Chapitre 37: Invitation(s)

POV Hermione

Quand je vis la boite gésir sur mon comptoir, mon ancienne envie de l'invité au festival resurgit. Je franchis la porte presque en courant.

-Pansyyy! l'appelai-je légèrement haletante.

-Granger?! se retourna-t-elle avec surprise.

-J-je…m'éclaircis-je la voix en me balançant sur mes jambes. Veux-tu m'accompagner pour le festival en l'honneur de la Victoire (sous-entendu celle de contre celui-qui-ne-faut-pas prononcer-le-nom)?

-Oh! dit-elle perdue dans ses pensées.

-Tu n'ai pas obligé. me rattrapai-je immédiatement. Ginny m'a proposé et j'ai vu la boite et…

Elle me regarda de nouveau et ne sembla pas avoir pas écouté le moindre de mes divagations.

-Est-ce un rendez-vous que vous me demandez, Mme Granger?

POV Pansy

Le festival de la Victoire. pensai-je le cœur lourd. Alors c'était la raison pour laquelle il y avait de nombreuses décorations accrochées à l'intérieur des couloirs de l'hôpital. Ce fut logique maintenant que j'y pense. Nous étions fin avril avant l'accident. Je serrai fort mon poing, me souvenant de mes actions très peu glorieuses de l'époque. C'était un euphémisme. J'avais voulu remettre son meilleur ami, Potter à… Un frisson imperceptible me traversa de peur et d'une note de culpabilité honteuse. Je sentis l'envie irrésistible de m'excuser de mon acte impardonnable et de tant d'autres que j'avais commis à son encontre mais à la place je m'entendis dire: « Est-ce un rendez-vous que vous me demandez Mme Granger? »

-C-ce… Les mots moururent dans sa bouche en même temps qu'elle prenait une teinte rouge pivoine.

-Je rigole, Granger. décidai-je de désamorcer sa panique montante. Je viendrai. lui dis-je après une petite pause.

-D'accord. libéra-t-elle la tension dans ses épaules.

Du coin de mon œil, je la vis se mordre la lèvre. Elle se débattait visiblement avec quelque chose avant de céder et de relâcher sa pauvre lèvre maltraitée sans dire plus sur les tourments qui la tiraillaient.

-Je retourne à l'intérieur. m'informa-t-elle après de longues secondes d'inconfort.

J'hochai la tête, acceptant sa retraite. Je savais mieux que de la pousser dans une ligne dont elle n'était pas prête à partager.

POV Hermione

Tu es une lâche! me lamentai-je une fois seule adossée contre la porte. C'était l'occasion parfaite de lui avouer mes sentiments mais... Mon cœur sauta un grand bond en entendant le bouf caractéristique de ma cheminée. Une silhouette gracieuse et très élégante en noir vêtue en sortit.

-Bonjour, Mme Granger. salua Mme Parkinson en essuyant le surplus de poussière sur ses vêtements. J'espère que je ne vous dérange pas. Je suis venue pour…

-Voir Pansy. complétai-je facilement la suite.

-Rendre visite à ma fille en effet. confirma-t-elle.

C'est vrai que nous avions eu un accord à la sortie d'hôpital de sa fille. Elle voulait la ramener chez elle afin de s'occuper comme il se doit de sa précieuse fille en convalescence mais Pansy avait vivement protesté, trouvant un soutien inestimable en ma personne. Sa mère avait fini par céder à une condition qu'elle puisse lui rendre visite chez moi et ce n'était pas négociable. Pansy grogna alors que j'acceptais l'accord. "N'agit pas comme une enfant Pansy Pénélope Parkinson". Elle avait roulé des yeux mais me suivit sur le chemin du retour.

-Elle est dehors en train de profiter du beau temps. lui indiquai-je le lieu.

Elle hocha la tête, me remerciant pleines de gratitudes dont elles furent seulement retenue par la politesse qui l'a caractérisée. Elle partit de ce pas, faisant résonner ses hauts talons noirs au loin. Elle s'arrêta juste devant la porte.

-Est-ce que vous allez bien, Mme Granger? me questionna-t-elle soudainement soucieuse pour mon état psychique.

-Oui. lui répondis-je légèrement décontenancé par la question inattendue.

-D'accord. accepta-t-elle ma réponse.

Elle tourna le poignet et se glissa à travers l'entrée. Elle referma la porte derrière elle.

POV Pansy

Je profitais du petit vent frais de ce matin de printemps. Les rayons de soleil caressaient de sa douce chaleur ma peau pale. Quelques passants passés dans la ruelle. Un attira particulièrement mon attention. Il portait un des vêtements de ma collection. Ma boutique. pensai-je brusquement. Qu'est-elle devenue en mon absence? Est-ce qu'elle allait bien? Comment s'en sortaient mes deux employés? Je savais consciencieusement qu'elle était entre de bonnes mains. Ils aimaient la boutique autant que moi et je savais pertinemment qu'ils ne la laisseraient pas dépérir. Au contraire ils la feraient vivre et la chérirait. Elle était comme notre bébé à bien des égards. Un rêve devenu réalité qui avait besoin d'être entretenue. Elle me manque. contastai-je purement et simplement. Mon train de pensée s'arrêta à la précautionneuse et polie appellation de mon nom par la voix de ma mère.

-Bonjour, Pansy.

-Bonjour, mère. la saluai-je à mon tour encore légèrement perdue dans mes pensées mais ouverte à la discussion.