Coucou !

Me revoilà pour le chapitre 4.

ooOoo

Chapitre 4 : Pré-au-Lard

Cristal tinta plus que jamais :

- Voici l'épreuve la plus difficile. Il vous faudra traverser Pré-au-Lard. Cet endroit me donne des frissons, normalement je devrais vous accompagner mais tchao !

Elle s'en alla aussi vite que si elle avait transplané Ils entendirent au loin un « bon courage » joyeux.

- C'est ça notre guide ? railla Draco. Je parie que c'était une élève de Poufsouffle !

- La ferme Malefoy !

C'est vrai qu'il n'a pas tort...

- Elle ne nous sert à rien ! ajouta-t-il.

- Tu as besoin de ton nounours pour avancer ? se moqua-t-elle.

Draco l'avadakedavrisa du regard.

ooOoo

Prévenus du danger tous les deux entrèrent baguettes en main.

Le village semblait désert. Il n'avait rien à voir avec leur Pré-au-Lard, ils ne voyaient aucun magasin en vue. Les maisons tombaient en ruine, des briques vieillies à terre, la végétation s'était appropriée une bonne partie des lieux. Seule la rue principale apparaissait à peu près entretenue.

Ils avançaient à pas de loup, le visage fouetté par un vent glacé quand ils virent...

- Merlin...

Non, ils n'avaient pas vu Merlin. Mais quelque chose d'aussi divin, c'est-à-dire cinq bergères en tenue des plus sexy riant aux éclats. Lorsqu'elles remarquèrent Draco elles pouffèrent de plus belle et lui lancèrent des clins d'œil tout en faisant sautiller leurs moutons. Ce petit groupe rendait le village tout de suite amplement plus attrayant.

Les hommes... soupira Hermione.

- Regarde. Il y a toujours les trois balais. Allons-y ! s'écria Draco enhardi.

- Malefoy ! Notre épreuve est de traverser les lieux, pas de nous saouler !

- Vieille fille !

La remarque blessa la fille dans son for intérieur. Il allait voir ce qu'il allait voir !

- Très bien ! cria-t-elle. Très bien !

Ils entrèrent dans le bar et là tous deux hallucinèrent, chacun à leur façon :

- C'est l'Enfer ! dit Hermione.

- C'est le Paradis ! dit Draco.

ooOoo

Jamais il n'avait vu autant de jolies filles dans une même pièce. Toutes étaient plus belles les unes que les autres, blondes, brunes, rousses... toutes absolument parfaites.

Ils s'assirent à une table au fond mais bien vite une dizaine de filles les entourèrent et proposèrent chacune une bière à Draco.

Je suis dans un rêve.

Draco n'avait plus conscience de la réalité, il ne voyait que ces lèvres pulpées qui lui proposaient de la bière et des baisers, ces longs cous, ces longs cheveux, ces longues jambes, il devenait très... long.

- Tu t'es assez amusé, allez ! Viens ! rétorqua Hermione.

C'était une voix lointaine, si lointaine ; il ne l'entendait déjà plus. Sa table était jaugée de bières et de femmes.

Il ne remarqua même pas une touffe brune s'écarter de lui en grommelant des jurons.

Mais quel idiot ! Celui qui a créé ce jeu connaissait la plus grande faiblesse des hommes ! On ne va pas partir d'ici avant des semaines, je le vois déjà... deux élèves retrouvés morts totalement ivres... J'espère que ces filles sont des harpies et qu'elles vont le vider de son énergie vitale !

Elle se dirigea tant bien que mal jusqu'au comptoir où une blonde plantureuse lui servit une bière tout en dévorant Draco du regard.

Hermione l'observa aussi.

Il se faisait servir au goulot une gorgée de bière puis la fille l'embrassait, et le manège continuait à l'infini, fille après fille.

Affligeant...

En buvant sa bière Hermione se considéra dans le miroir qui bordait le comptoir. Elle n'était pas si laide après tout. Si ? Elle s'apprécia dans sa tenue de guerrière mais n'osa regarder les autres filles de peur de souffrir la comparaison.

Pfff.

Elle finit sa bière, amère.

Pourquoi Harry et Ron ne la cherchaient-ils pas ? D'accord elle devait passer les vacances chez ses parents mais ils auraient dû s'inquiéter de ne pas la voir dans le train. Si ça avait été elle dans le train et l'un d'eux ici, elle aurait retourné tous les continents pour les retrouver. Finalement elle était seule.

Elle but d'une trait sa seconde bière, et décida qu'après un dernier verre elle finirait ce jeu, avec ou sans Malefoy. Après tout elle n'avait pas besoin de lui, il pouvait bien rester ici avec ces... pom-pom-girls !

Justement une main lui tendit une autre bière. Elle allait remercier la serveuse quand elle se rendit compte que ce n'était pas elle, c'était...

- Sirius !

- Enchanté charmante jeune fille.

Hermione se jeta sur lui pour l'enlacer. Des larmes perlèrent sur son visage sous l'émotion.

Sirius l'enlaça davantage puis retira tendrement les gouttes d'eau salées.

- Mais vous êtes...

Mort. Elle ne pouvait prononcer ces mots. C'était trop dur. Sirius n'avait pas mérité cela.

- Vous connaissez mon prénom mais je n'ai pas l'honneur de connaître le vôtre.

Cette réflexion la rendit plus triste que jamais. Ce n'était qu'une illusion, un beau rêve. En voyant sa mine, Sirius lui demanda ce qui n'allait pas, il lui promit qu'il pourrait tout arranger.

Si seulement... Mais il n'y a aucun remède contre la mort.

Elle releva la tête et l'observa plus attentivement. Ce Sirius n'avait rien à voir avec le Sirius de ses souvenirs. Celui-ci n'avait pas les plaies visibles de ces douze ans à Azkaban qui avaient sillonnées les traits de son visage. A première vue du même âge qu'elle, il affichait un sourire charmeur avec des yeux brillants de malice.

Il lui prit sa main et l'embrassa tel un prince charmant.

Jamais elle n'avait vu Sirius autrement que comme le parrain de Harry mais elle comprenait à présent bien les raisons de sa réputation à Poudlard. Elle but joyeusement sa bière en se laissant dévorer du regard.

Être vue comme une femme attirante avait quelque chose d'enivrant (à moins que ce ne soit la bière ?), on pouvait voir toutes ses dents lorsque Sirius lui caressa la jambe et lui chuchota qu'elle était la plus belle femme de la salle et même du monde.

ooOoo

Le Paradis...

Une certaine Lola posa ses lèvres sur les siennes. Elles étaient douces et sucrées. A coté, deux filles se battaient. Pour lui. Chacune le voulait. Toutes étaient folles de lui.

Il se détacha de Lola pour boire encore une fois.

Il aurait pu faire cela toute sa vie, et même plus.

Mais il avait quelque chose à faire. Quoi déjà ? Aucune importance.

Il fit un rapide tour de la pièce pour contempler à loisir son harem quand un détail l'arrêta net.

Granger...

Il aurait pu combattre Rogue pour le regard le plus hargneux. Qu'est-ce qu'il faisait là lui ?

Il se leva poing serré.

- Où vas-tu mon amour ? demanda Lola désespérée.

Il ne prit même pas la peine de répondre ; il tituba vers le couple, la rage au ventre.

Après avoir écarté violemment la dernière table qui les séparait il se figea lorsqu'il vit les deux corps se rapprocher en un baiser.

- JE NE VOUS DERANGE PAS TROP !

Hermione sursauta, elle avait la sensation qu'on venait de lui jeter un seau d'eau glacé.

Elle s'éloigna de Sirius et regarda Malefoy. Celui-ci était livide mais elle s'en fichait.

- VIENS GRANGER !

ooOoo

Fin du chapitre ! Il est jaloux notre petit Draco ! J'adore ça (lueur sadique).