Merci encore à Amandiine et Losruoc Emixam...

Bonne lecture...

Harry regarda la vielle horloge des Weasley qu'il connaissait si bien et qui était maintenant accrochée dans le hall au dessus d'un petit meuble en bois que Harry n'avait encore jamais vu. Il se demanda brusquement ou était Mme Weasley. D'habitude, elle lui réservait un accueil très chaleureux. Il posa la question à Ron qui lui répondit rapidement:

-Elle avait des courses à faire sur le Chemin de Traverse, elle ne reviendra pas avant ce soir je pense.

Il était 10h15.

-Alors, Harry, tu ne nous as pas dis…

Mais Harry l'interrompit sur le champ.

-Écoutez, je n'ai pas envie de parler de ça maintenant s'écria-t-il, je…je vais y réfléchir. Mais il vit dans les yeux d'Hermione qu'elle ne le croyait pas. Et elle a raison pensa-t-il: sa décision était prise. Ron n'insista pas mais Harry, avec surprise, lut dans son regard une pointe de colère. Il se demanda s'il n'avait pas rêvé car Ron lui prit sa valise des mains, donna la cage d'Hedwidge à Hermione et s'exclama:

-Viens Harry, on va déposer tes affaires dans ma chambre et après on ira faire un tour si tu veux.

Harry se dépêcha d'acquiescer. Il était soulagé de voir que Ron et Hermione n'insistaient pas. Il aida Ron à porter sa lourde valise et le suivit à l'étage. Hedwidge, dans les bras d'Hermione, hululait doucement. Ce bruit, il ne savait pas pour quelle raison, le mit soudain de bonne humeur. Il pensa tout à coup au Quidditch, cela faisait très longtemps qu'il n'était pas monté sur son éclair de feu et cela lui manquait. Il proposa rapidement cette idée à Ron qui s'enthousiasma immédiatement. Hermione quand à elle se mit à protester:

-Voyons, il n'est que 10h30, vous avez tout le temps de jouer cette après-midi, d'ailleurs il faut que l'on parle avec toi, Harry.

-De quoi? demanda Harry en la regardant d'un air soupçonneux

-Ce n'est pas la peine de faire cette tête la, protesta Hermione, Harry nous devons savoir ce que tu as l'intention de faire après le mariage de Bill et de Fleur.

Harry se sentit soulagé, il avait cru qu'elle allait de nouveau aborder le sujet de Ginny et il n'y tenait vraiment pas.

-Oh Hermione, fiches lui un peu la paix. C'était Ron, il avait dit cela d'un ton joyeux. Cela fait une éternité que l'on à pas joués. Harry dépêches toi. Je vais prendre mon balai dans ma chambre

Harry entendit Hermione maugréer tout bas tandis qu'elle les suivait dans la chambre de Ron. Elle était dans un désordre pas possible. Harry vit Hermione lever les yeux aux ciels en voyant ce capharnaüm, elle s'écria:

-Oh Ron, comment peux tu vivre dans un tel fouillis! C'est vraiment lamentable, pff…non mais vraiment!

Ron lui lança un regard noir et commença à farfouiller sous son lit à la recherche de son balai. Il ne le trouvait pas. Harry se mit à l'aider pour échapper aux regards assassins que lui décochaient Hermione.

-Oh non s'exclama tout à coup Ron, je sais ou il est, je l'ai prêté à Ginny hier soir pour qu'elle essaye de le réparer. Il est fendu à plusieurs endroits ajouta-t-il pour Harry.

-Harry peux aller le chercher, non? Demanda Hermione d'un ton faussement désinvolte.

Harry savait très bien ce qu'elle essayait de faire et il lui jeta un regard dénué d'aménité. Elle le soutient et continua:

-Pendant ce temps la je vais aider Ron à ranger sa chambre, elle en a bien besoin.

Ce dernier la regarda avec un curieux mélange d'exaspération et d'amusement, mais Harry décela autre chose, quelque chose qu'il n'avait encore jamais vu dans les yeux de Ron…il n'arriva pas à l'analyser. Il sentit que Ron était soudain nerveux et se demanda pourquoi. Harry se souvient qu'à l'enterrement de Dumbledore, Ron avait pris Hermione dans ses bras et il pensa aussi que cet évènement tragique les avait beaucoup rapprochés. C'était la première fois qu'ils s'autorisaient ce genre de geste affectif entre eux… L'année dernière, Ron était sorti a avec Lavande mais Harry savait qu'il ne l'avait jamais aimé et Ron lui avait avoué lui-même qu'il ne faisaient que s'embrasser. Quand à Hermione, elle était resté un laps de temps très court avec McLaggen, et elle avait dit à Harry que c'était uniquement pour énerver Ron, pour le rendre jaloux, ce qui avait très bien marché. Harry se souvient des craintes qu'il avait éprouvé l'année dernière. Il avait eu peur que Ron et Hermione sortent ensemble et que, s'ils se séparaient, leur amitié n'y survive pas. Mais cela n'était pas arrivé et, d'un certain côté, Harry avait été soulagé. Il détestait faire les hiboux entre eux et être le meilleur ami de deux personnes qui avaient décidés de ne plus jamais se parler ne l'amusait guère. Mais, à présent, il sentait que Ron et Hermione étaient plus proches que jamais, même s'ils ne s'en apercevaient pas eux-mêmes. Leur gestes et leur regards les trahissaient même si Harry n'était la que depuis deux heures. Harry se sentit de nouveau très seul, il avait été si heureux de revoir Ron et Hermione. Il se demanda soudain qui ferait le premier pas, il les connaissait bien et ils étaient tous les deux assez timides, de plus Harry savait qu'ils se sentiraient mal à l'aise vis-à-vis de lui. Il eut l'envie soudaine de les rassurer. Puis, brusquement, il se mit à rire, en soi la situation était si comique.
Ron et Hermione se regardèrent puis suivirent son exemple. Ils rirent ainsi plusieurs minutes et lorsque enfin Harry réussi à se calmer, il se rappela qu'il devait aller chercher le brossdur de Ron. Il se leva et leur dit:

-Bon…j'y vais, je vais essayer de ne pas faire trop de bruit pour ne pas la réveiller.

Il évita de regarder Hermione qui lui lança un regard pesant auquel il n'était que trop habitué et qui lui donnait l'impression qu'elle lisait en lui comme dans un livre. Hermione avait su, même peut être avant lui-même qu'il était amoureux de Ginny.

Ron était allongé sur son lit, nonchalamment, un oreiller sous sa tête, il observait Hermione en la fixant intensément. Harry surprit son regard et lui lança d'un air narquois:

-Ça va Ron?

Celui-ci rougit aussitôt et tourna rapidement la tête. Harry le sentit troublé et n'insista pas. Il sortit de la pièce. Il se dirigea en silence vers la chambre de Ginny. Il ouvrit la porte en faisant bien attention de ne pas la faire grincer. Il faisait sombre et Harry ne distinguait rien, il prit garde de laisser un filet de lumière filtrer dans l'interstice de la porte pour ne pas se prendre les pieds dans les nombreux objets qui étaient étalés par terre. Ses yeux, petit à petit, s'habituèrent à l'obscurité. La chambre de Ginny n'était pas beaucoup mieux rangée que celle de son frère et il sourit inconsciemment. Il s'approcha du lit. Ginny était endormi, ses longs cheveux roux s'étaient étalés sur l'oreiller et il voyait la couverture se soulever délicatement tandis qu'elle respirait en silence. Il avança la main vers sa tête mais, au moment ou il allait caresser sa joue, il se retient. Il savait qu'il ne devait pas, il n'avait pas le droit, il ne pouvait pas jouer avec elle, avec ses sentiments, même lorsqu'elle était dans les bras de Morphée. Il savait aussi que s'il la touchait maintenant, il ne pourrait tenir la promesse qu'il s'était faite il n'y avait pas si longtemps. Il retira sa main en soupirant intérieurement. Un long combat se déroulait en lui. Le monstre s'était réveillé et pour l'instant, il lui donnait la furieuse envie de s'assoire sur le lit et de contempler Ginny dans la faible lumière qui provenait de la porte et qui éclairait son visage d'un halo argenté. Il se concentra et regarda autour de lui. Il ne vit pas de balai et se rapprocha donc de la grande armoire en bois qui était face à la porte. Il l'ouvrit sans faire de bruit et il aperçu ce qu'il était venu chercher. Le balai se trouvait tout au fond de la penderie, soigneusement emballé. Il alla s'en emparer quand un petit gazouillement provenant du lit de Ginny le fit sursauter. Il s'immobilisa immédiatement. Son corps s'était figé et il avait d'instinct sorti sa baguette magique de la poche de son jean. Il s'avança à petits pas vers la forme allongée qui était toujours immobile sous la couverture et se pencha au dessus d'elle. Ce qu'il vit lui donna envie de rire. Arnold le Boursoufleur s'était apparemment réveillé. Il s'était endormi dans les cheveux de Ginny et Harry ne l'avait pas aperçu quelques instants auparavant. Il émettait de faibles gazouillements qui lui rappela étrangement Coq, le hiboux de Ron. Il se releva et retourna à la penderie. Il se dépêcha, il ne voulait pas que Ginny se réveille et l'aperçoive dans sa chambre. Il rouvrit l'armoire mais, en voulant prendre le balai dans sa main droite, il fit tomber une pile de livres qui était déjà en équilibre précaire dans un des casier. Il voulut les rattraper de justesse de sa main gauche mais cette dernière ne fit qu'aggraver la situation car elle alla cogner une fiole en verre qui se renversa sur le sol, se cassa et répandit son contenu sur le sol. Ginny se redressa brusquement dans son lit. Elle n'avait poussé aucun cri.

-Qui est la? demanda-t-elle.

Harry s'était immobilisé. Il avait la respiration coupée. Il ne pouvait plus parler, il eut l'impression que quelqu'un lui avait lancé le sortilège du Bloclang. Un frisson courut dans son dos et il retrouva enfin la parole. Il réfléchit très vite, il n'avait plus le choix:

-C'est moi, il avait parlé d'une voix rauque, bizarrement enrouée mais sa voix n'avait pas tremblée.

-Harry? dit doucement Ginny d'une voix totalement différente.

Harry devina sa surprise. Il ne bougeait pas. Il était comme stupéfié. L'amour est si étrange, cette réflexion lui était venu soudainement et il la chassa très vite de sa tête. Ce genre de réflexion ne t'avanceras guère se dit-il, furieux contre lui-même.

-Harry, c'est toi? répéta Ginny. Elle n'avait toujours pas élevée la voix et parlait dans un murmure.

En entendant cette voix, Harry ne put s'empêcher de faire un pas en avant, il n'était plus qu'à trois mètres d'elle. Il la vit. Elle s'était redressée dans son lit et le regardait. Ses yeux légèrement gonflés trahissaient sa fatigue et sa longue chevelure rousse lui tombait en désordre sur les épaules mais Harry ne l'avait jamais trouvé aussi belle. Elle était immobile. Il faisait trop sombre pour qu'il puisse lire dans ses yeux. Il ne savait que faire. Son cœur le pressait d'avancer et de prendre Ginny dans ses bras. Il résista, fit demi tour sans croiser le regard de Ginny et franchit la porte en la refermant doucement. Il s'arrêta net. Il avait oublié le balai. Il avait été tellement chamboulé par l'image de Ginny qu'il avait complètement oublié la raison pour laquelle il était entré dans sa chambre. Il en était la dans ses réflexions quand Ron surgit au bout du couloir.

-Harry? Mais tu n'as pas trouvé mon balai? J'était pourtant sur qu'elle l'avait gardé.

Harry le regarda longuement avant de répondre?

-Ginny est réveillée. Et…

Il n'arrivait pas à parler. Il se sentait oppressé. C'était un sentiment étrange qui lui était très désagréable. Ron l'observa un instant et murmura:

-Ce n'est pas grave Harry je vais aller le chercher.

La réponse de Ron surprit beaucoup Harry, il s'était attendu à ce que Ron ne comprenne pas tout de suite son embarras, apparemment il s'était trompé. Ron rouvrit la porte et, Harry se demanda s'il l'avait fait exprès, la laissa entrouverte. Mais Harry qui était resté devant celle-ci ne parvient qu'à entendre quelques murmures et des bruits étouffés. Il entendit la voix de Ginny et il sentit une bouffée d'amour montée en lui. Il savait que s'il franchissait cette porte de nouveau, l'avenir de Ginny pourrait changer à jamais. Il recula de quelques pas. Il ne voulait pas, il ne devait pas. Il tourna soudain les talons et partit. A l'instant ou il entrait dans la chambre de Ron, il faillit se heurter à Hermione qui en sortait précipitamment.

-Qu'est-ce que tu fais la? lui demanda-t-il.

Hermione rougit mais ne le quitta pas des yeux.

-Euh, je rangeais la chambre de Ron, j'ai fais un peu de ménage.

Harry sourit intérieurement, ah cette Hermione, elle ne changerait pas et pourtant il sentait que quelque chose était différent. Quelque chose d'impalpable, d'imprécis et qu'il n'arrivait pas à définir. Il la fixa du regard. Elle lui sourit rapidement puis sortit. Harry entra dans la chambre et s'assit sur le lit. Il observa d'un air vague les posters de l'équipe préférée de Ron, Les Canons de Chuldley. Il caresse machinalement le couvre lit qui était d'un organe pétant. Les joueurs sur le mur lui lançaient parfois quelques clins d'œil et faisaient, devant lui, des démonstrations de haut vol et des figures impressionnantes. Mais, pensa Harry, aucun n'avait le talent de Viktor Krum, l'attrapeur Bulgare. La feinte de Wronsky, ça c'était quelque chose Il sourit en se rappelant la Coupe de Monde de Quidditch, ça avait vraiment été extraordinaire. Il se demanda soudain si Hermione avait gardé contact avec celui que Ron surnommait « Vicky ». Ron interrompit ses pensées en entrant avec fracas. Il tenait son Brossdur à la main, celui-ci étincelait. Harry lui sourit et il bondit du lit pour s'approcher de sa valise. Ron ne disait rien et Harry savait qu'il ne parlerait pas de ce qui s'était passé juste avant. Ron ne lui poserait pas que questions et Harry lui en fut reconnaissant. Il fouilla rapidement dans celle-ci et en sortit son Éclair de Feu. , A côté du balai de Ron qui brillait comme s'il était neuf, le sien avait grise mine. Il n'avait pas été ciré depuis longtemps et ses banches, par manque de soin et ses branches, par manque de soin, avaient commencées à pousser dans le désordre. Il se promit de lui rendre un aspect plus reluisant dans les jours à venir. Il suivit Ron jusqu'au jardin et ils se dirigèrent vers le champ qui se situait juste derrière la maison des Weasley De hauts arbres l'entouraient et, à condition qu'ils ne volent pas trop hauts, il pouvaient jouer au Quidditch en toute liberté, il n'y avait aucun risque pour qu'un moldu les aperçoive.

Ils n'avaient avancée que de quelques pas quand une vois qui criait derrière eux les fit se retourner. C'était Hermione. Elle avait abandonnée sa robe de sorcière et portait à présent un jean avec un pull-over en laine. La voir habillée en moldu fit tout drôle à Harry qui n'était pas habitué. Il constata que cela lui allait à ravir. Il jeta un coup d'œil à Ron et vit que celui-ci c'était figé, il regardait Hermione comme s'il ne l'avait encore jamais vu. Elle arriva bientôt à leur hauteur, elle était essoufflée et Harry remarque qu'elle portait un balai à la main.

-Je l'ai empruntée à Ginny, il parait que c'était le balai de Bill. Il est un peu vieux mais cela devrait faire l'affaire.

Ron semblait s'être ressaisi et il demanda avec un petit air narquois:

-Tu veux jouer avec nous?

Harry se souvient que les prouesses d'Hermione au Quidditch n'étaient vraiment pas fabuleuses. Mais, sentant venir une de leur ancienne dispute, il intervint:

-Ok, pas de problème, de toute façon, nous ne volerons pas très haut et puis les conditions sont idéales aujourd'hui pour jouer. Il regarda le ciel qui était d'un bleu limpide, aucun nuage ne viendraient leur faire de l'ombre et in ne semblait pas avoir beaucoup de vent. Il sourit à Hermione qui lui répondit par un sourire encore plus radieux. Ron les regardait bouche bée.

-Euh…qu'Est-ce qui se passe, Aurais-je raté un épisode?

-Ron, ce que tu peux être bête, lui répliqua Hermione en rigolant.

Harry vit que Ron s'apprêtait à répliquer de façon cinglante et il dit précipitamment:

-Très bien, bon on y va…je suis impatient de commencé.

Les deux autres le suivirent. Ils marchèrent en silence jusqu'au milieu du champ, mais ce n'était pas un silence pesant, non, chacun était perdu dans ses pensées et celles-ci devaient être joyeuses. Harry s'immobilisa soudain, se retourna et les regarda de nouveau, un grand sourire aux lèvres:

-Je pense que ça va la, non?

Il se sentait heureux, les rayons de soleil lui léchaient le visage, une légère brise se leva soudain et il sentit ses cheveux se dresser sur sa tête. Ceux d'Hermione, qui n'étaient pas attachés se mirent à voler dans tous les sens. Elle partit d'un grand éclat de rire cristallin, ses joues étaient rosis par le soleil et ses yeux pétillaient de malice. Harry la fixa, soudain surpris. Il ne l'avait jamais vu aussi belle. Il se rendait bien compte en ce moment que ce n'était plus une petite fille, Il n'avait jamais fait vraiment attention à sa transformation mais la, celle-ci apparaissait clairement. Hermione était devenu une très belle jeune femme. Il vit que Ron la dévorait des yeux. Son amour se lisait dans la moindre parcelle de son visage Hermione dut remarquer que Harry la regardait étrangement car elle cessa soudain de rire:

-Qu'y a-t-il Harry? tu as l'air inquiet…

Oui, il était inquiet. Ron et Hermione étaient heureux en ce moment. Tout comme lui mais que se passerait-il dans les jours prochains? Il sentit une ombre sur son visage. Le ciel, si bleu quelques minutes auparavant s'était brusquement assombri. Il se ressaisit. Ils étaient venus la pour jouer au Quidditch et il comptait bien s'amuser. Il monta d'un coup sur son Éclair de feu et décolla d'un grand coup de pied au sol. Il leur cria d'une vois stridente:

-Allez, venez vite, dépêchez-vous! Il éclata d'un rire joyeux, le vent léger faisait gonfler ses manches. Il le sentait qu'il fouettait son visage. Le soleil était revenu/ Il fit soudainement une pointe de vitesse vers le sol et remonta en flèche à la dernière seconde/ Il vit que Ron et Hermione le regardaient avec des yeux ronds!

-Alors, qu'Est-ce que vous attendez?

D'en haut, il observa Ron aidé Hermione monter sur son vieux balai et enfourner ensuite le sien. Il l'entendait donner des conseils à Hermione et vit celle-ci l'écouter avec attention, en le regardant d'un air très sérieux, buvant ses paroles. Elle décolla en premier et Ron la suivit de près. Harry redescendit pour venir se mettre à leur hauteur. Hermione avait un air radieux, Harry remarque que Ron l'observait d'un air inquiet, comme s'il avait peur qu'elle ne tombe brusquement de son balai. Il sourit à Ron et dit à Hermione:

-Tu as fais des progrès.

-Je l'ai empruntée à Ginny, il parait que c'était le balai de Bill. Il est un peu vieux mais cela devrait faire l'affaire.

Ron semblait s'être ressaisi et il demanda avec un petit air narquois:

-Tu veux jouer avec nous?

Harry se souvient que les prouesses d'Hermione au Quidditch n'étaient vraiment pas fabuleuses. Mais, sentant venir une de leur ancienne dispute, il intervint:

-Ok, pas de problème, de toute façon, nous ne volerons pas très haut et puis les conditions sont idéales aujourd'hui pour jouer. Il regarda le ciel qui était d'un bleu limpide, aucun nuage ne viendraient leur faire de l'ombre et il ne semblait pas avoir beaucoup de vent. Il sourit à Hermione qui lui répondit par un sourire encore plus radieux. Ron les regardait bouche bée.

-Euh…qu'Est-ce qui se passe, Aurais-je raté un épisode?

-Ron, ce que tu peux être bête, lui répliqua Hermione en rigolant.

Harry vit que Ron s'apprêtait à répliquer de façon cinglante et il dit précipitamment:

-Très bien, bon on y va…je suis impatient de commencé.

Les deux autres le suivirent. Ils marchèrent en silence jusqu'au milieu du champ, mais ce n'était pas un silence pesant, non, chacun était perdu dans ses pensées et celles-ci devaient être joyeuses. Harry s'immobilisa soudain, se retourna et les regarda de nouveau, un grand sourire aux lèvres:

-Je pense que ça va la, non?

Il se sentait heureux, les rayons de soleil lui léchaient le visage, une légère brise se leva soudain et il sentit ses cheveux se dresser sur sa tête. Ceux d'Hermione, qui n'étaient pas attachés se mirent à voler dans tous les sens. Elle partit d'un grand éclat de rire cristallin, ses joues étaient rosis par le soleil et ses yeux pétillaient de malice. Harry la fixa, soudain surpris. Il ne l'avait jamais vu aussi belle. Il se rendait bien compte en ce moment que ce n'était plus une petite fille, Il n'avait jamais fait vraiment attention à sa transformation mais la, celle-ci apparaissait clairement. Hermione était devenu une très belle jeune femme. Il vit que Ron la dévorait des yeux. Son amour se lisait dans la moindre parcelle de son visage. Hermione dut remarquer que Harry la regardait étrangement car elle cessa soudain de rire:

-Qu'y a-t-il Harry? tu as l'air inquiet…

Oui, il était inquiet. Ron et Hermione étaient heureux en ce moment. Tout comme lui mais que se passerait-il dans les jours prochains? Il sentit une ombre sur son visage. Le ciel, si bleu quelques minutes auparavant s'était brusquement assombri. Il se ressaisit. Ils étaient venus la pour jouer au Quidditch et il comptait bien s'amuser. Il monta d'un coup sur son Éclair de feu et décolla d'un grand coup de pied au sol. Il leur cria d'une vois stridente:

-Allez, venez vite, dépêchez-vous! Il éclata d'un rire joyeux, le vent léger faisait gonfler ses manches. Il le sentait qu'il fouettait son visage. Le soleil était revenu/ Il fit soudainement une pointe de vitesse vers le sol et remonta en flèche à la dernière seconde/ Il vit que Ron et Hermione le regardaient avec des yeux ronds!

-Alors, qu'Est-ce que vous attendez?

D'en haut, il observa Ron aidé Hermione monter sur son vieux balai et enfourner ensuite le sien. Il l'entendait donner des conseils à Hermione et vit celle-ci l'écouter avec attention, en le regardant d'un air très sérieux, buvant ses paroles. Elle décolla en premier et Ron la suivit de près. Harry redescendit pour venir se mettre à leur hauteur. Hermione avait un air radieux, Harry remarque que Ron l'observait d'un air inquiet, comme s'il avait peur qu'elle ne tombe brusquement de son balai. Il sourit à Ron et dit à Hermione:

-Tu as fais des progrès, dis donc!

-Merci Harry lui répondit-elle

Elle avait l'air heureuse et Harry remarqua qu'elle avait perdu l'un de ses gants mais elle ne semblait pas l'avoir remarqué. Elle paraissait détendue et Harry se félicita intérieurement, il n'y aurait peut être plus beaucoup de jours heureux et il fallait qu'ils en profitent au maximum, ce match de Quidditch était vraiment une bonne idée. Ron quand à lui s'était éloigné de quelques mètres et faisait des sauts périlleux avec son balai. Hermione et Harry le regardèrent et applaudirent à la fin de son petit spectacle improvisé, il leur fit un petit salut comique et Hermione éclata d'un rire joyeux. M ais soudain, le ciel s'assombrit, Harry, dans un mélange d'inquiétude et de prémonition vit d'énormes nuages commencer à poindre à l'horizon et se rapprocher à une vitesse impressionnante….presque irréelle. Le bleu du ciel avait été remplacé par un gris sombre. Le vent commença à s'accélérer si vite que Harry se demanda tout à coup si c'était naturel. Des bourrasques commencèrent à faire vibrer leur balai. Harry entendit au loin le tonnerre gronder. Il regarda Ron et Hermione et vit qu'ils n'avaient pas l'air très rassurée. Lui aussi pensa-t-il avait sans doute l'ai effrayé. Il leur dit rapidement:

-Écoutez, on ferait mieux de rentrer, mieux vaut ne pas continuer dans ces conditions.

Ils acquiescèrent tous deux, le visage à présent grave. Ils avaient déjà commencés à descendre et ne se trouvaient plus qu'à quelques mètres du sol quand soudain le tonnerre gronda juste au dessus d'eux et Harry eut juste le temps d'apercevoir un éclair qui zébrait le ciel, juste à côté de lui avant d'être ébloui par une clarté soudaine, la lumière lui brûla les yeux…Il se demanda subitement d'où venait celle-ci. Il avait fermé ceux-ci pour tenter de les protéger, il avait d'instinct aggripé fermement ses mains au manche de son balai et grâce à ça avait réussi à ne pas tombé. En entendant un hurlement, il rouvrit les yeux aussitôt. Il mit quelques secondes à se rendre compte que c'était Hermione qui avait poussé ce cri. Elle se trouvait à quelques mètres au dessous de lui seulement et elle fixait quelque chose par terre que Harry n'arrivait pas à distinguer. Il se rapprocha rapidement et ce qu'il vit lui glaça le sang. Ron était étendu par terre. Il était recroquevillé sur le sol et ne bougeait pas. Son balai avait prit une teinte noirâtre et Harry se rendit compte avec horreur qu'il avait été frappé par la foudre. Harry vit Hermione se précipiter au sol, sauter de son balai avant même que celui-ci n'atteigne la terre ferme et s'élancer vers la forme qui était couchée, immobile, sur le sol dur. Harry se ressaisit, il se pencha en avant et son balai ne mit pas plus de quelques secondes pour arriver au sol. IL mit pied à terre rapidement et s'empressa de rejoindre Hermione. Elle était agenouillée prés de Ron. Harry ne distinguait aucun des deux visages. Hermione releva la tête et Harry vit que des larmes silencieuses coulaient le long de ses joues, quand à Ron, il était très pâle, si pâle que ses taches de rousseur semblaient avoir complètement disparus. Hermione avait enlevé son pull et l'avait déposé sous lé tête de Ron. Harry s'accroupit près du corps et prit la main de celui-ci dans la sienne. Il lui prit le pouls. Harry sentit qu'il était très faible et un frisson glacé le parcouru, il avait peur. Il demanda à Hermione:

-Hermione, tu ne connaitrais pas un sortilège ou n'importe quoi qui pourrait..

Elle l'interrompit brutalement:

-Oh Harry, tu sais bien que non, Il faudrait qu'il voit Mme Pomfresh mais…Elle s'arrête, son visage s'altéra mais ses larmes avaient arrêtées de couler.

Harry se sentit encore plus désemparé, si Hermione n'avait pas de solutions…Elle avait toujours su quoi faire, mais là on aurait dit qu'elle était encore plus paniquée que lui.

-Oui, bien sur, écoutes, il faut tout d'abord le ramener à la maison, las bas on trouvera quelque chose.
Il avait essayé de prendre un air ferme et résolu pour tenter d'effacer l'inquiétude qui se lisait sur le visage d'Hermione mais il se douta que lui aussi ne devait pas semblé très rassuré car son expression de se modifia pas. Il sortit sa baguette et fit léviter Ron q'un mètre au dessus du sol. Il pointa à nouveau sa baguette sur lui et le fit avancer, à l'horizontale vers le Terrier. Harry prit la main d'Hermione dans la sienne, la serra un court instant et ils se mirent à courir derrière la silhouette de Ron. Il arrivèrent rapidement devant la porte d'entrée. Hermione l'ouvrit d'un coup sec et Ron entra, toujours couché, comme s'il flottait dans les airs. Ils installèrent Ron sur le canapé du salon. Il n'avait toujours pas bougé ni ouvert un œil.

Harry, il n'y à personne dans la maison, la mère de Ron est parti et ne rentrera pas avant longtemps et Ron m'a dit tout à l'heure que son père était allé au Ministère travailler.

Harry sentit une peur lourde, diffuse monter en lui. Et si Ron mourrait? Non c'était impossible, il ne pouvait pas, il ne fallait pas. Il essaya de se calmer mais la peur le paralysait, il fallait absolument faire quelque chose. Personne dans la maison…Qui pouvait-il prévenir et surtout comment? Il en était là dans ses pensées quand un petit cri d'Hermione lui fit relever la tête. Il crut tout d'abord que Ron avait repris connaissance mais en suivant le regarde d'Hermione, il vit que Ginny était rentré dans la pièce et se tenait aussi immobile que Ron , debout au milieu de celle-ci. Elle couva d'un seul regard la scène qui s'offrait à ses yeux et, sembla-t-il, comprit immédiatement. Elle ne poussa aucun cri mais se dirigea rapidement vers le canapé ou était allongé son frère.
-Que lui est-il arrivé?

Hermione avait repris ses esprit, elle parla d'une voix calme et posée qui surpris beaucoup Harry. Ginny ne l'avait toujours pas regardé.

-Il est tombé de son balai, Ginny, on pense qu'il à été frappé par la foudre. Il faut appeler quelqu'un le plus vite possible.

-Oui, mais qui? Il se sentit bête en posant cette question, Que fallait-il faire. IL se sentit inutile et regarda d'un air impuissant Hermione. Ginny quand à elle tourna la tête vers lui pour la première fois depuis qu'elle était entrée dans la pièce et lui lança un regard furieux.

-Pourquoi avez-vous été joués au Quidditch par un temps pareil, c'est de la folie, Ron aurait pu se tuer.

Harry s'apprêta à répliquer vertement, elle ne savait pas de quoi elle parlait, mais Hermione les interrompit d'une voix sèche:

-C'Est-ce qui va arriver si on ne se dépêche pas…

Harry se sentit honteux, il était en train de se disputer avec Ginny alors que Ron était peur être déjà entre la vie et la mort…Ginny devait penser la même chose car elle dit d'une voix beaucoup plus douce:

-Excuses moi, Harry, je suis simplement inquiète.

-Ce n'est rien…répondit-il en la regardant droit dans les yeux. Il sentit un courant électrique passer entre eux. IL vit que Ginny l'avait perçu également car elle le regarda étrangement et ne le quitta pas des yeux. Harry ne put en supporter davantage. IL se releva avec force. Ils avaient déjà perdu trop de temps, Ron était en danger. Il fallais faire très vite, il fallait trouver un moyen de parler à un adulte qui saurait quoi faire. Il sentit sur ses épaules peser un grand poids. Hermione et Ginny le regardaient toutes deux, attendant qu'il ne parle. Harry ne voulait pas les décevoir. Il réfléchit très vite et bientôt la solution lui apparut tout simplement, comment n'y avait-il pas pensé plus tôt! Il allait transplaner.

-Écoutez, leur dit-il, je vais transplaner jusqu'à Sainte Mangouste et je reviendrai avec un Medicomage. Ne vous inquiétez pas, je vais faire le plus vite possible, ajouta-il en essayant de prendre un air convaincant qu'il était sur de ne pas avoir. Son sourire se crispa. Les deux filles le regardaient à présent d'un air anxieux. Ginny ouvrit la bouche:

-Fais attention à toi, Harry. Elle regarda Ron qui était de plus en plus pale et ajouta d'une voix très basse: et fais vite…

Harry le regarda à son tour et il nota que sa respiration faiblissait à vue d'œil. Il se tourna vers Hermione et lui murmura doucement:

-Je vais faire vite, je vous le promets!

Hermione ne semblait pas l'avoir entendu, elle paraissait complètement effondrée. Harry lui pressa la main et se redressa. Il ne put regarder Ginny une nouvelle fois et ferma les yeux pour se concentrer sur son transplanage. Malgré son inquiétude et sa détresse, il ressentit beaucoup moins les effets de celui-ci et se sentit assez étonné quand il rouvrit les yeux de voir autour de lui la grande salle d'accueil de l'hôpital. Il ne l'avait pas revu depuis sa dernière visite, lorsqu'il était venu voir Mr Weasley. Il se sentit un peu paniqué. Une énorme queue s'étendait devant lui, sans doute les gens qui attendaient des renseignements. Harry prit peur. Et s'il ne trouvait personne? Il se fit la promesse de repartir au Terrier avec au moins une personne adulte qui pourrait faire quelque chose pour Ron. Il bondit soudain en avant et s'élança, il n'avait pas le temps de faire la queue, comme tout le monde. Ron était en train de mourir. Il en était la dans ses pensées quand soudain, il se heurta brutalement à un homme, tout de blanc vêtu. Il leva la tête vers l'inconnu qui le regardait avec mécontentement:

-Faites plus attention, jeune homme, regardez donc ou vous allez! Et poussez vous de mon chemin, je suis pressé.

Harry eut du mal à reprendre ses esprits, il avait été un peu sonné par le choc. Mais soudain, il remarqua quelque chose qui lui redonna espoir et lui fit reprendre immédiatement le fil de ses pensées: Il avait reconnu l'uniforme de cet homme, il portait une blouse blanche avec une poche à la poitrine et sur celle ci s'étalait le sigle de Sainte Mangouste, un os entrelacé d'une baguette magique. Il lui demanda aussitôt en se relevant péniblement:

-Oh Monsieur, vous êtes Medicomage, j'ai besoin de votre aide. J'ai un ami qui à été frappe par la foudre et il à besoin de quelqu'un, venez avec moi, je vous en prie…

L'homme le regarda fixement pendant quelques instants puis se mit soudainement à rire devant un Harry déconcerté et furieux:

-Ce n'est pas drôle Monsieur, mon ami est en train de mourir et vous savez sans doute comment faire pour…

Mais l'homme l'interrompit:

-Ah, mon jeune ami, j'en ai connu beaucoup des comme vous, toujours le mot pour rire, n'est-ce pas? Bon, mais maintenant laissez moi, il faut que j'aille travaillez, j'ai des malades à soigner, et des vrais ajouta-t-il en faisant un clin d'œil malicieux à Harry qu se sentit révolté.

Mais il ne put rien faire et regarda d'un air désemparé l'homme s'éloigné de lui à grands pas. Ron allait mourir et personne ne pourrait l'en empêcher. Il sentit une rage puissante l'envahir. Il devait trouver quelque chose! Il tourna sur lui-même et regarda dans toutes les directions. Tout à coup, il s'immobilisa, tendant l'oreille, il avait cru entendre quelqu'un l'appeler. Il se retourna vivement et vit une silhouette s'avancée vers lui: C'était Tonks.

-Harry! Que fais tu ici?

Harry remarqua qu'elle avait l'air heureuse de le voir, contrairement à l'année dernière ou elle était devenue une petit personne toute triste. Un grand sourire illuminait son visage, par ailleurs charmant. Il ne le lui rendit pas.

-Tonks, il faut que vous m'aidiez. Ron est en danger, il est sur le point de mourir si personne ne le soigne.

Harry avait dit sa phrase d'une traite et assez précipitamment, mais Tonks sembla avoir compris l'essentiel.

-Ron Weasley? Que lui est-il arrivé? Ou est-il?

Harry lui expliqua clairement la situation en un minimum de temps. Ayant fini son récit, il s'arrêta, haletant, il était trempé de sueur. A l'heure qu'il était, Ron était peut être déjà mort… Il releva la tête et regarda Tonks qui l'observait gravement:

-Aucun Medicomage ne voudra et ne pourra t'accompagner, Harry, ils sont bien trop débordée et les patients augmentent de jour en jour... Il va falloir que l'on se débrouille tous seul. Je vais venir avec toi au Terrier et voir ce que je peux faire.

Au lieu de le soulager, les paroles de Tonks le plongea encore un peu plus bas au fond de l'abîme dans lequel il était déjà. Apparemment, elle n'avait pas bien saisi la situation. Ron avait besoin de quelqu'un de compétent, d'un Medicomage. L'éclair qui avait zébré le ciel ne lui avait pas paru être l'œuvre de la foudre. Tonks était un Auror certes mais elle n'avait pas les capacités requises pour soigner Ron. Harry se sentit soudain très mal, il chancela sur ses pieds et dut se concentrer pour retrouver son équilibre. Tonks dut s'apercevoir que Harry n'avait pas l'air très enthousiasmé car elle ajouta:

-J'ai quelques connaissances en médecine, Harry. Je voulais travailler à St Mangouste avant d'entamer une carrière d'Auror et j'ai été pendant un court laps de temps infirmière ici. Mais dépêchons nous, Harry, Allons voir Ronald et voyons si je peux le soigner…

Elle le scruta du regard et lui dit:

-Tu me sembles trop inquiet pour pouvoir transplaner Harry, attrapes mon bras.

Harry, a demi conscient s'accrocha au bras que Tonks lui tendait et ils transplantèrent rapidement jusqu'au terrier. Ils réapparurent, quelques secondes plus tard, juste devant la porte d'entrée. Le soleil était de retour. Harry cligna des yeux. Il était ébloui. Il se ressaisit rapidement et regarda autour de lui. Tonks se tenait à ses côtés, bien droite. Elle considéra le Terrier rapidement et s'avança d'un pas ferme pour ouvrir la porte.

-Vite, Harry, suis moi.

Il obéit et se dépêcha de lui emboîter le pas. La porte s'ouvrit avec fracas et ils se précipitèrent tous les deux dans le salon. Ron n'avait toujours pas bougé de place et Harry ne regarda même pas son visage, il avait trop peur de voir dans quel état il lui apparaîtrai. Mais en voyant l'air de Hermione, il comprit tout de suite que Ron n'allait pas mieux, voire pire. Il n'avais pas bougé. Il était complètement immobile et ses mains s'étaient crispées, sans doute involontairement , sur son buste. Harry vit avec horreur que sa poitrine ne se soulevait presque plus, comme si un énorme poids, invisible à ses yeux, l'écrasait.

A l'entrée d'Harry, Hermione s'était levée en sursaut, comme si elle avait été assise sur un ressort qui l'avait brutalement éjectée. Ginny quand à elle n'avait pas bougé. Elle regardait Harry d'un air un peu vide, vide de tout sentiment. Lorsque les deux filles aperçurent Tonks, leurs visages parurent s'adoucir légèrement et Hermione murmura d'une voix basse mais très rapidement:

-Tonks, faites quelque chose je vous en pris…

Cette dernière sourit d'un air las et s'agenouilla devant Ron, elle lui toucha le front, lui tata le corps a différents endroits qui , sans aucun doute, pour elle, avaient quelques significations mais qui, aux yeux des trois autres spectateurs, ne voulaient absolument rien dire. Harry comprit immédiatement que quelque chose n'allait pas. Tonks se relevait et elle fronçait les sourcils. Harry lut dans ses yeux un mélange de peur, d'inquiétude mais aussi, à son grand étonnement, de surprise. Elle demanda d'une voix que Harry trouve légèrement altérée:

-Il à été frappé par la foudre, c'est bien cela? C'est bizarre…Ronald ne ressent absolument rien lorsque je le touche et pourtant…il devrait…son corps devrait réagir…à moins que…même si son esprit est loin de nous…de plus ses mains sont crispées comme si avait été…ensorcelé.

Hermione poussa un faible cri et retomba dans son fauteuil. Elle paraissait horrifiée. Harry n'avais jamais vu une telle expression sur son visage et pour la première fois il comprit que la vie de Ron lui tenait à cœur, plus peut être que tout autre chose. Ginny était devenu blême mais aucun son n'avait franchi ses lèvres et en la regardant, Harry sut qu'il pourrait compter sur elle, quoi qu'il arrive. Lui non plus n'avais pas esquissé le moindre mouvement, il s'attendait plus ou moins à ce…verdict. Mais soudain il tressaillit. S'ils n'avaient pas été jouer au Quidditch, tout cela sans doute ne serait jamais arrivé. Il se demanda si les semaines à venir seraient identiques. Chaque fois se demander s'ils avaient fait le bon choix, si les erreurs qu'ils risquaient de faire seraient récupérables, le doute continuel…

Tonks se rendit compte qu'elle avait prononcée une phrase malheureuse car elle parla rapidement:

-Non, non, ne vous inquiétez pas! Je vais tout faire pour le soigner…Je pense reconnaître le type de…Bien que celui-ci soit très rare et que peu de gens s'en servent encore…ou même le connaissent…

Apparemment, elle avait prononcé ces derniers mots pour elle même car sa voix s'était baissée et elle avait le regard vide. On aurait dit qu'elle se concentrait sur un souvenir qui semblait lui échapper désespéramment mais en même temps, étrangement, Harry crut lire dans les yeux de Tonks de la curiosité, une curiosité mal venue, qui lui venait sans doute de son ancienne activité et de son poste d'Auror. Mais Harry n'avait pas le temps, il fallait faire vite, il aurait tout le temps après de s'interroger sur ce mystérieux sortilège qui intriguait tant Tonks mais qui en même temps l'attirait et la fascinait.

-Je vous en pris, Tonks, si vous pouviez…dit Harry rapidement.

Tonks se ressaisit aussitôt et se retourna pour regarder de nouveau Ron. Elle prit sa baguette et lui toucha le front. Hermione et Ginny la regardaient comme si elles avaient affaire à une folle. Harry voyait bien qu'Hermione n'avais plus beaucoup d'espoir et il espérait au fond de lui que Ron ne mourrait pas, presque moins pour lui que pour Hermione. Il vit Tonks commencé à pasmodier à voix basse. Elle avait fermé les yeux et ses paroles étaient devenues saccadées comme si elle essayait de vaincre un mal invisible. Puis, tout à coup, ses paroles se transformèrent en un flot ininterrompu qui semblait couler comme de l'eau et, sans avertissement aucun, la poitrine de Ron se souleva pour prendre une grande bouffée d'air frais. Hermione bondit aussitôt de son fauteuil et courut vers Ron. Elle le prit doucement dans ses bras et sanglota sur son épaule. Harry la tira doucement en arrière.

-Voyons Hermione, tu vois bien qu'il est vivant, fais attention, il ne peux plus respirer. Harry avait prononcé cette phrase d'un ton bas et Hermione ne s'en formalisa pas. En effet, elle ne l'écoutait pas. Ron avait à présent ouvert les yeux mais il les clignait sans arrêt, comme si une trop forte lumière les éblouissaient. La pièce était sombre. Il paraissait hébété. Sans doute ne se souvenait il pas de ce qui s'était déroulé quelque temps auparavant. Ce n'est peut être pas plus mal pour l'instant se dit Harry mais se dit il avec un certain humour, ce n'était peut être pas la seule raison. Hermione lui tenait le bras comme si elle avait peur de le voir disparaître d'un moment à l'autre et ses yeux ne quittaient pas les siens. Apparemment elle ne pouvait pas parler. Ce fut donc Harry qui prit la parole.

-Ça va Ron? dis donc mon vieux tu nous a fichu une sacré frousse!

Ron ne lui répondit pas. Il avait sans aucun doute du mal à respirer. Il regardait autour de lui, il avait l'air de se demander ou il était et surtout pourquoi tout le monde le regardait avec un air terrifié et soulagé en même temps. Son regard se posa enfin sur Harry qui n'avais toujours pas bougé et qui commença prudemment:

-Tu es tombé de ton balai, mon vieux…on pense que tu as été frappé par la foudre.

Tonks releva vivement la tête et sonda Harry du regard qui ne tourna pas les yeux. Mieux valait ne pas communiquer à Ron tout de suite les soupçons qu'ils avaient. Harry lut dans les yeux de Tonks que celle-ci n'était pas tout a fait d'accord avec lui mais il vit qu'elle ne dirait rien…pour l'instant. Il regarda Ginny. Elle s'était agenouillée auprès de son frère et le regardait avec une certaine inquiétude. Elle se releva soudain d'un geste gracieux et ramena ses longs cheveux derrière l'oreille. Harry avait toujours adoré ce geste. Il ne pouvait détacher son regarde d'elle. Elle dut sentir ses yeux poser sur elle car elle se retourna et le fixa.

-Harry, il faut que Ron se repose, maman va bientôt rentrer je suppose, elle sera quoi faire.

Harry acquiesça, il regarda d'un air absent Ginny et Hermione remercier chaleureusement Tonks qui les serra dans ses bras. Il souhaitait que Mme Weasley rentre rapidement. Ron était réveillé mais il n'allait pas bien, cela se voyait.

-Il faut que je retourne à Sainte Mangouste, Harry, je vais essayer de trouver Lupin, je suis sure qu'il connaît ce genre de…Elle hésita en regardant Ron mais celui-ci ne s'était aperçu de rien. Il avait l'air complètement égaré. Il avait du mal à se tenir droit dans son fauteuil et s'était entièrement avachi sur celui la. Hermione avait les larmes aux yeux, elle se releva pourtant et fit face à Tonks.

-Encore merci Tonks si tu n'avais pas été la…elle frissonna mais continua… j'espère que tu réussiras à trouver Lupin.

Tonks lui sourit, elle semblait avoir retrouvé sa bonne humeur et elle lança des regards joyeux autour d'elle.

-Ne vous inquiétez pas, il est tiré d'affaires, et ta mère, dit elle en s'adressant à Ginny, connaît aussi de bons remèdes!

Ce discours sembla les ragardir largement. Hermione n'avais plus les yeux rouges, Ginny avait retrouvé son visage impassible et Harry se demanda ce qui se serait passé s'il n'avais pas réussi à trouver Tonks. Pourtant cette dernière fixa Harry et lui dit d'un air assez sec.

J'aimerais te dire un mot avant de partir Harry, viens allons dehors. Il s'attendait à cette requête qui en fait était plus un ordre. Il la suivit jusqu'à la porte en étant conscient que le regard des deux jeunes filles étaient posés sur son dos. Tonks franchit le palier, Harry la suivit et Tonks referma la porte derrière eux. Le soleil était au plus haut, le ciel était d'un bleu éclatant et si Harry n'avais pas déjà la tête ailleurs, il profiterait au maximum de ce temps merveilleux. Tonks ne le laissa pas le temps de rêver. Elle enfonça son regard dans le sien comme si elle essayait de lire au plus profond de lui. Harry se sentit mal à l'aise et les cours d'Occlumencie lui revinrent en tête. Il chassa le souvenir de Rogue et fit face à Tonks.

-Écoute Harry…je ne sais pas comment dire ça mais…Elle avait perdu son air assuré et cherchait à présent ses mots, elle semblait avoir quelques difficultés. Pense tu à quelqu'un qui pourrait en vouloir à Ronald. C'est si bizarre ce qu'il lui arrive. Enfin je veux dire, ce sort n'a pas été utilisé depuis de nombreuses années et…oh Harry…elle semblait à présent assez désemparé mais il ne savait que faire. Il lui mit la main sur l'épaule et regretta immédiatement ce geste car il ne voulait surtout pas faire penser à Tonks qu'il la prenait de haut. En effet, il l'avait largement dépassé en taille. Mais à sa grande surprise, elle eut l'air de trouver du réconfort dans son geste et elle parla à présent d'une voix plus assurée mais toujours aussi inquiète. Écoute Harry je vais te dire quelque chose je ne sais pas si…enfin de toute façon Mr Weasley sait sans doute que…Harry, ce sort était autrefois utilisé par les Mangemorts.

Harry eut un léger sursaut. Au fond de lui il s'y attendait, il l'avait toujours su. Ron était en danger. Ils étaient en danger mais maintenant ils l'étaient n'importe ou, il leur faudrait redoubler de prudence. Il regarda Tonks de nouveau , elle semblait plus détendue. Elle lui parla à voix basse:

Je vais essayer de trouver Lupin lui dit elle à nouveau. Je pense qu'il pourra sans doute venir voir Ron un moment. Ne te fais pas de souci Harry. Mais en voyant son visage il ne put s'empêcher de sourire, Tonks avait l'ait beaucoup plus inquiète que lui. Il lui fit un signe de tête rassurant et la remercia de nouveau. Elle sembla vouloir ajouter quelque chose mais au dernier moment s'arrêta. Harry s'éloigna d'elle et il la regarda disparaître dans un mouvement de cape fort gracieux. Il rentra au Terrier.

Des qu'il fut rentré, il vit que Ginny semblait avoir pris les choses en mains. En effet, Hermione ne quittait pas Ron et ne semblait pas vouloir se séparer de lui. Lorsque Ginny aperçu Harry elle s'avança vers lui en déclarant d'une voix calme:

-Harry, il reste assez de poudre de cheminette, je vais aller sur le chemin de Traverse et trouver maman pour la prévenir.

-Non! Harry avait presque crié. Je ne veux pas que tu y ailles Ginny, c'est beaucoup trop dangereux.

-Tu ne VEUX pas? Les yeux de Ginny lançaient des éclairs, sa voix tremblait. Depuis quand m'interdis tu de faire quelque chose?

Harry s'énerva, elle ne comprenait pas, il ne fallait pas.

-Le chemin de Traverse est devenu beaucoup trop dangereux, Ginny. Tu pourrais y rencontrer n'importe qui. Et…je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose En disant ces derniers mots, la voix de Harry s'était baissée. Il avait dit la le fond de sa pensée. En entendant ces mots, Ginny parut se radoucir un peu mais elle répliqua quand même:

-Il faut que quelqu'un y aille, Harry, il faut prévenir maman.

-Eh bien ce sera moi, déclara-t-il d'une voix ferme.

-Je t'accompagne, répondit immédiatement Ginny avec un air de défi que Harry ne put s'empêcher d'admirer. Il se sentit pourtant impuissant. Il ne fallait pas qu'elle vienne avec lui, on ne savait pas… S'il lui arrivait malheur il ne se le pardonnerait jamais. Il s'apprêtait à le lui interdire de nouveau quand la voix d'Hermione s'éleva:

-Laisse la aller avec toi Harry, elle ne a le droit.

Ginny lança à Hermione un regard de reconnaissance. Il n'avait pas le choix, il soupira:

-Très bien mais avant on va installer Ron dans sa chambre.

Il s'approcha du canapé et aida Ron à se lever. celui-ci paraissait aller un peu mieux mais ses jambes tremblaient et il avait du mal à marcher. Hermione vient à son secours et à eux deux ils arrivèrent à faire grimper l'escalier à Ron. Ils arrivèrent péniblement à la chambre de Ron. Ils le déposèrent sur son lit. Hermione semblait prête à s'effondrer. Le choc de voir Ron dans cet état et l'effort qu'elle avait du fournir l'avait littéralement épuisée. Harry l'observa et lui dit doucement:

-Hermione, il faut que tu te reposes toi aussi, ne t'inquiètes pas, ça va aller.
Il lui prit la main et la serra. Hermione le regarda et puis soudain se jeta dans ses bras. Elle pleurait.

-Oh Harry, j'ai eu si peur. Sa voix se brisa et Harry lui caressa maladroitement le dos en lui murmurant des paroles de réconfort. Elle finit pas se calmer et renifla doucement. Harry lui tendit son mouchoir qu'elle prit rapidement. Il lui sourit:

-Bon , j'y vais Hermione. Tu devrais border Ron, il va attraper froid! Ajouta-il avec un petit sourire.

Elle eut un petit rire nerveux, entre le ricanement et le sanglot. Elle s'approcha du lit et commença à couvrir Ron avec la grosse couverture en laine orange. Il ne bougea pas. Apparemment il s'était endormi. Il répéta à Hermione de se reposer car elle avait l'air extenuée. Elle lui fit un petit sourire et lui murmura à voix basse:

-Oui, et fais attention avec Ginny, revenez vite!

Il acquiesça et, après avoir lancé un dernier regard à Hermione, sortit de la pièce. Il redescendit l'escalier rapidement et trouva Ginny debout devant la cheminée qui l'attendait. En l'entendant arriver, elle se retourna. Elle avait le visage grave, semblable à une statue de marbre. Harry fit un dernier essai:

-Ginny, il vaudrait mieux que tu restes au Terrier avec Hermione, elle ne va pas bien et Ron non plus. Je serai vite de retour.

Avant même d'avoir fini sa phrase, il savait que cela ne marcherait pas. Elle lui lança un regard mauvais et décréta:

-Je viens avec toi Harry. Et d'ailleurs, pourquoi prêtes tu si attention à moi. Tu as peur de quoi? Que Voldemort se soir cache dans le magasin de Mme Guipure, prêt à jaillir quand il nous verra?

Elle avait prononcé ces mots d'une voix tremblante mais elle avait parlé avec un ton ironique. Harry ne sourit pas. Il la regarda longuement avant de répondre d'une voix posée:

-Parce que je t'aime.

Il sentit son cœur se serrer. Il n'avait pas voulu dire ça, il n'aurait pas du le dire. Ginny n'avais plus ce sourire narquois sur le visage. Elle le fixait intensément. Elle voulut parler mais aucun son ne sortit de sa bouche. Harry crut voir son corps trembler. Il aurait tant voulu franchir d'un seul pas la distance qui les séparait et la prendre dans ses bras, l'embrasser et la réchauffer de son corps. Elle était si belle. Il se fit violence et prit le pot dans lequel se trouvait la fine poudre verte. Il en prit une poignée dans la main et le tendit ensuite à Ginny. Il inspira profondément et jeta la poudre dans l'âtre. Il donna l'adresse et se sentit inspiré dans un tourbillon géant. Il atteint plutôt brutalement devant le magasin Fleury et Bott. Il sentit un petit courant d'air derrière lui et sut que Ginny l'avait suivi. Il attendit qu'elle parla. Elle se plaça à ses côtés et déclara d'une voix calme mais hésitante:

-Il vaudrait sans doute mieux que nous nous séparions, Harry, on aurait plus de chance de retrouver maman.

-Non, il n'en est pas question, on reste ensemble. Harry n'avais pas parlé fort et pourtant sa voix était ferme. Ginny ne répondit rien, elle ne le contredit pas. Il marcha d'un pas décidé vers le magasin dont la vitrine, plus lugubre que d'habitude, se dressait devant eux. Ginny le suivait de près. Il ouvrit la porte, laissa entrer Ginny et s'avança vers le comptoir. Le magasin semblait vide, aucun bruit ne venait troubler le silence assez pesant. Il demanda:

-Il y a quelqu'un?

Un bruit derrière un rayon de livre les fit sursauter tous les deux. Immédiatement , Harry poussa Ginny derrière lui. Mais c'était inutile, c'était le libraire. Il sortit de derrière la rangée. Des lunettes étaient posées sur son nez et il avait l'air assez fatigué.
-Que voulez-vous mes enfants? Je suis désolé, je ne vous avait pas entendu arriver. Il y a si peu de clients en ce moment. Vous savez…

Harry sans savoir vraiment pourquoi se sentit frissonner. Il allait parler quand Ginny le devança:

-Monsieur, s'il vous plait, nous cherchons ma mère. Une femme rousse. Mme Weasley, cela ne vous dit rien?

-Je suis désolé, jeune fille mais personne n'est venu depuis ce matin. Les temps sont dur et les clients se font rare depuis la mort de Dumbledore.

Il continua à marmonner tout seul. Ginny voulut continuer à discuter mais Harry voulait partir, il préférait quitter le magasin qui le mettait assez mal à l'aise. Il dit à Ginny:

-Viens, cela ne sert à rien, allons voir ailleurs.

Elle opina de la tête, dit au revoir au libraire e sortit, suivi de près par Harry. Il se retrouvèrent de nouveau dans la ruelle. Il ne faisait pas très chaud et Harry vit que Ginny n'avait pas emmener de pull et tremblait de froid malgré le ciel bleu. Il enleva rapidement sa cape et la lui mise sur les épaules Elle lui lança un regard reconnaissant et murmura merci. Harry avait du mal à la quitter du regard. Moins d'un mètre les séparait. Harry avança d'un pas. Il était comme hypnotisé. Il se rapprocha davantage. Ginny le regardait intensément. Ses joues s'étaient légèrement rosies, dû au froid sans doute, ses yeux étincelaient, ses longs cheveux roux tombaient en cascade sur la cape noire de Harry. Ils n'étaient plus qu'à quelque centimètres l'un de l'autre. Il ne put résister. Tout pensée cohérente s'était échappée. Il la prit doucement dans ses bras. Elle s'abandonna dans ceux-ci et leva le visage vers Harry qui l'embrassa tendrement en prenant tout son temps. Il avait tant désiré ce moment et l'avait tant redouté à la fois. Ginny avait passé ses bras autour de son cou. Harry se sentait transporté, les lèvres de Ginny étaient douces comme un petit fruit sucré, il sentait son haleine brûlante sur sa peau.

Un bruit violent retentit soudain derrière eux. Harry redressa rapidement la tête en s'arrachant de son étreinte. Il poussa de nouveau Ginny derrière lui mais celle-ci avait été plus rapide. Elle avait fait jaillir sa baguette de sa poche et la brandissait déjà devant elle en essayant de passer devant Harry qui avait lui aussi sa baguette à la main, pointée devant lui, vers quelque chose qu'il ne voyait pas. Ginny n'arrivait pas à passer, Harry lui faisait un écran de protection avec ses bras. Il demanda d'une voix plus assurée qu'il ne l'était lui-même:

-Qui êtes vous, que voulez vous?

A sa grande surprise, ce fut une voix familière qui lui répondit, il sursaute et demanda:

-Professeur Lupin?
-Oui, oui Harry c'est moi. Sa voix était essoufflée, comme s'il avait courut sur une longue distance. Il apparut à la lumière. Il paraissait avoir rajeuni depuis la dernière fois qu'il l'avait vu. De plus, pour la première fois que Harry le connaissait, il portait des vêtements à peu près neufs. Tonks, pensa Harry, ne devait pas être totalement étrangère à tout ça. Lupin semblait certes avoir rajeuni mais son front était plissé et l'inquiétude se lisait sur son visage. Il marcha vers eux. Il ne leur laissa pas le temps de s'expliquer.

-Écoutez, laissez moi parler. Je vous dirais tout après mais pour l'instant il faut retrouver ta mère, il s'adressa à Ginny. Elle connaît un certain nombres de potions, elle est assez douée pour réparer les petits problèmes.

Harry vit que Lupin se forçait à sourire.

-Mais il faut faire vite, continua-t-il! Qu'est-ce que vous attendez et que faisiez vous chez Fleury et Bott?

Harry se sentit bêtement rougir et il se maudit intérieurement. Ginny quand à elle ne parut pas le moins gênée et déclara d'une voix ferme:

-Harry et moi venions interroger le libraire pour s'avoir s'il n'avait pas aperçu maman! Hélas il nous a dit que non et nous nous apprêtions à continuer les recherches.

-Très bien répondit Lupin même si Harry trouva qu'il le regardait avec un peu trop d'insistance. Harry préféra changer de sujet.

-Vous avez vu Tonks, elle vous à prévenu pour Ron?

-Oui, c'est elle mais je n'ai pas eu le temps de voir Ron. J'ai préféré venir directement. Bon…ne perdons pas de temps. Je répondrais à vos questions plus tard, séparons nous: Toi et Ginny allez voir vers Gringotts, moi je vais faire un trous du côté de…

Lupin fut interrompu par une exclamation poussée non loin d'eux. Ils se retournèrent tous en même temps. Mme Weasley accourait vers eux en courant à moitié. Elle parla précipitamment:

-Ginny, Harry, Que faites vous là? Harry, comment vas-tu? Je savais que tu arrivais aujourd'hui mais j'avais quelques courses à faire et…Elle s'arrêta rapidement. Elle venait enfin de remarquer que les trois visages levés vers elle étaient sombres et assez éloquents pour qu'elle s'écria soudainement:

-Oh mon Dieu…Il est arrivé quelque chose de grave? Elle s'arrêta, elle ne pouvait plus parler, son visage s'était fige, elle paraissait presque apeurée de voir leur visages graves. Harry prit de compassion lui annonça la nouvelle.

-Oh, Ronnie, que lui est-il arrivé?

En d'autres circonstances, Harry aurait souri en entandant ce surnom mais le cœur n'y était pas. Harry était top inquiet et il fut incapable de lui répondre. Ce fut Lupin qui s'en chargea. Ginny n'avais toujours pas ouvert la bouche. Mme Weasley ne prononça pas un mot pendant un moment, après l'annonce de la nouvelle.

-Ne t'inquiètes pas Molly, un simple petit accident mais il vaudrait mieux que tu viennes voir…

-Bien entendu, je viens de finir mes courses de toute manière. Harry voyait bien qu'elle faisait un effort pour se contrôler devant Lupin. Ginny parla pour la première fois:

-Viens maman, allons y, Hermione doit nous attendre! Elle avait dit cela d'une voix à la fois douce et ferme.

-Hermione? Pendant un instant elle sembla ne pas comprendre. Ah oui, bien sur, dépêchons nous!

Mme Weasley semblait un peu perdu et Lupin prit Harry à part, comme l'avait fait Tonks quelques instant plus tôt.

-Écoute Harry, je ne peux pas vous accompagner. Je vais rejoindre Tonks et essayer de trouver Mr Weasley au ministère pour le prévenir.

Harry regarda la vielle horloge des Weasley qu'il connaissait si bien et qui était maintenant accrochée dans le hall au dessus d'un petit meuble en bois que Harry n'avait encore jamais vu. Il se demanda brusquement ou était Mme Weasley. D'habitude, elle lui réservait un accueil très chaleureux. Il posa la question à Ron qui lui répondit rapidement:

-Elle avait des courses à faire sur le Chemin de Traverse, elle ne reviendra pas avant cette après-midi je pense.

Il était 10h15.

-Alors, Harry, tu ne nous as pas dis…

Mais Harry l'interrompit sur le champ.

-Écoutez, je n'ai pas envie de parler de ça maintenant s'écria-t-il, je…je vais y réfléchir. Mais il vit dans les yeux d'Hermione qu'elle ne le croyait pas. Et elle a raison pensa-t-il: sa décision était prise. Ron n'insista pas mais Harry, avec surprise, lut dans son regard une pointe de colère. Il se demanda s'il n'avait pas rêvé car juste après, celui-ci lui prit sa valise des mains, donna la cage d'Hedwige à Hermione et s'exclama:

-Viens Harry, on va déposer tes affaires dans ma chambre et après on ira faire un tour si tu veux.

Harry se dépêcha d'acquiescer. Il était soulagé de voir que Ron et Hermione n'insistaient pas. Il aida Ron à porter sa lourde valise et le suivit à l'étage. Hedwige, dans les bras d'Hermione, hululait doucement. Ce bruit, il ne savait pour quelle raison, le mit soudain de bonne humeur. Il pensa tout à coup au Quidditch, cela faisait très longtemps qu'il n'était pas monté sur son éclair de feu et cela lui manquait. Il proposa rapidement cette idée à Ron qui s'enthousiasma immédiatement. Hermione quand à elle se mit à protester:

-Voyons, il n'est que 10h30, vous avez tout le temps de jouer cette après-midi, d'ailleurs il faut que l'on parle avec toi, Harry.

-De quoi? demanda Harry en la regardant d'un air soupçonneux

-Ce n'est pas la peine de faire cette tête la, protesta Hermione, Harry nous devons savoir ce que tu as l'intention de faire après le mariage de Bill et de Fleur.

Harry se sentit soulagé, il avait cru qu'elle allait de nouveau aborder le sujet de Ginny et il n'y tenait vraiment pas.

-Oh Hermione, fiches lui un peu la paix. C'était Ron, il avait dit cela d'un ton joyeux. Cela fait une éternité que l'on à pas joués. Harry dépêches toi. Je vais prendre mon balai dans ma chambre

Harry entendit Hermione maugréer tout bas tandis qu'elle les suivait dans la chambre de Ron. Elle était dans un désordre pas possible. Harry vit Hermione lever les yeux aux ciels en voyant ce capharnaüm, elle s'écria:

-Oh Ron, comment peux tu vivre dans un tel fouillis! C'est vraiment lamentable, pff…non mais vraiment!

Ron lui lança un regard noir et commença à farfouiller sous son lit à la recherche de son balai. Il ne le trouvait pas. Harry se mit à l'aider pour échapper aux regards assassins que lui décochaient Hermione.

-Oh non s'exclama tout à coup Ron, je sais ou il est, je l'ai prêté à Ginny hier soir pour qu'elle essaye de le réparer. Il est fendu à plusieurs endroits ajouta-t-il pour Harry.

-Harry peux aller le chercher, non? Demanda Hermione d'un ton faussement désinvolte.

Harry savait très bien ce qu'elle essayait de faire et il lui jeta un regard dénué d'aménité. Elle le soutient et continua:

-Pendant ce temps la je vais aider Ron à ranger sa chambre, elle en a bien besoin.

Ce dernier la regarda avec un curieux mélange d'exaspération et d'amusement, mais Harry décela autre chose, quelque chose qu'il n'avait encore jamais vu dans les yeux de Ron…il n'arriva pas à l'analyser. Il sentit que Ron était soudain nerveux et se demanda pourquoi. Harry se souvient qu'à l'enterrement de Dumbledore, Ron avait pris Hermione dans ses bras et il pensa aussi que cet évènement tragique les avait beaucoup rapprochés. C'était la première fois qu'ils s'autorisaient ce genre de geste affectif entre eux… L'année dernière, Ron était sorti avec Lavande mais Harry savait qu'il ne l'avait jamais aimé et Ron lui avait avoué lui-même qu'il ne faisaient que s'embrasser. Quand à Hermione, elle était resté un laps de temps très court avec McLaggen, et elle avait dit à Harry que c'était uniquement pour énerver Ron, pour le rendre jaloux, ce qui avait très bien marché. Harry se souvient des craintes qu'il avait éprouvé l'année dernière. Il avait eu peur que Ron et Hermione ne sortent ensemble et que, s'ils se séparaient, leur amitié n'y survive pas. Mais cela n'était pas arrivé et, d'un certain côté, Harry avait été soulagé. Il détestait joué les hiboux entre eux et être le meilleur ami de deux personnes qui avaient décidés de ne plus jamais se parler ne l'amusait guère. Mais, à présent, il sentait que Ron et Hermione étaient plus proches que jamais, même s'ils ne s'en apercevaient pas eux-mêmes. Leur gestes et leur regards les trahissaient même si Harry n'était la que depuis deux heures. Harry se sentit de nouveau très seul, il avait été si heureux de revoir Ron et Hermione. Il se demanda soudain qui ferait le premier pas, il les connaissait bien et ils étaient tous les deux assez timides, de plus Harry savait qu'ils se sentiraient mal à l'aise vis-à-vis de lui. Il eut l'envie soudaine de les rassurer. Puis, brusquement, il se mit à rire, en soi la situation était si comique.
Ron et Hermione se regardèrent puis suivirent son exemple. Ils rirent ainsi plusieurs minutes et lorsque enfin Harry réussi à se calmer, il se rappela qu'il devait aller chercher le brossdur de Ron. Il se leva et leur dit:

-Bon…j'y vais, je vais essayer de ne pas faire trop de bruit pour ne pas la réveiller.

Il évita de regarder Hermione qui lui lança un regard perçant auquel il n'était que trop habitué et qui lui donnait l'impression qu'elle lisait en lui comme dans un livre. Hermione avait su, même peut être avant lui-même qu'il était amoureux de Ginny.

Ron était allongé sur son lit, nonchalamment, un oreiller sous sa tête, il observait Hermione en la fixant intensément. Harry surprit son regard et lui lança d'un air narquois:

-Ça va Ron?

Celui-ci rougit aussitôt et tourna rapidement la tête. Harry le sentit troublé et n'insista pas. Il sortit de la pièce et se dirigea en silence vers la chambre de Ginny. Il ouvrit la porte en faisant bien attention de ne pas la faire grincer. Il faisait sombre et Harry ne distinguait rien, il prit garde de laisser un filet de lumière filtrer dans l'interstice de la porte pour ne pas se prendre les pieds dans les nombreux objets qui étaient étalés par terre. Ses yeux, petit à petit, s'habituèrent à l'obscurité. La chambre de Ginny n'était pas beaucoup mieux rangée que celle de son frère et il sourit inconsciemment. Il s'approcha du lit. Ginny était endormi, ses longs cheveux roux s'étaient étalés sur l'oreiller et il voyait la couverture se soulever délicatement tandis qu'elle respirait en silence. Il avança la main vers sa tête mais, au moment ou il allait caresser sa joue, il se retient. Il savait qu'il ne devait pas, il n'avait pas le droit, il ne pouvait pas jouer avec elle, avec ses sentiments, même lorsqu'elle était dans les bras de Morphée. Il savait aussi que s'il la touchait maintenant, il ne pourrait tenir la promesse qu'il s'était faite il n'y avait pas si longtemps. Il retira sa main en soupirant intérieurement. Un long combat se déroulait en lui. Le monstre s'était réveillé et pour l'instant, il lui donnait la furieuse envie de s'assoire sur le lit et de contempler Ginny dans la faible lumière qui provenait de la porte et qui éclairait son visage d'un halo argenté. Il se concentra et regarda autour de lui. Il ne vit pas de balai et se rapprocha donc de la grande armoire en bois qui était face à la porte. Il l'ouvrit sans faire de bruit et il aperçu ce qu'il était venu chercher. Le balai se trouvait tout au fond de la penderie, soigneusement emballé. Il alla s'en emparer quand un petit gazouillement provenant du lit de Ginny le fit sursauter. Il s'immobilisa immédiatement. Son corps s'était figé et il avait d'instinct sorti sa baguette magique de la poche de son jean. Il s'avança à petits pas vers la forme allongée qui était toujours immobile sous la couverture et se pencha au dessus d'elle. Ce qu'il vit lui donna envie de rire. Arnold le Boursoufleur s'était apparemment réveillé. Il s'était endormi dans les cheveux de Ginny et Harry ne l'avait pas aperçu quelques instants auparavant. Il émettait de faibles gazouillements qui lui rappela étrangement Coq, le hiboux de Ron. Il se releva et retourna à la penderie. Il se dépêcha, il ne voulait pas que Ginny se réveille et l'aperçoive dans sa chambre. Il rouvrit l'armoire mais, en voulant prendre le balai dans sa main droite, il fit tomber une pile de livres qui était déjà en équilibre précaire dans un des casier. Il voulut les rattraper de justesse de sa main gauche mais cette dernière ne fit qu'aggraver la situation car elle alla cogner une fiole en verre qui se renversa sur le sol, se cassa et répandit son contenu sur le sol. Ginny se redressa brusquement dans son lit. Elle n'avait poussé aucun cri.

-Qui est la? demanda-t-elle.

Harry s'était immobilisé. Il avait la respiration coupée. Il ne pouvait plus parler, il avait l'impression que quelqu'un lui avait lancé le sortilège du Bloclang. Un frisson courut dans son dos et il retrouva enfin la parole. Il réfléchit très vite, il n'avait plus le choix:

-C'est moi, il avait parlé d'une voix rauque, bizarrement enrouée mais sa voix n'avait pas tremblée.

-Harry? dit doucement Ginny d'une voix totalement différente.

Harry devina sa surprise. Il ne bougeait pas. Il était comme stupéfixé. L'amour est si étrange, cette réflexion lui était venu soudainement et il la chassa très vite de sa tête. Ce genre de réflexion ne t'avanceras guère se dit-il, furieux contre lui-même.

-Harry, c'est toi? répéta Ginny. Elle n'avait toujours pas élevée la voix et parlait dans un murmure.

En entendant cette voix, Harry ne put s'empêcher de faire un pas en avant, il n'était plus qu'à trois mètres d'elle. Il la vit. Elle s'était redressée dans son lit et le regardait. Ses yeux légèrement gonflés trahissaient sa fatigue et sa longue chevelure rousse lui tombait en désordre sur les épaules mais Harry ne l'avait jamais trouvé aussi belle. Elle était immobile. Il faisait trop sombre pour qu'il puisse lire dans ses yeux. Il ne savait que faire. Son cœur le pressait d'avancer et de prendre Ginny dans ses bras mais il résista, fit demi tour sans croiser le regard de Ginny et franchit la porte en la refermant doucement. Il s'arrêta net. Il avait oublié le balai. Il avait été tellement chamboulé par l'image de Ginny qu'il avait complètement oublié la raison pour laquelle il était entré dans sa chambre. Il en était la dans ses réflexions quand Ron surgit au bout du couloir.

-Harry? Mais tu n'as pas trouvé mon balai? J'était pourtant sur qu'elle l'avait gardé.

Harry le regarda longuement avant de répondre.

-Ginny est réveillée. Et…

Il n'arrivait pas à parler. Il se sentait oppressé. C'était un sentiment étrange qui lui était très désagréable. Ron l'observa un instant et murmura:

-Ce n'est pas grave Harry je vais aller le chercher.

La réponse de Ron surprit beaucoup Harry, il s'était attendu à ce que Ron ne comprenne pas tout de suite son embarras, apparemment il s'était trompé. Ron rouvrit la porte et, il se demanda s'il l'avait fait exprès, la laissa entrouverte. Mais Harry qui était resté devant celle-ci ne parvient qu'à entendre quelques murmures et des bruits étouffés. Il distingua la voix de Ginny et il sentit une bouffée d'amour montée en lui. Il savait que s'il franchissait cette porte de nouveau, l'avenir de Ginny pourrait changer à jamais. Il recula de quelques pas. Il ne voulait pas, il ne devait pas. Il tourna soudain les talons et partit. A l'instant ou il entrait dans la chambre de Ron, il faillit se heurter à Hermione qui en sortait précipitamment.

-Qu'est-ce que tu fais la? lui demanda-t-il.

Hermione rougit mais ne le quitta pas des yeux.

-Euh, je rangeais la chambre de Ron, j'ai fais un peu de ménage.

Harry sourit intérieurement, ah cette Hermione, elle ne changerait pas et pourtant il sentait que quelque chose était différent. Quelque chose d'impalpable, d'imprécis et qu'il n'arrivait pas à définir. Il la fixa du regard. Elle lui sourit rapidement puis sortit. Harry entra dans la chambre et s'assit sur le lit. Il observa d'un air vague les posters de l'équipe préférée de Ron, Les Canons de Chuldley. Il caresse machinalement le couvre lit qui était d'un orange clair. Les joueurs sur le mur lui lançaient parfois quelques clins d'œil et faisaient, devant lui, des démonstrations de haut vol et des figures impressionnantes. Mais, pensa Harry, aucun n'avait le talent de Viktor Krum, l'attrapeur Bulgare. La feinte de Wronsky, ça c'était quelque chose. Il sourit en se rappelant la Coupe de Monde de Quidditch, ça avait vraiment été extraordinaire. Il se demanda soudain si Hermione avait gardé contact avec celui que Ron surnommait « Vicky ». Celui ci interrompit ses pensées en entrant avec fracas. Il tenait son Brossdur à la main, il étincelait. Harry lui sourit et il bondit du lit pour s'approcher de sa valise. Ron ne disait rien et Harry savait qu'il ne parlerait pas de ce qui s'était passé juste avant. Ron ne lui poserait pas que questions et Harry lui en fut mentalement reconnaissant. Il fouilla rapidement dans ses affaires et en sortit son Éclair de Feu. A côté du balai de Ron qui brillait comme s'il était neuf, le sien faisait grise mine. Il n'avait pas été ciré depuis longtemps et ses branches, par manque de soin, avaient commencées à pousser dans le désordre. Il se promit de lui rendre un aspect plus reluisant dans les jours à venir. Il suivit Ron jusqu'au jardin et ils se dirigèrent vers le champ qui se situait juste derrière la maison des Weasley De hauts arbres l'entouraient et, à condition qu'ils ne volent pas trop haut, ils pouvaient jouer au Quidditch en toute liberté, il n'y avait aucun risque pour qu'un moldu les aperçoive.

Ils n'avaient avancés que de quelques pas quand une voix qui criait derrière eux les fit se retourner. C'était Hermione. Elle avait abandonnée sa robe de sorcière et portait à présent un jean avec un pull-over en laine. La voir habillée en moldu fit tout drôle à Harry qui n'était pas habitué. Il constata que cela lui allait à ravir. Il jeta un coup d'œil à Ron et vit que celui-ci s'était figé, il regardait Hermione comme s'il ne l'avait encore jamais vu. Elle arriva bientôt à leur hauteur, elle était essoufflée et Harry remarqua qu'elle portait un balai à la main.

-Je l'ai empruntée à Ginny, il parait que c'était le balai de Bill. Il est un peu vieux mais cela devrait faire l'affaire.

Ron semblait s'être ressaisi et il demanda avec un petit air narquois:

-Tu veux jouer avec nous?

Harry se souvient que les prouesses d'Hermione au Quidditch n'étaient vraiment pas fabuleuses. Mais, sentant venir une de leur ancienne dispute, il intervint:

-Ok, pas de problème, de toute façon, nous ne volerons pas très haut et puis les conditions sont idéales aujourd'hui pour jouer. Il regarda le ciel qui était d'un bleu limpide, aucun nuage ne viendraient leur faire de l'ombre et il ne semblait pas avoir beaucoup de vent. Il sourit à Hermione qui lui répondit par un sourire encore plus radieux. Ron les regardait bouche bée.

-Euh…qu'Est-ce qui se passe, Aurais-je raté un épisode?

-Ron, ce que tu peux être bête, lui répliqua Hermione en rigolant.

Harry vit que Ron s'apprêtait à répliquer de façon cinglante et il dit précipitamment:

-Très bien, bon on y va…je suis impatient de commencé.

Les deux autres le suivirent. Ils marchèrent en silence jusqu'au milieu du champ, mais ce n'était pas un silence pesant, non, chacun était perdu dans ses pensées et celles-ci devaient être joyeuses. Harry s'immobilisa soudain, se retourna et les regarda de nouveau, un grand sourire aux lèvres:

-Je pense que ça va la, non?

Il se sentait heureux, les rayons de soleil lui léchaient le visage, une légère brise se leva soudain et il sentit ses cheveux se dresser sur sa tête. Ceux d'Hermione, qui n'étaient pas attachés se mirent à voler dans tous les sens. Elle partit d'un grand éclat de rire cristallin, ses joues étaient rosis par le soleil et ses yeux pétillaient de malice. Harry la fixa, soudain surpris. Il ne l'avait jamais vu aussi belle. Il se rendait bien compte en ce moment que ce n'était plus une petite fille, Il n'avait jamais fait vraiment attention à sa transformation mais la, celle-ci apparaissait clairement. Hermione était devenu une très belle jeune femme. Il vit que Ron la dévorait des yeux. Son amour se lisait dans la moindre parcelle de son visage. Hermione dut remarquer que Harry la regardait étrangement car elle cessa soudain de rire:

-Qu'y a-t-il Harry? tu as l'air inquiet…

Oui, il était inquiet. Ron et Hermione étaient heureux en ce moment. Tout comme lui mais que se passerait-il dans les jours prochains? Il sentit une ombre sur son visage. Le ciel, si bleu quelques minutes auparavant s'était brusquement assombri. Il se ressaisit. Ils étaient venus la pour jouer au Quidditch et il comptait bien s'amuser. Il monta d'un coup sur son Éclair de feu et décolla d'un grand coup de pied au sol. Il leur cria d'une vois stridente:

-Allez, venez vite, dépêchez-vous! Il éclata d'un rire joyeux, le vent léger faisait gonfler ses manches. Il le sentait qu'il fouettait son visage. Le soleil était revenu/ Il fit soudainement une pointe de vitesse vers le sol et remonta en flèche à la dernière seconde/ Il vit que Ron et Hermione le regardaient avec des yeux ronds!

-Alors, qu'Est-ce que vous attendez?

D'en haut, il observa Ron aidé Hermione monter sur son vieux balai et enfourner ensuite le sien. Il l'entendait donner des conseils à Hermione et vit celle-ci l'écouter avec attention, en le regardant d'un air très sérieux, buvant ses paroles. Elle décolla en premier et Ron la suivit de près. Harry redescendit pour venir se mettre à leur hauteur. Hermione avait un air radieux, Harry remarque que Ron l'observait d'un air inquiet, comme s'il avait peur qu'elle ne tombe brusquement de son balai. Il sourit à Ron et dit à Hermione:

-Tu as fais des progrès, dis donc!

-Merci Harry lui répondit-elle

Elle avait l'air heureuse et Harry remarqua qu'elle avait perdu l'un de ses gants mais elle ne semblait pas l'avoir remarqué. Elle paraissait détendue et Harry se félicita intérieurement, il n'y aurait peut être plus beaucoup de jours heureux et il fallait qu'ils en profitent au maximum, ce match de Quidditch était vraiment une bonne idée. Ron quand à lui s'était éloigné de quelques mètres et faisait des sauts périlleux avec son balai. Hermione et Harry le regardèrent et applaudirent à la fin de son petit spectacle improvisé, il leur fit un petit salut comique et Hermione éclata d'un rire joyeux. M ais soudain, le ciel s'assombrit, Harry, dans un mélange d'inquiétude et de prémonition vit d'énormes nuages commencer à poindre à l'horizon et se rapprocher à une vitesse impressionnante….presque irréelle. Le bleu du ciel avait été remplacé par un gris sombre. Le vent commença à s'accélérer si vite que Harry se demanda tout à coup si c'était naturel. Des bourrasques commencèrent à faire vibrer leur balai. Harry entendit au loin le tonnerre gronder. Il regarda Ron et Hermione et vit qu'ils n'avaient pas l'air très rassurée. Lui aussi pensa-t-il avait sans doute l'ai effrayé. Il leur dit rapidement:

-Écoutez, on ferait mieux de rentrer, mieux vaut ne pas continuer dans ces conditions.

Ils acquiescèrent tous deux, le visage à présent grave. Ils avaient déjà commencés à descendre et ne se trouvaient plus qu'à quelques mètres du sol quand soudain le tonnerre gronda juste au dessus d'eux et Harry eut juste le temps d'apercevoir un éclair qui zébrait le ciel, juste à côté de lui avant d'être ébloui par une clarté soudaine, la lumière lui brûla les yeux…Il se demanda subitement d'où venait celle-ci. Il avait fermé ceux-ci pour tenter de les protéger, il avait d'instinct aggripé fermement ses mains au manche de son balai et grâce à ça avait réussi à ne pas tombé. En entendant un hurlement, il rouvrit les yeux aussitôt. Il mit quelques secondes à se rendre compte que c'était Hermione qui avait poussé ce cri. Elle se trouvait à quelques mètres au dessous de lui seulement et elle fixait quelque chose par terre que Harry n'arrivait pas à distinguer. Il se rapprocha rapidement et ce qu'il vit lui glaça le sang. Ron était étendu par terre. Il était recroquevillé sur le sol et ne bougeait pas. Son balai avait prit une teinte noirâtre et Harry se rendit compte avec horreur qu'il avait été frappé par la foudre. Harry vit Hermione se précipiter au sol, sauter de son balai avant même que celui-ci n'atteigne la terre ferme et s'élancer vers la forme qui était couchée, immobile, sur le sol dur. Harry se ressaisit, il se pencha en avant et son balai ne mit pas plus de quelques secondes pour arriver au sol. IL mit pied à terre rapidement et s'empressa de rejoindre Hermione. Elle était agenouillée prés de Ron. Harry ne distinguait aucun des deux visages. Hermione releva la tête et Harry vit que des larmes silencieuses coulaient le long de ses joues, quand à Ron, il était très pâle, si pâle que ses taches de rousseur semblaient avoir complètement disparus. Hermione avait enlevé son pull et l'avait déposé sous lé tête de Ron. Harry s'accroupit près du corps et prit la main de celui-ci dans la sienne. Il lui prit le pouls. Harry sentit qu'il était très faible et un frisson glacé le parcouru, il avait peur. Il demanda à Hermione:

-Hermione, tu ne connaitrais pas un sortilège ou n'importe quoi qui pourrait..

Elle l'interrompit brutalement:

-Oh Harry, tu sais bien que non, Il faudrait qu'il voit Mme Pomfresh mais…Elle s'arrête, son visage s'altéra mais ses larmes avaient arrêtées de couler.

Harry se sentit encore plus désemparé, si Hermione n'avait pas de solutions…Elle avait toujours su quoi faire, mais là on aurait dit qu'elle était encore plus paniquée que lui.

-Oui, bien sur, écoutes, il faut tout d'abord le ramener à la maison, las bas on trouvera quelque chose.
Il avait essayé de prendre un air ferme et résolu pour tenter d'effacer l'inquiétude qui se lisait sur le visage d'Hermione mais il se douta que lui aussi ne devait pas semblé très rassuré car son expression de se modifia pas. Il sortit sa baguette et fit léviter Ron q'un mètre au dessus du sol. Il pointa à nouveau sa baguette sur lui et le fit avancer, à l'horizontale vers le Terrier. Harry prit la main d'Hermione dans la sienne, la serra un court instant et ils se mirent à courir derrière la silhouette de Ron. Il arrivèrent rapidement devant la porte d'entrée. Hermione l'ouvrit d'un coup sec et Ron entra, toujours couché, comme s'il flottait dans les airs. Ils installèrent Ron sur le canapé du salon. Il n'avait toujours pas bougé ni ouvert un œil.

Harry, il n'y à personne dans la maison, la mère de Ron est parti et ne rentrera pas avant longtemps et Ron m'a dit tout à l'heure que son père était allé au Ministère travailler.

Harry sentit une peur lourde, diffuse monter en lui. Et si Ron mourrait? Non c'était impossible, il ne pouvait pas, il ne fallait pas. Il essaya de se calmer mais la peur le paralysait, il fallait absolument faire quelque chose. Personne dans la maison…Qui pouvait-il prévenir et surtout comment? Il en était là dans ses pensées quand un petit cri d'Hermione lui fit relever la tête. Il crut tout d'abord que Ron avait repris connaissance mais en suivant le regarde d'Hermione, il vit que Ginny était rentré dans la pièce et se tenait aussi immobile que Ron , debout au milieu de celle-ci. Elle couva d'un seul regard la scène qui s'offrait à ses yeux et, sembla-t-il, comprit immédiatement. Elle ne poussa aucun cri mais se dirigea rapidement vers le canapé ou était allongé son frère.
-Que lui est-il arrivé?

Hermione avait repris ses esprit, elle parla d'une voix calme et posée qui surpris beaucoup Harry. Ginny ne l'avait toujours pas regardé.

-Il est tombé de son balai, Ginny, on pense qu'il à été frappé par la foudre. Il faut appeler quelqu'un le plus vite possible.

-Oui, mais qui? Il se sentit bête en posant cette question, Que fallait-il faire. IL se sentit inutile et regarda d'un air impuissant Hermione. Ginny quand à elle tourna la tête vers lui pour la première fois depuis qu'elle était entrée dans la pièce et lui lança un regard furieux.

-Pourquoi avez-vous été joués au Quidditch par un temps pareil, c'est de la folie, Ron aurait pu se tuer.

Harry s'apprêta à répliquer vertement, elle ne savait pas de quoi elle parlait, mais Hermione les interrompit d'une voix sèche:

-C'Est-ce qui va arriver si on ne se dépêche pas…

Harry se sentit honteux, il était en train de se disputer avec Ginny alors que Ron était peur être déjà entre la vie et la mort…Ginny devait penser la même chose car elle dit d'une voix beaucoup plus douce:

-Excuses moi, Harry, je suis simplement inquiète.

-Ce n'est rien…répondit-il en la regardant droit dans les yeux. Il sentit un courant électrique passer entre eux. IL vit que Ginny l'avait perçu également car elle le regarda étrangement et ne le quitta pas des yeux. Harry ne put en supporter davantage. IL se releva avec force. Ils avaient déjà perdu trop de temps, Ron était en danger. Il fallais faire très vite, il fallait trouver un moyen de parler à un adulte qui saurait quoi faire. Il sentit sur ses épaules peser un grand poids. Hermione et Ginny le regardaient toutes deux, attendant qu'il ne parle. Harry ne voulait pas les décevoir. Il réfléchit très vite et bientôt la solution lui apparut tout simplement, comment n'y avait-il pas pensé plus tôt! Il allait transplaner.

-Écoutez, leur dit-il, je vais transplaner jusqu'à Sainte Mangouste et je reviendrai avec un Medicomage. Ne vous inquiétez pas, je vais faire le plus vite possible, ajouta-il en essayant de prendre un air convaincant qu'il était sur de ne pas avoir. Son sourire se crispa. Les deux filles le regardaient à présent d'un air anxieux. Ginny ouvrit la bouche:

-Fais attention à toi, Harry. Elle regarda Ron qui était de plus en plus pale et ajouta d'une voix très basse: et fais vite…

Harry le regarda à son tour et il nota que sa respiration faiblissait à vue d'œil. Il se tourna vers Hermione et lui murmura doucement:

-Je vais faire vite, je vous le promets!

Hermione ne semblait pas l'avoir entendu, elle paraissait complètement effondrée. Harry lui pressa la main et se redressa. Il ne put regarder Ginny une nouvelle fois et ferma les yeux pour se concentrer sur son transplanage. Malgré son inquiétude et sa détresse, il ressentit beaucoup moins les effets de celui-ci et se sentit assez étonné quand il rouvrit les yeux de voir autour de lui la grande salle d'accueil de l'hôpital. Il ne l'avait pas revu depuis sa dernière visite, lorsqu'il était venu voir Mr Weasley. Il se sentit un peu paniqué. Une énorme queue s'étendait devant lui, sans doute les gens qui attendaient des renseignements. Harry prit peur. Et s'il ne trouvait personne? Il se fit la promesse de repartir au Terrier avec au moins une personne adulte qui pourrait faire quelque chose pour Ron. Il bondit soudain en avant et s'élança, il n'avait pas le temps de faire la queue, comme tout le monde. Ron était en train de mourir. Il en était la dans ses pensées quand soudain, il se heurta brutalement à un homme, tout de blanc vêtu. Il leva la tête vers l'inconnu qui le regardait avec mécontentement:

-Faites plus attention, jeune homme, regardez donc ou vous allez! Et poussez vous de mon chemin, je suis pressé.

Harry eut du mal à reprendre ses esprits, il avait été un peu sonné par le choc. Mais soudain, il remarqua quelque chose qui lui redonna espoir et lui fit reprendre immédiatement le fil de ses pensées: Il avait reconnu l'uniforme de cet homme, il portait une blouse blanche avec une poche à la poitrine et sur celle ci s'étalait le sigle de Sainte Mangouste, un os entrelacé d'une baguette magique. Il lui demanda aussitôt en se relevant péniblement:

-Oh Monsieur, vous êtes Medicomage, j'ai besoin de votre aide. J'ai un ami qui à été frappe par la foudre et il à besoin de quelqu'un, venez avec moi, je vous en prie…

L'homme le regarda fixement pendant quelques instants puis se mit soudainement à rire devant un Harry déconcerté et furieux:

-Ce n'est pas drôle Monsieur, mon ami est en train de mourir et vous savez sans doute comment faire pour…

Mais l'homme l'interrompit:

-Ah, mon jeune ami, j'en ai connu beaucoup des comme vous, toujours le mot pour rire, n'est-ce pas? Bon, mais maintenant laissez moi, il faut que j'aille travaillez, j'ai des malades à soigner, et des vrais ajouta-t-il en faisant un clin d'œil malicieux à Harry qu se sentit révolté.

Mais il ne put rien faire et regarda d'un air désemparé l'homme s'éloigné de lui à grands pas. Ron allait mourir et personne ne pourrait l'en empêcher. Il sentit une rage puissante l'envahir. Il devait trouver quelque chose! Il tourna sur lui-même et regarda dans toutes les directions. Tout à coup, il s'immobilisa, tendant l'oreille, il avait cru entendre quelqu'un l'appeler. Il se retourna vivement et vit une silhouette s'avancée vers lui: C'était Tonks.

-Harry! Que fais tu ici?

Harry remarqua qu'elle avait l'air heureuse de le voir, contrairement à l'année dernière ou elle était devenue une petit personne toute triste. Un grand sourire illuminait son visage, par ailleurs charmant. Il ne le lui rendit pas.

-Tonks, il faut que vous m'aidiez. Ron est en danger, il est sur le point de mourir si personne ne le soigne.

Harry avait dit sa phrase d'une traite et assez précipitamment, mais Tonks sembla avoir compris l'essentiel.

-Ron Weasley? Que lui est-il arrivé? Ou est-il?

Harry lui expliqua clairement la situation en un minimum de temps. Ayant fini son récit, il s'arrêta, haletant, il était trempé de sueur. A l'heure qu'il était, Ron était peut être déjà mort… Il releva la tête et regarda Tonks qui l'observait gravement:

-Aucun Medicomage ne voudra et ne pourra t'accompagner, Harry, ils sont bien trop débordée et les patients augmentent de jour en jour... Il va falloir que l'on se débrouille tous seul. Je vais venir avec toi au Terrier et voir ce que je peux faire.

Au lieu de le soulager, les paroles de Tonks le plongea encore un peu plus bas au fond de l'abîme dans lequel il était déjà. Apparemment, elle n'avait pas bien saisi la situation. Ron avait besoin de quelqu'un de compétent, d'un Medicomage. L'éclair qui avait zébré le ciel ne lui avait pas paru être l'œuvre de la foudre. Tonks était un Auror certes mais elle n'avait pas les capacités requises pour soigner Ron. Harry se sentit soudain très mal, il chancela sur ses pieds et dut se concentrer pour retrouver son équilibre. Tonks dut s'apercevoir que Harry n'avait pas l'air très enthousiasmé car elle ajouta:

-J'ai quelques connaissances en médecine, Harry. Je voulais travailler à St Mangouste avant d'entamer une carrière d'Auror et j'ai été pendant un court laps de temps infirmière ici. Mais dépêchons nous, Harry, Allons voir Ronald et voyons si je peux le soigner…

Elle le scruta du regard et lui dit:

-Tu me sembles trop inquiet pour pouvoir transplaner Harry, attrapes mon bras.

Harry, a demi conscient s'accrocha au bras que Tonks lui tendait et ils transplantèrent rapidement jusqu'au terrier. Ils réapparurent, quelques secondes plus tard, juste devant la porte d'entrée. Le soleil était de retour. Harry cligna des yeux. Il était ébloui. Il se ressaisit rapidement et regarda autour de lui. Tonks se tenait à ses côtés, bien droite. Elle considéra le Terrier rapidement et s'avança d'un pas ferme pour ouvrir la porte.

-Vite, Harry, suis moi...

Une petite review s'il vous plait, ca fait toujours tres plaisir...!