Merci bcp à tous ceux qui m'encouragent...Bonne lecture
Harry, a demi conscient s'accrocha au bras que Tonks lui tendait et ils transplantèrent rapidement jusqu'au terrier. Ils réapparurent, quelques secondes plus tard, juste devant la porte d'entrée. Le soleil était de retour. Harry cligna des yeux. Il était ébloui. Il se ressaisit rapidement et regarda autour de lui. Tonks se tenait à ses côtés, bien droite. Elle considéra le Terrier rapidement et s'avança d'un pas ferme pour ouvrir la porte.
-Vite, Harry, suis moi.
Il obéit et se dépêcha de lui emboîter le pas. La porte s'ouvrit avec fracas et ils se précipitèrent tous les deux dans le salon. Ron n'avait toujours pas bougé de place et Harry ne regarda même pas son visage, il avait trop peur de voir dans quel état il lui apparaîtrai. Mais en voyant l'air de Hermione, il comprit tout de suite que Ron n'allait pas mieux, voire pire. Il n'avais pas bougé. Il était complètement immobile et ses mains s'étaient crispées, sans doute involontairement , sur son buste. Harry vit avec horreur que sa poitrine ne se soulevait presque plus, comme si un énorme poids, invisible à ses yeux, l'écrasait.
A l'entrée d'Harry, Hermione s'était levée en sursaut, comme si elle avait été assise sur un ressort qui l'avait brutalement éjectée. Ginny quand à elle n'avait pas bougé. Elle regardait Harry d'un air un peu vide, vide de tout sentiment. Lorsque les deux filles aperçurent Tonks, leurs visages parurent s'adoucir légèrement et Hermione murmura d'une voix basse mais très rapidement:
-Tonks, faites quelque chose je vous en pris…
Cette dernière sourit d'un air las et s'agenouilla devant Ron, elle lui toucha le front, lui tata le corps a différents endroits qui , sans aucun doute, pour elle, avaient quelques significations mais qui, aux yeux des trois autres spectateurs, ne voulaient absolument rien dire. Harry comprit immédiatement que quelque chose n'allait pas. Tonks se relevait et elle fronçait les sourcils. Harry lut dans ses yeux un mélange de peur, d'inquiétude mais aussi, à son grand étonnement, de surprise. Elle demanda d'une voix que Harry trouve légèrement altérée:
-Il à été frappé par la foudre, c'est bien cela? C'est bizarre…Ronald ne ressent absolument rien lorsque je le touche et pourtant…il devrait…son corps devrait réagir…à moins que…même si son esprit est loin de nous…de plus ses mains sont crispées comme si avait été…ensorcelé.
Hermione poussa un faible cri et retomba dans son fauteuil. Elle paraissait horrifiée. Harry n'avais jamais vu une telle expression sur son visage et pour la première fois il comprit que la vie de Ron lui tenait à cœur, plus peut être que tout autre chose. Ginny était devenu blême mais aucun son n'avait franchi ses lèvres et en la regardant, Harry sut qu'il pourrait compter sur elle, quoi qu'il arrive. Lui non plus n'avais pas esquissé le moindre mouvement, il s'attendait plus ou moins à ce…verdict. Mais soudain il tressaillit. S'ils n'avaient pas été jouer au Quidditch, tout cela sans doute ne serait jamais arrivé. Il se demanda si les semaines à venir seraient identiques. Chaque fois se demander s'ils avaient fait le bon choix, si les erreurs qu'ils risquaient de faire seraient récupérables, le doute continuel…
Tonks se rendit compte qu'elle avait prononcée une phrase malheureuse car elle parla rapidement:
-Non, non, ne vous inquiétez pas! Je vais tout faire pour le soigner…Je pense reconnaître le type de…Bien que celui-ci soit très rare et que peu de gens s'en servent encore…ou même le connaissent…
Apparemment, elle avait prononcé ces derniers mots pour elle même car sa voix s'était baissée et elle avait le regard vide. On aurait dit qu'elle se concentrait sur un souvenir qui semblait lui échapper désespéramment mais en même temps, étrangement, Harry crut lire dans les yeux de Tonks de la curiosité, une curiosité mal venue, qui lui venait sans doute de son ancienne activité et de son poste d'Auror. Mais Harry n'avait pas le temps, il fallait faire vite, il aurait tout le temps après de s'interroger sur ce mystérieux sortilège qui intriguait tant Tonks mais qui en même temps l'attirait et la fascinait.
-Je vous en pris, Tonks, si vous pouviez…dit Harry rapidement.
Tonks se ressaisit aussitôt et se retourna pour regarder de nouveau Ron. Elle prit sa baguette et lui toucha le front. Hermione et Ginny la regardaient comme si elles avaient affaire à une folle. Harry voyait bien qu'Hermione n'avais plus beaucoup d'espoir et il espérait au fond de lui que Ron ne mourrait pas, presque moins pour lui que pour Hermione. Il vit Tonks commencé à pasmodier à voix basse. Elle avait fermé les yeux et ses paroles étaient devenues saccadées comme si elle essayait de vaincre un mal invisible. Puis, tout à coup, ses paroles se transformèrent en un flot ininterrompu qui semblait couler comme de l'eau et, sans avertissement aucun, la poitrine de Ron se souleva pour prendre une grande bouffée d'air frais. Hermione bondit aussitôt de son fauteuil et courut vers Ron. Elle le prit doucement dans ses bras et sanglota sur son épaule. Harry la tira doucement en arrière.
-Voyons Hermione, tu vois bien qu'il est vivant, fais attention, il ne peux plus respirer. Harry avait prononcé cette phrase d'un ton bas et Hermione ne s'en formalisa pas. En effet, elle ne l'écoutait pas. Ron avait à présent ouvert les yeux mais il les clignait sans arrêt, comme si une trop forte lumière les éblouissaient. La pièce était sombre. Il paraissait hébété. Sans doute ne se souvenait il pas de ce qui s'était déroulé quelque temps auparavant. Ce n'est peut être pas plus mal pour l'instant se dit Harry mais se dit il avec un certain humour, ce n'était peut être pas la seule raison. Hermione lui tenait le bras comme si elle avait peur de le voir disparaître d'un moment à l'autre et ses yeux ne quittaient pas les siens. Apparemment elle ne pouvait pas parler. Ce fut donc Harry qui prit la parole.
-Ça va Ron? dis donc mon vieux tu nous a fichu une sacré frousse!
Ron ne lui répondit pas. Il avait sans aucun doute du mal à respirer. Il regardait autour de lui, il avait l'air de se demander ou il était et surtout pourquoi tout le monde le regardait avec un air terrifié et soulagé en même temps. Son regard se posa enfin sur Harry qui n'avais toujours pas bougé et qui commença prudemment:
-Tu es tombé de ton balai, mon vieux…on pense que tu as été frappé par la foudre.
Tonks releva vivement la tête et sonda Harry du regard qui ne tourna pas les yeux. Mieux valait ne pas communiquer à Ron tout de suite les soupçons qu'ils avaient. Harry lut dans les yeux de Tonks que celle-ci n'était pas tout a fait d'accord avec lui mais il vit qu'elle ne dirait rien…pour l'instant. Il regarda Ginny. Elle s'était agenouillée auprès de son frère et le regardait avec une certaine inquiétude. Elle se releva soudain d'un geste gracieux et ramena ses longs cheveux derrière l'oreille. Harry avait toujours adoré ce geste. Il ne pouvait détacher son regarde d'elle. Elle dut sentir ses yeux poser sur elle car elle se retourna et le fixa.
-Harry, il faut que Ron se repose, maman va bientôt rentrer je suppose, elle sera quoi faire.
Harry acquiesça, il regarda d'un air absent Ginny et Hermione remercier chaleureusement Tonks qui les serra dans ses bras. Il souhaitait que Mme Weasley rentre rapidement. Ron était réveillé mais il n'allait pas bien, cela se voyait.
-Il faut que je retourne à Sainte Mangouste, Harry, je vais essayer de trouver Lupin, je suis sure qu'il connaît ce genre de…Elle hésita en regardant Ron mais celui-ci ne s'était aperçu de rien. Il avait l'air complètement égaré. Il avait du mal à se tenir droit dans son fauteuil et s'était entièrement avachi sur celui la. Hermione avait les larmes aux yeux, elle se releva pourtant et fit face à Tonks.
-Encore merci Tonks si tu n'avais pas été la…elle frissonna mais continua… j'espère que tu réussiras à trouver Lupin.
Tonks lui sourit, elle semblait avoir retrouvé sa bonne humeur et elle lança des regards joyeux autour d'elle.
-Ne vous inquiétez pas, il est tiré d'affaires, et ta mère, dit elle en s'adressant à Ginny, connaît aussi de bons remèdes!
Ce discours sembla les ragardir largement. Hermione n'avais plus les yeux rouges, Ginny avait retrouvé son visage impassible et Harry se demanda ce qui se serait passé s'il n'avais pas réussi à trouver Tonks. Pourtant cette dernière fixa Harry et lui dit d'un air assez sec.
J'aimerais te dire un mot avant de partir Harry, viens allons dehors. Il s'attendait à cette requête qui en fait était plus un ordre. Il la suivit jusqu'à la porte en étant conscient que le regard des deux jeunes filles étaient posés sur son dos. Tonks franchit le palier, Harry la suivit et Tonks referma la porte derrière eux. Le soleil était au plus haut, le ciel était d'un bleu éclatant et si Harry n'avais pas déjà la tête ailleurs, il profiterait au maximum de ce temps merveilleux. Tonks ne le laissa pas le temps de rêver. Elle enfonça son regard dans le sien comme si elle essayait de lire au plus profond de lui. Harry se sentit mal à l'aise et les cours d'Occlumencie lui revinrent en tête. Il chassa le souvenir de Rogue et fit face à Tonks.
-Écoute Harry…je ne sais pas comment dire ça mais…Elle avait perdu son air assuré et cherchait à présent ses mots, elle semblait avoir quelques difficultés. Pense tu à quelqu'un qui pourrait en vouloir à Ronald. C'est si bizarre ce qu'il lui arrive. Enfin je veux dire, ce sort n'a pas été utilisé depuis de nombreuses années et…oh Harry…elle semblait à présent assez désemparé mais il ne savait que faire. Il lui mit la main sur l'épaule et regretta immédiatement ce geste car il ne voulait surtout pas faire penser à Tonks qu'il la prenait de haut. En effet, il l'avait largement dépassé en taille. Mais à sa grande surprise, elle eut l'air de trouver du réconfort dans son geste et elle parla à présent d'une voix plus assurée mais toujours aussi inquiète. Écoute Harry je vais te dire quelque chose je ne sais pas si…enfin de toute façon Mr Weasley sait sans doute que…Harry, ce sort était autrefois utilisé par les Mangemorts.
Harry eut un léger sursaut. Au fond de lui il s'y attendait, il l'avait toujours su. Ron était en danger. Ils étaient en danger mais maintenant ils l'étaient n'importe ou, il leur faudrait redoubler de prudence. Il regarda Tonks de nouveau , elle semblait plus détendue. Elle lui parla à voix basse:
Je vais essayer de trouver Lupin lui dit elle à nouveau. Je pense qu'il pourra sans doute venir voir Ron un moment. Ne te fais pas de souci Harry. Mais en voyant son visage il ne put s'empêcher de sourire, Tonks avait l'ait beaucoup plus inquiète que lui. Il lui fit un signe de tête rassurant et la remercia de nouveau. Elle sembla vouloir ajouter quelque chose mais au dernier moment s'arrêta. Harry s'éloigna d'elle et il la regarda disparaître dans un mouvement de cape fort gracieux. Il rentra au Terrier.
Des qu'il fut rentré, il vit que Ginny semblait avoir pris les choses en mains. En effet, Hermione ne quittait pas Ron et ne semblait pas vouloir se séparer de lui. Lorsque Ginny aperçu Harry elle s'avança vers lui en déclarant d'une voix calme:
-Harry, il reste assez de poudre de cheminette, je vais aller sur le chemin de Traverse et trouver maman pour la prévenir.
-Non! Harry avait presque crié. Je ne veux pas que tu y ailles Ginny, c'est beaucoup trop dangereux.
-Tu ne VEUX pas? Les yeux de Ginny lançaient des éclairs, sa voix tremblait. Depuis quand m'interdis tu de faire quelque chose?
Harry s'énerva, elle ne comprenait pas, il ne fallait pas.
-Le chemin de Traverse est devenu beaucoup trop dangereux, Ginny. Tu pourrais y rencontrer n'importe qui. Et…je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose En disant ces derniers mots, la voix de Harry s'était baissée. Il avait dit la le fond de sa pensée. En entendant ces mots, Ginny parut se radoucir un peu mais elle répliqua quand même:
-Il faut que quelqu'un y aille, Harry, il faut prévenir maman.
-Eh bien ce sera moi, déclara-t-il d'une voix ferme.
-Je t'accompagne, répondit immédiatement Ginny avec un air de défi que Harry ne put s'empêcher d'admirer. Il se sentit pourtant impuissant. Il ne fallait pas qu'elle vienne avec lui, on ne savait pas… S'il lui arrivait malheur il ne se le pardonnerait jamais. Il s'apprêtait à le lui interdire de nouveau quand la voix d'Hermione s'éleva:
-Laisse la aller avec toi Harry, elle ne a le droit.
Ginny lança à Hermione un regard de reconnaissance. Il n'avait pas le choix, il soupira:
-Très bien mais avant on va installer Ron dans sa chambre.
Il s'approcha du canapé et aida Ron à se lever. celui-ci paraissait aller un peu mieux mais ses jambes tremblaient et il avait du mal à marcher. Hermione vient à son secours et à eux deux ils arrivèrent à faire grimper l'escalier à Ron. Ils arrivèrent péniblement à la chambre de Ron. Ils le déposèrent sur son lit. Hermione semblait prête à s'effondrer. Le choc de voir Ron dans cet état et l'effort qu'elle avait du fournir l'avait littéralement épuisée. Harry l'observa et lui dit doucement:
-Hermione, il faut que tu te reposes toi aussi, ne t'inquiètes pas, ça va aller.
Il lui prit la main et la serra. Hermione le regarda et puis soudain se jeta dans ses bras. Elle pleurait.
-Oh Harry, j'ai eu si peur. Sa voix se brisa et Harry lui caressa maladroitement le dos en lui murmurant des paroles de réconfort. Elle finit pas se calmer et renifla doucement. Harry lui tendit son mouchoir qu'elle prit rapidement. Il lui sourit:
-Bon , j'y vais Hermione. Tu devrais border Ron, il va attraper froid! Ajouta-il avec un petit sourire.
Elle eut un petit rire nerveux, entre le ricanement et le sanglot. Elle s'approcha du lit et commença à couvrir Ron avec la grosse couverture en laine orange. Il ne bougea pas. Apparemment il s'était endormi. Il répéta à Hermione de se reposer car elle avait l'air extenuée. Elle lui fit un petit sourire et lui murmura à voix basse:
-Oui, et fais attention avec Ginny, revenez vite!
Il acquiesça et, après avoir lancé un dernier regard à Hermione, sortit de la pièce. Il redescendit l'escalier rapidement et trouva Ginny debout devant la cheminée qui l'attendait. En l'entendant arriver, elle se retourna. Elle avait le visage grave, semblable à une statue de marbre. Harry fit un dernier essai:
-Ginny, il vaudrait mieux que tu restes au Terrier avec Hermione, elle ne va pas bien et Ron non plus. Je serai vite de retour.
Avant même d'avoir fini sa phrase, il savait que cela ne marcherait pas. Elle lui lança un regard mauvais et décréta:
-Je viens avec toi Harry. Et d'ailleurs, pourquoi prêtes tu si attention à moi. Tu as peur de quoi? Que Voldemort se soir cache dans le magasin de Mme Guipure, prêt à jaillir quand il nous verra?
Elle avait prononcé ces mots d'une voix tremblante mais elle avait parlé avec un ton ironique. Harry ne sourit pas. Il la regarda longuement avant de répondre d'une voix posée:
-Parce que je t'aime.
Il sentit son cœur se serrer. Il n'avait pas voulu dire ça, il n'aurait pas du le dire. Ginny n'avais plus ce sourire narquois sur le visage. Elle le fixait intensément. Elle voulut parler mais aucun son ne sortit de sa bouche. Harry crut voir son corps trembler. Il aurait tant voulu franchir d'un seul pas la distance qui les séparait et la prendre dans ses bras, l'embrasser et la réchauffer de son corps. Elle était si belle. Il se fit violence et prit le pot dans lequel se trouvait la fine poudre verte. Il en prit une poignée dans la main et le tendit ensuite à Ginny. Il inspira profondément et jeta la poudre dans l'âtre. Il donna l'adresse et se sentit inspiré dans un tourbillon géant. Il atteint plutôt brutalement devant le magasin Fleury et Bott. Il sentit un petit courant d'air derrière lui et sut que Ginny l'avait suivi. Il attendit qu'elle parla. Elle se plaça à ses côtés et déclara d'une voix calme mais hésitante:
-Il vaudrait sans doute mieux que nous nous séparions, Harry, on aurait plus de chance de retrouver maman.
-Non, il n'en est pas question, on reste ensemble. Harry n'avais pas parlé fort et pourtant sa voix était ferme. Ginny ne répondit rien, elle ne le contredit pas. Il marcha d'un pas décidé vers le magasin dont la vitrine, plus lugubre que d'habitude, se dressait devant eux. Ginny le suivait de près. Il ouvrit la porte, laissa entrer Ginny et s'avança vers le comptoir. Le magasin semblait vide, aucun bruit ne venait troubler le silence assez pesant. Il demanda:
-Il y a quelqu'un?
Un bruit derrière un rayon de livre les fit sursauter tous les deux. Immédiatement , Harry poussa Ginny derrière lui. Mais c'était inutile, c'était le libraire. Il sortit de derrière la rangée. Des lunettes étaient posées sur son nez et une grande fatigue se lisait sur son visage.
-Que voulez-vous mes enfants? Je suis désolé, je ne vous avait pas entendu arriver. Il y a si peu de clients en ce moment. Vous savez…
Harry, sans savoir vraiment pourquoi, se sentit frissonner. Il allait parler quand Ginny le devança:
-Monsieur, s'il vous plait, nous cherchons ma mère. Une femme rousse. Mme Weasley, cela ne vous dit rien?
-Je suis désolé, jeune fille mais personne n'est venu depuis ce matin. Les temps sont durs et les clients se font rare depuis la mort de Dumbledore.
Il continua à marmonner tout seul. Ginny voulut continuer à discuter mais Harry voulait partir, il préférait quitter le magasin qui le mettait assez mal à l'aise. Il dit à Ginny:
-Viens, cela ne sert à rien, allons voir ailleurs.
Elle opina de la tête, dit au revoir au libraire e sortit, suivi de près par Harry. Il se retrouvèrent de nouveau dans la ruelle. Il ne faisait pas très chaud et Harry vit que Ginny n'avait pas emmener de pull et tremblait de froid malgré le ciel bleu. Il enleva rapidement sa cape et la lui mise sur les épaules Elle lui lança un regard reconnaissant et murmura merci. Harry avait du mal à la quitter du regard. Moins d'un mètre les séparait. Harry avança d'un pas. Il était comme hypnotisé. Il se rapprocha davantage. Ginny le regardait intensément. Ses joues s'étaient légèrement rosies, dû au froid sans doute, ses yeux étincelaient, ses longs cheveux roux tombaient en cascade sur la cape noire de Harry. Ils n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Il ne put résister. Toute pensée cohérente s'était échappée. Il la prit doucement dans ses bras. Elle s'abandonna dans ceux-ci et leva le visage vers Harry qui l'embrassa tendrement en prenant tout son temps. Il avait tant désiré ce moment et l'avait tant redouté à la fois. Ginny avait passé ses bras autour de son cou. Harry se sentait transporté, les lèvres de Ginny étaient douces comme un petit fruit sucré, il sentait son haleine brûlante sur sa peau.
Un bruit violent retentit soudain derrière eux. Harry redressa rapidement la tête en s'arrachant de son étreinte. Il poussa de nouveau Ginny derrière lui mais celle-ci avait été plus rapide. Elle avait fait jaillir sa baguette de sa poche et la brandissait déjà devant elle en essayant de passer devant Harry qui avait lui aussi sa baguette à la main pointée devant lui, vers quelque chose qu'il ne voyait pas. Ginny n'arrivait pas à passer, Harry lui faisait un écran de protection avec ses bras. Il demanda d'une voix plus assurée qu'il ne l'était lui-même:
-Qui êtes vous, que voulez vous?
A sa grande surprise, ce fut une voix familière qui lui répondit, il sursauta et demanda:
-Professeur Lupin?
-Oui, oui Harry c'est moi. Sa voix était essoufflée, comme s'il avait courut sur une longue distance. Il apparut à la lumière. Il paraissait avoir rajeuni depuis la dernière fois qu'il l'avait vu. De plus, pour la première fois que Harry le connaissait, il portait des vêtements à peu près neufs. Tonks, pensa Harry, ne devait pas être totalement étrangère à tout ça. Lupin semblait certes avoir rajeuni mais son front était plissé et l'inquiétude se lisait sur son visage. Il marcha vers eux. Il ne leur laissa pas le temps de s'expliquer.
-Écoutez, laissez moi parler. Je vous dirais tout après mais pour l'instant il faut retrouver ta mère, il s'adressa à Ginny. Elle connaît un certain nombres de potions, elle est assez douée pour réparer les petits problèmes.
Harry vit que Lupin se forçait à sourire.
-Mais il faut faire vite, continua-t-il! Qu'est-ce que vous attendez et que faisiez vous chez Fleury et Bott?
Harry se sentit bêtement rougir et il se maudit intérieurement. Ginny quand à elle ne parut pas le moins gênée et déclara d'une voix ferme:
-Harry et moi venions interroger le libraire pour s'avoir s'il n'avait pas aperçu maman! Hélas il nous a dit que non et nous nous apprêtions à continuer les recherches.
-Très bien répondit Lupin même si Harry trouva qu'il le regardait avec un peu trop d'insistance. Harry préféra changer de sujet.
-Vous avez vu Tonks, elle vous à prévenu pour Ron?
-Oui, c'est elle mais je n'ai pas eu le temps de voir Ron. J'ai préféré venir directement. Bon…ne perdons pas de temps. Je répondrais à vos questions plus tard, séparons nous: Toi et Ginny allez voir vers Gringotts, moi je vais faire un tour du côté de…
Lupin fut interrompu par une exclamation poussée non loin d'eux. Ils se retournèrent tous en même temps. Mme Weasley accourait vers eux en courant à moitié. Elle parla précipitamment:
-Ginny, Harry, Que faites vous là? Harry, comment vas-tu? Je savais que tu arrivais aujourd'hui mais j'avais quelques courses à faire et…Elle s'arrêta rapidement. Elle venait enfin de remarquer que les trois visages levés vers elle étaient sombres et assez éloquents pour qu'elle s'écria soudainement:
-Oh mon Dieu…Il est arrivé quelque chose de grave? Elle s'arrêta, elle ne pouvait plus parler, son visage s'était figé, elle paraissait presque apeurée de voir leur visages graves. Harry prit de compassion lui annonça la nouvelle.
-Oh, Ronnie, que lui est-il arrivé?
En d'autres circonstances, Harry aurait souri en entendant ce surnom mais le cœur n'y était pas. Harry était top inquiet et il fut incapable de lui répondre. Ce fut Lupin qui s'en chargea. Ginny n'avais toujours pas ouvert la bouche. Mme Weasley ne prononça pas un mot pendant un moment, après l'annonce de la nouvelle.
-Ne t'inquiètes pas Molly, un simple petit accident mais il vaudrait mieux que tu viennes voir…dit Lupin
-Bien entendu, je viens de finir mes courses de toute manière. Harry voyait bien qu'elle faisait un effort pour se contrôler devant Lupin. Ginny parla pour la première fois:
-Viens maman, allons y, Hermione doit nous attendre! Elle avait dit cela d'une voix à la fois douce et ferme.
-Hermione? Pendant un instant elle sembla ne pas comprendre. Ah oui, bien sur, dépêchons nous!
Mme Weasley semblait un peu perdu et Lupin prit Harry à part, comme l'avait fait Tonks quelques instant plus tôt.
-Écoute Harry, je ne peux pas vous accompagner. Je vais rejoindre Tonks et essayer de trouver Mr Weasley au ministère pour le prévenir. Je vais faire vite! Dépêchez vous de retourner au Terrier, plus vite vous y serez mieux ça sera. Je pense que l'on se verra au mariage ajouta-t-il avec un petit sourire
-Oui, a bientôt dit répondit Harry en hochant la tête.
Il recula de quelques pas pour permettre à Lupin de transplaner. Ce dernier se volatilisa devant ses yeux et Harry resta quelques secondes immobile. Il réfléchissait. Comment Mme Weasley allait-elle réagir en voyant son fils? S'apercevrait-elle que son état n'était peut être pas dû uniquement à la foudre? Il entendit la voix de Ginny derrière lui.
-Harry, Harry, dépêches toi! On y va!
Il obéit en vitesse et les rejoignit rapidement! Ginny ne le quittait pas des yeux et ceux-ci lui posaient des questions muettes mais Harry ne pouvait y répondre maintenant. Il profita du temps que Mme Weasley rangeait rapidement ses courses dans son grand sac pour la tirer par le bras et l'emmener à quelques pas.
-Écoute, Ginny, nous verrons si ta mère s'aperçoit que Ron à peut être subi un sortilège. Pour l'instant nous ne lui dirons rien.
Il avait prit sa décision très vie. Il n'était même pas certain de faire le bon choix mais il fallait faire vite, seul la santé de Ron comptait pour l'instant. Ginny ne répondit rien. Elle hissa silencieusement la tête. Elle avait un air impassible et Harry n'arriva pas à deviner si elle approuvait ou pas sa décision. Mais, ce n'était pas le moment de se poser trop de question et Harry se retourna pour regarder Mme Weasley. Apparemment, elle avait quelques difficultés pour ranger ses affaires et le fait qu'elle fut une sorcière lui avait sans doute sorti de la tête, du fait de son inquiétude. Harry sortit sa baguette et la pointa sur les nombreux sacs qui se mélangeaient aux pieds de Mme Weasley. Il lança clairement: Faislamalle. Instantanément, les affaires se rangèrent en ordre dans le grand sac et Mme Weasley releva la tête d'un airs surpris. Elle regarda Harry d'un air hébété et lui demanda:
-Mais Harry, mon chéri, tu n'as pas le droit de faire de magie, Tu n'as pas…Oh mon Dieu, j'ai oublié ton anniversaire, Oh mon chéri pardonne moi!
-Ce n'est rien Mme Weasley et il lui fit un grand sourire.
Elle lui rendit son sourire, mais presque timidement, comme une enfant pris en faute. Elle avait l'air perdu. Harry prit inconsciemment les choses en main:
-Mme Weasley, je vais prendre Ginny en transplanage d'escorte, bien que je n'ai pas encore passé l'examen , je pense qu c'est possible n'est-ce pas?
-Euh…oui, bien sur, enfin je pense…bien que je n'en soit pas réellement certaine.
-On va faire comme ça maman dit Ginny d'une voix douce mais en continuant à regarder Harry d'un air surpris. Elle ne s'y attendait sans doute pas pensa Harry. Mme Weasley approuva avec un air incertain et ferma les yeux pour se concentrer sur son propre transplanage. En un clin d'œil, elle avait disparu. Harry se retourna et parla à Ginny:
-Attrapes mon bras, ne t'inquiètes pas si tu n'arrives plus à respirer pendant quelques instants, ça fait toujours drôle les premières foies. Surtout ne panique pas et reste calme.
Harry se sentit stupide en lui prodiguant ces conseils, Ginny était une sorcière très douée et de plus elle n'approuverait sans doute pas qu'il lui parle sur un ton condescendant mais, elle le regardait d'un air très sérieux et lui répondit doucement:
-Je ne m'inquiètes pas Harry, je suis avec toi.
Ce fut rapide comme l'éclair, Harry eut une vision de Dumbledore, à la sortir de la caverne, sans forces et à moitié agonisant. C'était la même phrase. Ginny l'avait prononcée et, sans le vouloir, avait rappelé à Harry des sentiments très douloureux. Elle eut l'air de s'en rendre compte car un léger froncement de sourcils et un pli sur son front marqua son étonnement. Elle avait deviné la bataille qui se déroulait dans la tête de Harry. Elle l'interrogea, alarmée:
-Ça ne va pas Harry? Regarde moi! Son ton n'avait pas été suppliant mais autoritaire. Harry tourna la tête vers elle et se perdit dans ses yeux qui brillaient d'une intensité qu'il ne leur avait jamais vu. Il eut du mal à lui répondre mais finit par hocher la tête.
-Oui…oui, ça va, ne t'inquiètes pas! Bon…Allons y! Accroche toi à mon bras et n'ais pas peur de serrer fort, je ne tiens pas à te perdre.
Il lui sourit doucement. Il n'avait pas hésité à prononcer ces mots mais il le regretta immédiatement. Il ne fallait pas qu'il encourage leur amour car sa décision, bien qu'il faiblissait de plus en plus, n'avait toujours pas changée. Une décharge électrique lui traversa soudain le corps mais il n'en compris pas la raison. Il baissa la tête et vit que Ginny avait posée sa main, douce et légère, sur son avant bras. Elle s'était rapprochée. Elle le regardait. En faisant un effort pour ne pas sentir le doux contact de sa peau sur la sienne ni à ses lèvres rosées qui étaient si tentantes, il ferma les yeux et se concentra de toutes ses forces. Quelques secondes plus tard, il rouvrit les yeux et regarda autour de lui. IL avait réussi. Ils se tenaient dans le hall du Terrier, exactement à l'endroit que Harry avait visualiser. Un grand soulagement l'envahit. Il observa Ginny à la dérobée. Le transplanage n'avait pas l'air de l'avoir affectée outre mesure et elle semblait parfaitement à l'aise. Elle dû sentir son regard poser sur elle car elle leva la tête. Il lui fit un petit sourire rapide et s'éloigna. Il ne voulait pas rester trop longtemps seul avec elle/ Il avait déjà craqué, il ne voulait plus recommencer! Il monta à grands pas l'escalier et ouvrit la porte de Ron. Ce qu'il vit le cloua de stupeur. Ron était toujours allongé mais il s'était redressé légèrement et il avait, ou quelqu'un d'autre, glissé un oreiller orange derrière son dos. Il avait les yeux ouverts et était en train de parler avec sa mère. Il paraissait tout à fait remis et on aurait pu croire qu'il ne lui était rien arrivé si son visage n'avait été beaucoup plus pâle que d'ordinaire. L'entrée de Harry mit brusquement fin à la conversation, depuis qu'il n'avait pas frappé à la porte. Il n'eut pas le temps d'être gêné car Mme Weasley se leva rapidement et vient le serrer dans les bras...
J'espere que vous avez aimés...by by bisous..
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