Chapître III Ouvre Les Yeux

Une fois sa main dans celle de Gibbs, Tony se releva et le suivit jusqu'au lit. Gibbs mit Tony dos au lit. Ce dernier sut ce qu'il devait faire et il s'y coucha.

- Fermes les yeux, lui demanda Gibbs.

Tony obéit. Ensuite, tout ne fut que sensation, Gibbs déboutonna sa chemise, chaque doigt effleurant son buste. Tony voulut poser ses mains sur celles de Gibbs mais ce dernier l'arrêta.

- Laisse-moi faire.

Jethro prit les mains de Tony et les leva au-dessus de sa tête. Puis les deux derniers boutons furent défaits et il écarta les pans de la chemise.

Une caresse le long de sa poitrine.

Minutieuse. Habile. Tout comme l'était Jethro. Et ce n'était là que le début.

Tony sentait augmenter son plaisir, Gibbs ne l'avait jamais touché de cette manière. C'était comme si chacun de ses gestes était le plus important qu'il ait jamais accompli. Il était entièrement tourné vers lui, prêt à se perdre en lui. Tony sentit Gibbs se placer sur lui, enserrant son bassin entre ses propres jambes.

Et sa main toujours sur lui, descendant le long de son torse. Puis un court instant, le contact s'arrêta : Tony eut froid et il frissonna.

- Je te fais de l'effet, on dirait, lui murmura Gibbs.

- Depuis toujours, Boss. Ne t'arrête pas.

Les lèvres de Jethro prirent le relais.

DiNozzo sentit un baiser se poser dans le creux de son cou, un autre plus bas, toujours plus bas, chaque baiser provoquait une onde de choc en lui.

Ne comptait que Tony.

Gibbs faisait de lui l'être le plus important car c'était ce qu'il était, ce qu'il avait toujours été et ce qu'il serait toujours. Tony lui avait donné tellement, même avant qu'ils ne se découvrent. Son sourire retrouvé, c'était à Tony qu'il le devait. Un regard et ils se comprenaient. Gibbs savait qu'ils étaient liés au-delà des mots mais il avait oublié que Tony avait toujours peur de ne pas être à la hauteur, de décevoir, de ne pas mériter ce qu'il a et qu'il va tôt ou tard le perdre. Il avait oublié qu'Anthony n'était pas comme lui, alors que c'était pourtant ce qu'il aimait, ce qu'il voulait. Gibbs voulait surtout lui prouver qu'il ne l'abandonnerait jamais. Gibbs voulait être à Tony comme Tony était à lui.

Gibbs dit alors à Tony :

- Ouvre les yeux. Regarde-moi.

Tony ouvrit les yeux, Gibbs lui tendait les mains.

- Viens à moi.

Tony avança ses mains vers Gibbs, qui les prit et l'entraîna à lui, tellement pressé de le sentir contre lui. Et ils s'embrassèrent.

Puis leurs mains libérées trouvèrent leur chemin.

Gibbs passa dans les cheveux de Tony, les ébouriffant, comme il aimait les voir.

Tony, une main sous le t-shirt de Gibbs, bientôt rejointe par l'autre.

Gibbs croisa le regard de son amant ... Il n'avait plus peur de dire ce mot désormais. Il aurait pu le dire tout haut, le crier encore plus fort, à s'en arracher le coeur.

Gibbs leva les bras et Tony put lui enlever sa blouse.

Et à son tour, Gibbs fit glisser la chemise de Tony le long de ses bras.

Tony baissa la tête vers le torse de Gibbs quand ce dernier la lui relava en disant :

- Aime-moi, Tony.

- Tu es sûr !

- Je veux être à toi. Aime-moi.

Gibbs bougea ses jambes pour se retrouver parallèle à Tony :

- Je veux te sentir en moi.

Tony se mit à genoux, face à Gibbs, s'approcha et le surplomba pour mieux l'embrasser. Gibbs se laissa entraîner par ce baiser et se coucha.

Tony déboutonna le pantalon de Gibbs pour le faire glisser le long de ses jambes ainsi que son caleçon puis Tony fit de même avec ses affaires.

Une fois revenu vers Gibbs :

- Retourne-toi !

Et tout en regardant Tony, Jethro s'exécuta. Tony mit ses mains sur le dos de Gibbs, se pencha et posa un baiser au creux de son dos. Tout en le caressant de haut en bas, il l'embrassa encore. Ensuite, il descendit le long de son dos au niveau de ses reins et là il put écarter les jambes de Gibbs, placer un temps ses mains sur ces cuisses et Tony se plaça.

Gibbs savait que le moment approchait et il l'attendait.

Et il arriva, Tony le pénétra et il sentit son être s'enflammer.

Tony bougeait, augmentant sans cesse ce besoin d'être à lui.

S'abandonner totalement à lui.

Il n'y avait pas que l'acte physique, il y avait plus que leurs corps, il y avait cette compréhension, ce moment où l'on est totalement en harmonie, où l'on veut voir arriver l'apothéose mais aussi la laisser venir car elle est unique.

Bouger ensemble, respirer ensemble.

Tony sentait cette fusion, il n'y avait aucune retenue, Gibbs l'attendait, l'acceptait, ne voulait que lui.

- Tony, oh Tony !

Tout donner.

- Dis-le encore.

Arriver à lui.

- Tony !

Bouger encore.

- Tu es à moi, Gibbs.

Provoquer.

Attendre.

S'immiscer encore.

- Anthony !

- Anthony !

Et le plaisir atteignit son paroxysme.

L'un dans l'autre, l'un pour l'autre. Ils le ressentirent et ils savaient qu'ils conserveraient ce moment entre eux aussi longtemps qu'ils vivraient.

Tony se plaça sur le côté tandis que Gibbs se tournait vers lui. Anthony respirait très vite.

- Ca va ?

Tony prit la main de Gibbs et la plaça sur sa poitrine, sur son coeur.

- Il ne bat que pour Toi.

Gibbs se souvint du moment où ces mots avaient résonné la première fois. Il se souvenait des mots qui avaient suivis. Il les prononça à nouveau et désormais, il ne les oublierait plus jamais.

- Je veillerai toujours sur Toi, Anthony DiNozzo.

Les yeux émeraude de Tony n'avaient pas quitté ceux de Jethro.

Le moment était venu :

- Je t'aime, Leroy Jethro Gibbs.

Remarques:

Suite à une suggestion de Neverland, il y aura une suite à Eyes Only. Elle sera juste sous un autre titre.

Une précision: Eyes Only était une allusion à Dark Angel, la série par laquelle j'ai découvert Michael Weatherly et qui par la suite m'amènera au NCIS. Eyes Only est le surnom de Logan en V.O. (V.F. Le Veilleur). Et forcément les titres de chapîtres sont une allusion aux yeux, comme de juste. Rien n'est jamais vraiment ce qu'il paraît être et ça vaut pour mes histoires..

Et bien sûr, je tiens à remercier celles et ceux qui m'ont laissé un avis. Ca compte beaucoup. C'était mon premier slash et grâce à vous ce ne sera pas le dernier…