Et voici enfin le chapitre 10. Je sais que ça fait plus d'un mois que vous l'attendez, mais le voici ! Vous ne rêvez pas ! lol

Comme je suis sûre que vous êtes impatients de le lire, je mettrais tout mon blabla pour ne rien dire à la fin.

Bonne lecture !

o0O0o

Harry et Drago suivirent McGonagall jusqu'au bureau du directeur, suivis par le serpent.

-Dumbledore « Oui, entrez ! »

-McGonagall « Mr Potter, ici présent, à une terrible nouvelle à nous annoncer. »

-Dumbledore « Qu'est-ce qui t'arrive, Harry ? »

-Harry « Voldemort va attaquer. Le temps pour lui de rassembler ses troupes, ce qui doit déjà être fait, et il vient pour "me faire la peau". Mon espion vient de me prévenir. »

Harry montra le serpent qui se dressa en sifflant.

-Harry « Ah non, je corrige, ils sont en route. En gros, dans moins de cinq minutes, ils seront là. »

-Drago « Ils sont dans le parc » fit-il en regardant par la fenêtre du bureau.

-Dumbledore « Tous les élèves sont priés de se rendre immédiatement dans leurs dortoirs » annonça-t-il dans le mégaphone de Poudlard.

Harry prit sa carte du Maraudeur et vérifia qu'aucun élève ne faisait de détour.

-Harry « C'est bon, ils sont tous dans les dortoirs. »

Dumbledore se concentra, lança quelques sorts et fit un tour sur lui-même.

-Dumbledore « Maintenant, les dortoirs sont en verrouillés. Je vais vous faire devenir tous deux les Gardiens du Secret. Ce qui signifie que vous ne pourrez révéler l'emplacement des dortoirs qu'en étant dans la même pièce et en étant d'accord tous deux. Minerva, surveillez les troupes de Voldemort. »

Dumbledore se plaça ensuite au centre de la pièce et indiqua aux deux jeunes hommes de se mettre l'un en face de l'autre.

-Dumbledore « Minerva, je veux de la tranquillité pendant dix minutes, personne ne doit s'approcher du bureau. Je vous laisse la direction des Aurors pour ce laps de temps. Ensuite, nous vous rejoindrons. »

La vieille sorcière acquiesça et sortit dans le couloir pour prendre la direction du combat qui commençait tout juste dans le parc.

-Dumbledore « Bien. Regardez-vous dans les yeux et concentrez-vous sur les dortoirs des quatre maisons. »

Le vieux directeur lança un premier jet de lumière puis leur demanda de se tenir la main gauche tout en restant concentrés. Après le second trait lumineux, les deux jeunes sorciers se tinrent également la main droite sans se quitter des yeux. Un dernier éclat lumineux, bleu jaune rouge et vert mélangés, leur tourna autour avant d'exploser en multiples étincelles.

-Dumbledore « C'est bon, vous pouvez vous lâcher. La vie des élèves de Poudlard est entre vos mains, ne l'oubliez pas. Maintenant, allons combattre ce cher Tom. Il a su trouver la faille de la dernière barrière de protection de Poudlard, c'est parfait. »

-Drago « Mais, pourquoi est-ce parfait, je ne comprend pas. »

-Dumbledore « S'il a réussi à passer à travers cette faille, c'est que Nagini est mort, et que Voldemort n'a pas la moindre once du plus puissant pouvoir d'Harry. C'est parfait. Encore plus faible que je ne le pensais. »

-Harry « Vous voulez dire qu'il devait sacrifier Nagini pour pouvoir entrer ? »

-Dumbledore « Oui. Et c'est pour nous une très bonne nouvelle. Harry, n'oublie jamais ton pouvoir, celui que Tom n'a pas et n'aura probablement jamais. »

Sur ce, le vieil homme sortit du château et se lança dans la bataille, suivi par ses deux élèves. Les sorts fusaient dans tous les sens, les trois nouveaux arrivants furent rapidement repérés, Voldemort envoyant ses meilleurs Mangemorts vers Harry, espérant ainsi l'affaiblir avant de le combattre lui-même en duel.

Lucius Malefoy retrouva son fils et eut un rictus mauvais lorsqu'il réalisa que celui-ci se battait aux côtés d'Harry, contre son Maître.

-Lucius « Drago, aurais-tu donc oublié qui est ton Maître, qui est ta famille ? »

-Drago « Je n'ai qu'un seul maître, et c'est moi. Moi seul peut décider de ce que je veux faire. »

Si Lucius avait cru que Drago donnerais la bonne réponse, il fut rapidement détrompé.

-Drago « Et ma famille, c'est Poudlard. Je me bats pour ma famille, ma vraie famille. »

Le jeune homme appuya ses paroles en stupéfixant un Mangemort qui avait eu le malheur de passer par là. Lucius le réveilla d'un coup de baguette et fixa son fils d'un air mauvais.

-Lucius « Drago, tu ne peux pas nous trahir, c'est impossible ! Je te l'interdis ! »

-Drago « Je fais ce que je veux. Impossible n'est pas anglais (n/a : n'oublions pas qu'ils sont anglais) ! Et il est interdit d'interdire ! »

Lucius et Drago étaient maintenant lancés dans un duel dans lequel chacun voulait montrer à l'autre qu'il avait tort. Si le père n'avait aucun scrupule à utiliser les Sortilèges Impardonnables et autres sorts de magie noire contre son propre fils, celui-ci ne se servait que de la magie blanche, pour le même résultat : "match nul". Étant tous deux habitués aux combats, ils esquivaient facilement les jets de lumière tout en parlant pour essayer de déstabiliser leur adversaire.

Autour d'eux, des duels se formaient, changeaient, se mélangeaient, parfois ils se battaient à deux contre un, principalement contre l'Ordre. Ainsi, Harry était passé de Crabbe et Goyle pères à un Mangemort qui lui était inconnu avant de se battre contre Bellatrix Lestrange, la meurtrière de son parrain.

Il se battait sans relâche, voulant à tout prix venger Sirius et les parents de Neville, devenus fous à cause d'elle. À chaque fois qu'il se sentait faiblir, il pensait à eux et retournait à l'attaque avec une énergie nouvelle et une envie de meurtre. Alors qu'il esquivait un énième Doloris, il entendit un cri de douleur, de souffrance. Si lui avait pu éviter le sortilège de douleur, quelqu'un d'autre venait de s'en prendre un de plein fouet. Le cri se tut pour recommencer de plus belle.

-Lucius « Alors, Drago… Tu fais moins le malin, hein ? » fit-il d'un ton méprisant. « Regarde ce que tu es devenu, un moins que rien ! »

Et il lança un nouveau Doloris sur son fils, plus puissant et plus douloureux que les autres.

Devant cet atroce spectacle, une phrase de Dumbledore revint à Harry, alors que sur le coup il n'y avait pas fait attention. « Si l'un de vous meurt avant l'autre, le sort du Gardien du Secret sera brisé. » Ce qui voulait dire que si Harry voulait que ses amis soient en sécurité dans les dortoirs, il devait empêcher Lucius de tuer son fils. En plus, il n'avait aucune envie que Drago meurt.

À un signe d'Harry, Tonks vint le remplacer utilisant toutes ses connaissances d'Auror pour neutraliser Bellatrix. Pendant ce temps, le jeune homme s'approchait des deux blonds, désormais debout et se défiant du regard.

-Lucius « Toujours aussi douloureux, n'est-ce pas ? » fit-il avec un bref Doloris à son fils.

Drago, une fois le sort arrêté, tenta de reprendre son souffle, se releva et regarda son père avec toute la fierté et la dignité dont il était encore capable. Il ne fléchirait pas devant lui, il se l'interdisait. Il se permit même de sourire à son géniteur. Ce dernier, devant l'air moqueur de son fils sentit une vague meurtrière déferler en lui.

-Lucius « Avada… » commença-t-il d'un air menaçant.

Drago croyait sa dernière heure venue, n'attendant plus que le sort mortel qui ne manquerait pas de le toucher, mais c'était sans compter l'intervention d'Harry. Ce dernier s'était jeté devant lui et avait lancé un Expelliarmus avant même que Malefoy père ne finisse sa formule. Désarmé, Lucius tenta de se précipiter vers les deux élèves, mais Remus l'immobilisa d'un Stupefix. McGonagall vint alors placer un bouclier autour du Mangemort, le rendant temporairement inoffensif.

Harry détacha alors son regard du corps stupéfixé et fut surpris d'entendre Drago le remercier.

-Harry « De rien. Mais la prochaine fois, fais attention, je ne serais pas toujours là pour t'aider » fit-il en surveillant les duels du coin de l'œil. « Et n'oublie pas ce que Dumbledore nous a dit, si l'un de nous meurt, le sort du Gardien du Secret s'arrêtera et les dortoirs seront à nouveau visibles et attaquables par les Mangemorts. »

-Drago « J'avais oublié » dit-il d'un air penaud. « Mais tu peux compter sur moi » fit-il en lui posant la main sur l'épaule et en la pressant brièvement.

Sur ce, le jeune homme s'éloigna et, passant d'un combat à l'autre, il rejoignit ce qui semblait être son objectif, mais Harry le perdit de vue avant. Peu à peu, le parc se vidait de ses combattants, des corps gisaient au sol, morts, agonisants ou gravement blessés. Lorsque le dernier duel fut fini, tout s'arrêta, immobile, silencieux. Les quelques sorciers encore debout observaient autour d'eux, tentant de reconnaître amis et ennemis. Un très léger souffle d'air, à peine perceptible accentuait l'atmosphère angoissante qui régnait entre les arbres.

Harry sentait que quelque chose allait arriver, mais il ne savait pas quoi, l'inquiétant encore plus. Soudain, une vague lumineuse déferla, sortant d'un bosquet d'arbre, faisant tout tomber sur son passage, seule la végétation ne semblait pas en être affectée. Harry résista difficilement contre la forte puissance magique et réussit de justesse à rester à peu près debout, plus ou moins stable.

La légère brise s'accentua, faisant voler les cheveux d'Harry puis s'arrêta net en même temps que la vague magique disparut.

Harry, déstabilisé par ce phénomène qui lui était jusque là inconnu regarda autour de lui. Un mouvement dans le château retint son attention. Ron et Hermione tambourinaient sur les vitres de la tour, semblant lui crier quelque chose, mais il n'entendait rien, comme s'il était subitement devenu sourd. Ses yeux passèrent sur les nombreuses fenêtres de la tour de Gryffondor, puis sur celles des dortoirs de Poufsouffle et de Serdaigle. Partout, les élèves s'agglutinaient aux vitres, attirés comme les papillons par la lumière. Il ne pouvait voir les Serpentard, dans les cachots, mais ceux-ci pouvaient sûrement le voir grâce aux fenêtres magiques.

Finalement, Harry réussit à détacher son regard des jeunes étudiants pour le porter sur le bosquet d'où la vague magique était sortie. Un épais brouillard l'entourait, mais commençait à se dissiper, peu à peu, révélant ainsi une haute silhouette sombre. La cape et le capuchon noirs empêchaient le Gryffondor de distinguer les traits, mais il savait que Lord Voldemort se tenait devant lui.

À sa droite, la Forêt Interdite s'agitait, les arbres pliaient, les branches mortes craquaient, les feuilles mortes tombées volaient en tous sens. Le troupeau de centaures en sortit au grand galop et fit un immense cercle autour d'Harry et de Voldemort. Ils levèrent tous leur tambour et tapèrent dessus en cadence, semblant attendre quelque chose.

Le rythme accéléra sensiblement lorsque Harry et Voldemort commencèrent à marcher l'un vers l'autre, enjambant les corps au sol, toujours immobiles, comme morts. Au fur et à mesure que les deux ennemis s'approchaient, les coups de tambour se faisaient de plus en plus rapprochés, de plus en plus rapides. Les baguettes semblèrent un instant s'emballer sur les instruments puis le silence complet envahi le parc lorsque Voldemort et Harry s'immobilisèrent, à quelques mètres l'un de l'autre.

Un léger vent se leva, rabaissant la capuche sur la tête du Mage Noir et dégageant le visage d'Harry de ses cheveux, dévoilant ainsi son expression meurtrière, effrayante. Ils se fixèrent dans les yeux, attendant que l'autre cède, refusant de montrer une faiblesse. Ce fut Voldemort qui perdit le combat de regards.

Harry esquissa un sourire victorieux, s'attirant ainsi un regard noir de la part de son ennemi. Le jeune sorcier leva sensiblement sa baguette magique et envoya un Expelliarmus vers le Lord Noir, presque négligemment. Ce dernier l'évita facilement, un rictus méprisant au visage.

-Voldemort « Allons, allons, Potter… Je suis sûr que tu peux faire mieux que ça ! »

-Harry « Mais ne t'inquiète donc pas, Voldemort, ce n'était qu'un petit avant goût, histoire de se mettre en jambe, de s'échauffer, quoi » expliqua-t-il avec un petit rire.

Voldemort renifla de dédain et pointa sa baguette en direction de son jeune ennemi.

-Voldemort « Prépare-toi à mourir, Potter ! »

-Harry « Tu devrais changer de disque, ça fait plus de cinq ans que tu te répètes. À force, c'est agaçant. »

-Voldemort « Changer de disque ? » fit-il avec un air d'incompréhension, relâchant sa prise sur sa baguette.

-Harry « Ah oui, c'est vrai que ça n'existe pas pour les sorciers, et que ça a été inventé après ta sortie de l'orphelinat… »

Lord Voldemort se tendit à l'évocation de cette période de sa vie, qu'il haïssait plus que tout. Et il haïssait encore plus Harry d'en parler avec un tel détachement. Harry sentit son changement d'attitude et ne put que s'en réjouir. Il avait trouvé un point faible flagrant chez son pire ennemi. Il le connaissait déjà - Voldemort n'a jamais put supporter les Moldus et ce n'était un secret pour personne - mais ça faisait tout de même plaisir d'en avoir la confirmation.

Soudain, Harry profita du fait que le Seigneur des Ténèbres avait baissé sa baguette lorsqu'il avait parlé des disques Moldus et lui lança un Jambencoton.

La vision qui s'offrit à lui après son sort muet l'emmena dans un fou rire difficilement contrôlable. Derrière lui, les élèves se pressaient contre les vitres qu'ils frappaient de leurs poings tant ils riaient. Harry leur décocha un clin d'œil discret.

En face de lui, Voldemort trébuchait et tombait sans cesse, ses jambes ne voulant plus le porter correctement à cause du sortilège. Il grommela un instant dans sa barbe inexistante avant de parvenir à stopper le sort, se remettant ainsi debout. Il releva fièrement la tête, cherchant ainsi à retrouver un peu de dignité, mais c'était peine perdue.

-Voldemort « Tu vas me le payer, Potter, sois-en sûr ! »

-Harry « Oh, mais je n'en doute pas ! Seulement… Je n'ai pas un seul sou sur moi. Pas de chance, hein ? » fit-il de son ton le plus innocent.

-Voldemort « Sale petit morveux ! Je te provoque en duel ! Maintenant ! »

-Harry « Eh bien, soit. Faisons un duel sorcier, jusqu'au bout, jusqu'à la mort » répondit-il d'une voix grave, déterminée, le rendant effrayant.

Derrière lui, un éclair zébra le ciel, une fine bruine commençant à tomber, suivie par un vent qui ôta la capuche de Voldemort et tira en arrière les cheveux en bataille d'Harry. Ils se fixèrent un bref instant dans un silence pesant, avant de se tourner le dos et de s'éloigner d'un certain nombre de pas.

Les centaures, toujours présents mais discrets reprirent leurs tambours et les frappèrent au rythme de la marche des deux duellistes. Le dernier coup, plus fort que les autres, résonna dans le parc quand les combattants se tournèrent, se faisant ainsi face. Lorsque le silence fut revenu, les centaures disparurent dans la Forêt Interdite, accompagnés d'un grondement de tonnerre.

Harry et Voldemort étaient maintenant seuls dans le parc transformé en champ de bataille jonché de corps immobiles. Une légère pluie tombait, mais ils s'en foutaient comme de leur première chemise.

Deux hommes. Deux hommes au destin lié. Un destin lié par la bêtise de l'un d'eux, bien malgré l'autre. Fixé avant sa naissance.

Deux hommes. Deux hommes très différents. Deux hommes presque opposés. L'un est grand et fin à la peau blanche, lui donnant un air maladif, aux yeux d'un rouge brillant de menace, de colère, de sang. Le sang qu'il rêve de faire couler, le sang qu'il aimerait voir s'écouler lentement d'une blessure mortelle de son jeune ennemi, qui agoniserait alors dans une longue et lente souffrance. Pour lui, ce serait une vision jouissive. L'autre est plus petit, musclé à la peau bronzée. Ses yeux vert émeraude reflètent l'espoir de toute la communauté sorcière anglaise, et même mondiale. L'espoir qu'il porte sur ses épaules depuis l'âge de un an. La couleur du sort qui a mis son destin en place, la couleur du sort qui a coûté la vie de ses parents, un soir d'Halloween.

Le rouge et le vert, deux couleurs complémentaires, que tout oppose. La mort et l'espoir. Gryffondor et Serpentard. Une bataille éternelle, avec bien d'autres significations diamétralement opposées.

Deux hommes. Deux hommes qui malgré tout se ressemblent. Ils parlent le fourchelangue, langage des serpents, langue maudite chez les sorciers depuis des millénaires. Ils ont détesté, haï les Moldus qui les ont élevé, ne se sont jamais senti à leur place chez eux. Ils considéraient plus Poudlard comme étant leur vraie maison, leur vraie famille. Ils sont tous deux célèbres, leurs noms sont connus à travers le monde. Si l'un fait trembler et n'est jamais prononcé, l'autre fait rêver et est sur toutes les lèvres.

Néanmoins, c'est aussi là leur principale différence. Si Voldemort a toujours recherché la célébrité, la reconnaissance des autres sorciers, Harry n'a jamais rien demandé, si ce n'est une vie tranquille, dans l'anonymat le plus complet, avec ses parents, comme n'importe quel adolescent de son âge.

Malheureusement pour lui, la vie en a décidé autrement. Ou plutôt Voldemort, l'homme contre lequel il allait se battre maintenant, espérant de toutes ses forces de le vaincre.

Les deux ennemis mortels se saluèrent, comme les règles l'exigeaient pour un duel sorcier, puis mirent leur baguette en place, prête à l'emploi. Ils se regardèrent d'un air farouche, attendant le moindre signe de l'autre qui pourrait lancer les hostilités.

Une douce mélodie, réconfortante, s'éleva dans les airs, apportant à Harry force et courage pour son combat qui déterminerait l'avenir de l'ensemble de la communauté sorcière. Fumseck. Le phénix volait en direction du champ de bataille.

Son arrivée sonna dans le coup d'envoi, l'autorisation de commencer les sorts. Dès lors, Harry et Voldemort enchaînèrent les sorts, ne ralentissant même pas pour reprendre leur souffle. Tous deux voulaient épuiser l'autre, le mettre à bout afin de l'achever plus facilement. Pendant ce temps, l'oiseau passait d'un corps à l'autre, guérissant toutes les blessures des membres de l'Ordre du Phénix et des Mangemorts, tous confondus.

Harry et Voldemort n'avaient pas conscience de toute l'agitation autour d'eux. On les fixait, on évitait les sorts perdus, on aidait les camarades à se remettre.

Dans les dortoirs, les élèves s'étaient tus, regardant le combat acharné, comme hypnotisés. Beaucoup enviaient leur camarade, souhaitant savoir se battre comme lui, mais n'ayant pas suffisamment de courage pour combattre ainsi un terrible Mage Noir, redouté de tous, sauf de Dumbledore et d'Harry.

En même temps, personne ne semblait se rendre compte que les Mangemorts étaient maintenant prêts à replonger dans l'attaque et qu'ils n'attendaient qu'un signe de la part de leur chef, mais celui-ci était bien trop occupé pour ça.

Tout le monde se tenait en groupes à proximité du duel qui opposait leurs deux chefs, qui faiblissaient à vue d'œil. La bataille durait depuis de nombreuses heures sans la moindre interruption et les efforts produits depuis le début commençait à les fatiguer.

Fumseck, qui avait continué son chant pendant les guérisons, se tut, le silence revenant planer au dessus du parc de Poudlard. Voldemort et Harry s'immobilisèrent, crevés, penchés en avant, les mains appuyés sur les genoux, les jambes fléchies. Deux ou trois notes sortirent à nouveau du bec du fabuleux volatil et Harry retrouva un semblant de force. Suffisamment pour lever le bras, se redresser de toute sa hauteur - bien qu'il ne soit pas très grand - et pointer sa baguette magique en direction du Seigneur des Ténèbres.

-Harry « Avada Kedavra ! » hurla-t-il avec une rage difficilement contenue.

Le jet de lumière verte sortit de sa baguette et alla frapper Lord Voldemort en plein cœur. Son corps blafard tomba au sol, mort, et pour de bon. Lorsque son ennemi rebondit légèrement en touchant la terre recouverte d'herbe, Harry sentit toutes ses forces l'abandonner et tomba à son tour, inconscient.

Cette double chute sembla réveiller le champ de bataille, jusque là immobile. Tout le monde se rendit compte que les seuls corps encore au sol étaient morts, et que tous les autres, qu'ils aient été légèrement blessés ou agonisants se portaient maintenant à merveille.

-Lucius « À l'attaque ! » hurla-t-il, relançant ainsi les hostilités.

Le combat reprit alors, tout le monde ayant oublié que Voldemort était mort et qu'Harry était en sale état. Les sorts fusaient, les duels reprenaient comme si rien ne les avait interrompus. On piétinait sans trop de remords les corps au sol, on enjambait Voldemort et Harry.

Dans les dortoirs, les Gryffondor se pressaient contre les vitres, tout comme les Poufsouffle et les Serdaigle. Ils ne voulaient rien rater, tout en essayant de prévenir et crier que Harry était peut-être encore en vie. Même les Serpentard s'y mettaient, mais c'était leur secret

En fait, si la plupart des Serpentard s'étaient engagés parmi les Mangemort, c'était pour obéir à leurs parents et pour suivre leur Prince, Drago. Mais ce qu'ils ignoraient, c'est que ce dernier avait également été obligé à recevoir la Marque des Ténèbres, Voldemort ayant été son grand-père adoptif.

Dans le parc, Dumbledore se battait contre Lucius Malefoy, tentant de l'éloigner de son fils, Drago. Il fallait que ce dernier survive, il le fallait, sinon le plan du vieil homme tombait à l'eau. Le jeune blond ne devait pas mourir.

-Lucius « Allons, Dumbledore, ne faites pas l'imbécile ! Écartez-vous ! Laissez-moi passer ! »

-Dumbledore « Pour que vous tuiez votre fils ? Jamais. »

Le duel se fit alors plus acharné, le directeur utilisant les quelques sortilèges qu'il avait inventés tout au long de sa vie, c'est-à-dire un certain nombre.

-Lucius « Moi ? Tuer mon fils ? Ne racontez pas de bêtises ! Je veux juste le massacrer ! »

-Dumbledore « C'est du pareil au même ! »

Quelques mètres derrière eux, Drago se battait contre sa tante, Bellatrix, inconscient du fait que son père souhaitait lui ôter la vie. Les deux duellistes avaient abandonné leur baguette pour des épées brillantes. Bellatrix avait toujours adoré se battre avec des épées, le bruit du métal contre le métal était un son qu'elle aimait par dessus tout. De plus, elle connaissait Drago comme un combattant hors pair, puisque c'est elle-même qui l'avait formé à ce genre de combat. Elle connaissait ses points faibles et ses points forts, mais Drago aussi.

McGonagall et Remus s'étaient alliés pour rendre Crabbe et Goyle père inoffensifs, ce qui malgré leur faible QI n'était pas chose aisée. Les deux gorilles, mine de rien, réussissaient à esquiver quelques sorts, n'empêchant pas les plus redoutables de les toucher, leur causant ainsi de nombreuses blessures.

Tonks se battait contre Nott père, obligée d'utiliser toutes ses connaissances magiques et de combat si elle souhaitait survivre à ce duel, plus que déséquilibré en faveur du Mangemort.

Au dessus du parc auparavant verdoyant, Fumseck passait et repassait, guérissant de quelques larmes les blessures des membres de l'Ordre du Phénix, laissant les Mangemort souffrir.

Au fur et à mesure que le temps avançait, de nouveaux corps tombaient au sol, se vidant de leur sang, agonisant, ou morts avant même d'avoir pu toucher le sol devenu rouge brillant.

Deux nouveaux corps s'écroulèrent. Le combat qui opposait McGonagall, Remus, Crabbe et Goyle pères était fini. Deux d'entre eux étaient gravement blessés, succombant lentement à leurs blessures mortelles. Les deux vainqueurs se regardèrent et eurent un sourire de victoire avant de se diriger vers d'autres duels afin d'aider leur camp à vaincre.

-Tonks « Ça fait plaisir de te voir encore en vie, Remus » fit-elle en regardant Nott rendre son dernier soupir, achevé par l'ancien professeur.

-Remus « Comme si j'allais les laisser me tuer sans me battre… »

Dans les dortoirs de Serpentard, les élèves regardaient les Mangemorts tomber les uns après les autres, sans le moindre regret, sans le moindre remord, bien que la plupart ait un lien de parenté avec eux. Ils avaient tous constaté que leur leader se battait dans le camp d'Harry Potter et le soutenait. Des cris de joie retentissait à chaque parcelle de victoire de la part de l'Ordre du Phénix, certains allant même jusqu'à danser de bonheur. Après tout, ils étaient seuls, entre Serpentard, alors, autant montrer qui ils étaient, ils n'avaient pas d'image ni de réputation à conserver.

Les Aurors et leurs alliés pour le camp de la Lumière étaient maintenant en surnombre par rapport aux Mangemorts encore en état de se défendre et de les faire tomber par terre, amochés. Ils appelèrent alors des Médicomages afin de s'occuper des victimes, Fumseck étant parti depuis un moment pour le bureau de Dumbledore, où il dormait paisiblement, ayant besoin d'un repos bien mérité. Les employés de Sainte Mangouste arrivèrent et, protégés par les Aurors qui ne combattaient pas, soignèrent les blessures occasionnées par les sorts, par les coups échangés et les nombreuses entailles plus ou moins profondes.

Lorsque tous les blessés qui pouvaient encore être sauvés furent acheminés vers l'hôpital sorcier, les Médicomages se chargèrent de rassembler tous les corps qui jonchaient le sol et de les identifier avant de déterminer la cause de leur mort, ainsi que l'identité de leur meurtrier.

Deux combats avaient encore lieu, Lucius contre Dumbledore et Drago contre Bellatrix. D'un coup d'épée dans le ventre, Drago se débarrassa de sa tante, et échangea de combattant avec son vieux directeur, qui stupéfixa sans la moindre difficulté Bellatrix Lestrange, grandement affaiblie. Il la remit aux Médicomages encore présents et regarda son élève se battre contre son père. Malefoy père était le seul Mangemort encore en état de se battre, et son ancien rôle de bras droit de Voldemort ne l'en rendait que plus redoutable.

Malgré tout, Drago ne se débrouillait pas si mal, au combat d'épée, contre son père. Les deux armes raclaient l'une contre l'autre, s'entrechoquaient, paraient, attaquaient. Les deux Malefoy semblaient être d'un niveau égal dans un combat de se genre. Drago se battait avec toute la rage qu'il pouvait rassembler, mais les blessures occasionnées par le duel contre sa tante l'avait affaiblit, et il commençait à vraiment le sentir. Heureusement plus lui, son père n'était pas dans un meilleur état.

Pour donner le change et tromper leur adversaire quant à leur état physique, le père et le fils s'échangeaient des piques bien senties, cherchant également à le déstabiliser. Tout le monde les regardait, se crispant à chaque fois que Lucius touchait son fils, soupirant de soulagement dès que Drago se rapprochait un peu d'une victoire très difficile d'accès.

Alors que tous les coups se faisaient plus dangereux, plus rapides, plus difficiles à suivre du regard, tout le monde se tourna comme un seul homme vers le lac dont la surface s'agitait depuis déjà un petit moment. Inquiets, on attendit la suite des événements, très peu enclins à une nouvelle bataille meurtrière. Le soulagement fut général lorsque le calamar géant fit sortir ses tentacules de l'eau et se traîna jusqu'à la berge, où il se mit à bronzer.

Un cri résonna brusquement dans le parc silencieux. Les membres de l'Ordre du Phénix et les Aurors se tournèrent vers les deux Malefoy. Tous deux étaient au sol, gravement blessés, immobiles, d'une pâleur cadavérique. Impossible de dire au simple coup d'œil s'ils étaient morts ou juste inconscients, et surtout lequel avait eu le dernier mot, achevant ainsi un combat acharné.

Deux Médicomages se précipitèrent alors vers les deux corps allongés.

-Médicomage 1 « Lucius Malefoy est mort. »

-Médicomage 2 « Par contre, son fils Drago Malefoy est encore en vie. Mais plus pour longtemps si on n'agit pas très vite. »

À cette nouvelle, tout le monde fut soulagé, principalement Dumbledore. Son élève pouvait encore être sauvé. La bataille était enfin finie, et le camp des Ténèbres avait été vaincue, définitivement puisque Voldemort était mort, tout comme la plupart de ses fidèles.

Mais au fait, où était donc passé Harry ? Où était le jeune homme ? Dans quel état était-il ? Il ne l'avait pas vu et devait bien avouer qu'il lui était complètement sortit de la tête.

-Dumbledore « Où est Harry ? » demanda-t-il d'un air affolé, refusant d'être soigné tant qu'il n'aurait pas de nouvelles de son jeune élève victorieux.

À cette question, le branle-bas de combat commença, le parc fut ratissé en long, en large et en travers.

-Médicomage 3 « Il est là, Albus ! »

-Dumbledore « Et dans quel état est-il ? Il est en vie, au moins ? »

-Médicomage 3 « Rassurez-vous, il n'est pas mort. Par contre, il est en sale état. Et si on le soigne pas rapidement, il risque de subir le même sort que Vous-Savez-Qui. »

-Dumbledore « Mais alors, agissez ! Dépêchez vous, par la barbe de Merlin ! »

À ces mots, d'autres Médicomages arrivèrent en courant, hissèrent le corps immobile sur une civière et l'emmenèrent à Sainte Mangouste grâce à un Sombral qui passait par là, attiré par le sang qui avait coulé à profusion dans le parc du château.

Le soir même, l'hôpital de Sainte Mangouste fut envahi par les nombreuses victimes de la bataille. Les deux plus jeunes étaient ceux dont l'état était le plus inquiétant, personne n'était encore capable de dire s'ils s'en sortiraient vivants et s'ils auraient des séquelles.

Le lendemain, le monde entier résonna des feux d'artifices sorciers. Toute la communauté sorcière fêtait dignement la victoire du jeune Harry Potter. Néanmoins, ils étaient tous inquiets quant à son état de santé et le nombre des abonnements à la Gazette du Sorcier avaient considérablement augmenté, ayant obtenu l'exclusivité de l'événement.

Le jeune Harry Potter a vaincu Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom !

Une bataille sans merci a hier opposé le Seigneur des Ténèbres et ses fidèles Mangemorts au jeune Harry Potter, accompagné d'Aurors et de nombreux autres sorciers.

Seuls deux élèves ont participé au combat, Drago Malefoy et Harry Potter. Leur état de santé est plus qu'inquiétant et les meilleurs Médicomages sont chargés de les soigner. Si le jeune Malefoy s'est réveillé cette nuit, le jeune Potter est plongé dans le coma et il est impossible de dire quand il s'en sortira.

Les élèves de Poudlard ont "gagné" une semaine de vacances, le temps de remettre leur parc en état (puisque c'est là que la bataille a eu lieu) et que leurs professeurs se soignent. Ils sont tous rentrés sains et saufs grâce au Poudlard Express et attendent avec impatience leur retour à l'école de sorcellerie.

Il faut aussi préciser que tous les élèves ont assisté à la bataille, les fenêtres de leurs dortoirs (où ils avaient été enfermés par Albus Dumbledore, directeur de Poudlard) donnant sur le parc.

À partir de maintenant, un rendez-vous quotidien vous est donné pour avoir des nouvelles des combattants de ce qu'on peut désormais appeler la Grande Bataille Finale.

Rita Skeeter.

Dans une chambre de l'hôpital, un jeune homme blond replia le journal. Drago Malefoy était tiré d'affaire, et il était conscient qu'il avait eu de la chance. Beaucoup plus qu'Harry.

-Drago « Euh, excusez-moi… »

- Médicomage « Oui, Drago ? »

-Drago « Euh… Je voulais savoir comment allait Harry Potter… »

-Médicomage « Malheureusement, il est toujours dans le coma. Et pour l'instant, tout ce que nous pouvons faire, c'est espérer que nos différents traitements vont fonctionner. »

-Drago « Est-ce que… Euh… Je pourrais le voir ? »

-Médicomage « Je demanderais à une collègue de venir te chercher cet après-midi, elle te montrera où est sa chambre. En attendant, il est en soins intensifs. Il y est depuis qu'il est arrivé. Mais je te préviens, il n'est pas beau à voir, avec toutes ses blessures… »

Plus l'heure du rendez-vous approchait, plus Drago stressait. Il commençait à se demander s'il avait eut une bonne idée en demandant à le voir, mais il ne pouvait concevoir de ne plus voir le Gryffondor. Il était devenu une partie importante de sa vie. D'abord par leurs disputes, puis par leur début d'amitié. Il se rappela également de son séjour à l'infirmerie, après la précédente bataille, si on pouvait l'appeler ainsi. Harry l'avait soigné - à la demande de Pomfresh certes, mais il l'avait fait - et il avait apprécié.

-Médicomage « Mr Malefoy ? Vous vouliez voir Mr Potter ? »

-Drago « Oui, j'arrive. »

Au court du trajet, la jeune Médicomage lui donnait les dernières nouvelles sur la santé du jeune vainqueur.

-Médicomage « Voilà, c'est ici. S'il y a le moindre problème, n'hésitez pas à appuyer sur la sonnette à côté du lit. Sinon, je reviendrais vous chercher dans une heure. »

-Drago « D'accord. Merci. »

Le blond poussa doucement la porte, peu certain de ce qu'il allait trouver. Une silhouette était étendue sous les draps, seule la tête dépassait, entourée d'une auréole de cheveux, toujours aussi mal coiffés. La couleur sombre des cheveux accentuait encore plus la blancheur de sa peau. Il était extrêmement pâle, comme un cachet d'aspirine. Quelques marques rouges striaient son visage, la cicatrice en forme d'éclair plus sombre que les autres. Drago jurerait presque qu'elle brillerait si on éteignait la lumière.

Les paupières clauses cachaient les yeux vert émeraude du jeune blessé. Sa respiration régulière indiquait qu'il était encore en vie, mais c'est tout. Tout le reste était immobile, le drap se soulevait et s'abaissait en rythme, avec de temps à autres un petit sursaut.

-Drago « Ne meurt pas, Harry » murmura-t-il, presque suppliant, en saisissant la main gauche du brun. « Ne nous laisse pas, ne me laisse pas, Harry. On a tous besoin de toi, surtout moi… »

Il resta un moment silencieux, à l'observer, comme s'il attendait la moindre réaction.

-Drago « Je vais veiller sur toi, comme tu l'avais fait pour moi, je te le promet. Mais ne me laisse pas… »

Il resta jusqu'à ce que la Médicomage vienne le chercher pour qu'il retourne dans sa chambre. Avant de sortir, il déposa un furtif baiser sur le front pâle du brun, à l'endroit de sa cicatrice et passa un doigt sur sa joue.

Il était prêt à tout pour qu'Harry s'en sorte. Il allait demander s'il pouvait lui rendre visite le lendemain, et le jour d'après, et encore le jour suivant, jusqu'à ce que le Gryffondor se réveille. Jusqu'à ce qu'il puisse enfin fêter sa victoire sur Lord Voldemort, enfin disparu du monde des vivants.

-Drago « Je reviendrais, Harry, je reviendrais, demain » chuchota-t-il en franchissant la porte de la chambre.

o0O0o

Et maintenant, d'après vous, que va-t-il se passer ? Harry va-t-il s'en sortir ? (réponse dans la prochain chapitre… mdr)

Comme je l'avais promis à certain, la suite est effectivement arrivée pendant les vacances (ouf, j'ai réussi à tenir ma promesse, lol).

Vous en pensez quoi ? N'hésitez pas à me laisser des reviews pour me donner votre avis, je ne mangerai personne (d'ailleurs, je n'ai encore mangé personne, alors ce n'est pas avec vous que ça va commencer, lol).

Bisous,

lilly.malefoy