Merciii pour vos reviews !
Note : alorsbaiser ou pas baiser ? That is the question! Kaisa, voici la réponse; Emma, merci d'être venue à mon secours; Miss Sheppard, je t'ai obtenu un exemplaire du « Petit McKat illustré », contente ? Lou01, tu es la bienvenue ; Solène et Tiphaine, bonne lecture …
Pour info : après de longues heures, l'ange - furieux - a réussit à se libérer. Et a commencé à préparer sa riposte. Chère, très chère Rieval, merci de lui avoir donné des cours d'autodéfense. Et de torture ! … La vengeance est un plat qui se mange froid …
Note de Rieval : avis à ceusses et à celles qui tourmentent, sans raison valable, les anges et autres émissaires divins, Rieval a rejoins le clan de la défense des anges et, au cas où vous ne le sauriez pas déjà, elle est une Reine de la torture, que dis-je une Impératrice de la torture, la digne descendante de Torquemada, qu'on se le dise ...
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Chapitre 5
L'ange se glissa sans bruit dans la petite pièce, d'où provenaient des gloussements sonores et féminins. Yep, juste devant le large écran TV où se déroulaient en technicolor les aventures de « Carson Beckett, l'homme que tout le monde voulait embrasser », se trouvaient les infâmes Solène et Tiphaine Beckett.
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John était médusé. La scène qui se déroulait sous ses yeux était incroyable : l'illustre docteur Rodney McKay agrippant fermement un non moins illustre docteur Carson Beckett – visiblement un peu choqué – par le revers de sa blouse blanche, leurs visages à quelques centimètres seulement l'un de l'autre ! Ben s'il s'attendait à ça ! Héhéhé ! Mais c'est qu'il s'en passe des choses dans cette infirmerie. Les petits cachottiers …
Il se racla bruyamment la gorge, puis se tourna vers Cadman.
« Vous ne vous ennuyez pas trop Lieutenant ? ».
Puis, lentement, un immense sourire aux lèvres, il reporta toute son attention sur les deux autres occupants de la pièce. Les deux hommes avaient interrompu leur baiser, ou plus exactement, Rodney avait - un peu brusquement d'ailleurs – lâché Beckett.
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Carson était rouge écarlate.
Une question tracassait Laura depuis quelques minutes. Et bien elle avait une réponse. C'était possible d'être plus rouge qu'une écrevisse. Si, si, … elle en était maintenant convaincue … Il suffisait d'examiner les adorables pommettes du non moins adorable médecin.
De son côté, Rodney dévisageait le colonel depuis plusieurs minutes, bouche bée, sans émettre le moindre son. Un record. Laura croisa le regard amusé du colonel et … son sourire la contamina.
« Pas vraiment, Monsieur, pas vraiment ». Après tout, elle était aux premières loges pour le spectacle, non ?
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John était sur un petit nuage – rose bonbon le nuage – en fait il se vautrait littéralement dessus.Une looongue ère de moqueries venait de s'ouvrir. Finie l'époque des « je sais que c'était un accident, mais c'est quand même sacrément drôle et donc j'en profite », et bonjour la phase « alors ça, mais alors ça ! Merci, merci, merciiii ! ».
Il ne laisserait pas passer cette occasion d'enfoncer le clou. Il trimbalait partout un sac tout plein de pensées adaptées – mais néanmoins convertibles, si nécessaire - justement en prévision de ce genre de situation. Et là, ce fut la ruée … Une multitude de vilaines pensées se bousculèrent au portillon, se battant et s'écrasant pour passer en tête du peloton. La gagnante du concours sauta de joie en passant la ligne d'arrivée et tira la langue aux autres.
« Nous ne vous dérangeons pas trop messieurs ? ».
Une magnifique rangée de dents - toutes parfaitement alignées et éblouissantes de blancheur – s'exposa au regard écoeuré de Carson, et à celui ahuri de Rodney. Les deux malheureux compères s'accordaient parfaitement à cet instant. Le bon, la brute … il ne manquait plus que le truand, et John acceptait ce rôle sans rechigner. (1).
Dire la vérité, uniquement pour notre bien. Les amis sont là pour ça, non ? Un peu pour se moquer, mais pas si souvent, noooon, vraiment pas … Honnêtement, ils formaient un siiiii joli couple. Toujours à se chamailler, à se contredire … bref le couple idéal. Et il était leur ami, il se devait de leur ouvrir les yeux, n'est ce pas ?
Agacer McKay et taquiner Beckett - de manière alternée, juste pour varier les plaisirs – c'était un ravissement sans cesse renouvelé. Il en tirait une telle sensation de bien être. Les passions sont incontrôlables et doivent être vécues avec ardeur. Et volupté. La vie est trop courte pour se priver des bonnes choses, et puis c'était tellement tentant … un vrai fruit défendu. Et ma foi … les interdits sont là pour être bravés, hum ?
« Parce que sinon on vous laisse la chambre, le lit et même la boite de …. »
Toute l'évolution des pensées du colonel – incrédulité, intérêt, amusement, hilarité, jubilation – fut perceptible, avant qu'il n'éclate de rire. Aussitôt imité par Cadman.
Un éclair de malice passa dans les yeux de notre ange et pendant un moment, ses ailes disparurent remplacées par un petit halo de fumée rouge. Il venait d'avoir une idée …
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Rodney soupira, de manière exagérée, et leva – une fois de plus – les yeux au plafond. Et voilà ! Le colonel était doué pour irriter les gens – et lui singulièrement. Il ne se contentait pas de raviver sans cesse son malaise, nooon. Il fallait évidemment qu'il remue le couteau dans la plaie – qu'il l'élargisse même. Chacune de ses visites amicales donnait lieu à des réflexions fortement sujettes à caution. Le premier jour, il avait franchement cru que John souhaitait le soutenir – le temps d'un battement des paupières – ils étaient amis après tout. Tu parles ! Il avait vite déchanté.
Et que je te donne des « vous retrouvez toutes vos sensations McKay ? » ou encore « vous ne devriez pas manger autant de barres chocolatées, McKay, c'est mauvais pour le cholestérol » … Et de préciser l'air innocent « au fait, vous saviez que le chocolat était un des meilleurs aphrodisiaque qui existe ? Ca a été scientifiquement prouvé ». Avec des hochements de tête convaincus. Le tout sur un ton si candide, que pour un peu on lui aurait placé une auréole au dessus de la tête !
John était ce qu'on appelle un « empêcheur de tourner en rond ». Un modèle du genre. Il débarquait toujours au moment le moins opportun. Et particulièrement à cet instant. Et Cadman qui en rajoutait. Elle se permettait de rire ? Elle osait ? Mmfff ! S'il s'écoutait …
La patience n'était peut être pas sa plus grande qualité – d'accord c'est un bel euphémisme ! – mais pour cette fois … Cela prendrait le temps qu'il faudrait, mais il coincerait Cadman, d'une manière ou d'une autre. Quitte à la laisser dévoiler ses « petits secrets », comme elle disait. Une concession déplaisante certes, mais nécessaire. La fin justifie les moyens. Et il était prêt à tout pour que cessent cette situation et ces commentaires ridicules. Pff ! La stupidité des militaires et des scientifiques – ils n'étaient pas tous des lumières ! – dépassait toute commune mesure … C'était valable pour tous les membres de l'expédition, en fait. Sans exception.
Comme si il avait vraiment pu souhaiter embrasser Carson. Grotesque ! Bon, là tout de suite okaay, mais seulement parce que le médecin doutait de ses capacités ! « On ne combat pas le mal, par le mal », cette doctrine venait de lui revenir à l'esprit. Ben lui ça ne le préoccupait pas plus que ça. De toutes les façons, il ne faisait jamais rien comme les autres, son incomparable intelligence le mettait à part ! Alors une fois de plus ou de moins.
Quand à Cadman « Tout les petits cochons finissent un jour en jambon » (2). Elle ne perdait rien pour attendre. Mais d'abord …
« En effet, colonel, vous tombez très mal ! ».
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Laura hoquetait, écroulée sur son lit. McKay était impayable avec cette mine offusquée. Arrête de rire … mais arrêêêête de rire. Pas moyen. Elle essayait pourtant, sincèrement. Les messages de ses neurones s'étaient probablement égarés avant d'arriver à ses muscles zygomatiques … Ou bien ils avaient muté … mouais ça pouvait bien être le cas … Après tout, ils étaient dans une autre galaxie, tout était possible, non ?
L'ange se fit une fois encore invisible. Il tenait contre lui un plein sac de pop corn. Il avança doucement vers les deux jeunes femmes qui étaient en train de s'empiffrer devant l'écran TV.
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Sioup !La bulle imaginaire qui venait d'apparaître au dessus de la tête de John s'évapora instantanément. En même temps que son petit nuage. Et son rire s'éteignit.
Ah, non. Ben c'est pas drôle. McKay retrouvait son aplomb. Mais c'est pas du jeu ! Pour un peu, le colonel aurait trépigné sur place en réclamant qu'on lui répare son jouet. Constatant le niveau pitoyable de ses raisonnements, il secoua la tête une dernière fois avant de se calmer et de fixer ses deux amis, l'air toujours aussi amusé. Rien n'était perdu. Les vilaines pensées - mauvaises perdantes - observaient leurs rivales, indignées … et très attentives.
« Mooouiii. C'est bien ce qu'il me semblait … »
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Carson sentit la moutarde lui monter au nez. Trop c'est trop ! Sa tension - déjà très élevée - marqua un pic d'une intensité inégalée. Il ferma les yeux et hurla – mentalement – un bon coup. Généralement ça lui permettait de relâcher la pression. Ben là, pas de bol, ça ne fonctionnait pas.
Et Rodney qui renchérissait sans vergogne – « vous tombez très mal colonel » ! Parlez pour vous mon vieux ! Les séquelles étaient apparemment plus étendues qu'il ne le pensait. Et bien sûr Sheppard relançait le sujet – avec ce petit sourire narquois ! Et le lieutenant Cadman qui … Bon, chaque chose en son temps.
D'abord, il devait se détendre. Ok Carson, respiiiiiiiiiiiire … C'est çaaaa … le métronome qui s'était enclenché dans sa tête – à une cadence infernale – venait de ralentir le mouvement. Il rouvrit les yeux.
Les deux hommes l'excluaient carrément de la conversation. Ses avertissements s'étaient peut être perdus dans les couloirs d'Atlantis ? Innnnspiration. On-ne-le-prenait-pas-au-sérieux ? Eeeeexpiration. Eh bien il allait arranger ça. Jusqu'à maintenant, il avait été patient. Naïvement, sans résultats probants. S'il fallait être plus clair, pas de problème. Carson adressa un regard courroucé à Sheppard.
« Pas de commentaire colonel. Surtout pas un mot de plus. Je vous assure que vous le regretteriez. Vous le savez, n'est ce pas ? ».
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La vilaine pensée se mit à bouder, les bras croisés, tandis que ses homologues pouffaient et se balançaient des tapes dans le dos.
Euh … John observa le médecin quelques minutes en silence, hésitant – la vilaine pensée victorieuse releva la tête pleine d'espoir - et se ravisa, songeant à ce qu'il était arrivé au lieutenant truc quelques jours plutôt. Carson semblait étrangement paisible, en totale contradiction avec sa voix, basse, limite menaçante et surtout son regard. Oh, oh. Il pouvait s'avérer dangereux si la plaisanterie durait trop longtemps.
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Laura essuya ses larmes, tentant de maîtriser les crampes qui lui tordaient le ventre. Jamais elle n'aurait cru être prise d'un fou rire durant un séjour à l'infirm … Elle remarqua soudain le silence qui avait envahi la pièce. Lourd le silence. Elle releva la tête …
« C'est aussi valable pour vous lieutenant. ».
… et son rire se coupa aussi sec. Aie. La voix de Carson était froide, aussi coupante qu'une lame. Et ses yeux lançaient des éclairs. Oulala, attention, ce cher écossais se métamorphosait en une sorte de … elle ne savait pas exactement quoi, mais c'était inquiétant et même … effrayant.
L'ange vida le contenu de son sac dans l'énorme bol qui se trouvait entre Solène et Tiphaine Beckett, puis, sortit à reculons, laissant une étrange odeur de souffre dans son sillage …
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A suivre …
(1) Le célèbre film « le bon, la brute et le truand » ; mais je n'utilise que le titre !
(2) Ne cherchez pas, c'est un dicton issu d'une langue que vous ne connaissez probablement pas, que j'ai traduis (et un peu modifié). Il est assez imagé, non ?
Pour info (suite) Suite à l'ignoble, à l'inqualifiable attaque dont à été victime l'ange, la guerre est déclarée. La « bataille de l'ange » vient de commencer …
Solène et Tiphaine : … et bon appétit !
