Merci pour vos reviews ! Et merci spécial à Numb22z, sans toi cette fic serait restée cachée dans le recoin obscur de mon disque dur, dans lequel je l'avais oublié. :D Euhhhhh, vous vous souvenez de cette fic, hein ? Parce que moi …

Oulalalalala ! Alors, voyons (souffle un peu sur son fichier) rhaaaa, pffff (souffle encore un peu) … (pensée : mauvaise idée Alhenorr, trèèèèès mauvaise idée) … A, a, a, at, atchoum !

Euh, chère lectrices, un conseil : faites gaffe à la poussière, parce qu'il y avait au moins 50 cm de poussière accumulés sur cette fic ! Bonne lecture quand même ! Bizzzzzz

oOo

Chapitre 6

oOo

L'ange était … aux anges ! Il comprenait beaucoup mieux cette expression maintenant qu'il l'expérimentait. Enfin la suite de ce feuilleton ! Il se cala bien tranquillement devant la TV et entreprit de reprendre son observation, là où il l'avait laissée. Parfait ! Sauf que …

« Mooouiii. C'est bien ce qu'il me semblait … »

Rodney fusilla le colonel des yeux. Il avait mit dans sa phrase juste la dose d'ironie et de nonchalance qu'il fallait pour renverser la situation. Rodney en avait par-dessus la tête des airs moqueurs du colonel. Et la meilleure façon de couper à ses plaisanteries était de trouver une contre attaque magistrale, pour décontenancer Sheppard, lui faire comprendre qu'il les avait peut être surpris dans une position « compromettante », mais parfaitement désirée. De son coté du moins et puis …. Il n'en eut pas le temps.

« Pas de commentaire colonel ! Surtout pas un mot de plus ! Je vous assure que vous le regretteriez. Vous le savez, n'est ce pas ? ».

Oupsoupsoups ! Carson ! Bon sang, il l'avait presque oublié. Le médecin était toujours aussi cramoisi, mais pas d'embarras cette fois. Pour tout dire, il semblait exhaler la fureur. En fait, Rodney avait presque l'impression de voir crépiter des éclairs autour de lui. Il écarquilla les yeux. Wow. Il n'avait jamais vu Carson dans cet état. C'était … déstabilisant, et un peu impressionnant, voir même alarmant. Le médecin ressemblait à ces personnages de cartoons en pleine ébullition. Une vraie cocotte minute.

oOo

Un grand silence avait envahi la pièce. Une mouche atlante - qui achevait son déjeuner - lâcha couteau et fourchette, inversa la poussée de ses réacteurs - ou plutôt de ses ailes - et s'enfuit en battant tous les records de vitesse aérienne de son espèce. Elle pensait même entrer dans le « Guiness book » - celui des mouches, cela va sans dire.

Elle plaignait le petit gros – hum, appétissant celui là ! - le beau brun – elle amoureuse ? Meuhhhh noooon - et la jeune femme, qui n'avait manifestement pas compris qu'elle ferait mieux d'arrêter de rire.

« C'est aussi valable pour vous lieutenant. ».

oOo

Laura se redressa. En silence. Le visage totalement inexpressif. Etrange comme un rire pouvait facilement mourir sur des lèvres ou rester coincé dans une gorge. A dire vrai, il suffisait d'être fusillée par le regard si merveilleusement bleu d'un charmant médecin qui – bien qu'étant vraiment troooop mignon – n'en restait pas moins le médecin en chef de la base. Et quoique persuadée que ce cher Carson était trop gentil pour lui infliger – à elle ! – toutes les tortures médicales qu'il imposait à certains patients privilégiés, un doute subsistait tout de même dans un petit coin perdu de sa tête. Une grosse incertitude. Qui prenait de plus en plus d'ampleur.

Non. Elle ne tenait pas réellement à être en froid avec Carson. Ca pourrait devenir problématique. Pour les quelques jours qu'elle devait encore passer à l'infirmerie. Mais surtout – et en priorité ! – en raison de tooout ce qu'elle envisageait pour l'évolution de leur relation. Parce qu'il ne le savait pas encore, mais …

Laura fixa attentivement les détails – blancs – du drap qui la recouvrait. Tiens elle n'aurait jamais pensé qu'il puisse y avoir différentes nuances … de blanc. Du blanc blanc, du blanc jaunâtre, et même grisâtre. Et aussi un peu rosé … elle plissa les yeux … mais … beurk ! Du ketchup !

Laura s'appliqua à conserver un air rigoureusement impassible. Sérieux. Très militaire. Professionnel. En s'efforçant de ne pas laisser ses pensées dériver. Et de ne pas relever la tête. Ce qui n'était évident. Surtout avec ce cher Carson très, très, très en colère, juste devant elle. Il était encore plus craquant avec cet air furieux. Non, non ne le dévisage pas. Le bleu de ses yeux paraissait plus foncé. Tu dois résister Laura. Tu peux le faire. Tu peux … Et ben non. C'était sans espoir. Mais c'est qu'il était si … trognonnnn avec ses cheveux en batailles.

A croquer.

oOo

Carson fora deux trous imaginaires - et visuels - sur la nuque du lieutenant Cadman, hocha la tête, à moitié satisfait et adressa un regard curieusement paisible à Sheppard. Trop paisible. Le Colonel s'empressa de sourire. L'air innocent. Tel un petit agneau. Un petit agneau très dissimulateur, bien sûr. Voir même sournois. Toujours se méfier des petits agneaux. De tout ce qui semblait innocent - même partiellement. En règle générale. Surtout si un lien étroit existait entre ces choses innocentes et un certain colonel de l'Air Force.

Carson connaissait parfaitement la tactique du colonel. Oh, évidemment, là tout de suite, il ne dirait rien, il repartirait sans rajouter la moindre plaisanterie. Mais ensuite … ça recommencerait de plus belle. Et Beckett estimait nécessaire de clore le chapitre des « blagues-débiles-qui-ne-font-rire-personne-ou-alors-ce-sont-des-IMBECILES». Le dossier serait classé aujourd'hui, dans les quelques minutes qui allaient suivre. Maintenant. Avec les principaux acteurs et instigateurs.

Le médecin prit une looongue respiration, ferma les yeux un instant et planta son regard dans celui du colonel.

« Vous rappelez vous à quand remonte votre dernier check up colonel ? Je n'ai pas encore relu tous mes dossiers, je ne me souviens pas de la date … C'est vraiment drôle, mais … il semble que j'ai pas mal de dossiers à vérifier. »

Le médecin feignit de compter sur ses doigts, l'air concentré.

« Il y a eu le lieutenant Jones (3) – et toute son équipe – il y a quelques jours. Vous savez celui qui n'avait pas encore eu sa visite médicale complète ».

oOo

Deux yeux bleus glacials. Une mâchoire serrée. Okayyyyy ! Pas-de-commentaires ! John garda un silence prudent. L'air complètement amorphe. Suivant attentivement des yeux les prouesses aériennes d'une mouche. Bizarre cette mouche d'ailleurs. Elle n'arrêtait pas de voleter autour de lui.

Carson poursuivait son petit monologue, d'une voix calme. En apparence. Une personne non avertie aurait cru qu'il prenait sincèrement son travail à cœur. Mais pour les connaisseurs … la menace était sous jacente. A peine voilée.

« Ce nom ne vous dis rien Colonel, hum ? Mais si, souvenez vous, c'était juste après ce déjeuner si animé et tellement divertissant … »

La mouche multipliait les acrobaties, frôlant constamment la joue de John. Le bourdonnement devenait franchement agaçant.

°Flash Back°

Carson posa les mains à plat sur la table et se leva brusquement. Les mâchoires serrées à un point tel que John les entendit presque grincer. Il se dirigea d'un air martial vers la table d'où provenaient les éclats de rire, martelant le sol à chaque pas. Sous les regards étonnés, curieux, hilares ou ahuris – c'était au choix - de tous ceux qui assistaient à la scène.

John suivait Carson des yeux, incrédule. Le médecin semblait au bord de l'implosion. Rouge brique. De colère, pas d'embarras. Carson arrivait à hauteur des deux militaires qui continuaient à pouffer comme des gamins. Malgré le silence qui avait envahi le réfectoire. John secoua la tête : navrant. Okayyyyyy. Ca allait chauffer. Restait à savoir pour qui ! L'écossais paraissait suffisamment furieux pour provoquer le lieutenant … euh truc qui était pourtant un militaire entraîné.

Evidemment en cas de bagarre - comme cela en prenait le chemin - le second prendrait sans peine l'avantage sur le premier et … Et John soupira, il aimait bien Beckett et il ne voulait pas le voir se ridiculiser devant toute la base. Le colonel s'apprêtait à intervenir, lorsque Carson posa une question, d'une voix calme. Vraiment paisible. Sereine. Tout comme son visage, désormais lisse, quoique encore un peu cramoisi.

« Pourriez vous nous faire partager votre hilarité lieutenant Jones ? ». Yep. Voix caaaaalme. Dangereusement calme.

Notre ange marchait sur la pointe des pieds. Il fit quelques pas, s'arrêta, regarda à droite, puis à gauche : personne en vue. Yessssssssss !

oOo

Les deux militaires semblèrent enfin se rendre compte de sa présence et fixèrent le médecin en chef d'Atlantis d'un air faussement innocent, tout sourire.

« Comment ? Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée Doc' … ». Carson lui coupa la parole, toujours aussi guilleret. Souriant.

« Allons lieutenant, ne vous faites pas prier, nous avons si peu l'occasion de rire sur Atlantis, et la blague semblait vraiment excellente ».

« Eh bien si vous … ». Le sourire du lieutenant Jones s'effaça lorsqu'il avisa le regard noir du Colonel Sheppard. Le message était clair : pas un mot. Il se tortilla sur son siège, mal à l'aise, coincé entre le regard pénétrant du Docteur Beckett et celui persuasif de son supérieur.

« Mais … j'insiste, ça paraissait siiiiiiiii spirituel ».

« Euh, non tout compte fait Doc', ce n'est franchement pas une bonne idée ». Oups. Les yeux du colonel étaient aussi meurtriers que deux P90. Carson suivit à son tour l'échange de regards et fronça les sourcils.

« Craignez vous donc les foudres du Colonel Sheppard ? ».

oOo

Le silence à couper au couteau, s'égailla de quelques rires. Moqueurs. L'ironie mordante de Carson rappelait à tous que John tenait ses hommes. Jones serra les mâchoires, irrité. Il tourna le dos à un lieutenant-colonel furieux et concentra son attention sur Carson, les paupières plissées. L'air mauvais.

« Eh bien s'il n'y a que ça pour vous satisfaire : j'ai avancé l'idée que le petit cadeau que je vous ai laissé sur votre bureau avait du vous plaire … ».

Le silence était haletant. Les mouches atlantes – réputées bruyantes et très affectueuses – semblaient avoir déserté la salle. Toutes les autres créatures vivantes – non pourvus d'ailes celles-ci – étaient en revanche littéralement suspendues aux lèvres du lieutenant Jones. Attendant … quoi exactement ils n'en savaient rien, mais quelque chose. Parce quelque chose allait se passer. C'était clair.

« … et puis après tout un médecin est le mieux placé pour savoir qu'il est plus prudent de se protéger, non ? ».

oOo

Carson entendit les rumeurs et les rires étouffés des spectateurs dans son dos. Il se doutait que certains hochaient la tête d'un air approbateur, applaudissant silencieusement à cette farce trèèèès militaire. Bien sur, l'arrivée intempestive d'une mystérieuse boite de préservatifs sur son bureau allait faire jaser touuuute la base. Donc c'était bien le lieutenant Jones le responsable.

Certes, Carson l'avait compris dès que le premier éclat de rire quelques minutes plus tôt. Les blagues s'étaient calmées depuis quelques jours, et ce matin … et ces deux militaires riaient à sa seule vue ? Mouais, ça ne pouvait être que la seule et unique raison de ce regain d'hilarité. Mais au moins en avait-il maintenant la confirmation.

Parrrrrrrfait. Parce que compte tenu de ce qu'il envisageait de faire, il n'avait pas intérêt à se tromper de coupable. Les conséquences pourraient s'avérer désagréables. Il compta mentalement jusqu'à dix, inspira profondément et se pencha lentement vers Jones, maîtrisant à la perfection ses réactions.

« Donc c'est à vous que je dois ce cadeau si … inhabituel ».

« Et oui, Doc' ».

oOo

Le large sourire de Jones n'agaça même pas l'écossais, en fait il se sentait réellement paisible. Il n'avait même pas besoin de feindre, il était calme. Il songea furtivement aux remontrances qui suivraient inévitablement le geste qu'il programmait depuis quelques instants. Elisabeth lui remonterait les bretelles, pas trop fort bien entendu. Et puis John ne louperait pas cette occasion de le taquiner. Il pesa le pour et le contre et décida brusquement que le « pour » l'emportait. Haut la main. Et tant pis pour le « contre ». Carson sourit.

« Eh bien, laissez moi donc vous remercier lieutenant … à ma manière ». Et sans rien rajouter, il posa la main sur la nuque du militaire qui le regarda un peu déconcerté et …

… et sous les regards effarés et ahuris des spectateurs, lui plongea la tête dans son assiette de purée. Puis l'air de rien, Carson se détourna et fit mine de quitter le réfectoire. D'un pas tranquille. Presque nonchalant.

Notre ange quitta le réfectoire en catimini. Il pila net, leva les yeux au ciel et secoua la tête. De toute manière, là, il était invisible. Personne ne saurait qu'il avait subtilisé certaines provisions non ? Dommage, cette fois, il n'avait pas trouvé de pop corn. En revanche …

oOo

John contempla le dos de son ami, écroulé de rire, et se laissa tomber sur son siège, incapable de rester debout. Il n'aurait jamais, mais alors ja-mais imaginé que Beckett puisse se conduire ainsi. Mais c'était loin de lui déplaire. Carson avait raison en fait, ils ne riaient pas suffisamment sur Atlantis et pourtant c'était tellement agréable et même recommandé pour la santé. John était sûr d'avoir lu ça quelque part. Et puis … L'amusement du colonel cessa net. Jones venait de se lever, visiblement furieux, et se précipita sur Carson, qui lui tournait le dos.

« Jones stop ! ».

Le lieutenant n'accorda même pas un coup d'œil à son supérieur, trop occupé à ruminer sa vengeance contre l'écossais qui l'avait ridiculisé.

« Jones, arrêtez c'est un ordre ! ».

Nouveau cri de John. En pure perte, son subordonné l'ignora superbement. Il faudrait qu'il songe sérieusement à réaffirmer son autorité, non, parce que depuis quelques jours ses hommes rechignaient à obéir au moindre de ses ordres. Même le plus simple !

Une nouvelle fois, il se prépara à intervenir et se figea devant la scène qui se jouait sous ses yeux. Comme au ralenti, il vit Jones percuter Beckett de plein fouet. Et l'écossais ne bougea pas d'un pouce, aussi raide qu'une statue. Une statue de marbre qui releva un bras, attrapa Jones à bras le corps et ...

Et lui fit effectuer un vol plané. Jones heurta assez violemment le sol, eut le souffle coupé – tout l'air contenu dans ses poumons s'échappa instantanément avec un bruit révélateur – et se retrouva allongé sur le ventre, les bras retenus en arrière par un Docteur Carson Beckett qui avait posé un genou sur son dos, lui ôtant toute capacité de mouvement. Un Docteur Carson Beckett dont la respiration s'était juste légèrement accéléré, s'il vous plait !

oOo

Le tout s'était déroulé si rapidement que John avait à peine eu le temps de faire un pas. Et puis … ça. Alors chapeau bas, Doc'. Le colonel observa les réactions des autres personnes présentes dans la pièce : mâchoire inférieure tombante, yeux exorbités, bras ballants, assis pour la plupart – les rares encore debout ne le resteraient probablement pas très longtemps.

Okay, c'était rassurant parce que les symptômes étaient exactement similaires aux siens. Il fut heureux de constater qu'il avait encore l'usage de ses jambes et en profita pour rejoindre le Docteur Carson Beckett. Et son prisonnier. Certain de voir une grande colère se refléter sur le visage d'ordinaire si placide de l'écossais.

« Euh, Carson vous pouvez le lâcher maintenant ».

John s'était appliqué à prendre un ton raisonnable. Pour rien. C'est un Carson souriant qui relâcha très calmement sa prise sur l'infortuné lieutenant Jones.

« Mais … bien sur Colonel ».

Jones fixa le médecin l'air éberlué, tentant de retrouver une respiration normale. Difficilement. Il eut un geste de recul lorsque Beckett se pencha vers lui.

oOo

Carson poussa un soupir tonitruant, l'air exaspéré. Le médecin reprenait le dessus en lui, reléguant l'ancien champion universitaire de rugby en arrière plan (4). Eh, oui qui l'eut cru ! Il ne pratiquait plus ce sport – viril – depuis son internat, mais mine de rien, les vieux restes étaient encore très, très, présents. Et très, très utiles finalement. Il remercia mentalement son ancien coach de Glasgow, et songea qu'il pourrait lui rendre visite lors de son prochain séjour sur Terre. Juste en souvenir du bon vieux temps.

« Mais ne faites pas cette tête, je vais vous juste amener à l'infirmerie lieutenant, vous avez un sacré hématome … »

Le militaire parut presque épouvanté. Carson poursuivit, sur le même ton.

« … allons, allons mon garçon ce n'est pas si terrible. Et puis, vous êtes en vie, estimez vous heureux ».

Il releva Jones et le remit sur ses pieds, fermement, mais sans brutalité. Sans plus s'intéresser aux réactions que suscitait son geste, Carson entraîna un lieutenant Jones parfaitement ahuri, une belle bosse commençant à s'épanouir sur son front. En poursuivant son monologue.

« Mais … pendant que j'y pense, votre dernier check up remonte à quand ? Mhhhm. Eh bien nous en profiterons pour vérifier touuuuut cela, hein. Ca tombe bien, n'est ce pas ? ».

Des sourires fleurirent sur les lèvres de nombreux spectateurs, dont les coéquipiers de Jones qui se tenaient les cotes en contenant leurs éclats de rire, devant la mine abattue de leur collègue.

Notre ange se lécha les doigts un par un. Mais c'était vachement bon ces p'tits trucs ! Un peu poisseux et collant au palais, certes … mais succulent !

oOo

Arrivé à la porte, Carson se retourna, un doigt en l'air, comme s'il avait oublié quelque chose d'important.

« Oh, mais évidemment si le lieutenant n'a pas eu son check up, alors … le sergent Rash, le docteur Elis et le major Grean (3) ne l'ont pas eu non plus. Eh bien ces messieurs vont gentiment venir nous tenir compagnie à l'infirmerie ».

Les trois hommes cessèrent tout comportement ressemblant de prêt ou de loin à un signe d'amusement. En totale harmonie. Parfaitement synchrone.

Trois « mais » muets se formèrent sur les bouches arrondies des trois hommes, qui se tournèrent dans un bel ensemble – presque touchant – vers le colonel Sheppard, pleins d'espoir. Peine perdue. Celui-ci sentit le regard acéré de Carson – qui souriait toujours aussi aimablement - peser sur lui et prit position sans grande réflexion. Il secoua la tête négativement.

« Allons, messieurs, si le docteur Beckett estime que vous devez l'accompagner à l'infirmerie, vous devez obéir. Il est médecin, il sait parfaitement ce qui est bon pour votre santé ».

Et il accompagna ses paroles d'un ample mouvement du bras, hilare, invitant ses subordonnés à suivre l'écossais. Les trois hommes restèrent un instant paralysés, puis se mirent en marche. D'un pas traînant, la mort dans l'âme.

oOo

Carson hocha la tête, sourit d'un air - faussement - rassurant en direction de John et s'éloigna en reprenant son discours. Et juste avant de sortir …

« Et puis vous n'êtes les seuls dans ce cas, messieurs, il y a pleinnnnnn d'autres équipes en retard dans leurs check up. Ma foi, comme mon infirmerie est trèèèès fréquentée ces derniers temps, il ne sera pas difficile de remettre un peu d'ordre dans mes dossiers, hein ? J'ai constaté une certaine recrudescence des gastro, ces derniers temps. En cas de doutes, de suspicion, je prescrirai des vomitifs. En fait, j'ai déjà quelques soupçons …

Son regard s'attarda sur certains militaires qui s'empressèrent de baisser le regard ou de les détourner, soudainement désintéressés de cette scène. Carson émit un petit hochement de tête satisfait avant de s'éloigner avec ses prochaines victimes.

« … Ben dites donc, vous me semblez bien maussades, messieurs, quelque chose ne va pas ? Vous n'êtes pas heureux de m'accompagner ? Ahalala … ».

Les derniers mots ne tombèrent pas dans les oreilles des sourds. Touuuutes les personnes présentes – sans exception – se le tinrent pour dit : l'ère des blagues était révolue, le Docteur Carson Beckett était de retour.

° Fin du flash back °

John afficha un sourire rayonnant et garda prudemment le silence. Intérieurement, il se jura de continuer à taquiner McKay, en revanche, Carson était décidément trop dangereux. Non, non, non, non, mieux valait s'en tenir à Rodney. C'était plus prudent. Du moins, lorsque Carson ne traînerait plus dans les parages.

Carson attarda son regard sur le colonel encore quelques secondes – longues et silencieuses- puis le planta alors dans les yeux bleus extrêmement perturbés qui le contemplaient.

« Quand à vous Rodney, je ne veux plus entendre parler de cette histoire de baiser. Non ne dites rien. Pas-un-mot. Je ne veux plus vous entendre faire la moindre allusion à ce baiser. A dire vrai, je ne veux même pas vous entendre mentionner un quelconque baiser. Ni même entendre le mot « baiser » sortir de votre bouche. En fait, le plus simple c'est que vous ne disiez plus un mot jusqu'à ce que vous quittiez mon infirmerie. Est-ce clair ? »

Rodney hocha la tête, muet, bouche bée.

« Parfait ».

Et sur ce dernier mot - prononcé de manière appuyée - Carson quitta la salle de repos d'un pas martial, avec un air de grande dignité sur le visage.

L'ange fronça les sourcils. Etrange tout de même cette poussière qui flottait autour de lui. Il lança un regard soupçonneux à l'auteuse qui se tenait à ses cotés et lui souriait, radieuse.

oOo

A suivre …

(Avec moins de poussière, j'espère ! lol)

(3) Ne cherchez pas, ils sont tous sortis de ma petite cervelle. Besoins de la rédaction.

(4) Non, non, non, je vous vois venir. C'est tout à fait logique que mon Nounours pratique le rugby, qui est un sport national en Ecosse. Pour info, le tournoi des six nations réunissant l'Angleterre, l'Ecosse, la France, l'Irlande, l'Italie et le Pays de Galles, se déroule chaque année en février-mars. Et cette année, il a été remporté par … la France ! Cocorico ! (Ben quoi ? Oui, je suis fan, et alors ? lol)