Chapitre 5
Le nouveau professeur de défense contre les forces du mal
Míriel se réveilla le lendemain matin de meilleure humeur qu'elle ne l'avait été depuis longtemps. Elle prit son déjeuner en compagnie de Christian, comme elle avait l'habitude de le faire auparavant. Son retour au collège n'avait pas été aussi pénible qu'elle ne l'avait redouté. Mais elle sut, en voyant son horaire de la journée, que cela ne durerait plus très longtemps: 9h Métamorphose, 10h30 Défense contre les forces du mal, 13h Potions, 14h30 Potions. S'il y avait bien un cours qu'elle détestait, c'était bien potions. Non qu'elle ne soit pas douée, au contraire. Ce serait une de ses matières favorites si elle était enseignée par quelqu'un d'autre. Elle avait une aversion profonde envers le professeur Rogue. Lui-même était animé du même sentiment à son égard, ce qui n'améliorait en rien leurs relations.
« Au moins je n'aurai qu'à l'endurer cet après-midi », pensa-t-elle.
Christian et elle n'étant plus au même niveau, elle dut donc se rendre seule en classe de métamorphose. Le but du cours était de changer un raton laveur en lapin. Elle avait déjà eu à transformer un animal semblable pendant sa cinquième année et elle n'eut aucune misère à répéter l'exploit. Seuls un ou deux autres élèves réussirent à en faire autant. La plupart se retrouvèrent avec un lapin à rayures ou un raton à longues oreilles.
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Lorsque la cloche sonna, Harry se dirigea vers la salle de défense contre les forces du mal. Il ne savait pas si Dumbledore avait réussi à trouver un professeur à temps. Le réponse se révéla être oui. Un homme d'environ 20 ans se tenait derrière le bureau. Il avait les cheveux noirs, le teint pâle et un air qui lui était légèrement familier. Le Gryffondor alla ensuite s'asseoir seul à une table. Ron et Hermione n'avaient pas pris cette option cette année et pour la première fois, il était séparé d'eux pour un cours.
Harry observa les autres élèves qui pénétraient dans la classe. En 6e et 7e année, les élèves des quatre maisons étaient mélangés entre eux dans leurs cours, dépendamment des options qu'ils avaient choisies. Harry aperçut alors Míriel Delombre entrer dans la classe. Elle eut une drôle de réaction en voyant le nouveau professeur. Harry sut alors à qui ce dernier lui faisait penser.
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Míriel retrouva enfin le chemin de la classe de défense contre les forces du mal. Lorsqu'elle entra, elle leva tout de suite les yeux vers le devant de la classe pour voir si Dumbledore avait trouvé un professeur. Elle se figea en apercevant qui c'était. Elle ne l'avait plus revu depuis des années mais elle ne se souvenait que trop bien de ce visage.
« Ah non ! Faites que je me trompe, faites que le vieux débris ne l'ait pas engagé, » pensa-t-elle furieusement.
L'homme leva les yeux vers elle à son tour. Cela lui prit quelques secondes pour se souvenir qui était cette élève qui le dévisageait, car il savait qu'il la connaissait. C'est alors qu'il la reconnut à son tour. Il eut un pâle sourire lorsque Míriel s'avança pour lui parler.
« Qu'est-ce que tu fiches ici, Frank ? » demanda-t-elle au jeune homme, assez bas pour que les autres élèves ne puissent comprendre.
« Je pourrais te poser la même question, Míriel. Je croyais que ma tante t'avait envoyée à Durmstrang. »
« C'est vrai, mais je n'y retourne plus depuis qu'elle est morte. Et je peux savoir pourquoi toi tu es ici ? »
« Je suis le nouveau prof de défense contre les forces du mal. Ça ne se voit pas ? »
« Un Delombre qui enseigne comment se défendre contre la magie noire ? Et bien, j'aurai tout vu. »
« Une Delombre qui est à Gryffondor, ce n'est pas mieux, je te ferai remarquer. »
« Si je suis à Gryffondor c'est qu'on ne pouvait pas me placer dans la même maison qu'un crétin de Serpentard comme toi. »
« Miss Delombre », dit le professeur d'une voix assez forte pour que toute la classe l'entende, « j'enlève dix points à Gryffondor et vous aurez une retenue ce soir. Maintenant, allez nous asseoir, le cours va commencer. »
Míriel resta un instant incrédule avant de faire ce que le jeune homme lui disait. Elle l'avait traité de crétin des milliers de fois, alors pourquoi réagissait-il de cette façon, cette fois? Sans cesser de s'interroger, Míriel se mit en quête d'une place libre dans la classe. Tous les élèves étaient déjà installés et il ne restait plus qu'un pupitre inoccupé, au fond de la classe, à côté de… « Pourquoi faut-il que je tombe toujours sur lui !? » …Harry Potter. La jeune fille alla s'asseoir en prenant soin de l'ignorer royalement.
L'homme en avant de la classe se leva et se racla la gorge pour réclamer le silence.
« Bonjour chers élèves, je me présente : Frank Lawrence. J'ai vingt-trois ans, cheveux noirs et yeux ambre tout à fait magnifiques, je vous l'accorde. Je suis d'ailleurs présentement célibataire pour celles que ça intéresserait… »
En voyant l'air scandalisé de la plupart des élèves de la classe et le regard fusillant que lui lançait sa cousine, il préféra se reprendre.
« Euh… non, plus sérieusement, dorénavant, je serai votre professeur de défense contre les forces du mal. Le directeur ne m'a informé de ce changement à mon horaire que hier matin, alors vous excuserez mon manque de pratique dans le domaine de l'enseignement. »
Les regards semblèrent se radoucir, ce qui lui fit comprendre qu'il était plus dans « l'attitude professorale » à présent.
« Je vais commencer par vous distribuer des questionnaires, question de vous dérouiller un peu et aussi pour moi de voir à quel niveau vous êtes rendus. »
Il passa dans les rangées pour distribuer les copies. Lorsqu'il arriva à côté d'elle, Míriel lui siffla à voix basse :
« Tu ne pouvais pas t'empêcher de dire des imbécillités pour ton premier cours à vie, bien sûr… »
« Un peu de respect pour vos aînés, Miss Delombre… »
« Tu es bien placé pour parler, toi qui a disparu de chez tes parents sans laisser de traces. »
Il lui lança un regard noir. C'était la coutume dans la famille de se haïr cordialement.
« Nous en reparlerons plus tard… »
Pendant que le jeune homme s'éloignait en finissant de passer les copies, Harry se pencha vers Míriel.
« Dis, le professeur Lawrence, c'est ton cousin, non ? »
« Oui, j'ai en effet l'honneur d'avoir cette exécrable andouille comme cousin. »
« Tu n'as pas l'air de l'apprécier beaucoup. »
« Je confirme, je ne l'apprécie pas beaucoup. »
Délaissant son partenaire de bureau, Míriel jeta alors un coup d'œil au questionnaire que le professeur leur avait passé.
« Question 1 : Comment fait-on pour neutraliser un épouvantard ? Expliquez et développez. »
« Facile, » pensa la jeune fille. « Ça doit être du niveau de 3e année. »
Il n'y avait pas de cours de défense contre les forces du mal à Durmstrang mais elle avait lu une multitude de livres sur le sujet. Elle avait aussi réussi à passer sa BUSE en cette matière pendant l'année où elle avait habité au 12 square Grimmaurd. Après avoir fait une réponse plus que suffisante à cette question, elle passa à la suivante.
« Question 2 : Nommez les trois sortilèges impardonnables. »
« De plus en plus facile », songea-t-elle.
À peine une heure plus tard, Míriel alla déposer sa copie sur le bureau du professeur. Celui-ci était en train de lire un article dans le dernier numéro du « Chicaneur ».
« Toujours première de classe à ce que je vois », dit-il.
« Le monde est à ceux qui ne lisent pas le Chicaneur, Frank. Tâche au moins de te mettre au Quidditch Magazine, ça ne ferait que du bien à ton cerveau un peu trop ramolli. »
Elle avait dit cela sans se soucier de baisser le ton et tous les élèves présents dans la classe purent l'entendre distinctement. Mais depuis quand les étudiants se permettaient-ils de telles familiarités envers leurs professeurs ? Seul Harry était au courant du lien de parenté qui unissait Míriel au professeur Lawrence et lui seul pouvait s'expliquer le comportement de la jeune fille. Cette dernière retourna s'asseoir à sa place en attendant la fin du cours.
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« Ton cousin ? » s'exclama Christian.
« Ouais. »
Pendant le repas du midi, Míriel avait raconté le déroulement de son premier cours de défense contre les forces du mal à son ami.
« Mais c'est super ça, non ? Il sera sûrement moins sévère avec toi. »
« Au contraire. On s'est toujours arrangé pour que tout le monde se déteste dans la famille. Et en plus, il m'a donné une retenue ce soir. »
« Une retenue le premier jour de classe ? Mais pourquoi ? »
« Parce que je lui ai fait part de mon ébahissement à la pensée que Dumbledore ait pu engager un tel crétin comme professeur. »
« Mais Míel, même si c'est ton cousin, tu n'as pas le droit de l'insulter. »
« Mais je ne l'insulte pas, je ne fais que constater les faits. »
« Tu ne l'apprécies pas, c'est tout. Il n'est sûrement pas aussi stupide que tu le prétends. »
« Non, je n'exagère pas. Tu en connais beaucoup de professeurs qui lisent le Chicaneur pendant que les élèves répondent à un questionnaire qu'ils ne seraient même pas capables de faire eux-mêmes ? »
« Euh…non. Si on parlait de la Gazette du sorcier, je n'aurais rien dit, mais du Chicaneur….Tu as raison, il doit vraiment être stupide. »
Míriel sortit une montre à gousset de sa poche.
« On va devoir y aller, les cours recommencent dans dix minutes. »
« Tu ne t'es pas encore mise aux Rolex à ce que je vois », dit Christian en désignant la montre de la jeune fille. « Ça date sûrement de l'âge de pierre, ton truc. »
« Mais mon truc, comme tu dis, appartient à ma famille depuis plusieurs générations et vaut plus qu'une douzaine de tes Rolex, alors je crois que je vais le garder. »
« Comme tu veux. Je n'y peux rien si tu renonces à la modernité. »
Ils se dirigèrent ensuite vers leur classe respective. Míriel avait double cours de potions cet après-midi, ce qui était, d'après elle, la pire des horreurs inimaginable sur cette terre. (C'est vrai qu'elle exagère un peu mais tout de même !) Durant sa première année, le professeur Rogue ne portait jamais vraiment attention à elle mais maintenant qu'il savait qu'elle était la fille de Sirius Black, ce ne serait plus du tout pareil.
Flash back
Il était un peu plus de huit heures du soir au 12 square Grimmaurd. Elle avait passé sa journée à explorer la maison puisqu'elle refusait catégoriquement de participer au ménage. Surtout parce qu'une sorcière de son rang n'avait pas à faire de tâches ménagères –les domestiques étaient là pour ça- mais aussi parce qu'elle ne voyait pas pourquoi il fallait jeter tous les objets qui étaient reliés à la magie noire. Elle aimait bien la magie noire. Ou plutôt, elle n'avait jamais eu le choix de l'aimer ou non. Comment pouvait-il en être autrement lorsqu'on a étudié à Durmstrang ?
Elle avait maintenant ouvert une porte qui donnait sur un vieux salon délabré. Aucun doute, on n'avait pas encore nettoyé cette salle. Míriel se dirigea vers une grande étagère poussiéreuse à l'autre bout de la pièce. Une multitude d'objets à l'aspect douteux l'encombraient. La jeune fille s'en approcha, curieuse. Elle se saisit d'un coffret en argent massif orné de rubis. Elle allait l'ouvrir lorsqu'une voix retentit derrière elle.
« Qu'est-ce que tu fais avec ça Míriel ? »
Elle se retourna pour apercevoir Sirius –ou plutôt son père– qui se tenait dans le cadre de la porte. Il avait les sourcils froncés et ne semblait pas apprécier de la surprendre avec ce coffret dans les mains.
« Rien, je voulais juste savoir ce que c'était. »
« Repose ça immédiatement. Cette chose est probablement saturée de magie noire. »
« Je sais », répondit-elle sans pourtant lâcher le coffret. « J'ai déjà étudié ce genre de chose, comme tu dis. »
« Comment ça déjà étudié ? Je sais parfaitement qu'ils n'enseignent pas ce genre de chose à Poudlard. Il n'y a qu'à Durmstrang qu'ils le font. »
« Justement. »
« Justement quoi ? »
« Je suis allé à Durmstrang pendant quatre ans », répondit-elle comme si cela était une évidence.
« Quoi ! » s'écria-t-il. « Eleanor a osé t'envoyer dans cette école de…de mangemorts ? Mais pourquoi ne t'a-t-elle pas inscrite à Poudlard ? »
« Oh, c'est ce qu'elle avait fait d'abord, mais elle m'a retirée après ma première année, parce que… j'étais à Gryffondor. »
« Mais il n'y a rien de mal à être à Gryffondor. C'est mieux que n'importe quelle autre maison à mon avis. »
« Mais c'est mal quand on est une Delombre », répondit sombrement Míriel.
« Oui, je sais ce que c'est », répondit Sirius sans plus aucune trace de colère dans la voix.
« Tu étais à Gryffondor toi aussi ? »
« Oui, et cela ne plaisait pas du tout à ma famille. »
« Alors j'ai au moins un point en commun avec mon père. »
« Décidément je vais devoir me faire à l'idée d'avoir une fille », marmonna l'homme en souriant. « Et mon premier acte d'autorité paternelle sera de t'interdire de retoucher à quoi que ce soit qui ait un rapport avec la magie noire. »
La jeune fille reposa alors le coffret d'argent sur l'étagère. Sirius sourit de satisfaction en voyant qu'elle lui obéissait.
« Et mon deuxième acte d'autorité paternelle sera de t'ordonner d'aller en bas car Dumbledore veut te présenter à l'Ordre. »
« Quel Ordre ? »
« Tu verras, tu verras… »
Ils descendirent ensemble jusqu'à la cuisine où la plupart des membres de l'Ordre du Phénix étaient présents. Elle ne connaissait que deux personnes : Dumbledore bien sûr –c'était lui qui lui avait révélé l'emplacement de la maison de son père– et Remus Lupin –c'était lui qui lui avait ouvert la porte quand elle était arrivée, et son père le lui avait présenté comme étant son meilleur ami. Dumbledore prit alors la parole pour la présenter aux autres membres comme étant la fille de Sirius. C'est alors qu'un homme au teint cireux, assis dans un coin de la pièce ricana.
« Quoi ? Ce sac à puces a une fille ? »
« La ferme Rogue », répliqua Sirius.
Míriel tourna la tête vers l'homme en question. Même après cinq ans, elle n'avait toujours pas oublié son ancien professeur de potions.
« Professeur Rogue, quelle bonne surprise », dit-elle sarcastiquement. « Vous vous souvenez toujours de moi ? »
Il la dévisagea quelques instants avant de la reconnaître.
« Miss Delombre ?! Mais qu'est-ce que…ne me dites pas que vous êtes…sa fille ! Mais comment est-ce possible ? »
Puis il ajouta dans un murmure :
« Eleanor n'aurait pas pu… »
Après un moment, il sortit de la pièce sans rien ajouter.
fin du flash back
Míriel finit par comprendre, grâce aux explications de son père, la réaction de Rogue. Sa mère et lui avaient été dans la même année à Serpentard. Severus avait eu un faible pour elle dès sa première année mais inutile de préciser que cela n'avait jamais été réciproque. Savoir qu'elle avait par contre couché avec son pire ennemi devait être un choc.
La jeune fille était maintenant arrivée devant la porte de la classe. Elle était une des premières à entrer alors elle put prendre la meilleure place qui était, selon elle, le plus loin possible du bureau du professeur. Tous les élèves étaient assis depuis quelques instants lorsque le professeur Rogue déboucha dans la classe.
« Silence ! » se contenta-t-il de grogner en guise de bonjour.
Il saisit la liste qui était posée sur son bureau et commença à nommer les élèves un par un. Il ne se privait pas de foudroyer du regard tous les Gryffondors présents à chaque fois qu'il en rencontrait un d'inscrit sur son parchemin. Au cinquième nom de la liste, il eut un petit sourire mauvais.
« Míriel Delombre. Alors vous voilà de retour à Poudlard ! Ils ne vous supportaient plus à Durmstrang ou quoi ? »
La jeune fille savait bien qu'il ne disait cela que pour la provoquer. Il savait mieux que quiconque dans cette classe pourquoi était-elle partie de Durmstrang et pourquoi était-elle revenue à Poudlard.
« Et vous, ils réussissent encore à vous supporter ? Je m'étonne que personne n'ait eu encore l'idée de signer une pétition pour vous faire renvoyer », répliqua-t-elle sur un ton cinglant.
« Je ne vous permets pas de me parler ainsi. »
« Pourtant, vous vous le permettez bien. »
« Je sais que vous avez peut-être l'habitude de faire ce qui vous plaît au Ministère, mais sachez qu'ici, nous sommes dans ma classe et que c'est moi qui décide de mes méthodes d'enseignement. »
« Pfffff, vos méthodes d'enseignement, et quoi encore ? Je me demande bien pourquoi est-ce que Dumbledore a la manie de nommer professeur tous les imbéciles qu'il croise. »
« Qu'est-ce que vous voulez insinuer ? »
« Que vous êtes un parfait idiot », répondit la jeune fille calmement.
Tous les élèves qui n'étaient pas au cours de défense contre les forces du mal étaient abasourdis. Quelques-uns commencèrent à croire qu'elle avait vraiment été renvoyée de Durmstrang si elle était toujours aussi effrontée avec ses professeurs. Ils se retournèrent vers le maître des potions, appréhendant sa réaction. Ils étaient sûrs que Rogue allait se faire un plaisir de se déchaîner sur elle.
« Miss Delombre, j'enlève 30 points à Gryffondor et vous aurez une retenue ce soir. »
« Vous tombez mal, j'en ai déjà une de prévue », dit-elle sur un ton faussement désolé.
Rogue la regarda quelques secondes, stupéfait, avant de se ressaisir.
« Alors, ce sera demain », répondit-il.
D'un coup de baguette, il fit apparaître les instructions de la potion qu'ils allaient étudier.
« Qu'est-ce que vous attendez pour commencer ? » cracha-t-il au reste de la classe.
C'était une potion d'invisibilité. Et pour une fois, elle ne pouvait pas se vanter de trouver cela facile. C'était tout sauf facile. Elle n'avait jamais vu autant d'ingrédients et d'instruction pour une seule potion. « Mélanger la poudre de corne de bicorne aquatique pendant 2 minutes et 37 secondes avec 3 et 1/3 de gouttes de nathlan gris. »
« Et quoi encore ? Comme si on avait envie de mesurer des tiers de goutte de nathlan gris », pensa-t-elle.
Mais elle allait réussir cette potion, même si c'était uniquement pour énerver Rogue. Alors elle se mit immédiatement au travail.
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Après être allée porter ses livres dans son dortoir, elle rejoignit Christian dans la grande salle pour le dîner.
« Alors, comment s'est passé ta première journée ? » demanda celui-ci.
« Plutôt bien : deux retenues et quarante points de perdus. Ah non, pas exactement puisque j'en ai gagné dix en métamorphose. »
« Si c'est ça que tu appelles un bonne journée…. », dit Christian en riant.