Réponse aux reviews :
Greg83 : Tu sais, je poste environ un chapitre par mois alors… il faudrait que ça fasse très longtemps que je ne poste plus rien pour que tu puisse pensé que j'ai abandonnée. Car, vois-tu, j'écris à la main et ensuite je tape à l'ordinateur et quand j'ai finit de taper, je peux publier. Le problème c'est que je prend deux semaine à composer un chapitre et un mois à le retranscrire. Donc je suis présentement entrain de taper le chapitre 11 et de composer le chapitre 15…. mais au moins tu peux être sûr que je n'abandonnerai pas avant le chapitre 15… Sinon, je suis désolé mais il n'arrivera rien à Christian. Juste par ce que ce n'est pas sur ça que j'ai concentré l'histoire. Ce que Christian fait à Míriel, à l'origine c'était seulement un moyen pour qu'elle cesse d'être son ami. Parce que je ne voulais pas qu'il y ait Christian et Harry en même temps… Et Harry va devenir moins con, enfin je trouve.
Big apple : Merci pour ta review, j'espère que tu vas aimer la suite.
Chapitre 10
Une nouvelle amitié
Míriel fut réveillée par la lumière du soleil levant qui filtrait à travers les portes vitrées de la terrasse. Elle voulut bouger, mais les bras de Potter l'entouraient toujours. Quoi ! Les bras de Potter ! Mais que faisait-elle dans les bras de Potter ! Les évènements de la veille ressurgirent soudain à son esprit. En pensant à cela, elle sentit le rouge lui monter aux joues. Elle se sentait vaguement honteuse sans savoir pourquoi. Son premier réflexe par la suite fut de vouloir sortir au plus vite de cette pièce avant que Harry ne se réveille. Comme cela elle pourrait échapper aux questions gênantes qu'il lui poserait inévitablement. Et puis non… elle n'allait pas s'enfuir comme quelqu'un pris en fautes. Pourquoi le ferait-elle ? Et puis, Harry lui avait…sauvé la vie et… sûrement serait-il inquiet s'il ne la voyait pas ce matin… Peut-être penserait-il qu'elle avait profité de son sommeil pour en finir pour de bon… Oui, il valait mieux qu'elle reste.
Mais qu'est-ce qu'elle racontait ? Rester pour ne pas que Potter s'inquiète ? Et puis quoi encore ? Depuis quand se préoccupait-elle de lui ? Et depuis quand Potter s'inquiétait-il pour elle ? Elle disait n'importe quoi vraiment…
C'est à ce moment là qu'elle sentit que le jeune homme se réveillait.
« Míriel ? »
« Harry… Je suis désolée, je ne voulais pas te réveiller… »
« Ce n'est rien. Nous avons sûrement déjà trop dormi. Quelle heure est-il au juste ? »
« Pas loin de 7h30. »
« Alors on devrait retourner dans nos dortoirs », dit-il en se relevant. « Sinon il y en a qui vont s'imaginer des choses… »
« Oui, tu as raison. Allons-y. »
Sur le chemin vers la tour de Gryffondor, aucun des deux adolescents ne prononça la moindre parole, excepté Harry lorsqu'il dû dire le mot de passe de la salle commune. La grosse dame était encore vaguement endormie et le jeune homme eu à répéter plusieurs fois « citrouille » avant que le tableau ne réagisse. Quand elle les remarqua enfin, elle aborda soudain un air intéressé.
« Alors comme ça vous avez passé la nuit dehors… tous les deux, je veux dire… ensemble ? »
Míriel soupira, de plus en plus énervée.
« Le mot de passe est citrouille alors maintenant laissez-nous entrer. »
« On se calme jeune fille, je ne faisais que poser une question », répondit la grosse dame en découvrant le passage, un peu à contrecoeur.
Harry et Míriel purent alors enfin pénétrer dans la salle commune. Par chance, elle était encore déserte. Ils étaient sur le point de regagner chacun leur dortoir respectif lorsque Míriel prit la parole d'une voix hésitante.
« Harry, je voulais juste te dire que… »
« Oui ? »
Mais qu'est-ce qui lui prenait ? Elle voulait le remercier ? Parce que peut-être qu'une Delombre ça remercie des espèces de petits Gryffondor comme lui ? Mais non voyons. Ce n'était pas parce qu'il l'avait… réconfortée qu'elle devait s'abaisser à son niveau. Elle n'avait pas à lui dire merci. Elle n'avait même pas à lui adresser la parole. Pourquoi devrait-elle absolument le faire ? C'était lui qui était venu, elle ne lui avait rien demandé. Elle ne lui devait rien.
« Non, non… rien… », dit-elle finalement avant de monter précipitamment les marches de l'escalier.
Elle était pitoyable. Elle serait morte depuis longtemps s'il n'était pas arrivé à temps. Elle avait eu besoin d'aide et il avait été là et, maintenant, elle n'était même pas capable de le remercier. Encore à cause de son nom. « Une Delombre ne remercie personne. » Bien sûr, elle avait appliqué ce principe toute sa vie.
Mais à quoi ça lui servait ? Cela ne lui avait jamais rien donné d'heureux d'appartenir à cette famille et d'en appliquer les règles. Mais elle s'en fichait des Delombre finalement. Ils pouvaient bien aller au diable puisqu'ils ne lui servaient à rien !
Elle s'aperçut alors qu'elle était debout devant la porte de son dortoir depuis plusieurs instants sans pour autant avoir amorcer un geste pour ouvrir. Elle secoua la tête pour se sortir de sa rêverie, tourna la poigner et entra. Elle avait espérée pouvoir se glisser discrètement dans son lit avant que les autres ne se réveillent et faire ainsi passer son absence inaperçue. Mais elle dû faire autrement. En effet, Parvati et Lavande étaient déjà levées et semblaient l'attendre. Elles étaient assises sur leur lit, les bras croisés et un air contrarié sur le visage.
« Où étais-tu cette nuit ? » demanda Parvati en guise de bonjour.
« Ça ne te regarde pas », répondit Míriel d'un ton las.
« Mais on n'a pas besoin de lui demander Parvati », dit Lavande. « On le sait déjà parfaitement. »
« Parce que vous croyez savoir où j'étais ? »
« Avec le « gars super canon qui a les plus beaux yeux de septième année » bien sûr.»
« Et pourquoi aurais-je été avec lui ? »
« Ne joue pas l'innocente avec nous. On t'a vu l'embrasser au bal hier. »
« Ça ne voulait rien dire », soupira Míriel.
« Alors où étais-tu cette nuit ? » reprit Lavande.
« Je vous ai déjà dit que cela ne vous regardait pas », s'exclama-t-elle. « Mais vous pouvez être sûre que je n'étais avec Christian. »
« Christian ? » dirent Parvati et Lavande en même temps. « C'est qui ça Christian ? »
« C'est « le gars super canon qui a les plus beaux yeux de septième année ».»
« Quoi ? Il s'appelle Christian ? Il s'appelle vraiment Christian ! »
« Oui, il s'appelle Christian », dit Míriel en levant les yeux au ciel.
Si on avait annoncé à Parvati et à Lavande qu'elles avaient gagné à la loterie sorcière, elles n'auraient sûrement pas eu une réaction différente. Elle se mirent à crier de joie en sautant sur leur lit et en se serrant dans leurs bras. Míriel les regarda quelques instants, stupéfaite, avant de partir vers la salle de bain. Elle en ressortit une vingtaine de minute plus tard, après avoir pris une douche et avoir troqué sa robe de bal pour une robe verte qu'elle portait parfois lorsqu'il n'y avait pas cours. Elle fut surprise de voir que Lavande et Parvati ne s'étaient toujours pas calmées et qu'elles avaient fini par réveiller Hermione. Ce n'était qu'un nom après tout ! Elles n'avaient pas besoin d'en faire autant ! N'ayant pas l'intention de supporter le boucan qu'elles faisaient, elle s'en alla prendre son petit-déjeuner. La grande salle commençait à se remplir même si la plupart de ceux qui avaient assisté au bal de la veille dormaient toujours.
Míriel s'installa au bout de la table de Gryffondor comme elle avait l'habitude de le faire, cependant Christian n'était, cette fois, plus avec elle. Puisqu'elle ne pouvait plus discuter avec quelqu'un, elle décida plutôt de lire la Gazette du sorcier qu'un hibou petit duc venait de lui livrer.
« Les Appleby Arrows sont discalifiés du championnat… ( Zut !) Une nouvelle loi rentre en vigueur : les dragées surprises de Bertie Crochue à la saveur de bile de crapaud sont désormais interdites en raison de nombreuses intoxications… (Mais qui est-ce qui mange des dragées à la bile de crapaud !) Les membres du département du contrôle de l'élevage des perruches magiques sont entrés en grève… (Vous voulez dire le seul et unique membre du département le plus inutile jamais créé est entré en grève…) Esclave d'une banque ou l'histoire d'un gobelin qui a passé toute sa vie chez Gringotts, un reportage signé Miranda Brandecoq… (Parce que peut-être que ça nous intéresse…)
« Non, vraiment rien d'intéressant ce matin » fit Míriel en repliant le journal et en le mettant de coté.
Elle s'était résolue à manger ses toasts sans la moindre distraction quand quelqu'un l'interpella.
« Míriel ? »
Elle se retourna pour apercevoir Harry qui se tenait à coté d'elle.
« Est-ce que je peux m'asseoir là ? » poursuivit-il en désignant la chaise à sa gauche.
« Euh…si tu veux. »
Le jeune homme prit place et commença aussitôt à se servir dans les plats disposés sur la table. Míriel, quant à elle, se contentait de le fixer bizarrement, se demandant pourquoi il agissait ainsi. Mais depuis quand est-ce que Potter venait déjeuner avec elle ? Il s'était lassé du rouquin énervé et de la sang-de-bourbe ou quoi ?
« Tu peux me passer le jus de citrouille s'il te plaît ? » demanda-t-il.
Et depuis quand est-ce qu'il lui disait « s'il te plaît » ? Depuis quand est-ce qu'il lui adressait la parole seulement ? C'était vrai que depuis la nuit précédente… Ah, parce que c'était à cause de ça qu'il faisait tout ce manège. Il venait lui tenir compagnie pour qu'elle se sente « appréciée » ?
« Euh… Míriel ? Tu me le passes ce jus de citrouille ? »
« Quoi ? Le jus de citrouille ? Euh…oui, tiens », dit-elle en le lui donnant.
Le garçon s'en servit un grand verre et recommença ensuite à manger ses œufs.
« Je peux savoir ce qui me vaut l'honneur de ta présence à mon petit déjeuner Potter ? »
Harry s'arrêta soudainement et déposa sa fourchette avant de se tourner vers elle. Son expression s'était soudainement assombrie.
« Je pensais que tu aurais peut-être besoin de compagnie après cette nuit. »
« Je…non, écoute Ha…Potter… Juste, oublie ce qui c'est passé cette nuit, veux-tu », dit-elle, légèrement mal-à-l'aise avant d'amorcer un geste pour s'en aller.
Il la retint par le bras, l'obligeant à se rasseoir. Il la considéra quelques instants en silence avant de lâcher un petit soupir.
« Pourquoi est-ce que tu fais cela ? » dit-il.
« Pourquoi est-ce que je fais quoi ? »
« Pourquoi est-ce que tu agis de la sorte ? Tout à l'heure tu avais besoin d'aide et j'ai été là, et ensuite tu me demandes d'oublier. Oublier quoi ? Que cette nuit tu as arrêter de te mentir à toi-même et de te comporter comme une statue froide et insensible ? »
« C'était une erreur tout ça… » fit-elle en fuyant le regard du jeune homme.
« Non ce n'était pas une erreur, c'était même peut-être la seule fois où tu étais vraiment toi-même, la seule fois où tu n'essayais pas de te conformer à tous ce que les autres attendent de toi. Pourquoi n'es-tu pas toujours ainsi ? »
« Ça paraît que tu n'as pas été élevé par ma mère… »
« Mais ta mère est morte Míriel ! Elle ne peut plus te dire ce qu'il faut que tu fasses et elle ne peut plus te surveiller à journée longue. Alors pourquoi ne cesses-tu pas de faire l'aristocrate prétentieuse puisque ce n'est pas vraiment toi et que ça te rend malheureuse ? »
Míriel resta silencieuse plusieurs instants. Harry avait raison. Ce n'était pas elle tout ça. C'était ce qu'on avait voulu qu'elle soit. Mais ce n'était pas si simple ! Elle ne pouvait pas lâcher ainsi d'un coup tout se qu'on lui avait apprit…
« Je ne peux pas. C'est tout ce que je suis capable de faire, l'aristocrate prétentieuse et insensible. Je n'ai jamais pu être autre chose... Je suis quoi, moi, sans le masque de froideur que j'ai toujours porté ? »
« Pourtant, tu ne le portais pas ce masque depuis la rentrée. »
« Mais il y avait Christian dans ce temps-là… »
« Je peux être là maintenant si c'est tout ce qui te manque. Si tu veux bien de moi bien sûr… »
La jeune fille leva les yeux pour l'interroger du regard. Mais qu'est-ce qu'il racontait là ? Il se proposait de remplacer Christian ?
« Mais, comment peux-tu me proposer de devenir mon… ami ? On n'était pas supposé se détester ? »
« Peut-être est-ce que toi tu me détestes, mais, de mon coté, je n'en n'ai jamais vu la raison. Qu'est-ce que tu m'aurais fait pour que je puisse te haïr ? »
« Je suis perdue…. », soupira la jeune fille en laissant tombé sa tête dans ses bras qui étaient croisés sur la table. « Il est bien plus facile de détester tout le monde… mais ce n'est plus du tout pareil si tout d'un coup il faut les aimer… Je ne peux pas changer ainsi en une nuit… Qu'est-ce que je fais là ? »
« Peut-être commencer à agir comme toutes les adolescentes de 16 ans font et profiter de la vie. »
La jeune fille releva lentement la tête.
« Je n'ai rien à perdre d'essayer… »
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Elle était assise à une table de la bibliothèque en compagnie de Harry. Elle avait accepté de l'aider dans son devoir de potion. Elle était vraiment tomber sur la tête. Elle l'appelait Harry, elle l'aidait, elle faisait des potions un dimanche matin… Bon d'accord, elle pouvait bien lâcher son comportement « snob », mais de là à devenir l'amie de Potter…elle avait bien quelque chose de mieux à faire ? …non…. Zut !
La bibliothèque était déserte. Bien sûr, personne n'avait eu l'idée de venir étudier à 8h30 le lendemain du bal. Mrs. Pince les regardait travailler d'un œil soupçonneux. Elle devait sûrement se dire qu'il n'était vraiment pas normal que deux étudiants soient présents à une heure aussi matinale. En effet, il n'était pas normal que elle soit présente à une heure aussi matinale. Mais bon… elle n'avait eu qu'à dénicher « Ingrédients rares et communs servant à la composition de potions, élixirs et philtres depuis le XII e siècle, par Perceval de Pézeras » pour que Harry fasse son devoir sans son aide. Elle regrettait que la version du répertoire du VII e siècle ne soit pas disponible, mais le jeune homme ne semblait pas s'en plaindre. Il était déjà assez stupéfait devant le nombre d'ingrédients de plus qu'il avait dans ce livre que dans son « herbes et champignons magiques ».
Cela devait déjà faire une heure qu'ils étaient là quand Ron et Hermione débouchèrent dans la bibliothèque.
« Te voilà enfin Harry ! » s'exclama la jeune fille. « Nous t'avons cherché partout depuis hier soir. Tu n'étais pas au bal hier, tu n'es pas allé te coucher dans ton dortoir et tu n'y étais toujours pas lorsque Ron s'est réveillé. Tu n'étais pas non plus dans la salle commune ni dans la grande salle. Mais où étais-tu bon sang ? Nous commencions à nous inquiéter tu sais.»
« Calme-toi Hermione, j'étais seulement en train de faire tranquillement mon devoir ici avec Míriel », répondit Harry.
Hermione sembla soudain prendre conscience de la présence de la jeune fille.
« Míriel ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ? »
« J'aide Harry à faire son travail de potion », répondit-elle d'une voix qui se voulait gentille, mais qui était un peu trop crispée pour être naturelle.
Míriel faisait d'énormes efforts pour ne pas dire à Hermione la réplique cinglante qu'elle avait sur le bout de la langue. Bon d'accord, elle se l'était avoué, elle voulait devenir l'amie de Harry… alors mieux valait de ne pas traiter la jeune fille de sang-de-bourbe devant lui…
« Aider Harry dans son travail… le dimanche matin ? » s'exclama Hermione. « Mais depuis quand est-ce que tu te fais aider par elle ? » continua-t-elle en se tournant vers le garçon. « C'est à moi que tu demandes cela d'ordinaire. Et comment Míriel Delombre a pu accepter de t'aider ? Ce n'était pas supposé être elle la prétentieuse qui méprise tout le monde et qui n'aide personne ? »
« Hum, hum… » fit Míriel pour rappeler sa présence.
« Et cela n'explique pas pourquoi tu n'as pas dormi dans ton dortoir. Où étais-tu passé ? » continua Hermione.
« On peut laisser faire ça Mione… », intervint Ron.
« Mais pourquoi donc ? Il n'était pas dans son dortoir alors où était-il ? »
« Euh… vois-tu je crois… qu'ils ont… tu sais, passer la nuit… ensemble. »
À cela, Harry soupira et Míriel leva les yeux au ciel.
« Quoi ? » s'exclama Hermione. « Harry, c'est vrai ? »
« Disons que… nous avons passé la nuit ensemble… mais nous n'avons pas du tout fait ce à quoi vous pensez », s'empressa d'ajouter le garçon.
En voyant l'expression de ses deux amis, il comprit que cela ne les convainquait vraiment pas.
« Venez, je vais vous expliquer. »
Il les entraîna quelques rayons plus loin et, après s'être assuré qu'ils étaient bien seuls, il leur raconta ce qui s'était passé la nuit précédente après qu'il ait quitté la grande salle. Lorsqu'il eut finit, Hermione plaqua une main sur sa bouche en écarquillant les yeux.
« Oh mon dieu, j'ai été horrible ! » s'exclama-t-elle.
« Mais de quoi tu parles Mione ? » demanda Ron.
« Tu te rappelles ce que j'ai dit tout à l'heure, qu'elle n'était rien qu'une fille prétentieuse et tout ça ? Cela a dû tellement la blesser. »
« Mais non, » dit Harry. « Elle n'a même pas dû s'en apercevoir. Tout le monde dit ça et elle n'y porte plus tellement attention. »
« C'est pire si tout le monde dit ça ! Elle doit avoir tellement de peine, » continua Hermione. « Je vais aller lui demander pardon… » fit-elle en retournant vers la table où était restée la jeune fille.
« Mais Mione… » tenta Ron en essayant vainement de la retenir.
Míriel vit alors Hermione revenir vers elle, un air presque implorant sur le visage.
« Oh Míriel, excuse-moi. Je n'aurais jamais dû te dire ce que j'ai dit. »
La jeune fille haussa un sourcil dans un air d'incompréhension.
« Je sais que cela doit être très dur de supporter tout ça et je te trouve très brave, tu sais, d'avoir passé au travers. »
« Euh… est-ce que je peux savoir de quoi tu parles Hermione ? »
« Harry nous a raconté », répondit celle-ci sur un ton de presque confidence. « Pour ta mère et… tu sais, ce que ton ami t'a fait hier soir. Et je veux que tu saches que je suis tout à fait de ton avis. Il n'aurait jamais dû te traiter de la sorte. C'était vraiment méchant de sa part. Finalement il n'est vraiment qu'un sal… »
« Hermione ! C'est correct, pas besoin d'en remettre, j'ai compris. »
« Désolée, je me suis laissée un peu emporter. Mais je trouve ça vraiment révoltant, tu sais. »
« Écoute Hermione, euh… fais comme de rien n'était veux-tu ? »
« Quoi ? Mais qu'est-ce que tu veux dire par là ? »
« J'aimerais bien que tu fasses comme si Harry ne t'avait rien raconté, que je n'avais jamais eu une mère aussi insensible qu'une statue, que je n'avais jamais été amie avec un idiot du nom de Christian Hawkins et que je ne n'avais jamais essayé de me jeter en bas de la tour d'astronomie. Est-ce que c'est possible ? »
« Euh…oui, mais tu es sûre que… »
« Je suis sûre que si tu m'accordes une once de pitié, ce qui est la dernière chose que je désire de ta part, le peu d'estime et de respect que j'ai envers les « enfants de moldu », pour ne pas utiliser l'appellation que j'emploie d'ordinaire, s'envolera en fumée » , menaça Míriel.
« Oui, bon, je ne vais pas insister alors. »
« Bien », répondit la jeune fille en replongeant les yeux dans son livre, un grimoire de couleur indéfinissable tellement il semblait usé.
Hermione s'assit alors devant elle en jetant un regard intéressé à l'ouvrage qu'elle avait.
« Qu'est-ce que tu lis ? » demanda-t-elle pour changer de sujet.
« L'orfèvrerie magique ou l'alchimie du XVII e siècle, selon Marc-Antoine de l'Omberge. » (1)
« Pour de vrai ! Je croyais être la seule à avoir lu ce livre ! »
« Tu l'as lu ? Pourtant il est écrit en français, non ? »
« Je sais, mais je parle un peu cette langue depuis mon voyage en France, alors j'ai su me débrouiller. »
Míriel regarda la jeune fille d'un air vaguement méfiant, avant de finalement hausser les épaules. Elle ne pouvait pas faire le moindre lien avec la Perle, elle n'était même pas au courant de son existence. Il n'y avait pas de quoi s'en faire.
« J'ai trouvé cela très instructif. Savoir que certains mages ont réussi à enfermer de grands pouvoirs dans de si petits objets, je trouve cela… fascinant », dit Hermione. « Pas toi ? »
« Oui, oui, bien sûr », répondit Míriel distraitement.
C'est à ce moment que Harry et Ron arrivèrent.
« Je vois que vous vous avez trouvé un centre d'intérêt commun, » dit le premier.
« Mais si cela ne vous dérange pas de délaisser les livres, j'aimerais bien aller faire un tour dehors. La bibliothèque, c'est le moins possible pour moi », fit le rouquin.
« Bonne idée, il fait tellement beau aujourd'hui dehors », répondit Hermione. « Tu nous accompagnes Míriel ? »
« Pourquoi pas », dit-elle après quelques instants.
Ils partirent tous les quatre de la bibliothèque pour prendre la direction de leur dortoir. Après avoir pris leur cape, ils se dirigèrent vers le hall d'entrée pour pouvoir sortir. C'est alors qu'un petit garçon de troisième année se planta devant Míriel.
« C'est vrai que ton père c'est Sirius Black ? »
La jeune fille resta un instant interloquée avant de se recomposer une attitude méprisante envers l'élève.
« Qui t'a dit ça ? » demanda-t-elle brusquement en lançant un regard noir à Harry par-dessus l'épaule du garçon.
« C'est mon ami Christopher, qui le sait de son ami Robert, qui le sait de son ami Denis, qui le sait de son frère… »
« C'est correct, j'ai compris. Maintenant tu la fermes et tu vas voir sur le chemin-de-traverse si j'y suis. »
« Mais est-ce que c'est vrai ? »
« J'ai dit : tu dégages si tu ne veux pas que mon père assassin en cavale vienne s'occuper de toi. »
Le gamin ne se fit pas prier et déguerpit en moins de deux.
« Tout de même Míriel, tu y es allée un peu fort. Il voulait seulement savoir si les rumeurs qu'il avait entendues étaient vraies… », dit Hermione.
« Si j'avais voulu que tout le monde sache que en plus d'avoir une mère mangemort, j'ai un père évadé de prison, je l'aurais crié dans la Grande salle à l'heure du dîner bien avant », répondit froidement la jeune fille.
« Alors c'est donc vrai tout ça », fit une voix narquoise dans leur dos.
Ils se retournèrent d'un coup pour apercevoir Draco Malfoy entouré de ses deux habituels gorilles qui lui servaient d'« amis ».
« De quoi tu parles Malfoy ? » fit Harry.
« Ce n'est pas à toi que je me suis adressé Potter », cracha le Serpentard. «Tu n'es pas Delombre à ce que je sache. »
« Alors je peux peut-être savoir ce que tu veux, moi ? » dit celle-ci.
« D'après ce que je viens d'entendre, tu serais la fille de Black ? »
« Et qu'est-ce que ça peut te faire ? »
« À moi, pas grand-chose, mais quelques Serpentard seront sûrement ravis de l'apprendre », répondit le jeune homme en s'en allant, un sourire malicieux aux lèvres.
Il était presque parti lorsque Míriel eut une idée.
« À ta place, je ne dirais rien Malfoy. »
Celui-ci se figea d'un coup et se retourna.
« Et pourquoi je n'en parlerais pas, je te prie ? »
« Tu sais, entre sang-purs, on se connaît tous. Et si tu dis aux Serpentard que je suis la fille de Sirius Black, il y en a sûrement qui verront alors que je suis ta… cousine ? »
Le jeune homme écarquilla les yeux sous l'effet de la surprise, mais retrouva bien sûr, quelques instant plus tard, son masque de froideur habituel.
« Tu délires Delombre, je n'ai aucun lien de parenté avec toi », dit Malfoy.
« Ah non, là c'est moi qui ai raison. Ta mère, c'est une Black, non ? Et elle se trouve à être une cousine de mon père, donc, nous sommes cousins au deuxième degré. »
Le Serpentard resta alors sans voix comme elle s'y attendait. Il ouvrit la bouche en cherchant une réplique assez cinglante à dire, puis la referma, ne trouvant rien. Il tourna alors prestement les talons et partit sans dire quoi que ce soit, mais visiblement furieux.
« Euh… Draco ? C'est vrai ce qu'elle dit ? Elle est ta cousine ? » entendit-on demander un de ses deux acolytes.
« LA FERME GOYLE ! » s'écria Malfoy.
Míriel les regarda s'en aller avec un sourire vainqueur. Elle adorait clouer le bec à Draco Malfoy. Elle se retourna ensuite et vit que Harry, Ron et Hermione la fixaient avec un air où se mêlait étonnement et admiration.
« Bon, on y vas oui ou non, dehors ? » s'exclama-t-elle.
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(1) Souvenez-vous de ce titre jusqu'au prochain chapitre…
Note de l'auteur : Le prochain chapitre va s'appeler « La Perle de l'ombre ». Et oui, c'est LE chapitre où on apprend tout sur la Perle que Míriel a et quel est son pouvoir,son histoire, pourquoi Voldemort la veut, etc. On fait aussi une petite visite chez Hagrid et on voit que Míriel et celui-ci ne semble pas vraiment s'apprécier.
J'attend vos reviews !
