Réponse aux reviews :
Inuyashasamashmu: Les autres perles ? Elles doivent être restées en France, genre au musée de l'Omberge… lol. Franchement je n'y ais pas vraiment pensé, mais je suppose que puisqu'elle n'était pas aussi importante, on ne leur a pas accordé une attention aussi particulière qu'à la perle de l'ombre. Et le moment avec Hagrid, j'avoue qu'il n'était pas particulièrement tordant, mais bon… moi qui n'aime pas Hagrid, je trouvais ça drôle que Míriel soit méchante avec et que lui il soit parano parce que sa mère était mangemort et tout ça… mais j'avoue que ce n'était pas la meilleur scène drôle que j'ai faite. Oui Mathilda est vraiment morte. J'ai créé Christian parce que sinon Míriel aurait essayé de se jeter de la tour d'astronomie en décembre de sa première année et non en octobre de sa sixième année. Mais ensuite je devais m'en débarrasser pour qu'elle essaie finalement de sauter… Et sinon merci pour ta review comme toujours.
Jylly Brandebouc : Non Ron n'est pas beau ! Harry est bien mieux. (Même s'il n'arrive pas à la cheville de Malfoy ou de Rogue, mais là n'est pas la question.) Harry n'est pas qu'un gros prétentieux. Il est naïf j'avoue mais pas prétentieux. Enfin pas dans mon histoire. Tout de même merci pour tes 4 reviews.
Chapitre 12
Le match de Quidditch
« Comment est-ce que tu fais ? » s'exclama Ron d'un ton découragé en voyant Míriel finir son deuxième toast.
« Comment est-ce que je fais quoi ? » demande-t-elle.
« Comment est-ce que tu fais pour manger sans la moindre difficulté avant un match ? » dit Harry, aussi découragé que Ron. « Tu n'es pas un petit peu nerveuse avant la première partie de la saison ? »
« Nerveuse ? Non, pourquoi le serais-je ? » fit Míriel en haussant les épaules. « Le pire qui peut m'arriver c'est que l'équipe adverse ait ensorcelé mon éclair de feu, que je me prenne trois fois un Cognard dans la figure, que je fonce dans un des poteaux de but, que je tombe de mon balai, qu'après une chute de 10 ou 20 mètres, je me casse quelques côtes et que finalement on perde 350 à 10 et que ces dix points ce ne soit même pas moi qui les ait marqués. Et puisque tout cela m'est déjà arrivé, je ne vois pas le besoin d'être nerveuse. »
La jeune fille prit alors conscience que Harry et Ron la regardaient avec des yeux ronds.
« Quoi ? » s'exclama-t-elle après quelques instants de silence.
« … »
« Bon… très bien. Je crois que je vous ai encore plus coupé l'appétit. Mais si vous croyez vraiment que vous n'allez rien manger, ce serait peut-être utile qu'on aille se préparer, non ? »
Ils s'en allèrent donc après que Hermione leur ait souhaité bonne chance. Ils avaient presque franchi les portes de dehors lorsque le professeur Lawrence fit irruption dans le hall, les ayant suivis depuis la grande salle.
« Attendez, Míriel ! » s'écria-t-il pour les retenir.
Míriel se retourna vers son cousin en se demandant ce qu'il lui voulait.
« Quoi ? » lui demanda-t-elle.
« Il faut que je te parle, en privé », répondit-il en jetant un coup d'œil aux deux garçons qui étaient avec sa cousine.
« Euh… si tu veux. Prenez les devant, je vais vous rejoindre », ajouta la jeune fille à l'intention d'Harry et Ron.
Ceux-ci, haussèrent les épaules et firent ce qu'elle leur disait sans chercher à comprendre.
« Bon, qu'est-ce qu'il y a que tu veux absolument me dire ? » demanda-t-elle alors à son cousin.
« Est-ce que tu… » fit-il à voix basse en regardant à l'entour si personne n'était à proximité. « Est-ce que tu es sûre que tu veux garder tu-sais-quoi pendant le match ? Je pourrais la prendre, tu sais… Ça serait plus sûr. »
« On ne peut pas faire ça ici. Et en plus ça va trop paraître si tu as la vraie et la copie en même temps. Je peux la garder, je ne vois pas ce qui pourrait lui arriver… je sais très bien voler tu sais. »
« Mais si un Cognard… »
« On reçoit des Cognards sur le bras, la tête… pas sur le torse… Enfin, j'en ai jamais reçus là. »
« Mais… »
« Il serait plus dangereux que je la sorte pour te la donner ici que de la garder pendant le match. Fais-moi confiance, je vais y faire attention », dit Míriel en mettant fin à la conversation.
La jeune fille sortit alors dehors. La neige enfonçait légèrement sous ses pieds pendant qu'elle descendait vers le stade. Il n'y avait pas de vent et le ciel était complètement dégagé, laissant apparaître le pâle soleil hivernal. Ce ne serait pas trop dérangeant s'il pouvait être un peu moins aveuglant. À son entrée dans les vestiaires, elle remarqua que le reste de l'équipe était déjà arrivé. Elle se changea en vitesse tandis que la rumeur des voix au dehors annonçait déjà l'arrivée des autres élèves.
« Bon, je n'ai jamais été très doué pour les discours d'encouragement », commença Harry. « Alors juste vous dire que je compte sur vous pour en mettre plein la vue aux Serpentard et leur montrer qui sont les meilleurs une fois pour toute. Et si cela pourrait en encourager quelques-uns, juste préciser que si nous gagnons ce match, nous aurons la priorité dans les horaires d'entraînement et que, ainsi, nous n'aurons sûrement plus besoin de nous lever à 5h00 du matin » fit-il en envoyant un clin d'œil à Míriel.
Ils entendaient maintenant les pas des spectateurs qui montaient les gradins par centaines pour aller s'asseoir sur les bancs.
« C'est l'heure », dit alors la jeune fille en consultant sa montre à gousset tandis qu'elle la fixait à sa ceinture pour ne pas la perdre en volant.
« Bon, et bien… allons-y… et bonne chance. »
L'équipe se leva, le balai sur l'épaule, et sortit des vestiaires en file indienne sous le soleil hivernal. Des hurlements divers les accueillirent tandis qu'ils avançaient vers le centre du terrain. Les joueurs de Serpentard étaient déjà arrivés. Míriel déglutit difficilement en s'apercevant que les poursuiveurs adverses avaient tous au moins une tête de plus qu'elle et devaient peser environ le double de son poids. Espérons qu'ils n'ont pas l'habitude d'utiliser les contacts physiques…
« Les capitaines, vous vous serez la main », ordonna Madame Bibine.
Harry et Montague se tendirent la main et bien sûr le Serpentard, comme à son habitude, tenta d'écraser les jointures de son adversaire.
« Enfourchez vos balais… »
Madame Bibine porta le sifflet à ses lèvres et souffla. Les balles furent lâchées et les quatorze joueurs s'élevèrent dans les airs.
« Le match vient de commencer et c'est Michael Cooper de Serpentard qui est en possession du Souafle », s'écria Collin Crivey qui avait été nouvellement nommé commentateur. « Il évite Bell, passe devant Clark et… Houlà ! Je ne voudrais pas être à sa place. Un Cognard envoyé par Andrew Kirke vient de l'atteindre au visage. Míriel Delombre de Gryffondor s'empare maintenant du Souafle, elle remonte le terrain vers les buts de Serpentard, fait une passe à Kevin Clark qui s'élance et… un Cognard dans le dos cette fois, envoyé par Goyle. Montague prend possession du Souafle, évite Delombre, arrive dans la surface de but, il tire… Allez, bloque le Ron ! Et …aargh… »
Les Serpentard poussèrent des hurlements de joie.
« Serpentard marque », annonça la voix de Collin parmi les acclamations et les huées de la foule. « Le score est donc de dix à zéro en faveur de Serpentard… Pas de chance Ron. Gryffondor reprend le Souafle et c'est Katie Bell qui remonte le terrain. Elle fait une passe à Delombre qui évite un Cognard, elle passe à Clark qui s'élance vers les buts, il est devant le gardien… tire… et Bletchey bloque. C'est toujours dix à zéro pour Serpentard et… »
C'est alors qu'on vit que Harry venait de partir en piquer vers un point au milieu du terrain, Malfoy à quelques mètres derrière lui.
« Aurait-on vu le Vif d'or, après dix minutes de match seulement ? On dirait bien que oui. Potter et Malfoy sont presque côte à côte et s'élancent vers le sol. Ils ne sont plus qu'à quelque mètre de la terre et… »
Soudain, Harry changea brusquement de direction et remonta en chandelle tandis que Malfoy s'écrasait lamentablement sur le gazon, pas assez rapide pour redresser son balai.
« Ouch ! Ça doit faire mal ! Mes amis, nous venons d'assister à une feinte de Wronsky de la part de Harry Potter de Gryffondor. Vraiment excellente ! Je l'ai toujours dit, ce garçon est un attrapeur exceptionnel. Son talent est sûrement comparable à celui de nombreux joueurs professionnels. Je suis très fier d'avoir eu une photo autographiée de sa part… »
« Crivey ! » s'exclama le professeur McGonnagal. « Revenez au match je vous prie. »
« Euh… oui, désolé professeur. Donc, c'est maintenant Adrian Pucey de Serpentard qui est en possession du Souafle. Il fait une passe à… non, elle est interceptée par Delombre qui remonte le terrain. Elle passe à Clark qui évite un Cognard et lui repasse le Souafle. Elle pénètre dans la zone de but, déjoue le gardien, tire… et c'est le but ! Gryffondor marque ! C'est l'égalité, dix à dix. »
Les supporteurs de Gryffondor se mirent à hurler de joie, acclamant les poursuiveurs de leur équipe.
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Cela faisait environ une demi-heure que le match était commencé. Míriel volait entre Montague et Cooper, empêchant ainsi ce dernier de faire une passe à son coéquipier sans que celle-ci ne soit interceptée. Après un moment, l'équipe des Serpentard commença à s'énerver à force de voir la jeune fille bloquer le passage à leurs poursuiveurs. C'est alors que Crabbe, un des batteurs, eut la « brillante » idée de foncer tête baissée sur la Gryffondor, pour l'obliger à modifier sa trajectoire et, ainsi, laisser le champ libre à ses deux coéquipiers. Au même moment, Goyle, l'autre batteur, décida d'envoyer un Cognard en direction de Míriel pour qu'elle arrête une fois pour toute d'enquiquiner les deux poursuiveurs. Les deux manœuvres exécutées eurent des effets un peu plus graves que ne le pensait les deux Serpentard à l'origine.
En voyant Crabbe lui foncer dessus, Míriel dut freiner rapidement et descendre d'un mètre pour ne pas se faire percuter. En apercevant le Cognard sur sa gauche, elle eut à peine le temps d'effectuer une roulade du paresseux pour que la balle passe au-dessus d'elle. Mais, dès qu'elle se retrouva la tête en bas, elle sentit quelque chose glisser sur son visage. Comme une fine chaînette de… La Perle ! Elle regarda vers le sol pour voir comme au ralenti le pendentif tomber dans le vide. Dans un geste désespéré, elle tendit le bras pour la rattraper, ne s'apercevant pas qu'elle n'avait gardé qu'une seule main sur le manche de son balai et que c'était tout ce qui l'empêchait de chuter elle aussi. Par chance elle sentit ses doigts se refermer sur la petite bille de verre. Soudain, elle entendit l'air siffler à ses oreilles. Elle n'eut le temps que de relever la tête avant de recevoir un Cognard en plein ventre. Sous l'effet du choc, la main qui la retenait lâcha prise et elle se senti tomber dans le vide. Elle chuta longuement avant de heurter le sol sans grande douceur. D'abord, il n'y eu rien, puis une douleur fulgurante. Elle sentit ses yeux se voiler et elle perdit connaissance.
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« Quand je l'ai vue tomber, j'ai vraiment cru qu'elle allait se tuer… »
« Une chance que le professeur Lawrence a réussi à ralentir sa chute… »
« Silence, on dirait qu'elle se réveille… »
Míriel retrouvait ses esprits peu à peu. Elle était étendue sur quelque chose de moelleux… sûrement un des lits de l'infirmerie. Hein ? Comment ça l'infirmerie ? Que faisait-elle là ?
« Je me demande qu'est-ce qui lui est arrivé pour qu'elle tombe de son balai… »
« C'est peut-être une crise de cœur. Mon oncle Orphald en a déjà fait une… »
« Tais-toi crétin, son cœur va très bien. »
Ah oui, le match de Quidditch. Sans ce stupide Cognard, elle ne serait pas là. Et si elle avait pensé à attacher la Perle un peu mieux aussi… la Perle ? Mais où était-elle maintenant ! Elle ne la sentait pas dans sa main droite. Pourtant elle était sûre de l'avoir attrapée de cette main-là ! Elle se redressa alors soudainement dans son lit en ouvrant les yeux, faisant ainsi sursauter les membres de l'équipe qui était rassemblé autour d'elle.
« Où est… le collier… que j'avais… dans… ma main ? » dit-elle avec difficulté ; Elle s'était sûrement cassé quelque chose…
« Hein, quoi ? » s'exclama Ron qui était en face d'elle et qui croyait que la question lui était personnellement adressée.
« C'est le professeur Lawrence qui l'a pris. Il a dit qu'il te le redonnerait lorsque tu sortirais de l'infirmerie », intervint Harry.
« Frank ? Ah… très bien », fit-elle en portant une main à son torse pour tenter vainement de calmer la douleur.
« Miss Delombre ! » s'écria Mme Pomfresh en accourant. « Restez étendue, vous êtes blessée par Merlin ! »
« Parce que peut-être que je ne l'avais pas déjà remarqué par moi-même », songea la jeune fille en se recouchant.
« Allez, vous tous », dit l'infirmière au reste de l'équipe de Quidditch qui était rassemblée autour d'elle. « Dehors. Si vous voulez que je soigne votre coéquipière, j'ai besoin de calme. »
Mme Pomfresh lui fit avaler une potion d'une étrange couleur violette qui goûtait le savon à vaisselle. C'était supposément pour réparer les quatre côtes qu'elle s'était brisées. Mais Míriel commençait à douter que l'infirmière ne lui ait vraiment donné du détergeant jusqu'à ce qu'elle sente la douleur sur ses poumons s'estomper. C'est à ce moment-là qu'elle remarqua qu'elle avait aussi une cheville foulée, mais en un coup de baguette se fut guéri alors elle l'oublia bien vite.
Elle ne put sortir de l'infirmerie que peu avant que le soleil se couche. La première chose qu'elle fit fut d'aller récupérer la Perle chez son cousin (qui la sermonna dès qu'il la vit…). Ensuite, elle alla rejoindre Harry, Ron et Hermione qui l'attendaient dans la salle commune. Cette dernière était absorbée dans un livre (quelque chose comme « Étude approfondie sur le sortilège d'engorgement, par Viktor Polinovsky ») pendant que les deux garçons se disputaient une partie d'échec.
« Ah, te voilà ! » s'exclama Ron. « Tu vas enfin pouvoir prendre la place de Harry. Ça fait trois fois que je le bats, je commençais à m'ennuyer. »
« Un instant Ron, tu veux », dit Míriel. « Je vais commencer par aller prendre une douche et ôter enfin cette robe de Quidditch. Ensuite on ira manger parce que je suis affamée et après ça je pourrai jouer aux échecs. »
« Ah non, ce soir je dois faire mon devoir de Botanique… »
« Bon et bien, tant pis pour toi, moi je vais prendre ma douche. »
La jeune fille était à mi-chemin des dortoirs lorsqu'elle se retourna.
« Au fait, qui est-ce qui a gagné le match ? »
« Nous. 170 à 10 », répondit Harry.
« Bien et … ils ont continué le match après que je sois tombée ? »
« En fait j'ai attrapé le Vif d'or presque en même temps alors… »
« Je vois. Et bien, merci des renseignements. »
Et la jeune fille reprit le chemin des douches.
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Tôt le lendemain matin, Míriel sortit discrètement de la salle commune de Gryffondor, une lettre à la main. Elle marcha dans les couloirs encore vides à cause de l'heure matinale jusqu'à ce qu'elle atteigne la volière. Les hiboux qui étaient partis chasser pendant la nuit étaient en train de revenir peu à peu. Elle chercha des yeux une chouette de l'école dont elle pourrait se servir. Ayant laissé tous ses hiboux au 12 square Grimmaurd ou au manoir Delombre, elle devait se débrouiller avec autre chose pendant l'année scolaire. Elle repéra un oiseau qui semblait pouvoir lui convenir sur un perchoir non loin d'elle et alla lui confier sa lettre. Elle attacha le morceau de parchemin à sa patte et se dirigea avec lui à une des fenêtres.
« Va porter ça à Remus Lupin », dit-elle avant qu'il ne s'envole au dehors.
Elle le regarda partir, le suivant des yeux jusqu'à ce qu'il disparaisse au loin. Elle resta ensuite accotée sur le rebord en pierre. Devant elle s'étendait le lac de Poudlard, baigné par la lumière des premiers rayons de soleil. Elle était trop absorbée par sa contemplation du paysage pour se rendre compte qu'une autre personne avait pénétré dans la volière. Elle ne s'aperçut de sa présence que lorsqu'il vint s'accouder à la fenêtre à côté d'elle.
« Déjà levée ? » demanda-t-il.
Elle le reconnut sans avoir à se tourner. C'était Harry.
« Oui. Je n'avais plus sommeil, alors j'en ai profité pour venir poster ma lettre », répondit-elle.
« Une lettre pour qui ? »
« Remus. Il voulait que je lui envoie le résultat du match de Quidditch d'hier. »
« Tiens, c'est drôle, il m'a demandé la même chose. »
« Et tu lui as écrit ? »
« Oui », répondit le jeune homme. « Et maintenant, c'est envoyé », fit-il en attachant le morceau de parchemin à la patte de sa chouette Hedwige et en envoyant celle-ci par la fenêtre.
« On dirait qu'il nous a demandé la même chose à tous les deux pour être sûr qu'au moins un de nous pense à lui répondre. »
« C'est de sa faute s'il reçoit deux lettres identiques alors. »
« Je ne crois pas qu'elles soient totalement pareilles tout de même. Toi, tu as sûrement dit le nombre de point que Gryffondor avait fait, que j'étais tombée de mon balai et que tu avais réussi encore une fois à te saisir du Vif d'or sous le nez de Malfoy. »
« J'ai résumé le match, quoi. C'est ce que le professeur Lupin m'avait demandé, non ? »
« Oui, mais moi j'ai résumé le match en ajoutant à ta version quelques éléments essentiels, notamment que c'était moi qui avait compté les deux buts de notre équipe et que c'était moi qui avait intercepté le tir de Montague et que c'était moi qui… »
« Et bien sûr en omettant de préciser que tu étais tombée de ton balai et que tu avais fini la journée à l'infirmerie », dit Harry en souriant.
« Ce n'est pas nécessaire que Remus sache ça… »
« Mais malheureusement pour toi, il l'apprendra tout de même par ma faute. »
« Malheureusement en effet », fit la jeune fille en levant les yeux au ciel.
Suivi ensuite un silence confortable pendant un moment. Míriel regardait le paysage qui s'étendait sous eux. Le parc de Poudlard avec son gazon givré et ses arbres dénudés en ce mois de Décembre… Le lac, d'une couleur bleu foncé qui laissait deviner son imposante profondeur, avec des plaques de glace qui parsemaient sa surface lisse… La forêt interdite, d'autant plus inquiétante avec ses arbres sans feuilles, comme morts…
Harry à ses cotés ne semblait pas trouver la vue si passionnante. Peut-être parce qu'il avait pu l'admirer des dizaines de fois. Peut-être aussi parce qu'il était captivé par une vision toute autre. Míriel… la brise du matin lui jouant dans les cheveux… les joues rougies par le froid… les lèvres légèrement entrouvertes… Mais qu'est-ce qui lui prenait tout d'un coup ? Il fallait qu'il arrête de la regarder comme ça, bon sang ! Elle allait remarquer quelque chose…
« … Harry ? Qu'est-ce qu'il y a ? »
Il remarqua soudain qu'elle s'était tournée vers lui et qu'elle l'interrogeait du regard. Elle avait remarqué quelque chose.
« Euh… tu portes une robe de sorcier même lorsqu'il n'y a pas cours ? » demanda-t-il pour se rattraper.
« Tu n'avais pas déjà remarqué ? »
« Oui, mais… je n'avais pas eu l'occasion de savoir pourquoi ? »
« Et bien… parce que, premièrement, on m'a élevé ainsi et que, deuxièmement, je n'ai aucun vêtement moldu. »
« Quoi ? Tu n'as même pas un seul T-shirt moldu, un pantalon, une jupe, je ne sais pas quoi moi… »
« Bof… j'ai une pair de jeans moldus que mon père avait insisté pour m'acheter, parce que c'était à la mode comme il disait. Mais… je ne l'ai jamais porté alors… »
Harry eut un petit rire.
« Quoi ? » s'exclama la jeune fille.
« Je ne te vois juste pas bien avec des jeans. »
« Ça me va très mal aussi, je peux te l'assurer. »
« Donc, ça veut dire que tu portes continuellement des robes de sorciers, jours après jours. Tu ne te lasses pas à la fin ? »
« C'est comme si je te demandais si tu te lassais de porter des pantalons tous les jours. Il faut juste en avoir de différents modèles et de différentes couleurs pour ne pas avoir l'impression d'être toujours habillé pareil. Par exemple moi, j'en ai… dix pour les réceptions… huit pour tous les jours… trois pour Poudlard… deux de plus si on compte le Quidditch et quatre autres pour le temps où j'étais à Durmstrang. »
« Quoi ? Tu en as vingt-sept ! »
« Bah…oui. Tu trouves que j'en ai trop ? »
« Un peu oui. Je comprend maintenant pourquoi je ne te vois jamais porter la même chose en dehors des cours. »
« C'est vrai que comparé à toi, j'ai une grande garde-robe. C'est moi ou tu portes toujours le même pantalon ? »
« Hey, non, ce n'est pas vrai. J'en ai d'autre, c'est juste que tu ne le remarques pas. »
« Ah oui ? Et lesquels ? »
« Bah… le noir et… »
« C'est ce que je disais, ou presque. Tu as deux pantalons, c'est tout. »
« Mais sinon je devrais prendre les vieux trucs de mon cousin Dudley. Et je ne sais pas si toi tu aimes le style XXXXXL gris décoloré, mais pas moi. »
« Ok, non, je n'aime pas. Je crois que je viens de me décider, je t'offre des fringues comme cadeau de Noël. »
« Ah non, ça veut dire que maintenant, moi aussi je vais devoir te trouver quelque chose… Parce que je dois t'avouer, je n'ai pas la moindre idée de ce que je pourrais t'acheter. J'avais déjà pensé te donner un livre quelconque, mais j'ai réalisé que j'aurais sûrement 99 de chance de te payer quelque chose que tu avais déjà lu. Ensuite j'ai pensé à…. »
« Harry… », Intervint la jeune fille qui avait perdu son sourire depuis quelques instants.
« Ne t'en fais pas. Je vais bien finir par trouver. »
« Harry… ne te sens pas obligé de m'offrir quelque chose. Ça ne vaudrait pas la peine… »
« Pas la peine ? Mais qu'est-ce que tu racontes ? Pourquoi est-ce que je ne te donnerais rien quand toi tu me fais un cadeau ? »
« Je… je n'ai besoin de rien de toute façon. Je me suis toujours acheté moi-même ce que je voulais. On ne m'a presque jamais offert quoi que ce soit… et je me suis toujours débrouillée ainsi. Alors, tu n'as pas besoin de m'offrir je ne sais qu'elle babiole inutile juste parce que tu veux absolument me donner quelque chose pour Noël. Je vais très bien survivre sans. »
« Mais… c'est Noël, c'est la fête, tout le monde est supposé être heureux et pour en témoigner, offrir des cadeaux à ceux qu'on apprécie et… »
La jeune fille eut un petit rire désabusé en reportant son regard vers l'horizon.
« Tu sais, moi, tout ce que j'ai vu de Noël, ce sont des bals tous plus somptueux les uns que les autres, avec une foule de gens vaniteux qui ont un sourire hypocrite collé en permanence sur les lèvres et qui mangent, boivent et dansent en se complimentant mutuellement sur leur supposée supériorité envers les autres sorciers. Alors la « magie » de Noël et la « joie » de Noël… laisse-moi te dire que ça me passe bien au-dessus de la tête. Donc, les cadeaux… ils peuvent bien aller se faire voir. »
Harry fut déstabilisé par le ton cassant que Míriel avait soudain adopté. Comme à chaque fois qu'on parlait d'un sujet sensible pour elle, elle se renfrognait et essayait de couper court à la conversation le plus rapidement possible. Mais que Noël soit un de ses sujets sensibles, il ne s'y attendait pas.
« C'est triste… » déclara-t-il après un moment.
« Quoi ? Qu'est-ce qui est triste ? » fit-elle d'un ton presque agressif.
« C'est triste de te voir parler de Noël ainsi. Parce que, je le vois bien, ça te rend malheureuse de ne pas pouvoir fêter comme tout le monde. »
Míriel voulut lui lancer une réplique comme quoi « ça ne la rendait pas triste ! », même si elle savait que c'était faux, mais il était déjà parti sur sa lancé.
« Tu sais, je tiens beaucoup à toi. Je n'aime pas te voir malheureuse. »
Quoi ? Qu'est-ce que ça voulait dire ce « je tiens beaucoup à toi » ? Est-ce que ça voulait dire que… Míriel se rappela soudain de plusieurs petits détails qui lui avaient paru insignifiants à l'époque, mais qui maintenant prenaient une certaine signification. Harry qui lui portait son sac entre les cours, Harry qui s'assoyait toujours à coté d'elle aux repas, Harry qui s'arrangeait pour passer beaucoup de temps seul à seule avec elle…
Mais ce n'était pas du tout le moment approprié ! Il ne voyait pas qu'elle n'était pas d'humeur ! Elle n'était pas contente ! Elle était fâchée ! Elle en avait rien à foutre de Noël ! Qu'il essaie de lui faire changer d'avis sur le sujet, soit. Elle s'y attendait. Mais qu'est-ce que c'était que cette affaire de « je tiens beaucoup à toi » ? Ce n'était pas le moment !
« Il ne faut pas que tu sois triste. Tu l'as été bien assez comme ça jusqu'à maintenant. Je n'ai jamais rencontré une fille comme toi… et je n'ai jamais ressenti quelque chose de semblable pour une autre. »
« Harry, je ne suis pas d'humeur là… » commença-t-elle d'un ton raide en se retournant vers lui, mais elle dut s'interrompre, car il avait brusquement posé ses lèvres sur les siennes.
D'abord surprise, elle ne sut pas comment réagir. Quoi ? Mais comment osait-il ! Elle était en train de parler en plus ! Il ne pouvait pas l'interrompre comme ça, surtout que ce n'était pas du tout le bon moment et que……. oh il embrassait très bien… Elle se radoucit instantanément et répondit à son baiser. Toutes pensées de révolte l'avaient quittée.
Ce n'est que lorsque le souffle leur manqua qu'ils se séparèrent. Elle le considéra longuement du regard avant de déclarer :
« Normalement, je t'aurais donné une claque pour m'avoir interrompue, mais là… »,souffla-t-elle.
Il sourit en entendant cela et l'embrassa à nouveaux.
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« Je me demande vraiment où ils sont encore passés » dit Hermione en regardant impatiemment autour d'elle.
Ron et elle avaient décidé d'aller prendre leur petit déjeuner même s'ils n'avaient toujours pas réussi à trouver où étaient Harry et Míriel.
« Ça fait déjà dix-sept fois que tu dis ça Mione… »
« Ça ne fait pas dix-sept fois ! » s'indigna la jeune fille.
« Oui, j'ai compté. Et puis, de toute façon, ils sont là je crois », dit le rouquin en pointant les portes de la grande salle.
En effet, les deux Gryffondor venaient d'arriver et se dirigeaient maintenant vers eux. Ni Ron, ni Hermione ne le remarquèrent, mais ils se tenaient tous les deux par la main, un sourire rêveur aux lèvres.
« Mais où est-ce que vous étiez encore allés ? « s'exclama Hermione dès qu'ils furent assis à la table.
« On avait un lettre à poster», répondit Harry.
« Une lettre ? Tous les deux ? Mais à qui ? »
« Remus », dit Míriel. « Il voulait savoir comment le match de hier s'était passé. »
« Et ça vous a pris une heure pour envoyer ça ? »
« Et bien… »
« Hermione, laisse-les tranquilles, veux-tu », intervint Ron.
La préfète, résignée, décida de retourner à ses toasts et à son manuel de sortilèges pendant que les trois autres se mettaient, comme toujours, à parler de Quidditch.
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Note de l'auteur : Bon je sais, ça m'a prit du temps taper ce chapitre. Mais j'étais partie en vacances pendant un mois aussi ! Laissez-moi une chance quand même. Mais sinon, j'espère que vous avez aimé mon 12e chapitre. Je sais que je suis totalement nul en scène d'amour mais c'est très dur à écrire je vous signale ! Sinon, coté 13e chapitre, il s'appellera « Noël au square Grimmaurd ». On y voit une partie des vacances de noël de Harry, Ron, Hermione et Míriel qui ont décidé d'aller au 12 square Grimmaurd pour l'occasion. Aussi une attention particulière au cadeau que fera Remus à Míriel. C'est une petite fantaisie que j'ai élaborée avec mon amie il y a quelques mois…
J'attends vos reviews !
