Réponses aux reviews : (oui oui je sais que je ne devrais plus les faire avant les chapitres mais j'avais vraiment la flemme de tout envoyer par courriel alors… on ne s'éternisera pas…)

Wedge : Désolée de ne pas t'avoir répondu dans le dernier chapitre, mais ta review est arrivée alors que j'updatais (c'est un verbe ça ?). Sinon, voici la suite !

Siria : Waaahh… merci pour la longue review, j'adore ça… lol. Et pour répondre à ton commentaire, Míriel n'est pas du tout la cousine de Harry, parce qu'il aurait fallu pour ça que James et Sirius soient frère… Sirius est le parrain de Harry, pas son oncle, il ne faut pas l'oublier. Míriel est cousine de Frank et de Malfoy (bah… au deuxième degrés seulement) et je te le dit tout de suite, elle ne sortira jamais avec un de ses deux là. Sinon merci beaucoup pour ta review !

Jylly Brandebouc : Euh… Bon, je ne sais pas trop quoi répondre à part merci pour ta review comme toujours… (je sais tu vas dire que je suis nulle de faire une réponse comme ça, mais là je savais vraiment pas quoi dire…)

Poptate : Ah non, tu as remarqué ma faille… Oui euh… Artémis le furet… et bien… on va dire que Míriel l'a oublié dans le train en arrivant à l'école… (lol, ça ne tien pas trop debout…). En fait c'est juste qu'il était tellement inutile comme « personnage » que j'ai arrêté d'en parler sans m'en rendre compte… et que je n'ai rien fait pour remédier à la situation ensuite… lol. Sinon, merci pour ta review !


Chapitre 16

Mercenaire

On annonçat bientôt une sortie au village de Pré-au-Lard prévue pour le premier week-end de mars. Évidement, Harry et Míriel avaient décidé d'y aller ensemble. Et puis, c'était le mieux pour tout le monde puisque Ron et Hermione voudraient probablement être seuls pour leur première « vraie sortie ». Et bien oui puisque en fait…

Tout le monde avait pu remarquer que, depuis quelque temps, les deux Gryffondor étaient de plus en plus proches. Depuis que Harry et Míriel s'étaient mis ensemble, ils s'étaient retrouvés seuls tous les deux de plus en plus souvent. Il était devenu évident qu'il se passait quelque chose entre les deux adolescents dans les environs de Noël, mais on avait dû attendre jusqu'au mois de février pour que cela devienne « officiel ».

Cela divisait maintenant le quatuor en deux groupes, mais personne ne se plaignait de ce changement. En ce samedi matin de mars, les deux couples allèrent donc chacun de leur coté. Míriel avait entendu Hermione dire qu'elle voulait traîner son nouveau petit ami chez madame Pieddodu. Alors, Harry et elle prirent soin de ne pas y mettre les pieds pour ne pas déranger leurs amis. (Mais de toute façon, ni elle, ni Harry n'avaient envie d'entrée ne serait-ce qu'une seule fois de leur vie dans ce café…) Ils se dirigèrent donc vers la confiserie Honeydukes, car ils avaient entendu parler d'une nouvelle friandise appelée « gommulticolors » qui avait pour effet de changer de couleur lorsqu'on la mâchait. Et ils voulaient (en fait Harry voulait, mais Míriel, en bonne petite amie, le suivait) absolument s'en procurer. Bien sûr, ils n'étaient pas les seuls à être au courant de la nouvelle et une longue file de personnes attendaient devant la boutique. Ils allèrent donc patienter avec les autres jusqu'à ce que leur tour arrive. Cela faisait quelques minutes qu'ils étaient là lorsqu'une fille et un garçon (de 7e année d'après leur âge et de Serdaigle d'après leur uniforme) vinrent se placer en ligne derrière eux.

« Tiens, salut Cho » dit Harry en reconnaissant son ancienne amie.

« Harry, ça faisait longtemps qu'on n'avait pas eu l'occasion de se parler », répondit-elle avec une joie forcée.

« Euh… » dit le Gryffondor en se tournant vers Míriel. « Je te présente Míriel Delombre, ma … nouvelle petite amie. »

« Enchantée » fit celle-ci d'un ton froid, sans essayer de cacher son mépris envers la Serdaigle.

« Et moi je te présente Derek, mon nouveau petit ami », répondit Cho en prenant soudainement la main du garçon qui l'accompagnait dans la sienne.

« Hein ? » fit celui-ci en se dégageant. « Depuis quand est-ce qu'on sort ensemble ? »

La jeune fille asiatique lança un regard de reproche à Derek qui, intimidé, essaya (maladroitement) de se reprendre.

« Euh… oui, non, je voulais dire : « Ça fait longtemps qu'on sort ensemble ». N'est-ce pas Cho, c'est ça que je voulais dire, hein ? »

Míriel eut un sourire méprisant envers la Serdaigle.

« Tu es vraiment sorti avec ça ? demanda-t-elle à Harry sans prendre la peine de baisser la voix.

« Oh ! Comment oses-tu me dire ça en face ! Espèce de… Derek, fait quelque chose ! »

« Retire tout de suite ce que tu as dit », dit donc Derek en s'avançant vers Míriel en essayant de paraître « intimidant ».

Celle-ci n'eut qu'à lui envoyer un regard noir pour qu'il reprenne sa place en un clin d'œil, nettement moins fier qu'un instant auparavant. Cho, courroucée, poussa alors un cri de frustration, empoigna son « petit ami » par le bras et s'en alla en s'exclamant pour que tout le monde l'entende :

« Viens Derek, mieux vaut ne pas rester avec des personnes aussi peu fréquentables ! »

Dès que les deux Serdaigles furent loin, des chuchotements fusèrent de tous les cotés de la part de l'auditoire pour commenter ce qui venait de se passer. Harry, plutôt mal-à-l'aise, ne savait pas où fixer ses yeux, tandis que Míriel continuait de les suivre du regard, une attitude méprisante sur le visage.

« Vraiment, tes goûts en matière de filles étaient lamentables l'an passé », déclara-t-elle après un moment.

« Elle n'était pas comme ça avant. Et j'avais un faible pour elle seulement parce que je la trouvais belle », répondit Harry.

« Belle ? Elle ? Moi je la trouve vraiment normale, pas plus. Mais belle… »

« Tu es seulement jalouse. »

« Quoi ? Moi, jalouse ? Tu es malade ou quoi ? Pourquoi est-ce que je serais jalouse d'elle ? Et premièrement je parie qu'elle n'a même pas le sang pur. »

« Qu'est-ce que c'est que cet argument ? Tu me dis toujours que la pureté du sang d'une personne ne t'importe pas le moins du monde. Mais non, avoue que tu es jalouse. »

« Tu es vraiment à coté de la plaque. Et puis viens, c'est à notre tour d'entrer de toute façon », dit la jeune fille en traînant son ami dans la confiserie.

Celui-ci se laissa emmener en levant les yeux au ciel. « Une Delombre ne doit jamais avouer être jalouse ». Cela devait être une autre règle dont Míriel ne lui avait pas encore parlée…

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Ils déambulaient dans les rues de Pré-au-Lard, depuis une heure environ, un peu au hasard, parlant de tout et de rien, sans se soucier de quoi que ce soit. Ils étaient presque aux limites du village et il n'y avait presque personne dans les rues, la plupart étant dans les boutiques ou les cafés. Míriel avait entreprit depuis un moment de raconter quelques anecdotes à propos de ses années passées à Durmstrang et Harry l'écoutait avec attention. C'était tellement rare qu'elle parlait de son ancienne école.

« …Et il fallait toujours se cacher du professeur Polkossoff », continua la jeune fille. « C'était un petit gros barbu avec des lunettes jaune moutarde qui enseignait les sortilèges. Il tenait toujours à respecter le règlement à la lettre et il nous donnait d'énormes retenues lorsqu'il nous attrapait. »

« Mais comment est-ce que vous avez réussi à entrer dans son bureau alors ? » demanda Harry.

« On a dit à des petits de première année qu'il y avait une grosse fête d'organisée dans la tour nord en plein milieu de la nuit et ils nous ont cru. Alors quand Polkossoff est sorti pour aller les attraper, nous, on a pu aller dans son bureau. »

« Mais c'était méchant de faire ça aux premières années ! »

« Tu sais, on s'en fichait bien à l'époque. Surtout que eux, ils… »

Tout à coup, Míriel se figea, laissant sa phrase en suspend. Elle regardait fixement quelque chose devant elle. Harry, intrigué par la soudaine interruption qu'avait fait sa petite amie, porta ses yeux dans la même direction. Ils étaient dans une allée sinueuse, passé Derviche et Bang qui était le magasin le plus éloigné de Poudlard. Ici, les maisons étaient moins nombreuses et les jardins plus vastes. Harry scrutait le paysage devant lui sans pourtant comprendre ce qui avait bien pu attirer l'attention de Míriel.

« Qu'est-ce qu'il y a ? » demanda-t-il

« Il y avait un chien… à coté de la maison, là-bas… »

Le jeune homme lui lança un regard interrogateur.

« Non, laisse faire », fit-elle en secouant la tête. « Donc, euh… qu'est-ce que je disais ? »

« Tu parlais de la fois où vous étiez entrés dans le bureau de ton professeur pour truquer les examens et que vous aviez utilisé les petits de première année pour détourner son… »

Ce fut au tour de Harry se figer soudainement.

« Tu l'as vu toi aussi cette fois ? » demanda la jeune fille après un moment.

« Oui. On aurait vraiment dit… »

C'est alors qu'ils purent voir distinctement se profiler, juste à coté d'une petite maison en bois bleu, un grand chien noir à la silhouette familière…

« C'est impossible », souffla Míriel. Ça ne peut pas être… »

« Sniffle », compléta Harry.

Le chien était à une trentaine de mètres d'eux. Il paraissait les regarder. La ressemblance avec leur souvenir de Patmol était frappante, mais leur bon sens leur interdisait de croire que c'était bel et bien lui. Le molosse s'avança dans la rue sans les quitter du regard. Soudain, il se retourna du coté de la campagne, fit quelques pas dans cette direction, puis pivota la tête vers eux.

« On dirait qu'il veut qu'on le suive… » murmura Harry.

« Voyons, tu sais bien que cela ne peut pas vraiment être Sniffle. Mon père et mort… »

Voyant qu'ils ne bougeaient pas, le chien aboya, renouvelant son appel.

« On le suit » se reprit soudainement Míriel, ayant changé d'avis.

Lorsqu'il comprit que les deux Gryffondor marchaient derrière lui, le chien reporta son attention vers la rue et commença à avancer en direction de la campagne. Ils s'en allaient vers la montagne qui dominait Pré-au-Lard. Au détour d'un virage, ils aperçurent une clôture au bout de l'allée. Le chien sauta par-dessus celle-ci et se retourna pour les attendre, les pattes avant posées sur la plus haute planche de bois.

« Il fait les même gestes que Sirius. C'est trop pour être une simple coïncidence », songeait Harry tout en marchant.

Arrivés à la clôture, ils passèrent par-dessus pendant que le molosse faisait volte-face et traversait d'un bon pas l'étendue broussailleuse qui montait en pente douce vers la montagne. Il les conduisait sur un terrain couvert de pierres et de rochers. Harry connaissait ce chemin. C'était toujours dans une petite caverne non loin, au flanc de la montagne, que Sirius allait se réfugier lorsqu'il était recherché.

« Où est-ce qu'il nous mène ? » demanda Míriel alors qu'ils gravissaient un petit sentier sinueux depuis une dizaine de minutes.

« La cachette qu'il utilisait pendant ma quatrième année », répondit le jeune homme.

« …Mais tu crois véritablement que c'est lui ? Pourtant toi tu l'as vu se faire tuer… »

« Je sais, mais c'est presque impossible qu'un chien lui ressemblant à ce point nous conduise exactement au même endroit. Et puis, Peter Pettigrew a lui aussi réussi à convaincre des dizaines de personnes de sa mort. »

« Je ne sais pas, peut-être, » fit Míriel en espérant secrètement que c'était vraiment son père qui marchait devant eux.

Après un moment, le chien disparut de leur champ de vision. Harry désigna à sa petite amie la fissure dans la falaise par où il était passé. Ils entrèrent tous les deux dans la grotte où ils virent le molosse, assis, qui les attendait. Il était identique. Pas de doute, ce ne pouvait être que lui.

« Papa ? » tenta la jeune fille.

Le chien aboya en se levant. Quelques instant après, il se métamorphosait. Il se tenait maintenant devant eux. Son père, c'était bien lui ! Il était exactement comme dans ses souvenirs, exactement comme la dernière fois qu'elle l'avait vu, exactement comme la dernière image qu'elle avait de lui. Il avait la même robe de sorcier, la même coupe de cheveux, le même sourire charmeur qu'il abordait toujours.

… Il y avait quelque chose qui clochait. Plus elle le regardait, plus elle le trouvait trop parfait. Comment avait-il pu rester aussi identique pendant presque un an ? Ce n'était pas crédible… et puis, quelque chose d'autre lui disait que tout n'allait pas. Son regard…

« Sirius ! » fit Harry en s'avançant vers son parrain, ne pouvant plus attendre.

Mais Míriel le retint par le bras.

« Attends, ce n'est pas lui. »

« Quoi ? »

« Regarde ses yeux », lui dit la jeune fille.

En effet, les yeux de l'homme devant eux étaient violets, contrairement à ceux de Sirius qui étaient gris.

« C'est un imposteur. »

Le visage de l'homme se tordit alors en un sourire narquois.

« Ça vous en a pris du temps pour trouver la faille à mon déguisement » dit celui-ci d'une voix grave qui n'était décidément pas celle de Sirius. « Trop tard, vous êtes tombés dans le piège. »

Réalisant ce qui se passait, Míriel ne prit qu'un quart de seconde à réagir.

« Cours Harry ! » s'écria-t-elle en se retournant vers la sortie de la grotte pour s'enfuir.

L'homme se dématérialisa et apparut alors devant eux, leur bloquant le passage.

« Vous ne croyiez tout de même pas me fausser compagnie aussi facilement », déclara-t-il avant d'éclater d'un rire guttural.

Pendant qu'il riait, ses traits se déformèrent peu à peu pour que finalement se tienne devant eux un homme au teint pâle, aux cheveux d'un noir bleuté et aux yeux mauves. Ses dents étaient anormalement pointues, le faisant ressembler à un vampire. Il paraissait ni jeune, ni vieux, comme s'il n'avait pas d'âge. Sur son front était tatoué un symbole représentant un pentagramme entouré de flamme. En remarquant cela, Míriel sut tout de suite à quelle sorte d'individu elle avait à faire.

« Qui êtes-vous ? » s'écria Harry.

Ils avaient tous les deux reculé dans le fond de la grotte et sorti leur baguette magique, mais Míriel savait que son petit ami n'avait pas la moindre idée de comment combattre l'homme qui se tenait devant eux. Il l'avait prouvé en posant cette simple question.

« Comme si cela allait vous servir à quelque chose… » répondit l'inconnu. « Mais je peux bien vous le dire puisque de toute manière, vous n'allez jamais réussir à sortir d'ici. D'où je viens, on me connaît sous le nom de Zockmog. »

« Qui vous envoie ? » demanda Míriel. « Et que voulez-vous ? »

« Qui m'envoie ? » répéta l'homme en faisant mine de réfléchir. « Je croyais pourtant que le nombre de sorciers suffisamment puissants pour se payer mes services était assez restreint pour qu'on n'ait pas à poser la question. »

« Alors, qu'est-ce que le seigneur des ténèbres nous veut ? » reformula la jeune fille.

« Voyons, vous enchaînez les questions idiotes miss Delombre…Comme si vous aviez plus d'un objet de valeur qui pourrait intéresser le lord noir. Nous sommes d'accord sur le fait que nous ne parlons pas de votre montre à gousset bien sûr… »

Míriel essaya d'appliquer les maigres notions d'occlumencie qu'on lui avait apprise pour empêcher Zockmog de lire aussi facilement en elle. Mais c'était peine perdue. Elle savait très bien qu'il parlait de la Perle, et lui aussi. Elle était donc dans l'impossibilité de nier quoi que ce soit.

Harry, quant à lui, ne comprenait rien du tout à la scène qui se jouait devant lui. Un homme appelé Zockmog et ayant un tatouage ridicule sur le front (une étoile avec des flammes autour. Qu'est-ce que c'était que ça ?) se faisait passer pour Sirius et les attirait dans une caverne où il disait à Míriel qu'il ne voulait pas de sa montre à gousset. Mais qu'est-ce que c'était que cette mascarade ! Et le pire c'est que sa petite amie semblait prendre tout cela très au sérieux. Quoi ? Elle croyait vraiment que cet hurluberlu était envoyé par Voldemort ? N'importe quoi. Les mangemorts ne ressemblaient pas du tout à cela. Il croyait pourtant qu'elle le savait. Mieux valait en finir tout de suite avec cet imbécile.

« Stupéfix ! » s'écria-t-il en pointant sa baguette vers l'homme.

À son grand étonnement, celui-ci plaça simplement une de ses mains devant lui et le sort fut absorbé par elle. Un instant après, il n'y avait plus aucune trace du sortilège. Tout d'abord interloqué par le phénomène, Harry se ressaisit rapidement. Il allait lever sa baguette pour lancer un autre sort quand il sentit que Míriel le retenait.

« Mais… »

« Ça ne vaut pas la peine. Tu ne peux pas le vaincre », siffla la jeune fille.

Zockmog eut un sourire vainqueur.

« Au moins, il y en a une qui a comprit que je suis intouchable », dit-il. « Alors maintenant, est-ce qu'on pourrait me donner ce que je veux, qu'on puisse en finir. C'est parce que j'ai un certain horaire à respecter figurez-vous », continua l'homme en étirant le bras vers Míriel.

Celle-ci ne bougea pas d'un centimètre dans sa direction, se contentant d'esquisser un regard hautain vers la main tendue.

« Vous ne croyiez tout de même pas que je vous la donnerais aussi facilement… » fit-elle.

L'homme fit alors apparaître dans son autre main une sphère d'énergie lumineuse.

« Donne-moi ce collier avant qu'il ne me prenne l'envie de te faire exploser la tête », menaça-t-il.

Mais, malgré la lueur sanguinaire qui venait de s'allumer dans les yeux de leur assaillant, la jeune fille eut un maigre sourire vainqueur.

« Si tu me lances ça, tu la casses… et je ne crois pas que le seigneur des ténèbres apprécierait cela », le prévint-elle.

Mais Zockmog ne se laissa pas défaire par si peu et puis, il avait vu la faille dans la plan Míriel.

« Mais tu ne verras pas d'inconvénient à ce que je te l'abîme un peu, lui ?» dit-il en désignant Harry.

Elle n'eut pas le temps de réagir que déjà l'homme lançait la sphère d'énergie de toutes ses forces sur son petit ami. Celui-ci eut à peine le temps de se baisser et la boule lumineuse alla exploser sur le mur de la caverne, laissant comme marque de son passage un énorme cratère dans la roche. À peine la poussière s'était dissipée que Zockmog revenait à la charge. Toujours aplati sur le sol, Harry eut tout juste le temps de rouler sur le coté pour ne pas recevoir une sphère d'énergie dans la figure. Il saisit alors sa baguette et invoqua un bouclier où une troisième décharge alla s'écraser. En essayant de garder sa protection activée, il jeta une coup d'œil à coté de lui pour voir où était Míriel. À son grand étonnement, elle était à peine quelques mètres plus loin, immobile. Mais alors pourquoi ne faisait-elle rien pour l'aider, bon sang !

Míriel savait très bien ce qui lui restait à faire. C'était leur seule chance de sortir d'ici vivant. Il n'y avait qu'un sort qui pouvait vaincre les créatures comme leur attaquant. Elle avait appris ce sort, mais c'était de la magie noire. Il lui fallait seulement rassembler le courage nécessaire… Ce ne fut que lorsqu'elle vit Zockmog former une sphère d'énergie beaucoup trop grosse pour le mince bouclier d'Harry qu'elle sut que c'était le moment ou jamais. Elle inspira profondément, leva sa baguette et la pointa sur l'homme.

« Fragoris ! » s'écria-t-elle.

Un éclair vert surgit alors et alla frapper Zockmog en pleine poitrine. Celui-ci poussa un hurlement de douleur qui se répercuta sur les parois de la caverne. Une force invisible sembla soudain le déchirer de l'intérieur, puis il explosa dans un cri ultime.

Lorsque Harry releva la tête, il n'y avait qu'un nuage de poussière à la place de l'homme. D'ailleurs, un léger souffle de vent l'éparpilla bien vite. Il avait disparu. Harry se remit debout en désactivant son bouclier. Il jeta ensuite un coup d'œil à Míriel et fut étonné de la voir tremblante et aussi blanche qu'un linge. Celle-ci rangea fébrilement sa baguette dans sa poche pendant que le jeune homme s'approchait d'elle. Mais il avait à peine fait un pas qu'elle se précipitait en courant à l'extérieur de la grotte. Lorsqu'il la rejoignit, elle était entrain de rendre tout son petit-déjeuner au pied d'un buisson. Vaguement dégoûté, il détourna les yeux jusqu'à ce qu'elle ait terminé. Lorsqu'elle se fut vidée de tout ce que contenait son estomac, elle se releva lentement en s'essuyant la bouche d'un revers de manche.

« Est-ce que ça va ? » demanda alors Harry.

« Non », répondit-elle franchement.

Après une pause de quelques instants où elle sembla réfléchir, elle reprit.

« Comment voudrais-tu que ça aille ? … Je viens de tuer un homme. »

Frappé par cette réalité, même si il aurait dû en prendre conscience bien avant, le jeune homme resta interdit pendant un moment. Míriel laissa ensuite échapper un soupir las avant de reprendre lentement le chemin de Pré-au-Lard.

« Retournons à Poudlard. Il faut aviser Dumbledore de ce qui vient de se passer. »

Harry, qui s'était élancé à sa suite, ne s'autorisa à poser la question qui lui brûlait les lèvres que quelques minutes plus tard.

« Mais qu'est-ce que c'était que ce Zockmog ? Je n'avais jamais vu quelqu'un comme lui avant… »

Sans quitter le sentier des yeux, la jeune fille répondit d'une voix éteinte :

« Un sorcier avide de pouvoir qui a sacrifié son humanité en l'échange de facultés magiques surdéveloppées. Ceux comme lui se mettent aux services de grands mages noirs en l'échange de nouvelles capacités. On les appelle les Mercenaires. »

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Note de l'auteur: J'espère que vous avez aimez ce chapitre, ne vous inquiétez pas, la suite des évènements se déroule dans le chap. 17, je vais tout expliquer en détail ce qui c'est passé avec Míriel et Harry (Et Feu Zockmog, lol). Sinon, je ne peux pas vous dire comment le prochain chapitre s'appelle, ça fait trois mois que je l'ai écrit et je ne lui ais toujours pas trouvé de titre... lol. Alors j'attends vos reviews et on se retrouve dans un mois !