14-Moment de détente

Forêt. 15 heures.

Stella et Flack étaient bien loin de tout ça. Ils étaient plus préoccupés à fuir leurs ravisseurs. Quand ils pensèrent être suffisamment en sécurité, ils se cherchèrent un petit coin discret pour se nourrir un peu. Stella trouva une clairière bien cachée par la végétation et ils finirent par s'y installer, s'asseyant à même le sol. Flack retira le sac de son dos et en sortit une bouteille qu'il tendit à Stella.

Stella : Tu n'as pas soif ?

Don : Les femmes d'abord.

Stella se mit à rire. Il n'y en avait pas deux comme Flack ! Elle prit juste une ou deux gorgées car elle préféra se rationner : elle ne savait pas combien de temps Mac mettrait pour les retrouver. Elle avait semé un maximum d'indices derrière eux mais la végétation d'une forêt n'allait vraiment pas aider ses collègues experts à les trouver. Elle se mit à soupirer et baissa la tête quand une barre chocolatée passa sous son nez. Stella leva les yeux et vit Don, haussant un sourcil et un sourire aux lèvres, attendant qu'elle prenne la friandise qu'il lui tendait.

Stella (la prenant et souriant) Merci.

Flack se nourrit lui aussi un minimum puis reporta son attention vers Stella : elle frissonnait. Don se leva et s'assit à ses côtés. Il entoura les épaules de la jeune femme de son bras et la serra contre lui, lui transmettant ainsi un peu de sa chaleur corporelle.

Stella : Désolée…

Don (surpris) Pourquoi ? Tu as froid donc je te réchauffe. (taquin) Et puis, je trouve ça plutôt agréable…

Stella (riant) Idiot !

Mais Don avait raison : elle avait nettement plus chaud. Stella se pelotonna un peu plus contre lui, glissant ses mains sous sa veste. Qu'est-ce qu'elle était bien contre lui, dans ses bras ! Elle leva alors son visage vers lui puis se dressa légèrement pour atteindre sa bouche. Don réduisit l'écart qu'il y avait entre eux et prit les lèvres impatientes de Stella, tout en étreignant la jeune femme avec force.

Depuis quand était-il aussi dingue de Stella ? A leur première rencontre ? Ou cela s'est-il développé au fur et à mesure ? Pour le moment, le détective s'en fichait éperdument. Il ne pensait qu'à Stella, ses lèvres si douces contre les siennes, sa langue jouant avec la sienne, sa main droite dans ses cheveux, sa main gauche agrippant sa chemise, sous sa veste, et son corps serré étroitement contre le sien. Puis un craquement sonore les interrompit et tous deux, essoufflés, regardaient en direction du bruit. Flack ne voulait pas courir de risques : il se leva, rangea tout ce qu'ils avaient déballé, prit la main de Stella et ils repartirent en courant.

Don : Il faut qu'on se trouve un abri.

Stella : Je sais…Mais où ?

Don : On a besoin de chance…

N'entendant plus aucun bruit suspect, les deux policiers se mirent à marcher. Flack lâcha la main de Stella pour la serrer contre lui, son bras sur ses épaules, la réchauffant.

Don : Quand toute cette histoire sera finie, je t'invite à dîner…Enfin, si tu veux…

Stella : Bien sûr ! Voyons, Don… Ça me paraît évident…

Don : Avec tout ce qui nous arrive, j'ai des doutes parfois…

Stella : Et bien, moi pas ! (taquine) Ça faisait longtemps que je n'avais plus embrassé comme ça…

Don avala sa salive de travers et se mit à toussoter, s'étouffant à moitié, gêné. Il n'y avait pas à dire, Stella était la franchise et l'espièglerie incarnées et Flack n'allait pas s'en plaindre, loin de là.

Ils continuèrent à marcher un petit moment, toujours tout droit, semant les indices derrière eux, et trouvèrent enfin quelque chose : une cabane en bois.

Don : Bien. On va avoir un abri pour quelques heures, j'espère. Et une fois rentré, je te soigne ton épaule.

Tous deux finirent par entrer dans la cabane. On pouvait résumer son intérieur ainsi : rusticité au plus haut point et le strict minimum au niveau meuble : une table, deux chaises et un lit. Il y avait aussi une cheminée mais Stella et Flack savaient que, s'ils s'amusaient à l'allumer, les autres les repéreraient et rappliqueraient immédiatement.

Don : Bon. Installons-nous…