ATTENTION:chapitre que je pourrais classer M ou T!

16-La déclaration

Cabane dans la forêt. 16 heures.

Don et Stella avait fini d'installer le peu de choses qu'ils avaient réussi à récupérer sur la table légèrement bancale. Il faisait un peu plus chaud dans la cabane mais sans feu, l'atmosphère restait bien trop fraîche.

Flack prit de l'alcool à 90°, du coton et des pansements et ordonna gentiment à Stella de s'asseoir sur le lit pour qu'il puisse la soigner.

Don : Retire ta veste et… (hésitant et rougissant) heu…

Comprenant sur quoi hésitait Flack, Stella lui sourit gentiment, rassurante, et retira sa veste et son chemisier. Don avait les yeux fixés sur son épaule et cela flattait Stella : il ne voulait ni la gêner, ni la froisser. Un vrai gentleman ! Il fit couler un peu d'alcool sur le coton, qu'il appliqua ensuite sur la blessure avec douceur. Stella ne put s'empêcher de faire un léger soubresaut.

Don : Excuse-moi.

Comme si c'était une enfant, le détective se mit à souffler sur l'estafilade désinfectée et c'eut pour effet de faire frissonner Stella. Mais pas des frissons dus au froid…

Don le remarqua et leva ses beaux yeux bleus vers elle, lui lançant un regard brûlant. La peau de Stella était si douce sous ses doigts. Il aimerait la toucher plus, la caresser, y goûter… Reprenant ses esprits, Flack choisit un pansement suffisamment grand pour en recouvrir la blessure bénigne de la jeune femme.

Don (tentant de cacher son trouble par son ton enjoué) Et voilà !

Stella : A ton tour.

Don : Pardon ?

Stella (amusée) Ta tête…

Don : Hein ? Ho ! J'avais oublié.

S'il pouvait oublier autre chose, ça serait pas mal non plus… Stella chercha un nouveau coton pour ensuite l'imbiber d'alcool. Quand elle revint vers Don, elle nota son air tendu. Qu'est-ce qu'il avait ? Voyant son regard dirigé vers le plafond, elle se souvint qu'elle n'avait pas remis son chemisier (elle avait eu trop chaud pour ça )et Stella se mit à sourire, amusée. Trop mignon…La scientifique mit une grande douceur dans ses gestes en soignant Don puis rangea enfin les ustensiles médicaux dans le sac. Elle retourna vers le lit pour récupérer son chemisier quand elle vit le regard brûlant de désir de Don. Comment pouvait-elle résister ? Et puis, ne l'avait-elle pas un peu cherchée ? Oui, un petit peu… Parce qu'elle avait envie de Don, elle avait besoin de lui à un point qu'elle n'aurait jamais imaginé. En découvrant ses diverses facettes au cours des dernières heures, Stella s'était rendue compte qu'elle aimait le jeune homme plus que de raison, un sentiment loin de l'amitié. Chaque étreinte qu'ils avaient partagée la rendait plus vivante et plus heureuse. Chaque baiser la consumait de l'intérieur et affolait son cœur. Chaque fois que Don la touchait la faisait frissonner. Elle voulait se donner à lui, s'abandonner complètement dans ses bras. Et pour elle, ce moment tant recherché était arrivé.

Flack avait tout fait pour contenir son désir mais Stella semblait en avoir décidé autrement. Ses frissons quand il la touchait, la douceur de ses gestes quand elle le touchait, son beau regard émeraude intense dans le sien et sa pudeur qui semblait s'être envolée. Des petits riens qui faisait un grand tout. Don ne pouvait plus s'empêcher de la regarder avec envie…et amour ! Les divers baisers qu'ils avaient échangés avaient exacerbé ses sens, la beauté de Stella le troublait comme jamais et sa forte personnalité la lui rendait plus unique, plus précieuse encore. Il voulait Stella. Non, en fait, il aimait Stella !

L'amour et la passion les consumaient tous deux et ils ne purent résister plus longtemps à leur appel. Ils se débarrassèrent de leurs vêtements à une vitesse rare, s'embrassant avec passion, se déshabillant l'un l'autre, ne sachant plus qui avait retiré quoi. Ils se tenaient maintenant debout, enlacés, devant le lit plutôt étroit, et n'arrêtaient pas de s'embrasser, réclamant toujours plus, cherchant la langue de l'autre pour s'y mêler, caressant chaque parcelle de peau nue disponible dans cette position. Puis Stella poussa Don sur le lit grinçant et se positionna à califourchon sur lui. Flack se redressa et commença à embrasser et à mordiller légèrement son cou, tout en caressant son dos d'une main et la serrant contre lui de l'autre. Stella mêla ses doigts dans les cheveux si noirs du jeune homme, soupirant d'extase à chacun de ses baisers, et caressa son dos puissant. Elle finit par le faire se recoucher sur le matelas et commença à embrasser son torse musclé, le caressant en même temps. La scientifique eut la satisfaction de l'entendre soupirer son nom et de voir ses mains agripper les draps, elle continua donc encore un peu sa douce manœuvre. Elle revint vers son visage et Don la serra dans ses bras puis l'embrassa avec force et tendresse, semblant en vouloir toujours plus. Il la fit rouler sous lui, sans lâcher ses lèvres si douces, et explora doucement le corps de la jeune femme avec ses mains, cherchant chaque zone érogène. Dès que Don en trouvait une, Stella gémissait son nom et se contractait un peu dans ses bras, avide des sensations qu'il lui apportait.

Finalement pantelants de désirs, les deux amants ne pouvaient plus attendre : ils ne voulaient plus faire qu'un, comme dans les grandes histoires d'amour. Mais Don se freina et regarda Stella avec inquiétude et hésitation.

Don (haletant) Ste…Stella…Je…Je n'ai pas…de ca…

Stella (l'interrompant et tout aussi essoufflée que lui) Tu…es…en excellente santé…non ?

Don : Bien sûr.

Stella : Moi aussi.

Don : Oui, mais…

Stella (malicieuse) Comme la plupart des femmes, je prends la pilule, Don…

Don rougit, se sentant un peu idiot, mais Stella le ramena à l'instant présent, à leur moment si précieux, en l'embrassant et en le caressant avec passion, ravivant son désir. Sans plus aucune hésitation, Don entra enfin en elle avec tendresse, la faisant gémir une nouvelle fois son nom avec cette fois plus de force, puis il enlaça ses doigts aux siens avant de se mouvoir en elle.

Stella admira la grâce et la fluidité de son mouvement, la contraction de ses muscles, apprécia son torse frôlant sa poitrine, la faisant frissonner, la tendresse de ses mains serrant les siennes, ses baisers brûlants qui la faisaient chavirer et l'incroyable expression de son visage, lui donnant une beauté surnaturelle…On lui avait offert un ange. Et l'incroyable sensation de Don se mouvant en elle lui faisait quitter la terre. Stella avait l'impression de s'envoler au milieu de sensations intenses et brûlantes. Elle avait si chaud, maintenant…Mais d'une chaleur que son corps semblait réclamer, encore et encore. Et elle ne pouvait s'empêcher de crier le nom de Don, toujours un peu plus fort, et elle oubliait tout ce qui l'entourait. Seul Don était important.

Flack était entrain de faire l'amour comme il ne l'avait jamais fait auparavant. Il sentait que Stella s'abandonnait totalement et il avait l'impression de brûler de l'intérieur, un brasier ardent qui ne pouvait s'éteindre. Don oubliait tout ce qui l'entourait : leur situation inquiétante, la rusticité de la cabane, le froid hivernal, les grincements du lit…Il ne voyait et n'entendait que Stella, qui criait son nom de plus en plus fort et qui semblait vouloir tout lui donner, comme lui. Le jeune homme la sentait frissonner, vibrer, trembler sous lui tellement le plaisir qu'il lui procurait était fort et intense. Don finit par lâcher ses mains pour la serrer contre lui avec sa main droite tandis que sa main gauche saisit un barreau du montant du lit avec force, se serrant brièvement un peu plus fort à chaque spasme, chaque vague de plaisir qui le submergeait. Stella plaça ses mains au creux des reins de Don et le poussa plus profondément en elle, les faisant ainsi crier tous les deux.

Leurs deux corps semblaient s'être enfin trouvés, s'imbriquant parfaitement et se mouvant au même rythme harmonieux : lèvres liées, jambes emmêlées, corps se frôlant, mains caressantes. Leurs deux cœurs s'exprimaient à travers leurs cris, chacun hurlant le nom de l'autre, et à travers leur besoin de l'autre, un besoin presque égoïste mais un besoin vital. Ils leur étaient inutile de lancer « Je t'aime », c'était pour eux déjà une évidence.

Don finit par augmenter l'allure et la puissance de son mouvement de va et vient et tous deux sentirent le plaisir affluer comme un raz-de-marée. Ils atteignirent l'orgasme ensemble, hurlant à l'unisson, se cambrant pour l'un et s'arc-boutant pour l'autre, et la sueur qui glissait sur eux donnait un aspect irréel mais magnifique à leurs deux corps unis et amoureux. Ils n'avaient fait plus qu'un, réunis par un amour qu'ils n'attendaient pas ou n'espéraient plus mais qui était au final plus précieux que tout.

Don se retira doucement de Stella mais resta au-dessus d'elle, voulant noter chaque détail de son visage et de son corps. Ils restèrent quelques instants silencieux, essayant de calmer leur respiration saccadée. Stella prit tendrement le visage de Don entre ses mains pour le poser sur son épaule gauche et l'entoura de ses bras. Flack finit par briser le silence.

Don (impressionné) J'avais jamais ressenti ça avant ! (taquin) Qu'est-ce que tu m'as fait ?

Stella (riant) Je pourrais te poser la même question. Je…C'était tellement…

Don (malicieux) Difficile de trouver les mots justes, n'est-ce pas ?

Stella (hésitant) Pas vraiment. C'est assez…intime…

Don : On peut pas être plus intime, je crois.

Stella (rougissant) Je…Je ne me suis jamais abandonnée à un homme à ce point…Aussi totalement…

Don (avec un grand sourire malicieux) Le dîner tient toujours, alors ?

Stella (lui tapotant l'épaule, riant) Idiot ! Pourquoi tu fais ça ?

Don : C'est dans mon caractère. Mais si tu veux une révélation…Je n'ai jamais fait l'amour à une femme comme ça. Avec tant de…d'amour, d'envie de tout te donner. C'est assez inédit pour moi. Moi qui pensais que ce genre de truc n'arrivait que dans les films ou les livres.

Stella : A qui le dis-tu ? Mais j'adore ces sensations nouvelles, ses sentiments naissants. C'est si…

Don : Grisant, agréable, vital…Je ne pensais pas que j'arriverais à trouver quelqu'un dont j'aurais tellement besoin, que j'aimerais à en crever. Et… (se rendant compte de ce qu'il venait de dire) Oups !

Stella (attendrie) Pourquoi oups ? Moi aussi, je t'aime à un point que tu ne peux imaginer. (voyant l'air dubitatif de Don) Si, tu peux, en fait…

Stella lui sourit avec tendresse, caressant sa joue, et amena son visage vers le sien. Ils s'embrassèrent avec une grande douceur puis Don lui fit un sourire carnassier.

Don (taquin, avec une voix sensuelle) Prête pour un deuxième round ?

Stella (avec un grand sourire d'envie) Et comment !

Ainsi, perdus dans une forêt, poursuivis par des criminels, recherchés par leurs amis et subissant le froid hivernal, deux amants se firent une nouvelle fois l'amour. Donald Flack Jr et Stella Bonasera s'étaient enfin trouvés.