19-Le lien le plus fort
Forêt. 18 heures 10 minutes.
Don et Stella continuaient leur course. Ils avaient fait une rapide halte pour laisser un autre indice. Stella avait noué la cravate de Flack autour d'une branche assez haute, l'obligeant à grimper sur les épaules du détective, et ils étaient repartis en vitesse. Mais malgré leur allure rapide et soutenue, leurs ravisseurs se rapprochaient de plus en plus.
Flack tenait fermement la main de Stella et courrait à en perdre haleine, si vite que la scientifique avait l'impression que ses pieds ne touchaient plus le sol. Si cela avait été vrai… Un de ses pieds se coinça dans un amoncellement de roches et Stella tomba, sentant sa cheville craquer et la douleur fulgurante qui allait avec, entraînant Don dans sa chute. Le détective se redressa rapidement, inquiet.
Don : Stella ?
Stella (grimaçant) Ça va…Mais…Ma cheville…
Flack vérifia immédiatement, prenant la cheville de la jeune femme avec douceur et soulevant délicatement la jambe de son pantalon. Il tâta doucement sa cheville et sentit qu'elle était bien enflée. Tout en déposant son sac à dos au sol et cherchant un bandage, Flack surveillait son environnement, écoutant chaque bruit.
Don : Stella, je crois que ta cheville est démise.
Stella : Formidable…
Don : Ecoute, je vais essayer de te la remettre en place. Ça risque de faire mal…
Stella : Ok. Vas-y.
La scientifique agrippa la veste de Don, serrant d'abord doucement, et planta son regard dans celui du jeune homme. Stella se concentrait uniquement sur lui, sur les détails de son beau visage, énumérant chaque partie dans sa tête.
Don commença à tirer sa cheville d'un coup sec et sentit la main de Stella serrer plus fort sa veste.
D'abord ses yeux. C'était la première chose qui l'avait marquée, ses magnifiques yeux bleus. Et leur couleur semblait varier selon son humeur et ses émotions : bleu glacial quand il était en colère, bleu électrique quand il était sur une piste, bleu sombre quand il était triste, bleu pétillant et plein d'étincelles quand il riait et bleu intense quand il la regardait, avec son regard amoureux et empli de désir…Un regard qu'il ne réservait qu'à elle.
Don remit la cheville en place et entendit un craquement sonore, preuve de la réussite de l'opération.
Maintenant sa bouche. Des lèvres fermes, douces et sensuelles. Des lèvres qu'elle adorait embrasser. Des lèvres qui lui donnaient des baisers qui la faisaient chavirer, qui lui faisaient battre le cœur à un rythme effréné. Des lèvres qui, quand elles effleuraient sa peau, la faisaient frissonner. Des lèvres qui n'étaient maintenant que pour elle.
Don posa avec délicatesse la cheville de Stella et commença à la bander, serrant assez fort pour maintenir la cheville en place.
Et puis son visage. Un visage très expressif, très franc. Don ne cachait presque jamais ses sentiments. Son visage les exprimait pour lui. Et sa peau, si douce et colorée au niveau des joues, lui donnant un aspect encore plus juvénile. Son nez, parfait, ni trop grand, ni trop petit. Sa mâchoire forte et bien dessinée. Ses sourcils mobiles et aussi noirs que ses cheveux. Des cheveux d'un noir incroyable et profond. Des cheveux doux dans lesquels elle aimait y mêler ses doigts quand il l'embrassait et l'étreignait. Tout l'être de Stella réclamait Don Flack.
Don avait fini ses soins et remit rapidement le sac sur son dos. Sachant que Stella ne pourrait plus courir, Flack passa son bras gauche sous les genoux de la jeune femme et son bras droit au creux de ses reins puis il la souleva dans ses bras et commença à courir.
Stella (protestant) Don ! Laisse-moi ! Tu ne peux pas courir assez vite en me portant !
Don (avec véhémence) Non ! N'y pense même pas, Stella !
Stella (le suppliant du regard) Don…
Don (avec un air obstiné) Je ne t'abandonnerai pas ! Jamais !
Voyant la détermination dans le regard bleu du jeune homme, Stella ne dit plus un mot. Elle se contenta juste de nouer ses bras autour de son cou et posa sa tête contre son épaule. Don l'aimait-il si fort que ça ? Au point de se sacrifier pour elle ? Oui, tout comme elle. Ils étaient reliés par une force irrationnelle, qu'aucun scientifique surdiplômé ne pouvait expliquer : l'Amour. Stella se serra un peu plus contre Don et le détective continua sa course pour leur survie.
