Titre : Sang et révélations

Auteurs : Yuna Chan et Clôtho

Source : Gundam Wing.^^ encore et toujours!!!

Genre : Euh. lisez !! lol *Les filles qui ne veulent pas se fatiguer. *

Couples : Bon, si vous avez toujours pas deviné. Ben 3x4 à venir , et 5x Sally. et 2+1

Disclaimers : Pas à nous. rien n'est à nous. sauf Kari^^ Tus droits réservés !^^ C'est cool de pouvoir dire ça vous trouvez pas ? Bon, ok, c'est normal, c'est pas vous qui le dîtes.lol

Notes : Le chapitre 5 qui est moins long. mais bon. au moins il est là !! lol Complications en vue.

Réponse aux reviews :

Vivi-Chan Winner : Désolée mais ce sera pas pour tout de suite, quand Heero fera regretter à Yoki d'avoir embrassé Duo lol^^ En attendant j'espère que la suite te plaira.

Law-Sama : Ne t'inquiètes pas, y'aura pas que toi qui va le Omae o Korosu toi même, y'aura Heero, moi et Clôtho loool^^ J'espère que la suite te plaira.

Yami Rose : T'en fais pas il le récuperera son pendentif

Fuu-san : Et vi tu as deviné il y'avait bien 2 Heero alors voilà la suite^^

Duo se réveilla au petit matin par la sonnerie du réveil. S'étirant comme un chat, il entreprit d'ouvrir un ?il, puis l'autre. Heero était assis devant son ordinateur et tapait certainement son rapport. C'était d'ailleurs étonnant qu'il ne l'ai pas fait plus tôt. Oui, il avait pris le temps de la rassurer alors qu'il n'avait pas encore fait son rapport de mission. Le japonais était déjà habillé, douché aussi à en juger par l'odeur de vanille. Duo sourit un instant devant cette vision. Son petit soldat travaillait sans relâche. Il se leva alors, dans un suprême effort et regarda ce que tapait le jeune homme.

-Bonjour, dit-il souriant. Tu tapes le rapport ?

-Hn.

-Je me demande ce que tu peux mettre. On a rien trouvé.

-Si, la disquette.

-La.. Ah mais oui ! La disquette ! Celle que Yoki t'a lancé.

Au nom du jeune homme, Duo se rappela la soirée qui s'était passée. Heero avait un jumeau, et avait grandi avec lui et une autre fille, Kari. Des révélations, ça oui, mais. en fait, il ne savait presque rien. Heero avait un frère et une amie d'enfance. Point. C'était tout. Il pouvait les décrire. Mais il ne connaissait ni leur personnalité, ni leur passé. Ni la raison pour laquelle ils s'étaient séparés. Ni pourquoi Heero était le seul à piloter un gundam. En fait, les révélations de Heero avaient ouverts plus de questions qu'elles n'en avaient éclaircies.

-Heero, qu'est ce qu'il y a sur cette disquette ?

- Je ne sais pas.

-Et tu tapes ton rapport ?

Heero ferma la fenêtre sur laquelle il travaillait et prit la petite plaque noire qui trônait sur la table. Il voulu l'insérer à l'intérieur de l'ordinateur. Rencontrant une résistance, il retira sa main, reposa la disquette et appuya sur le bouton d'éjection. Une petite disquette familière à Duo sortit.

L'américain était horrifié. Il avait oublié d'enlever la disquette, hier ! Priant pour que Heero se dise que c'était lui qui l'avait oublié la veille, il ferma les yeux un instants. Mais il les rouvrit bien vite, guettant la réaction de son ami.

Le japonais fronça les sourcils et retira la disquette sans mot dire. Un coup d'?il à l'américain lui apprit ce qu'il voulait savoir et il rangea la disquette dans son tiroir. Insérant l'autre, il cliqua sur la souris et visionna ce qu'elle contenait.

Duo ne comprenait rien du tout à ce qu'il voyait. Des codes. Toujours des codes. Tout était crypté. Heero ouvrit un document à l'intérieur. La même chose. Toujours le même code. Heero semblait lire le tout. Il cliqua sur un rectangle noir et tapa rapidement sur quelques choses. Une photo apparut. Heero répéta l'opération sur plusieurs autres carrés noirs. Des tonnes de photos d'identité. Qu'est ce que ça signifiait ? Heero tourna la tête vers Duo.

-Je sais ce que Oz recherche.

-Ah oui ? Et ils veulent quoi ? C'est quoi leur nouvelle arme d'infiltration ?

-Une armée.

-Euh.. la , ça ne rentre plus dans le cadre de l'infiltration mais de destruction massive, Heero.

-Je sais. Ils ont l'arme d'infiltration qui leur permettra l'armée.

-Heero, tu plaisantes ? De toute façon. l'arme c'est Yoki. On est au courant donc ! Pas de problèmes !

-Duo, tu n'es même pas capable de me reconnaître. Si je modifie ma personnalité, tu pourrais me prendre pour Yoki et vice-versa.

Duo se tut. Ce que disait le japonais était vrai. Il était incapable de les différencier.

-Mais non ! Tu es bien plus. glacé que ton frère ! Je te jure que maintenant je serais vous reconnaître ! En fait, vous êtes différents. Tiens, toi par exemple ! Tu ne m'aurais jamais embrassé !

-Je croyais que c'était toi qui l'avait embrassé ?

-Comment ? Comment peux tu savoir ça ?

Le silence lui répondit. Pendant un moment, Duo s'attendit presque à ce que le japonais se retourne et lui révèle qu'il était en véritéYoki.

-Heero ?

-Il agit toujours de la même manière, lâcha le brun d'un coup.

Reportant son attention sur l'écran devant lui, il analysa plusieurs autres textes avant de souffler d'une voix presque inaudible :

-Cette armée sera invincible.

-Mais non, s'exclama le natté. On affronte l'armée de Oz depuis un an maintenant ! On sait bien que les ozzis sont nuls ! Et puis. Heero ?

Le japonais était fixait l'écran sans rien dire. Il semblait lire un texte qui était. incompréhensible pour Duo car crypté.

-Heero comment fait tu pour lire ce truc ?

-C'est un ancien code que j'ai appris.

-Et tu le lis. comme ça ? Personne ne peut faire ça Heero !

-Duo, va t'habiller, on rentre en cours dans deux minutes.

-Heero je veux lire le rapport avant que tu ne l'envoie ! J'ai rien compris à ce que tu m'as expliqué. Tu parles par énigmes. Mais une autre fois, hein ? Je vais me préparer !

Heero regarda l'américain courir vers la salle de bain, et se replongea dans sa lecture. Ce qu'il lut ne lui plut pas du tout. Il ferma l'ordinateur lorsque Duo reparut, un sourire aux lèvres.

Prenant leur sac, les deux adolescents sortirent de la chambre en silence. Qui fut brisé au bout de deux secondes par la voix du natté :

-Euh. J'espère que tu sais en quelle salle on est parce que là. ben j'avoue, je n'en ai aucune idée. termina t-il dans un sourire.

-A203 en maths.

-Oh non ! Commencer par des maths ; c'est pas humain !

Des pas résonnèrent bientôt derrière eux. Plus ils approchaient, plus Duo sentait qu'ils étaient précipités. Et ils se dirigeaient droit sur eux. Heero se retourna, juste à temps pour accueillir Kari qui se jeta dans ses bras.

-Heero ! Comment ça va aujourd'hui ?

Le japonais resta un moment sans bouger, puis à la grande surprise de Duo, il rendit l'étreinte à la jeune fille.

-Tu es encore perdu ? demanda Kari d'un air malicieux.

-On allait en cours, expliqua Duo. Duo Maxwell, je suis dans la même classe que Heero, se présenta t-il alors.

Au début, il avait bien cru que l'autre pouf les avait retrouvé, mais apparemment, ce n'était pas elle, rien qu'à voir la manière dont elle était vêtue.

-Kari Takeshi, enchantée de te rencontrer !

-On va être en retard en cours, coupa alors, le japonais. Je dois te parler, on se retrouve au déjeuner, ok ?

-Pas de problème, Heero ! De toute façon, j'aurais quand même déjeuné avec toi. Ca fait tellement longtemps qu'on s'est pas vus ! Elle lui colla un bisou sur la joue et partit en riant, avec d'autres filles de sa classe.

-Aucune remarque, le prévint le japonais alors que Duo ouvrait la bouche pour faire un commentaire.

Souriant, celui-ci ne dit rien. De toute façon, ils venaient de rentrer en cours. Le même professeur que la veille les attendait.

Le prof attendait debout, devant le tableau noir que tous les élèves se soient assis.

-Bien, je passe dans les rangs pour vérifier que vous avez bien effectué votre travail.

Duo sentit alors une goutte de sueur couler le long de son dos. Il avait oublié de recopier le devoir de Heero !! Et il était tellement fatigué, la veille au soir, en rentrant de mission qu'il avait complètement zappé ce fichu devoir. Si jamais il se faisait coller. Fixant le sol avec obstination, devant lui, il attendit que le prof s'arrête devant lui et lui fasse une remarque.. qui le collerait un mercredi. Heero allait sûrement le trucider pour son oubli.

-Hum, hum, je vois que vous n'avez pas jugé bon, de faire ce devoir, monsieur, dit le prof. Vous êtes nouveau, mais cela ne vous octroie pas le droit de ne pas faire votre travail ! hurla t'-il. Votre voisin, qui est dans la même situation que vous, l'a bien effectué. Duo baissa la tête un peu plus, et s'apprêtait à répondre quand Heero éleva la voix.

-Je suis désolé, monsieur, je l'ai oublié.

-Ce n'est pas une excuse, monsieur Yuy. Allez au tableau et résolvez moi le problème qui y est affiché.

Heero se leva et se dirigea vers le tableau. Duo n'en croyait pas ses yeux. Ni ses oreilles.. Comment se faisait-il que. ? Puis, regardant devant lui, il reconnut la copie du japonais. Devant lui. Avec son nom. Mais. Heero lui avait donné sa copie. Pourquoi ? Il se doutait sans doute qu'il aurait été collé.

Pendant ce temps, Heero effectuait le problème, au tableau. Il ne s'arrêtait pas pour réfléchir, il alignait les chiffres, les uns après les autres, d'une écriture droite, parfaite.

Duo se redemanda comment il faisait. Même lui, en ayant compris la leçon, il n'aurait pas pu le faire ainsi, si vite et si simplement, ce problème. Rien qu'à lire l'énoncé. Il ne comprenait rien du tout. Apparemment, même le prof était surpris de la rapidité d'analyse de Heero. Celui-ci continuait, malgré les exclamations étouffées des élèves. Le professeur lui demanda de faire quelques autres choses en plus, des questions supplémentaires, tout en devenant rouge de colère au fur et à mesure que Heero répondait avec exactitude à ses questions. Il ne trouvait rien pour humilier cet élève, comme il l'aurait fait avec d'autres.

-Retournez à votre place, dit soudain d'un ton sec le professeur. Vous viendrez me voir à la fin du cour.

-Nous reprenons, donc sur ce chapitre, car comme vient de le démontrer votre camarade, une démonstration que vous ne retiendrez pas compte tenu de sa difficulté, mais qui vous explique pourquoi nous pouvons appliquer cette formule.

Duo réprima un bâillement devant le discours du professeur et se tourna vers Heero qui s'était rassis à sa place.

-Merci, lui murmura t-il à l'oreille.

Le japonais haussa les épaules et entreprit de noter ce que leur prof écrivait.

Duo le regarda longuement, se demandant comment il connaissait toutes ces choses. Il pilotait un gundam parfaitement, savait faire toutes sortes de choses comme conduire une voiture, monter un cheval indomptable, pirater des ordinateurs, il se battait avec brio et en plus il assurait dans chacune des matières auxquelles il était confronté. Heero était tout simplement parfait. Il savait beaucoup de choses. Sauf pour le relationnel.. Mais les ignorait-il ou est ce qu'il ne faisait que les négliger ? C'était ça le problème. Avec Heero on ne sait jamais. Qu'est ce qu'il est capable de faire d'autre ? A t-il d'autres talents cachés ? Je voudrais tellement les connaître, soupira Duo en son fort intérieur.

La sonnerie retentit soudainement, brisant le fil de ses pensées. Il copia les devoirs et rangea ses affaires.

Heero alla voir le professeur, comme il le lui avait demandé. Duo attendit son camarade devant la porte, écoutant leur conversation.

-Monsieur Yuy, il est évident que vous avez un don certain pour les cette matière mais vous ne devez pas vous dispensez d'effectuer vos devoirs. Je me vois donc dans l'obligation de vous mettre en retenue cet après midi, puisque je vois que vous n'avez pas cours. Vous viendrez à 15 heures dans ma classe, avec votre livre. Vous pouvez disposer.

Heero fit demi-tour sans un regard en arrière, aucune émotion ne transparaissant sur son visage.

-Tain, je l'aurais tué moi ce prof ! « Je me vois dans l'obligation. » gna gna gna. Genre, il est obligé. Sûr que si il veut il pouvait se la garder sa retenue.

-Duo.

-Nan, mais c'est vrai, quoi ! Quand je pense que c'est moi qui aurait du être collé. Ecoute, je voulais vraiment te dire merci ! Tu m'as sauvé la vie, j'aurais pas pu le faire son exercice.

-Laisse tomber, je te dis, répliqua le japonais avec un reniflement agacé.

Duo baissa la tête, légèrement vexé, et reporta son attention sur l'emploi du temps. Hop ! Direction le prochain cour !

La vie est horrible !!!!!! pensa Duo en voyant qu'il allait droit en chimie.

***

Quatre se réveilla au petit matin. Trowa était toujours à côté de lui, lui tenant la main. Il ouvrit les yeux soudainement en sentant que le jeune arabe venait de se réveiller.

-Je. Bonjour, balbutia Quatre d'un ton hésitant.

Trowa fit un petit mouvement de la tête et se leva d'un coup.

Quatre tenta de faire la même chose mais la tête lui tourna et le força a se rasseoir. Il regarda Trowa qui remettait ses chaussures en silence pendant un instant lorsque le français se tourna vers lui.

-Cauchemars ?

-Non.. Non. je n'en ai pas refait. Grâce à toi. Je voulais te remercier d'être là. De m'avoir sorti de mon rêve.. D'être présent pour moi, tout simplement, déclara le jeune homme en passant une main dans ses cheveux.

-De rien, murmura le français. Relevant la tête il fixa un moment dans les yeux puis il lui dit : Pour Heero. Je ne sais pas ce qu'il lui a pris.

-J'ai l'impression qu'il a perdu le contrôle de lui-même. Je ne sais pas. Mais il continue à me faire mal. Je sens qu'il s'infiltre dans chacune de mes pensées, qu'il cherche. quelque chose. Je ne sais pas quoi. Et je ne peux rien faire contre ça.

-Bip Bip (1)

Trowa se tourna vers la source du bruit et reconnu la sonnerie de son portable. Il lut le sms en quelques secondes et redressa la tête :

-Il faut empêcher ça. Pour l'instant, il semblerait que la planque ait été repérée. On doit partir au plus vite. Je préviens Wufei. Heero m'a donné les nouvelles coordonnées de la planque. Dépêche toi !

Il partit en courant, laissant Quatre angoissé. Le blond rassembla ses esprits et rangea méthodiquement leurs affaires. Pas une seule trace de leur présence ne devait transparaître. Il ferma tous les bagages, le strict nécessaire, et rejoignit Trowa.

-Je n'ai pas vu Wufei. Il doit être parti s'entraîner. , lui expliqua ce dernier.

-Bon, on va aller le chercher. On prendra les gundams au retour, répondit Quatre.

Ils repartirent en sens inverse, en courant.

Arrivés près de la forêt où le chinois avait pour habitude de courir, il pénétrèrent entre les arbres en criant son nom. Au bout de quelques minutes, ils s'arrêtèrent, essoufflés et continuèrent à déambuler dans la forêt. Enfin, il aperçurent le chinois plus loin.

Trowa commença à courir dans sa direction, lorsqu'un mouvement attira son attention. Quatre venait de tomber, se tenant la tête entre les mains. Faisant demi-tour il se rapprocha de l'arabe qui tentait désespérément de se relever.

Mais ses jambes semblaient avoir perdues toutes forces. Et la pression qu'il ressentait dans sa tête était si forte. Il ne pouvait pas y résister. Il s'évanouit bientôt gardant la dernière image ancrée dans sa tête. Trowa qui courait dans sa direction.

Le français se pencha sur le corps de son ami et se demanda un moment ce qu'il devait faire. Quatre n'était vraiment pas bien, et Wufei.. Il fallait le prévenir. Jetant un ?il à l'horizon, il vit soudain ce qu'il redoutait depuis le sms de Heero. . Des Léos arrivaient en grand renfort de nombres. Et Wufei qui était sur cette clairière. Trowa abandonna Quatre dans les buissons, protégé par les arbres des Léos et tenta de prévenir le chinois du danger. Il courut dans sa direction, criant son nom mais il arriva trop tard. Il vit sous ses yeux impuissants le jeune asiatique relever la tête, et commencer à courir mais les Léos se posèrent rapidement, car c'était une de leur particularité. Leur grande maniabilité. Wufei était encerclé de soldats d'Oz qui l'avait repéré. Le dragon s'apprêta à se battre mais les soldats étaient armés. Il ne put que se rendre devant les armes que tenaient les soldats. Trowa observa la scène de loin et fit rapidement demi- tour, ne voulant pas être pris à son tour. Il rejoignit Quatre et le prenant dans ses bras, il courut jusqu'au hangar, au moins voulait-il récupérer son gundam. Peut être celui de Quatre aussi, s'il le pouvait. Celui-ci se réveilla au moment où Trowa pénétrait précautionneusement dans le hangar.

-Trowa ?

-.

-Wufei ? Ou est Wufei ?

-Il est pris. Pourra tu piloter ton gundam ? Au moins pour éviter les troupes d'Oz ?

-Oui, répondit le jeune homme courageusement.

Trowa le lâcha et courut lui-même à son propre gundam en voyant Quatre faire de même.

Quelques minutes plus tard, ils s'envolaient à l'aide des réacteurs de leur gundam, rasant le sol car ils ne pouvaient pas voler à proprement parler. Seul le Wing le pouvait et Heero n'était pas là. Il était en mission avec Duo et leur gundam avait été transférés plus proches d'eux, par les mads. Seul, le Shenlong resta dans le hangar, destiné à être découvert par les soldats. Wufei avait été capturé. Et ils ne pouvaient pas aller le chercher pour l'instant, puisque les soldats étaient trop nombreux, préparés à une éventuelle attaque et possédaient un otage. C'était juste qu'ils aient le temps de fuir sans être repérés alors. Trowa serra les dents et accéléra. Quatre fit de même, ne souhaitant pas se perdre. Au bout d'un moment, il rétablit la connexion avec son coéquipier et lui demanda où ils devaient se rendre maintenant.

-Heero m'a indiqué l'emplacement. C'est à quelques kilomètres. Au méridien de Greenwich, lui répondit le jeune homme aux yeux verts.

-D'accord, je crois que je pourrais tenir. C'est à peine à quelques minutes n'est ce pas ?

-Oui, ce n'est plus loin. Il y eut un moment d'hésitation puis Trowa continua, Est ce que. C'était Heero qui t'as fait ça, tout à l'heure ?

-. Oui, il a recommencé. Je ne pensais pas qu'il pourrait m'atteindre là. Et surtout éveillé. commença Quatre, hésitant.

-Cette histoire s'aggrave de plus en plus, je ne sais pas si. le coupa le jeune homme, pensivement.

-Si quoi ? l'encouragea l'arabe.

-. Le français garda la silence.

-Si je ne devrais pas en parler aux professeurs ? Je ne sais pas quelle attitude adopter.. Mais je pense que c'est ce que je vais faire. Oui, j'en parlerais à J., conclut Quatre après un moment.

- On arrive, lui répondit Trowa. Il ne lui dit pas qu'il pensait à tout autre chose. Si Heero n'était pas Heero ?

Quelques minutes plus tard, les gundams étaient camouflés par de larges bâches prévues à cette intention, et les deux jeunes hommes s'installèrent dans leur nouvelle planque. Ils n'avaie,nt plus d'affaires, plus de nourriture, plus rien. Trowa avait son téléphone portable sur lui et essaya de joindre les mads. Il ne voulait pas appeler Heero, vu ce qu'il faisait au jeune blond.

Il les informa que le pilote 05 venait d'avoir été capturé et qu'ils avaient tous juste eu le temps de fuir. Non, il ne savait pas comment les soldats les avaient retrouvés. Quatre lui prit le portable des mains au bout de cinq minutes d'explications sur l'ennemi et ses frappes.

-Ca suffit ! Vous ne comprenez donc pas que Wufei vient d'être capturé ! Qu'il nous faut dès maintenant, de nouveaux équipements électroniques pour vous joindre car nous n'avons que le portable de Trowa qui est protégé ? Qu'il faut que l'on puisse élaborer un plan pour aller délivrer Wufei ?

-Hors de question que vous n'alliez délivrer le pilote 05. ceci serait une perte de temps. De plus, nous ne savons même pas ou il se trouve , répliqua J.

-Mais si vous nous fournissez du matériel, de l'argent pour s'en procurer, nous pourrons effectuer des recherches !

-Il en est hors de question 04 ! cria J.

-Mais c'est pas vrai ! Fournissez nous du matériel au moins !

-Nous nous déplacerons pour effectuer ces quelques modifications à votre nouvelle planque. Choisie par Heero ? C'est un bon soldat, il a anticipé cette attaque.

-Un bon soldat ? explosa Quatre d'un coup. Ignorant Trowa qui lui faisait signe de lui rendre le portable pour calmer les choses, Quatre cria de plus belle dans le combiné, au bord de la crise de nerf. Je suis fatigué de votre soldat parfait ! Vous allez certainement me prendre pour un fou mai il se trouve qu'il a tendance à m'agresser ou à entrer quelques images désagréables dans ma tête ! Je me suis évanoui par sa faute ! Il me poursuit sans relâche ! Et c'est lui, j'en suis sûr ! Pour la planque il agit bien mais quand il tente de me tuer je ne suis pas d'accord ! Tout ça parce que je suis empathique ! Alors vous.

-Calmez-vous 04. Je réglerais moi-même ces quelques problèmes, dit soudain J d'une voix inquiétante. Alors il devient lui aussi. J'aurais du mieux le surveiller. Bon, vous vous déplacerez à bord de vos gundams pour rejoindre notre QG. Vous connaissez l'adresse, 04.

-Euh. c'est entendu. Demain à la première heure.

-Nous vous attendrons. Je me charge de prévenir les autres pilotes.

Quatre raccrocha. Il s'assit doucement sur une chaise, laissant tomber le téléphone a ses pieds. Il était complètement vidé. Trowa ne bougea pas. Le jeune arabe se tourna vers le pilote, l'interrogeant du regard.

-C'était une mauvaise idée, lui dit le français en le regardant dans les yeux.

-Une mauvaise idée ?

-Nous aurions du nous expliquer directement avec Heero. Il devra reprendre son entraînement. Trowa baissa les yeux à la fin de sa phrase et traversa la pièce, à la recherche d'un livre, d'une occupation.

Quatre replongea dans ses pensées. Il avait tellement peur de Heero qu'il lui semblait inconcevable de se retrouver face à lui. Il pouvait presque contrôler son esprit ! Quatre frissonna et reporta son attention sur Trowa.

Il ne semblait pas d'accord avec lui. Non,,il n'aurait pas du dénoncer Heero aux mads mais. Comment aurait-il fait s'il était encore confronté au soldat parfait ? Si celui-ci perdait la tête ? Non, il n'avait pas bien fait, il le sentait, mais J l'avait tellement énervé ! Quatre soupira en pensant à toute l'année qu'il avait passée avec Heero. Jamais il n'avait posé une seule fois la main sur lui. jusqu'à ce fameux jour. Pensif, il ne vit pas Trowa se lever et ramasser le téléphone près de lui. Le français se tourna vers son ami et déclara, le sortant de sa torpeur :

-Tu devrais aller te reposer. Demain, tu devras être en forme devant les autres.

Quatre le remercia d'un regard et alla effectivement se coucher, pendant que Trowa réfléchissait, assis devant une des fenêtres de la planque. La journée venait juste de passer, et il se rendit compte qu'ils n'avaient pas mangé le midi, occupés a fuir les soldats et que la soirée était déjà avancée. Ses pensées dérivèrent sur le soldat parfait et il se demanda ce qu'il faisait.

Heero et Duo sortirent des cours évitant les nombreux élèves qui se pressaient devant le réfectoire, ils s'éloignèrent de la foule pour aller manger tranquillement dans le parc. Kari les avait rejoint peu après. Apparemment elle savait où se trouvait Heero alors qu'ils s'étaient donnés rendez-vous au réfectoire, nota Duo, pensif. Ces deux là sont très complices remarqua -t-il aussi bientôt.

Kari était assise à côté de Heero, et semblait heureuse de le revoir. Heero. Etait comme d'habitude, on ne pouvait pas deviner ses sentiments.

-Alors, depuis combien de temps vous vous connaissez tous les deux ? demanda Duo, curieux.

-Depuis trop longtemps, répondit Kari en riant. Non, on se connaît depuis. que j'ai dix ans.

-Tu le connais depuis.. ? Mais comment se fait -il que J nous ait jamais parlé de toi ?

-J'étais censé être morte alors bon. Kari se rapprocha de Heero et pencha la tête sur son épaule. Elle resta ainsi adossée, et ferma les yeux.

Duo ne voulait pas poser de questions qui dérangerait la jeune fille et ne dit plus rien. Il regarda les oiseaux qui volaient dans le ciel, et la vue qu'il avait sur le parc du lycée.

-Heero Yuy.

Duo sursauta lorsqu'il entendit le japonais prononcer son propre nom . Il tourna la tête et vit qu'il répondait au téléphone. Apparemment il était sur vibreur puisqu'il ne l'avait pas entendu.

-J'y serais.

Heero raccrocha et se tourna vers Kari.

La jeune fille se releva en s'exclamant :

-Ne me dis pas que c'était J ? Un sourire machiavélique joua sur ses lèvres un instant avant de disparaître.

Le japonais hocha la tête, en fronçant les sourcils.

-Qu'est ce qu'il voulait ? demanda Duo.

-Les mads veulent qu'on se réunissent demain. Comme nous sommes en infiltration, il vaut mieux que j'y aille seul.

-Mais pourquoi ces vieilles choses veulent. ?

-Quatre. se fut un murmure à peine audible que Duo eut du mal à entendre.

-Quatchou ? Mais pourquoi ? Il a un truc officiel à nous dire ou quoi ? demanda soudain l'américain un sourire aux lèvres.

-Nécessitant la présence de J ? demanda Kari d'un air sceptique.

-Mouais, tu as raison, ce n'est pas logique. Heero qu'est ce qu'il se passe ?

Heero ramassa son déjeuner et le jeta dans la première poubelle qu'il trouva.

Duo regarda Kari d'un air interrogateur.

-La dernière fois que J a fait une annonce aussi directe, ça ne s'est pas vraiment bien passé pour Heero.

-Une annonce ?

-En général, un simple mail suffit. Il ne prend pas la peine d'appeler son élève. Je le sens mal. Et Heero aussi, si tu veux mon avis.

Duo fronça les sourcils.

-Et. Qu'est ce qu'il s'est passé la dernière fois ?

-Tu demanderas à Heero, je ne suis pas sûre qu'il soit ravi que je t'apprenne ce qui s'est passé. Tout ce que je peux dire, c'est que c'était la première fois que je voyais Heero perdre son sang froid.

Ah bon ? Le soldat parfait qui perd son sang froid ? Je ne voudrais pas voir ça. Non, je ne voudrais vraiment pas voir ça.

-Comment ça ?

-Disons qu'il a cité trois fois la mère de J.

Duo ne dit plus rien, sidéré. Un petit rire nerveux lui échappa. Il regarda le japonais revenir auprès d'eux.

-Kari, je t'avais dit qu'il fallait qu'on parle.

-Oui, j'attends toujours, lui répondit t-elle d'un air moqueur.

-La mission sur laquelle nous travaillons est la recherche d'une arme d'infiltration. Il semblerait que ce soit Yoki.

-Attends, il est passé chez Oz ?

-Tu savais qu'il était en vie ?

-Il m'a rendu une visite le jour de votre arrivée.

-En gros, il se sert de ma ressemblance, pour infiltrer de petits groupes de résistants et leur vole des informations. Hier, j'ai découvert son but. Il cherche à remonter à la source. Tous les scientifiques ayant travaillé avec nous sont classés par compétences, et il les retrouve les uns après les autres, exposa Heero.

-Il cherche quoi au juste ? répliqua Kari, sur la défensive.

-Quelles sont tes particularités Kari ? demanda en réponse le japonais.

-Merde ! Mais on a jamais su d'où ça venait !

-Ils relancent l'opération, c'est tout ce que je vois.

-Et cette fois, Yoki, est assisté de Oz.

-Bon, si j'ai bien compris, Yoki cherche à créer une armée et ça touche de très près Kari. et votre passé commun, et des scientifiques. Plus la réunion de J, résuma l'américain. Quelqu'un peut m'expliquer parce que là, j'avoue que je ne comprends rien !!! C'est quoi ces histoires avec Yoki ? Et les particularités de Kari ? Et comment Yoki fait pour que Quatre fasse des cauchemars ? Bref, reprenez depuis le début, je capte rien les enfants !

Kari éclata de rire tandis que Heero haussait les épaules.

-Bon, ça va être l'heure d'aller en cours, moi j'y vais !

Elle se pencha sur Heero et tenta de l'embrasser sur les lèvres. Au dernier moment, il détourna la tête, prit son sac et le baiser atterrit sur sa joue. Kari fit un petit sourire et saluant Duo, elle partit en courant vers le manoir.

Duo regarda un moment Heero puis lança : -Bon, on devrait y aller, non ?

Hochant la tête, Heero partit aussi dans la direction du lycée, avec à ses talons, Duo qui ne comprenait toujours rien, ni à la mission qui prenait une drôle de tournure avec Kari ni au comportement des deux adolescents.

Ils semblaient proches mais jusqu'où ? Kari avait failli l'embrasser et Heero avait détourné la tête. Est-ce qu'ils sortaient ensembles avant ? Et maintenant ? Il était évident que Kari était très attachée à Heero, et que c'était réciproque fut forcé d'admettre l'américain avec un soupir. Yoki, Kari, Heero. Qu'est ce qui les avait poussés à se séparer ?

Retournant en cours, il resta plongé dans ses pensées toute l'heure de cours, ne remarquant pas que Heero le regardait pensivement de temps en temps.

Enfin, lorsque la montre de l'américain afficha la demie et que le professeur ouvrit la porte, Duo sortit pour respirer le grand air. Heero le suivit et bifurqua sur la droite. Il allait en heure de colle.

-Bonne chance ! lui lança le jeune homme en le voyant partir.

Le japonais ignora les quelques mots gentils de son coéquipier et continua son chemin. Il entra dans la classe de maths et s'assit vers le fond. Ouvrant son livre, il commença les exercices affichés au tableau. D'une facilité déconcertante, se rendit -il compte avec un sourire ironique.

Duo marcha quelques temps dans le jardin, accompagné de camarades de classe, mais bientôt, il se sentit fatigué, et décida de rentrer se reposer.

-Bon, les gars, je vous laisse, je rentre me coucher !

-Ok, Duo, à tout à l'heure, lui répondit un garçon un peu plus jeune que lui.

Les autres lui firent un signe de la main tandis qu'il s'éloignait.

Il rentra dans la chambre qu'il partageait avec Heero.

L'ordinateur attira son regard. Il sentit une irrésistible envie de revoir, de lire la disquette. Le passé de Heero. Toute sa vie filmée. L'américain voulait le connaître plus, savoir son passé.

Il réinséra la disquette noire. Dirigeant la souris sur un chiffre au hasard, il cliqua dessus. Cette fois, J n'apparut pas à l'écran. Seul, Heero était dans une salle. Avec un mur vitré. Duo se calla plus profondément dans son siège et s'absorba dans ce qu'il voyait.

Heero, ce devait être Heero, mais plus jeune, il devait avoir environ dix ans, était debout dans une pièce, éclairée uniquement par des lumières bleutées, virant sur le vert. Une vitre, le séparait d'une deuxième cellule, vide.

Apparemment, Heero venait juste de rentrer dans cette cellule. Il fit le tour rapidement avec ses yeux, mesurant la circonférence de la pièce, et les éventuels dangers qu'elles pourrait contenir.

Au bout de deux secondes, il se retourna vers la baie vitrée. C'était la seule chose digne d'intérêt dans cette pièce. Il regarda à l'intérieur de l'autre cellule. Elle aussi, avait une seconde baie vitrée qui la reliait à une autre cellule. Heero se demanda s'il y en avait beaucoup, mais n'observant aucun mouvement nulle part, il se détourna de sa contemplation. Le petit garçon refit le tour de sa cellule, ne comprenant pas pourquoi il était là. Il n'y avait strictement rien à combattre. Un mouvement lui fit tourner la tête. La porte de la deuxième cellule venait juste de s'ouvrir.

Une fille venait d'entrer. Le même âge.. Il semblait évaluer le danger, et regarder la vitre plus attentivement. La baie vitrée les séparait. Ce n'était pas du verre, mais une vitre renforcée, en plastique. Incassable. Enfin, pas facilement, quoi. Il recula dans l'ombre de sa cellule, ne se dévoilant pas aux yeux de la fille. Il l'observa à loisir pendant quelques secondes.

Elle avait de longs cheveux châtains, des yeux bleus assez grands, et une moue boudeuse sur le visage. Duo était fasciné par cette fille, il ne pouvait pas détacher son regard d'elle, c'était Kari. Elle aussi venait de faire le tour de la pièce. Elle était comme Heero, déjà. Une combattante. Cela se voyait à la manière dont elle se déplaçait. Comme lui. La jeune fille fit comme lui précédemment. Collant son visage à la paroi du verre, elle essaya de distinguer l'intérieur de sa cellule. Heero s'avança pour qu'elle puisse le voir.

Elle recula au fond de sa cellule brusquement en le voyant. Elle l'évalua du regard, et il ne cilla pas. Alors, elle se rapprocha doucement de la baie vitrée.

Heero ne s'approcha pas plus. Il restait à une distance de sécurité. Il continua de scruter la jeune fille. Duo vit qu'elle portait une ou deux lames effilées, sur elle, et que Heero l'avait aussi remarqué. Lui n'en portait aucune, il n'en avait pas besoin. Elle non plus sans doute mais elle prenait ses précautions.

Heero se rapprocha encore un peu plus. Il posa sa main sur la vitre. Elle plaqua sa main au même endroit que lui, de l'autre côté. Il rapprochèrent leur visage. Ils paraissaient rechercher le contact humain, se toucher mutuellement. Toucher le visage de l'autre. Comme pour vérifier qu'ils étaient réels. En vie.

Plus seuls.

Les deux enfants s'observaient en silence. Bientôt, leurs mains cherchèrent à se toucher, a se rencontrer, et elles se plaquèrent avec violence contre la baie vitrée. Se déplaçant, cherchant une faille qui leur permettrait d'atteindre leur but. Les gestes se faisaient plus rapides, plus vifs. Ils atteignirent ainsi une extrémité de leur cellule.

Duo vit alors le regard qu'échangeait les deux enfants. Un regard empli de tristesse, de regrets.

Une froide détermination brilla dans les yeux du japonais. La fille se recula. Le jeune homme prit son élan et se mit à courir. Il ne s'arrêta pas alors que la vitre se rapprochait dangereusement. Il accéléra, et au moment ou il allait entrer en contact avec la vitre, baissa la tête qu'il protégea de ses bras. Ses jambes s'étaient repliées sur lui, laissant les genoux percer la vitre, de même que ses coudes, et le reste de son corps.

La baie se brisa dans un fracas assourdissant, de nombreux bouts de plastiques brillant volant en éclats devant le garçon. Les genoux écorchés, la joue griffée et les mains sanglantes, il se redressa et fit face à la fille. Ils s'observèrent encore et joignirent leur main, se rapprochant soudainement. Une lueur rassurée dans leur yeux passa un moment, jusqu'à ce que la troisième cellule fasse du bruit.

Un autre garçon venait juste d'y entrer. Il fit le même manège qu'eux précédemment. Mais cette fois ci, les deux enfants croisèrent le regard. D'un seul mouvements il coururent sur la vitre et se lancèrent au travers. L'autre les accueillit en reculant et en se mettant sur sa garde.

Mais en observant mieux une des personnes il se figea. Heero fit de même. Les deux enfants se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. C'était son reflet qu'il contemplait. Il avança, irrésistiblement attiré par ce double de lui-même. Et le double fit de même. Heero passa sa main ensanglantée sur le visage du jeune garçon, passant ses doigts sur son front, puis son nez et enfin son menton.

L'autre cligna des yeux mais ne bougea pas. La fille brisa le silence.

-Qui êtes vous ?

-Et toi ? demanda Heero.

-Recrutée par J. Il vous faire ses tests, hein ? Moi, je les fais.

-Exact, répondirent en même temps les deux garçons.

Ils firent le tour des cellules, cherchant une issue quelconque. La confiance s'état installée entre eux. Un mur s'ouvrit derrière eux. Le professeur J y pénétra. Aussitôt les trois enfants se tendirent et se regroupèrent.

-Vous avez fait connaissance à ce que je vois, sourit le professeur d'un air calculateur. Vous devrez assurer désormais vos exercices ensemble, reprit t-il d'un ton froid. La coopération seule vous permettra d'en sortir.

Il ressortit laissant les enfants entre eux.

Une nouvelle porte s'ouvrit derrière eux et des fauves en sortirent. Ainsi que plusieurs hommes de main de J. Plutôt baraqués. Les enfants se jetèrent en même temps sur les arrivants, dans un même ensemble, forçant l'entrée, et neutralisant tout ceux qu'ils trouvaient sur leur passage.

Duo éteignit brusquement l'ordinateur, sentant qu'il avait y était resté un peu longtemps. Il regarda l'heure. Une heure de plus. Heero était peut-être déjà sorti de sa retenue. Duo fit cette fois attention à retirer la disquette et la rangea là où il l'avait trouvée.

Il repensa à ce qu'il avait vu. La rencontre des enfants. Ainsi, ils ne se connaissaient pas avant l'entraînement de J. Et pourtant, deux étaient frères. Il n'eut pas le temps de plus réfléchir. Un bruit dehors l'attira.

Il tourna la tête et aperçut Heero qui était dans le jardin. Il parlait avec un surveillant. Duo descendit le rejoindre.

Des qu'il l'aperçut, Heero se dirigea vers lui, plantant le surveillant là.

-Heero ! T'es déjà sorti de colle ? Il t'a fait faire quoi ?

-Rien d'intéressant, répondit le japonais d'un ton sec.

-C'est sûr que les maths. rit le jeune homme en réponse. Ecoute, j'aimerais vraiment que tu répondes à mes questions.

-Une autre fois, d'accord ? répliqua son coéquipier avec un sourire triste.

-Euh. oui, d'accord, une autre fois, répondit Duo, déstabilisé par l'attitude de Heero.

-Duo. reprit le japonais sur le même ton. J'ai l'impression que tu veux me dire quelque chose depuis longtemps. Et que tu n'oses pas m'en parler. Je. hésita encore le jeune homme en passant une main dans ses cheveux. Et bien, je voulais te dire qu'il faut que tu m'en parles, voilà.

Duo rougit. Le japonais voulait certainement parler de ses sentiments à son égard. Il avait remarqué qu'il l'aimait et lui demandait de lui en parler. Il semblait même près à l'écouter. Peut être y avait-il un espoir finalement.

-Je pensais bien qu'après l'étreinte d'hier soir, tu allais te douter de quelque chose, soupira l'américain. Je. Voilà, je suis tombé amoureux de toi, lâcha d'une traite le natté en baissant les yeux. Je ne sais pas pourquoi, ni comment, mais c'est comme ça. Et je me prends à espérer. C'est idiot n'est ce pas ? Mais je me prends à espérer que se soit réciproque. murmura t-il en les mains crispées derrière son dos.

Duo leva les yeux sur le jeune homme devant lui. Il était plus beau que jamais, le vent faisant danser ses cheveux dans le vent. Mais son regard. Son regard était redevenu froid.

-Je pensais que tu avais de nouvelles informations pour la missions et que tu ne voulais pas m'en parler car tu ne me faisais pas confiance. Je vois que c'est tout autre. Ne m'approche plus, ne me parles plus, tu me dégoûtes. Je n'ai jamais rien ressenti pour toi. Tes sentiments ne sont pas réciproques, Duo. Je considère que cette conversation n'a jamais eue lieu.

Duo sentit ses espoirs éclater dans sa poitrine. Une tristesse immense le submergea. Heero ne l'aimait pas. Il venait de le lui dire. Et Duo était complètement brisé de l'intérieur. Mort. Heero le dépassa et partit dans la direction opposée. Mais Duo ne lui fit pas attention. Il resta debout, sous le vent, les larmes lui piquant les yeux.

Heero marchait en direction de la sortie, d'un pas déterminé. Il avait fait ce qu'il voulait. Il devait rentrer maintenant. Un sourire satisfait sur les lèvres, il rajusta le col de son manteau, plus par habitude, que pour le vent. Un mouvement sec, plein d'élégance. Alors qu'il rajustait le col, un objet autour de son cou brilla. Un pendentif de couleur cobalt. Comme ses yeux.

Yoki rentra dans la voiture qui l'attendait dehors. Direction la base de Oz de Stardert.

***

Wufei se réveilla dans le noir. Le noir total. Sa tête lui faisait un mal de chien mais il n'y prêta pas attention. Il rassemblait ses souvenirs. Comment en était-il arrivé là ? Ah oui. Le soldats les avait surpris. Il l'avait sans doute assommé pour être tranquille. Et maintenant, il se retrouvé enfermé. Et attaché. Ses mains étaient liées dans son dos par des menottes. Wufei tourna en rond pendant un moment, énervé, et se demandant comment les Ozzis les avait retrouvés. Enfin, peut-être que Trowa et Quatre ont eu plus de chance que moi, pensa t-il. S'étant calmé, il retourna s'asseoir au centre de la pièce. Soudain, il sentit une présence.

-Qui est là ? demanda t-il.

-Je me demandais quand est ce que tu allais enfin, deviner ma présence. soupira un jeune homme. Il alluma un interrupteur sur sa droite et Wufei cligna des yeux devant la lumière crue qui s'offrait à lui. Il reconnu alors Heero.

-Heero ?

L'asiatique fit un lent sourire. Il était adossé au mur, les bras croisés. Une pose plutôt nonchalante et un regard amusé.

-Wufei Chang. L'héritier du clan des dragons.

Wufei plissa les yeux devant le ton narquois de son camarade.

-Qu'est ce que tu fais là ? demanda t-il lentement.

-Tiens, une question intelligente ! Je suis là pour recueillir des informations.

-Tu es un traître ! siffla Wufei.

Il n'arrivait pas en croire ces oreilles. Heero était un traître ! Il était du côté de Oz ! Et lui qui le respectait ! Il avait été stupide.

-Moi ? Non. Je n'ai jamais fait parti de ton camp, sourit le jeune homme. Il se rapprocha de Wufei d'une démarche féline. Je ne peux donc pas être un traître.

Wufei sentit la blessure à sa tête lui vriller les tempes. Il recula contre le mur le plus proche.

Le japonais le fixa dans les yeux et son regard s'adoucit soudain. Il devint plus charmeur. Passant sa langue sur ses lèvres, il avança vers sa proie.

Wufei se demanda un instant ce que comptait faire l'asiatique. Il stoppa juste devant lui. Il pouvait sentir son souffle sur ses propres lèvres tellement il était proche.

Il avança doucement la tête mais ne toucha pas le chinois. Puis, il se recula avec un petit rire.

-Dommage, murmura t-il. Duo avait été plus entreprenant. Moins coincé certainement.

Il éclata d'un rire froid.

-Passons aux choses sérieuses. Où sont les pilotes 03 et 04 ? J'aimerais bien les revoir.

-Je ne dirais rien.

-C'est ennuyeux, ça. Wufei, sache que je le saurais d'une manière ou d'une autre. Alors, tu peux bien me le dire maintenant. Ca me ferait gagner un peu de temps, et je pourrais me reposer.

-Tu n'obtiendras rien de moi.

-Ce que tu es agaçant ! Tu n'en as pas assez de répéter toujours la même chose ? Bon, je vais faire un tour. Je repasserais te voir, Wu-babe.

Wufei serra les poings, tellement il était énervé par cette trahison. Un an qu'ils travaillaient ensembles ! Qu'ils s'aidaient, se cachaient ensembles ! Et tout ça pour découvrir qu'il était du côté de Oz depuis le début ! Et les autres qui n'étaient pas au courant. Il fallait qu'il les prévienne. Qu'il prévienne Sally.

Sally. Il se surprit à penser à la jeune doctoresse. La jeune femme occupait souvent ses pensées ces derniers temps. Cela le perturbait, car jamais il n'avait ressenti ça pour une femme.

A part pour Meiran, sa femme décédée en ayant voulu piloter un gundam, elle en était morte d'épuisement.

Il en avait beaucoup souffert et depuis, il se faisait passer pour quelqu'un qu'il n'était pas avec les femmes, quelqu'un de fier qui ne pouvait pas se permettre d'éprouver des sentiments pour une femme.

Mais Sally et Meiran avait réussis à foutre en l'air ses convictions qui lui disaient que les femmes étaient faibles.

Il aurait voulu poser beaucoup de question à la jeune femme, comme ses origines, sa vocation, pourquoi elle avait décidé de devenir médecin et pilote.

Il repensa au baiser qu'ils avaient échangé, c'était si doux, si tendre, et puis leurs sentiments. Le jeune chinois voulait revoir la femme qu'il aimait. . Non, il n'allait pas pourrir ici, il voulait encore voir le sourire doux de Sally.

Plus déterminé que jamais à s'échapper, il réfléchit un instant au moyen de s'échapper. Le mieux était de prendre un otage. Il ne restait plus qu'à trouver l'arme et à se détacher.

Wufei essaya pendant un moment de faire glisser les menottes le long de ses poignets. Il passa d'abord ses mains devant lui, ce que lui permettait sa souplesse. Il réfléchit pendant un moment. S'il voulait que les menottes glissent, il fallait gagner quelques centimètres. Wufei serra les dents tandis qu'il se déboîtait le petit doigt d'un mouvement sec. Ainsi libre, sa main, glissa dans le cerceau des menottes. Wufei remit en place le doigt qui le faisait souffrir, et retint un cri de douleur. Mais comment faisait Yuy ? Duo lui avait raconté l'épisode de la jambe. Wufei secoua la tête. Yuy, est un traître, se répéta t-il mentalement.

Il patienta pendant une éternité, lui sembla t-il, avant qu'il n'entende des mouvements qui arrivaient dans sa direction. Wufei se posta derrière la porte, profitant de la pénombre, puisqu'il avait plus tôt éteint la lumière. Les gardes approchaient. Wufei se recula contre le mur. Ils ouvrirent la porte. Wufei la claqua su le nez du premier, ramassa son arme et la pointa en direction du second soldat.

-Un mot, et tu es mort, souffla t-il à son oreille. Il le fit avancer devant lui, priant pour ne pas croiser d'autres soldats et trouver la sortie rapidement. Ou plutôt le hangar. Pour récupérer Nataku. Wufei se mit à courir, imposant son rythme au soldat. Il rencontrèrent quelques soldats mais qui abaissèrent leur arme des qu'ils virent leur collègue en mauvaise posture. Wufei sourit de leur bêtise. Ils étaient bien plus nombreux que lui. Stupides. Le chinois arriva enfin devant le hangar. Il ouvrit la porte et poussa le soldat à l'intérieur. Evitant les gardes, il parvint à monter dans le cockpit de son gundam et assomma le soldat avant de partir. Il le laissa évanoui, dans l'allée, et fracassa les portes pour sortir. Aussitôt, une alarme retentit, mais trop tard. Les soldats n'eurent pas le temps de réagir. Wufei était déjà loin. Il allait rejoindre le QJ des mads.

***

Le lendemain arriva trop vite au goût de Quatre qui avait parfaitement dormi, ses cauchemars ayant disparus pour la nuit. Il trouva Trowa en bas, déjà habillé, prêt pour partir à la réunion organisée par les professeurs. Le français le salua de la tête répondant au bonjour, et lui tendit une tasse de thé. Apparemment, il en avait trouvé dans les placards, songea le jeune homme blond en souriant.

-Merci. Quelle heure est -il ?

-7 heures. On part dans un demi-heure.

-D'accord.

Quatre but sa tasse, savourant le liquide chaud. Il se leva pour se préparer, et une demi-heure plus tard, il était prêt à partir et ils se mirent en route.

Quand ils arrivèrent, Heero n'était pas encore arrivé mais Wufei, si. Quatre courut vers lui, pour prendre de ses nouvelles.

-Wufei ! Comment t'es tu échappé ?

-Une mauvaise surveillance des soldats. Heero est de leur côté.

-Qu'est ce que tu racontes ?

-Il fait partie de Oz. C'est un traître.

-Allons, monsieur Chang, je vous en prie, tout peut s'arranger, l'interrompit le professeur J.

-Je ne vois pas comment, répliqua le chinois agacé.

-Faites moi confiance.

Wufei frissonna en entendant le ton du professeur. Non, il ne lui ferait jamais confiance à ce vieux tordu.

-C'est un traître, affirma t-il.

-Et il a agressé 04, je sais, compléta J.

Wufei eut un mouvement de surprise mais ne dit rien. Il fixa Quatre un instant mais prononça pas un mot.

A ce moment, un bruit de portes retentit dans la base. Heero apparut sur le seuil, impassible, Duo le suivait, l'ai morne.. Ils allèrent s'asseoir autour de la table. Heero jeta un rapide coup d'?il qui l'informa sur l'état d'esprits des personnes présentes dans la pièce.

J haussa la voix.

-01, il semble que le passé vous rattrape.

-Que fait-il ici ? protesta Wufei. Enfermez le ! Il est du côté de Oz !

Duo qui avait baissé la tête depuis le début, la leva brusquement.

-Hein ? Qu'est ce que tu racontes Wufei ?

Heero le fit taire d'un regard

Quatre ne dit pas un mot mais un éclair d'approbation perça dans ses yeux. En voyant cela, Duo ne put s'empêcher de protester.

-Non Quatre, t'as pas le droit de penser ça ! Ecoutez moi, vous faîtes fausse route ! Fit-il effaré. Même, si Heero l'avait rejeté sans ménagement, Duo ne pouvait pas laisser l'homme qu'il aimait dans ce pétrin.

Heero lui lança un regard noir, Duo déglutit en repensant au regard froid que le japonais lui avait jeté après sa déclaration.

Seul Trowa ne manifesta aucune réaction. Heero les regardait tous d'un air prudent et ne dit rien. Il voulait savoir ce que ferait le professeur J.

-01, nous reprenons votre entraînement à partir de maintenant.

Un frisson parcourut le corps du jeune homme. Il ne recommencerait jamais cet entraînement, il se l'était promis. Avec un lent sourire, Heero secoua la tête.

-Il semble que vous avez négligé un point.

Devant le regard surpris des autres, Heero reprit d'une voix plus ferme :

-Je ne vous suivrais pas une seconde fois.

-Tu n'as plus le choix, protesta J, en avançant, suivi de plusieurs autres techniciens.

-Approchez encore et je le descends.

Personne n'eut bien le temps de réaliser ce qu'il venait de se passer. Heero avait dégainé son arme et la maintenait contre la tempe de Quatre. Celui-ci n'avait rien pu faire.

A suivre. ^^

(1) Non, ce n'est pas Trowa qui fait le coyote ! lol