Titre : Sang et révélations
Auteurs : Yuna Chan et Clôtho
Source : Gundam Wing...^^
Genre : Angst (C'est Duo, ça... ) Yaoi, action, romance, gore, surnaturel
Couples : Toujours pas... à venir, à venir, on y travaille....
Disclaimers : L'univers, les personnages, tout ça ne nous appartient pas. Par contre, le scénario, et puis Yoki et Kari, nous appartiennent.
Réponses aux reviews :
Misao-girl : Bon, on avoue... on fait beaucoup souffrir les g-boys dans cette fic... Mais bon, sinon, ce serait pas drôle ! lol Quant à Shinigami... lis la suite pour savoir ce qui va arriver !
Vivi-chan Winner : Comment te dire ça ? Euh... Non, Heero ne va pas arriver en cheval blanc ? lol Sinon, mais c'est normal que Heero ne fasse pas de mal à Quatre ! C'est Heero quand même ! Sinon, pour Yoki... ben encore une autre raison de le détester dans ce chapitre...lol Bonne chance !
Yami-rose : Bon, ne te ronges pas trop les ongles, et lis la suite. Et merci pour toutes tes reviews, ça fait vraiment très plaisir!
Law : Merci beaucoup pour le bon travail...^^ Et puis, voilà une suite qui on l'espère, est à la longueur de tes attentes... Vu que tu nous laisse une review depuis quasiment le début de la fic... ben, on espère que ça va continuer.
Poufette : Merci pour les compliments, vraiment très très gentil... j'suis un peu jalouse de Yuna sur ce coup là mais bon... lol nan, je comprends parfaitement tes préférences... ^__- alors voilà la suite... Et merci pour toutes les reviews que tu as laissées !
Note des auteuses : Encore un chapitre sur cette fic... Bon, ben bonne lecture et surtout, surtout, merci pour les encouragements des reviewveuses et les compliments super gentil que t'es trop contente quand tu les lis... Vous voulez faire deux heureuses, avec un graand sourire sur le visage ? Alors laissez nous une chtite review.... ^^ voilà, bonne lecture !
Chapitre 7 :
Yoki appuya la fine lame aiguisée contre le cou du jeune homme. Duo sentit une goutte de sang le long de son T-shirt, bientôt suivi d'autres, plus nombreuses. L'américain sentit le bras de Yoki se relâcher derrière lui. Le japonais poussa l'américain contre le mur avec violence. Duo ne comprenait pas. Il ne sentait pas la douleur, il sentait le sang qui coulait, s'insinuait sous sa chemise noire, descendait le long de son corps. Mais il ne sentait pas la douleur. La petite brûlure, sur son cou. Il ne se sentait pas engourdi. Non, tous ses réflexes étaient intacts. Lorsque Yoki le projeta contre le mur, il se réceptionna assez facilement, et se retourna.
Ce qu'il vit le stupéfia.
Le japonais s'était écarté de lui, et gardait une distance raisonnable face à Kari qui le regardait fixement. Un shuriken était planté dans un de ses muscles de l'avant bras. Le sang s'écoulait abondamment de la plaie. Le japonais retira doucement l'étoile tranchante de son bras, avec un lent sourire. L'américain se sentit partir, il ne contrôlait plus son corps. Il aurait voulait aider la jeune fille, l'amie d'Heero, mais il en était incapable... Ses mouvements étaient comme anesthésiés. Yoki ne faisait plus attention à Duo. Face à lui, Kari semblait vouloir livrer combat.
-Amour... prononça Yoki avec lenteur.
Une certaine ironie perçait dans sa voix. .
Mais son sourire avait disparu. Il serait plus difficile de battre Kari que de battre Duo... Il la battrait mais ce serait fatiguant... Alors que l'autre... il aurait pu le tuer sans problème...
La jeune fille avait senti que Yoki était dans les parages... Et lorsqu'elle avait vu Duo dans les couloirs, elle l'avait suivi. En voyant la mort certaine de l'américain elle avait aussitôt lancé son arme de prédilection. Elle avait visé juste, et les lames coupantes avaient stoppé le nerf permettant l'acte.
Elle entama le combat brusquement, sans signe avant coureur, surprenant l'américain. Elle avait remarqué qu'il s'était légèrement écarté. Et elle en profitait.
Yoki fut violemment projeté en avant. Duo s'écarta dans un dernier effort, et le laissa s'écraser sur le mur. Yoki avait mis ses mains pour protéger son visage et il se réceptionna assez aisément. Mais Duo avait eu le temps de s'éloigner un peu plus de lui.
Kari fendait l'air de coups de pieds, et enfilait les coups avec une rapidité surprenante. Yoki les paraît tous, évitant les coups mais il n'attaquait pas. Il restait en défensive, laissant la jeune fille enchaîner les attaques. Ses cheveux étaient maintenant lâchés, et volaient à chaque déplacement, suivant les brusques mouvements.
Yoki attaqua soudainement. Il se battait de la même manière qu'Heero, comme pendant le combat. Kari ne recula pas, et ne changea pas de position. A son tour, elle para les coups, mais déjà, sa garde faiblissait. Yoki lui occasionnait des coups violents, et elle avait du mal à les parer. Mais elle continuait, inlassablement, elle se battait contre lui, ignorant les coups qui fusaient de toute part, à des endroits les plus inattendus. Un coup de pied l'atteignit au visage et elle recula, sonnée. Mais elle reprit immédiatement sa place, se remettant en garde.
Yoki semblait aussi éprouver des difficultés face à Kari. Elle lui donnait toujours des coups de pieds sur son bras blessé, l'obligeant à effectuer des mouvements larges pour éviter que la plaie ne fut atteinte. Mais son bras l'élançait lorsqu'il faisait ces déplacements et il économisait chacun de ses mouvements.
La jambe de Kari fit un tour complet, visant premièrement le bras de Yoki qui l'écarta, puis, elle redescendit, fendant l'air comme un couperet et le coups atteignit le genou du jeune homme. Celui-ci faillit perdre l'équilibre. Ce moment lui coûta cher, la jeune fille en profita pour lui asséner un poing magistral à l'emplacement du cœur, lui coupant la respiration, et elle enchaîna avec un coup de pied dans le bras. Yoki recula encore une peu s'écarta du combat. Mais Kari semblait décidée à en finir avec lui.
Il prit une profonde inspiration et replongea dans le combat, assénant des coups de plus en plus forts, que Kari continuait à parer. Il reprit peu à peu le dessus du combat, faisant reculer Kari. Enfin, elle il lui donna un coup de poing dans la poitrine, la faisant se plier en deux et l'attrapa à la gorge. Il ne fit pas attention au sang qui s'écoulait de sa plaie pour glisser le long de son bras. Pas plus qu'aux coup frénétiques qu'elle lui portait sur les bras pour se libérer. Il resserra lentement sa prise, et la jeune fille commença à haleter.
Duo sentit une vague de panique l'envahir. Il n'allait pas la tuer, pas devant lui, pas alors qu'il ne pouvait rien faire ! Il ne sentait plus ses jambes, il ne pouvait pas prêter main forte à la jeune fille. Elle ne respirait presque plus, l'air avait de plus en plus de mal à entrer dans ses poumons qui devinrent en feu. Elle fendit faiblement l'air avec ses pieds essayant d'atteindre le japonais mais il ne recula pas et ignora les coups, resserrant encore sa prise. Elle arrêta de se défendre et le regarda, les yeux embrumés.
-Ecoute-moi bien, Amour, je ne veux pas te tuer... Ne m'y oblige pas, tu veux ?
Il n'eut pour simple réponse qu'un grognement sourd, rauque.
Relâchant sa prise, Yoki la regarda prendre son souffle et la poussa doucement contre le mur, il la traîna dans une petite salle et laissa la porte ouverte.
Puis, il s'approcha de Duo qui leva des yeux embrumés sur son attaquant et ne fit pas un geste pour se défendre quand Yoki le porta et l'enferma dans la même pièce que Kari. Il entendit le loquet de la porte se fermer, mais c'était comme dans un rêve.
Il ne pouvait pas bouger... Il était conscient de se qui se passait mais il ne pouvait rien faire ! Il ferma les yeux quand il sentit la climatisation arriver dans la pièce exiguë. C'était presque un placard, se dit-il.
Le vent frais le fit d'abord du bien, le faisant doucement sortir de sa léthargie, mais il comprit bien assez tôt, qu'il ne faisait que le faire entrer dans une autre sorte de léthargie. La climatisation était lancée à fond, le souffle froid lui glaçait maintenant tout le corps. Soudain, il sentit de l'eau, de l'eau sous son corps.
L'eau arrivait d'un petit conduit, en hauteur. Il ne l'avait pas entendue, en premier lieu, mais maintenant, il entendit distinctement chaque bruit, chaque goutte, qui tombait, et elle avançait. Elle était glacée, mortelle. Duo se recula le plus possible. Le froid l'envahissait de plus en plus. Il jeta un coup d'œil à Kari qui respirait avec difficulté. Il s'approcha d'elle et la redressa.
Elle le laissa faire. Au bout de quelques minutes, elle avait entièrement repris conscience. Mais l'eau, pendant ce temps était montée... Elle leur arrivait maintenant aux genoux, ils étaient assis. Kari se releva péniblement avec l'aide de Duo. Elle lui fit un sourire reconnaissant mais quand elle essaya de parler, elle avait la voix tellement enrouée qu'il ne comprit rien.
-Kari... On est coincé... Je voulais te dire merci pour ton aide... Sans toi... Duo fit un geste de la main contre son cou.
Elle lui fit un sourire gentil puis son regard se fixa sur la porte. L'eau emplissait presque les lieux maintenant. Elle montait de plus en plus, et l'air froid de la clim. n'arrangeait rien. Duo commença à claquer des dents. Kari s'avança jusqu'à la porte et tenta de l'ouvrir. Elle se projeta contre l'ouverture, tentant de l'enfoncer.
Mais la porte resta fermée et ne bougea pas. Duo vint lui prêter main forte. Ensemble, ils foncèrent sur la porte mais elle ne bougea pas d'un millimètre. Duo commençait à désespérer, l'eau montait de plus en plus haut. Il avait bien tenté de boucher le conduit qui amenait ce fluide mortel mais rien n'y fit. Ca ne marchait pas. L'eau coulait et rien ne semblait pouvoir l'arrêter.
Et elle montait, montait.
Duo jeta un œil désespéré à la porte, priant pour qu'elle s'ouvre et qu'ils sortent de cet enfer. Il regarda Kari qui ferma les yeux. Son corps entier était immobile et ses cheveux qui étaient lâchés s'étaient électrisés.
Il se demanda un moment comment ses cheveux pouvaient bien être électriques, mais il ne dit rien. L'eau leur arrivait à la poitrine, et tout le corps de jeune homme était glacé. Kari fermait les yeux et semblait se concentrer. Sur quoi, Duo n'en avait aucune idée, mais il ne fallait pas paniquer. Il ne fallait pas qu'il panique, oui, c'était ça. Il s'était sorti d'autres situations, il ne voyait pas pourquoi, il ne pourrait pas s'en sortir. Kari était là...
La jeune fille restait concentrée et Duo sentit soudain, que l'eau se réchauffait.
-Comment ? articula t-il.
Kari ouvrit les yeux. Elle avait maintenant un regard confiant, comme si elle savait qu'elle allait en sortir. Elle ne répondit pas à la question de l'américain.
L'eau se réchauffa de plus en plus et Duo sentit le sang qui circulait à nouveau dans tout son corps. Bientôt, un léger nuage de brume les envahit, et les enveloppa dans une chaleur étouffante. Mais après le bain froid qu'il venait de prendre, Duo ne protesta pas. Il ne savait pas comment ce phénomène pouvait bien se produire, il craignait à un revirement de situation brutal de la part de Yoki qui les ferait brûler vifs, cette fois, mais apparemment, Kari semblait maîtriser la situation.
Elle avait à présent les bras levés et tendus en avant, comme si elle appelait quelqu'un.
La chaleur devint plus forte et le natté sentit le niveau de l'eau baisser. Du petit conduit ne sortait plus qu'une légère brume et la vapeur continuait de les environner. Duo regarda de nouveau Kari qui fixait maintenant la porte en bois. Il comprit alors que c'était elle qui produisait ce mouvement de chaleur.
Oui, elle avait fait baisser l'eau, la transformant peu à peu en vapeur. Après ce brusque froid, ils étaient maintenant dans un sauna.
Duo sentait l'eau qui collait à sa peau, et coulait le long de son corps. Son t-shirt humide le moulait complètement, tout comme son jean. Des mèches de cheveux lui collaient le front par la sueur et de fines gouttes d'eau tombaient sur ses cils, et retombaient sur ses joues, glissant le long de son visage.
Un coup d'œil à Kari lui apprit qu'elle était dans le même état que lui. Il se rendit compte qu'elle était étrangement belle, une aura se dégageait de la jeune fille qui ne bougeait plus. Elle avait la respiration courte, comme si elle venait de courir un marathon, et Duo se demanda un moment pourquoi. Mais il se reprit assez vite.
Il évalua la situation rapidement. Kari venait de transformer l'eau glacée en simple buée, eau qui était arrivée, rappelons le d'on en sait où ! Et maintenant, ils ne risquaient plus de mourir de froid, mais plutôt de surchauffe si Kari n'arrêtait pas dans la minute qui suivait son manège. Elle semblait vouloir ouvrir cette porte mais...
-Arrête ! cria Duo.
Kari tourna la tête vers lui avec un regard interrogateur.
-Je vais te sortir de là, alors pourquoi veux tu que j'arrête ? Cette porte va devenir cendre, reprit t-elle avec une voix profonde.
-Kari, si tu brûles cette porte, on sort par ou ? Pas par la porte, désolé, mais je crains le feu ! Je ne tiens pas à finir en rôtissoire ! la raisonna l'américain.
Ces dernières paroles semblèrent calmer la jeune fille et la température baissa d'un coup. L'air devenait peu à peu plus vivable.
-On n'a pas essayé de crocheter cette porte, reprit Duo d'une voix apaisante. Je vais voir ce que ça donne.
-Laisse tomber, lui répondit la jeune fille en s'adossant contre le mur.
-Quoi ?
-Yoki est un maître dans ce jeu là et crois moi, tu ne pourras pas forcer cette porte. C'est impossible dès l'instant où il est passé par là, répliqua t-elle avec un geste de la main significatif.
-J'essaye toujours, reprit Duo, déterminé.
Le natté se baissa contre la serrure et sortit une épingle de ses cheveux. Il tenta de crocheter la serrure mais se rendit bien vite que c'était impossible.
-Je n'y crois pas, mais qu'est ce qu'il a fait à cette serrure ?
-Hum... Une certaine technique qui consiste à casser la serrure... Il a tordu le loquet et a remonté la clé de manière à ce qu'elle reste coincée à l'intérieur.
-Ouais, si tu arrives à faire tomber la clé, tu as toutes les chances pour casser définitivement la serrure et si on s'occupe du loquet, on risque d'enfoncer la clé encore plus, c'est ça ?
-Exact.
-Et comment on fait pour sortir d'ici alors ?
-Soit on défonce la porte... mais on n'y arrive pas...
-Soit ?
-Soit on attends gentiment que quelqu'un ouvre cette porte de l'extérieur, conclut la jeune fille avec un sourire.
-C'est possible, ça ?
-Il faudra bien. J'ai pas l'intention de pourrir ici. En tout cas, si je sors pas bientôt, je fais cramer cette porte et je sors.
-C'est gentil pour les autres... fit Duo avec une légère grimace.
-Je plaisantais, Duo ! Tu as raison, je ne peux pas faire brûler cette porte... reprit Kari avec une petite moue.
-Bon, alors... Raconte moi un peu... Comme on en a pour longtemps encore... Depuis quand tu connais Heero ?
-Ben... Ca va faire un an environ... On effectue les missions ensemble en général... reprit l'américain avec un geste évasif.
-Oui, j'ai vu ça... sourit Kari. Mais tu as l'air de tenir à lui non ?
L'Américain rougit légèrement. Avait-elle compris les sentiments qu'il éprouvait pour Heero ? Il ne voulait pas en parler avec elle, il avait peur de sa réaction, il avait peur qu'elle le rejette comme l'avait fait Heero, qu'il la dégoûte comme il avait dégoûté Heero... Heero... Il n'arrêtait pas de penser au jeune homme, il se demandait comment il pouvait l'aimer autant. Non il fallait qu'il arrête de se torturer l'esprit avec ça.
Il regarda la jeune femme dans les yeux et lui répondit.
-Oui je tiens beaucoup à lui, c'est mon ami.
-Je vois ça. Il a l'air de tenir beaucoup à toi aussi.
-Ah bon ? Comment tu vois ça ?
-Je le connais depuis qu'on a dix ans et par conséquent par cœur, fit la jeune fille un sourire aux lèvres. Et puis qui ne peut pas s'attacher à Heero ? Il est tellement gentil malgré le fait qu'il ne le montre pas...
-Ca tu peux le dire, fit Duo d'une voix morne. Il ne le montre pas. Je ne savais même pas qu'il pouvait l'être.
-En tout cas, ça se voit que tu ne l'as pas connu avant. Il était adorable. Je suis très attachée à lui, confia la jeune japonaise.
-Ah bon ? Alors tu...Tu...Enfin tu... hésita l'Américain. Il attendait avec appréhension la réponse de Kari.
-Si je quoi ? Si je l'aime ? demanda t-elle amusée.
-Yes. Pardon c'est peut-être indiscret, s'excusa l'Américain aussitôt.
-Non pas du tout. Pour répondre à ta question. Oui je l'aime. C'est une personne qui est formidable. Je l'ai toujours admiré. Je l'aime, conclut la jeune fille.
Duo dû serrer les poings pour empêcher ses larmes de couler.
POV Duo.
Voilà, mes pires craintes sont concrétisées maintenant, ils s'aiment tous les deux, ça crève les yeux, ce n'est plus qu'une question de temps avant qu'ils ne soient ensembles... Cela me fait tellement de peine, Heero. Mais qu'est ce que je raconte moi ? Pourtant je devrais être heureux pour toi, mais je n'arrive pas à m'y faire. Je ne peux pas m'y résoudre.
Fin POV Duo.
-Duo ? Duo ? appela Kari inquiète.
-Hein ? Quoi ?
-Ca va ? Tu es tout pâle.
-Ca va ne t'inquiète pas, c'est juste le changement de chaleur de l'eau, c'est un choc d'hypothermie mais ça va aller. Je ne suis pas habitué, c'est tout... Ne t'inquiète pas, ça va déjà mieux.
-Ah tant mieux, fit la jeune fille soulagée. Mais tâche de te débrouiller pour reprendre des couleur quand tu reverras Heero.
-Hein ?
-Il s'inquiètera pour toi. Il tient à toi tu sais.
« Mouais je sais pas si tu le connais si bien que ça, si tu l'avais vu il y a trois jours je ne crois pas que tu dirais la même chose »
Un silence gêné s'installa entre eux. Duo, qui ne supportait pas les blancs, le rompit finalement.
-Et toi ? Donc... Tu connais Heero depuis qu'il a dix ans, alors ?
-Et bien... Oui. Mais il était toujours plus proche de Yoki que de moi, j'en étais un peu jalouse, mais Heero était adorable avec moi. Mais c'était normal que Heero et Yoki s'entendent bien car c'était deux garçons, il était unis comme les deux doigts de la mains. J'étais toujours derrière eux, et ils me protégeaient.
-Et je peux te poser une question ?
-Vas y ?
-Et alors ? Il a toujours été comme ça ?
-Comme ça quoi ?
-Froid comme un glaçon gelé à puissance 10 ? demanda Duo, une pointe d'amertume dans la voix, mêlé avec de l'humour.
-Oh non ! Je pense que c'est l'entraînement de J qui l'a fait changer à ce point... La fin de l'entraînement, surtout.
FLASH BACK :
Ils s'étaient réveillés dans une nouvelle salle. Dès leur réveil, Heero et Yoki fouillèrent la pénombre à la recherche d'armes. Heero prit deux uzis à sa droite et lorsqu'il se retourna, Yoki avait fait de même. Kari elle, s'était simplement relevée et avait attrapé deux couteaux. Dans le choix des armes, Heero et Yoki choisissaient toujours les mêmes.
Les deux garçons rangèrent les armes dans leur ceinture, d'un même geste pendant que Kari gardait ses armes prêtes à intervenir. La salle était faiblement éclairée et on ne pouvait pas bien voir ses extrémités. Yoki et Heero avançaient, chacun couvrant l'autre, en une parfaite symétrie. Kari passait derrière, au milieu.
-Bon, vous pariez sur quoi, cette fois ? demanda Yoki.
-Hum, l'éléphant. Après le tigre et le lion, J va bien nous faire défiler la suite de son cirque, non ? remarqua Kari.
-Va pour l 'éléphant... murmura Heero.
Les deux jeunes hommes n'avaient toujours pas sortis leurs armes. Ils arrivèrent à une porte fermée. Du bruit, des sifflements se faisaient entendre derrière. Heero et Yoki sortirent leurs armes et vérifièrent les chargeurs. En même temps. Kari se déplaça un peu plus sur la droite, vers Heero, toutes armes levées. Yoki défonça la porte d'un violent coup de pied et Heero pénétra à l'intérieur de la pièce en tirant une salve de balles. Yoki le suivait de près, mitraillant tout le côté que Heero ne pouvait pas couvrir. Kari fit quelques pas prudemment et avança au milieu de la pièce.
-Pas d'éléphant pour cette fois, désolé chérie, dit Yoki.
-Attends de voir ce qui va sortir, c'est peut être une version minuscule, ajouta Heero.
-Ha !Ha,! Very funny ! ironisa Kari en imitant la cassette d'anglais que J leur imposait.
Elle était au centre, Heero à sa droite et Yoki à sa gauche. Les deux jeunes hommes étaient en retrait maintenant. Soudain, le sifflement s'intensifia. Un serpent à sonnette tomba juste devant elle. Il s'apprêtait à lui jeter son venin à la figure, s'étant redressé, lorsqu'elle lança un couteau sur lui. Le couteau atteignit la gorge, coupant net la respiration du reptile. Mais il atteignit un cadavre. Heero et Yoki avait déjà fait feu, et les deux balles avaient transpercées la tête du serpent de part et d'autre. Le reptile retomba à terre, inerte.
-Je déteste ces bestioles, soupira Heero.
-Rappelles moi... quand est ce que tu as dit que tu adorais les créatures que J nous envoyait ? lui sourit Yoki.
Heero lui tira la langue en guise de réponse.
Le bruit de deux chargeurs retentit dans la pièce et les deux japonais avancèrent au même niveau que la jeune fille. Elle leur indiqua que tout allait bien dans un hochement de tête et ils continuèrent à avancer, armes aux poings.
-Il commence à m'énerver avec ses entraînements, dit soudain Kari.
Un deuxième sifflement se fit entendre, suivi de trois autres. Quatre serpents tombèrent sur le sol, furieux. Deux entouraient Yoki, deux autres Kari. Yoki ne pouvait pas faire de mouvements brusques sans risque d'être mordu, tout comme Kari. Heero n'hésita pas. Il visa les serpents qui entouraient Yoki. Celui-ci débarrassé, ils effectuèrent une roulade en avant, parfaitement réalisée, se réceptionnant juste devant les têtes à venin. Deux coups de feu retentirent et les deux dernières têtes tombèrent. Les deux garçons se relevèrent, et braquèrent leurs armes vers la nouvelle porte en face d'eux. Kari les suivit. Heero fit sauter la serrure d'un coup de feu et ils passèrent dans une nouvelle salle. Aussitôt, la porte se referma derrière eux et un liquide verdâtre se répandit à terre, dégoulinant des murs.
-De l'acide, s'écria Kari en voyant son couteau fondre à son contact.
Mais c'était trop tard. L'acide l'entourait complètement, bloquant toute tentative de sortie. Elle sentit alors deux mains l'agripper et se sentit soulever du sol. Heero était suspendu à une barre, tenant en équilibre grâce à ses jambes, et les mains suspendues dans le vide. Il la tenait par les épaules et elle fit glisser ses bras pour qu'il assure une meilleure prise. Le jeune homme la maintenant au dessus de l'acide. Il effectua un mouvement de balancement, doucement, plus de plus en plus en grand. A un moment donné, il lâcha prise et Kari effectua une roulade pour se réceptionner dans les bras de Yoki, debout sur une plate-forme. Elle n'avait pas vu qu'on pouvait monter en hauteur... Apparemment, les garçons, si. Heero se redressa sur la barre et sauta à son tour dans le vide pour atterrir sur la petite plate-forme. Le jeune homme attrapa une barre un peu plus en hauteur et commença à monter. Yoki suivit le même chemin, s'assurant que Kari ferait de même. Arrivé au plus haut point, ils constatèrent qu'ils étaient coincés.
-On passe par où ? demanda Kari, en essayant de ne pas prêter attention au liquide dégoulinant des murs.
-Il doit y avoir une sortie, lui répondit Yoki.
Heero fixa le mur, puis le plafond. Ils étaient à environ deux mètres d'altitude.
-On attends que J nous sorte de là ? proposa t-il avec un sourire moqueur.
-Je préfère encore les serpents, répliqua Yoki sur le même ton.
-Droite.
Kari fronça les sourcils aux derniers mots d'Heero.
Yoki lui se tourna immédiatement dans la direction indiquée.
-Heero, tu m'étonneras toujours...
Kari regarda elle aussi à sa droite et ne vit rien. Puis, elle sentit un courant d'air frais. La ventilation sur la droite. Levant la main pour détacher ses cheveux, elle prit le shuriken qui les retenait et le lança sur l'hélice. Le courant d'air s'arrêta et Heero se déplaça vers l'ouverture, sur sa droite.
-Bien joué.
Il força la grille d'ouverture et vérifia la position de l'étoile. Parfait. Il se faufila entre les hélices suivi de Yoki puis de Kari.
-On va devoir passer la dedans ? Ca conduit où ? demanda Kari, en regardant le conduit sombre.
-Loin des serpents... sourit Yoki.
-A vérifier, répondit Heero en forçant une grille.
Ils descendirent dans une autre salle où le professeur J les attendait.
-Ce n'était pas brillant aujourd'hui...
-Je vous en prie, c'était une partie de plaisir, répliqua Yoki.
-Heero... Ainsi, entre Yoki et Kari, c'est ton frère que tu as choisi... Lorsqu'ils étaient tous deux encerclés par les serpents.
-C'était un choix stratégique, répondit le jeune homme, d'une voix atone.
-Oui, ou affectif, répondit J d'un air pensif. Vous avez quartier libre jusqu'à la nuit tombée, ajouta le professeur.
Fin du FLASH BACK :
-Oh Je vois. C'est beau ce genre de relation. Fit Duo.
Kari lui sourit.
-Je peux te poser une question Kari ?
-Vas y.
-Et...enfin comment se fait-il que maintenant, Heero et toi soient ennemis avec Yoki ?
-Et bien...
Mais la jeune fille fut coupée dans sa réponse par du bruit derrière la porte. Aussitôt, elle se tut et se releva. Quelqu'un crochetait la serrure. Enfin, il essayait, se dit Duo. Après tout, il était impossible de le faire, il venait d'essayer.
Duo se releva sans bruit et se rapprocha encore un peu de Kari. Il n'y avait plus d'eau sur le sol, seulement quelques nuages de vapeur qui persistaient. La porter s'ouvrit brusquement. Heero était là, debout dans l'embrasure de la porte et les fixait tous deux.
Kari se jeta dans ses bras, passant les jambes autour de sa taille et il la maintint contre lui.
-Heero ! Je savais bien que tu viendrais !
Elle passa ses bras autour de son cou et enfouit sa tête dans son torse. Puis, relevant la tête, avec un sourire malicieux, elle ajouta :
-Comment as tu réussi à ouvrir cette porte ?
Heero leva les yeux, fit un léger sourire et lâcha la jeune fille, s'écartant d'elle. Il avança un peu plus dans la pièce et en fit le tour rapidement du regard.
-J'en étais sûre ! Alors c'est toi qui a appris à Yoki cette technique ? J'hallucine ! Et tu savais comment ouvrir la porte après...
-Hai.
-Bon, allez sortons d'ici, je n'aime pas cet endroit, coupa l'américain.
Il avait été plutôt surpris de l'entrée du japonais, et avait eu un pincement au cœur en voyant l'étreinte de Kari pour Heero. Il n'aurait pas pu mieux définir son sentiment, se dit-il. Un pincement qui lui avait tordu le cœur et avait provoqué une vague de tristesse en lui.
-Ou est-il ? demanda Heero, sans s'occuper de Duo qui venait de sortir.
-Pas loin, je suppose... Il m'attend toujours, répliqua Kari.
-Je sais.
-Dîtes, vous voulez pas qu'on sorte de ce lycée? Et puis... Heero, t'es pas censé avoir enlevé Quatre ? Qu'est ce que tu lui a fait et où est-il ? interrogea Duo.
-Quatre va bien.
Heero avait dit ça sur le ton de la conversation, comme s'il ne s'était rien passé. Ils continuaient à avancer dans les couloirs. Duo le regarda avec des yeux ronds.
-Mais qu'est ce que tu lui as fait ? demanda Duo.
-Il t'expliquera. Rentrons avant que Yoki ne revienne et qu'il ne tente encore de te trancher la gorge, termina Heero en fixant le cou du natté.
Duo posa sa main sur son cou, il n'y avait aucune trace du couteau dont le jeune homme l'avait menacé.
Puis il regarda à nouveau Heero.
-Mais comment sais tu...
Heero ne répondit rien et accéléra sa marche.
Kari choisit alors de répondre à l'américain, voyant qu'il était sur le point d'exploser.
-Ils ont la même manière d'agir, expliqua t-elle.
Duo regarda la jeune fille avec incrédulité, puis Heero qui s'éloignait.
POV Duo
Non, ce n'est pas possible. Heero sait que j'ai été agressé parce qu'il aurait fait la même chose, la cas inversé ? Il fonctionne comme Yoki... Pourtant... pourtant, Heero n'est pas pareil que lui... Il était furieux quand il a appris que Yoki était passé à la planque. Qu'on l'avait confondu avec lui. Qu'on pensait qu'il avait agressé Quatre... Et puis... Maintenant que j'y pense... Pourquoi Yoki m'a t-il dit qu'on s'était vus il y avait à peine un jour ? La dernière fois qu'on s'était vus, c'était il y a trois jours... Duo réfléchit à toute vitesse. Que c'était-il passé la veille ?
Une vision s'imposa alors à son esprit. Heero. Il lui avait dit qu'il l'aimait et il s'était fait rejeté. Il avait cru que c'était Heero. Mais n'était-ce pas Yoki ?
Non, il aurait plutôt profité de la situation...
Mais dans quel état son refus m'a mis ? J'étais mort. C'était bien le résultat auquel il souhaitait arriver tout à l'heure, non ? Alors... Il s'était lui-même trahi en le rectifiant tout à l'heure. Yoki venait de commettre sa première erreur. Il avait voulu le détruire de l'intérieur. Et y avait presque réussi. Duo prit une profonde inspiration. Yoki savait maintenant que Duo aimait Heero.
Un point partout.
POV Heero
Heero savait ce que Yoki avait fait. Oui, il le savait, c'était son frère, il savait parfaitement comment il réagissait. Yoki faisait la guerre. A la guerre, pas de cadeau. Et le japonais ne lui épargnait rien, songea Heero, amèrement.
Il avait réussi à disperser les pilotes.
Il avait voulu tuer son coéquipier, puis Kari. Non, il ne voulait pas la tuer. Yoki aimait Kari. D'un amour particulier, mais il l'aimait. Il ne lui aurait jamais fait de mal. Il voulait juste l'avertir. La tenir à l'écart. Sinon, elle serait déjà morte. Quant à Duo...
« Il n'y a que lui qui soit capable de te faire ça, à toi, Duo...Juste pour me faire souffrir», pensa le jeune japonais.
Il sait que tu es important à mes yeux... Duo... Tu as failli mourir aujourd'hui... Si Kari n'avait pas été là... Et moi, je n'étais pas là, pour toi. Je n'ai pas pu te protéger de Yoki. Maintenant... Tu as failli mourir de froid... dans cette pièce. Kari a évité le pire... Mais tu es blanc, maintenant. Regarde toi, tu trembles et tiens à peine debout. Le froid puis le chaud... Un choc thermique trop important pour ton corps. Il faut que tu te reposes... Et tu continue à te poser des questions, et à parler...
Heero se tourna vers Kari et lui chuchota quelque chose à l'oreille. Kari se contenta de sourire et de dire :
-Ne t'inquiètes pas, ça ira.
Heero émit un léger soupir de soulagement et fit un sourire satisfait.
Duo ne comprenait plus rien. Mais enfin de qui parlaient-ils ? Et puis d'abord c'était quoi cette histoire de pouvoir ? C'est pas possible Kari a sûrement une sorte de pouvoir magique. C'est pas possible que cette eau dans laquelle ils étaient tout à l'heure se réchauffe grâce à cette fille.
Mais qu'est ce qu'il pouvait raconter comme idioties des fois quand même, cette histoire de pouvoir magique est complètement stupide. C'était impossible. Complètement irrationnel ! Il y avait certainement une explication logique. Mais bon... De l'eau qui arrive d'on en sait où et qui se transforme comme une fleur, en vapeur... et les cheveux électriques de la jeune fille... Il y avait de quoi douter...
-On sort, oui ? fit Heero le sortant de ses pensées.
Il était apparemment revenu sur ses pas pour les rejoindre.
Duo ne pouvait pas faire un geste.
-Allez Duo ! fit Kari. Elle s'avança vers lui mais eut un vertige et manqua de tomber, mais heureusement, Heero la rattrapa et la serra dans ses bras.
-Ca va ? demanda-t-il.
-Oui ne t'inquiète pas.
-Tu n'aurais pas dû utiliser tes pouvoirs, lui chuchota-t-il à l'oreille pour que Duo ne l'entende pas.
-Je sais, mais je ne pouvais pas laisser Yoki le tuer quand même.
-Non, mais fais attention la prochaine fois.
-Promis, fit la jeune fille en souriant.
Heero déposa un baiser sur le front de Kari et la porta dans ses bras, puis il se tourna vers Duo.
-Allez Duo, on y va.
Mais Duo ne pouvait définitivement pas bouger.
Alors là c'en était trop, il ne pouvait plus supporter ces élans d'affection de Heero envers Kari.
Il était jaloux. Oui, il s'en rendait compte. Un an qu'il essayait de faire rire Heero, de lui faire montrer des preuves d'affection, un an qu'il se battait à ses côtés et lorsque Kari apparaissait... Heero dévoilait tout une nouvelle facette de sa personnalité. Il avait révélé en quelques jours qu'il n'obéissait pas vraiment aux professeurs et qu'il enquêtait sur eux, mais là... Il s'inquiétait pour elle, la prenait dans ses bras... L'embrassait. A quoi jouait-il enfin ? Et l'autre fois... c'était lui qui l'avait enlacé. Oui, c'était Heero. Mais il ne le considérait que comme un ami. Même si c'était Yoki qui l'avait repoussé la veille, Heero ne l'aimait pas. C'était dur à admettre et Duo dut prendre sur lui pour ne pas pleurer devant le couple heureux qu'il avait devant lui. Il ferma les yeux un instant, pour se calmer. C'était trop ,là. Il fallait vraiment , vraiment qu'il se calme. Il avait failli y passer cette fois, il l'avait senti. Et Kari l'avait sauvé, suivie de Heero. Et le pire c'est qu'il n'arrivait pas à détester Kari. Non, la jeune fille était sympathique et elle lui répondait là ou le japonais ne disait rien. Il ne parvenait pas à la détester pour l'amour qu'Heero avait pour elle.
Ils continuèrent de marcher dans les couloirs, se rapprochant de la sortie, et souhaitant éviter les élèves. Ils sortaient définitivement de la vie de ce lycée.
Pendant ce temps le jeune arabe était resté dans sa demeure. Il venait juste de se réveiller et chercha Heero. Il descendit dans la cuisine et y trouva un mot à son attention. Il prit le papier et le lut.
7h37.
Je rentre dans deux heures, fais tes exercices comme hier et tout se passera bien.
Heero
Quatre plia le papier et le mit dans sa poche. Heero avait été vraiment patient avec lui, il s'était montré très compréhensif. Il lui avait d'abord fait faire de nombreux exercices, lui répétant avec la même attention ce qu'il fallait faire. Et lorsque c'était trop dur il s'arrêtait et l'encourageait. Il ne fallait pas perdre de temps, et il en avaient tous deux conscience. Yoki pouvait d'un moment à l'autre recommencer. Il fallait le repousser. Juste le repousser. L'empêcher de recommencer. Heero était entré à plusieurs reprises dans son cerveau pour calmer le jeu. Quatre savait que Heero n'avait pas cherché à lire dans son esprit. Il ne lui avait rien dit non plus au sujet de son empathie que Quatre évaluait comme très développée. Et le japonais la maîtrisait parfaitement. Tout comme son jumeau. Yoki. Ainsi, c'était l'explication. Un frère jumeau. Heero ne lui en avait pas dit plus, privilégiant l'entraînement. Il ne l'avait lâché que lorsque que Quatre avait formé de nouvelles barrières, et trouvé un moyen de contrer Yoki. Il lui avait ensuite expliqué comment Yoki était parvenu à entrer dans son esprit.
-L'empathie est dangereuse, Quatre. Yoki peut te tuer juste d'une pensée, si tu n'es pas capable de le contrer.
-Pourquoi est ce qu'il ne m'a pas tué, alors ? Ou tué Trowa, Wufei ou Duo ? avait alors interrogé le petit blond.
-Il ne peut tuer l'un d'entre vous que s'il a trouvé la clé.
-La clé ? Quelle clé ?
-La clé de votre esprit. C'est comme un code si tu veux. Tant qu'il n'a pas percé la personnalité de la personne, il ne peut pas accéder à ses souvenirs, ou faire pression sur son esprit. -Mais il a trouvé ma clé, alors ?
-Oui. Mais il ne te tue pas car tu lui est plus utile manipulé que mort.
-As t-il la clé d'autres membres du groupe ?
-Il a la mienne.
-Pardon ? Il peut te contrôler ?
-Non. Je lui opposerais une résistance trop importante pour qu'il y parvienne. Pour l'instant, la seule personne qui est en danger, c'est toi car tu possède une empathie qui n'est pas très développée. Et Yoki ne s'occupe pas des gens qui n'ont pas d'empathie, ils ne présentent qu'un danger mineur à ses yeux.
-Tu as l'air de bien le connaître...
-C'est mon frère.
Heero avait alors détourné la conversation, la ramenant sur les exercices que Quatre devait faire.
Le jeune arabe passa une main dans ses cheveux blonds et s'assit en tailleur sur un tapis. Il se concentra et commença à effectuer ses exercices. Vidant son esprit, il se laissa aller, laissant le repos l'envahir peu à peu. Heero lui avait expliqué comment il fallait s'y prendre.
« Pense à quelque chose qui n'est ni heureux, ni triste. Un espoir auquel tu te raccroches.
-Ca ne marche pas !
-Penses à une certitude. Que personne ne peut t'enlever. Pas une pensée heureuse. Il la sentira. S'il sent tes émotions il te trouvera et recommencera.
-Je pense à la fin de la guerre. Ca ne marche pas ! s'énerva Quatre. Je ne parviens pas à vider mon esprit.
-Non... Pense à Trowa. A Trowa, reprit Heero soudainement.
Et le simple fait de penser à Trowa créa une sorte de sérénité dans l'esprit du jeune homme. Ce n'étais pas un sentiment heureux, car il ne savait pas vraiment quels étaient les sentiments du français à son égard, mais ce n'était pas un sentiment triste. Non, puisqu'il était au moins son ami. Et cette simple certitude le laissa paisible. Une force tranquille l'habitait désormais.
-Comment as tu su que ça me calmerait ? Comment as tu su qu'il était la solution ? »
Heero n'avait pas répondu.
Maintenant, Quatre pensait à Trowa pour faire le vide dans sa tête. Un espoir vivait en lui. Il commença à visualiser les portes. Heero lui avait dit que c'était une représentation de son esprit qu'il voyait. Une représentation inconsciente. Des portes qu'il faut ou ne faut pas ouvrir. C'était simpliste mais c'était le meilleur moyen pour ne pas s'y perdre. Les portes étaient grandes mais Quatre ne fut pas impressionné. Il ne fallait pas qu'il manifeste un quelconque sentiment. Et Trowa, la pensée du jeune homme, l'empêchait d'y penser. Il restait en lui comme une force tranquille. Quatre avait confiance en lui.
Il passa les portes et entra. Aussitôt, une odeur de sang envahit ses narines.
Mais Quatre la bloqua. Non, je ne veux pas. Ca ne recommencera pas. Tu n'aura plus d'emprise sur moi. Il restait, résistant et ne voulant pas regarder encore une illusion. Rebelle, il tenait tête au pouvoir qu'il sentait encore en lui. Pour l'instant, il ne sentait aucune pression de la part de Yoki. Mais ce n'était pas une raison. Quatre chercha à faire partir le jeune homme de son esprit, à le chasser. Il se révoltait contre la domination de Yoki. Non, il ne pourrais plus jamais entrer ici ! Avec une dernière poussée, Quatre ferma ses portes. Soudain, il se retrouva devant les grandes portes, ouvertes. Encore ! pensa t-il. Mais il recommença avec plus de force cette fois, concentrant toute son énergie pour passer les portes et habiter l'esprit.
Mais il y avait quelque chose qui était différent. Oui, ce n'était pas normal. Il ne sentait pas la présence de Yoki comme une présence hostile cette fois. Non, mais elle était partout. Il la sentait dans chaque coin, près de chaque porte fermée. Mais c'était normal. L'environnement même avait changé. Quatre sentit alors les portes se refermer brusquement, l'acculant. Il se vit alors devant les grandes portes fermées, et revint alors dans le grand salon. Il était allongé, sur le tapis persan près de la cheminée, le souffle court. Trowa n'avait pas été là durant la dernière partie, pendant qu'il était face à ces portes... à cet univers différent du sien. Pourquoi ?
Pendant ce temps, Trowa était dans le hangar à Gundam et faisait quelques réparations sur Heavy Arms.
Il pensait à Quatre, il n'avait pas vraiment la tête à ce qu'il faisait, tant et si bien qu'il fit une fausse manœuvre avec son tournevis et se blessa la main avec.
-Et merde !!!
Avec rage, il jeta son tournevis au loin, l'instrument émit un bruit métallique quand il percuta la paroi. Il s'était brisé.
Trowa se prit la tête dans les mains et alla s'asseoir dans le cockpit de son gundam.
POV Trowa
J'en ai marre, J'ai l'impression que ça fait une semaine que Heero a enlevé Quatre.
Mais bon sang. Où es tu Quatre ? Est ce que tu vas bien ? Heero pourquoi l'as tu enlevé ? Pourquoi as tu besoin de lui ? T'as intérêt à faire attention à lui. Il faisait beaucoup de cauchemars quand il était encore là, et il n'y avait que moi qui pouvait l'aider a les surmonter. J'espère que tu vas bien Quatre, j'espère franchement que tu vas bien et que Heero prend soin de toi.
Quatre, tu me manques tellement, ton sourire, ta voix et ton rire me manquent atrocement. J'ai besoin de toi Quatre, tiens bon, ne me laisse pas, ne m'abandonne pas, je ne le supporterais pas.
C'est grâce à toi que je commence à devenir plus humain, avant je n'avais aucune raison de vivre, je n'avais même pas de nom. Mais maintenant je sais, je suis Trowa Barton, pilote de Gundam, qui voue sa vie aux colonies.
Non... Pas qu'aux colonies, il y a les personnes auxquelles je tiens, comme Catherine, je me bats pour ces personnes.
Et je me bats aussi pour toi Quatre, maintenant que tu n'es plus là, je me rends compte à quel point tu me manques et à quel point j'ai besoin de toi. Tu as fais naître certains sentiments dans mon cœur, sentiments qui font à la fois bien tellement de bien, quand je te vois sourire, et tellement de mal quand tu n'es pas là.
Je crois que.... Non je suis sûr que...Je t'aime. Voilà c'est dit. Je t'aime Quatre Raberba Winner. Je t'aime plus que tout, et je suis prêt à donner ma vie pour toi.
Reviens moi vite Quatre, j'ai tellement de choses à te dire. Il faut que tu reviennes, je t'avouerai ainsi mes sentiments, on se battra ensemble pour la paix, et on vivra heureux. Je te le promets.
Je t'aime, Quatre reviens vite. Heero, ramène le moi. Je ... Ce sera la première fois que j'avouerais mes sentiments... Mais tu mérites cet effort, et je t'aime. N'est ce pas déjà une explication ? Je ne sais pas ce que tu ressens. Mais, je ne veux plus vivre dans l'incertitude.
Fin POV Trowa
Le jeune homme entendit des pas approcher mais ne releva pas la tête. Sans doute, Wufei.
Il vit la silhouette se baisser pour ramasser le tournevis et siffler. Ce n'était définitivement pas Wufei. Trowa sauta à bas de son gundam et atterrit juste devant une jeune fille. Elle recula aussitôt de surprise, et lui fit ensuite un sourire. Trowa braquait son arme sur elle.
-Euh... Trowa ? Tu as des yeux verts, une mèche devant l'œil droit, et apparemment, tu as l'air, très ... souple et rapide... J'en déduis que tu es Trowa, le pilote 03 !, sourit la jeune fille en ouvrant grand les bras, comme pour l'accueillir.
En guise de réponse, le jeune français arma son arme.
-Silencieux, hum ? Duo me l'avait dit aussi... Moi, Hilde, Hildie pour les intimes ! ajouta t-elle. Reprenant un air sérieux, elle ajouta : Je viens de la part de G. Il m'a dit que vous aviez besoin d'un autre coéquipier... Et me voilà !!! C'est pas génial, ça ? Sauf que je suis une coéquipière, mais entre nous tu l'avais déjà remarqué...
-Ton passe, la coupa Trowa.
-Ah oui, je vois, t'es méfiant ? T'as raison, mon gars ! Voilà ! Duo t'as jamais parlé de moi ? Il me déçoit, là, répliqua t-elle en faisant la moue.
Elle lui tendait une feuille, qui avait été pliée en quatre et qu'elle venait de sortir de la poche de son jean. Trowa la détailla rapidement. Un jean délavé, un débardeur moulant rouge et des baskets blanches. Ses cheveux étaient noirs avec de légers reflets bleus à la lumière, coupés assez court, mais gardant une allure féminine et ses yeux d'un très beau bleu clair. Elle ressemblait beaucoup à Duo dans ses attitudes, avec son petit air malicieux, et son sans-gêne.
Il prit le papier et le lut rapidement, puis il lui tendit sa feuille.
-Merci, t'es pas très causant, mais Duo m'avait prévenu aussi... Alors, c'est ton armure mobile, ça ? Elle est pas mal... T'as une bonne capacité de tirs avec ça... C'est marrant que ton armure ne reflète pas vraiment ta personnalité... A la voir, on se dit que t'es du genre, je fonce dans le tas... Alors que tu es plus dans la subtilité... Euh... Tu m'écoutes ?
Trowa était reparti sur son armure, vérifiant le niveau d'huile et les derniers systèmes que les professeurs avaient touchés lors de sa petite visite au QG.
-Bon, de toute façon, il paraît qu'on s'y fait... Dis moi, où est Duo ? Je voudrais bien le voir, moi ! -Il est reparti sur son dernier lieu d'infiltration chercher ses affaires, répondit Trowa.
-Tu devrais parler plus souvent, t'as une jolie voix, mais bon... Rha ! Mais c'est pas vrai ! Moi je voulais voir Duo ! Bon, et où sont les autres pilotes ? Ou est Heero je-suis-plus-froid-que-la-glace-Yuy et Wufei-j'aime- la-justice-Chang ? Et Quatre ?
-Wufei est dans la planque, Heero et Quatre sont ensemble, répondit le français d'un ton indifférent.
-Ah ? Mais ils font quoi alors ensemble ? interrogea la jeune fille.
Trowa ne répondit rien et retourna sur son armure mobile. Hilde lui tendit le tournevis cassé.
-Tiens, je sais pas ce qu'il t'avait fait mais en tout cas, il ne recommencera pas !
Puis, apercevant la main ensanglanté du jeune homme aux yeux verts elle ajouta:
-Ah, je comprends mieux... Tu devrais aller te soigner...
-Ca ira.
-Si tu le dis... Bon alors, c'est quoi le problème ?
-Quel problème ?
-Si les profs m'ont dit de venir vous prêter main forte, c'est pas pour arroser les plantes dans le jardin ! D'abord, parce qu'elles risqueraient de crever plus tôt que prévu, ensuite parce que je déteste le faire ! Et puis, je suppose qu'il y a un problème pour que les mads fassent appel à du renfort extérieur... Enfin, moi quoi ! En une année, j'ai pas travaillé une seule fois avec vous tous ! Alors, bon, j'ai le droit de me poser des questions...
Trowa ne répondit pas et continua à l'ignorer.
-Ouais... Ben bonjour la compagnie... Au fait... C'est bien toi qui a infiltré les rangs de Oz, non ? Et c'est encore toi qui travaillait dans un cirque comme couverture... J'ai du mal en te voyant, à croire ce que m'a dit Duo... Tu faisais vraiment le clown ?
Trowa leva les yeux au ciel et décida de continuer à ignorer la jeune fille qui parlait, tournait autour de lui, multipliant les remarques, trouvant toujours un petit truc à dire.
-La couleur rouge de ton gundam... c'est toi qui l'a peint ? Tu as choisi cette couleur ? Nan, parce qu'en autre nous, il est voyant... Tu me diras, un gundam, c'est super grand, super lourd, et le but, c'est pas vraiment d'être discret... Mais on sait jamais... En tout cas, regarde, Deathscythe est noir, Wing est blanc, Sandrock est beige... Enfin, par là, quoi, et Shenlong est bleu... Mais toi, c'est rouge... Ils sont tous un peu plus discrets que le tien... Alors, c'est toi qui l'a peint ?
Trowa poussa un soupir et se concentra sur son armure mobile. J'ai jamais autant souhaité que Duo revienne... pensa t-il. Elle va continuer comme ça pendant tout l'après-midi si ça continue...
***********
Wufei était en train de lire un livre de contes et légendes chinoises allongé sur son lit dans sa chambre quand quelqu'un frappa à la porte de la maison.
Il leva la tête et se rappela qu'il était seul, Quatre avait été kidnappé par Heero, Trowa était dans le hangar à Gundams, et Duo était retourné sur les lieux de la missions pour récupérer quelques affaires.
Il se leva et descendit dans l'entrée pour aller ouvrir.
-Bonjour Wufei.
-Oh Bonjour Sally. Entre je t'en prie, fit le jeune homme en s'effaçant pour la laisser entrer.
-Merci.
-Installe toi. Tu veux boire quelque chose ?
-Merci, un verre d'eau sera suffisant.
-Je vais te chercher ça. Va t'asseoir dans le salon, je te rejoins.
-D'accord.
La jeune doctoresse s'installa sur le canapé et Wufei revint avec un verre d'eau qu'il lui tendit.
-Merci.
Wufei s'installa a côté d'elle. Sally regardait son verre d'eau sans rien dire.
-Sally ?
-Hum ?
-Qu'est ce qui ne va pas ? Tu ne bois pas.
-Je suis inquiète, avoua la jeune femme.
Wufei prit le verre et le posa sur la table basse puis lui prit les mains.
-Pourquoi t'inquiètes tu ? demanda t-il après un silence.
-Je suis si inquiète pour vous tous. Pour Quatre qui est loin de nous, pour Heero qui l'a kidnappé car je ne peux pas croire que ce soit un traître, pour Trowa qui n'est plus que l'ombre de lui même sans Quatre, pour Duo qui n'est plus rien depuis l'absence de Heero, et surtout pour toi Wufei. Tu t'es passablement affaibli, si tu devais repartir en mission, tu ne serais pas opérationnel et tu risquerais de te blesser ou pire encore....
Mais la jeune femme ne put finir sa phrase, car elle avait la voix entrecoupée par des sanglots. Elle se mit à pleurer.
Wufei la prit aussitôt dans ses bras, la berçant et lui caressant doucement sa longue chevelure d'or.
-Chut ma chérie, ça va aller ça va aller... chuchota-t-il.
Mais Sally n'arrivait pas à se calmer, et elle poussait des plaintes déchirantes. Wufei la serra encore plus fort contre lui.
-Oh Wufei ! C'est affreux ! Comment cela a-t-il pu arriver ? Si vite...
-Je ne sais pas moi même Sally.
La jeune femme se détacha de son étreinte et le regarda.
-Moi aussi j'aimerais me battre, tout comme vous. Pour vous aider à gagner cette fichue guerre.
Wufei la regarda tendrement.
-Non Sally ne dis pas de chose pareilles. Les femmes ne doivent pas mener combat.
-Si justement, cette guerre est injuste et j'aimerais tellement faire quelque chose pour qu'elle s'arrête. Pour que la paix revienne.
Wufei la regarda intensément. Il avait l'impression de revoir sa femme défunte devant lui. Elle aussi voulait se battre pour la justice et elle en était morte. Un sentiment douloureux passa sur son visage et il se recula doucement.
************
Yoki fit un léger sourire. Kari et Duo étaient à présent enfermés dans cette petite pièce. Et si Kari voulait s'en sortir vivante, ou du moins, sauver Duo, il faudrait qu'elle utilise son don. Cela l'affaiblirait pendant quelque temps encore. Même lui, se servir de ses capacités le fatiguait. Et tandis qu'il faisait entrer l'eau dans la pièce, qu'il forçait son esprit à faire couler de l'eau encore et encore plus glaciale que jamais, tandis qu'il concentrait toute son énergie dessus, il pouvait sentir sa force le quitter. Il s'affaiblissait.
Yoki s'assit un moment dans la cafétéria du lycée pour reprendre son souffle. Il était encore en territoire ennemi mais il n'avait pas le choix. C'était ça où il tombait dans les pommes quelques mètres plus loin. Il commanda un verre d'eau et le but avec précaution. Il fallait qu'il continue à faire couler cette eau pendant encore quelques minutes et se serait fini. Normalement, la jeune fille devrait stopper l'eau bientôt. Oui, et une fois qu'elle l'aurait stoppée, elle serait affaiblie. Plus encore que lui. Et il pourrait l'emmener.
C'était trop risqué de l'emmener si elle était encore consciente. C'était Kari quand même. Yoki jeta un œil à sa bras. Elle ne l'avait pas raté. Le sang coulait sous sa veste en cuir, mais il pouvait déjà voir que la blessure était nette. Oui, elle n'était pas mortelle. Juste défensive. Du Kari tout craché, ça.
Le jeune homme s'adossa contre sa chaise et se concentra encore. Il venait d'arrêter de faire couler l'eau, ça ne servait plus à rien. Non, maintenant, il se reposait encore, le temps que Kari sorte de la pièce, si elle y parvenait... Heero lui avait appris la technique à lui mais pas à elle... Ce n'était pas sur qu'elle sache comment faire... Ce qui faciliterait la tâche s'il devait juste la cueillir dans cette pièce. Il y aurait bien Duo dont il faudrait s'occuper... mais il lui suffirait de se faire passer pour Heero. Il n'y verrait que du feu. Quant à Kari, elle ne verra pas la différence tant qu'elle sera affaiblie.
Oui, son plan était parfait.
Yoki attendit calmement que le sang cesse de battre violemment à ses tempes, qu'il retrouve son état d'esprit normal. Il but encore une gorgée d'eau. Soudain, il sentit une forte poussée dans son esprit. Affaibli, il n'eut pas tout de suite le réflexe de couper ses liens. Quelqu'un était dans son esprit. Il sentait sa présence... C'était Quatre. Oui, c'était le petit blond, il reconnaissait sa clé. Sa marque. Il avait apparemment tenté de reprendre le dessus. Mais il était allé trop loin. Jusque dans l'esprit même de son agresseur.
Yoki ressentit encore une violente secousse, sa tête se fit lourde, et il ferma les yeux. Il reprit son calme et referma toutes les portes brutalement. Il jeta dehors, hors de sa vue, l'esprit du jeune empathe et recréa de nouvelles barrières. Sa tête bourdonnait dans tous les sens et il n'entendait plus qu'un brouhahas infernal à ses côtés. Il tenta une dernière fois de reprendre ses esprits, il venait juste de refermer les portes au blond. Définitivement.
Mais la fatigue, l'effort étaient trop fort. Le japonais ouvrit les yeux et tenta de se relever. Il ne pourrait pas emmener Kari aujourd'hui, il fallait qu'il sorte de ce campus. Qu'il reprenne des forces. Il s'était jugé trop fort. Il n'était pas assez préparé. Yoki s'appuya à sa chaise et sortit de la cafétéria, en marchant doucement. Tout tournait autour de lui et il ne restait debout que grâce à ses réflexes. Il se retrouva soudain face à face avec Kari. Elle s'appuyait sur Heero, et derrière suivait Duo. Yoki sentit toute la colère et la tristesse de celui-ci, et il referma bien vite son esprit. Ce n'était pas le moment de lire dans le jeune homme. Heero s'arrêta à quelques pas de lui. Mais Yoki n'eut bientôt plus de forces.
Le jeune homme s'évanouit d'un coup, s'effondrant au sol.
A suivre...
Auteurs : Yuna Chan et Clôtho
Source : Gundam Wing...^^
Genre : Angst (C'est Duo, ça... ) Yaoi, action, romance, gore, surnaturel
Couples : Toujours pas... à venir, à venir, on y travaille....
Disclaimers : L'univers, les personnages, tout ça ne nous appartient pas. Par contre, le scénario, et puis Yoki et Kari, nous appartiennent.
Réponses aux reviews :
Misao-girl : Bon, on avoue... on fait beaucoup souffrir les g-boys dans cette fic... Mais bon, sinon, ce serait pas drôle ! lol Quant à Shinigami... lis la suite pour savoir ce qui va arriver !
Vivi-chan Winner : Comment te dire ça ? Euh... Non, Heero ne va pas arriver en cheval blanc ? lol Sinon, mais c'est normal que Heero ne fasse pas de mal à Quatre ! C'est Heero quand même ! Sinon, pour Yoki... ben encore une autre raison de le détester dans ce chapitre...lol Bonne chance !
Yami-rose : Bon, ne te ronges pas trop les ongles, et lis la suite. Et merci pour toutes tes reviews, ça fait vraiment très plaisir!
Law : Merci beaucoup pour le bon travail...^^ Et puis, voilà une suite qui on l'espère, est à la longueur de tes attentes... Vu que tu nous laisse une review depuis quasiment le début de la fic... ben, on espère que ça va continuer.
Poufette : Merci pour les compliments, vraiment très très gentil... j'suis un peu jalouse de Yuna sur ce coup là mais bon... lol nan, je comprends parfaitement tes préférences... ^__- alors voilà la suite... Et merci pour toutes les reviews que tu as laissées !
Note des auteuses : Encore un chapitre sur cette fic... Bon, ben bonne lecture et surtout, surtout, merci pour les encouragements des reviewveuses et les compliments super gentil que t'es trop contente quand tu les lis... Vous voulez faire deux heureuses, avec un graand sourire sur le visage ? Alors laissez nous une chtite review.... ^^ voilà, bonne lecture !
Chapitre 7 :
Yoki appuya la fine lame aiguisée contre le cou du jeune homme. Duo sentit une goutte de sang le long de son T-shirt, bientôt suivi d'autres, plus nombreuses. L'américain sentit le bras de Yoki se relâcher derrière lui. Le japonais poussa l'américain contre le mur avec violence. Duo ne comprenait pas. Il ne sentait pas la douleur, il sentait le sang qui coulait, s'insinuait sous sa chemise noire, descendait le long de son corps. Mais il ne sentait pas la douleur. La petite brûlure, sur son cou. Il ne se sentait pas engourdi. Non, tous ses réflexes étaient intacts. Lorsque Yoki le projeta contre le mur, il se réceptionna assez facilement, et se retourna.
Ce qu'il vit le stupéfia.
Le japonais s'était écarté de lui, et gardait une distance raisonnable face à Kari qui le regardait fixement. Un shuriken était planté dans un de ses muscles de l'avant bras. Le sang s'écoulait abondamment de la plaie. Le japonais retira doucement l'étoile tranchante de son bras, avec un lent sourire. L'américain se sentit partir, il ne contrôlait plus son corps. Il aurait voulait aider la jeune fille, l'amie d'Heero, mais il en était incapable... Ses mouvements étaient comme anesthésiés. Yoki ne faisait plus attention à Duo. Face à lui, Kari semblait vouloir livrer combat.
-Amour... prononça Yoki avec lenteur.
Une certaine ironie perçait dans sa voix. .
Mais son sourire avait disparu. Il serait plus difficile de battre Kari que de battre Duo... Il la battrait mais ce serait fatiguant... Alors que l'autre... il aurait pu le tuer sans problème...
La jeune fille avait senti que Yoki était dans les parages... Et lorsqu'elle avait vu Duo dans les couloirs, elle l'avait suivi. En voyant la mort certaine de l'américain elle avait aussitôt lancé son arme de prédilection. Elle avait visé juste, et les lames coupantes avaient stoppé le nerf permettant l'acte.
Elle entama le combat brusquement, sans signe avant coureur, surprenant l'américain. Elle avait remarqué qu'il s'était légèrement écarté. Et elle en profitait.
Yoki fut violemment projeté en avant. Duo s'écarta dans un dernier effort, et le laissa s'écraser sur le mur. Yoki avait mis ses mains pour protéger son visage et il se réceptionna assez aisément. Mais Duo avait eu le temps de s'éloigner un peu plus de lui.
Kari fendait l'air de coups de pieds, et enfilait les coups avec une rapidité surprenante. Yoki les paraît tous, évitant les coups mais il n'attaquait pas. Il restait en défensive, laissant la jeune fille enchaîner les attaques. Ses cheveux étaient maintenant lâchés, et volaient à chaque déplacement, suivant les brusques mouvements.
Yoki attaqua soudainement. Il se battait de la même manière qu'Heero, comme pendant le combat. Kari ne recula pas, et ne changea pas de position. A son tour, elle para les coups, mais déjà, sa garde faiblissait. Yoki lui occasionnait des coups violents, et elle avait du mal à les parer. Mais elle continuait, inlassablement, elle se battait contre lui, ignorant les coups qui fusaient de toute part, à des endroits les plus inattendus. Un coup de pied l'atteignit au visage et elle recula, sonnée. Mais elle reprit immédiatement sa place, se remettant en garde.
Yoki semblait aussi éprouver des difficultés face à Kari. Elle lui donnait toujours des coups de pieds sur son bras blessé, l'obligeant à effectuer des mouvements larges pour éviter que la plaie ne fut atteinte. Mais son bras l'élançait lorsqu'il faisait ces déplacements et il économisait chacun de ses mouvements.
La jambe de Kari fit un tour complet, visant premièrement le bras de Yoki qui l'écarta, puis, elle redescendit, fendant l'air comme un couperet et le coups atteignit le genou du jeune homme. Celui-ci faillit perdre l'équilibre. Ce moment lui coûta cher, la jeune fille en profita pour lui asséner un poing magistral à l'emplacement du cœur, lui coupant la respiration, et elle enchaîna avec un coup de pied dans le bras. Yoki recula encore une peu s'écarta du combat. Mais Kari semblait décidée à en finir avec lui.
Il prit une profonde inspiration et replongea dans le combat, assénant des coups de plus en plus forts, que Kari continuait à parer. Il reprit peu à peu le dessus du combat, faisant reculer Kari. Enfin, elle il lui donna un coup de poing dans la poitrine, la faisant se plier en deux et l'attrapa à la gorge. Il ne fit pas attention au sang qui s'écoulait de sa plaie pour glisser le long de son bras. Pas plus qu'aux coup frénétiques qu'elle lui portait sur les bras pour se libérer. Il resserra lentement sa prise, et la jeune fille commença à haleter.
Duo sentit une vague de panique l'envahir. Il n'allait pas la tuer, pas devant lui, pas alors qu'il ne pouvait rien faire ! Il ne sentait plus ses jambes, il ne pouvait pas prêter main forte à la jeune fille. Elle ne respirait presque plus, l'air avait de plus en plus de mal à entrer dans ses poumons qui devinrent en feu. Elle fendit faiblement l'air avec ses pieds essayant d'atteindre le japonais mais il ne recula pas et ignora les coups, resserrant encore sa prise. Elle arrêta de se défendre et le regarda, les yeux embrumés.
-Ecoute-moi bien, Amour, je ne veux pas te tuer... Ne m'y oblige pas, tu veux ?
Il n'eut pour simple réponse qu'un grognement sourd, rauque.
Relâchant sa prise, Yoki la regarda prendre son souffle et la poussa doucement contre le mur, il la traîna dans une petite salle et laissa la porte ouverte.
Puis, il s'approcha de Duo qui leva des yeux embrumés sur son attaquant et ne fit pas un geste pour se défendre quand Yoki le porta et l'enferma dans la même pièce que Kari. Il entendit le loquet de la porte se fermer, mais c'était comme dans un rêve.
Il ne pouvait pas bouger... Il était conscient de se qui se passait mais il ne pouvait rien faire ! Il ferma les yeux quand il sentit la climatisation arriver dans la pièce exiguë. C'était presque un placard, se dit-il.
Le vent frais le fit d'abord du bien, le faisant doucement sortir de sa léthargie, mais il comprit bien assez tôt, qu'il ne faisait que le faire entrer dans une autre sorte de léthargie. La climatisation était lancée à fond, le souffle froid lui glaçait maintenant tout le corps. Soudain, il sentit de l'eau, de l'eau sous son corps.
L'eau arrivait d'un petit conduit, en hauteur. Il ne l'avait pas entendue, en premier lieu, mais maintenant, il entendit distinctement chaque bruit, chaque goutte, qui tombait, et elle avançait. Elle était glacée, mortelle. Duo se recula le plus possible. Le froid l'envahissait de plus en plus. Il jeta un coup d'œil à Kari qui respirait avec difficulté. Il s'approcha d'elle et la redressa.
Elle le laissa faire. Au bout de quelques minutes, elle avait entièrement repris conscience. Mais l'eau, pendant ce temps était montée... Elle leur arrivait maintenant aux genoux, ils étaient assis. Kari se releva péniblement avec l'aide de Duo. Elle lui fit un sourire reconnaissant mais quand elle essaya de parler, elle avait la voix tellement enrouée qu'il ne comprit rien.
-Kari... On est coincé... Je voulais te dire merci pour ton aide... Sans toi... Duo fit un geste de la main contre son cou.
Elle lui fit un sourire gentil puis son regard se fixa sur la porte. L'eau emplissait presque les lieux maintenant. Elle montait de plus en plus, et l'air froid de la clim. n'arrangeait rien. Duo commença à claquer des dents. Kari s'avança jusqu'à la porte et tenta de l'ouvrir. Elle se projeta contre l'ouverture, tentant de l'enfoncer.
Mais la porte resta fermée et ne bougea pas. Duo vint lui prêter main forte. Ensemble, ils foncèrent sur la porte mais elle ne bougea pas d'un millimètre. Duo commençait à désespérer, l'eau montait de plus en plus haut. Il avait bien tenté de boucher le conduit qui amenait ce fluide mortel mais rien n'y fit. Ca ne marchait pas. L'eau coulait et rien ne semblait pouvoir l'arrêter.
Et elle montait, montait.
Duo jeta un œil désespéré à la porte, priant pour qu'elle s'ouvre et qu'ils sortent de cet enfer. Il regarda Kari qui ferma les yeux. Son corps entier était immobile et ses cheveux qui étaient lâchés s'étaient électrisés.
Il se demanda un moment comment ses cheveux pouvaient bien être électriques, mais il ne dit rien. L'eau leur arrivait à la poitrine, et tout le corps de jeune homme était glacé. Kari fermait les yeux et semblait se concentrer. Sur quoi, Duo n'en avait aucune idée, mais il ne fallait pas paniquer. Il ne fallait pas qu'il panique, oui, c'était ça. Il s'était sorti d'autres situations, il ne voyait pas pourquoi, il ne pourrait pas s'en sortir. Kari était là...
La jeune fille restait concentrée et Duo sentit soudain, que l'eau se réchauffait.
-Comment ? articula t-il.
Kari ouvrit les yeux. Elle avait maintenant un regard confiant, comme si elle savait qu'elle allait en sortir. Elle ne répondit pas à la question de l'américain.
L'eau se réchauffa de plus en plus et Duo sentit le sang qui circulait à nouveau dans tout son corps. Bientôt, un léger nuage de brume les envahit, et les enveloppa dans une chaleur étouffante. Mais après le bain froid qu'il venait de prendre, Duo ne protesta pas. Il ne savait pas comment ce phénomène pouvait bien se produire, il craignait à un revirement de situation brutal de la part de Yoki qui les ferait brûler vifs, cette fois, mais apparemment, Kari semblait maîtriser la situation.
Elle avait à présent les bras levés et tendus en avant, comme si elle appelait quelqu'un.
La chaleur devint plus forte et le natté sentit le niveau de l'eau baisser. Du petit conduit ne sortait plus qu'une légère brume et la vapeur continuait de les environner. Duo regarda de nouveau Kari qui fixait maintenant la porte en bois. Il comprit alors que c'était elle qui produisait ce mouvement de chaleur.
Oui, elle avait fait baisser l'eau, la transformant peu à peu en vapeur. Après ce brusque froid, ils étaient maintenant dans un sauna.
Duo sentait l'eau qui collait à sa peau, et coulait le long de son corps. Son t-shirt humide le moulait complètement, tout comme son jean. Des mèches de cheveux lui collaient le front par la sueur et de fines gouttes d'eau tombaient sur ses cils, et retombaient sur ses joues, glissant le long de son visage.
Un coup d'œil à Kari lui apprit qu'elle était dans le même état que lui. Il se rendit compte qu'elle était étrangement belle, une aura se dégageait de la jeune fille qui ne bougeait plus. Elle avait la respiration courte, comme si elle venait de courir un marathon, et Duo se demanda un moment pourquoi. Mais il se reprit assez vite.
Il évalua la situation rapidement. Kari venait de transformer l'eau glacée en simple buée, eau qui était arrivée, rappelons le d'on en sait où ! Et maintenant, ils ne risquaient plus de mourir de froid, mais plutôt de surchauffe si Kari n'arrêtait pas dans la minute qui suivait son manège. Elle semblait vouloir ouvrir cette porte mais...
-Arrête ! cria Duo.
Kari tourna la tête vers lui avec un regard interrogateur.
-Je vais te sortir de là, alors pourquoi veux tu que j'arrête ? Cette porte va devenir cendre, reprit t-elle avec une voix profonde.
-Kari, si tu brûles cette porte, on sort par ou ? Pas par la porte, désolé, mais je crains le feu ! Je ne tiens pas à finir en rôtissoire ! la raisonna l'américain.
Ces dernières paroles semblèrent calmer la jeune fille et la température baissa d'un coup. L'air devenait peu à peu plus vivable.
-On n'a pas essayé de crocheter cette porte, reprit Duo d'une voix apaisante. Je vais voir ce que ça donne.
-Laisse tomber, lui répondit la jeune fille en s'adossant contre le mur.
-Quoi ?
-Yoki est un maître dans ce jeu là et crois moi, tu ne pourras pas forcer cette porte. C'est impossible dès l'instant où il est passé par là, répliqua t-elle avec un geste de la main significatif.
-J'essaye toujours, reprit Duo, déterminé.
Le natté se baissa contre la serrure et sortit une épingle de ses cheveux. Il tenta de crocheter la serrure mais se rendit bien vite que c'était impossible.
-Je n'y crois pas, mais qu'est ce qu'il a fait à cette serrure ?
-Hum... Une certaine technique qui consiste à casser la serrure... Il a tordu le loquet et a remonté la clé de manière à ce qu'elle reste coincée à l'intérieur.
-Ouais, si tu arrives à faire tomber la clé, tu as toutes les chances pour casser définitivement la serrure et si on s'occupe du loquet, on risque d'enfoncer la clé encore plus, c'est ça ?
-Exact.
-Et comment on fait pour sortir d'ici alors ?
-Soit on défonce la porte... mais on n'y arrive pas...
-Soit ?
-Soit on attends gentiment que quelqu'un ouvre cette porte de l'extérieur, conclut la jeune fille avec un sourire.
-C'est possible, ça ?
-Il faudra bien. J'ai pas l'intention de pourrir ici. En tout cas, si je sors pas bientôt, je fais cramer cette porte et je sors.
-C'est gentil pour les autres... fit Duo avec une légère grimace.
-Je plaisantais, Duo ! Tu as raison, je ne peux pas faire brûler cette porte... reprit Kari avec une petite moue.
-Bon, alors... Raconte moi un peu... Comme on en a pour longtemps encore... Depuis quand tu connais Heero ?
-Ben... Ca va faire un an environ... On effectue les missions ensemble en général... reprit l'américain avec un geste évasif.
-Oui, j'ai vu ça... sourit Kari. Mais tu as l'air de tenir à lui non ?
L'Américain rougit légèrement. Avait-elle compris les sentiments qu'il éprouvait pour Heero ? Il ne voulait pas en parler avec elle, il avait peur de sa réaction, il avait peur qu'elle le rejette comme l'avait fait Heero, qu'il la dégoûte comme il avait dégoûté Heero... Heero... Il n'arrêtait pas de penser au jeune homme, il se demandait comment il pouvait l'aimer autant. Non il fallait qu'il arrête de se torturer l'esprit avec ça.
Il regarda la jeune femme dans les yeux et lui répondit.
-Oui je tiens beaucoup à lui, c'est mon ami.
-Je vois ça. Il a l'air de tenir beaucoup à toi aussi.
-Ah bon ? Comment tu vois ça ?
-Je le connais depuis qu'on a dix ans et par conséquent par cœur, fit la jeune fille un sourire aux lèvres. Et puis qui ne peut pas s'attacher à Heero ? Il est tellement gentil malgré le fait qu'il ne le montre pas...
-Ca tu peux le dire, fit Duo d'une voix morne. Il ne le montre pas. Je ne savais même pas qu'il pouvait l'être.
-En tout cas, ça se voit que tu ne l'as pas connu avant. Il était adorable. Je suis très attachée à lui, confia la jeune japonaise.
-Ah bon ? Alors tu...Tu...Enfin tu... hésita l'Américain. Il attendait avec appréhension la réponse de Kari.
-Si je quoi ? Si je l'aime ? demanda t-elle amusée.
-Yes. Pardon c'est peut-être indiscret, s'excusa l'Américain aussitôt.
-Non pas du tout. Pour répondre à ta question. Oui je l'aime. C'est une personne qui est formidable. Je l'ai toujours admiré. Je l'aime, conclut la jeune fille.
Duo dû serrer les poings pour empêcher ses larmes de couler.
POV Duo.
Voilà, mes pires craintes sont concrétisées maintenant, ils s'aiment tous les deux, ça crève les yeux, ce n'est plus qu'une question de temps avant qu'ils ne soient ensembles... Cela me fait tellement de peine, Heero. Mais qu'est ce que je raconte moi ? Pourtant je devrais être heureux pour toi, mais je n'arrive pas à m'y faire. Je ne peux pas m'y résoudre.
Fin POV Duo.
-Duo ? Duo ? appela Kari inquiète.
-Hein ? Quoi ?
-Ca va ? Tu es tout pâle.
-Ca va ne t'inquiète pas, c'est juste le changement de chaleur de l'eau, c'est un choc d'hypothermie mais ça va aller. Je ne suis pas habitué, c'est tout... Ne t'inquiète pas, ça va déjà mieux.
-Ah tant mieux, fit la jeune fille soulagée. Mais tâche de te débrouiller pour reprendre des couleur quand tu reverras Heero.
-Hein ?
-Il s'inquiètera pour toi. Il tient à toi tu sais.
« Mouais je sais pas si tu le connais si bien que ça, si tu l'avais vu il y a trois jours je ne crois pas que tu dirais la même chose »
Un silence gêné s'installa entre eux. Duo, qui ne supportait pas les blancs, le rompit finalement.
-Et toi ? Donc... Tu connais Heero depuis qu'il a dix ans, alors ?
-Et bien... Oui. Mais il était toujours plus proche de Yoki que de moi, j'en étais un peu jalouse, mais Heero était adorable avec moi. Mais c'était normal que Heero et Yoki s'entendent bien car c'était deux garçons, il était unis comme les deux doigts de la mains. J'étais toujours derrière eux, et ils me protégeaient.
-Et je peux te poser une question ?
-Vas y ?
-Et alors ? Il a toujours été comme ça ?
-Comme ça quoi ?
-Froid comme un glaçon gelé à puissance 10 ? demanda Duo, une pointe d'amertume dans la voix, mêlé avec de l'humour.
-Oh non ! Je pense que c'est l'entraînement de J qui l'a fait changer à ce point... La fin de l'entraînement, surtout.
FLASH BACK :
Ils s'étaient réveillés dans une nouvelle salle. Dès leur réveil, Heero et Yoki fouillèrent la pénombre à la recherche d'armes. Heero prit deux uzis à sa droite et lorsqu'il se retourna, Yoki avait fait de même. Kari elle, s'était simplement relevée et avait attrapé deux couteaux. Dans le choix des armes, Heero et Yoki choisissaient toujours les mêmes.
Les deux garçons rangèrent les armes dans leur ceinture, d'un même geste pendant que Kari gardait ses armes prêtes à intervenir. La salle était faiblement éclairée et on ne pouvait pas bien voir ses extrémités. Yoki et Heero avançaient, chacun couvrant l'autre, en une parfaite symétrie. Kari passait derrière, au milieu.
-Bon, vous pariez sur quoi, cette fois ? demanda Yoki.
-Hum, l'éléphant. Après le tigre et le lion, J va bien nous faire défiler la suite de son cirque, non ? remarqua Kari.
-Va pour l 'éléphant... murmura Heero.
Les deux jeunes hommes n'avaient toujours pas sortis leurs armes. Ils arrivèrent à une porte fermée. Du bruit, des sifflements se faisaient entendre derrière. Heero et Yoki sortirent leurs armes et vérifièrent les chargeurs. En même temps. Kari se déplaça un peu plus sur la droite, vers Heero, toutes armes levées. Yoki défonça la porte d'un violent coup de pied et Heero pénétra à l'intérieur de la pièce en tirant une salve de balles. Yoki le suivait de près, mitraillant tout le côté que Heero ne pouvait pas couvrir. Kari fit quelques pas prudemment et avança au milieu de la pièce.
-Pas d'éléphant pour cette fois, désolé chérie, dit Yoki.
-Attends de voir ce qui va sortir, c'est peut être une version minuscule, ajouta Heero.
-Ha !Ha,! Very funny ! ironisa Kari en imitant la cassette d'anglais que J leur imposait.
Elle était au centre, Heero à sa droite et Yoki à sa gauche. Les deux jeunes hommes étaient en retrait maintenant. Soudain, le sifflement s'intensifia. Un serpent à sonnette tomba juste devant elle. Il s'apprêtait à lui jeter son venin à la figure, s'étant redressé, lorsqu'elle lança un couteau sur lui. Le couteau atteignit la gorge, coupant net la respiration du reptile. Mais il atteignit un cadavre. Heero et Yoki avait déjà fait feu, et les deux balles avaient transpercées la tête du serpent de part et d'autre. Le reptile retomba à terre, inerte.
-Je déteste ces bestioles, soupira Heero.
-Rappelles moi... quand est ce que tu as dit que tu adorais les créatures que J nous envoyait ? lui sourit Yoki.
Heero lui tira la langue en guise de réponse.
Le bruit de deux chargeurs retentit dans la pièce et les deux japonais avancèrent au même niveau que la jeune fille. Elle leur indiqua que tout allait bien dans un hochement de tête et ils continuèrent à avancer, armes aux poings.
-Il commence à m'énerver avec ses entraînements, dit soudain Kari.
Un deuxième sifflement se fit entendre, suivi de trois autres. Quatre serpents tombèrent sur le sol, furieux. Deux entouraient Yoki, deux autres Kari. Yoki ne pouvait pas faire de mouvements brusques sans risque d'être mordu, tout comme Kari. Heero n'hésita pas. Il visa les serpents qui entouraient Yoki. Celui-ci débarrassé, ils effectuèrent une roulade en avant, parfaitement réalisée, se réceptionnant juste devant les têtes à venin. Deux coups de feu retentirent et les deux dernières têtes tombèrent. Les deux garçons se relevèrent, et braquèrent leurs armes vers la nouvelle porte en face d'eux. Kari les suivit. Heero fit sauter la serrure d'un coup de feu et ils passèrent dans une nouvelle salle. Aussitôt, la porte se referma derrière eux et un liquide verdâtre se répandit à terre, dégoulinant des murs.
-De l'acide, s'écria Kari en voyant son couteau fondre à son contact.
Mais c'était trop tard. L'acide l'entourait complètement, bloquant toute tentative de sortie. Elle sentit alors deux mains l'agripper et se sentit soulever du sol. Heero était suspendu à une barre, tenant en équilibre grâce à ses jambes, et les mains suspendues dans le vide. Il la tenait par les épaules et elle fit glisser ses bras pour qu'il assure une meilleure prise. Le jeune homme la maintenant au dessus de l'acide. Il effectua un mouvement de balancement, doucement, plus de plus en plus en grand. A un moment donné, il lâcha prise et Kari effectua une roulade pour se réceptionner dans les bras de Yoki, debout sur une plate-forme. Elle n'avait pas vu qu'on pouvait monter en hauteur... Apparemment, les garçons, si. Heero se redressa sur la barre et sauta à son tour dans le vide pour atterrir sur la petite plate-forme. Le jeune homme attrapa une barre un peu plus en hauteur et commença à monter. Yoki suivit le même chemin, s'assurant que Kari ferait de même. Arrivé au plus haut point, ils constatèrent qu'ils étaient coincés.
-On passe par où ? demanda Kari, en essayant de ne pas prêter attention au liquide dégoulinant des murs.
-Il doit y avoir une sortie, lui répondit Yoki.
Heero fixa le mur, puis le plafond. Ils étaient à environ deux mètres d'altitude.
-On attends que J nous sorte de là ? proposa t-il avec un sourire moqueur.
-Je préfère encore les serpents, répliqua Yoki sur le même ton.
-Droite.
Kari fronça les sourcils aux derniers mots d'Heero.
Yoki lui se tourna immédiatement dans la direction indiquée.
-Heero, tu m'étonneras toujours...
Kari regarda elle aussi à sa droite et ne vit rien. Puis, elle sentit un courant d'air frais. La ventilation sur la droite. Levant la main pour détacher ses cheveux, elle prit le shuriken qui les retenait et le lança sur l'hélice. Le courant d'air s'arrêta et Heero se déplaça vers l'ouverture, sur sa droite.
-Bien joué.
Il força la grille d'ouverture et vérifia la position de l'étoile. Parfait. Il se faufila entre les hélices suivi de Yoki puis de Kari.
-On va devoir passer la dedans ? Ca conduit où ? demanda Kari, en regardant le conduit sombre.
-Loin des serpents... sourit Yoki.
-A vérifier, répondit Heero en forçant une grille.
Ils descendirent dans une autre salle où le professeur J les attendait.
-Ce n'était pas brillant aujourd'hui...
-Je vous en prie, c'était une partie de plaisir, répliqua Yoki.
-Heero... Ainsi, entre Yoki et Kari, c'est ton frère que tu as choisi... Lorsqu'ils étaient tous deux encerclés par les serpents.
-C'était un choix stratégique, répondit le jeune homme, d'une voix atone.
-Oui, ou affectif, répondit J d'un air pensif. Vous avez quartier libre jusqu'à la nuit tombée, ajouta le professeur.
Fin du FLASH BACK :
-Oh Je vois. C'est beau ce genre de relation. Fit Duo.
Kari lui sourit.
-Je peux te poser une question Kari ?
-Vas y.
-Et...enfin comment se fait-il que maintenant, Heero et toi soient ennemis avec Yoki ?
-Et bien...
Mais la jeune fille fut coupée dans sa réponse par du bruit derrière la porte. Aussitôt, elle se tut et se releva. Quelqu'un crochetait la serrure. Enfin, il essayait, se dit Duo. Après tout, il était impossible de le faire, il venait d'essayer.
Duo se releva sans bruit et se rapprocha encore un peu de Kari. Il n'y avait plus d'eau sur le sol, seulement quelques nuages de vapeur qui persistaient. La porter s'ouvrit brusquement. Heero était là, debout dans l'embrasure de la porte et les fixait tous deux.
Kari se jeta dans ses bras, passant les jambes autour de sa taille et il la maintint contre lui.
-Heero ! Je savais bien que tu viendrais !
Elle passa ses bras autour de son cou et enfouit sa tête dans son torse. Puis, relevant la tête, avec un sourire malicieux, elle ajouta :
-Comment as tu réussi à ouvrir cette porte ?
Heero leva les yeux, fit un léger sourire et lâcha la jeune fille, s'écartant d'elle. Il avança un peu plus dans la pièce et en fit le tour rapidement du regard.
-J'en étais sûre ! Alors c'est toi qui a appris à Yoki cette technique ? J'hallucine ! Et tu savais comment ouvrir la porte après...
-Hai.
-Bon, allez sortons d'ici, je n'aime pas cet endroit, coupa l'américain.
Il avait été plutôt surpris de l'entrée du japonais, et avait eu un pincement au cœur en voyant l'étreinte de Kari pour Heero. Il n'aurait pas pu mieux définir son sentiment, se dit-il. Un pincement qui lui avait tordu le cœur et avait provoqué une vague de tristesse en lui.
-Ou est-il ? demanda Heero, sans s'occuper de Duo qui venait de sortir.
-Pas loin, je suppose... Il m'attend toujours, répliqua Kari.
-Je sais.
-Dîtes, vous voulez pas qu'on sorte de ce lycée? Et puis... Heero, t'es pas censé avoir enlevé Quatre ? Qu'est ce que tu lui a fait et où est-il ? interrogea Duo.
-Quatre va bien.
Heero avait dit ça sur le ton de la conversation, comme s'il ne s'était rien passé. Ils continuaient à avancer dans les couloirs. Duo le regarda avec des yeux ronds.
-Mais qu'est ce que tu lui as fait ? demanda Duo.
-Il t'expliquera. Rentrons avant que Yoki ne revienne et qu'il ne tente encore de te trancher la gorge, termina Heero en fixant le cou du natté.
Duo posa sa main sur son cou, il n'y avait aucune trace du couteau dont le jeune homme l'avait menacé.
Puis il regarda à nouveau Heero.
-Mais comment sais tu...
Heero ne répondit rien et accéléra sa marche.
Kari choisit alors de répondre à l'américain, voyant qu'il était sur le point d'exploser.
-Ils ont la même manière d'agir, expliqua t-elle.
Duo regarda la jeune fille avec incrédulité, puis Heero qui s'éloignait.
POV Duo
Non, ce n'est pas possible. Heero sait que j'ai été agressé parce qu'il aurait fait la même chose, la cas inversé ? Il fonctionne comme Yoki... Pourtant... pourtant, Heero n'est pas pareil que lui... Il était furieux quand il a appris que Yoki était passé à la planque. Qu'on l'avait confondu avec lui. Qu'on pensait qu'il avait agressé Quatre... Et puis... Maintenant que j'y pense... Pourquoi Yoki m'a t-il dit qu'on s'était vus il y avait à peine un jour ? La dernière fois qu'on s'était vus, c'était il y a trois jours... Duo réfléchit à toute vitesse. Que c'était-il passé la veille ?
Une vision s'imposa alors à son esprit. Heero. Il lui avait dit qu'il l'aimait et il s'était fait rejeté. Il avait cru que c'était Heero. Mais n'était-ce pas Yoki ?
Non, il aurait plutôt profité de la situation...
Mais dans quel état son refus m'a mis ? J'étais mort. C'était bien le résultat auquel il souhaitait arriver tout à l'heure, non ? Alors... Il s'était lui-même trahi en le rectifiant tout à l'heure. Yoki venait de commettre sa première erreur. Il avait voulu le détruire de l'intérieur. Et y avait presque réussi. Duo prit une profonde inspiration. Yoki savait maintenant que Duo aimait Heero.
Un point partout.
POV Heero
Heero savait ce que Yoki avait fait. Oui, il le savait, c'était son frère, il savait parfaitement comment il réagissait. Yoki faisait la guerre. A la guerre, pas de cadeau. Et le japonais ne lui épargnait rien, songea Heero, amèrement.
Il avait réussi à disperser les pilotes.
Il avait voulu tuer son coéquipier, puis Kari. Non, il ne voulait pas la tuer. Yoki aimait Kari. D'un amour particulier, mais il l'aimait. Il ne lui aurait jamais fait de mal. Il voulait juste l'avertir. La tenir à l'écart. Sinon, elle serait déjà morte. Quant à Duo...
« Il n'y a que lui qui soit capable de te faire ça, à toi, Duo...Juste pour me faire souffrir», pensa le jeune japonais.
Il sait que tu es important à mes yeux... Duo... Tu as failli mourir aujourd'hui... Si Kari n'avait pas été là... Et moi, je n'étais pas là, pour toi. Je n'ai pas pu te protéger de Yoki. Maintenant... Tu as failli mourir de froid... dans cette pièce. Kari a évité le pire... Mais tu es blanc, maintenant. Regarde toi, tu trembles et tiens à peine debout. Le froid puis le chaud... Un choc thermique trop important pour ton corps. Il faut que tu te reposes... Et tu continue à te poser des questions, et à parler...
Heero se tourna vers Kari et lui chuchota quelque chose à l'oreille. Kari se contenta de sourire et de dire :
-Ne t'inquiètes pas, ça ira.
Heero émit un léger soupir de soulagement et fit un sourire satisfait.
Duo ne comprenait plus rien. Mais enfin de qui parlaient-ils ? Et puis d'abord c'était quoi cette histoire de pouvoir ? C'est pas possible Kari a sûrement une sorte de pouvoir magique. C'est pas possible que cette eau dans laquelle ils étaient tout à l'heure se réchauffe grâce à cette fille.
Mais qu'est ce qu'il pouvait raconter comme idioties des fois quand même, cette histoire de pouvoir magique est complètement stupide. C'était impossible. Complètement irrationnel ! Il y avait certainement une explication logique. Mais bon... De l'eau qui arrive d'on en sait où et qui se transforme comme une fleur, en vapeur... et les cheveux électriques de la jeune fille... Il y avait de quoi douter...
-On sort, oui ? fit Heero le sortant de ses pensées.
Il était apparemment revenu sur ses pas pour les rejoindre.
Duo ne pouvait pas faire un geste.
-Allez Duo ! fit Kari. Elle s'avança vers lui mais eut un vertige et manqua de tomber, mais heureusement, Heero la rattrapa et la serra dans ses bras.
-Ca va ? demanda-t-il.
-Oui ne t'inquiète pas.
-Tu n'aurais pas dû utiliser tes pouvoirs, lui chuchota-t-il à l'oreille pour que Duo ne l'entende pas.
-Je sais, mais je ne pouvais pas laisser Yoki le tuer quand même.
-Non, mais fais attention la prochaine fois.
-Promis, fit la jeune fille en souriant.
Heero déposa un baiser sur le front de Kari et la porta dans ses bras, puis il se tourna vers Duo.
-Allez Duo, on y va.
Mais Duo ne pouvait définitivement pas bouger.
Alors là c'en était trop, il ne pouvait plus supporter ces élans d'affection de Heero envers Kari.
Il était jaloux. Oui, il s'en rendait compte. Un an qu'il essayait de faire rire Heero, de lui faire montrer des preuves d'affection, un an qu'il se battait à ses côtés et lorsque Kari apparaissait... Heero dévoilait tout une nouvelle facette de sa personnalité. Il avait révélé en quelques jours qu'il n'obéissait pas vraiment aux professeurs et qu'il enquêtait sur eux, mais là... Il s'inquiétait pour elle, la prenait dans ses bras... L'embrassait. A quoi jouait-il enfin ? Et l'autre fois... c'était lui qui l'avait enlacé. Oui, c'était Heero. Mais il ne le considérait que comme un ami. Même si c'était Yoki qui l'avait repoussé la veille, Heero ne l'aimait pas. C'était dur à admettre et Duo dut prendre sur lui pour ne pas pleurer devant le couple heureux qu'il avait devant lui. Il ferma les yeux un instant, pour se calmer. C'était trop ,là. Il fallait vraiment , vraiment qu'il se calme. Il avait failli y passer cette fois, il l'avait senti. Et Kari l'avait sauvé, suivie de Heero. Et le pire c'est qu'il n'arrivait pas à détester Kari. Non, la jeune fille était sympathique et elle lui répondait là ou le japonais ne disait rien. Il ne parvenait pas à la détester pour l'amour qu'Heero avait pour elle.
Ils continuèrent de marcher dans les couloirs, se rapprochant de la sortie, et souhaitant éviter les élèves. Ils sortaient définitivement de la vie de ce lycée.
Pendant ce temps le jeune arabe était resté dans sa demeure. Il venait juste de se réveiller et chercha Heero. Il descendit dans la cuisine et y trouva un mot à son attention. Il prit le papier et le lut.
7h37.
Je rentre dans deux heures, fais tes exercices comme hier et tout se passera bien.
Heero
Quatre plia le papier et le mit dans sa poche. Heero avait été vraiment patient avec lui, il s'était montré très compréhensif. Il lui avait d'abord fait faire de nombreux exercices, lui répétant avec la même attention ce qu'il fallait faire. Et lorsque c'était trop dur il s'arrêtait et l'encourageait. Il ne fallait pas perdre de temps, et il en avaient tous deux conscience. Yoki pouvait d'un moment à l'autre recommencer. Il fallait le repousser. Juste le repousser. L'empêcher de recommencer. Heero était entré à plusieurs reprises dans son cerveau pour calmer le jeu. Quatre savait que Heero n'avait pas cherché à lire dans son esprit. Il ne lui avait rien dit non plus au sujet de son empathie que Quatre évaluait comme très développée. Et le japonais la maîtrisait parfaitement. Tout comme son jumeau. Yoki. Ainsi, c'était l'explication. Un frère jumeau. Heero ne lui en avait pas dit plus, privilégiant l'entraînement. Il ne l'avait lâché que lorsque que Quatre avait formé de nouvelles barrières, et trouvé un moyen de contrer Yoki. Il lui avait ensuite expliqué comment Yoki était parvenu à entrer dans son esprit.
-L'empathie est dangereuse, Quatre. Yoki peut te tuer juste d'une pensée, si tu n'es pas capable de le contrer.
-Pourquoi est ce qu'il ne m'a pas tué, alors ? Ou tué Trowa, Wufei ou Duo ? avait alors interrogé le petit blond.
-Il ne peut tuer l'un d'entre vous que s'il a trouvé la clé.
-La clé ? Quelle clé ?
-La clé de votre esprit. C'est comme un code si tu veux. Tant qu'il n'a pas percé la personnalité de la personne, il ne peut pas accéder à ses souvenirs, ou faire pression sur son esprit. -Mais il a trouvé ma clé, alors ?
-Oui. Mais il ne te tue pas car tu lui est plus utile manipulé que mort.
-As t-il la clé d'autres membres du groupe ?
-Il a la mienne.
-Pardon ? Il peut te contrôler ?
-Non. Je lui opposerais une résistance trop importante pour qu'il y parvienne. Pour l'instant, la seule personne qui est en danger, c'est toi car tu possède une empathie qui n'est pas très développée. Et Yoki ne s'occupe pas des gens qui n'ont pas d'empathie, ils ne présentent qu'un danger mineur à ses yeux.
-Tu as l'air de bien le connaître...
-C'est mon frère.
Heero avait alors détourné la conversation, la ramenant sur les exercices que Quatre devait faire.
Le jeune arabe passa une main dans ses cheveux blonds et s'assit en tailleur sur un tapis. Il se concentra et commença à effectuer ses exercices. Vidant son esprit, il se laissa aller, laissant le repos l'envahir peu à peu. Heero lui avait expliqué comment il fallait s'y prendre.
« Pense à quelque chose qui n'est ni heureux, ni triste. Un espoir auquel tu te raccroches.
-Ca ne marche pas !
-Penses à une certitude. Que personne ne peut t'enlever. Pas une pensée heureuse. Il la sentira. S'il sent tes émotions il te trouvera et recommencera.
-Je pense à la fin de la guerre. Ca ne marche pas ! s'énerva Quatre. Je ne parviens pas à vider mon esprit.
-Non... Pense à Trowa. A Trowa, reprit Heero soudainement.
Et le simple fait de penser à Trowa créa une sorte de sérénité dans l'esprit du jeune homme. Ce n'étais pas un sentiment heureux, car il ne savait pas vraiment quels étaient les sentiments du français à son égard, mais ce n'était pas un sentiment triste. Non, puisqu'il était au moins son ami. Et cette simple certitude le laissa paisible. Une force tranquille l'habitait désormais.
-Comment as tu su que ça me calmerait ? Comment as tu su qu'il était la solution ? »
Heero n'avait pas répondu.
Maintenant, Quatre pensait à Trowa pour faire le vide dans sa tête. Un espoir vivait en lui. Il commença à visualiser les portes. Heero lui avait dit que c'était une représentation de son esprit qu'il voyait. Une représentation inconsciente. Des portes qu'il faut ou ne faut pas ouvrir. C'était simpliste mais c'était le meilleur moyen pour ne pas s'y perdre. Les portes étaient grandes mais Quatre ne fut pas impressionné. Il ne fallait pas qu'il manifeste un quelconque sentiment. Et Trowa, la pensée du jeune homme, l'empêchait d'y penser. Il restait en lui comme une force tranquille. Quatre avait confiance en lui.
Il passa les portes et entra. Aussitôt, une odeur de sang envahit ses narines.
Mais Quatre la bloqua. Non, je ne veux pas. Ca ne recommencera pas. Tu n'aura plus d'emprise sur moi. Il restait, résistant et ne voulant pas regarder encore une illusion. Rebelle, il tenait tête au pouvoir qu'il sentait encore en lui. Pour l'instant, il ne sentait aucune pression de la part de Yoki. Mais ce n'était pas une raison. Quatre chercha à faire partir le jeune homme de son esprit, à le chasser. Il se révoltait contre la domination de Yoki. Non, il ne pourrais plus jamais entrer ici ! Avec une dernière poussée, Quatre ferma ses portes. Soudain, il se retrouva devant les grandes portes, ouvertes. Encore ! pensa t-il. Mais il recommença avec plus de force cette fois, concentrant toute son énergie pour passer les portes et habiter l'esprit.
Mais il y avait quelque chose qui était différent. Oui, ce n'était pas normal. Il ne sentait pas la présence de Yoki comme une présence hostile cette fois. Non, mais elle était partout. Il la sentait dans chaque coin, près de chaque porte fermée. Mais c'était normal. L'environnement même avait changé. Quatre sentit alors les portes se refermer brusquement, l'acculant. Il se vit alors devant les grandes portes fermées, et revint alors dans le grand salon. Il était allongé, sur le tapis persan près de la cheminée, le souffle court. Trowa n'avait pas été là durant la dernière partie, pendant qu'il était face à ces portes... à cet univers différent du sien. Pourquoi ?
Pendant ce temps, Trowa était dans le hangar à Gundam et faisait quelques réparations sur Heavy Arms.
Il pensait à Quatre, il n'avait pas vraiment la tête à ce qu'il faisait, tant et si bien qu'il fit une fausse manœuvre avec son tournevis et se blessa la main avec.
-Et merde !!!
Avec rage, il jeta son tournevis au loin, l'instrument émit un bruit métallique quand il percuta la paroi. Il s'était brisé.
Trowa se prit la tête dans les mains et alla s'asseoir dans le cockpit de son gundam.
POV Trowa
J'en ai marre, J'ai l'impression que ça fait une semaine que Heero a enlevé Quatre.
Mais bon sang. Où es tu Quatre ? Est ce que tu vas bien ? Heero pourquoi l'as tu enlevé ? Pourquoi as tu besoin de lui ? T'as intérêt à faire attention à lui. Il faisait beaucoup de cauchemars quand il était encore là, et il n'y avait que moi qui pouvait l'aider a les surmonter. J'espère que tu vas bien Quatre, j'espère franchement que tu vas bien et que Heero prend soin de toi.
Quatre, tu me manques tellement, ton sourire, ta voix et ton rire me manquent atrocement. J'ai besoin de toi Quatre, tiens bon, ne me laisse pas, ne m'abandonne pas, je ne le supporterais pas.
C'est grâce à toi que je commence à devenir plus humain, avant je n'avais aucune raison de vivre, je n'avais même pas de nom. Mais maintenant je sais, je suis Trowa Barton, pilote de Gundam, qui voue sa vie aux colonies.
Non... Pas qu'aux colonies, il y a les personnes auxquelles je tiens, comme Catherine, je me bats pour ces personnes.
Et je me bats aussi pour toi Quatre, maintenant que tu n'es plus là, je me rends compte à quel point tu me manques et à quel point j'ai besoin de toi. Tu as fais naître certains sentiments dans mon cœur, sentiments qui font à la fois bien tellement de bien, quand je te vois sourire, et tellement de mal quand tu n'es pas là.
Je crois que.... Non je suis sûr que...Je t'aime. Voilà c'est dit. Je t'aime Quatre Raberba Winner. Je t'aime plus que tout, et je suis prêt à donner ma vie pour toi.
Reviens moi vite Quatre, j'ai tellement de choses à te dire. Il faut que tu reviennes, je t'avouerai ainsi mes sentiments, on se battra ensemble pour la paix, et on vivra heureux. Je te le promets.
Je t'aime, Quatre reviens vite. Heero, ramène le moi. Je ... Ce sera la première fois que j'avouerais mes sentiments... Mais tu mérites cet effort, et je t'aime. N'est ce pas déjà une explication ? Je ne sais pas ce que tu ressens. Mais, je ne veux plus vivre dans l'incertitude.
Fin POV Trowa
Le jeune homme entendit des pas approcher mais ne releva pas la tête. Sans doute, Wufei.
Il vit la silhouette se baisser pour ramasser le tournevis et siffler. Ce n'était définitivement pas Wufei. Trowa sauta à bas de son gundam et atterrit juste devant une jeune fille. Elle recula aussitôt de surprise, et lui fit ensuite un sourire. Trowa braquait son arme sur elle.
-Euh... Trowa ? Tu as des yeux verts, une mèche devant l'œil droit, et apparemment, tu as l'air, très ... souple et rapide... J'en déduis que tu es Trowa, le pilote 03 !, sourit la jeune fille en ouvrant grand les bras, comme pour l'accueillir.
En guise de réponse, le jeune français arma son arme.
-Silencieux, hum ? Duo me l'avait dit aussi... Moi, Hilde, Hildie pour les intimes ! ajouta t-elle. Reprenant un air sérieux, elle ajouta : Je viens de la part de G. Il m'a dit que vous aviez besoin d'un autre coéquipier... Et me voilà !!! C'est pas génial, ça ? Sauf que je suis une coéquipière, mais entre nous tu l'avais déjà remarqué...
-Ton passe, la coupa Trowa.
-Ah oui, je vois, t'es méfiant ? T'as raison, mon gars ! Voilà ! Duo t'as jamais parlé de moi ? Il me déçoit, là, répliqua t-elle en faisant la moue.
Elle lui tendait une feuille, qui avait été pliée en quatre et qu'elle venait de sortir de la poche de son jean. Trowa la détailla rapidement. Un jean délavé, un débardeur moulant rouge et des baskets blanches. Ses cheveux étaient noirs avec de légers reflets bleus à la lumière, coupés assez court, mais gardant une allure féminine et ses yeux d'un très beau bleu clair. Elle ressemblait beaucoup à Duo dans ses attitudes, avec son petit air malicieux, et son sans-gêne.
Il prit le papier et le lut rapidement, puis il lui tendit sa feuille.
-Merci, t'es pas très causant, mais Duo m'avait prévenu aussi... Alors, c'est ton armure mobile, ça ? Elle est pas mal... T'as une bonne capacité de tirs avec ça... C'est marrant que ton armure ne reflète pas vraiment ta personnalité... A la voir, on se dit que t'es du genre, je fonce dans le tas... Alors que tu es plus dans la subtilité... Euh... Tu m'écoutes ?
Trowa était reparti sur son armure, vérifiant le niveau d'huile et les derniers systèmes que les professeurs avaient touchés lors de sa petite visite au QG.
-Bon, de toute façon, il paraît qu'on s'y fait... Dis moi, où est Duo ? Je voudrais bien le voir, moi ! -Il est reparti sur son dernier lieu d'infiltration chercher ses affaires, répondit Trowa.
-Tu devrais parler plus souvent, t'as une jolie voix, mais bon... Rha ! Mais c'est pas vrai ! Moi je voulais voir Duo ! Bon, et où sont les autres pilotes ? Ou est Heero je-suis-plus-froid-que-la-glace-Yuy et Wufei-j'aime- la-justice-Chang ? Et Quatre ?
-Wufei est dans la planque, Heero et Quatre sont ensemble, répondit le français d'un ton indifférent.
-Ah ? Mais ils font quoi alors ensemble ? interrogea la jeune fille.
Trowa ne répondit rien et retourna sur son armure mobile. Hilde lui tendit le tournevis cassé.
-Tiens, je sais pas ce qu'il t'avait fait mais en tout cas, il ne recommencera pas !
Puis, apercevant la main ensanglanté du jeune homme aux yeux verts elle ajouta:
-Ah, je comprends mieux... Tu devrais aller te soigner...
-Ca ira.
-Si tu le dis... Bon alors, c'est quoi le problème ?
-Quel problème ?
-Si les profs m'ont dit de venir vous prêter main forte, c'est pas pour arroser les plantes dans le jardin ! D'abord, parce qu'elles risqueraient de crever plus tôt que prévu, ensuite parce que je déteste le faire ! Et puis, je suppose qu'il y a un problème pour que les mads fassent appel à du renfort extérieur... Enfin, moi quoi ! En une année, j'ai pas travaillé une seule fois avec vous tous ! Alors, bon, j'ai le droit de me poser des questions...
Trowa ne répondit pas et continua à l'ignorer.
-Ouais... Ben bonjour la compagnie... Au fait... C'est bien toi qui a infiltré les rangs de Oz, non ? Et c'est encore toi qui travaillait dans un cirque comme couverture... J'ai du mal en te voyant, à croire ce que m'a dit Duo... Tu faisais vraiment le clown ?
Trowa leva les yeux au ciel et décida de continuer à ignorer la jeune fille qui parlait, tournait autour de lui, multipliant les remarques, trouvant toujours un petit truc à dire.
-La couleur rouge de ton gundam... c'est toi qui l'a peint ? Tu as choisi cette couleur ? Nan, parce qu'en autre nous, il est voyant... Tu me diras, un gundam, c'est super grand, super lourd, et le but, c'est pas vraiment d'être discret... Mais on sait jamais... En tout cas, regarde, Deathscythe est noir, Wing est blanc, Sandrock est beige... Enfin, par là, quoi, et Shenlong est bleu... Mais toi, c'est rouge... Ils sont tous un peu plus discrets que le tien... Alors, c'est toi qui l'a peint ?
Trowa poussa un soupir et se concentra sur son armure mobile. J'ai jamais autant souhaité que Duo revienne... pensa t-il. Elle va continuer comme ça pendant tout l'après-midi si ça continue...
***********
Wufei était en train de lire un livre de contes et légendes chinoises allongé sur son lit dans sa chambre quand quelqu'un frappa à la porte de la maison.
Il leva la tête et se rappela qu'il était seul, Quatre avait été kidnappé par Heero, Trowa était dans le hangar à Gundams, et Duo était retourné sur les lieux de la missions pour récupérer quelques affaires.
Il se leva et descendit dans l'entrée pour aller ouvrir.
-Bonjour Wufei.
-Oh Bonjour Sally. Entre je t'en prie, fit le jeune homme en s'effaçant pour la laisser entrer.
-Merci.
-Installe toi. Tu veux boire quelque chose ?
-Merci, un verre d'eau sera suffisant.
-Je vais te chercher ça. Va t'asseoir dans le salon, je te rejoins.
-D'accord.
La jeune doctoresse s'installa sur le canapé et Wufei revint avec un verre d'eau qu'il lui tendit.
-Merci.
Wufei s'installa a côté d'elle. Sally regardait son verre d'eau sans rien dire.
-Sally ?
-Hum ?
-Qu'est ce qui ne va pas ? Tu ne bois pas.
-Je suis inquiète, avoua la jeune femme.
Wufei prit le verre et le posa sur la table basse puis lui prit les mains.
-Pourquoi t'inquiètes tu ? demanda t-il après un silence.
-Je suis si inquiète pour vous tous. Pour Quatre qui est loin de nous, pour Heero qui l'a kidnappé car je ne peux pas croire que ce soit un traître, pour Trowa qui n'est plus que l'ombre de lui même sans Quatre, pour Duo qui n'est plus rien depuis l'absence de Heero, et surtout pour toi Wufei. Tu t'es passablement affaibli, si tu devais repartir en mission, tu ne serais pas opérationnel et tu risquerais de te blesser ou pire encore....
Mais la jeune femme ne put finir sa phrase, car elle avait la voix entrecoupée par des sanglots. Elle se mit à pleurer.
Wufei la prit aussitôt dans ses bras, la berçant et lui caressant doucement sa longue chevelure d'or.
-Chut ma chérie, ça va aller ça va aller... chuchota-t-il.
Mais Sally n'arrivait pas à se calmer, et elle poussait des plaintes déchirantes. Wufei la serra encore plus fort contre lui.
-Oh Wufei ! C'est affreux ! Comment cela a-t-il pu arriver ? Si vite...
-Je ne sais pas moi même Sally.
La jeune femme se détacha de son étreinte et le regarda.
-Moi aussi j'aimerais me battre, tout comme vous. Pour vous aider à gagner cette fichue guerre.
Wufei la regarda tendrement.
-Non Sally ne dis pas de chose pareilles. Les femmes ne doivent pas mener combat.
-Si justement, cette guerre est injuste et j'aimerais tellement faire quelque chose pour qu'elle s'arrête. Pour que la paix revienne.
Wufei la regarda intensément. Il avait l'impression de revoir sa femme défunte devant lui. Elle aussi voulait se battre pour la justice et elle en était morte. Un sentiment douloureux passa sur son visage et il se recula doucement.
************
Yoki fit un léger sourire. Kari et Duo étaient à présent enfermés dans cette petite pièce. Et si Kari voulait s'en sortir vivante, ou du moins, sauver Duo, il faudrait qu'elle utilise son don. Cela l'affaiblirait pendant quelque temps encore. Même lui, se servir de ses capacités le fatiguait. Et tandis qu'il faisait entrer l'eau dans la pièce, qu'il forçait son esprit à faire couler de l'eau encore et encore plus glaciale que jamais, tandis qu'il concentrait toute son énergie dessus, il pouvait sentir sa force le quitter. Il s'affaiblissait.
Yoki s'assit un moment dans la cafétéria du lycée pour reprendre son souffle. Il était encore en territoire ennemi mais il n'avait pas le choix. C'était ça où il tombait dans les pommes quelques mètres plus loin. Il commanda un verre d'eau et le but avec précaution. Il fallait qu'il continue à faire couler cette eau pendant encore quelques minutes et se serait fini. Normalement, la jeune fille devrait stopper l'eau bientôt. Oui, et une fois qu'elle l'aurait stoppée, elle serait affaiblie. Plus encore que lui. Et il pourrait l'emmener.
C'était trop risqué de l'emmener si elle était encore consciente. C'était Kari quand même. Yoki jeta un œil à sa bras. Elle ne l'avait pas raté. Le sang coulait sous sa veste en cuir, mais il pouvait déjà voir que la blessure était nette. Oui, elle n'était pas mortelle. Juste défensive. Du Kari tout craché, ça.
Le jeune homme s'adossa contre sa chaise et se concentra encore. Il venait d'arrêter de faire couler l'eau, ça ne servait plus à rien. Non, maintenant, il se reposait encore, le temps que Kari sorte de la pièce, si elle y parvenait... Heero lui avait appris la technique à lui mais pas à elle... Ce n'était pas sur qu'elle sache comment faire... Ce qui faciliterait la tâche s'il devait juste la cueillir dans cette pièce. Il y aurait bien Duo dont il faudrait s'occuper... mais il lui suffirait de se faire passer pour Heero. Il n'y verrait que du feu. Quant à Kari, elle ne verra pas la différence tant qu'elle sera affaiblie.
Oui, son plan était parfait.
Yoki attendit calmement que le sang cesse de battre violemment à ses tempes, qu'il retrouve son état d'esprit normal. Il but encore une gorgée d'eau. Soudain, il sentit une forte poussée dans son esprit. Affaibli, il n'eut pas tout de suite le réflexe de couper ses liens. Quelqu'un était dans son esprit. Il sentait sa présence... C'était Quatre. Oui, c'était le petit blond, il reconnaissait sa clé. Sa marque. Il avait apparemment tenté de reprendre le dessus. Mais il était allé trop loin. Jusque dans l'esprit même de son agresseur.
Yoki ressentit encore une violente secousse, sa tête se fit lourde, et il ferma les yeux. Il reprit son calme et referma toutes les portes brutalement. Il jeta dehors, hors de sa vue, l'esprit du jeune empathe et recréa de nouvelles barrières. Sa tête bourdonnait dans tous les sens et il n'entendait plus qu'un brouhahas infernal à ses côtés. Il tenta une dernière fois de reprendre ses esprits, il venait juste de refermer les portes au blond. Définitivement.
Mais la fatigue, l'effort étaient trop fort. Le japonais ouvrit les yeux et tenta de se relever. Il ne pourrait pas emmener Kari aujourd'hui, il fallait qu'il sorte de ce campus. Qu'il reprenne des forces. Il s'était jugé trop fort. Il n'était pas assez préparé. Yoki s'appuya à sa chaise et sortit de la cafétéria, en marchant doucement. Tout tournait autour de lui et il ne restait debout que grâce à ses réflexes. Il se retrouva soudain face à face avec Kari. Elle s'appuyait sur Heero, et derrière suivait Duo. Yoki sentit toute la colère et la tristesse de celui-ci, et il referma bien vite son esprit. Ce n'était pas le moment de lire dans le jeune homme. Heero s'arrêta à quelques pas de lui. Mais Yoki n'eut bientôt plus de forces.
Le jeune homme s'évanouit d'un coup, s'effondrant au sol.
A suivre...
