Titre : Sang et révélations
Auteurs : Yuna Chan ( yuna406hotmail.com ) et Clôtho (byakko95hotmail.com) (et oui, j'ai retrouvé mon adresse !! lol enfin, juste pour lire les mails alors bon... --
Source : A la base, c'est un manga puis un animé et enfin une fanfic... vous devinez pas ? gundam Wing !!!
Genre : Angst (j'ai honte de mettre ça, mais oui, c'est encore et toujours Duo...lol), Yaoi, action, romance, lime
Couples : Attention, ouvrez bien vos mirettes... Yoki x Kari et 1x2 !!! lol bon, ok, c'est très officieux le dernier couple mais bon.. tout le monde aura compris notre but à la fin de cette fic, nan ?
Disclaimers : Pourquoi faut-il que cette rubrique existe ? Le mot disclaimer, c'est pire qu'un cauchemar ! Hem, alors, je me lance... Rien n'est à nous, pas même Heero !!! Enfin, si !! si, Kari et Yoki nous appartiennent ! et le scénario aussi !! Ah aussi, faîtes attention, ya un petit lime au début...
Réponses aux reviews :
Misao girl : On est super contente que ça te plaise toujours autant !! Et oui, le couple 1x2 est toujours kawaii !! Bon, pas tellement dans ce chapitre mais bon... oups ! révélations ? lol
Lu : Désolées... Une fois de plus il a fallu attendre encore longtemps avant d'avoir la suite... hem, on se demande si vous n'allez pas vous y habituez... Non, vraiment désolées, mais bon, on a des devoirs et tout... Comment c'est pas une excuse ? ben désolées encore ? Bon, voilà la suite, profite !!
Law-sama : Kikou !! Ah, ta review m'a fait super plaisir!! Comme, je peux plus trop te parler sur msn ben... donc, j'étais très contente ! ( Clôtho) On est super contentes que ça te plaise autant et puis que tu apprécies la suite ! Sinon, et bien... meuh nan, Heero va pas avoir une égratignure... plutôt le contraire même... lol Lis et tu verras !! Bonne lecture !
Yami-rose1 : J'aime beaucoup tes reviews parce qu'elles sont longues et que tu réfléchies toujours à une suite potentielle... lol Nous verrons bien si tes prédictions se réalisent... pour le cavalier blanc, hem.. je te conseille d'arrêter de manger des flageolets ? lol Ah t'as vu ? On aime bien retourner les plans des méchants contre eux !! lol retour à l'envoyeur ça devrait être notre devise !! lol Et sinon.. rha ! Nous sommes impardonnables, une fois de plus la suite a été très longue à venir ! désolées !!!!! Pour se faire pardonner, ça te dirait de lire ce chapitre ? 0
Yami-aku : Alalalala ! merci beaucoup pour les compliments !! Merci beaucoup pour les reviews ! Tu veux que je te dise un secret ? C'est encore plus sympathique de lire tes reviews que toi de lire les chapitres, j'en suis sûre ! Sinon, pour les longs chapitres... Faut croire qu'on est abonnées... lol Mais c'est de la faute de Yuna elle veut toujours rajouter telle ou telle scène !!! mdr !! je vais me faire trucider mais bon...Yuna : De QUOI ????? Mais c'est même pas vrai d'abord !!!! Et merci pour les pairings, c'est cool, pour une fois que quelqu'un les lit... Non, c'est vrai, on sait jamais si les gens les lisent ou pas... lol Allez, Kisu et bonne lecture!
Lilou : Ah, nous aussi on a été très contentes de pouvoir enfin caser les deux tourtereaux !!! Si tu as raison de t'inquiéter pour Heero... On sait pas... lol
Chris : Alors, on est tout à fait d'accord avec toi ! A quand le lemon ? Ben... a dans très longtemps si tu veux mon avis... lol Non, ne nous tape pas ! C'est vrai quoi, c'est pas notre faute... Si ? Ben, on va tenter de réparer ça alors... lol Allez, bonne lecture !!
Poufette : Merci beaucoup pour les encouragements, parce qu'on en a besoin ! lol Ben merci pour les compliments et tout, et puis... c'est normal la complicité entre filles ! entre filles, on se serre les coudes ! les pauvres, elles sont entourées de mecs ! lol
Squallinou : Woua !! Ton chapitre préféré ? c'est sûr qu'il y a du casage dans l'air aussi... Ouais !!! ils sont ensembles nous aussi on a sorti le champagne !!! donc, là, on a écrit un chap qui devrait un peu moins te faire sauter de joie a la sortie je pense... enfin peut être après tout... lol bref, respire, souffle un grand coup et bonne lecture ma ptite Ichy !! Ah, oui, j'oubliais... (si tu pouvais éviter de me faire passer pour une sadique... èé.... ) c'est vrai quoi, moi sadique ? pffff !!! t'exagère pas un peu ? lol
Leenaren : Ah oui, c'est sûr, Heero habillé comme dans notre fic ça doit faire... baveeeeeeee!!! D'ailleurs, vlà les conséquences de sa tenue dans ce chap !! Kisu !
Senko Yurima : Mais on ne change pas du tout notre scénar, t'inquiète !! lol Bon, on va juste te demander de reposer le gentil katana là, tout doux... pour que tu puisses lire la suite ! Voilà, allez, bonne lecture et merci pour le compliment !!
Note des auteuses : Voilà le chapitre 10 ! Il a été long à sortir mais bon... Pas plus que d'habitude, vraiment ? lol Bon, mais c'est long quand même... alors, on s'excuse vraiment mais bon... On vous laisse lire ce chap histoire de pas vous faire attendre encore... maintenant !!! lol bonne lecture !
Chapitre 10 : Simple infiltration ou plus ?
L'américain regarda encore un moment l'horizon, sans rien dire et reprit en silence le chemin du retour.
Les pensées se bousculaient dans sa tête, et il ne cessait de se poser des questions sur le japonais.
Franchement, Heero était étrange des fois, il l'avait embrassé passionnément, il lui avait fait comprendre qu'il tenait à lui, qu'il voulait qu'il l'attende mais...
Pourquoi avait-il souri comme ça ?
Pourquoi n'avait-il pas répondu à sa déclaration ?
Je t'aime, c'est si difficile à dire ?
A la personne qu'on aime vraiment ?
Et que voulait dire ce sourire, c'était pas une réponse, ça ! Est ce que ça signifiait, « moi aussi » ou est ce que c'était parce qu'il se moquait de lui ? Un sourire condescendant ?
Mais pourquoi Heero ne faisait t-il pas comme tout le monde ?
Il n'avait pas de décodeur, lui ! Il ne lisait pas dans les pensées, il ne pouvait vraiment pas savoir si le japonais ne lui donnait pas de pistes !
Quoique...
Est ce qu'un baiser peut être considéré comme une piste ?
Ce gars est incompréhensible !
Mais le pire... Lorsque le japonais avait relevé la tête, le pendentif autour du cou... Il avait vraiment cru un instant voir Yoki. Les deux jeunes hommes se ressemblaient vraiment beaucoup.
Trop.
Oui, trop, il ne pouvait pas les reconnaître. Kari avait raison. Si l'un des deux décidait de se faire passer pour l'autre, il était impossible pour quiconque de deviner qui était qui. Et ils en étaient conscients.
Mais dès l'instant où Heero avait mis ce pendentif... Dès l'instant où il avait porté les mêmes habits, qu'il s'était en quelque sorte déguisé en Yoki... Oui, à cet instant même, il avait cessé d'être Heero. A cet instant, Duo ne l'avait plus reconnu. Non, et il agissait comme son frère. Tentateur, enivrant, distant et proche à la fois. Sauf qu'Heero jouait la comédie.
Rha !! Je ne le comprend vraiment pas, songea t-il. Un coup il agit comme Yoki et un coup, il redevient celui que je connais... En fait, je suis presque certain, d'après Kari et ce que j'ai pu voir, qu'Heero est un mélange des deux... Oui, c'est un sacré mélange... Reste à savoir quelles en sont les doses...
Mais c'est ce côté mystérieux chez lui qui fait que je l'aime tant. Il me surprend un peu plus chaque jour alors que je croyais l'avoir cerné. Tu parles, je n'avais cerné que le soldat parfait ! Voilà que je découvre qu'il est attentif aux autres, et doté d'une empathie supérieure à celle de Quatre...
J'aimerais vraiment qu'on vive heureux tout les deux, loin de cette guerre, loin de ces souffrances... J'aimerais avoir tout le temps pour apprendre à la connaître et ne pas découvrir son passé, sa personnalité par hasard, à cause d'une mission, d'un événement imprévu... J'aurais aimé tout savoir, qu'il me le confie, qu'il me le dise avant que je ne le découvre... En fait, il cache sa véritable personnalité derrière son masque d'impassibilité... Forgé par J, maîtrisé par lui-même, et qui ne se soulève que rarement...
En tout cas, j'espère que cet imbécile heureux ne va pas faire de bêtises, je ne tiens pas à le ramasser à la petite cuillère moi ! Parce que s'il se blesse pendant cette mission, pendant qu'il joue à être son frère, moi, je le finis ! Non, je sais bien que je ne pourrais jamais porter la main sur lui, il m'est trop précieux. Non, s'il revient blessé, ou pire... On me ramassera aussi, je m'écroulerais, je ne pourrais pas tenir sans lui. Non vraiment il a pas intérêt à revenir blessé cet idiot, cet idiot que j'aime tant, songea t-il avec tendresse.
Quand Duo rentra dans la maison, Kari était déjà face à l'ordinateur du japonais et le reprogrammait.
-Tu as réussi à passer ses codes ? lui demanda l'américain étonné.
-Heero ne les avait pas bloqués, répondit la jeune fille en haussant les épaules.
Hilde était penchée par dessus elle et regardait avec attention toutes les manipulations que faisaient la japonaise.
-Il avait prévu que Kari voudrait s'en servir, remarqua Hilde.
-Oui, c'était dans ses projets, il m'avait dit que nous en aurions besoin pour le voir, expliqua Duo.
-Voilà, j'ai établi une connexion, maintenant il faut attendre que ça bouge de son côté... fit Kari en s'éloignant de l'écran.
-Qu'est ce qu'il veut faire ? interrogea Wufei.
-Paramétrer et reconfigurer le système de surveillance de Oz, répondit Kari.
-Ce qui consiste à ? interrogea quatre.
-Etablir un lien entre le système et cet ordinateur.
-Et tu trouves ça clair, toi ? demanda Duo, ironique, en fronçant les sourcils.
-Oz possède tout un réseau de caméras surveillances sur chacune de ses bases et Heero va te permettre de voir ce que filment ces caméras en temps réel, sur cet ordinateur. Ainsi, tu pourras voir, tout ce qui se passe et savoir s'il faut intervenir à un moment donné, expliqua Trowa.
-Mais c'est génial ce moyen ! s'exclama Hilde. On ne pourrait pas s'en servir pour zoomer sur certains dossiers que liraient les commandants de Oz ? On pourrait l'utiliser pour chaque infiltration. Plus besoin d'exposer un homme tout un mois entier mais il suffirait juste de l'introduire une nuit, le temps de mettre en place ce système et il repartirait ne sécurité.
-Je ne crois pas que ce soit possible, murmura Quatre.
-Pourquoi ça ? interrogea Wufei.
-Et bien ce système à ses limites. Si un agent le découvre, les soldats de Oz pourraient très bien retourner ce stratagème contre nous. Nous n'avons aucun moyen de vérifier s'ils jouent la comédie ou non. De plus, une coupure de courant, un réparateur et tout est à refaire.. C'est une astuce risquée.
-Je pense qu'il ne voulait pas aller jusque là, dit soudain Kari.
Face aux regards interrogateurs elle expliqua :
-Son système ne permet qu'une vision des caméras, pas une direction.
-C'est à dire ? demanda Wufei.
-On ne peut pas les recadrer ni les faire bouger de place. Tout ce qu'on voit c'est ce que les agents de Oz voudront voir, expliqua t-elle.
-Alors, on va voir des portes... soupira le jeune américain.
-Oui, c'est effectivement une possibilité... sourit Hilde.
-Mais Oz surveille beaucoup ses bases, nous pourrions voir les cellules de prison... objecta Trowa.
-Et certainement la chambre de Yoki... compléta Wufei.
-Oui, il ne doivent pas entièrement lui faire confiance... Il doit être lui aussi surveillé, réfléchit Hilde.
-Et Heero compte sur ça, conclut Duo.
-Oui, enfin, si tu veux mon avis, il s'en fiche, répliqua Kari en faisant un sourire triste.
-Pardon ? demanda l'américain.
-A la base, s'il a proposé ce procédé, c'est surtout pour nous rassurer quant à sa condition... expliqua Kari.
-Oui, que l'on garde un œil sur cette mission, même si c'est un œil impuissant, il faut l'admettre, répliqua Quatre.
-Et ce n'est pas son souci premier que d'établir cette connexion. On peut toujours attendre alors, soupira Duo.
-Non, il le fera, répondit Kari d'une voix sûre.
A ce moment, une fenêtre s'ouvrit sur l'ordinateur du japonais et Kari s'empressa de taper un code, suivit de plusieurs manœuvres observée de près par chacune des personnes présentes dans la salle.
Une image apparut alors sur l'écran, montrant une salle de machines. Un bras passa devant la caméra, raccordant un fil puis enfin, toutes les liaisons furent établies. Kari appuya alors sur la touche tabulation et des dizaines de petites images s'affichèrent. Des numéros s'affichèrent, signifiant qu'il en existaient d'autres. Cliquant sur une image, la jeune fille l'agrandit et tous les pilotes purent voir Heero, debout dans une salle, en train de faire le tour des écrans avec ses yeux. Il fit un tour sur lui même et suivit des yeux quelque chose que la caméra ne filmait pas.
Il sortit de la pièce sans faire un bruit et Kari cliqua sur un carré, affichant le couloir d'à côté. Heero le traversait d'un pas vif, assuré.
La jeune fille voulut afficher le couloir qu'il traversait à présent mais elle ne le trouva pas et tomba sur une caméra qui filmait un porte close, avec un code.
-C'est peut être là que sont enfermés les scientifiques, remarqua Quatre.
-Essaie de retrouver Heero, demanda Duo d'un air inquiet.
-Il faudrait réussir à maîtriser ce système rapidement, objecta Wufei.
-Oui, il a réussi à établir cette connexion, à nous de savoir l'exploiter convenablement, répondit Quatre en hochant la tête.
-Je l'ai retrouvé, fit soudain Kari.
-Il est inutile de rester tous les six devant cet écran, fit soudain Wufei.
-Oui, Wufei a raison, nous n'avons qu'à installer des tours de garde. S'il arrive quelque chose, la personne de garde nous préviendra aussitôt.
-Je commence, fit Duo d'un ton enthousiaste.
-Ok, on continuera selon vos numéros de pilotes, après Trowa, Quatre puis Wufei, Je prendrais le tour de garde et se sera à Hilde de surveiller les écrans. On se relaie toutes les cinq heures, exposa Kari.
-Entendu, fit Quatre en s'éloignant de l'ordinateur. .
-Je vais faire un tour, lança Wufei en prenant son manteau au passage.
Hilde prit un livre et commença à le lire, allongée sur le canapé, tandis que Kari rejoignait Yoki dans la pièce où ils l'avaient enfermés.
Quatre et Trowa disparurent peu après du champ de vision de Duo qui se concentra sur l'écran, tentant de retrouver Heero qui avait encore changé de pièce.
Enfin, il le vit.
Le japonais venait de rentrer dans une vaste chambre, ouvrant les deux battants de la porte en même temps, lui permettant de passer au milieu de l'ouverture. Il avançait toujours de cette démarche que Duo ne lui connaissait pas. En temps normal, Heero marchait en économisant ses pas, le plus silencieusement possible, mais là... Il avançait avec une démarche plus souple, aérienne, mais en même temps, ferme, faisant claquer le sol sous ses pieds. Et toujours cette démarche assurée, rapide.
Le jeune homme s'avança au milieu de la pièce et s'arrêta, jetant son manteau sur le lit, d'un geste nonchalant. Il se dirigea vers un meuble et l'ouvrit. Un petit sourire apparut sur les lèvres du japonais. Il mit un CD dans la chaîne qu'il venait de trouver et appuya sur lecture.
Une musique de hard rock emplit la salle et Heero hocha la tête, battant le rythme avec une main et augmentant le volume de l'autre, jusqu'à son maximum. Apparemment, il connaissait la musique. Il se dirigea ensuite vers un placard et l'ouvrit. Des vêtements s'alignaient, des pantalons, des vestes, des chemises. Le jeune homme commença à toutes les regarder, comme s'il passait en revue sa garde robe.
Duo fronça les sourcils. Mais qu'est ce qu'il faisait ? Il n'allait pas se changer ? Pourquoi prenant-il autant de temps devant cette penderie ? Heero n'était pas du genre à se demander ce qu'il porterait. Peut être que Yoki, si, songea t-il après un moment.
Puis, soudain, il comprit.
Heero ne regardait pas les affaires. Il ne détaillait pas non plus, le nombre de pantalons qu'il y avait.
Non, il les fouillait, l'air de rien.
Il semblait chercher quelque chose à l'intérieur des poches, dans les chemises ou les jeans qu'il trouvait. Duo pouvait en effet toujours observer le même manège. Heero prenant un pantalon, faisait mine de le placer sur sa taille, se regardait dans la glace accroché à la porte de l'armoire, tâtait le pantalon, comme s'il effaçait les plis, mais en fait, il vérifiait le contenu des poches.
Intelligent, sourit Duo. Il n'avait plus qu'à faire la même chose avec les chemises. Heero bougeait au même rythme que le son qui emplissait la salle, faisant des mouvements rapides et précis à chaque geste qu'il effectuait.
Duo ne l'avait jamais vu danser. Et c'est bien ce qu'il faisait, bougeant de manière sensuelle et plutôt équivoque à certains moments. Le japonais s'approcha du bureau et alluma l'ordinateur.
Il s'assit devant l'écran, et commença à taper fébrilement dessus, à la recherche d'informations sur la base, certainement. Au bout d'un moment, il se redressa et continua son expédition vers l'armoire. Encore des vêtements. Le japonais dansait, faisant onduler ses hanches, dans des mouvements sensuels, attrapant les chemises devant lui et les fouillant une à une.
Il dégrafa lentement la sienne, ôtant un à un les boutons, dévoilant sa peau nue, son torse imberbe et musclé. Il la laissa glisser lentement le long de ses épaules, puis de son dos, laissant le fin tissu effleurer la moindre parcelle de sa peau avant de retomber à terre.
A ce moment, Duo vit quelqu'un approcher de la chambre, sans pourtant deviner son visage.
L'inconnu entra dans la pièce et s'adossa à la porte, observant le jeune homme ondoyer sous la musique, incitant au contact charnel par le moindre de ses gestes.
Heero dut sentir sa présence car il se retourna brusquement, cessant de danser, observant l'homme qui lui faisait face.
-Yoki, tu es revenu, tu étais long, remarqua l'homme en se retournant.
Duo vit avec stupéfaction le visage se dessiner sur l'écran. Treize Kushrenada en personne. Mais que faisait le commandant de Oz ici ? La mission était-elle si importante que ça ?
-Tout ne s'est pas passé comme prévu, admit le japonais en restant immobile devant le général.
-Je n'aime pas que l'on perde trop de temps, souligna d'un ton gentil Treize.
-Où en est on pour les scientifiques ? demanda Heero en s'approchant du commandant, d'une démarche féline, ses yeux rivés dans les siens.
-Ils ne veulent rien livrer. J'aimerais que tu leur rendes une petite visite, si ça ne te fait rien, répondit le général en se plaçant derrière le japonais, le prenant par les épaules pour le retourner.
Heero se colla à lui, agrippant les mains du général entre les siennes, les laissant caresser ses épaules parfaitement proportionnées.
Duo ne comprenait plus. Mais qu'est ce qu'il foutait ? Yoki et Treize étaient ensemble ou quoi ? Et Heero allait devoir jouer la comédie ? Non, il n'allait pas faire ça quand même ?
Le voix du japonais se fit plus rauque tandis qu'il inclinait la tête:
-Je suis à ton service.
Treize se pencha encore sur le japonais et l'embrassa dans le cou, laissant sa langue courir sur la peau offerte.
-Où as tu passé la nuit ? murmura t-il en reprenant son souffle.
Le japonais sourit et s'éloigna du général, se rapprochant d'une porte, sur sa droite. Il s'adossa à elle, se passant une main dans les cheveux, fixant l'homme qui lui faisait face avec un sourie tentateur, il répondit :
-Tu es jaloux ?
Treize se rapprocha de lui, prenant possession de ses hanches, les calant entre ses mains, il chuchota d'une voix rauque :
-Je n'aime pas te savoir loin de moi. Je déteste quand nos corps sont éloignés.
Heero fit glisser une main sur son corps, et la passa derrière son dos. Il ouvrit la porte lentement et recula dans la pièce qui s'ouvrait à lui. C'était un bureau qui appartenait à un chef de l'armée, à en juger par les médailles sur les murs, les portraits accrochés, et le style aisé du mobilier.
Sans doute le bureau de Treize, ne put s'empêcher de penser de Duo malgré la scène qui se déroulait devant lui.
Treize suivit Heero, gardant ses yeux rivés à ceux envoûtants du japonais.
Celui-ci se colla un peu plus au commandant de Oz, passant ses mains autour de son cou, le rapprochant de lui. La musique retentissait aussi fortement dans la pièce et le japonais continuait à onduler ses hanches, contre celles du général, s'éloignant et se serrant contre lui au rythme enfiévré du guitariste qui jouait.
Treize se pencha vers le jeune homme et goûta à ses lèvres, cherchant à forcer l'entrée avec sa langue. Le japonais répondit au baiser, jouant avec sa langue, caressant le palais de son aîné, tout en collant corps contre le sien, approfondissant leur étreinte. Heero recula encore un peu, s'asseyant sur le bureau, dégageant les papiers du bureau.
Treize reprit ses lèvres, et l'allongea doucement sur la table. Il se coucha lui-même sur le jeune homme, bloquant toute sortie, caressant la moindre parcelle de son corps.
Heero laissa sa tête partir en arrière tandis que Treize continuait toujours plus bas. Duo ne pouvait plus détacher ses yeux de la scène qui s'offrait à lui. Il avait envie de vomir. Voir Heero faire ça, devant ses yeux... Le pendentif brillait à son cou, comme une tâche que l'américain ne pouvait s'empêcher de fixer.
Le japonais laissa ses bras pendre au dessus de sa tête, offrant une totale soumission au général qui passa une main sur tout son corps, avant de se débarrasser avec précipitation de sa propre chemise.
A ce moment, un soldat entra avec précipitation dans le bureau du commandant, et se mit immédiatement au garde à vous.
Treize s'écarta du japonais vivement tandis que celui-ci esquissait un sourire, suivant son manège pour tenter de se rhabiller convenablement.
-Qu'y a t-il, soldat ? ordonna Treize, d'une voix calme.
-Les scientifiques ont déclarés vouloir vous parler, votre excellence.
-Ils passent aux aveux ? demanda le général, surpris.
-Oui, mon général.
-Bien, dîtes leur que j'arrive.
-A vos ordres, votre excellence, répondit le soldat, en le saluant avant de partir.
Heero se redressa lentement, et passa dans sa chambre. Enfilant une chemise au hasard de la penderie, il laissa quelques boutons ouverts sur sa peau halée et rejoignit Treize dans les couloirs de la base.
Duo resta longtemps devant l'écran de l'ordinateur, à fixer le petit bureau désormais vide, sans songer à changer de caméra pour suivre le japonais. De toute façon, à quoi ça aurait servi ? Il ne pouvait pas intervenir et dire à Treize, heu, s'il te plait ? Tu le lâches maintenant, d'accord ? Merci !!
Non, il ne pouvait pas intervenir, il ne pouvait rien empêcher.
Je ne peux pas y croire, se répétait-il inlassablement. Non c'est impossible, ce n'est pas vrai, c'est un cauchemar, je vais me réveiller et en rire ! Je veux me réveiller de tout ça, découvrir que ce n'est pas réel ! Qu'Heero n'a jamais embrassé Treize de cette manière là, ne jamais découvrir qu'il m'avait menti ! La mission ne pouvait pas se dérouler de cette manière là !
Et pourtant, c'était bien réel, les caméras l'attestaient, tout, tout prouvait que c'était bien réel.
Heero avait bien embrassé Treize, Heero qui était sensé ne rien connaître à l'amour, ne rien en connaître du tout ! Alors comment pouvait-il se montrer aussi... Jouer aussi bien la comédie ? Est ce qu'il la jouait d'ailleurs la comédie ? Il n'avait pas franchement l'air réticent... Et il aurait été plus loin si le soldat n'était pas entré, oui, jusqu'où serait-il allé ?
J'ai beau me dire que c'était pour le bien de la mission, qu'Heero devait s'infiltrer, et faire tout ce que Yoki aurait fait, je ne peux pas m'empêcher d'être en colère contre lui. Il m'a trahi. Il m'avait dit qu'il voulait apprendre... Ben mon vieux, t'as l'air déjà pas mal expérimenté !
Foutu soldat parfait de mes deux, tu ne penses vraiment qu'à tes putains de missions. Et moi alors dans tous ça ? T'es tu seulement imaginé ce que je pouvais ressentir ? T'as pensé dans quel état je serais si je te voyais comme ça en train d'embrasser un autre homme ? D'embrasser Treize ? Ah je suis égoïste, c'est certain et alors ? Personne le sera pour moi.
Tu m'as menti.
Ah elles sont belles tes paroles « je veux que cette personne m'apprenne à vivre » la belle affaire ! Tu t'es bien foutu de ma gueule encore ! Tu la connais bien la vie, tu la connais même très bien ! Tu jouais les asociaux avec nous mais en fait tu es... Tu n'es pas du tout coincé, tu n'es absolument pas timide !
Avec moi, tu l'étais...
En te voyant évoluer sur cette caméra, je me rends compte à quel point on te connaît mal. On peut te faire confiance, ça s'est sûr, tu es de notre côté, c'est prouvé, mais on te connaît très mal.
Tout ce qui est toi, on ne sait pas.
Soudain le japonais réapparut à l'écran, discutant avec plusieurs soldats, donnant quelques ordres.
Duo quitta la pièce, n'en supportant pas davantage. Il ne voulait plus le voir, plus voir ses yeux cobalt qui le hantaient la nuit, il ne voulait plus reconnaître sa silhouette au détour d'un couloir, ou le revoir embrasser un autre soldat ou Treize. Tout ce qui pouvait bien lui arriver lui était bien égal maintenant ! De toute façon, il ne pourrait rien changer, rien faire.
Il monta les escaliers en courant, et se jeta sur son lit, enfouissant son visage dans les couvertures. Il balança son poing sur le matelas, évacuant toute la colère qu'il ressentait.
L'américain inspira un grand coup et passa sa main sous l'oreiller. Il rencontra une petite photo, une photo qu'il connaissait par cœur, pour l'avoir contemplée des heures durant, la nuit, le jour, dès qu'il pouvait.
Une photo d'Heero.
Une photo de toi que je gardais précieusement.
Ce jour là, tu portais un débardeur noir et un jean délavé. Ce jour, là, je t'avais pris en photo à ton insu. Tu avais bien sûr tout de suite remarqué le flash et j'étais parti en riant, alors que tu me poursuivais. Tu ne voulais pas de photo. Pourtant, tu est beau dessus. Tes yeux fixent l'horizon, tu ne souris pas, mais tu est beau. Je pensais que tu n'en avais pas conscience. De ta beauté. Je me suis trompé, tu t'en sers même dans cette base. Tu le sais et tu en joues contre tes ennemis. Et tes amis ? Est ce que tu en joues sans le faire paraître avec nous aussi ? Avec moi ? Parce que, tu peux être content, ça marche très bien !
Je voudrais comprendre, tout ce que tu as dit, c'était des mensonges ?
Le jeune homme éclata en sanglots, en serrant la photo contre son cœur.
Alors que le soleil était à son zénith, Quatre appela tout le monde à table. Plusieurs minutes après, chacun était réuni autour de la table, attendant patiemment que le cuisinier serve ses plats. Mais Quatre voulait que la table soit au complet.
Et il manquait Duo.
-Quelqu'un a vu Duo ? demanda Quatre inquiet, en regardant chaque membre de l'équipe. Il ne vient pas manger ? Il n'a peut être pas entendu que je l'avais appelé ?
-Non, répondirent Wufei et Trowa en secouant la tête.
Ils ne l'avaient pas vu depuis le départ d'Heero.
-Il n'est pas dans le hangar à Gundams ? avança Kari.
-Non, répondit Quatre. J'en viens. J'y travaillais pendant que tout cuisait. Et je ne l'ai pas vu.
-Il était pas censé surveiller Heero ? demanda Hilde en regardant l'ordinateur, abandonné au centre de la pièce.
-Il a du se lasser de ne pouvoir rien faire, intervint Wufei en haussant les épaules.
-Il est peut-être dans sa chambre. Je vais voir, fit soudain Kari en entendant les paroles du chinois.
Elle avait un mauvais pressentiment.
-S'il était dans sa chambre, il m'aurait entendu. Kari, s'il n'a pas faim, dis lui que je lui garde une assiette quand même, intervint Quatre.
Lui aussi voulait aller voir Duo, il sentait maintenant qu'il y prenait garde, une tristesse immense de la part du natté. Mais quelque chose lui dit qu'il valait mieux que Kari s'en occupe. Qu'elle serait plus apte à le consoler.
La jeune fille sortit de la pièce et monta dans la chambre de Duo, sans faire de bruit.
Quatre la regarda partir, un pli soucieux barrant son front. Il sentit soudain une main sur son épaule. Se retournant, il vit que c'était le jeune français qui effectuait cette pression rassurante.
-Ne t'inquiètes pas, lui dit alors le jeune homme. Ca va aller, Kari s'en charge.
-Oui, j'espère. Merci Trowa. répondit le jeune arabe en lui souriant, réconforté.
Kari frappa trois petits coups à la porte.
-Duo ? Duo tu es là ? appela-t-elle.
Aucune réponse ne lui parvint. Elle ouvrit la porte doucement, vérifiant que le natté n'était pas dans sa chambre.
Elle trouva Duo, recroquevillé en position de fœtus sur son lit.
-On t'attend pour manger, Duo, viens, demanda t-elle au jeune homme doucement.
-Pas faim... murmura le natté d'une voix faible.
-Il y a quelque chose qui ne va pas ? Duo, tu n'as pas l'air bien, fit-elle en s'approchant du lit.
-Je suis juste fatigué, c'est tout. C'est rien Kari, je t'assure que tout va bien, je ne vois pas pourquoi tu crois le contraire, répondit le natté en se redressant, s'asseyant sur le lit mais le visage toujours caché par ses mèches de cheveux.
-Tu dis que tout va bien ? Duo Maxwell, l'estomac sur pattes, n'a pas faim et tout va bien ? demanda Kari doucement.
-C'est ça, moque toi. T'as trop subi l'influence de Wufei, répondit le natté en souriant un peu.
-Quatre s'inquiète pour toi. Il m'a dit de te dire qu'il te gardait une assiette, au cas où ton appétit légendaire reviendrait, reprit-elle plus sérieusement.
-J'y penserais. Mais je n'ai pas faim pour l'instant, répondit le natté, ses yeux devenant plus sombres.
-Tu peux m'en parler, tu sais... Duo, si quelque chose ne va pas, tu peux m'en parler.
Le jeune homme ne répondit rien et évita soigneusement son regard en relevant la tête.
-Surtout s'il s'agit d'Heero... ajouta la jeune fille.
-Comment ? laissa échapper malgré lui l'américain.
-Voyons, tu es chargé de le surveiller sur les caméras de Oz et tout d'un coup, rien ne va plus ? Conclusion, c'est Heero. Et il n'y a que cet imbécile heureux pour te mettre dans des états pareils, continua t-elle comme si c'était une vérité universelle.
-... Je lui répéterais le coup de l'imbécile heureux...
-Duo, il y a quelque chose entre toi et Heero, n'est ce pas ? En vérité, tu l'aimes ? demanda la jeune fille en le fixant.
-Oui et non.
Devant l'air interrogateur de Kari, il expliqua :
-Il n'y a rien entre Heero et moi, et oui, je l'aime.
-Il n'y a rien entre vous deux ? demanda la jeune fille d'un ton suspicieux.
Elle se souvenait très bien de l'air heureux que l'américain avait la veille. Elle se souvenait très bien du regard du japonais. Il s'était passé quelque chose, elle en était sûre.
-On s'est embrassés. Mais vraiment, il n'y a pas de quoi en faire tout un plat, parce qu'apparemment, il embrasse un peu tout le monde, continua le jeune homme amèrement.
La jeune fille s'assit sur le lit, aux côtés du natté.
-Tu penses vraiment ce que tu as dit ? demanda t-elle soudain.
-Je ne sais pas. Je ne sais plus. Tout se mélange dans ma tête. Et il y a...
Le jeune homme et se tut, sa voix s'était brisée. Il prit une profonde inspiration et continua, pendant que Kari l'écoutait d'une oreille attentive.
-Peu avant son départ, je lui ai dit que je l'aimais, à quel point il comptait pour moi. Et il m'a embrassé. Il m'a dit qu'il reviendrait parce que j'attendais son retour, parce qu'il voulait me revoir. Il m'a demandé de l'attendre. Quand il a mis le pendentif de Yoki, il m'a encore embrassé. J'étais si content, mon rêve venait de se réaliser.
Le jeune homme se tut. Une larme glissa sur sa jour tandis que Kari se taisait, attendant la suite. Il y avait un « mais » à cette histoire, et le natté y venait.
-Quand il est arrivé à la base, son comportement avait changé. Je sais bien qu'il est en infiltration, qu'il fait comme Yoki aurait fait mais... Il m'avait demandé de l'attendre parce qu'il n'était pas prêt. Qu'il voulait aller doucement... Je l'ai vu en train d'embrasser Treize Kushrenada, et crois moi, il savait ce qu'il faisait. Je ne l'avais jamais vu comme ça. Il m'a menti quand il disait qu'il voulait prendre son temps, il m'a menti, il n'a pas besoin d'attendre.
Lorsqu'il releva la tête pour dévisager Kari, celle-ci était blême.
-Kari ? interrogea t-il en voyant que la fille semblait ailleurs.
-Hai, ça va, répondit-elle en se reprenant. Ecoute Duo, je connais Heero par cœur, il est comme mon frère et je peux t'assurer qu'il ne parle jamais en l'air. Mais vraiment, jamais. Surtout quand il s'agit de sentiments. Alors le fait qu'il t'ai dit tout ça... Non, il ne mentait pas, sois en sûr.
-Tu crois ? demanda l'américain d'un ton sceptique.
-J'en suis certaine. Heero ne dit jamais rien à la légère, s'il ne tenait pas à toi, il ne t'aurait rien dit du tout. Je me demande si... fit Kari, songeuse.
-Si quoi ?
-Ecoute, après manger, tu me repasses la bande et on voit ça ensemble, je ne peux pas t'expliquer son comportement avec Treize, si je ne l'ai pas vu, d'accord ?
-D'accord, fit l'américain en hochant la tête.
-Bon, alors, viens manger maintenant. Je suis sûre que tout va s'arranger. Et puis Quatre s'inquiète pour toi, je le sens. Remarque, il va mieux depuis qu'un certain acrobate l'a rassuré mais bon... continua t-elle en lui faisant un clin d'œil.
-Ah oui ? Tu as raison, je ne voudrais pas manquer ça ! Quatre et Trowa qui se rapprochent... Tu n'essaierais pas de leur arranger un coup par hasard ?
-Moi ? Mais pas du tout, répondit la japonaise en prenant aussitôt une expression offensée, tout en papillonnant des yeux.
La jeune fille eut un petit rire, bientôt suivi par Duo. Ils se calmèrent au bout d'un moment pendant lequel ils s'étaient rapprochés de la porte. Kari allait sortir de la pièce quand Duo l'interrompit.
-Kari ?
La jeune fille se retourna, une lueur interrogatrice dans le regard.
-Merci, fit l'américain en s'inclinant légèrement en avant.
La japonaise s'inclina à son tour et fit un petit sourire.
-Allez, viens manger, les autres t'attendent avec impatience... Rien qu'avec mon empathie, je peux te dire que Wufei a hâte que tu reviennes parce qu'il a très, mais alors très faim, et peut être aussi parce qu'Hilde est en train de tester son aptitude à rester calme... ajouta t-elle au bout d'un moment.
Le repas se déroula sans incident majeur, chacun agissant normalement, Duo et Quatre remettant en pratique leur technique de comptage de pains que mangeait Trowa. Chacun planifia ce qu'il ferait l'après-midi même tout en plaisantant et en riant. Tout semblait redevenu comme avant, Duo étant encore plus survolté qu'avant, car assisté par Hilde. Kari écoutait tout ce qui se disait d'une oreille distraite, repensant à ce que le natté lui avait dit.
Quand le repas fut terminé, Kari et Duo se retrouvèrent devant l'ordinateur. L'américain prit une profonde inspiration et rechercha les bandes enregistrées le matin même. Il cliqua sur le plein écran et laissa la bande défiler tandis que Kari observait attentivement.
Duo devait se pincer pour s'empêcher de hurler pendant qu'il voyait Heero embrasser Treize, pendant qu'il revoyait cette scène, interminable pour lui.
Wufei passa derrière eux à un moment donné, une tonne de livres dans les bras et s'arrêta pour regarder avec des yeux ronds la scène.
-C'est vraiment Yuy ? murmura t-il.
Puis, comme personne ne répondait et qu'il avait autre chose à faire, et surtout qu'une pile de livres, c'est lourd, il se dépêcha d'aller la ranger et de les classer dans la bibliothèque.
La bande finie, Kari posa la main sur l'épaule de Duo et lui fit un sourire.
-Franchement, Heero m'impressionne, là.
-Hein ? fit l'américain qui ne comprenait strictement rien.
-Le pire, c'est que ça marche ! souffla t-elle.
-Tu peux m'expliquer ? demanda le natté finalement.
-Heero effectue ses recherches...
-....
-Regarde, fit-elle en repassant la bande. Depuis que Treize est dans la pièce, Heero n'arête pas de le diriger vers le bureau. Regarde comment il l'y amène !
Sur l'écran, Heero s'était adossé à la porte et regardait le général avec un regard enflammé. Lorsque Treize s'approcha un peu trop près, le japonais avait ouvert la porte, pénétrant dans le bureau.
-Regarde encore là. Très malin, y a pas à dire. Tu vois quand il se débarrasse des papiers ? Sa tête est légèrement inclinée... Il les lit. A mon avis, il est en train de vérifier s'ils ne contiennent pas des informations sur la mission.
En effet, Duo vit très clairement le japonais repousser les papiers pour dégager la table. En fait, il les lisait ?
Heero avait maintenant les bras ramenés en arrière, laissant son corps offert au général. Il avait renversé la tête, se laissant aller aux sensations.
-Et là, il récupère des feuilles dans le tiroir. Et Treize ne remarque rien. Il est vraiment aveugle ce gars ! Heero est en train de le voler dans les règles de l'art et sous son nez !
Le jeune américain la regarda avec des yeux ronds.
-Comment tu vois tout ça ? Je veux dire, moi, je n'ai rien vu !
-Je le connais par cœur, je te l'ai déjà dit. Tiens regarde, pendant que le soldat est là, il en profite pour faire glisser deux trois feuilles dans son pantalon. Regarde, quand il choisit une chemise, là.
La jeune fille fit un arrêt sur image. On voyait Heero prendre une chemise au hasard de la penderie. En regardant mieux, Duo vit clairement qu'Heero glissait deux feuilles de papiers dans une autre chemise de la penderie.
Kari arrêta la bande.
-Tu vois, il agit exactement comme Yoki l'aurait fait en apparence. Il agit de la même manière à la différence d'une chose. Ce n'est qu'en apparence, assura la jeune fille.
-Mais pourtant, tout dans son comportement indique qu'il sait ce qu'il fait non ? Par exemple, quand il danse en mettant ses vêtements, je ne savais même pas qu'il savait danser ! Il nous avait dit une fois qu'il ne le savait pas ! Mais il nous a menti ! Regarde, il se débrouille très bien !
-Il n'a fait qu'imiter ce que Yoki aurait fait. Yoki aurait dansé. Oui, c'est tout à fait son genre. Si je ne savais pas que c'était Heero, j'aurais très bien pu croire que c'était Yoki qui était à l'écran, remarqua la jeune fille. Par contre, c'est vrai, il a l'air de savoir danser. Pourtant, moi aussi je pensais qu'il ne le savait pas.
Trowa se racla la gorge derrière eux. Kari se retourna lentement, surprise mais ne le montrant pas, et Duo sursautant carrément.
-Tu ne voix rien, Duo ? demanda le français en fixant l'écran.
Kari faisait à nouveau défiler la scène où le japonais dansait sensuellement.
-De quoi tu parles ? interrogea le natté complètement perdu.
-Heero danse comme toi. Tu ne reconnais pas ? Ce sont tes propres mouvements pourtant. Ceux que tu avais fait quand tu nous avais amené en boîte. Les mêmes gestes. Les mêmes regards.
Duo fixa l'écran un moment avant d'ouvrir la bouche. Il avait raison. Heero dansait comme lui. Il reproduisait parfaitement ses pas, les adaptant à la situation.
Alors c'était vrai, Heero ne savait pas danser, avant. Mais quand le natté était allé danser sur la piste, il l'avait observé au point d'apprendre le moindre de ses mouvements. Il calquait sa manière de se mouvoir à la perfection.
Hilde les rejoint et siffla en voyant l'écran.
-C'est toi qui lui as appris à danser, Duo ? demanda t-elle fixant son ami, reconnaissant les mouvements félins.
-On peut dire ça comme ça oui, sourit ce dernier d'un air rêveur.
-Au fait, Trowa, fit la jeune allemande, Quatre te demande si tu peux venir voir un truc sur son gundam. Il n'arrive pas à savoir ce qui cloche dans le système de démarrage... donc, il m'a envoyée te chercher.
Le français hocha la tête, regardant une dernière fois l'écran sur lequel Heero embrassait maintenant langoureusement Treize et poussa la jeune fille qui s'était bloquée en voyant cette scène.
-'tain, il est pas si coincé que ça alors ? Kari, t'avais raison, ma vieille, murmura t-elle.
-Je te l'avais dit. On est toujours étonné quand on voit ce qu'il est capable de faire... répondit la jeune fille.
Trowa poussa Hilde dehors et se hâta de rejoindre Quatre.
Hilde continuait de le suivre, tout en le taquinant.
-Si Heero peut faire ça, je suppose que toi aussi, non ? Kari vient de me prouver que les glaçons d'apparences ne le sont pas toujours... Dévoile toi Trowa Barton ! fit-elle en faisant semblant de réciter une formule magique.
Le jeune homme faillit soupirer de soulagement quand il aperçut Quatre.
-Tu vois, je te l'avais dit. Heero ne mens pas. Il est sincère avec les personnes en qui il a confiance, dit la jeune fille brisant le silence qui s'était installé depuis le départ de Trowa et Hilde.
-Hum. Il joue bien la comédie, je trouve.
-Rha, tu es pas croyable ! Je viens de te prouver par ax b que Heero faisait ça pour la mission et pas parce qu'il en avait envie et toi, tu continues dans tes délires !! Il ne t'a pas menti ! Tu veux une preuve ? Tu m'as dit qu'Heero t'avais embrassé deux fois ! Il t'a embrassé ? Il a pris l'initiative ? Je te jure qu'il ne prends jamais l'initiative s'il n'aime pas le personne face à laquelle il est. Je ne l'ai jamais vu embrasser une personne de lui-même. Il réponds au baiser, il peut faire tout ce que tu veux mais jamais il ne viendra vers une personne pour y déposer ses lèvres. Jamais il ne l'a fait. Même là, avec Treize, il ne l'a pas fait. Yoki fait exactement la même chose ! Alors, je vais te poser une question, Duo, est ce que c'est Heero qui est venu vers toi pour t'embrasser ? Ou est ce que c'est toi qui l'a embrassé en premier ?
Une rivière de larmes coulait à présent sur les joues du natté qui ne cherchait pas à les arrêter. Heero, c'était Heero qui l'avait embrassé en premier. Oui, Heero avait pris l'initiative deux fois. Et il ne l'avait jamais fait avant. Jamais. Il hocha la tête en réponse à la jeune fille qui fit un sourire et le prit dans ses bras. Elle souriait d'un air heureux, rassurée que Duo n'en veuille pas à Heero. Elle souriait mais ses yeux étaient tristes. Le fait qu'Heero ait embrassé Treize signifiait autre chose...
-Kari ça ne va pas ? demanda Duo en sentant la japonaise serrer les dents dans son dos.
-Si, pourquoi ? répondit-elle d'une voix dangereusement calme, ou perçait cependant une note de tristesse.
- Tu n'as pas l'air de le penser, fit l'américain, d'un ton dubitatif, tenant toujours la jeune fille dans ses bras.
-Non je t'assure que je vais bien, le rassura Kari d'une voix assurée, où Duo sentit toute sa maîtrise d'elle-même.
-Kari, si j'ai dit quelque chose qui t'as fait de la peine... commença l'américain en voyant la jeune fille se relever.
-Non, tu n'as rien dit, le coupa t-elle dans un sourire triste.
Elle fit quelques pas en arrières et s'apprêtait à sortir de la chambre lorsque le jeune homme l'interrompit :
-Où tu vas ?
-Voir Yoki, répondit t-elle d'une voix sombre.
Puis, se reprenant, elle ajouta avec un sourire :
-Oh, une dernière chose. Je suis heureuse que Heero ait trouvé quelqu'un comme toi, j'espère que vous serez heureux tous les deux.
Duo baissa la tête et sourit, en hochant la tête doucement. Lui aussi l'espérait.
La jeune fille se retourna et sortit de la pièce, d'un pas déterminé elle avait deux mots à dire à un certain japonais.
Kari parcourait rapidement les couloirs de la maison de Quatre, les yeux droit devant elle, n'attachant son regard à aucune chose. Arrivée devant la porte de la pièce qui retenait Yoki prisonnier, elle l'ouvrit d'un violent coup de pied et entra dans la pièce, folle de rage. Sa colère venait d'éclater à la vue du jeune homme.
Celui-ci releva la tête et haussa un sourcil en la voyant dans cet état.
-Amour ? Tu es contrariée, on dirait ? demanda t-il d'une voix ironique.
Kari ne répondit rien et le gifla violemment, ses yeux lançant des éclairs.
-C'est quoi ton problème ? gronda la japonais en relevant la tête, la défiant du regard.
-Espèce de salaud ! siffla Kari en tournant autour de lui rageusement. Tu croyais que je le saurais pas ?
-... Je pouvais toujours essayer, répondit Yoki, d'une voix subitement devenue calme.
-Tu t'es bien foutu de moi ! Je t'aime Kari ! imita t-elle. Mais bien sûr ! Et pendant ce temps là, tu t'envoies en l'air avec le premier venu ! cria t- elle plus fort.
-Attends, mais de qui tu parles ? fit le japonais, pas sûr de tout comprendre.
-NE FAIS PAS L INNOCENT !!!! hurla-t-elle, soudain, peu soucieuse qu'on l'entende dans toute la planque.
-Kari ! Tu vas me dire ce qui se passe, oui ou non ? commença à s'énerver le japonais.
-Ce qui se passe, c'est que tu ne t'es pas gêné pour te payer du bon temps avec le chef de l'armée de Oz, voilà ce qu'il y a !
-Oh ! Et, c'est ça, qui te mets dans cet état ? demanda t-il d'un ton faussement étonné.
-Tu te moques de moi ou quoi ? s'emporta la jeune fille en voyant la réaction ironique de Yoki.
- Et alors ? Tu croyais tout de même pas que j'allais t'attendre toute la vie ? répondit le japonais d'une voix innocente.
-Qu'est ce... ?
-Si ? Comme c'est touchant... sourit t-il sarcastiquement. Je ne te savais pas romantique, fit-il d'un air faussement songeur. Non mais qu'est ce que tu croyais, franchement ? Que j'étais un ange? Première nouvelle ma belle, ma vie ne vient certainement pas du ciel ! J'ai bien le droit à des moments de plaisir, tu crois pas ? Non, parce que si je devais compter sur toi, faudrait que je me fasse passer pour Heero et là, tu vois, je l'ai fait une fois et ça m'a suffit ! « Ne fais pas l'innocent ? » Et c'est à moi que tu dis ça ? demanda le japonais en éclatant d'un rire sinistre. Regarde toi dans une glace avant de parler. Au moins, moi, je sais avec qui je couche...
-Yoki je... commença Kari, légèrement calmée.
-Alors oui, j'ai couché avec Treize et plus d'une fois, tu veux les détails ? Et les autres ? Tu veux que je te fasse une liste détaillée de mes amants peut être ? Tu te prends pour qui Kari ? J'ai pas de compte à te rendre sur la manière dont je vis ! Chacun sa manière de tuer le temps, hein ?
-T'aurais pu trouver autre chose, non ? répondit la jeune fille, sarcastique.
-J'aurais pas pu trouver mieux, non. C'est tellement plus plaisant... la coupa t-il d'un ton sensuel. De toute façon, je vois vraiment pas ce qui te gêne, moi, je n'ai rien dit quand tu faisais du rentre-dedans à Heero sous mes yeux ! T'aurais pu le mettre dans ton lit, tu te serais pas gênée ! C'est con, il a jamais voulu. Mes partenaires si... Toute la différence entre toi et moi c'est que j'ai eu l'occasion et que je l'ai saisie. Alors, excuse moi, mais je ne crois pas vraiment que ta crise de jalousie soit justifiée ! cracha-t-il.
-Espèce de connard, souffla t-elle. Toi tu savais que tu m'aimais et ça t'a pas empêché de coucher avec tout ceux qui croisaient ton chemin ! Moi, je ne le savais pas et tu t'es bien privé de me le dire ! Pourquoi ne m'as tu jamais dit que c'était toi ce jour là ? Je te déteste, Heero avait raison, j'aurais dû l'écouter, termina t-elle amèrement.
-Heero, toujours Heero. fit Yoki d'un ton las. On en revient toujours à lui, c'est ennuyant... Mais qu'est ce qu'il a de si spécial ?
-Comparé à toi, il a toujours été là pour moi, le coupa la jeune fille d'une voix cassante.
-C'est marrant, moi j'ai un souvenir où il n'était pas là du tout... C'était où déjà ? Ah, oui, à l'infirmerie... fit-il semblant de se rappeler, d'un ton sarcastique.
-Comment oses tu ? explosa-t-elle.
-Dis-moi, Kari, je peux te poser une question ? Ca fait quoi d'aimer un assassin qui s'est fait la moitié des soldats d'Oz ? Tu veux que je te dise, chérie ? On a pas la même vision de l'amour toi et moi, c'est tout. Tu aimes compter fleurette, moi je vais droit au but. Le sexe est plaisant, je vois vraiment pas pourquoi je m'en priverais ! Dans la vie, j'ai toujours pris ce que je voulais. Je t'aime, c'est une déclaration si tu veux, mais je n'ai jamais dit que je t'appartenais, ou que tu avais un quelconque droit de regard sur mes actes !
-Tu n'as donc aucune conscience ??!! s'écria Kari en le giflant de toutes ses forces, laissant une traînée sanglante sur les lèvres du japonais qui fit un léger sourire devant cette perte de contrôle. Tu ne t'es jamais culpabilisé pour tout ça ? Et tu dis que tu m'aimes ! Tout ce que tu dis prouve le contraire ! C'est tu seulement ce qu'est l'amour ?
-Je t'aime. Ne doute jamais de ça. c'est peut être bien la seule chose qui restera stable dans tout ma vie... répondit le japonais sur le ton de l'autodérision. Combien de fois est ce que je t'ai maudit pour ça ! Une faille ! Ma seule faille ! Mais je m'y fais... Oui, tant pis pour moi, tant pis si la faille s'ouvre, si elle saigne, Kari, je continuerais à agir contre cet amour, pour ma liberté, murmura t-il. Je t'aime, oui, mais au point d'en sacrifier ma liberté, chérie. Alors, oui, je sais ce que c'est que l'amour pour le vivre au quotidien, pour sentir ta morsure sur ma peau et ne plus m'en passer. Je t'aime mais je n'ai pas la même vision des choses que toi. Disons que je suis plus libéré dans ma conception, voilà tout, conclut-il avant de fermer les yeux.
La jeune fille fit quelques pas dans la pièce.
Mais elle en fut bientôt incapable et dut se tenir aux murs pour tenir debout.
-Qu'est ce que tu... murmura t-elle soudain.
-Tu croyais que je ne devinerais rien ? Tu m'accuses d'avoir couché avec Treize... Comment as tu bien pu pêcher cette information ? continua t-il doucement. Pendant qu'Heero s'amuse sous mon identité, tu croyais vraiment que j'allais moisir ici ? demanda le jeune homme en effectuant une poussée plus violente dans l'esprit de la jeune fille. Pas question ma belle, tu vas me faire sortir, et ça va pas traîner, gronda t-il soudain.
Kari le bloqua, remettant en place ses barrières, mais elle sentait que Yoki prenait peu à peu l'avantage. Le jeune homme n'utilisais que son empathie pour l'instant mais Kari vit qu'il avait une force incroyable.
-Je suis désolé, je ne voulais pas en arriver là, mais tu m'y obliges... Tout aurait été si simple si... Mais la vie n'est pas simple et tu le sais. Pardonne moi, Kari. Si un jour, tu le peux, pardonne moi.
Oui, il était puissant, alors que sa volonté à elle s'affaiblissait de plus en plus. La jeune fille réussit à se traîner hors de la pièce, à bout de souffle, et referma la porte en la claquant. Yoki devenait dangereux. Elle se retourna et vit la porte qui était en train de geler. Yoki allait la faire céder si elle ne faisait rien. Un gémissement lui échappa. Yoki continuait parallèlement à l'affaiblir. Elle ne pourrait bientôt plus le contrer. Et ils s'échapperait.
A ce moment, Quatre arriva vers elle en courant, suivi de Trowa. Il avait certainement du sentir l'affrontement entre les deux esprits, songea t-elle avant de fermer les yeux. Le jeune arabe lui souleva la tête, elle était tombée par terre, et la força à ouvrir les yeux.
-Quatre, bloque le, bloque le, le temps que je me repose, souffla t-elle doucement.
-Kari, tu es sûre que tout va bien ? Tu devrais voir un médecin, tu es toute pâle, répondit le jeune homme affolé.
-Non, ça ira, mais bloque le, s'il te plait, bloque le.
-J'appelle Sally, prévint Trowa en décrochant le combiné.
-Quatre, je suis désolée de te laisser faire ça, gomen nasai, s'excusa Kari, avant de s'évanouir.
-Kari ? Kari !! s'écria le jeune blond en la secouant.
Trowa raccrocha et regarda la porte en bois. Elle était maintenant proche de la glace. Il serait facile de la briser dans peu de temps. Mais si Quatre faisait face à Yoki, s'il stoppait son avancée avec son empathie, alors le japonais ne passerait pas.
Il releva le jeune empathe et lui fit signe d'y aller.
-Je m'occupe d'elle, fit le français en désignant la jeune fille.
Il regarda le jeune homme faire quelques pas en direction de la porte, et courut soudain à lui.
Stoppant dans son avancée le petit blond, Trowa le saisit par les épaules et l'embrassa passionnément. Surpris, Quatre ne réagit pas tout de suite, puis il répondit au baiser avec ferveur, jusqu'à ce que le français le lâche quelques secondes plus tard.
-Fais attention à toi, souffla Trowa fixant ses émeraudes dans les deux perles océanes de l'arabe qui lui faisait face.
Le regard encore fiévreux, Quatre fit quelques pas en arrière, se rapprochant de la porte, les yeux toujours fixant le français. La bouche entrouverte, le goût de ses lèvres sur les siennes, il recula encore d'un pas avant de se retourner brusquement et de laisser son empathie agir.
Fermant les yeux, il sentit bientôt la puissante du japonais qui était entièrement reportée sur la porte. Le jeune arabe revit les portes de l'esprit du jeune homme, mais elles étaient fermées. Quatre effectua une attaque violente, s'attirant l'attention du japonais.
Dans sa cellule, Yoki eut un sourire d'amusement.
-Ben voyons, les renforts sont là...
Il reporta son attention sur le jeune empathe et commença à se divertir.
A SUIVRE...
Auteurs : Yuna Chan ( yuna406hotmail.com ) et Clôtho (byakko95hotmail.com) (et oui, j'ai retrouvé mon adresse !! lol enfin, juste pour lire les mails alors bon... --
Source : A la base, c'est un manga puis un animé et enfin une fanfic... vous devinez pas ? gundam Wing !!!
Genre : Angst (j'ai honte de mettre ça, mais oui, c'est encore et toujours Duo...lol), Yaoi, action, romance, lime
Couples : Attention, ouvrez bien vos mirettes... Yoki x Kari et 1x2 !!! lol bon, ok, c'est très officieux le dernier couple mais bon.. tout le monde aura compris notre but à la fin de cette fic, nan ?
Disclaimers : Pourquoi faut-il que cette rubrique existe ? Le mot disclaimer, c'est pire qu'un cauchemar ! Hem, alors, je me lance... Rien n'est à nous, pas même Heero !!! Enfin, si !! si, Kari et Yoki nous appartiennent ! et le scénario aussi !! Ah aussi, faîtes attention, ya un petit lime au début...
Réponses aux reviews :
Misao girl : On est super contente que ça te plaise toujours autant !! Et oui, le couple 1x2 est toujours kawaii !! Bon, pas tellement dans ce chapitre mais bon... oups ! révélations ? lol
Lu : Désolées... Une fois de plus il a fallu attendre encore longtemps avant d'avoir la suite... hem, on se demande si vous n'allez pas vous y habituez... Non, vraiment désolées, mais bon, on a des devoirs et tout... Comment c'est pas une excuse ? ben désolées encore ? Bon, voilà la suite, profite !!
Law-sama : Kikou !! Ah, ta review m'a fait super plaisir!! Comme, je peux plus trop te parler sur msn ben... donc, j'étais très contente ! ( Clôtho) On est super contentes que ça te plaise autant et puis que tu apprécies la suite ! Sinon, et bien... meuh nan, Heero va pas avoir une égratignure... plutôt le contraire même... lol Lis et tu verras !! Bonne lecture !
Yami-rose1 : J'aime beaucoup tes reviews parce qu'elles sont longues et que tu réfléchies toujours à une suite potentielle... lol Nous verrons bien si tes prédictions se réalisent... pour le cavalier blanc, hem.. je te conseille d'arrêter de manger des flageolets ? lol Ah t'as vu ? On aime bien retourner les plans des méchants contre eux !! lol retour à l'envoyeur ça devrait être notre devise !! lol Et sinon.. rha ! Nous sommes impardonnables, une fois de plus la suite a été très longue à venir ! désolées !!!!! Pour se faire pardonner, ça te dirait de lire ce chapitre ? 0
Yami-aku : Alalalala ! merci beaucoup pour les compliments !! Merci beaucoup pour les reviews ! Tu veux que je te dise un secret ? C'est encore plus sympathique de lire tes reviews que toi de lire les chapitres, j'en suis sûre ! Sinon, pour les longs chapitres... Faut croire qu'on est abonnées... lol Mais c'est de la faute de Yuna elle veut toujours rajouter telle ou telle scène !!! mdr !! je vais me faire trucider mais bon...Yuna : De QUOI ????? Mais c'est même pas vrai d'abord !!!! Et merci pour les pairings, c'est cool, pour une fois que quelqu'un les lit... Non, c'est vrai, on sait jamais si les gens les lisent ou pas... lol Allez, Kisu et bonne lecture!
Lilou : Ah, nous aussi on a été très contentes de pouvoir enfin caser les deux tourtereaux !!! Si tu as raison de t'inquiéter pour Heero... On sait pas... lol
Chris : Alors, on est tout à fait d'accord avec toi ! A quand le lemon ? Ben... a dans très longtemps si tu veux mon avis... lol Non, ne nous tape pas ! C'est vrai quoi, c'est pas notre faute... Si ? Ben, on va tenter de réparer ça alors... lol Allez, bonne lecture !!
Poufette : Merci beaucoup pour les encouragements, parce qu'on en a besoin ! lol Ben merci pour les compliments et tout, et puis... c'est normal la complicité entre filles ! entre filles, on se serre les coudes ! les pauvres, elles sont entourées de mecs ! lol
Squallinou : Woua !! Ton chapitre préféré ? c'est sûr qu'il y a du casage dans l'air aussi... Ouais !!! ils sont ensembles nous aussi on a sorti le champagne !!! donc, là, on a écrit un chap qui devrait un peu moins te faire sauter de joie a la sortie je pense... enfin peut être après tout... lol bref, respire, souffle un grand coup et bonne lecture ma ptite Ichy !! Ah, oui, j'oubliais... (si tu pouvais éviter de me faire passer pour une sadique... èé.... ) c'est vrai quoi, moi sadique ? pffff !!! t'exagère pas un peu ? lol
Leenaren : Ah oui, c'est sûr, Heero habillé comme dans notre fic ça doit faire... baveeeeeeee!!! D'ailleurs, vlà les conséquences de sa tenue dans ce chap !! Kisu !
Senko Yurima : Mais on ne change pas du tout notre scénar, t'inquiète !! lol Bon, on va juste te demander de reposer le gentil katana là, tout doux... pour que tu puisses lire la suite ! Voilà, allez, bonne lecture et merci pour le compliment !!
Note des auteuses : Voilà le chapitre 10 ! Il a été long à sortir mais bon... Pas plus que d'habitude, vraiment ? lol Bon, mais c'est long quand même... alors, on s'excuse vraiment mais bon... On vous laisse lire ce chap histoire de pas vous faire attendre encore... maintenant !!! lol bonne lecture !
Chapitre 10 : Simple infiltration ou plus ?
L'américain regarda encore un moment l'horizon, sans rien dire et reprit en silence le chemin du retour.
Les pensées se bousculaient dans sa tête, et il ne cessait de se poser des questions sur le japonais.
Franchement, Heero était étrange des fois, il l'avait embrassé passionnément, il lui avait fait comprendre qu'il tenait à lui, qu'il voulait qu'il l'attende mais...
Pourquoi avait-il souri comme ça ?
Pourquoi n'avait-il pas répondu à sa déclaration ?
Je t'aime, c'est si difficile à dire ?
A la personne qu'on aime vraiment ?
Et que voulait dire ce sourire, c'était pas une réponse, ça ! Est ce que ça signifiait, « moi aussi » ou est ce que c'était parce qu'il se moquait de lui ? Un sourire condescendant ?
Mais pourquoi Heero ne faisait t-il pas comme tout le monde ?
Il n'avait pas de décodeur, lui ! Il ne lisait pas dans les pensées, il ne pouvait vraiment pas savoir si le japonais ne lui donnait pas de pistes !
Quoique...
Est ce qu'un baiser peut être considéré comme une piste ?
Ce gars est incompréhensible !
Mais le pire... Lorsque le japonais avait relevé la tête, le pendentif autour du cou... Il avait vraiment cru un instant voir Yoki. Les deux jeunes hommes se ressemblaient vraiment beaucoup.
Trop.
Oui, trop, il ne pouvait pas les reconnaître. Kari avait raison. Si l'un des deux décidait de se faire passer pour l'autre, il était impossible pour quiconque de deviner qui était qui. Et ils en étaient conscients.
Mais dès l'instant où Heero avait mis ce pendentif... Dès l'instant où il avait porté les mêmes habits, qu'il s'était en quelque sorte déguisé en Yoki... Oui, à cet instant même, il avait cessé d'être Heero. A cet instant, Duo ne l'avait plus reconnu. Non, et il agissait comme son frère. Tentateur, enivrant, distant et proche à la fois. Sauf qu'Heero jouait la comédie.
Rha !! Je ne le comprend vraiment pas, songea t-il. Un coup il agit comme Yoki et un coup, il redevient celui que je connais... En fait, je suis presque certain, d'après Kari et ce que j'ai pu voir, qu'Heero est un mélange des deux... Oui, c'est un sacré mélange... Reste à savoir quelles en sont les doses...
Mais c'est ce côté mystérieux chez lui qui fait que je l'aime tant. Il me surprend un peu plus chaque jour alors que je croyais l'avoir cerné. Tu parles, je n'avais cerné que le soldat parfait ! Voilà que je découvre qu'il est attentif aux autres, et doté d'une empathie supérieure à celle de Quatre...
J'aimerais vraiment qu'on vive heureux tout les deux, loin de cette guerre, loin de ces souffrances... J'aimerais avoir tout le temps pour apprendre à la connaître et ne pas découvrir son passé, sa personnalité par hasard, à cause d'une mission, d'un événement imprévu... J'aurais aimé tout savoir, qu'il me le confie, qu'il me le dise avant que je ne le découvre... En fait, il cache sa véritable personnalité derrière son masque d'impassibilité... Forgé par J, maîtrisé par lui-même, et qui ne se soulève que rarement...
En tout cas, j'espère que cet imbécile heureux ne va pas faire de bêtises, je ne tiens pas à le ramasser à la petite cuillère moi ! Parce que s'il se blesse pendant cette mission, pendant qu'il joue à être son frère, moi, je le finis ! Non, je sais bien que je ne pourrais jamais porter la main sur lui, il m'est trop précieux. Non, s'il revient blessé, ou pire... On me ramassera aussi, je m'écroulerais, je ne pourrais pas tenir sans lui. Non vraiment il a pas intérêt à revenir blessé cet idiot, cet idiot que j'aime tant, songea t-il avec tendresse.
Quand Duo rentra dans la maison, Kari était déjà face à l'ordinateur du japonais et le reprogrammait.
-Tu as réussi à passer ses codes ? lui demanda l'américain étonné.
-Heero ne les avait pas bloqués, répondit la jeune fille en haussant les épaules.
Hilde était penchée par dessus elle et regardait avec attention toutes les manipulations que faisaient la japonaise.
-Il avait prévu que Kari voudrait s'en servir, remarqua Hilde.
-Oui, c'était dans ses projets, il m'avait dit que nous en aurions besoin pour le voir, expliqua Duo.
-Voilà, j'ai établi une connexion, maintenant il faut attendre que ça bouge de son côté... fit Kari en s'éloignant de l'écran.
-Qu'est ce qu'il veut faire ? interrogea Wufei.
-Paramétrer et reconfigurer le système de surveillance de Oz, répondit Kari.
-Ce qui consiste à ? interrogea quatre.
-Etablir un lien entre le système et cet ordinateur.
-Et tu trouves ça clair, toi ? demanda Duo, ironique, en fronçant les sourcils.
-Oz possède tout un réseau de caméras surveillances sur chacune de ses bases et Heero va te permettre de voir ce que filment ces caméras en temps réel, sur cet ordinateur. Ainsi, tu pourras voir, tout ce qui se passe et savoir s'il faut intervenir à un moment donné, expliqua Trowa.
-Mais c'est génial ce moyen ! s'exclama Hilde. On ne pourrait pas s'en servir pour zoomer sur certains dossiers que liraient les commandants de Oz ? On pourrait l'utiliser pour chaque infiltration. Plus besoin d'exposer un homme tout un mois entier mais il suffirait juste de l'introduire une nuit, le temps de mettre en place ce système et il repartirait ne sécurité.
-Je ne crois pas que ce soit possible, murmura Quatre.
-Pourquoi ça ? interrogea Wufei.
-Et bien ce système à ses limites. Si un agent le découvre, les soldats de Oz pourraient très bien retourner ce stratagème contre nous. Nous n'avons aucun moyen de vérifier s'ils jouent la comédie ou non. De plus, une coupure de courant, un réparateur et tout est à refaire.. C'est une astuce risquée.
-Je pense qu'il ne voulait pas aller jusque là, dit soudain Kari.
Face aux regards interrogateurs elle expliqua :
-Son système ne permet qu'une vision des caméras, pas une direction.
-C'est à dire ? demanda Wufei.
-On ne peut pas les recadrer ni les faire bouger de place. Tout ce qu'on voit c'est ce que les agents de Oz voudront voir, expliqua t-elle.
-Alors, on va voir des portes... soupira le jeune américain.
-Oui, c'est effectivement une possibilité... sourit Hilde.
-Mais Oz surveille beaucoup ses bases, nous pourrions voir les cellules de prison... objecta Trowa.
-Et certainement la chambre de Yoki... compléta Wufei.
-Oui, il ne doivent pas entièrement lui faire confiance... Il doit être lui aussi surveillé, réfléchit Hilde.
-Et Heero compte sur ça, conclut Duo.
-Oui, enfin, si tu veux mon avis, il s'en fiche, répliqua Kari en faisant un sourire triste.
-Pardon ? demanda l'américain.
-A la base, s'il a proposé ce procédé, c'est surtout pour nous rassurer quant à sa condition... expliqua Kari.
-Oui, que l'on garde un œil sur cette mission, même si c'est un œil impuissant, il faut l'admettre, répliqua Quatre.
-Et ce n'est pas son souci premier que d'établir cette connexion. On peut toujours attendre alors, soupira Duo.
-Non, il le fera, répondit Kari d'une voix sûre.
A ce moment, une fenêtre s'ouvrit sur l'ordinateur du japonais et Kari s'empressa de taper un code, suivit de plusieurs manœuvres observée de près par chacune des personnes présentes dans la salle.
Une image apparut alors sur l'écran, montrant une salle de machines. Un bras passa devant la caméra, raccordant un fil puis enfin, toutes les liaisons furent établies. Kari appuya alors sur la touche tabulation et des dizaines de petites images s'affichèrent. Des numéros s'affichèrent, signifiant qu'il en existaient d'autres. Cliquant sur une image, la jeune fille l'agrandit et tous les pilotes purent voir Heero, debout dans une salle, en train de faire le tour des écrans avec ses yeux. Il fit un tour sur lui même et suivit des yeux quelque chose que la caméra ne filmait pas.
Il sortit de la pièce sans faire un bruit et Kari cliqua sur un carré, affichant le couloir d'à côté. Heero le traversait d'un pas vif, assuré.
La jeune fille voulut afficher le couloir qu'il traversait à présent mais elle ne le trouva pas et tomba sur une caméra qui filmait un porte close, avec un code.
-C'est peut être là que sont enfermés les scientifiques, remarqua Quatre.
-Essaie de retrouver Heero, demanda Duo d'un air inquiet.
-Il faudrait réussir à maîtriser ce système rapidement, objecta Wufei.
-Oui, il a réussi à établir cette connexion, à nous de savoir l'exploiter convenablement, répondit Quatre en hochant la tête.
-Je l'ai retrouvé, fit soudain Kari.
-Il est inutile de rester tous les six devant cet écran, fit soudain Wufei.
-Oui, Wufei a raison, nous n'avons qu'à installer des tours de garde. S'il arrive quelque chose, la personne de garde nous préviendra aussitôt.
-Je commence, fit Duo d'un ton enthousiaste.
-Ok, on continuera selon vos numéros de pilotes, après Trowa, Quatre puis Wufei, Je prendrais le tour de garde et se sera à Hilde de surveiller les écrans. On se relaie toutes les cinq heures, exposa Kari.
-Entendu, fit Quatre en s'éloignant de l'ordinateur. .
-Je vais faire un tour, lança Wufei en prenant son manteau au passage.
Hilde prit un livre et commença à le lire, allongée sur le canapé, tandis que Kari rejoignait Yoki dans la pièce où ils l'avaient enfermés.
Quatre et Trowa disparurent peu après du champ de vision de Duo qui se concentra sur l'écran, tentant de retrouver Heero qui avait encore changé de pièce.
Enfin, il le vit.
Le japonais venait de rentrer dans une vaste chambre, ouvrant les deux battants de la porte en même temps, lui permettant de passer au milieu de l'ouverture. Il avançait toujours de cette démarche que Duo ne lui connaissait pas. En temps normal, Heero marchait en économisant ses pas, le plus silencieusement possible, mais là... Il avançait avec une démarche plus souple, aérienne, mais en même temps, ferme, faisant claquer le sol sous ses pieds. Et toujours cette démarche assurée, rapide.
Le jeune homme s'avança au milieu de la pièce et s'arrêta, jetant son manteau sur le lit, d'un geste nonchalant. Il se dirigea vers un meuble et l'ouvrit. Un petit sourire apparut sur les lèvres du japonais. Il mit un CD dans la chaîne qu'il venait de trouver et appuya sur lecture.
Une musique de hard rock emplit la salle et Heero hocha la tête, battant le rythme avec une main et augmentant le volume de l'autre, jusqu'à son maximum. Apparemment, il connaissait la musique. Il se dirigea ensuite vers un placard et l'ouvrit. Des vêtements s'alignaient, des pantalons, des vestes, des chemises. Le jeune homme commença à toutes les regarder, comme s'il passait en revue sa garde robe.
Duo fronça les sourcils. Mais qu'est ce qu'il faisait ? Il n'allait pas se changer ? Pourquoi prenant-il autant de temps devant cette penderie ? Heero n'était pas du genre à se demander ce qu'il porterait. Peut être que Yoki, si, songea t-il après un moment.
Puis, soudain, il comprit.
Heero ne regardait pas les affaires. Il ne détaillait pas non plus, le nombre de pantalons qu'il y avait.
Non, il les fouillait, l'air de rien.
Il semblait chercher quelque chose à l'intérieur des poches, dans les chemises ou les jeans qu'il trouvait. Duo pouvait en effet toujours observer le même manège. Heero prenant un pantalon, faisait mine de le placer sur sa taille, se regardait dans la glace accroché à la porte de l'armoire, tâtait le pantalon, comme s'il effaçait les plis, mais en fait, il vérifiait le contenu des poches.
Intelligent, sourit Duo. Il n'avait plus qu'à faire la même chose avec les chemises. Heero bougeait au même rythme que le son qui emplissait la salle, faisant des mouvements rapides et précis à chaque geste qu'il effectuait.
Duo ne l'avait jamais vu danser. Et c'est bien ce qu'il faisait, bougeant de manière sensuelle et plutôt équivoque à certains moments. Le japonais s'approcha du bureau et alluma l'ordinateur.
Il s'assit devant l'écran, et commença à taper fébrilement dessus, à la recherche d'informations sur la base, certainement. Au bout d'un moment, il se redressa et continua son expédition vers l'armoire. Encore des vêtements. Le japonais dansait, faisant onduler ses hanches, dans des mouvements sensuels, attrapant les chemises devant lui et les fouillant une à une.
Il dégrafa lentement la sienne, ôtant un à un les boutons, dévoilant sa peau nue, son torse imberbe et musclé. Il la laissa glisser lentement le long de ses épaules, puis de son dos, laissant le fin tissu effleurer la moindre parcelle de sa peau avant de retomber à terre.
A ce moment, Duo vit quelqu'un approcher de la chambre, sans pourtant deviner son visage.
L'inconnu entra dans la pièce et s'adossa à la porte, observant le jeune homme ondoyer sous la musique, incitant au contact charnel par le moindre de ses gestes.
Heero dut sentir sa présence car il se retourna brusquement, cessant de danser, observant l'homme qui lui faisait face.
-Yoki, tu es revenu, tu étais long, remarqua l'homme en se retournant.
Duo vit avec stupéfaction le visage se dessiner sur l'écran. Treize Kushrenada en personne. Mais que faisait le commandant de Oz ici ? La mission était-elle si importante que ça ?
-Tout ne s'est pas passé comme prévu, admit le japonais en restant immobile devant le général.
-Je n'aime pas que l'on perde trop de temps, souligna d'un ton gentil Treize.
-Où en est on pour les scientifiques ? demanda Heero en s'approchant du commandant, d'une démarche féline, ses yeux rivés dans les siens.
-Ils ne veulent rien livrer. J'aimerais que tu leur rendes une petite visite, si ça ne te fait rien, répondit le général en se plaçant derrière le japonais, le prenant par les épaules pour le retourner.
Heero se colla à lui, agrippant les mains du général entre les siennes, les laissant caresser ses épaules parfaitement proportionnées.
Duo ne comprenait plus. Mais qu'est ce qu'il foutait ? Yoki et Treize étaient ensemble ou quoi ? Et Heero allait devoir jouer la comédie ? Non, il n'allait pas faire ça quand même ?
Le voix du japonais se fit plus rauque tandis qu'il inclinait la tête:
-Je suis à ton service.
Treize se pencha encore sur le japonais et l'embrassa dans le cou, laissant sa langue courir sur la peau offerte.
-Où as tu passé la nuit ? murmura t-il en reprenant son souffle.
Le japonais sourit et s'éloigna du général, se rapprochant d'une porte, sur sa droite. Il s'adossa à elle, se passant une main dans les cheveux, fixant l'homme qui lui faisait face avec un sourie tentateur, il répondit :
-Tu es jaloux ?
Treize se rapprocha de lui, prenant possession de ses hanches, les calant entre ses mains, il chuchota d'une voix rauque :
-Je n'aime pas te savoir loin de moi. Je déteste quand nos corps sont éloignés.
Heero fit glisser une main sur son corps, et la passa derrière son dos. Il ouvrit la porte lentement et recula dans la pièce qui s'ouvrait à lui. C'était un bureau qui appartenait à un chef de l'armée, à en juger par les médailles sur les murs, les portraits accrochés, et le style aisé du mobilier.
Sans doute le bureau de Treize, ne put s'empêcher de penser de Duo malgré la scène qui se déroulait devant lui.
Treize suivit Heero, gardant ses yeux rivés à ceux envoûtants du japonais.
Celui-ci se colla un peu plus au commandant de Oz, passant ses mains autour de son cou, le rapprochant de lui. La musique retentissait aussi fortement dans la pièce et le japonais continuait à onduler ses hanches, contre celles du général, s'éloignant et se serrant contre lui au rythme enfiévré du guitariste qui jouait.
Treize se pencha vers le jeune homme et goûta à ses lèvres, cherchant à forcer l'entrée avec sa langue. Le japonais répondit au baiser, jouant avec sa langue, caressant le palais de son aîné, tout en collant corps contre le sien, approfondissant leur étreinte. Heero recula encore un peu, s'asseyant sur le bureau, dégageant les papiers du bureau.
Treize reprit ses lèvres, et l'allongea doucement sur la table. Il se coucha lui-même sur le jeune homme, bloquant toute sortie, caressant la moindre parcelle de son corps.
Heero laissa sa tête partir en arrière tandis que Treize continuait toujours plus bas. Duo ne pouvait plus détacher ses yeux de la scène qui s'offrait à lui. Il avait envie de vomir. Voir Heero faire ça, devant ses yeux... Le pendentif brillait à son cou, comme une tâche que l'américain ne pouvait s'empêcher de fixer.
Le japonais laissa ses bras pendre au dessus de sa tête, offrant une totale soumission au général qui passa une main sur tout son corps, avant de se débarrasser avec précipitation de sa propre chemise.
A ce moment, un soldat entra avec précipitation dans le bureau du commandant, et se mit immédiatement au garde à vous.
Treize s'écarta du japonais vivement tandis que celui-ci esquissait un sourire, suivant son manège pour tenter de se rhabiller convenablement.
-Qu'y a t-il, soldat ? ordonna Treize, d'une voix calme.
-Les scientifiques ont déclarés vouloir vous parler, votre excellence.
-Ils passent aux aveux ? demanda le général, surpris.
-Oui, mon général.
-Bien, dîtes leur que j'arrive.
-A vos ordres, votre excellence, répondit le soldat, en le saluant avant de partir.
Heero se redressa lentement, et passa dans sa chambre. Enfilant une chemise au hasard de la penderie, il laissa quelques boutons ouverts sur sa peau halée et rejoignit Treize dans les couloirs de la base.
Duo resta longtemps devant l'écran de l'ordinateur, à fixer le petit bureau désormais vide, sans songer à changer de caméra pour suivre le japonais. De toute façon, à quoi ça aurait servi ? Il ne pouvait pas intervenir et dire à Treize, heu, s'il te plait ? Tu le lâches maintenant, d'accord ? Merci !!
Non, il ne pouvait pas intervenir, il ne pouvait rien empêcher.
Je ne peux pas y croire, se répétait-il inlassablement. Non c'est impossible, ce n'est pas vrai, c'est un cauchemar, je vais me réveiller et en rire ! Je veux me réveiller de tout ça, découvrir que ce n'est pas réel ! Qu'Heero n'a jamais embrassé Treize de cette manière là, ne jamais découvrir qu'il m'avait menti ! La mission ne pouvait pas se dérouler de cette manière là !
Et pourtant, c'était bien réel, les caméras l'attestaient, tout, tout prouvait que c'était bien réel.
Heero avait bien embrassé Treize, Heero qui était sensé ne rien connaître à l'amour, ne rien en connaître du tout ! Alors comment pouvait-il se montrer aussi... Jouer aussi bien la comédie ? Est ce qu'il la jouait d'ailleurs la comédie ? Il n'avait pas franchement l'air réticent... Et il aurait été plus loin si le soldat n'était pas entré, oui, jusqu'où serait-il allé ?
J'ai beau me dire que c'était pour le bien de la mission, qu'Heero devait s'infiltrer, et faire tout ce que Yoki aurait fait, je ne peux pas m'empêcher d'être en colère contre lui. Il m'a trahi. Il m'avait dit qu'il voulait apprendre... Ben mon vieux, t'as l'air déjà pas mal expérimenté !
Foutu soldat parfait de mes deux, tu ne penses vraiment qu'à tes putains de missions. Et moi alors dans tous ça ? T'es tu seulement imaginé ce que je pouvais ressentir ? T'as pensé dans quel état je serais si je te voyais comme ça en train d'embrasser un autre homme ? D'embrasser Treize ? Ah je suis égoïste, c'est certain et alors ? Personne le sera pour moi.
Tu m'as menti.
Ah elles sont belles tes paroles « je veux que cette personne m'apprenne à vivre » la belle affaire ! Tu t'es bien foutu de ma gueule encore ! Tu la connais bien la vie, tu la connais même très bien ! Tu jouais les asociaux avec nous mais en fait tu es... Tu n'es pas du tout coincé, tu n'es absolument pas timide !
Avec moi, tu l'étais...
En te voyant évoluer sur cette caméra, je me rends compte à quel point on te connaît mal. On peut te faire confiance, ça s'est sûr, tu es de notre côté, c'est prouvé, mais on te connaît très mal.
Tout ce qui est toi, on ne sait pas.
Soudain le japonais réapparut à l'écran, discutant avec plusieurs soldats, donnant quelques ordres.
Duo quitta la pièce, n'en supportant pas davantage. Il ne voulait plus le voir, plus voir ses yeux cobalt qui le hantaient la nuit, il ne voulait plus reconnaître sa silhouette au détour d'un couloir, ou le revoir embrasser un autre soldat ou Treize. Tout ce qui pouvait bien lui arriver lui était bien égal maintenant ! De toute façon, il ne pourrait rien changer, rien faire.
Il monta les escaliers en courant, et se jeta sur son lit, enfouissant son visage dans les couvertures. Il balança son poing sur le matelas, évacuant toute la colère qu'il ressentait.
L'américain inspira un grand coup et passa sa main sous l'oreiller. Il rencontra une petite photo, une photo qu'il connaissait par cœur, pour l'avoir contemplée des heures durant, la nuit, le jour, dès qu'il pouvait.
Une photo d'Heero.
Une photo de toi que je gardais précieusement.
Ce jour là, tu portais un débardeur noir et un jean délavé. Ce jour, là, je t'avais pris en photo à ton insu. Tu avais bien sûr tout de suite remarqué le flash et j'étais parti en riant, alors que tu me poursuivais. Tu ne voulais pas de photo. Pourtant, tu est beau dessus. Tes yeux fixent l'horizon, tu ne souris pas, mais tu est beau. Je pensais que tu n'en avais pas conscience. De ta beauté. Je me suis trompé, tu t'en sers même dans cette base. Tu le sais et tu en joues contre tes ennemis. Et tes amis ? Est ce que tu en joues sans le faire paraître avec nous aussi ? Avec moi ? Parce que, tu peux être content, ça marche très bien !
Je voudrais comprendre, tout ce que tu as dit, c'était des mensonges ?
Le jeune homme éclata en sanglots, en serrant la photo contre son cœur.
Alors que le soleil était à son zénith, Quatre appela tout le monde à table. Plusieurs minutes après, chacun était réuni autour de la table, attendant patiemment que le cuisinier serve ses plats. Mais Quatre voulait que la table soit au complet.
Et il manquait Duo.
-Quelqu'un a vu Duo ? demanda Quatre inquiet, en regardant chaque membre de l'équipe. Il ne vient pas manger ? Il n'a peut être pas entendu que je l'avais appelé ?
-Non, répondirent Wufei et Trowa en secouant la tête.
Ils ne l'avaient pas vu depuis le départ d'Heero.
-Il n'est pas dans le hangar à Gundams ? avança Kari.
-Non, répondit Quatre. J'en viens. J'y travaillais pendant que tout cuisait. Et je ne l'ai pas vu.
-Il était pas censé surveiller Heero ? demanda Hilde en regardant l'ordinateur, abandonné au centre de la pièce.
-Il a du se lasser de ne pouvoir rien faire, intervint Wufei en haussant les épaules.
-Il est peut-être dans sa chambre. Je vais voir, fit soudain Kari en entendant les paroles du chinois.
Elle avait un mauvais pressentiment.
-S'il était dans sa chambre, il m'aurait entendu. Kari, s'il n'a pas faim, dis lui que je lui garde une assiette quand même, intervint Quatre.
Lui aussi voulait aller voir Duo, il sentait maintenant qu'il y prenait garde, une tristesse immense de la part du natté. Mais quelque chose lui dit qu'il valait mieux que Kari s'en occupe. Qu'elle serait plus apte à le consoler.
La jeune fille sortit de la pièce et monta dans la chambre de Duo, sans faire de bruit.
Quatre la regarda partir, un pli soucieux barrant son front. Il sentit soudain une main sur son épaule. Se retournant, il vit que c'était le jeune français qui effectuait cette pression rassurante.
-Ne t'inquiètes pas, lui dit alors le jeune homme. Ca va aller, Kari s'en charge.
-Oui, j'espère. Merci Trowa. répondit le jeune arabe en lui souriant, réconforté.
Kari frappa trois petits coups à la porte.
-Duo ? Duo tu es là ? appela-t-elle.
Aucune réponse ne lui parvint. Elle ouvrit la porte doucement, vérifiant que le natté n'était pas dans sa chambre.
Elle trouva Duo, recroquevillé en position de fœtus sur son lit.
-On t'attend pour manger, Duo, viens, demanda t-elle au jeune homme doucement.
-Pas faim... murmura le natté d'une voix faible.
-Il y a quelque chose qui ne va pas ? Duo, tu n'as pas l'air bien, fit-elle en s'approchant du lit.
-Je suis juste fatigué, c'est tout. C'est rien Kari, je t'assure que tout va bien, je ne vois pas pourquoi tu crois le contraire, répondit le natté en se redressant, s'asseyant sur le lit mais le visage toujours caché par ses mèches de cheveux.
-Tu dis que tout va bien ? Duo Maxwell, l'estomac sur pattes, n'a pas faim et tout va bien ? demanda Kari doucement.
-C'est ça, moque toi. T'as trop subi l'influence de Wufei, répondit le natté en souriant un peu.
-Quatre s'inquiète pour toi. Il m'a dit de te dire qu'il te gardait une assiette, au cas où ton appétit légendaire reviendrait, reprit-elle plus sérieusement.
-J'y penserais. Mais je n'ai pas faim pour l'instant, répondit le natté, ses yeux devenant plus sombres.
-Tu peux m'en parler, tu sais... Duo, si quelque chose ne va pas, tu peux m'en parler.
Le jeune homme ne répondit rien et évita soigneusement son regard en relevant la tête.
-Surtout s'il s'agit d'Heero... ajouta la jeune fille.
-Comment ? laissa échapper malgré lui l'américain.
-Voyons, tu es chargé de le surveiller sur les caméras de Oz et tout d'un coup, rien ne va plus ? Conclusion, c'est Heero. Et il n'y a que cet imbécile heureux pour te mettre dans des états pareils, continua t-elle comme si c'était une vérité universelle.
-... Je lui répéterais le coup de l'imbécile heureux...
-Duo, il y a quelque chose entre toi et Heero, n'est ce pas ? En vérité, tu l'aimes ? demanda la jeune fille en le fixant.
-Oui et non.
Devant l'air interrogateur de Kari, il expliqua :
-Il n'y a rien entre Heero et moi, et oui, je l'aime.
-Il n'y a rien entre vous deux ? demanda la jeune fille d'un ton suspicieux.
Elle se souvenait très bien de l'air heureux que l'américain avait la veille. Elle se souvenait très bien du regard du japonais. Il s'était passé quelque chose, elle en était sûre.
-On s'est embrassés. Mais vraiment, il n'y a pas de quoi en faire tout un plat, parce qu'apparemment, il embrasse un peu tout le monde, continua le jeune homme amèrement.
La jeune fille s'assit sur le lit, aux côtés du natté.
-Tu penses vraiment ce que tu as dit ? demanda t-elle soudain.
-Je ne sais pas. Je ne sais plus. Tout se mélange dans ma tête. Et il y a...
Le jeune homme et se tut, sa voix s'était brisée. Il prit une profonde inspiration et continua, pendant que Kari l'écoutait d'une oreille attentive.
-Peu avant son départ, je lui ai dit que je l'aimais, à quel point il comptait pour moi. Et il m'a embrassé. Il m'a dit qu'il reviendrait parce que j'attendais son retour, parce qu'il voulait me revoir. Il m'a demandé de l'attendre. Quand il a mis le pendentif de Yoki, il m'a encore embrassé. J'étais si content, mon rêve venait de se réaliser.
Le jeune homme se tut. Une larme glissa sur sa jour tandis que Kari se taisait, attendant la suite. Il y avait un « mais » à cette histoire, et le natté y venait.
-Quand il est arrivé à la base, son comportement avait changé. Je sais bien qu'il est en infiltration, qu'il fait comme Yoki aurait fait mais... Il m'avait demandé de l'attendre parce qu'il n'était pas prêt. Qu'il voulait aller doucement... Je l'ai vu en train d'embrasser Treize Kushrenada, et crois moi, il savait ce qu'il faisait. Je ne l'avais jamais vu comme ça. Il m'a menti quand il disait qu'il voulait prendre son temps, il m'a menti, il n'a pas besoin d'attendre.
Lorsqu'il releva la tête pour dévisager Kari, celle-ci était blême.
-Kari ? interrogea t-il en voyant que la fille semblait ailleurs.
-Hai, ça va, répondit-elle en se reprenant. Ecoute Duo, je connais Heero par cœur, il est comme mon frère et je peux t'assurer qu'il ne parle jamais en l'air. Mais vraiment, jamais. Surtout quand il s'agit de sentiments. Alors le fait qu'il t'ai dit tout ça... Non, il ne mentait pas, sois en sûr.
-Tu crois ? demanda l'américain d'un ton sceptique.
-J'en suis certaine. Heero ne dit jamais rien à la légère, s'il ne tenait pas à toi, il ne t'aurait rien dit du tout. Je me demande si... fit Kari, songeuse.
-Si quoi ?
-Ecoute, après manger, tu me repasses la bande et on voit ça ensemble, je ne peux pas t'expliquer son comportement avec Treize, si je ne l'ai pas vu, d'accord ?
-D'accord, fit l'américain en hochant la tête.
-Bon, alors, viens manger maintenant. Je suis sûre que tout va s'arranger. Et puis Quatre s'inquiète pour toi, je le sens. Remarque, il va mieux depuis qu'un certain acrobate l'a rassuré mais bon... continua t-elle en lui faisant un clin d'œil.
-Ah oui ? Tu as raison, je ne voudrais pas manquer ça ! Quatre et Trowa qui se rapprochent... Tu n'essaierais pas de leur arranger un coup par hasard ?
-Moi ? Mais pas du tout, répondit la japonaise en prenant aussitôt une expression offensée, tout en papillonnant des yeux.
La jeune fille eut un petit rire, bientôt suivi par Duo. Ils se calmèrent au bout d'un moment pendant lequel ils s'étaient rapprochés de la porte. Kari allait sortir de la pièce quand Duo l'interrompit.
-Kari ?
La jeune fille se retourna, une lueur interrogatrice dans le regard.
-Merci, fit l'américain en s'inclinant légèrement en avant.
La japonaise s'inclina à son tour et fit un petit sourire.
-Allez, viens manger, les autres t'attendent avec impatience... Rien qu'avec mon empathie, je peux te dire que Wufei a hâte que tu reviennes parce qu'il a très, mais alors très faim, et peut être aussi parce qu'Hilde est en train de tester son aptitude à rester calme... ajouta t-elle au bout d'un moment.
Le repas se déroula sans incident majeur, chacun agissant normalement, Duo et Quatre remettant en pratique leur technique de comptage de pains que mangeait Trowa. Chacun planifia ce qu'il ferait l'après-midi même tout en plaisantant et en riant. Tout semblait redevenu comme avant, Duo étant encore plus survolté qu'avant, car assisté par Hilde. Kari écoutait tout ce qui se disait d'une oreille distraite, repensant à ce que le natté lui avait dit.
Quand le repas fut terminé, Kari et Duo se retrouvèrent devant l'ordinateur. L'américain prit une profonde inspiration et rechercha les bandes enregistrées le matin même. Il cliqua sur le plein écran et laissa la bande défiler tandis que Kari observait attentivement.
Duo devait se pincer pour s'empêcher de hurler pendant qu'il voyait Heero embrasser Treize, pendant qu'il revoyait cette scène, interminable pour lui.
Wufei passa derrière eux à un moment donné, une tonne de livres dans les bras et s'arrêta pour regarder avec des yeux ronds la scène.
-C'est vraiment Yuy ? murmura t-il.
Puis, comme personne ne répondait et qu'il avait autre chose à faire, et surtout qu'une pile de livres, c'est lourd, il se dépêcha d'aller la ranger et de les classer dans la bibliothèque.
La bande finie, Kari posa la main sur l'épaule de Duo et lui fit un sourire.
-Franchement, Heero m'impressionne, là.
-Hein ? fit l'américain qui ne comprenait strictement rien.
-Le pire, c'est que ça marche ! souffla t-elle.
-Tu peux m'expliquer ? demanda le natté finalement.
-Heero effectue ses recherches...
-....
-Regarde, fit-elle en repassant la bande. Depuis que Treize est dans la pièce, Heero n'arête pas de le diriger vers le bureau. Regarde comment il l'y amène !
Sur l'écran, Heero s'était adossé à la porte et regardait le général avec un regard enflammé. Lorsque Treize s'approcha un peu trop près, le japonais avait ouvert la porte, pénétrant dans le bureau.
-Regarde encore là. Très malin, y a pas à dire. Tu vois quand il se débarrasse des papiers ? Sa tête est légèrement inclinée... Il les lit. A mon avis, il est en train de vérifier s'ils ne contiennent pas des informations sur la mission.
En effet, Duo vit très clairement le japonais repousser les papiers pour dégager la table. En fait, il les lisait ?
Heero avait maintenant les bras ramenés en arrière, laissant son corps offert au général. Il avait renversé la tête, se laissant aller aux sensations.
-Et là, il récupère des feuilles dans le tiroir. Et Treize ne remarque rien. Il est vraiment aveugle ce gars ! Heero est en train de le voler dans les règles de l'art et sous son nez !
Le jeune américain la regarda avec des yeux ronds.
-Comment tu vois tout ça ? Je veux dire, moi, je n'ai rien vu !
-Je le connais par cœur, je te l'ai déjà dit. Tiens regarde, pendant que le soldat est là, il en profite pour faire glisser deux trois feuilles dans son pantalon. Regarde, quand il choisit une chemise, là.
La jeune fille fit un arrêt sur image. On voyait Heero prendre une chemise au hasard de la penderie. En regardant mieux, Duo vit clairement qu'Heero glissait deux feuilles de papiers dans une autre chemise de la penderie.
Kari arrêta la bande.
-Tu vois, il agit exactement comme Yoki l'aurait fait en apparence. Il agit de la même manière à la différence d'une chose. Ce n'est qu'en apparence, assura la jeune fille.
-Mais pourtant, tout dans son comportement indique qu'il sait ce qu'il fait non ? Par exemple, quand il danse en mettant ses vêtements, je ne savais même pas qu'il savait danser ! Il nous avait dit une fois qu'il ne le savait pas ! Mais il nous a menti ! Regarde, il se débrouille très bien !
-Il n'a fait qu'imiter ce que Yoki aurait fait. Yoki aurait dansé. Oui, c'est tout à fait son genre. Si je ne savais pas que c'était Heero, j'aurais très bien pu croire que c'était Yoki qui était à l'écran, remarqua la jeune fille. Par contre, c'est vrai, il a l'air de savoir danser. Pourtant, moi aussi je pensais qu'il ne le savait pas.
Trowa se racla la gorge derrière eux. Kari se retourna lentement, surprise mais ne le montrant pas, et Duo sursautant carrément.
-Tu ne voix rien, Duo ? demanda le français en fixant l'écran.
Kari faisait à nouveau défiler la scène où le japonais dansait sensuellement.
-De quoi tu parles ? interrogea le natté complètement perdu.
-Heero danse comme toi. Tu ne reconnais pas ? Ce sont tes propres mouvements pourtant. Ceux que tu avais fait quand tu nous avais amené en boîte. Les mêmes gestes. Les mêmes regards.
Duo fixa l'écran un moment avant d'ouvrir la bouche. Il avait raison. Heero dansait comme lui. Il reproduisait parfaitement ses pas, les adaptant à la situation.
Alors c'était vrai, Heero ne savait pas danser, avant. Mais quand le natté était allé danser sur la piste, il l'avait observé au point d'apprendre le moindre de ses mouvements. Il calquait sa manière de se mouvoir à la perfection.
Hilde les rejoint et siffla en voyant l'écran.
-C'est toi qui lui as appris à danser, Duo ? demanda t-elle fixant son ami, reconnaissant les mouvements félins.
-On peut dire ça comme ça oui, sourit ce dernier d'un air rêveur.
-Au fait, Trowa, fit la jeune allemande, Quatre te demande si tu peux venir voir un truc sur son gundam. Il n'arrive pas à savoir ce qui cloche dans le système de démarrage... donc, il m'a envoyée te chercher.
Le français hocha la tête, regardant une dernière fois l'écran sur lequel Heero embrassait maintenant langoureusement Treize et poussa la jeune fille qui s'était bloquée en voyant cette scène.
-'tain, il est pas si coincé que ça alors ? Kari, t'avais raison, ma vieille, murmura t-elle.
-Je te l'avais dit. On est toujours étonné quand on voit ce qu'il est capable de faire... répondit la jeune fille.
Trowa poussa Hilde dehors et se hâta de rejoindre Quatre.
Hilde continuait de le suivre, tout en le taquinant.
-Si Heero peut faire ça, je suppose que toi aussi, non ? Kari vient de me prouver que les glaçons d'apparences ne le sont pas toujours... Dévoile toi Trowa Barton ! fit-elle en faisant semblant de réciter une formule magique.
Le jeune homme faillit soupirer de soulagement quand il aperçut Quatre.
-Tu vois, je te l'avais dit. Heero ne mens pas. Il est sincère avec les personnes en qui il a confiance, dit la jeune fille brisant le silence qui s'était installé depuis le départ de Trowa et Hilde.
-Hum. Il joue bien la comédie, je trouve.
-Rha, tu es pas croyable ! Je viens de te prouver par ax b que Heero faisait ça pour la mission et pas parce qu'il en avait envie et toi, tu continues dans tes délires !! Il ne t'a pas menti ! Tu veux une preuve ? Tu m'as dit qu'Heero t'avais embrassé deux fois ! Il t'a embrassé ? Il a pris l'initiative ? Je te jure qu'il ne prends jamais l'initiative s'il n'aime pas le personne face à laquelle il est. Je ne l'ai jamais vu embrasser une personne de lui-même. Il réponds au baiser, il peut faire tout ce que tu veux mais jamais il ne viendra vers une personne pour y déposer ses lèvres. Jamais il ne l'a fait. Même là, avec Treize, il ne l'a pas fait. Yoki fait exactement la même chose ! Alors, je vais te poser une question, Duo, est ce que c'est Heero qui est venu vers toi pour t'embrasser ? Ou est ce que c'est toi qui l'a embrassé en premier ?
Une rivière de larmes coulait à présent sur les joues du natté qui ne cherchait pas à les arrêter. Heero, c'était Heero qui l'avait embrassé en premier. Oui, Heero avait pris l'initiative deux fois. Et il ne l'avait jamais fait avant. Jamais. Il hocha la tête en réponse à la jeune fille qui fit un sourire et le prit dans ses bras. Elle souriait d'un air heureux, rassurée que Duo n'en veuille pas à Heero. Elle souriait mais ses yeux étaient tristes. Le fait qu'Heero ait embrassé Treize signifiait autre chose...
-Kari ça ne va pas ? demanda Duo en sentant la japonaise serrer les dents dans son dos.
-Si, pourquoi ? répondit-elle d'une voix dangereusement calme, ou perçait cependant une note de tristesse.
- Tu n'as pas l'air de le penser, fit l'américain, d'un ton dubitatif, tenant toujours la jeune fille dans ses bras.
-Non je t'assure que je vais bien, le rassura Kari d'une voix assurée, où Duo sentit toute sa maîtrise d'elle-même.
-Kari, si j'ai dit quelque chose qui t'as fait de la peine... commença l'américain en voyant la jeune fille se relever.
-Non, tu n'as rien dit, le coupa t-elle dans un sourire triste.
Elle fit quelques pas en arrières et s'apprêtait à sortir de la chambre lorsque le jeune homme l'interrompit :
-Où tu vas ?
-Voir Yoki, répondit t-elle d'une voix sombre.
Puis, se reprenant, elle ajouta avec un sourire :
-Oh, une dernière chose. Je suis heureuse que Heero ait trouvé quelqu'un comme toi, j'espère que vous serez heureux tous les deux.
Duo baissa la tête et sourit, en hochant la tête doucement. Lui aussi l'espérait.
La jeune fille se retourna et sortit de la pièce, d'un pas déterminé elle avait deux mots à dire à un certain japonais.
Kari parcourait rapidement les couloirs de la maison de Quatre, les yeux droit devant elle, n'attachant son regard à aucune chose. Arrivée devant la porte de la pièce qui retenait Yoki prisonnier, elle l'ouvrit d'un violent coup de pied et entra dans la pièce, folle de rage. Sa colère venait d'éclater à la vue du jeune homme.
Celui-ci releva la tête et haussa un sourcil en la voyant dans cet état.
-Amour ? Tu es contrariée, on dirait ? demanda t-il d'une voix ironique.
Kari ne répondit rien et le gifla violemment, ses yeux lançant des éclairs.
-C'est quoi ton problème ? gronda la japonais en relevant la tête, la défiant du regard.
-Espèce de salaud ! siffla Kari en tournant autour de lui rageusement. Tu croyais que je le saurais pas ?
-... Je pouvais toujours essayer, répondit Yoki, d'une voix subitement devenue calme.
-Tu t'es bien foutu de moi ! Je t'aime Kari ! imita t-elle. Mais bien sûr ! Et pendant ce temps là, tu t'envoies en l'air avec le premier venu ! cria t- elle plus fort.
-Attends, mais de qui tu parles ? fit le japonais, pas sûr de tout comprendre.
-NE FAIS PAS L INNOCENT !!!! hurla-t-elle, soudain, peu soucieuse qu'on l'entende dans toute la planque.
-Kari ! Tu vas me dire ce qui se passe, oui ou non ? commença à s'énerver le japonais.
-Ce qui se passe, c'est que tu ne t'es pas gêné pour te payer du bon temps avec le chef de l'armée de Oz, voilà ce qu'il y a !
-Oh ! Et, c'est ça, qui te mets dans cet état ? demanda t-il d'un ton faussement étonné.
-Tu te moques de moi ou quoi ? s'emporta la jeune fille en voyant la réaction ironique de Yoki.
- Et alors ? Tu croyais tout de même pas que j'allais t'attendre toute la vie ? répondit le japonais d'une voix innocente.
-Qu'est ce... ?
-Si ? Comme c'est touchant... sourit t-il sarcastiquement. Je ne te savais pas romantique, fit-il d'un air faussement songeur. Non mais qu'est ce que tu croyais, franchement ? Que j'étais un ange? Première nouvelle ma belle, ma vie ne vient certainement pas du ciel ! J'ai bien le droit à des moments de plaisir, tu crois pas ? Non, parce que si je devais compter sur toi, faudrait que je me fasse passer pour Heero et là, tu vois, je l'ai fait une fois et ça m'a suffit ! « Ne fais pas l'innocent ? » Et c'est à moi que tu dis ça ? demanda le japonais en éclatant d'un rire sinistre. Regarde toi dans une glace avant de parler. Au moins, moi, je sais avec qui je couche...
-Yoki je... commença Kari, légèrement calmée.
-Alors oui, j'ai couché avec Treize et plus d'une fois, tu veux les détails ? Et les autres ? Tu veux que je te fasse une liste détaillée de mes amants peut être ? Tu te prends pour qui Kari ? J'ai pas de compte à te rendre sur la manière dont je vis ! Chacun sa manière de tuer le temps, hein ?
-T'aurais pu trouver autre chose, non ? répondit la jeune fille, sarcastique.
-J'aurais pas pu trouver mieux, non. C'est tellement plus plaisant... la coupa t-il d'un ton sensuel. De toute façon, je vois vraiment pas ce qui te gêne, moi, je n'ai rien dit quand tu faisais du rentre-dedans à Heero sous mes yeux ! T'aurais pu le mettre dans ton lit, tu te serais pas gênée ! C'est con, il a jamais voulu. Mes partenaires si... Toute la différence entre toi et moi c'est que j'ai eu l'occasion et que je l'ai saisie. Alors, excuse moi, mais je ne crois pas vraiment que ta crise de jalousie soit justifiée ! cracha-t-il.
-Espèce de connard, souffla t-elle. Toi tu savais que tu m'aimais et ça t'a pas empêché de coucher avec tout ceux qui croisaient ton chemin ! Moi, je ne le savais pas et tu t'es bien privé de me le dire ! Pourquoi ne m'as tu jamais dit que c'était toi ce jour là ? Je te déteste, Heero avait raison, j'aurais dû l'écouter, termina t-elle amèrement.
-Heero, toujours Heero. fit Yoki d'un ton las. On en revient toujours à lui, c'est ennuyant... Mais qu'est ce qu'il a de si spécial ?
-Comparé à toi, il a toujours été là pour moi, le coupa la jeune fille d'une voix cassante.
-C'est marrant, moi j'ai un souvenir où il n'était pas là du tout... C'était où déjà ? Ah, oui, à l'infirmerie... fit-il semblant de se rappeler, d'un ton sarcastique.
-Comment oses tu ? explosa-t-elle.
-Dis-moi, Kari, je peux te poser une question ? Ca fait quoi d'aimer un assassin qui s'est fait la moitié des soldats d'Oz ? Tu veux que je te dise, chérie ? On a pas la même vision de l'amour toi et moi, c'est tout. Tu aimes compter fleurette, moi je vais droit au but. Le sexe est plaisant, je vois vraiment pas pourquoi je m'en priverais ! Dans la vie, j'ai toujours pris ce que je voulais. Je t'aime, c'est une déclaration si tu veux, mais je n'ai jamais dit que je t'appartenais, ou que tu avais un quelconque droit de regard sur mes actes !
-Tu n'as donc aucune conscience ??!! s'écria Kari en le giflant de toutes ses forces, laissant une traînée sanglante sur les lèvres du japonais qui fit un léger sourire devant cette perte de contrôle. Tu ne t'es jamais culpabilisé pour tout ça ? Et tu dis que tu m'aimes ! Tout ce que tu dis prouve le contraire ! C'est tu seulement ce qu'est l'amour ?
-Je t'aime. Ne doute jamais de ça. c'est peut être bien la seule chose qui restera stable dans tout ma vie... répondit le japonais sur le ton de l'autodérision. Combien de fois est ce que je t'ai maudit pour ça ! Une faille ! Ma seule faille ! Mais je m'y fais... Oui, tant pis pour moi, tant pis si la faille s'ouvre, si elle saigne, Kari, je continuerais à agir contre cet amour, pour ma liberté, murmura t-il. Je t'aime, oui, mais au point d'en sacrifier ma liberté, chérie. Alors, oui, je sais ce que c'est que l'amour pour le vivre au quotidien, pour sentir ta morsure sur ma peau et ne plus m'en passer. Je t'aime mais je n'ai pas la même vision des choses que toi. Disons que je suis plus libéré dans ma conception, voilà tout, conclut-il avant de fermer les yeux.
La jeune fille fit quelques pas dans la pièce.
Mais elle en fut bientôt incapable et dut se tenir aux murs pour tenir debout.
-Qu'est ce que tu... murmura t-elle soudain.
-Tu croyais que je ne devinerais rien ? Tu m'accuses d'avoir couché avec Treize... Comment as tu bien pu pêcher cette information ? continua t-il doucement. Pendant qu'Heero s'amuse sous mon identité, tu croyais vraiment que j'allais moisir ici ? demanda le jeune homme en effectuant une poussée plus violente dans l'esprit de la jeune fille. Pas question ma belle, tu vas me faire sortir, et ça va pas traîner, gronda t-il soudain.
Kari le bloqua, remettant en place ses barrières, mais elle sentait que Yoki prenait peu à peu l'avantage. Le jeune homme n'utilisais que son empathie pour l'instant mais Kari vit qu'il avait une force incroyable.
-Je suis désolé, je ne voulais pas en arriver là, mais tu m'y obliges... Tout aurait été si simple si... Mais la vie n'est pas simple et tu le sais. Pardonne moi, Kari. Si un jour, tu le peux, pardonne moi.
Oui, il était puissant, alors que sa volonté à elle s'affaiblissait de plus en plus. La jeune fille réussit à se traîner hors de la pièce, à bout de souffle, et referma la porte en la claquant. Yoki devenait dangereux. Elle se retourna et vit la porte qui était en train de geler. Yoki allait la faire céder si elle ne faisait rien. Un gémissement lui échappa. Yoki continuait parallèlement à l'affaiblir. Elle ne pourrait bientôt plus le contrer. Et ils s'échapperait.
A ce moment, Quatre arriva vers elle en courant, suivi de Trowa. Il avait certainement du sentir l'affrontement entre les deux esprits, songea t-elle avant de fermer les yeux. Le jeune arabe lui souleva la tête, elle était tombée par terre, et la força à ouvrir les yeux.
-Quatre, bloque le, bloque le, le temps que je me repose, souffla t-elle doucement.
-Kari, tu es sûre que tout va bien ? Tu devrais voir un médecin, tu es toute pâle, répondit le jeune homme affolé.
-Non, ça ira, mais bloque le, s'il te plait, bloque le.
-J'appelle Sally, prévint Trowa en décrochant le combiné.
-Quatre, je suis désolée de te laisser faire ça, gomen nasai, s'excusa Kari, avant de s'évanouir.
-Kari ? Kari !! s'écria le jeune blond en la secouant.
Trowa raccrocha et regarda la porte en bois. Elle était maintenant proche de la glace. Il serait facile de la briser dans peu de temps. Mais si Quatre faisait face à Yoki, s'il stoppait son avancée avec son empathie, alors le japonais ne passerait pas.
Il releva le jeune empathe et lui fit signe d'y aller.
-Je m'occupe d'elle, fit le français en désignant la jeune fille.
Il regarda le jeune homme faire quelques pas en direction de la porte, et courut soudain à lui.
Stoppant dans son avancée le petit blond, Trowa le saisit par les épaules et l'embrassa passionnément. Surpris, Quatre ne réagit pas tout de suite, puis il répondit au baiser avec ferveur, jusqu'à ce que le français le lâche quelques secondes plus tard.
-Fais attention à toi, souffla Trowa fixant ses émeraudes dans les deux perles océanes de l'arabe qui lui faisait face.
Le regard encore fiévreux, Quatre fit quelques pas en arrière, se rapprochant de la porte, les yeux toujours fixant le français. La bouche entrouverte, le goût de ses lèvres sur les siennes, il recula encore d'un pas avant de se retourner brusquement et de laisser son empathie agir.
Fermant les yeux, il sentit bientôt la puissante du japonais qui était entièrement reportée sur la porte. Le jeune arabe revit les portes de l'esprit du jeune homme, mais elles étaient fermées. Quatre effectua une attaque violente, s'attirant l'attention du japonais.
Dans sa cellule, Yoki eut un sourire d'amusement.
-Ben voyons, les renforts sont là...
Il reporta son attention sur le jeune empathe et commença à se divertir.
A SUIVRE...
