Titre : Sang et révélations

Auteurs : Yuna Chan ( yuna406hotmail.com ) et Clôtho (byakko95hotmail.com)

Source : Winnie l'ourson lol Mais non, Gundam wing ! Attention, y a un poil plus de violence que dans Winnie !!

Genre : On sait pas encore, le chap est po encore écrit... lol

Couples : à caser 1x2, casé Kari x Yoki, en casage 3 x 4 !! Cette rubrique est trop drôle !!

Disclaimers : Hum, rien de tragique vous en faîtes, pas, normalement tout le monde est capable de lire ce chap !! Et non, je n'oublie pas la dernière rubrique... rien n'est à nous... Sauf Kari et Yoki !! ça fait toujours plaisir de rajouter ces mots !!

Réponses aux reviews super nombreuses, on est contentes !!

Misao girl : Salut!! Ah, c'est, vrai que le chapitre précédent était.. surprenant.. mais c'était trop drôle de l'écrire !! T'as, vu, Hee-chan comme ça, on en redemande, hein ? Pas trop quand même, je t'assure... lol Et sinon, c'est vrai que Yoki a une attitude paradoxale ? Moi je trouve pas trop.. Il agit selon ses intérêts quoi.. pas sa faute s'il est amoureux de Kari et méchant ! lol Euh, sinon, pour la confrontation, c'est vraiment le final alors faut attendre encore... lol bye !

Law-sama : Ah, tu as eu tord de t'inquiéter pour Heero. Mais non, il avait pas pété un boulon ! Il est en infiltration ! Pas sa faute s'il doit faire tout ce que fait Yoki ! lol Et voilà la suite, j'espère qu'elle te plaira ! Kisu !

Yami Aku : Ca fait très plaisir d'entendre ça.. Que tu ne perds toujours pas le fil.. parce que faut s'accrocher, et il est long !! C'est vrai que la fic prend un nouveau tournant.. faut bien avancer a un moment donné, non ? lol C'est sûr que Yoki Kari, c'est tendu mais bon... Il y a les autres couples pour le kawaii !! Pour les caractères des personnages, c'est vrai qu'on aime qu'ils soient pas trop trop ooc... lol Et comment ça la fin est méchante ? Bof, on a vu pire, n'est ce pas ? lol Bon, sinon, merci pour tous les compliments, j'en ai compté au moins huit ! lol Donc, merci beaucoup !! Et puis, voilà la suite que tu attendais avec impatience !! Et encore merci (ca fait beaucoup, je sais) lol pour ta longue review qui nous a fait très plaisir ! Comment ça je me répète ? lol bisous !

Squallinou : salute Ichy !!! évite les coups Tu sais, la fin est pas si terrible que ça.. faut bien arrêter le chap a un moment, non ? Et t'arrête de me faire passer pour une sadique finie ? c'est même pas vrai !!! J'adore ton résumé de ce chap ! lol Et puis tu sais.. Yoki n'est pas un saint, comme tu dis alors il fait des trucs méchants ! Mais on l'aime bien méchant nous ! lol Oh, et le combat mental, c'est.. puissant !! lol Nous, une catastrophe pour les Gboys ? lol peut être.. Mais voilà la suite pour te remercier de cette si longue review et de ne pas avoir porté plainte !!

Lu : Merci pour les compliments, encore une fois !! Ce qui se passerait si Yoki et Heero se faisaient face encore ? hahaha !!!

Carina D : Et bien, on espère que ça va te passionner en effet !! lol Et voilà la suite !!

Lilou 1 : Ouah !! Merci pour les compliments !! On a un peu la tête dans les étoiles maintenant !! c'est vrai qu'avec Yuna, on s'est dit.. on va se bien marrer avec le scénar, on va tous les faire souffrir !! lol Les sentiments en pagaille, on trouve ça génial, et puis les rebondissements.. c'est pour vous, chers lecteurs !! lol C'est la deuxième fois qu'on nous dit ne pas perdre le fil de cette fic.. et bien continue, ça nous fait vraiment plaisir !! Et c'est pareil pour ce que tu as dit sur Yoki !! Moi aussi je l'aime beaucoup ce gars !! Kisu !!

BakaSama Maxwell :C'est vrai que l'histoire devient mouvementée... lol Ben c'est pas fini !! Alors accroche toi, ca a pas fini d'être triste ! Pour ce qui est du sublime, à toi de juger !! lol

Poufette : Tiens ! Enfin, une lectrice qui n'aime pas Yoki ! C'est rare, tu sais ? lol Mais faut voir ses bons côtés à Yoki... Hem, comment ça il les a pas montré ? hihihihi ! C'est peut être bien vrai !! Bon, je crois qu'on aura pas fini de s'excuser sur cette fic pour les souffrances infligées aux personnages... y a fort à parier que la prochaine fois, se sera pareil ! Merci pour la suite, on va tenter d'avoir toujours cette chance !! Et merci pour ta review !!

Sirna maxwell : Et oui.... C'est pas trop tôt... lol Gomen nasai !!!!!!! Vraiment vraiment mais bon.. Au moins, ca a le mérite de te plaire, c'est pas cool ça ? Et puis comme tu dis elle est longue ! lol Allez bonne lecture !

Yami-rose : Yami-rose, tu poses des problèmes importants... Je peux pas répondre à toutes tes questions !! Même si perso, j'en meurt d'envie !! Si Heero va se faire prendre ? Voyons, nous parlons du soldat parfait, hum ? Et que Yoki retourne sa veste ? faudrait déjà qu'il en ait une...lol Et puis... merci pour cette review qui nous excuse de ces longues attentes... !! Ca fait vraiment plaisir !! Et merci de garder espoir pour Yoki, tout est toujours rattrapable, hein ? hihi ! Bon, pas tout, ok. Allez, on te fais de gros bisous a plus !

Lu : Je ne sais pas si c'est la même personne qui revieve à chaque fois.. enfin, là ça fait deux reviews pour un même chapitre avec le même pseudo... bref, comme je ne peux pas savoir si c'est la même personne derrière... et bien, merci beaucoup pour ta review, c'est super gentil Je suis vraiment contente que cette fic te plaise, c'est génial !! Tu me demandes si Heero va être démasqué... et bien, je ne peux pas te répondre !! sinon, plus de suspense !! lol bon, ok, y en a déjà pas beaucoup mais bon... Sinon, pour l'évasion de Yoki, la réponse est dans ce chapitre... Lis le !!! Je vois que tu te poses beaucoup de questions, on dirait moi quand je lis des fics ! lol Bref, toutes tes réponses, tu les auras certainement dans les prochains chapitres !! Je sais, c'est nul comme réponse mais bon... Patiente et lis ce chapitre !!

Sinon, je crois que j'ai oublié de répondre à une ou deux reviews mais je les ai perdues !!! Yuna me les avait envoyées par mail mais je les ai plus... -- Je me rappelle qu'elles m'avaient fait très plaisir, merci merci merci !!!

Petite Note des auteurs : On voulait particulièrement s'excuser pour le retard de ce chapitre... là, on a vraiment abusé, je sais.. Mais, on vous promet qu'il y aura toujours une suite !! jamais on n'abandonnera cette fic !! Même si elle met du temps à venir, elle viendra à un moment !! Et ce ne sera pas un chapitre par an, promis aussi !!! Bon, pour le retard de ce chapitre, c'est à cause des examens.. j'ai fini le mien le 29 juin, alors pour travailler cette fic, je n'au le faire qu'à partir de cette date... sorry donc, pour le plus que retard de cette fic !!!

Chapitre 11 : Attaque de Stardert.

Le jeune empathe était trop faible pour lui, il arriverait sans problèmes à le fatiguer. Non, il fallait l'affaiblir au plus vite avant que Kari ne recouvre ses esprits. Si la jeune fille était prévenue, si elle s'était préparée, alors, il ne pourrait jamais espérer sortir d'ici. Tous les deux avaient le même niveau d'empathie, ce n'était pas la peine de lutter, si l'un s'écroulait, l'autre aussi. Le seul moyen de faire tomber l'autre, c'était de le prendre par surprise.

Yoki fit un sourire.

Quatre n'y arriverait pas, non.

Le japonais effectua une légère poussée sur son esprit, et sentit déjà un recul chez le jeune arabe.

Vraiment, ça allait presque être trop facile. Il envoya une autre poussée, pour en finir, certain que le petit blond céderait.

Abandonnant presque son emprise sur l'arabe une fois l'attaque portée, Yoki se concentra sur le mur. Il n'allait pas s'amuser à passer par la porte finalement. Déjà, certainement que les autres l'attendaient et il n'avait vraiment pas envie de mener le combat contre quatre pilotes de gundams entraînés. Et puis, cela lui permettrait de fuir plus facilement s'il les prenaient par surprise.

De fuir et de confondre Heero. Ah ! celui-là, si je le chope, ça va saigner, mon gars, songea t-il.

Le jeune homme perdit l'équilibre.

Non, c'est impossible, c'est impossible !

Quatre ne pouvait pas... Il était encore là ? Tiens, mais qu'est ce qui le fait résister comme ça ?

Le japonais s'introduisit dans son esprit, cherchant à briser les nouvelles barrières établies.

Ca, c'est signé Heero, reconnut-il en voyant les barrières établies. Oui, il n'arriverait pas à les passer, Heero avait encore tout planifié. Tant pis, pensa t-il. Je me contenterais juste de l'affaiblir ! Il envoya une nouvelle poussée, plus forte, plus violente, pour apprendre au blond le prix qu'il en coûtait de l'attaquer sur son propre territoire.

Il entendit un cri derrière la porte, signe que Quatre s'était écroulé par terre.

Yoki lui envoya une poussée plus forte et sentit la résistance du jeune arabe faiblir. Faiblir mais pas se rendre. Yoki garda un lien avec le mur, s'appliquant à faire glisser les molécules, changeant leurs compositions, les faisant passer à l'état de liquide. Déjà, le mur commençait à dégouliner.

Pendant ce temps, Heero continuait son infiltration à la base de Stardert.

Adossé au mur de la cellule, caché par la pénombre, les scientifiques ne pouvaient pas le voir de leur place.

Treize était placé au centre de la pièce, les dominant de toute sa taille.

-Vous passez aux aveux, messieurs ? demanda t-il d'un ton poli.

-Nous n'avons pas le choix, cracha un homme sur la gauche, en le fixant de ses yeux noirs.

-C'est vrai, admit le général avec un sourire secret.

-Qu'est ce que vous nous voulez au juste ? interrogea un petit homme en blanc au milieu d'une voix tremblante.

-Votre expérience. Il nous faut toutes vos notes sur le projet Nijuu ainsi que votre entière coopération dans ce que nous souhaitons réaliser.

-Avez vous l'original ? demanda une femme à la voix cassante.

-Non.

-Nous vous avions dit que la copie ne sert à rien ! Il y a trop de risques ! Je vous le redit, il nous faut le pilote 01 : Heero Yuy, martela la femme en s'avançant vers le général.

-Les règles ont changées, répondit le général d'une voix posée. Vous n'êtes pas en mesure de demander quoique ce soit.

-Les conditions du projet s'étaient réalisées dans des circonstances particulières, nous étions mieux préparés, gémit l'homme en blanc.

-Je veux cette armée avant la fin de l'année prochaine, est ce que c'est bien clair ? s'énerva Treize.

-Pour en faire quoi ? Sans Heero Yuy, votre projet est complètement irréaliste ! Votre armée sera morte au bout de quelques mois, elle ne survivra jamais ! Les cellules ne tiendront pas !

-Nous n'aurons besoin que d'un mois pour remporter cette guerre, répondit tranquillement le général.

-Mais quel genre d'homme êtes vous ? s'écria l'homme sur la gauche. Vous ne pouvez pas jouer avec la vie de cette manière !

-Vous l'avez bien fait, vous, prononça lentement le japonais en s'avançant au centre de la pièce.

Un murmure parcourut les scientifiques qui l'observèrent avec attention.

-Ne posez pas de questions morales, vous ne vous en êtes pas posés vous mêmes à l'époque. Alors, vous allez gentiment poser vos fesses devant un bureau et réfléchir au moyen de réaliser ce projet. Devrais je dire « recommencer ce projet »? corrigea le japonais d'un ton cynique.

-Vous ne deviez pas survivre... murmura un homme qui n'avait jusque là pas parlé.

-Faut croire que les miracles existent, répondit le jeune homme d'un ton mordant.

-Ca ne se reproduira pas deux fois. Pas deux miracles comme vous dîtes ! C'est impossible ! s'emporta la femme en pointant le doigt vers lui.

-T'occupes pas de ça, tu travailles et je prie, comme ça tout le monde, est content, répliqua le japonais d'un ton froid.

-C'est plus compliqué que vous ne le pensez. Il nous faut un laboratoire équipé avec les toutes dernières technologies, un système de régulation intérieure et le sujet devra être soumis à plusieurs prélèvements...

-Votre laboratoire n'attend que vous, il comporte évidemment votre système de régulation... intervint alors Treize.

-Vous devez nous dire où sont dissimulées vos notes, leur rappela nonchalamment le japonais.

-C'est là que vous vous trompez... Il n'y a jamais eu de notes, sourit le scientifique sur la gauche.

-Pardon ? demanda Treize, déstabilisé.

-Les notes, comme vous dîtes, sont dans nos têtes. Vous avez affaire aux plus éminents scientifiques, nous n'avons pas besoin de notes ! lança la jeune femme d'un ton ironique.

-Ils disent ça mais en vérité, ils avaient peur que J ne les élimine... répliqua Heero d'un air impassible. Tout comme aujourd'hui, vous avez peur qu'une fois les notes en notre possession, nous nous débarrassions de vous ! souligna le japonais en se tournant vers les savants.

-Oui, et alors ? Vous pensiez réellement qu'on allait laisser de telles preuves derrière nous ? C'est vrai, nous savions que J essaierait de nous tuer pour les avoir ces notes ! Alors, nous n'avons laissé aucune trace écrite. Aujourd'hui, nous sommes vivants, et encore une fois, notre feinte marche : vous ne pouvez pas nous tuer.

-Mais vos familles, si. Nous pouvons aussi vous torturer... répondit innocemment Treize.

-C'est pour ça que nous prenons part à votre projet, même si c'est une folie totale !

-Nous voilà donc parvenus à un accord. Nous vous amènerons à votre lieu de travail dès demain. Evidemment, il est à votre entière disposition, fit le général en désignant Heero d'un geste vague de la main.

Le japonais les regarda un moment, une lueur amusée au fond des yeux et fit demi-tour, sortant de la cellule.

Tout ce qu'il venait d'apprendre confirmait ses soupçons. Ainsi, Yoki avait dévoilé son passé à Oz... Le projet d'Oz était tout simplement... Complètement fou mais s'il parvenaient à leurs fins... Alors, la guerre serait terminée dès le premier affrontement. Ils n'auraient plus aucune chance. Il ne fallait pas que ça arrive. Les scientifiques avaient peur, il pouvait le lire dans leur yeux. Peur d'un mauvais traitement quelconque, peur d'une mort trop proche...

Ils feraient tout ce qu'on leur demanderait. Il fallait les arrêter avant qu'ils ne puissent arriver à leur projet.

Le jeune homme se promenait dans les couloirs de la base, tournant parfois à droite parfois à gauche, toujours retenant le passage qu'il empruntait. A un moment, il trouva ce qu'il cherchait.

Le laboratoire.

Heero pénétra à l'intérieur et en fit le tour. De nombreux composés chimiques étaient posés sur les étagères, tandis que le centre de la pièce contenait le régulateur. Heero s'approcha du cylindre central et en toucha les parois.

Il faillit éclater d'un rire cynique lorsqu'il vit l'inscription placardée au mur : « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme ».

Si Yoki voyait ça, songea t-il. Et puis il fit un sourire. Yoki l'avait certainement déjà vue.

Heero se promena dans la petite pièce d'un pas rageur.

Maintenant qu'il avait découvert quelles étaient les intentions de Oz envers les scientifiques, il n'avait plus rien à faire ici. Il faudrait trouver un moyen de sortir de la base.

Le japonais fronça les sourcils.

Les mads leur avaient ordonné de détruire complètement cette base. Sans laisser aucune trace. Voilà la raison. Ils ne voulaient plus rien avoir à faire avec les scientifiques. A l'époque, ils avaient du les laisser en vie, au cas où ils auraient encore besoin d'eux, mais maintenant qu'il apercevaient le danger qu'ils pouvaient devenir entre de mauvaises mains...

A bien y réfléchir, dès le départ ils avaient été entre de mauvaises mains.

Maintenant, la seule solution semblait être la mort de ces gens. Quinze éminents scientifiques à tuer. Il ne pouvait pas se permettre de les laisser en vie, mais pouvait-il vraiment les tuer ? Dès le départ, ils avaient été manipulés... Avant de les tuer, il faudrait d'abord qu'ils répondent à quelques questions que le japonais souhaitait leur poser.

Oui, il fallait qu'ils y répondent sans caméras sous le nez. Sans caméra de Oz en tout cas. Donc, il faut aussi les sortir de là, pensa le jeune homme. Son prochain objectif était donc de sortir de cette base accompagné d'une quinzaine de scientifiques pas forcément coopératifs.

Il avait vu pire.

Le jeune homme sortit du laboratoire et se dirigea vers la sortie de la base. Au moins, qu'il sache quelles étaient ses portes de sorties.

Deux soldats lui barrèrent la route, le sourire aux lèvres.

-Tiens, Yoki, ça fait longtemps qu'on t'avait pas vu mon vieux, commença le premier en se passant la langue sur les lèvres d'une manière suggestive.

-J'étais... occupé ailleurs, répondit le japonais en le détaillant de façon appuyée.

-Tu m'as manqué, à moi, sourit le deuxième soldat en prenant la main du japonais pour la coller sur ses fesses avec une petite claque.

Heero retira sa main d'un geste nonchalant et les écarta de son chemin doucement.

-J'ai pas le temps, leur répondit-il en guise d'adieu.

Il tourna aussitôt qu'il le put, souhaitant disparaître de la vue des deux soldats.

Combien Yoki s'était-il envoyé de gars sur cette base ? se demanda t-il un moment. Toutes les personnes qu'il croisaient lui lançaient des clins d'œil quand elles ne cherchaient pas à aller plus loin.

Au moins, on lui autorisait l'accès aux hangars, remarqua t-il en les atteignant.

Le japonais fit demi-tour pour repérer la base un peu mieux.

Priant intérieurement pour ne pas rencontrer Treize en chemin, il continua son exploration, répondant par des sourires amusés aux regards pervers, plaquant des mains à certains soldats.

Ce n'est pas qu'il appréciait le faire, non, plutôt que ne pas le faire aurait parut vraiment bizarre de la part de Yoki.

Repérant une sortie possible et une autre de secours, Heero retourna dans sa chambre, et s'assit devant l'ordinateur de son frère. Trouvant sans problème le mot de passe, Yoki était comme lui, le japonais entreprit de lire les fichiers que le jeune homme avait déjà écrit.

Treize arriva bientôt dans la salle, les yeux brûlants. Heero ouvrit plusieurs fenêtres à la fois, modifiant quelques données dans certains fichiers.

Le général se rapprocha de lui et passa ses bras autour de son cou.

-Où on en était ? susurra t-il à son oreille d'une voix mielleuse.

Faisant appel à son self control, le japonais fit un sourire et répondit d'un ton préoccupé :

-Je dois finir ce rapport, les scientifiques en auront besoin demain, fit- il d'un ton sérieux.

-Tu en es sûr ? fit Treize en effectuant une petite moue.

-Hn.

-Bien, alors dans ce cas... Tu en auras pour longtemps ? Tu pourrais me rejoindre après ? suggéra le général d'une voix sensuelle.

-Je n'aurais pas le temps de finir ce travail si je viens dans ton lit, répliqua le jeune homme en continuant à taper sur l'ordinateur.

-D'accord, mais finis ce que tu as à faire pour demain, je ne veux aucun retard ! lança Treize en sortant.

Le japonais ne répondit rien et fit mine de travailler.

Au moins, il venait d'éviter Treize et ses mains baladeuses. Cette excuse était vraiment bien trouvée, il n'avait vraiment pas envie de passer une nuit dans les bras du commandant de Oz.

Jouer les amoureux transis n'était franchement pas une partie de plaisir, il se demandait comment Yoki faisait. Simple, il n'a pas vraiment le choix, lui souffla son esprit. Oui, Yoki n'avait pas eu le choix, ou plutôt, pas dans la voix qu'il s'était choisie. La preuve, même Treize, qui pourtant semblait beaucoup apprécier son numéro de charme, même Treize ne pensait qu'à son foutu projet. Yoki venait après. Rien qu'à voir la manière dont il disposait de son corps...

Le japonais prit une profonde inspiration. C'était pas cette nuit qu'il allait dormir, il allait falloir faire semblant de travailler s'il ne voulait pas que Treize lui tombe dessus dans la nuit...

Le jeune homme se concentra sur l'ordinateur et commença à remplir de codes une nouvelle page. Réciter les formules de physique l'empêcherait de dormir pendant une bonne partie de la nuit.

Trowa contempla un moment Quatre qui se battait contre Yoki, se maudissant intérieurement d'être impuissant et de ne pouvoir l'aider lorsqu'un gémissement retint son attention. Kari. La jeune fille s'était écroulée, se tenant la tête dans les mains, à ses pieds. Aussitôt, le français la prit dans ses bras, la soutenant comme il pouvait. Wufei regarda d'un air surpris le jeune homme passer avec Kari dans les bras, avant de se réveiller.

-Qu'est ce qui s'est passé ? demanda t-il en se redressant, prêt à se battre s'il le fallait.

-Yoki veut sortir, apparemment... On ne pourra pas le retenir, il use de son esprit, expliqua Trowa en oyant le chinois se diriger vers la pièce du prisonnier. Quatre lui résiste et l'empêche de partir. C'est la seule barrière qui peut le retenir tant que Kari n'aura pas repris conscience.

-C'est Yoki qui l'a mis dans cet état ?

-Oui. J'ai appelé Sally, elle ne devrait plus tarder.

-Entendu.

A peine venait-il de prononcer ces quelques mots, qu'une sonnerie stridente se fit entendre. La jeune doctoresse venait d'arriver. Trowa alla lui ouvrir la porte, et l'emmena directement auprès de la jeune fille. Allongé sur le canapé, sa respiration se faisait sifflante et difficile. Kari se tenait la tête dans les mains, dans un ultime effort pour soulager la douleur. Mais elle ne semblait pas avoir conscience du monde qui l'entourait, les yeux fermés, la corps abandonné, sans vie.

Wufei s'était quelque peu éloigné du canapé, et restait adossé au mur, ignorant le sourire de Sally à son adresse.

Celle-ci n'eût pas le temps d'en souffrir, préoccupée par l'état de la jeune fille.

Elle se tourna vers Trowa pour lui demander la cause de cet évanouissement.

-Une sorte de combat mental... répondit ce dernier en hésitant sur les mots. Peux tu lui faire reprendre conscience ?

-Elle sembla avoir une migraine importante... constata la jeune femme en écartant doucement les mains de la japonaise. Une injection devrait lui faire reprendre ses esprits... réfléchit-elle avant de fouiller dans sa mallette pour préparer la piqûre.

Sally lui fit un test de réflexes, puis prit une petite lampe torche qu'elle passa sous la paupière de la jeune fille. Aucune réaction.

Passant sa main sur le front de la japonaise, elle constata avec horreur que la fièvre la prenait.

-Vous deux, allez cherchez des compresses fraîches, elle a de la fièvre, ordonna t-elle d'un ton professionnel sans réplique.

Sans plus attendre, Trowa et Wufei partirent vers la cuisine, mouillant les linges et Trowa revint avec une bassine d'eau fraîche et les linges.

Wufei resta dans la cuisine et soupira en fermant les yeux. Il les rouvrit quand il sentit le regard de Trowa posé sur lui. Apparemment, il était revenu.

-Quoi, Barton ? demanda t-il d'une voix sourde. .

- J'ai l'impression que tu cherches à éviter Sally, répondit le français allant droit au but, par habitude.

-Mêle toi de ce qui te regarde Barton, fit Wufei avec humeur.

- Laisse moi te dire une chose. Avec un être aussi puissant que Yoki dans les rangs de Oz, la balance pourrait bien pencher de leur côté. Profite du moment présent, Wufei, et règle tes comptes avec la vie avant de ne plus pouvoir le faire.

-Je sais ce que j'ai à faire, tu n'as pas à me donner d'ordre, Barton, déclara calmement le jeune chinois.

-C'est un conseil. Tu sais ce qu'on dit. Mieux vaut avoir connu l'amour que pas du tout.

-En es tu sûr ? le coupa l'asiatique d'une voix sifflante.

-Je pense que oui, déclara gravement le jeune homme, après un silence.

Le français ne lui laissa pas le temps de dire un mot de plus et rejoignit Sally dans le salon.

Pendant ce temps, la jeune femme avait appliqué le linge froid sur le front de la japonaise, tentant de faire baisser la fièvre. Elle lui administra une piqûre pour arrêter définitivement cette forte poussée. Kari était toujours très faible et évanouie. Sally lui posa la main sur le front, elle était brûlante, la fièvre ne baissait pas.

Mais ce que Sally ne savait pas, c'est qu'intérieurement, Kari luttait de toutes ses forces. Elle savait contrôler la chaleur et le feu, son propre élément ne pouvait pas lui faire du mal trop longtemps, elle le contrôlait parfaitement grâce à ses fortes capacités mentales.

La fièvre tomba rapidement, à la plus grande surprise de la jeune chinoise qui savait que ses soins étaient demeurés impuissants. Fronçant les sourcils, la jeune femme vérifia une nouvelle fois, mais elle avait raison la fièvre avait complètement disparu. Sally administra à Kari un remontant avec une seringue, cherchant à lui faire reprendre conscience.

La jeune fille se réveilla aussitôt.

-Bonjour Kari, fit Sally avec douceur.

Trowa lui avait expliqué qui elle était pendant qu'elle lui prodiguait ses soins. Mais la japonaise, elle n'avait jamais rencontré Sally.

Elle se redressa brusquement, envoya la chinoise dans le décor d'un coup de poing et resta sur ses gardes, observant d'un air méfiant les personnes qui l'entouraient.

Elle fixa son regard sur Trowa.

-Kari, Sally est une alliée, expliqua t-il calmement en redressant la chinoise doucement.

La japonaise hocha la tête lentement avant de la redresser brusquement.

-Yoki ! s'écria t-elle en s'élançant dans le couloir, vers la cellule improvisée du japonais.

Trowa la suivit au même rythme, sachant pertinemment qu'il n'y avait qu'elle pour prendre la relève de Quatre.

Sally ouvrit péniblement les yeux, découvrant Wufei penché sur elle qui essuyait doucement le sang qui perlait sur ses lèvres. La jeune femme gémit en sentant le contact du linge froid sur ses lèvres déchirées mais ne dit rien.

Puis, soudain, elle tourna la tête brusquement, cherchant Kari du regard. La japonaise avait disparu. Elle tourna la tête vers le chinois, lui signifiant clairement qu'elle ne comprenait rien.

-Kari est partie aider Quatre, expliqua Wufei tout en tournant à nouveau la tête de la chinoise vers lui afin de lui appliquer un linge froid sur son ecchymose, pour éviter une marque violacée sur sa joue.

-Mais... Comment ? Elle était inconsciente ! Elle... Pourquoi m'a t-elle frappée ? demanda soudain Sally. Elle a les mêmes réactions qu'Heero, gémit t-elle. Sans parler de sa force.

-Ils ont suivi le même entraînement, signala Wufei d'un haussement d'épaule. Ca va aller, toi ? demanda t-il d'un ton plus concerné.

-Hum ? Oui, ça ira, répondit la jeune femme en esquissant un sourire, mais grimaçant aussitôt en sentant sa lèvre se rouvrir.

Pendant ce temps, Kari traversait la maison en courant, se maudissant intérieurement pour avoir laissé Quatre dans cette galère.

-Ca fait combien de temps que Quatre a pris la relève ? demanda t-elle à Trowa qui était derrière elle.

-Cinq, dix minutes, répondit-il en regardant sa montre.

-Espérons qu'il ne soit pas trop tard, murmura t-elle.

Elle espérait que Yoki ne l'avait pas tué.

Faites qu'il ne l'est pas tué, pria t-elle intérieurement.

La japonaise regrettait amèrement d'avoir laissé face au jeune homme. Il était bien trop puissant pour que Quatre puisse tenir tout ce temps. Il faut que je neutralise Yoki tout de suite avant qu'il ne fasse plus de dégâts, marmonna t-elle encore.

Lorsqu'il arrivèrent enfin au seuil de la chambre, ils trouvèrent Quatre évanoui.

Trowa se précipita vers le jeune blond, prenant son pouls et soupira de soulagement. Il vivait encore.

-Ce n'est rien il est juste évanoui, il faut l'emmener à Sally et... dit précipitamment Trowa en portant l'arabe dans ses bras.

Il se tut en voyant la tête que faisait Kari.

La japonaise semblait complètement choquée et regardait la porte devant elle d'un œil fixe. Elle ôta lentement le verrou et pénétra dans la pièce, vide. Ses pas résonnèrent dans la chambre désormais inhabitée, la chaise renversée à terre, les liens défaits.

Trowa la rejoignit, Quatre toujours dans ses bras, et contempla le spectacle à son tour.

Le mur.

Le mur en face d'eux s'était complètement glacé et avait été cassé en son centre, permettant à un être humain de s'enfuir par cette nouvelle ouverture.

Apparemment, Yoki avait fait des siennes et avec son pouvoir lié à l'eau, il avait gelé le mur et l'avait cassé.

Kari poussa un cri de rage et regarda par l'ouverture dans le mur.

-Il est sorti par derrière ! Cet espèce d'enfoiré s'est barré par derrière ! s'écria t-elle en colère.

-Comment a t-il pu faire ça ? demanda Trowa, trop abasourdi par l'ouverture béante dans le mur.

-Oh, c'est très simple, il lui a suffit de changer quelques molécules tout en tenant Quatre à distance et il s'est échappé.

-A pied, il n'a pas pu aller loin, avança alors Trowa, faisant un pas pour la rejoindre.

-Oui, tu as raison, s'exclama Kari en s'élançant à travers le mur pour partir à sa poursuite.

Elle revint quelques secondes après, les yeux flamboyants.

-Wufei a bien une moto, non ? demanda t-elle calmement.

-Oui... répondit le français, ne voyant pas où la jeune fille voulait en venir.

-Wufei n'a plus de moto, déclara t-elle d'une voix toujours aussi calme tandis qu'elle reprenait le chemin inverse pour rejoindre les autres dans le salon.

A ce moment, Duo rentra dans la maison, suivi d'Hilde en riant. A la tête de Kari, il comprit que quelque chose de grave était arrivé.

-Kari ? demanda t-il d'un ton inquiet.

-Duo ? répondit la jeune fille en tournant la tête vers lui, ne semblant pas le voir.

-Qu'est ce qui se... Quat-Chan ? Qu'est ce qu'il a ? s'écria l'américain en voyant le jeune arabe évanoui dans les bras de Trowa. Que lui est-il arrivé ? demanda t-il encore.

-Ce n'est rien, il est juste évanoui, fit Kari d'une voix monotone, rappelant alors le ton qu'Heero employait lorsqu'ils allaient en mission.

-Je vais l'amener à Sally, fit Trowa en partant vers le salon.

Duo et Hilde le regardèrent partir, hochant la tête et reportèrent leu intention sur la japonaise, debout, au milieu du couloir.

-Kari ? demanda doucement Hilde en s'approchant, avant de la prendre par les épaules.

-Oui ? se réveilla alors la jeune fille, plongeant ses yeux dans ceux de l'allemande.

-Où est Yoki ? continua Hilde doucement.

-Il s'est enfui, souffla Kari avant de se dégager de l'étreinte de son amie fermement.

-Quoi ? s'écria Duo d'un air affolé.

-Oui, il a voulu sortir mais il s'est heurté à Quatre. Il l'a balayé rapidement, c'était pas un obstacle assez puissant pour l'arrêter. Il est sorti par le mur, en créant une brèche.

-Comment ça se fait ? demanda Hilde, ahurie.

-Je vous l'ai déjà dit. Il a le pouvoir de maîtriser l'eau comme moi je le peux avec le feu, il n'avait qu'à changer les molécules.. Tout est de ma faute. Si Yoki ne m'avait pas surprise... s'il n'avait pas attaqué si brusquement... J'aurais pu éviter que Quatre se retrouve dans cet état... Yoki est aussi puissant que moi, j'aurais pu tout éviter... Si seulement Heero était là, il aurait pu le stopper. Il ne change pas les molécules mais il est plus puissant mentalement. Dieu, je m'en veux tellement, si j'avais été assez puissante, j'aurais pu le retenir, avec l'aide d'Heero, j'aurais réussi, répondit Kari d'une voix défaite.

-Une minute, Kari ! s'écria l'américain d'un coup. Si Yoki s'est enfui, il va retourner à la base et Heero...

Kari le regarda avec horreur.

-Et Heero va se faire prendre ! finit-elle. Duo, il faut tout de suite le prévenir, sinon il vont le tuer ! Il faut qu'il s'en aille avant que Yoki ne revienne !

Wufei arriva à ce moment dans la pièce, suivi de Sally. Ils avaient tout entendu.

-Yoki a volé ta moto, il sera à la base dans environ deux heures, fit Trowa en se tournant vers le chinois.

-Quoi ? s'écria le chinois en entendant la nouvelle.

-A combien monte t-elle ? demanda Kari soudainement.

-200km/ heure, répondit le jeune homme mécaniquement.

-Il y sera dans une heure et demie, donc, réfléchit Kari.

-Il ne peut pas rouler à 200km/heure, c'est trop dangereux ! remarqua Hilde. C'est une route où il y a trop de trafic, il ne pourra pas tenir à cet allure sans avoir d'accident...

-Yoki est aussi suicidaire qu'Heero... déclara calmement la japonaise en se dirigeant vers l'ordinateur portable.

-Alors, il y sera dans une heure et demie, conclut Duo d'une voix blanche.

-Oui, confirma Kari d'une voix songeuse. Comment va t-on faire pour prévenir Heero ? demanda t-elle soudain.

-Il ne nous a laissé aucun moyen de communications ... commença Wufei.

-Tout ce qu'on peut faire c'est le regarder à travers ces caméras... renchérit Hilde.

-Alors il faut absolument y aller, fit Duo déterminé.

-L'ordre des mads, murmura Trowa en regardant Sally s'occuper du jeune arabe allongé.

-On avait dit qu'on n'agissait pas et qu'on laissait Heero faire, intervint Wufei.

-Oui, mais ils ne le savaient pas. Si nous intervenons maintenant, ils trouveront ça normal, c'est leur ordre. Et nous sauvons Heero d'un interrogatoire en règle par Oz, réfléchit Duo.

-Alors, on doit prendre nos gundams ! fit Wufei.

-Attendez une minute ! fit Sally. Et Quatre ? Qu'est ce que vous en faîtes ? Ca fait deux injections que je lui fais et il n'a aucune réaction. Il reste comme endormi... Sa respiration est normale, poursuivit-elle en voyant le regard que lui lançait Trowa.

Kari donna un coup de poing dans le mur et se mit à tourner en rond, les mains serrées dans ses poches, rageuse. Hilde tenta de l'apaiser, voyant que la japonaise semblait sur le point d'exploser.

-Calme toi Kari, ça ne sert à rien de s'énerver, fit-elle en l'obligeant à rester immobile.

-Tout est ma faute, je suis désolée, murmura Kari.

-Non, arrête de culpabiliser, s'il y a un fautif, c'est Yoki, la rassura Duo.

-Sally a raison, il faut que Quatre se réveille, on y arrivera jamais sans lui. Cette base n'est peut être pas très importante mais elle reste trop grande si nous n'avons pas cinq gundams avec nous.

-Je ne peux pas administrer à Quatre un autre stimulant, expliqua la chinoise. Je ne comprends pas vraiment ce qui lui est arrivé mais à ce que je vois, il a surtout besoin de reposer son esprit.

-Mais on a besoin de lui pour se battre! protesta Duo.

-Est ce que son corps nécessite ce repos ? Pour sa santé ? précisa Trowa en regardant le jeune arabe.

-Non. Non, il est parfaitement reposé. S'il se réveille, Quatre sera un peu sonné mais capable de reprendre le combat. Le problème est que je n'arrive pas à le réveiller.

-Ecarte toi, onna, ordonna soudain Wufei en s'approchant du petit blond.

-Quoi ? demanda Sally, sonnée par le ton sec du chinois.

-Mais qu'est ce que tu attends ? s'écria Wufei. Je t'ai dit de te pousser, reprit le jeune asiatique, se calmant devant la tête choquée de la jeune femme.

Sally recula lentement, fixant sans le voir le mur en face d'elle.

Tous regardèrent Wufei, se demandant ce qu'il avait l'intention de faire. Reprenant ses esprits, elle vit alors le jeune chinois s'accroupir à la hauteur de la tête blonde.

Il mit une main sur le front de l'arabe et prononça quelques paroles dans sa langue natale. Relevant la main et survolant le nez, puis la bouche du jeune homme, Wufei termina sa litanie chinoise d'une voix douce et retira sa main. Il rouvrit les yeux et fixa le jeune arabe en se redressant lentement.

A ce moment, Quatre sembla reprendre conscience, sous les yeux ébahis de toutes les personnes présentes dans le salon.

-Trowa... murmura t-il avant de reprendre parfaitement ses esprits. Yoki ! Ou est Yoki ? demanda t-il d'un coup, se redressant brusquement sur le canapé.

-Il s'est enfui, déclara doucement Trowa, aidant Quatre à se redresser lentement.

-Tout est de ma faute, murmura Quatre d'un ton navré.

-Ne dis pas ça. En le retenant, tu nous as fait gagner un temps précieux. Quatre, tu as tenu plus de temps que je n'aurais pu l'espérer. Et tu es vivant, alors, tu vois, tout va bien, termina Kari dans un faible sourire. C'est de ma faute si tu as du l'affronter alors...

Duo s'approcha de la japonaise et la prit dans ses bras, l'empêchant de continuer à parler.

-Bon, on va pas recommencer, s'énerva Hilde. Tout le monde est désolé, c'est de la faute à personne, enfin, si à Yoki et voilà, tout est réglé ! Maintenant si on pouvait tranquillement aller chercher Heero qui va se faire choper dans moins d'une heure maintenant, ce serait le pied ! s'exclama t-elle brusquement.

-Oui, tu as raison, fit Kari en se retournant vers les autres. Allons attaquer Stardert et sortir Heero de cette base !

-Mais Kari ? Comment comptes tu nous aider ? demanda Hilde. Tu n'as pas de gundam ! Et si mon Aries est dans le hangar, il n'y en a pas d'autre pour toi.

-C'est pas un problème, ça. Je prendrais Wing.

-Tu sauras piloter cet engin ? demanda Wufei.

-Evidemment, j'ai subit le même entraînement qu'Heero et j'en suis parfaitement capable ! s'exclama Kari.

-Euh... Kari, je doute que se soit une bonne idée... Heero n'apprécie vraiment pas qu'on touche à son armure mobile, tu sais ?

-Ah oui ! Ben, il fera une exception ! C'est pas comme si je lui donnais le choix, hein ? Et puis, c'est moi ! Il osera pas me faire du mal ! fit la jeune fille en riant.

Tout d'un coup, un bip se fit entendre, cela venait du salon. Les 5 pilotes se précipitèrent sur l'ordinateur.

C'était un message des mads qui leurs ordonnaient d'aller tout de suite à la base de Stardert. Un avertissement pour le retard dans cette mission, apparemment.

-Il ne nous lâchent pas, hein ? fit Quatre.

-Bof, de toute façon, on y allait. Je réponds quoi ? Mission acceptée? demanda-t-il en faisant un sourire Shinigami.

-Tu crois qu'ils sont au courant pour Heero ? demanda Hilde.

-J'en doute. Non, ils ont donné l'ordre hier, et comme il n'y a pas eu d'attaques, ils s'assurent qu'on a bien reçu le message... expliqua Kari.

-Je suis d'accord, acquiesça Trowa.

-Attendez, je peux venir avec vous sur cette mission, s'exclama Sally. Je prendrais un Aries de Howard.

Wufei s'avança calmement vers la jeune femme, fixant son regard au sien et posa une main sur son cou. La chinoise s'effondra dans ses bras et le jeune homme la porta délicatement jusqu'au canapé.

Devant le regard surpris des autres, il haussa les épaules et sortit de la pièce, se dirigeant vers le hangar.

-Je suppose qu'on doit le suivre, hein ? demanda Hilde.

-T'as tout juste ! sourit Duo.

Kari pris un bout de papier et inscrivit rapidement deux mots d'excuse pour le coup de poing qu'elle avait donné a la chinoise à son réveil. Elle n'était pas sûre de revenir de cette attaque, Yoki étant dans les parages alors elle préférait régler ses comptes ici bas.

La japonaise suivit les autres, qui étaient déjà, pour la plupart, prêt au décollage.

Pendant ce temps, Heero continuait son infiltration sous l'identité de Yoki. Il avait récupéré un maximum de dossiers sur son ordinateur, copié des dizaines de rapports de missions venant de Oz. Le japonais avait passé une bonne partie de sa nuit à lire les rapports des scientifiques enfermés dans cette base et en avait conclu qu'ils disaient vrai : jamais ils n'avaient expliqué la moindre démarche de leur projet, tout était dans leur tête.

Cependant, il avait pu en apprendre plus sur les intentions de Oz.

Heero sortit de sa chambre pour tenter d'infiltrer la base de données par l'ordinateur central, peut être y aurait-il plus de détails sur place, et se faufila entre les couloirs, évitant au maximum les soldats.

Il dut néanmoins s'arrêter en cours de route lorsqu'il entendit du bruit dans la base. Ca bougeait par là. Le jeune homme sortit de l'ombre du mur pour s'avancer vers la source de dispersion des soldats.

C'était une patrouille qui revenait de sa garde, tenant menottée une jeune fille qui poussaient des gémissements de douleur devant la brutalité de ses gardiens.

Heero allait continuer sa route, ne se souciant pas plus de cet accident, lorsque le visage de la fille fut dévoilé, derrière ses cheveux châtains clair.

Réléna.

Dès qu'elle croisa son regard, elle poussa un cri et, voyant qu'il ne réagissait pas à sa vue, l'ignorant, elle l'appela.

-Heero !! Heero !

Un des soldats eut un petit rire grave avant d'arrêter sa marche et de faire face au japonais.

Il prit le visage de la jeune fille entre ses mains, la forçant à relever le menton et l'obligea à regarder les yeux bleus cobalt qui n'avaient pas cillés.

-Erreur, sourit le soldat. Je te présente Yoki Yuy. Il ressemble à ton pilote, c'est vrai, mais tu vois, ce n'est pas lui. Celui là est de notre côté et il va servir à ta fin. Avance ! Le général veut te voir, reprit –il plus brusquement en allongeant le pas.

-Yoki ? répéta Réléna pour elle-même, complètement perdue.

Comment est ce que tout ceci était possible ? Pourquoi ? Heero était de leur côté, Heero était le pilote 01, il était le leader des pilotes. Heero n'abandonnait jamais et préférerait mourir pour sa cause. Heero était courageux, il n'était pas du côté ennemi. Heero ressemblait à Yoki. Yoki ressemblait à Heero. Elle voulait ressembler à Heero et être aussi forte que lui. Yoki n'était pas Heero parce que Yoki était un ennemi.

Complètement perdue dans ses pensées, la jeune princesse de se rendit pas compte qu'elle était à présent dans le bureau du général et que celui-ci lui faisait face.

-Mademoiselle Peacecraft, je connais vos idéaux et votre manière d'agir, prononça lentement Treize dans un sourire. Je crains fort que vous ne vous heurtiez à une puissance bien trop forte pour vous maintenant. Je vous serai gré d'abandonner toute activité politique et de me laisser le champ libre pour poursuivre ma révolution.

-Jamais ! cracha la fille, une flamme de haine se rallumant dans son visage.

-Voyez vous, je m'attendais quelque peu à cette réponse... Je dois dire que je suis déçu. Je ne me répèterai pas. Abandonnez votre action ou vous mourrez.

-Vous ne pouvez pas me tuer, bégaya la jeune fille en tentant de reculer, mais ne pouvant pas, obstruée par ses gardiens. Vous n'en avez pas le droit.

-Certes, votre mort sera un préjudice total pour ma côte de popularité, sourit Treize. Mais si cela pourra ressembler à un accident... N'avez vous pas entrepris l'action de venir ici sans prévenir personne ? Tout le monde pense que vous êtes actuellement dans votre chambre d'hôtel, dormant profondément, et prête à aller discourir au ministère le lendemain. Quelle idée stupide de vouloir toujours retrouver le pilote 01. Il ne pourra pas vous protéger cette fois. Vous l'aimez n'est ce pas ? Vous lui courrez après comme une lycéenne en chaleur. Suis je bête ! Vous en êtes une !

Le général se servit un verre de vin, savourant les larmes qui coulaient silencieusement des joues de la jeune fille. Il prit une rose et huma avec délice son parfum.

-Il m'a suffit de faire courir une rumeur au palais pour que vous rappliquiez à la plus grande vitesse. Vous ne pensiez pas pouvoir être arrêtée à ce moment, n'est ce pas ? Mais j'en ai assez de sentir votre présence derrière mon dos. C'est pourquoi, aujourd'hui, vous aller mourir, jeune fille, pour votre stupidité.

-Je meurs pour la paix, répliqua Réléna d'une voix tremblante.

-Si vous voulez, oui, lui accorda le général avec un sourire aimable. Il changea de ton lorsqu'il s'adressa aux soldats présents dans la salle. Emmenez là hors de ma vue, je n'ai pas envie de voir sa mort. Tuez là et débarrassez vous du corps sans plus attendre.

-Bien général, firent tous les soldats en faisant le signe du garde à vous.

Heero lui, resta adossé au mur, un sourire amusé aux lèvres.

-Yoki, si tu veux t'en charger, tu as le champs libre, lui sourit le général avant de faire pivoter son siège et de lui tourner le dos, signifiant un congé immédiat pour toutes les personnes présentes dans la pièce.

Heero suivit donc les soldats jusqu'à une petite cellule où il firent entrer de force la princesse.

-Vas-y tue là, Yoki, lança un soldat en crachant à terre.

Le japonais prit son arme d'un geste tranquille et la pointa consciencieusement vers la tête de la jeune fille qui restait collée au mur, complètement paralysée.

-Adieu Réléna, fit Heero d'une voix dangereuse en enlevant la sécurité de l'arme.

La princesse ferma les yeux très fort, tandis que le cerveau du japonais marchait à toute vitesse.

Il ne pouvait pas tuer la jeune fille, il s'en sentait incapable. Son visage lui rappelait trop celui de Kari , et un flot de souvenirs remontait lentement en surface. Il ne pouvait définitivement pas la tuer.

Alors, il faisait quoi ?

Il devrait la tuer, son esprit logique lui criait de la tuer mais... Il savait bien que c'était impossible. Réléna était peu être collante mais c'était avant tout l'espoir de la paix, un avenir meilleur et le sosie parfait de Kari. Il ne pouvait pas.

Elle était innocente.

Mais s'il ne la tuait pas, qu'est ce qu'il ferait ? Puisque cette solution n'était pas envisageable, il ne lui restait plus qu'une chose à faire... Et tant pis pour sa couverture, il avait assez d'informations comme ça.

Le jeune homme se retourna brusquement vers les soldats et fit feu.

En quelques secondes, ils étaient tous morts, au sol, baignant dans leur sang. Heero rejoignit la fille qui s'était recroquevillée sur elle-même pendant les coups de feu. Apparemment, elle se demandait comment elle pouvait être encore en vie.

-Lève toi, lui ordonna le japonais en rechargeant son arme.

La jeune fille se redressa sur ses jambes tremblantes et lui fit face. Heero la prit par le bras et l'entraîna à sa suite, abattant tout obstacle se trouvant sur son passage. Il était maintenant officiellement déclaré comme ennemi, et toujours en liberté dans cette foutue base.

Réléna le ralentissait considérablement et il ne pouvait prendre aucun risque. Jurant mentalement, le japonais la traîna encore quelques minutes dans les couloirs de la base avant de s'arrêter devant une porte blindée.

Tant qu'à sortir autant évacuer tous les passagers non ? C'était aussi un des but de la mission qu'il s'était donnée.

Heero tira une balle dans la serrure et donna un puissant coup de pied dans la porte en fer.

Les scientifiques le regardèrent avancer dans la cellule mais ne bougèrent pas.

-Sortez tous, ordonna t-il d'un ton brusque.

Les quinze savants ne bougèrent pas d'un poil, mais reportèrent leur attention sur la jeune fille qui accompagnait le japonais.

-Ne m'obligez pas à répéter, prévint alors le jeune homme en fusillant du regard un des scientifiques.

Sous le regard, l'homme baissa les yeux et bougea quelque peu. La seule femme qui se trouvait parmi eux se releva aussitôt, et leur adressa un sourire méprisant.

-Vous n'avez pas compris qu'il nous sort de là ? On est libre, idiots ! fit- elle avant de rejoindre le japonais.

Il y eut un murmure parmi les savants mais ils se redressèrent bien vite et suivirent leur collègue féminin.

Heero leur fit signe de se taire et reprit se dirigea vers la sortie la plus proche, avant de les faire avancer devant lui.

Il réfléchit un moment. S'il voulait sortir de cette base, et occasionnellement la détruire, il fallait les mettre en sécurité. Ces gens étaient plus une gêne qu'autre chose. Mais il avait quelques questions à leur poser. Donc, ils devaient rester en vie. Le japonais fit sortir discrètement les scientifiques en abattant quelques soldats au passage, avant de les emmener dans un hangar, plus à l'écart, à quelques mètres de la base. Même si celle-ci explosait, les scientifiques seraient en sécurité.

Réléna allait le suivre tandis qu'il faisait demi-tour, ainsi que les savants qui n'avaient pas compris la manœuvre apparemment, constata le japonais avec un certain agacement.

-Vous restez là, ordonna le soldat parfait en les obligeant à entrer dans le petit hangar.

Réléna ne bougea pas, elle ne devait pas penser que la consigne pouvait s'appliquer à elle.

-Toi aussi, fit le japonais devant le regard étonné de la princesse.

-Mais, je veux t'aider ! Qui que tu sois, tu m'as sauvé la vie ! Heero ou Yoki, je ne sais pas ce que tu comptes faire mais je veux t'aider !

-Si tu veux m'aider, surveille-les et empêche-les de s'enfuir, lui fit le japonais.

Il lui donna une arme qu'il avait récupéré sur le corps d'un soldat de Oz et lui montra la gâchette, voyant l'air complètement perdu de la jeune fille.

-Appuie-là, si il y en a un qui bouge, conclut-il avant de se retourner. Je reviendrai vous chercher quand ce sera fini.

-Yoki, pourquoi fais-tu ça ? demanda un scientifique au fond. Qu'est ce que tu comptes nous faire ?

Le regard du japonais s'assombrit et il lâcha d'une voix impersonnelle :

-Heero . C'est Heero, corrigea t-il avant de les enfermer à clef dans le hangar.

Une exclamation étouffée s'éleva dans le rang des savants alors qu'il sortait de la pièce.

Réléna les observa un moment, songeuse avant de sourire. Heero l'avait encore une fois sauvée. Il semblait incapable de la tuer. Elle fixa de nouveau son attention sur les scientifiques ébahis.

La femme éclata d'un rire hystérique avant de cracher par terre et de s'asseoir plus loin. Il n'y avait plus qu'à attendre les représailles de Heero Yuy.

Celui-ci se dépêcha de retourner à la base, tuant toujours quelques personnes sur son passage. Rageant contre la princesse qui lui avait fait sauter sa couverture, Heero redoubla de précaution lorsque l'alarme éclata enfin.

Elle sonnait depuis quelques secondes à peine que tous les soldats étant encore vivants, se retrouvèrent à leur poste, dans la base. Heero jura silencieusement. Ca allait être plus compliqué que prévu.

Le japonais courut jusqu'aux hangars, il fallait absolument qu'il sorte de cette enfer.

La situation était déjà désespérée pour lui. Il fallait qu'il fasse le point.

La base était en état d'alerte. Il était seul. Non préparé. Il n'avait plus q'une seule arme sur lui et elle ne contenait qu'une seule balle. Il ne fallait pas qu'il s'en serve. Il n'avait aucun explosif pour faire sauter la base. Tous les soldats devaient maintenant savoir que c'était Heero Yuy qui était présent dans base.

La situation était complètement désespérée. Le japonais décida de continuer quand même. Il allait suivre son plan initial. Reprendre les données et sortir d'ici. Sans traîner.

Le japonais prit une petite inspiration et avança dans les couloirs évitant les patrouilles. A un moment, il dut passer dans les conduits d'aération, sous peine d'être capturé et commença son ascension jusqu'à sa chambre. Il arrêta les hélices d'un coup de pied et observa l'intérieur de sa chambre. Deux soldats montaient la garde, armés jusqu'aux dents.

Heero fit un sourire. Il avait au moins un bon point. L'effet de surprise.

Le japonais sortit du conduit lentement. En un saut, il était sur le premier soldat, la tête entre ses mains, il fit un mouvement brusque, la déboîtant. Le soldat avait crié, et son compagnon s'était retourné vers l'agresseur. Il tira mais Heero se servit du corps comme bouclier. Heero poussa le corps sur le soldat, et profitant de la réaction de son ennemi, il se jeta sur lui, entamant une lutte à mains nues meurtrière. Le gars savait se défendre, il était pas soldat pour rien. Mais face au soldat parfait, à une personne entraînée à tuer depuis son enfance, il n'avait aucune chance.

Heero le maîtrisa au bout de quelques coups et lui mit le coup de grâce. A ce moment, il était complètement plongé dans sa mission. Personne ne pouvait l'arrêter. Non, il avait une mission à remplir. La moindre erreur d'inattention pouvait lui coûter la vie.

Les yeux du japonais se firent de glace, il n'avait pas de place pour la pitié. Enjambant les corps, il avança vers son ordinateur qui était en veille. Récupérant toutes les disquettes, les papiers placés dans la chemise de son placard, le jeune homme sortit rapidement de sa chambre, emportant ce qu'il était venu chercher avec lui.

Le jeune homme récupéra les deux mitraillettes des cadavres jonchant le sol et sortit aussitôt de la pièce, se fondant dans l'ombre du couloir. Maintenant direction les hangars, il trouverait bien un engin à voler pour sortir d'ici.

Le soldat parfait rencontra sur son chemin une patrouille entière et fit feu, ne se souciant pas de se prendre quelques balles dans la bataille. Mais son agilité et son expérience au combat en faisait un adversaire redoutable.

Les autres soldats, eux, ne souhaitaient pas se prendre de balles et n'étaient pas suicidaires. Heero fonça dans le tas, les dégommant tous un à un, chaque balle se fichant avec précision dans la tête d'un homme.

Le japonais courut se mettre a l'abri derrière un autre mur, et se dépêcha de filer au hangar.

Plusieurs soldats étaient en place, gardant les armures mobiles. Un rapide coup d'œil lui apprit leur position exacte. Ils parlaient entre eux, semblant recevoir des ordres, rétablissant une nouvelle position de postes...

Heero fronça les sourcils. S'ils changeaient de poste maintenant, il le découvrirait facilement. Il ne pouvait pas deviner où les soldats iraient prochainement et ne pouvaient donc pas se cacher en conséquence.

Le japonais fixa son regard sur le petit groupe de soldats et se concentra. Il sentait son empathie se manifester, plus forte que jamais. Ca faisait bien des années qu'il n'avait pas fait ce qu'il faisait maintenant. Tout ce qu'il fallait garder en tête était de ne pas perdre le contrôle.

Une dernière poussée et il put entendre distinctement chaque pensée.

« Pourquoi ils me déplacent à droite ? C'est encore moi qui vais hériter de la bouche d'aération, je vais attraper un rhume à force ! »

« L'ennemi est en place, le général ne veut pas qu'il s'échappe. Si jamais il y parvient, je vais perdre ma promotion. »

« Cette tactique est infaillible. Il ne pourra pas passer de front à cause de la première faction, et les côtés sont gardés. Chaque rangée est gardée par deux soldats, il ne passera pas. »

« Alors comme ça, c'était pas Yoki ? Ben ça alors ! Le pilote 01 m'a mis une main ! J'y crois pas !!! »

« Mes bottes sont sales, faudra que je les lave en rentrant. Est ce que Lily a bien pensé à étendre le linge ce matin ? Ca m'énerverait de devoir encore remettre une chemise trempée. »

Heero bloqua les pensées, les triant mentalement. Un sourire calculateur fleurit sur ses lèvres lorsqu'il apprit les nouvelles positions des soldats, et son regard se braqua sur le dernier soldat dont il avait capté la pensée.

Le japonais le suivit des yeux et remarqua sa position. Il gardait les Léo, avec un autre soldat. Il était complètement ailleurs, plongé dans ses pensées. Bien. S'il préférait penser à son linge plutôt qu'à sa mission, ça l'arrangeait.

Heero se rapprocha sans bruit et vit avec satisfaction que le soldat lui tournait maintenant le dos, surveillant une deuxième sortie.

Le japonais courut sur lui et l'assomma. Ca avait à peine pris trente secondes. Le deuxième soldat n'eut pas le temps de donner l'alerte qu'il était au sol à son tour. Le jeune homme cacha les corps derrière une armure encore inachevée et courut dans l'allée et monta dans un Léo. A ce moment, une alarme retentit.

« La base est attaquée. Toutes les positions au poste de combat. Qu'une dizaine de soldats seulement reste à surveiller les couloirs. 01 doit sûrement encore y être. La base est attaquée par des gundams ! Toutes les positions au poste de combat, répéta la voix du commandant. »

A ce moment, tous les soldats accoururent vers leur armure mobile.

Alors comme ça, ses coéquipiers avaient du accepter la mission des mads. Ils étaient prêts à attaquer la base alors qu'il y était encore ! Le japonais se dépêcha de décoller, et se mêla avec celles qui étaient déjà en piste. Les portes aériennes s'ouvrirent et le japonais put sortir dehors. Suivi de plusieurs unités.

« Position B05, hurla une voix dans l'interphone. »

Heero alla directement se poster à l'endroit indiqué, autant jouer le jeu un moment. Une fois, en place, rapidement, il coupa toutes communications avec les autres soldats de Oz ainsi qu'avec ses supérieurs. Coupant les caméras qui permettaient au autres de le voir, il entreprit d'établir une connexion avec un des gundams. Ne sachant pas si le Wing était de la bataille, qui l'aurait piloté ?, il se tapa un code et un visage familier apparut à l'écran.

-01 au rapport. Toutes les données sont sauvegardées, je rejoins une position de combat dans trois minutes.

-Heero ? s'étonna Trowa en entendant la voix dans son intercom.

-Trowa, je suis prêt à vous rejoindre, indique-moi une position.

-Peut-on détruire la base ? demanda le français.

-Affirmatif. Toutes les données sont sauvegardées.

Il y eut un petit silence avant qu'Heero ne demande :

-Qui pilote Wing ?

-Adresse-toi à Kari pour les reproches, Heero, répondit son ami avec un sourire.

-Hn.

-On comptait te prévenir avant de bombarder la base, rajouta le jeune homme avant de tourner la tête.

Quatre avait apparemment remarqué que le français avait une autre connexion.

-Trowa ? Qu'est ce que tu fais ? demanda t-il en fronçant les sourcils.

Le français mit toutes ses communications an haut parleur, permettant aux autres d'entendre Heero.

-Heero, ou es-tu ? demanda encore le français, ne répondant pas à Quatre.

-Position B05, tu me reconnaîtras facilement, répondit le japonais avant de se concentrer sur son écran de bataille.

Trowa fronça les sourcils devant cette affirmation, avant de sourire mentalement devant les réactions divergentes de ceux qui avaient écoutés la conversation.

Wufei avait poussé une exclamation de surprise, Quatre avait hoqueté pendant un moment avant de sourire d'un air rayonnant, Kari avait eut un sourire soulagé suivi d'un signe de tête affirmatif adressé au japonais, même s'il ne pouvait pas la voir, tandis que Duo avait ouvert la bouche, refermé la bouche, puis ses yeux s'étaient illuminés à la voix du jeune homme apparemment sain et sauf. Hilde avait lancé un bienvenue Heero tonitruant avant d'éclater de rire, un rire de soulagement aussi.

Reportant son attention sur les positions ennemis, pas encore un seul tir n'avait été échangé, il tenta de trouver Heero. Facilement reconnaissable. Qu'est ce qu'il voulait dire par là ?

A ce moment, un soldat ennemi tira sur Duo qui riposta et la bataille commença.

Trowa regarda encore dans la direction qu'Heero avait indiqué et fit un sourire. Sur sa droite, face à lui, un Léo abattait systématiquement chaque « collègue » qu'il croisait.

Rapidement, un vide se forma autour de lui et des armures l'attaquèrent.

Bon, Heero était repéré.

-Tous en position, cria Quatre dans les intercoms, se mettant lui-même à sa place. Trowa le rejoignit et ordonna à Heero de prendre place dans le plan qu'ils formaient.

A ce moment, une armure plus grande que les autres s'éleva dans les airs et Wufei coupa toutes communications avec l'extérieur. C'était l'heure de sa revanche. Il rejoignit Treize dans les airs et entama le combat furieusement.

La bataille faisait maintenant rage. Trowa et Quatre affrontaient de front les armures ennemies. Wufei était en proie avec l'armure de Treize, virevoltant dans les cieux, évitant les coups du général, ripostant avec son lance flamme.

Hilde s'était un peu avancée dans la mêlée tirant sur toutes les armures mobiles qui l'entouraient, les insultant sous une bordée de jurons.

Elle se débrouillait plutôt bien, remarqua Heero mais elle était complètement encerclée maintenant. Elle était au cœur de la bataille et c'était risqué. Un coup d'œil sur sa gauche et le japonais put voir Wing fendre en deux, deux armures mobiles d'un coup et se reculer vivement pour éviter l'explosion.

Kari repartit à l'attaque, massacrant littéralement le rang gauche de Oz. Duo était resté près d'Hilde, la couvrant quelquefois, mais il se battait principalement contre deux Taurus sans pilotes.

Les deux armures mobiles s'étaient programmées l'américain comme ennemi et ne le lâchaient plus depuis le début de la bataille.

Quatre et Trowa arrivaient tant bien que mal à effectuer une percée centrale, visant la base en priorité.

Heero se concentra sur son écran. Le Léo n'était pas pratique à piloter, c'était vraiment une armure archaïque, pensa t-il. Pas assez de mobilité, pas de vitesse, il ne devait sa survie que grâce à ses capacités de pilote. Pointant son arme sur le Taurus qui lui faisait face, le japonais visa le cockpit. Quelques millièmes de seconde plus tard, l'armure explosait de toutes part, couvrant le cri du soldat qui expirait.

Heero se retourna et évita un coup direct porté par un Taurus sur sa gauche. Il allait lui tirer dessus quand une autre armure l'attaqua. Le japonais décolla en vitesse pour prendre de la hauteur et avoir un meilleur angle de visée sur les deux armures mobiles.

Il tira et fonça sur la deuxième, le poing devant. Serrant les dents, il encaissa le coup, tandis que l'autre explosait, le moteur central ayant subi de plus sérieux dommages, provoquant un court-circuit.

Un douleur au front indiqua au jeune homme qu'il ne s'en sortait pas indemne non plus. Il attaqua une autre armure qui s'approchait de lui et commença la bataille. Vérifiant sur tous ses canaux que tout le monde était encore debout, le japonais fronça les sourcils.

Duo s'était éloigné de la bataille, poursuivant un fuyard. Et Hilde n'était plus couverte. Heero amena son ennemi plus proche de la jeune fille, et supprima d'un tir une armure mobile qui allait la prendre par derrière.

Malheureusement pour lui, ce fut ce même moment que choisit son ennemi pour lui tirer dessus. N'ayant que le temps de placer les bras de l'armure devant lui dans un geste de protection, le japonais reçut le coup de plein fouet.

Une alarme rouge clignota au dessus de lui et il comprit que s'il ne sortait pas rapidement du cockpit, il exploserait avec l'armure. Heero s'éjecta violemment du mobile suit et atterrit brutalement au sol.

Courant à travers les décombres, il sauta par dessus un bras, évitant un tir perdu et se retrouva à quelques mètres de l'armure de Hilde. La jeune fille n'était plus couverte sur son flan gauche mais elle s'en souciait peu. Elle continuait d'attaquer, pulvérisant sous ses coups ses ennemis. Le japonais vit alors une armure visant soigneusement le cockpit de l'allemande et tirer.

Hilde n'eut que le temps de se projeter au sol, ouvrant en catastrophe la porte.

Heero ne réfléchit pas plus. Sortant son arme, il visa le fautif et tira. Il n'y avait qu'une seule balle dans son revolver mais elle suffit à couper les circuits moteurs de l'ennemi qui ne put bientôt plus contrôler son armure.

Hilde s'était évanouie au sol et Heero fit tomber le chargeur de son arme sous ses yeux, coupant pendant une demi-seconde le contact avec la vision de la jeune fille inconsciente. Ce n'est qu'à ce moment là qu'il vit qu'une armure qui avait été mise en difficulté par la jeune fille plus tôt commençait lentement à s'écrouler, droit sur la jeune fille qui ne pouvait pas l'éviter.

Duo tourna la tête et ses yeux s'agrandirent d'horreur.

Au milieu de la bataille, en plein milieu, Hilde était allongée au sol, et ne bougeait plus.

Heero, à quelques mètres de là n'avait pas effectué un mouvement. Pourtant, il fallait secourir la jeune fille de manière imminente, l'armure allait lui tomber dessus et l'aplatir complètement si elle n'était pas tirée de la dessous.

Duo cria et mit toute sa puissance dans son gundam pour rejoindre le lieu de la tragédie. Hilde ne devait pas mourir.

Comme au ralenti, il vit l'armure tomber, mais se stopper en mi-chemin. Heureusement.

Elle avait sans doute été stoppée par un débris d'armure qu'il n'avait pas vu. Duo sauta à bas de son gundam, trouvant qu'il n'allait pas assez vite et courut au secours de l'allemande. Si jamais ce qui retenait pour le moment l'armure lâchait, elle n'en allait pas moins être écrasée.

-Sors-la de là, cria Heero au natté. Vite !

Passant devant le japonais qui n'avait toujours pas bougé et le fusillant des yeux au passage, le natté courut chercher Hilde et la tirer de sa position fâcheuse. Heero se bornait à observer la scène ! Furieux qu'il ne vole pas au secours de son amie, Duo accéléra encore. Hilde tiens bon ! murmura t-il.

Heero ne l'aidait même pas. il s'en fichait ou quoi qu'elle meure ? D'accord, il ne la connaissait pas, mais ce n'était pas une raison ! Pourquoi n'avait-il rien fait ? Pourquoi n'avait-il pas bougé ? Et pourquoi ne venait-il pas l'aider maintenant, pourquoi ne l'aidait–il pas à secourir Hilde ?

Les bruits de la bataille l'empêchait de lui crier dessus, et Duo prit soudain conscience qu'elle n'était pas arrêtée. La bataille continuait autour de d'eux. Et il avait laissé son gundam en voie libre. L'américain traîna l'allemande jusqu'à lui et la prit dans ses bras. Au même moment, un fracas épouvantable lui parvint aux oreilles malgré le bruit des tirs.

L'armure venait de s'écrouler au sol.

Pas étonnant, absolument rien ne la retenait.

...

Le natté percuta à ce moment. Rien, absolument rien n'avait arrêté la chute de l'armure. Il n'y avait pas de bras de mobile endommagé qui avait stoppé la catastrophe à mi-chemin, il n'y avait pas un seul morceau d'armure mobile !

Alors pourquoi s'était –elle arrêtée ? Ou plutôt comment s'était-elle arrêtée ?

Duo entendit alors, à travers l'intercom de Deathscythe qui fonctionnait toujours, Kari hurler. Le cri de panique de la jeune fille le fit sursauter quand il reconnut qu'elle appelait Heero. Son cœur manqua un battement et il se retourna vers le japonais.

Ses traits convulsés de douleur, le jeune homme s'effondrait doucement au sol, pivotant sur lui-même comme dans un film au ralenti.

-HEERO !!!!!! Hurla-t-il

A suivre...

Clôtho : Une petite review s'il vous plait ? chibi eyes

Yuna : Ouais ce serait gentil triple chibi eyes