Titre : Sang et révélations
Auteurs : Yuna Chan ( ) et Clôtho )
Source : Gundam Wing donc, jusque là, tout est normal, vous êtes dans la bonne rubrique...
Genre : romance, action, angst, surnaturel...
Couples : à venir1x2, Kari x Yoki, 3x4
Disclaimers : Monsieur Yoki Yuy et mademoiselle Kari Takeshi nous appartiennent, ainsi que leurs humeurs etc... Par contre le reste est toujours en négociation...
Réponses aux reviews, on ne le dira jamais assez, un grand merci aux lecteurs !
Yami-rose : Salut ! comme tu vois, encore une fois, nous avons pris notre temps pour écrire cette suite... désolées, vraiment. Bon, tu as remarqué ? Heero ne s'est pas fait prendre ! C'est parce qu'il est trop fort ! héhé. Bon, remarque, maintenant, il est mal en point mais bon... Lis la suite et tu verras en quoi Yoki n'est pas arrivé tellement en retard que ça... merci pour ta review ! Gros bisous et bonne lecture !
Ariane Maxwell Shinigami : Ce qu'on a fait à heero ? Euh... Un petit bout de torture de plus... lol Depuis le temps, tu devrais avoir remarqué qu'on est des adeptes de la torture... voilà la suite ! bonne lecture et kisu !
Kimiko 06 : Tu avais rêvé qu'il y avait la suite... Bon, tant que tu ne rêves pas de ce qu'il se passe dans cette suite, ça va ! lol Tu comprends, ça casserait le suspense ! lol Merci pour tous tes compliments, c'est super gentil ! et puis, ce n'est pas grave si tu ne pourras pas lire la suite dans l'immédiat, c'est déjà bien que tu la lises tout court jusqu'au chapitre dernier... lol Bon, alors comme tu liras cette review à ton retour, je te souhaite la bienvenue sur cette suite et une excellente lecture, en espérant que ça te plaira toujours autant !
Ni : AH. Tu as remarqué notre culte d'Heero... lool c'est vrai qu'il fait un end comme au cinéma là... lol Mais bon... Pour répondre à ta question de Réléna.. euh... faudra attendre le prochain chapitre pour avoir la réponse ! Enfin, je pense... On verra bien... Et pour le pouvoir d'Heero, lis la suite !! Et désolée si l'attente a été longue ! Bonne lecture
Sraphin : Ca fait plaisir de lire ta bonne humeur sur review.. par contre, nous sommes désolées de ne pas avoir écrit cette fic plus tôt... vacances oblige... bon, ok, à la limite, notre fic est toujours lente à venir mais bon... lol bonne lecture quand même !
Lu : Oui, je pense aussi que tu liras la suite au retour des vacances parce que.. ben on ne l'a postée qu'au retour des vacances.. désolées... C'est vrai que pour les fins, depuis maintenant plusieurs chapitres, on s'amuse à les faire de pire en pire... Pour Yoki, il arrive justement ! lol Et pour le don d'Heero... et bien, lis ce chapitre ! Ca pourrait être interessant ! bonne lecture !
Law-sama : Merci beaucoup... Beaucoup beaucoup !! On fait comme on peut, et on écrit du mieux qu'on peut... et apparemment, ça te plait beaucoup !! Alors un grand merci, et un grand bisous pour cette review réconfortante qui fait sourire. Si tu veux savoir ce qui va se passer pour Heero, lis la suite... Et si tu plains Duo ben.. courage, il a po fini de souffrir.. lol nan, promis, dans ce chapitre, une petite atténuation à sa souffrance !!
Chris : le happy-end ? Oulala relève toi! Il est assuré ! Mais si loin... lool Il risque d'arriver encore quelques trucs, tu peux en être sûre ! Sinon, sèche tes larmes, et lis la suite, (les larmes c'est pas top pour lire sur ffnet, j'ai essayé, ça brouille tout !!) et dis nous ce que tu en penses !! merci encore pour ta review !
Lo-chan : Tu es nouveau ? c'est à dire, pour reviewver cette fic et tu as tout lu d'un coup ? Ou est ce que tu es nouveau de chez nouveau sur ffnet ? Bref, j'arrête de poser des questions... lol Tu es un garçon ? « nouveau » Bon, ok, j'arrête vraiment ! lol Bon, alors merci beaucoup pour tes compliments, ils font super plaisir, vraiment. « trop bien pensé » c'est un compliment super sympa ! Ouais, on est intelligentes !! lol Vives les idées de scénar ! Même si parfois, on préfèrerait qu'elles n'arrivent pas à minuit pile, alors qu'on voulait dormir mais que non, il faut que les G-boys occupent toutes vos pensées... lol Bon, je raconte ma vie moi... Toi qui voulait juste lire la suite... Bisous et bonne lecture !
Angel Boo : Mdr !! Tu le portes vraiment pas dans ton cœur Yoki! Lol Oui, il s'est échappé... Et il risque de revenir ! hahahaha. Bon, c'est sûr que pour ce qui est des évènements, ça bouge pas beaucoup... Enfin, voilà quand même la suite et j'espère que ça te plaira toujours autant !! Gros bisous miss !
Hana to Yume: Merci beaucoup d'avoir reviewvé! En plus, tu sais quoi ? tu es la centième !!!! ouais !!!!!! Donc, merci beaucoup !! lol et puis... Et bien, ça fait plaisr de voir qu'on est lues... Non, parce que quand tu ne revieves pas comment je fais pour savoir si tu as lu, hein ? lol Donc, on ne compte le nombre de lecteurs de cette fic qu'à travers les reviews... mais comme tu avais déjà laissé des reviews, on savait que tu lisais au moins les premiers chapitres !!! Donc, je suis contente de savoir que tu lis aussi les derniers ! alala, bon, alors lis vite la suite, et bonne lecture et encore merci pour ta review et tout tes compliments !!
Rushie 1986 : Merci beaucoup pour ton mail, Yuna m'a transmit ! alors elle est arrivée (la suite) et je sais qu'elle est en retard, qu'elle est longue à venir et tout mais je suis désolée... Je voulais te dire merci pour tous tes compliments, toi qui pense au scénario super relou à penser, et qui souligne nos efforts !! merci beaucoup. Touchée aussi que tu adores cette fic et qu'elle fasse partie de tes favoris, vraiment ! Pour Heero, comme tu vois, il s'est pas fait prendre... bisous et bonne lecture et merci pour ton mail, le stade au dessus de la review, parce que tu as pris la peine de relever le mail d'une de nous deux ! kisu !
flash back
passage d'une scène à une autre
Chtite note des auteuses : C'est la centième !!!!!!!!!!!!!!! Non, pas le centième chapitre ! lol quand même pas ! mdr ! juste la centième review et c'est dix fois mieux !!! ouiaaaisssss débouchez le champagne !! c'est vraiment trop génial !! un truc qui vous remonte le moral en moins de deux !! alors bonne lecture à tous !! même à ceux qui lisent la fic sans la reviever ? est ce qu'il y en a ? lol bref, bonne lecture et c'est la fête alors souriez !!!!!!!!!!!
Chapitre 12 :
« Ses traits convulsés de douleur, le jeune homme s'effondrait doucement au sol, pivotant sur lui-même comme dans un film au ralenti. »
Duo sentit à ce moment Hilde bouger, et dut reporter son attention sur l'allemande. Elle venait d'ouvrir les yeux, et le fixait, un léger sourire aux lèvres.
-Tiens, Duo, décidément, c'est toujours toi qui me sauve, mon vieux, murmura t-elle avant de grimacer de douleur.
-Tu as mal où ? demanda Duo en tentant de repérer les éventuelles blessures de la jeune fille.
C'était plutôt difficile car elle portait une combinaison sombre et il ne pouvait pas bien voir d'où provenait le sang qui gouttait à ses pieds.
Elle avait la lèvre inférieure fendue et quelques autres coupures superficielles mais ce n'était pas ça qui provoquait une telle perte de sang.
-Ma jambe, répondit l'allemande après un court moment de réflexion. La droite, précisa t-elle encore avant de relever la tête vers le jeune homme.
Elle lui fit un sourire rassurant et ajouta :
-T'en fais pas pour moi, je vais m'en sortir, Duo. Ca va aller.
-C'est à moi de te rassurer Hildie ! protesta l'américain avant de lever les yeux au ciel, apaisé.
Un petit rire de l'allemande le fit sourire à son tour et à ce moment là, un bruit de tôle froissée le fit revenir à la réalité. Ils étaient sur un champ de bataille et on se battait encore. Kari semblait garder le Deathscythe, pulvérisant chaque armure mobile qui passait à portée de main.
Le duo Trowa Quatre avait fait des ravages dans les rangs de l'ennemi et les hautes tours principales avaient été détruites. Plus haut, Wufei se battait contre un nouveau type d'armure mobile, sans doute celle de Treize. Et ce dernier semblait avoir quelques difficultés face au Shenlong.
Duo porta Hilde jusqu'à l'armure de Kari qui venait de se dégager de ses « obligations » et la laissa prendre en charge la jeune fille.
Il courut vers l'emplacement où il avait vu pour la dernière fois le japonais.
Heero n'était plus là. Parcourant le champ de bataille, les armures éclatées gisant à terre, les énormes morceaux de fer jonchant le sol, Duo partit à la recherche du corps de son ami, conscient qu'il était en plein milieu d'une bataille et donc, en danger.
Mais il ne pouvait pas arrêter. Tout ce qu'il pouvait souhaiter, c'était retrouver le jeune homme avant une armure ennemie, et prier pour qu'aucune armure ne lui tombe dessus. Il n'eut pas à chercher longtemps avant de retrouver Heero, quelques mètres plus loin, évanoui. Apparemment, il s'était déplacé avant de perdre conscience. Duo se pencha sur lui, cherchant son pouls, cherchant le moindre indice lui permettant de dire que le japonais allait survivre. Qu'il allait bien.
Alors qu'il cherchait le pouls sur le poignet droit du japonais, sa main bougea.
Sa main bougea et raffermit sa prise sur ce qu'il tenait.
Duo roula des yeux. Son arme.
Heero était un cas à part, c'était certain. Il avait risqué sa vie pour récupérer son arme ? Il avait rampé dans les décombres, luttant contre l'inconscience pour son arme ? Et apparemment le chargeur vide qui allait avec.
Marmonnant contre un japonais complètement suicidaire, Duo prit son pouls, sentant un faible battement. Faible mais suffisant. Légèrement satisfait, Duo souleva avec aisance le corps du jeune homme et commença à courir, l'emportant à l'abri, dans son Deathscythe.
Heero se réveilla à mi-chemin, ouvrant les yeux d'un coup, et chercha à se dégager, tandis que Duo raffermit sa prise. Le japonais ne semblait pas bien du tout, son souffle étant irrégulier et très saccadé, et il n'avait pas la force nécessaire pour repousser Duo.
L'américain se mit à l'abri derrière une armure mobile tombée, le pilote mort, et tenta de raisonner le jeune homme.
-Heero, je te ramène à l'abri vieux. Laisse-moi faire tout ira bien, Kari se charge d'Hilde. Heero tu n'es pas en état de faire quoique se soit, arrête ! protesta t-il alors que le japonais rassemblait ses forces pour se dégager encore. Rien que le fait d'ouvrir les yeux semblait lui coûter alors l'américain ne voulait pas savoir comment il parvenait à bouger les bras.
Mais Heero continuait à lutter et Duo dut relâcher un peu sa prise, de peur de lui faire mal.
Heero donna un nouveau coup de pied, se dégageant complètement cette fois et se releva difficilement. Duo le soutint, sachant que si le japonais faisait tant d'effort, c'est qu'il avait un but important.
Heero avança d'un pas, puis d'un autre et reprit de l'assurance doucement. Il avançait de plus en plus en vite, comme enivré, son arme toujours serrée dans son poing.
A ce moment, Duo leva la tête et ce qu'il vit le stupéfia.
Wufei se battait avec Treize et le combat était des plus violents, accumulant les coups fatals, toujours parés ou évité de justesse. A un moment, Wufei fit lâcher à son ennemi son sabre laser qui alla valser quelques mètres plus loin, avant d'atterrir sur le champ de bataille.
Alors qu'il allait porter un coup fatal à son ennemi, un bruit de moteur les dérangea. Sur le toit de la base, juste en face du lieu où se déroulait le combat mortel, une moto accélérait, montant sur toute sa puissance. Wufei n'y fit bientôt plus attention et leva le bras.
Il l'abaissa sur l'armure ennemie avec force mais ne rencontra pas ce qu'il souhaitait.
A la place, il trancha en deux une moto. Sa moto.
Yoki venait de sauter dans le vide avec l'engin à pleine puissance, empêchant Wufei de tuer son supérieur, faisant obstacle.
Le japonais abandonna la moto au moment où l'arme allait la fendre en deux, sautant à terre, se rattrapant au passage sur une armure mobile alliée, restant sur son épaule avant de descendre vers le cockpit. Le soldat lui fit un sourire avant d'hurler de douleur. Le japonais venait de prendre le contrôle de l'armure, et avait jeté le jeune homme au sol sans aucune pitié. Il se retourna vers l'armure de Treize et fit un salut militaire de la main, que le général ne put pas voir. « Pour ta protection, songea t-il avant de mettre les réacteurs en route. »
Heero courait maintenant en direction de son frère, ne semblant pas prendre conscience qu'il était à pied alors que Yoki pilotait une armure mobile. Il allait se faire écraser s'il se faisait remarquer. Surtout que comme Quatre, Duo en était persuadé, Yoki pouvait certainement sentir la présence d'une personne qu'il connaissait à proximité.
Duo tenta de rattraper le japonais mais ce dernier courait trop vite. Comment pouvait-il seulement tenir debout alors qu'il n'y avait pas quelques minutes, il était dans les pommes, avec un pouls relativement faible ? Comment pouvait-il tenir debout ou tout simplement respirer en courant ?
Heero trébucha et faillit perdre l'équilibre mais continua sa course. Yoki avait lancé à pleine puissance son Léo et sortait maintenant du champ de bataille. Heero le suivait toujours, même s'il se faisait royalement distancer à présent. Au bout d'un moment, Duo perdit le Léo de vue. Quelques secondes plus tard, une immense explosion retentit et Heero s'arrêta net. Il fixait le ciel d'un air absent, la fumée qui s'envolait par volutes, s'élevant dans le ciel.
Duo le rattrapa au moment ou toute volonté abandonnait son esprit, tout espoir. Heero s'évanouit, le pouls inexistant sur ses poignets, le souffle absent, comme mort. Duo aperçut le Léo de Yoki partir vers le nord.
Gardant contre lui Heero, Duo retourna en arrière, marchant avec difficulté, fatigué par la course, le combat, le sauvetage d'Hilde.
A ce moment, une main de fer les prit délicatement dans sa paume et Duo releva la tête, un sourire jouant sur ses lèvres lorsqu'il reconnut Trowa. Heero était toujours dans ses bras, la tête penchant vers le vide, les yeux fermés.
Duo tenta tout pour le réveiller. Pour lui faire reprendre conscience. Il lui pinça les joues, lui mit quelques claques, lui cria dessus, pleura, hurla, le secoua, mais le japonais n'ouvrait pas les yeux. Pendant ce temps, ils passaient par les airs et Duo ne fit plus attention à rien.
Il ne vit pas que Treize avait fui le champ de batille après l'intervention salvatrice de Yoki, pas plus qu'il ne vit Wufei partir à sa poursuite pour ensuite revenir, la rage au ventre. Il ne vit pas non plus Kari s'envoler en mode bird dans les airs, et partir en direction de la planque.
Il ne vit pas que la mission était une réussite, du point de vue des mads, que Quatre et Trowa avait détruit entièrement la base, il ne voyait qu'Heero, il ne voyait que le corps du jeune homme qui ne se réveillait pas.
Il ne voyait que les yeux fermés, la bouche entrouverte, le pouls inexistant. Et lui qui ne savait pas faire le bouche à bouche ! Il le savait qu'il aurait du prendre les cours de secourisme. Et Heero qui était là, dans ses bras, le souffle lui manquant, mais toujours cette étrange chaleur qui venait de son corps. Les bras du japonais pendaient dans le vide et Duo les ramena vers lui. Il vit que le japonais tenait toujours serré dans sa main son arme.
Il tenta de la prendre, les larmes glissant sur ses joues devant le corps inerte, mais au moment où il allait se saisir de l'arme, le poing se referma.
Duo sursauta, et sa respiration s'accéléra. Heero était en vie. Heero réagissait. Et sa seule réaction, c'est qu'il ne veut pas qu'on prenne son arme, songea l'américain. Un cas, ce mec !
Duo positionna sa montre devant la bouche entrouverte du japonais et attendit quelques secondes avant de la retirer. Il regarda la cadran et un sourire sans nom se dessina sur son visage. De la buée. Heero respirait. Heero respirait putain. Prenant une grande inspiration, Duo commença a respirer plus sereinement. Il fallait arriver vite à la planque maintenant. Sally devait soigner Heero. Sally le soignerait. Oui. Il serra contre lui le cops chaud du japonais et attendit patiemment le retour. Jamais un voyage ne lui avait semblé aussi long.
Enfin, ils arrivèrent à la planque, où Sally les attendaient devant la porte, étant prévenue de leur retour, par le bruit qu'avaient fait les réacteurs des armures mobiles en se posant à terre.
Wufei atterrit le premier et, sortant de son armure, les yeux dans le vague, il voulut rentrer dans la petite maison. Sally, en le voyant, le gifla violemment. Elle n'oubliait pas que le chinois l'avait carrément assommée, l'empêchant de se battre à leur côté quelques heures plus tôt. Les yeux étincelants, elle s'attendait à une réaction violente de la part du jeune homme, à une confrontation, mais pas à ce regard dénué d'expression, pas cet air perdu, qu'elle ne lui avait jamais vu, pas à ce manque de réaction.
Mais avant qu'elle n'ait pu faire un seul geste dans sa direction, elle aperçut Duo qui portait Heero, inconscient. En larmes, le jeune homme courait à moitié, et quand il arriva face à elle, il la regarda avec un air si confiant, si sûr qu'elle allait le ranimer, le sauver qu'elle baissa les yeux. La pâleur du japonais la frappa tout d'abord.
Aussitôt, ses réflexes revinrent à elle et elle aida Duo à porter le corps inanimé vers une chambre, à l'étage. Il en fut de même pour Hilde quand la jeune femme apprit qu'elle était blessée à la jambe.
Elle donna quelques ordres brefs aux garçons pour empêcher le sang de s'écouler plus et revint aussitôt vers Heero, accompagnée de Kari et de Duo.
Kari, en voyant le japonais blêmit et serra les dents.
-Qu'est ce qui lui est arrivé ? demanda Sally calmement, tandis qu'elle effectuait les premiers soins.
-Je ne sais pas... Je comprends pas... Il était là, debout, et tout d'un coup, il est tombé... Je crois qu'il... Il a arrêté l'armure qui allait tomber sur Hilde dans les airs, termina le jeune homme dans un cri hystérique.
Kari l'assit de force sur une chaise et l'obligea à prendre de grandes inspirations, pour se calmer.
Pas besoin d'une crise maintenant. L'état dans lequel ils étaient tous revenus était critique.
La jeune fille se concentra un moment, cherchant la présence d'Heero mais elle ne la trouva pas. Pour la première fois qu'elle le connaissait, il répondait absent. Elle le sentait si loin, si loin d'elle.
-Il a de la fièvre, fit la voix claire de Sally, la coupant dans ses réflexions.
Kari comprit alors ce que venait de dire la jeune femme et ce que ça impliquait. Elle courut dans la salle de bain chercher des compresses d'eau fraîches et les appliqua avec soin sur le front du malade. Elle repensa un moment à tout ce qui s'était passé, au moment où, dans son cockpit, elle n'avait soudain plus senti la présence d'Heero, au moment où son lien avait lâché. Elle se rappelait les paroles de Duo. « Il a arrêté l'armure. »
Comment ? Heero n'avait jamais eu de pouvoirs. Jamais son empathie ne s'était développée de ce côté là, jamais il n'avait réussi à changer des molécules en eau ou en feu comme Yoki ou elle-même, alors comment aurait-il pu arrêter la chute d'un objet ? Un objet si lourd ? Est ce qu'il leur aurait menti ce jour là, quand il leur avait affirmé qu'il n'avait pas ce genre de pouvoir ? Est ce que son sourire, son regard bleu souriant mentait ?
La jeune fille chassa ses pensées pour contempler le japonais. Heero ressemblait en ce moment même à Yoki. Yoki qui vient de faire une crise après trop avoir usé de ses pouvoirs. Oui, c'était exactement ça. Heero devait se reposer, Heero avait trop forcé sur son mental pour pouvoir se lever normalement. Et vu son état, il avait forcé jusqu'à ses dernières limites.
C'est ce qu'elle expliqua à Sally qui hocha la tête en signe de compréhension. La pauvre commençait à comprendre ce qui se passait, entre Kari, Quatre et Heero, elle voyait bien qu'ils ne tombaient pas malades à cause d'un quelconque virus. Non, c'était autre chose qui les affaiblissait bien plus. Et les explications de Kari, nettes, collaient avec ce qu'elle pouvait constater. Une trop grande fatigue.
-Je le place sous assistance respiratoire, il à peine la force de prendre de l'air, déclara Sally en se relevant. Si comme tu le dis, c'est juste de la fatigue, il devrait se remettre rapidement. Quelques heures et je pense qu'il pourra au moins se redresser dans son lit et se passer de ces tubes. Appelez moi, s'il y a un changement, termina t-elle avant de partir de la chambre.
Duo n'avait pas bougé depuis qu'il s'était assis. Il regardait le corps étendu devant lui, les yeux vides. Heero.
Quand il se réveillerait... Quand il se réveillerait, ils auraient une discussion. Pour tous ces non-dits, pour son attitude provocante dans la base, pour ses pouvoirs, pour le baiser qu'ils avaient échangés enfin, et pour la peur qu'il lui avait faite, pour le mal qu'il avait eu en le voyant embrasser sans retenue les soldats de Oz, et parce qu'il n'était pas comme ça avec lui.
-Duo? appela doucement Kari, le coupant dans ses pensées.
-Hum?
-Qu'est ce qui ne va pas? interrogea t-elle au bout d'un moment, sentant à travers son empathie les sentiments divers qui l'envahissaient.
-Rien, répondit le jeune homme en détournant le regard du visage de la japonaise.
- Tu mens, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Tu peux me dire ce qui ne va pas, tu sais?
- Même si je suis content qu'Heero soit vivant, même si je sens qu'il va s'en sortir, qu'il m'a foutu la trouille de ma vie, je ne peux pas m'empêcher de lui en vouloir. Tu m'as dit qu'il jouait la comédie, qu'il cherchait des informations, mais quand il croisait des soldats dans la base, il cherchait des informations ? Quand il mettait des mains aux ozzis, c'était vraiment indispensable ? Je ne peux m'empêcher de me dire... Il n'est pas si innocent qu'il en a l'air, hein ? Quelque part, ça me fait de la peine... Tu ne peux pas comprendre ce que ça m'a fait de voir l'homme que j'aime embrasser un autre homme! Tu aurais apprécié si Yoki avait embrassé quelqu'un d'autre que toi?
-Ecoute Duo, j'aimerais que tu mettes ta fierté de côté... commença la japonaise sur un ton légèrement énervé.
-Pardon? demanda le jeune homme, surpris de sa réaction.
-Tu m'agaces à la fin! Je t'ai expliqué dans la mesure du possible son comportement, je t'ai dit pourquoi il agissait comme ça. Parce que Yoki fait pareil, compris ? Alors, si toi, t'es dégoûté parce qu'Heero joue TRES BIEN la comédie, moi je le suis parce que Yoki ne joue PAS la comédie. Tu piges ? Je sais très bien ce que c'est que de voir la personne qu'on aime embrasser quelqu'un d'autre, je ne le sais que trop bien, Yoki me l'a dit, et le pire n'est pas le fait qu'il soit sorti avec des tas d'autres personnes, mais le fait qu'il ait COUCHE avec des tas d'autres personnes!!! Alors rassures toi je sais très bien ce que ça fait.
Duo était sidéré par ce que venait de lui dire Kari, il se sentit soudain très mal à l'aise et se maudit intérieurement. Il n'avait pas pensé à cet aspect là. Il n'avait pas pensé qu'avec ses rancœurs, sa blessure d'amour propre, Kari souffrait doublement. Elle voulait lui remonter le moral, l'aider à surmonter la tension des dernières heures et il ne trouvait rien de mieux que de lui rappeler que celui qu'elle aimait la trompait à tout va.
-Kari je suis désolé, murmura t-il au bout d'un moment. Je n'avais pas réalisé...
-C'est bon, fit la jeune fille, maintenant j'aimerais que tu me laisses seule avec Heero. S'il te plait, ajouta t-elle après une courte pause.
Duo qui se sentait trop coupable, obéit aussitôt, par respect pour la japonaise.
-Duo, soupira la japonaise en fermant les yeux, concernant Heero, je suis sûre qu'il t'aime, même si c'est à lui de te le dire, il t'aime et ne te feras pas de mal volontairement. Jamais.
Duo hocha la tête en signe de remerciement et sortit de la pièce en silence. Il passa dans la chambre voisine où Hilde se faisait plâtrer la jambe par Sally, assistée de Wufei.
-Comment va t-elle ? demanda l'américain en entrant doucement.
-Ca peut aller. Je préfère mettre un plâtre pour plus de sûreté, mais dans l'ensemble, elle se remettra vite.
-Oui, ben encore heureux, grogna Hilde. Duo, regarde ce qu'elle a fait à ma jambe ! Toute blanche ! Tu viendras signer mon plâtre, hein ? Et depuis quand rend-on visite aux convalescentes sans leur apporter des fleurs ? demanda t-elle d'un ton malicieux.
-T'es allergique, lui répliqua l'américain, moqueur.
-C'est pas une raison ! protesta l'allemande, ses yeux pétillants. Non, sérieusement, regarde, je vais très bien le seul problème... Je peux plus bouger ! Obligée de garder le lit pendant au moins trois jours et après, j'aurais le droit de me déplacer avec des béquilles... La galère totale, Duo !
-Bof, positive, on aurait pu te l'amputer, sourit le jeune homme avec un regard sadique.
-Ha, Ha, fit Hilde d'un ton sombre.
Pendant ce temps, Kari regardait le drap blanc dans lequel son frère reposait. Dès que Duo était parti, elle était restée là, silencieuse devant ce lit. Les autres étaient rassurés, Heero ne faisait que se reposer, il irait mieux dans quelques heures...
Duo, Sally, ils avaient tous crus ce qu'elle leur avait dit au sujet du japonais. Pourtant, elle savait bien que ce n'était pas aussi simple. Heero était fatigué, il avait trop forcé sur ses facultés, mais il avait fait pression sur une armure à distance, merde !
Et ils croyaient que ça se faisait d'un claquement de doigts ? Elle, elle savait bien que non. C'est vrai qu'Heero avait une empathie plus développée que Yoki ou elle, qu'il était capable de lire dans les pensées, mais elle le connaissait. Il ne lisait pas dans les pensées parce que ça le rendait différent, inhumain. Il était plus doué dans ces combats de l'esprit, il parvenait sans peine à refermer toutes les portes traîtres, à enfermer au plus profond de lui ce qu'il voulait cacher mais il n'avait jamais consacré cette faculté a se concentrer sur un objet.
Lorsqu'il l'avait fait, il ne s'était jamais rien passé. Il ne changeait pas les molécules, il n'avait pas l'attention nécessaire. Il en avait été soulagé et elle ne pouvait pas lui en vouloir pour ça. Soulagé de ne pas leur ressembler à elle et à Yoki. Soulagé d'être au moins, un peu normal. Mais il les avait accepté, avec leur différence, leur pouvoir dont J se félicitait.
Mais là... Les évènements qui venaient de se passer dépassaient son entendement. Heero n'avait pas ce pouvoir. Il n'intervenait pas sur les choses matérielles, elle en était sûre. Comment ? Est ce qu'il les avait développées durant cette année ? Pourquoi ne lui en avait-il pas parlé ? Heero avait utilisé cette partie de son cerveau. Il s'était servi de ses pouvoirs, qu'elle ne lui connaissait pas, et il y avait mis toute sa puissance.
Et elle savait qu'il détestait le faire, du moins, elle le devinait. Ce n'était pas une partie de plaisir, au contraire. La douleur, d'abord, lancinante qui remontait jusqu'au crâne et vous berçait dans ses bras cruels et puis cette sourde impression que votre tête était lourde, si lourde, mais la volonté, toujours cette volonté, ce besoin de pousser plus fort, plus loin... Jusqu'à ce qu'enfin, on la voit... Cette lueur bleue, tout au fond, cette lueur dont il fallait se rapprocher au plus près... Cette lueur qui vous brûlait à petits feux... Et toujours la douleur qui revenait par vagues, comme une marée trop pressée d'arriver, une marée prête à vous emporter au large, à vous éloigner à jamais de ce but...
Kari savait la douleur que c'était, elle la sentait chaque fois qu'elle se concentrait sur ses petites brindilles pour qu'elles brûlent, chaque fois que J avait placé une allumette devant elle et avait attendu la flamme. Cette flamme libératrice mais cette flamme que J redemandait toujours...
Alors oui, elle savait ce qu'Heero avait enduré pendant tout le temps où il avait retenu l'armure, ou du moins, elle pouvait l'imaginer. Sa douleur à elle était si forte qu'elle ne ressentait plus l'air qui l'entourait, les mouvements, elle avançait dans un brouillard épais. Mais ce n'était que changer des molécules. Comparé à la masse qu'il avait soulevée... Sa douleur avait du être terrible. Bien terrible. Et sa volonté si forte...
-Ta volonté... murmura t-elle. Ta volonté te perdra, Heero. Tu ne peux pas te forcer, repousser tes dernières limites comme ça. Regarde toi. Regarde nous. Tu n'as plus de forces. Je sais que tu peux en mourir. Ne t'en vas pas. Reste avec moi, Heero, écoute moi. Je sais que t'as mal. Je sais que tu souffres, que ça explose, et que ça pique, mais je veux que tu vives, je veux voir encore tes grands yeux me sourire. Je sais que c'est égoïste, Heero, je sais que t'a mal à en crever... Mais je suis pas prête, pas assez grande pour te voir partir. Heero, bats toi, souffla la japonaise.
-Rappelle toi pourquoi tu es là, ce que tu as fait. Rappelle toi de moi, rappelle toi de nous, et de tes amis. Je sais qu'ils sont importants pour toi, je sais que tu les aimes, je le sens en toi, c'est ancré là, au fond de ton cœur. Heero reviens, respire plus fort. T'as pas besoin de tous ces fils, respire ! Heero, je t'en prie, vis ! Reviens à moi, je ne pourrai pas sans toi affronter Yoki. Si c'est pas pour moi, alors fais le juste pour lui...
Une larme coula doucement le long de la joue de la jeune fille avant de s'écraser sur la drap.
-Je sais que tu préfères être là ou t'es, mais s'il te plait, réveille toi, Heero. S'il te plait... J'ai besoin de toi, murmura t-elle encore.
Un cri étouffé la fit sursauter. Heero venait d'ouvrir les yeux, dans une convulsion qui l'avait redressé. Du sang perlait à ses oreilles et venait tacher ses lèvres. Le souffle saccadé, difficile, le japonais reprit ses esprits lentement, reprenant le contrôle de son corps. Une douleur indicible était visible dans ses yeux et sa main se crispa sur le drap. Kari s'en saisit aussitôt, le rassurant aussitôt et posa son front dans la paume offerte du jeune homme.
Kari sentit alors une main passer dans ses cheveux, comme autrefois, lorsqu'elle était enfant. Même si le retour à la vie avait été douloureux, il respirait doucement, à un rythme régulier et fixait le plafond au dessus de lui. Ses yeux bleus s'obstinaient à regarder ailleurs, à ne pas croiser le regard de la japonaise et à ne pas voir ces larmes qui coulait par sa faute.
Kari ne dit rien, mais ne put s'empêcher de pousser un léger soupir de soulagement.
-Je ne savais pas si tu reviendrais, murmura t-elle.
Heero ferma un instant les yeux en signe de réponse et serra plus fort la main de la jeune fille.
Il la lâcha pour saisir le tube principal qui pénétrait dans sa gorge et l'enleva précautionneusement. Aussitôt la poitrine lui brûla, et il chercha des yeux un verre d'eau. Kari lui en tendait un. Il le prit et le but à petites gorgées. Sa respiration était redevenue normale mais le japonais continuait de baisser les yeux.
Le jeune homme s'était maintenant redressé dans son lit et avait appuyé son dos contre le mur pour avoir un meilleur appui, étant encore faible. Lentement, il releva la tête et croisa le regard de Kari. Chargé de reproche, d'incompréhension et de tristesse, la jeune fille le contemplait pensivement.
-Gomen nasai, murmura Heero. (Je suis désolé)
-Kenka utten'noka konoyaro? (Tu cherches la bagarre ?)
-Iie... marmonna le jeune homme en baissant la tête.
-Alors ne sois pas désolé, Heero. Je comprends pourquoi tu ne voulais pas revenir, répondit Kari d'une voix plus triste. Tu oublies que je suis déjà passée par là... Et que tu me faisais revenir à chaque fois...
Le japonais ne répondit rien, mais releva la tête une question dans les yeux.
-C'était à mon tour de t'aider... expliqua t-elle en comprenant l'interrogation.
-On est quittes alors, répondit le brun d'un ton froid.
-Ca ne marchera pas avec moi, Heero. Si ça marche avec tes nouveaux amis, ça ne prends pas avec moi, fit la japonaise en le fixant, un sourire tendre aux lèvres.
Au sourcil interrogateur, elle fit un sourire désabusé.
-Ne prends pas de la distance avec moi pour m'épargner une confrontation pénible. Tu veux toujours me protéger, je te connais bien.
Elle prit une grande inspiration et continua sur le même ton :
- Je sais que tu m'as caché des choses.
Comme il ne disait rien, elle continua, d'un ton plus ferme.
-Tu me dois quelques explications.
-Je n'ai découvert ça qu'après votre mort.
Les mots avaient été dits de manière crue, lâchés dans cette chambre comme une bombe. Un lourd silence s'ensuivit pendant lequel Kari tentait d'assimiler ce qu'elle venait d'apprendre.
-Raconte moi Heero. Qu'est ce qui s'est passé ce jour-là ?
Les yeux d'Heero se perdirent dans le vague un moment et il commença son récit, d'une voix basse, enrouée d'avoir eu un tube dans la bouche pour respirer :
-C'était la mission ED0856.
Yoki et Heero marchaient dans les couloirs de la base, tôt le matin, alors même que le soleil ne s'était pas levé. Kari les rejoignit au détour d'un couloir et ils eurent un sourire de connivence. Une mission à trois, c'était toujours mieux que seul.
J les avait appelé dix minutes plus tôt et ils avaient eu à peine le temps de se lever que l'ordre de mission était tombé.
Le silence régnait dans les couloirs et les japonais ne prirent pas la peine de le briser. Yoki jouait avec l'anneau qu'il portait à son doigt, tandis que Kari tortillait nerveusement son pendentif ambre.
-Est ce que ça va s'arrêter un jour? demanda la jeune fille soudainement.
Personne ne répondit mais elle sentit bien que les deux garçons partageait son interrogation. Plus de quatre ans d'entraînements intensifs en groupe, ou seul, ils avaient bientôt quinze ans et commençaient à saturer.
Enfin, ils arrivèrent devant la porte indiquée par leur mission.
L'ordre de J était bref et ne précisait pas le moyen d'y aboutir. Aussi firent-ils une grimace en découvrant l'endroit. Ce n'était pas une pièce mais plutôt une vaste étendue de terre, de barbelés, et l'endroit était si large qu'ils n'apercevaient pas les murs de la pièce. Au fond, une vaste bâtiment. Une simulation d'attaque de base. Encore. Ces derniers mois, c'était la mission la plus courante avec à chaque fois, une nouvelle « surprise » au final.
Equipés de leurs armes, les jeunes gens avancèrent en position d'offensive, prenant garde au moindre de leur pas.
-Tout avait bien commencé. On avait récupéré les disquettes, neutralisé l'ennemi et on allait partir. Tu t'en souviens ? Tu cassait les caméras une à une sur notre passage et je te disais d'arrêter. Tu continuais pour m'énerver et Yoki riait derrière nous, en examinant les plans récupérés.
Kari fit un sourire devant le regard d'Heero et hocha doucement la tête. Les yeux du japonais s'obscurcirent lorsqu'il continua.
-C'est là que tout a... dérapé.
Kari brisa une autre caméra à l'aide de son shuriken et répondit par un sourire au regard noir du japonais. Il n'aimait pas faire du bruit au retour des missions. Tant qu'ils n'étaient pas sortis de la pièce, il restait sur ses gardes. Toujours. C'était stupide, pensait-elle parce qu'ils n'avaient jamais eu de problèmes sur le retour, ils neutralisaient tout à l'aller.
C'est alors qu'en brisant une autre caméra, elle déclencha une alarme. Les lumières rouges clignotaient autour d'eux, dans toute la base et une sirène assourdissante retentit. Les japonais se mirent à courir vers la sortie, assurant leur arrière et tirant sur les sirènes pour les arrêter.
Mais le piège se refermait inexorablement et ils le sentaient. Déjà, les premières sorties venaient de se refermer dans un claquement sec, les plongeant dans le noir. Un souffle trop rapide et les jeunes gens firent chacun un salto arrière, en parfaite coordination, afin d'éviter la lame acérée qui venait de traverser le couloir. Quelques pas plus tard et ils se couchèrent à terre d'un mouvement brusque pour échapper à un laser.
Quand ils se relevèrent, tout sourire avait quitté leur visage.
Leurs regards se croisèrent un instant, alors qu'ils cherchaient une autre sortie. Des yeux affolés, des yeux déterminés à sortir d'ici, coûte que coûte. Des yeux de bête traquée. Malgré les sirènes abattues, le bruit était toujours présent, les lumières clignotaient dans le noir ambiant et la peur commençait à envahir chaque pore des adolescents.
Yoki balança son poing contre une autre sirène et se saisit des fils électriques. Il fit un court circuit et la salle fut plongée dans un silence oppressant.
Le seul bruit de leur pas résonnait à présent dans le bâtiment tandis qu'ils revenaient sur leurs pas pour trouver une autre sortie. Une porte se referma derrière eux soudainement et ils se mirent à courir afin de ne pas se faire couper la route en chemin par le mécanisme d'auto défense.
Ils accélérèrent encore la cadence en entendant des coups de feu derrière eux. Un tic-tac leur fit ouvrir des yeux horrifiés. Une bombe. Il y avait une bombe juste devant eux.
Leur parti était pris. Pas question de retourner en arrière où la mort les attendait, il fallait passer devant cette bombe et s'en éloigner le plus vite possible ou la désamorcer.
Heero la chercha du regard un moment avant de la localiser. Aussitôt, il s'accroupit à sa hauteur et commença à examiner son système ainsi que ses failles pour désamorcer le tout. Kari posa une main sur son épaule et s'assit à côté de lui.
-C'est à moi de la faire, c'est de ma faute si on est là, murmura t-elle. Pars avec Yoki.
-Hors de question. Yoki, emmène-là avec toi, ordonna le japonais d'un ton sec.
Il fronça les sourcils devant la complexité de l'engin mais n'abandonna pas son idée première qui était d'arrêter la programmation de l'explosion.
Yoki prit le bras de la japonaise, et la traîna hors de la pièce en courant. Tandis qu'ils s'éloignaient en courant pour éviter le souffle de l'explosion, Kari laissa échapper quelques larmes mais ne se débattit pas et suivit le japonais qui la guidait.
Juste à ce moment, les portes se refermèrent et Heero se retrouva bloqué dans la petite salle. Il n'y prit pas attention, de toute manière il était trop tard pour fuir maintenant. Soit il désamorçait la bombe, soit il mourait.
Les japonais entendirent les portes se refermer et coururent plus vite encore. Yoki gardait dans sa main celle de la japonaise, et courait. C'est là qu'une explosion devant eux survint. Ils n'eurent pas le temps de voir d'où elle venait ni de se protéger qu'ils sentirent le souffle contre leur visage et volaient à travers la pièce sous l'impact. Kari heurta de sa tête le mur avec violence et tomba dans l'inconscience aussitôt. Yoki eut juste le temps de voir le sang perler sur sa tempe qu'il sombra à son tour dans l'inconscience.
Dans la chambre, Kari écoutait le japonais lui raconter l'une des période les plus pénibles de sa vie :
-Je venais de couper le dernier fil... murmura Heero. Le système était compliqué, j'ai du remonter les fils, les dénuder un à un pour voir lequel était relié... Au moment où j'ai coupé le fil...
Heero entendit soudain un bruit assourdissant. Un corps percuta avec force la porte devant lui, celle par laquelle il avait vu disparaître Kari et Yoki. Heero se précipita dessus et tenta de l'ouvrir, la poussant, la tirant mais sans aucun résultat. Le jeune homme frappa la porte de toutes ses forces, cognant ses poings sur le métal froid, saignant sur la paroi glaciale, s'écorchant et criant de toutes ses forces. Et il avait beau supplier, crier et s'énerver, la porte ne s'ouvrait pas, le laissant s'imaginer ce qui se passait derrière. Il entendait des explosions, mais plus la masse qui s'était abattue contre la porte.
Pourvu que ce soit une chaise, une poutre, n'importe quoi, pensa le japonais avec force.
Alors qu'il se laissait lentement glisser à terre, épuisé, et les mains en sang, il sentit quelquechose dans sa poche. Les plans. Ces foutus plans. Yoki les lui avait donné avant de s'échapper avec Kari vers la mort... Il avait peut être senti qu'il s'en sortirait, lui. Heero cria de rage et d'impuissance, et à ce moment, la porte s'ouvrit brusquement dans un bruit mat, rentrant dans un mur. Le japonais tomba à la renverse et rencontra un corps. Kari. Les yeux ouverts, elle ouvrait la bouche, ses lèvres teintées de sang, ses bras pendants de part et d'autre de son corps. Le jeune homme la secoua, lui fit du bouche à bouche mais elle ne se réveilla pas. Un peu plus loin, il aperçut une tête brune. Se précipitant sur le corps Heero crut qu'il allait vomir. C'était comme s'il se voyait, là, étendu, mort.
C'était effrayant.
-Nooooooooooooooooooooooooooooooon !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Le sang était présent partout, dans les oreilles de Yoki, sur son front, sa nuque, ses lèvres, et ses yeux fermés laissaient filtrer un goutte de sang mêlée de larme. La mort, la mort partout, elle était là, présente, dans chaque coin de cette pièce. Heero se laissa tomber près du corps inanimé de Yoki et s'allongea à ses côtés. Il prit sa main dans la sienne, tentant en vain de la réchauffer et ferma les yeux. Juste rester là, à leur côtés, pour l'éternité. Se laisser mourir lentement. Rester là. Partager ensemble la mort.
Une deuxième explosion eut alors lieu et le japonais sentit le souffle de la vie quitter son corps à son tour.
-Mais alors, si il y a eu une deuxième explosion, comment se fait-il que tu sois en vie ? demanda Kari doucement.
-Oui, c'est aussi la question que je me suis posée à mon réveil, répondit d'une voix indifférente le japonais. J avait apparemment réussi à me maintenir en vie. En fait, je sais que c'est impossible, cette explosion était vraiment trop proche pour que j'y survive, pour que je ne sois pas réduit en cendres tout simplement. Et toi aussi, tu es toujours là... Yoki aussi... Tu ne trouves pas ça surprenant ? En fait, je pense qu'on avait développé un instinct de survie tel que lorsque la bombe s'est enclenchée, on a crée une sorte de bouclier... Enfin, c'est ce que J m'a dit. Que de la lumière entourait mon corps lorsqu'il a du venir nous récupérer. C'est là que j'ai compris.
-Tu as toi aussi des pouvoirs, fit Kari.
-Oui. Et J a voulu les tester, répondit le jeune homme d'une voix atone.
-Tu savais que tu en avais ?
Heero releva la tête, plongeant son regard dans celui de la jeune fille, d'un air blessé.
-Bien sûr que non ! Je ne vous aurais pas laissé faire ces entraînements seuls !
Kari baissa les yeux d'un air contrit et attendit qu'Heero reprenne la parole.
-Il m'a fait passer des tests... Il voulait voir ma limite, revoir cette lumière... Mais elle n'est jamais réapparut.
-Comment ? Pourquoi ?
-J a pensé que la lumière ne venait pas de moi... Qu'un de vous deux m'avait protégé au péril de sa vie. Et il m'a fait reprendre l'entraînement, avant de me donner Wing à piloter.
-Tu croyais qu'on était mort ? demanda Kari d'un ton sec.
-C'est ce que J m'a dit.
-Et tu n'as pas cherché à savoir si on était vivants ? Depuis quand est ce que tu crois J ? Heero ! réponds moi ! Pourquoi est ce que tu n'as pas essayé de me chercher ? J m'a placée dans un internat, où j'étais inconsciente. Quand je me suis réveillée, les médecins ont diagnostiqué un traumatisme si violent à la tête que je ne pourrais plus jamais retrouver la mémoire. Rassuré, il m'a complètement laissée tomber ! Tu veux savoir l'effet que ça fait de ne pas avoir de passé Heero ? Même ce passé, là ? Même ce passé me manquait ! Pourquoi tu n'as pas essayé de me chercher ?
-Tu étais morte pour moi... Je t'avais vue étendue, gisant sur le sol, morte. Comment est ce que j'aurais pu mettre en doute la parole de J, alors que j'avais vu de mes propres yeux ton corps ensanglanté ? Je ne sentais plus ta présence dans mon esprit, tu étais morte ! Morte et j'étais détruit. Yoki n'avait pas non plus survécu. Si toi tu as vécu sans passé pendant un an, moi j'ai vécu la mort au ventre, vos visages ouverts sur le plafond, et vos reproches dans la tête. Ce vide qui restait là, au fond de moi et m'obligeait à avancer, à remplir une mission pour laquelle vous étiez morts... répondit Heero d'un ton amer.
-Je... Heero, je...
-Voilà l'explication pour mes pouvoirs... C'est ce que tu voulais savoir, non ? demanda le japonais d'une voix affaiblie.
La fatigue reprenait ses droits sur son corps et le fait de se souvenir de cette période si sensible encore pour lui l'avait épuisé.
-Heero, ne t'endors pas encore, j'ai encore quelque chose à te dire, murmura Kari.
Le japonais la fixa un moment sans rien dire et l'invita à continuer du regard.
-Tu sais que tu avais fait en sorte qu'on puisse voir toutes tes actions depuis les caméras de Oz... Ecoute, Duo l'a très mal pris... Ton attitude avec Treize... Et les autres soldats... Est ce que Yoki aurait vraiment fait ça ? Heero ?
Le jeune homme ne put que hocher la tête en signe d'assentiment. Il sentait toute la tristesse de Kari.
-Bien. De toute façon, ce n'est pas pour moi que je te dis ça, souffla la japonaise. C'est pour Duo. Tu l'as... Choqué, Heero. Mais vraiment. Il ne... t'imaginait pas faire ça, sans doute. Je sais que tu faisais ça pour la mission, Heero. Je sais tout ce que tu ressens, tu le sais. Mais même si je lui ai expliqué...
-Je ne peux pas, murmura Heero.
Sa voix était ferme, il était sûr de lui.
-Je sais que tu n'aimes pas parler de tes sentiments, Heero, je le sais, mais je ne te demande pas de lui faire une déclaration. Je ne te demande pas non plus une demande en mariage en règle. Heero. Tu crois que je ne sens pas ce que tu éprouves pour lui ?
-Je ne peux pas, répéta le japonais. Je ne peux pas lui dire, je ne suis pas prêt... souffla le jeune homme.
-Rassure le, au moins. Heero. Même, si tu ne peux rien promettre, je suis sûre que tu peux le rassurer. Lui faire comprendre. Mais ne le laisse pas dans cette indécision, Heero. Il ne sait pas si tu fous de lui, s'il doit rire ou pleurer avec toi...
-Je...
-Il sait que tu tiens à lui mais avoue que tu ne t'es pas montré très expressif avec lui. Si vous vous êtes embrassés, il a très vite déchanté quand il a vu la scène avec Treize. Tu ne marches pas comme lui et il ne te comprends pas, Heero. Tu dois le rassurer si tu ne veux pas le perdre.
-Merci Kari. De prendre soin de moi comme ça. Je vais suivre tes conseils. Je l'... Je tiens à lui. C'est vrai et si je le perdais... Je ne veux pas l'imaginer... J'irais lui parler, c'est promis. Et arrête de t'inquiéter pour les autres... Prends soin de toi, Kari.
-Promis, répondit la jeune fille avant de se relever, de laisser un baiser sur la main du japonais et de s'en aller, pour le laisser se reposer.
Pendant ce temps Trowa avait récupéré la disquette qu'Heero avait sur lui, et essayait de décrypter les mystères de ce que le pilote 01 avait découvert. Qu'est ce que Oz pouvait bien manigancer... Il avait facilement déchiffré le code, Heero lui en ayant parlé une fois, alors qu'ils étaient de garde tous les deux.
Un bruit le fit se retourner.
-Je peux entrer Trowa ? demanda Quatre qui avait entrebâillé la porte.
-Quatre ! Oui, bien sûr, sourit le français en lui faisant signe d'avancer dans la chambre.
-J'ai pensé que ça te plairait d'avoir une tasse de thé, fit le jeune arabe en posant une tasse près du jeune homme.
-Merci Quatre, fit le brun avant de plonger ses lèvres dans le breuvage encore chaud.
-Alors qu'est ce que tu as trouvé ? demanda le blond en fixant son regard sur l'écran.
-Heero a pris des fichiers chez Oz sur un certain projet de clonage. Visiblement, ils voulaient les deux frères jumeaux pour les cloner, et constituer une armée de soldats parfaits, capables de neutraliser n'importe quel ennemi... Une armée pour Oz mais en fait...
-Mais ils sont devenus complètement cinglés, s'écria Quatre, le coupant littéralement. Une armée, rien que ça ? Et en clonant Heero et Yoki ? Ils n'imaginent même pas 'il pourrait y avoir beaucoup de pertes ? S'ils clonent un être humain.. Ils sont devenus fous Trowa. C'est impossible. Et même si c'était possible... Est ce qu'Heero ou Yoki survivraient à l'expérience ? Est ce que les sujets eux-mêmes, y survivraient ? Je ne veux pas qu'Heero ai des problèmes. Il en a déjà suffisamment comme ça. Tu imagines, s'il venait à mourir ! Il vient à peine de retrouver Kari, il est là, en ce moment, à l'article de la mort et eux... Oz planifie tranquillement sa mort ! s'énerva le jeune homme, tremblant de rage.
-Ne t'inquiète pas Quatre ! fit Trowa en le prenant par les épaules. Personne ne laissera Heero mourir. Lui, le premier. De plus, nous avons un avantage certain sur l'ennemi. Nous connaissons maintenant son projet.
-Tu as raison, répondit le petit arabe, calmé par l'étreinte rassurante de son aîné. Je... je crois que je vais redescendre et te laisser travailler, termina t-il avant de se dégager doucement pour partir.
-Attends, l'interrompit le français en le prenant par le poignet.
Le jeune blond se retourna, fixant ses yeux dans les deux émeraudes qui lui faisaient face. Il se sentit doucement attiré vers ses yeux, puis les lèvres qui semblaient dire quelque chose... Reportant son attention entière vers cette bouche si proche et si tentatrice, le jeune arabe fit un pas en avant afin de franchir la distance qui le séparait du français.
-Je voulais te parler de... De ce qui s'est passé avant que Yoki ne s'échappe, récita Trowa rapidement. Je...
Quatre eut un sourire et prit la main du jeune homme qui lui faisait face. Il la plaça sur son cœur et prit une légère inspiration.
-Je le sens, là. Je sens cette douceur qui m'entoure dès que je suis près de toi, Trowa.
Celui-ci le regarda un moment en silence, puis se rapprocha du jeune homme, frôlant sa joue de ses cils. Le souffle sur sa peau, ferma les yeux quand il posa son front contre celui de Quatre.
Ce dernier le prit dans ses bras et le serra contre lui, sentant la chaleur l'envahir.
- J'étais tellement inquiet pour toi. Contre Yoki, je savais que tu ne pouvais que le retenir et que tu finirais par être vaincu... J'ai eu si peur. Mais, je savais exactement ce que j'éprouvais... C'était très clair. Une grande haine pour Yoki et...
-Et pour moi ? demanda Quatre dans un souffle. Qu'as tu ressentis pour moi ? souffla t-il plus bas encore.
-... De l'amour.
Quatre posa délicatement ses lèvres sur les siennes pour un tendre et doux baiser, alors qu'il sentait dans son empathie, de la surprise mêlée de soulagement et de joie. .
-Je t'aime Trowa, répondit le jeune blond en reprenant son souffle, l'esprit encore enivré du baiser.
Le français caressa doucement le visage de l'arabe et le prit dans ses bras.
-Je t'aime aussi, murmura t-il doucement.
A ce moment, il se sentait bien, tout simplement. Il sentait qu'il allait être heureux. Que Quatre serait la personne qu'il aimerait toute sa vie, la personne avec qui il allait sortir vivant de toutes ces épreuves. Oui, il n'était plus seul maintenant, il avait Quatre. Et il avait trouvé la définition du mot bonheur.
Le bonheur, c'est d'aimer et d'être aimé en retour.
Sally arpentait les couloirs de la maison, soulagée de constater que les adolescents qu'elle avait soignés allaient mieux ou étaient sur la voie du rétablissement.
Épuisée par cette journée stressante, la jeune femme chercha un lieu où elle pourrait s'allonger quelques instants. Elle ouvrit la première porte qu'elle aperçut et pénétra dans la pièce éclairée par la pâle lueur du jour qui s'évanouissait.
La chambre, car s'en était une, était parfaitement rangée. Le lit était fait avec rigueur, et les livres s'alignaient parfaitement sur l'étagère accrochée au mur. Derrière la porte, un sabre était posé contre le mur.
La chambre de Wufei, pensa Sally avec un sourire fatigué.
La réaction du jeune homme lui échappait totalement. Depuis quelques jours, il l'évitait complètement, ou l'ignorait tout simplement. Quand elle avait été rappelée sur cette planque, c'était seulement pour soigner les blessés de guerre. A croire que tout le monde ne lui accordait que ce droit. Soigne et tais-toi.
Si elle voulait faire médecin quand elle était petite, c'était pour aider les gens, et éviter que ça ne se reproduise.
Est-ce qu'ils pensaient tous qu'elle adorait soigner des plaies béantes, voir les mêmes visages angoissés par ce qu'elle pourrait déclarer, annoncer la mort d'un proche ? Combien de fois avait-elle du le faire à cause de cette guerre ?
Et là... Les paroles de Wufei lui revinrent en mémoire. « Les femmes ne doivent pas livrer combat »
Le comble de l'ironie, celui qu'elle aimait était un macho invétéré qui pensait que les femmes devaient rester au foyer... Sûr qu'il devait être le premier à se réjouir du fait qu'elle reste là, pour soigner les blessés...
Sally soupira. Elle savait qu'elle était injuste envers Wufei, mais c'était plus fort qu'elle. Bien sûr qu'il n'était pas contente qu'elle soigne les blessés, tout simplement parce qu'il ne souhaitait pas que ses amis soient blessés.
Mais il n'avait pas les mêmes idées qu'elle. « Les femmes ne doivent pas livrer combat ». Qu'est ce qui le poussait à affirmer ça ? Est ce qu'il avait une si mauvaise impression des femmes en général ? Pourtant, lorsqu'il était avec elle... Il la traitait avec respect et en égale...
Pourquoi refusait-il qu'elle se batte ? Au point de faire pression sur ses points vitaux pour la faire sombrer dans l'inconscience et éviter ainsi qu'elle n'aille se battre à ses côtés ? Est ce qu'il ne se rendait pas compte que c'était important pour elle, qu'elle avait l'impression d'assister à cette guerre les bras croisés ?
Le regard de la jeune femme fut attiré vers la commode. Un réveil, une montre, trônaient dessus. Sally ouvrit le premier tiroir et découvrit plusieurs papiers.
Tous étaient écrit en chinois, dans la langue des anciens et la jeune femme dut faire un effort de mémoire pour la déchiffrer.
C'était des papiers officiels du clan des Chang, frappés du sceau des Dragons. L'acte de naissance du jeune Wufei Chang...
Ensuite, venaient des papiers qui attestaient de sa naissance, de la légitimité de ses droits, ainsi que de son héritage... Réduit à néant aujourd'hui.
Un deuxième sceau venait s'apposer au dernier papier. Sally sentit ses mains trembler lorsqu'elle lut les quelques lignes qui le composait.
Un acte de mariage rédigé au nom de Wufei Chang et Meiran Ling.
Les deux enfants s'unissaient pour la vie, et promettaient de faire honneur à leur famille.
Au bas de la feuille, d'une écriture ferme, étaient apposées les signatures des nouveaux époux. Wufei Chang et Meiran Chang Ling, suivies de celles de leurs tuteurs...
Encore surprise par ce qu'elle venait de lire, la jeune femme ne vit pas Wufei s'adosser contre la porte et la regarder fixement.
A SUIVRE...
Clôtho : Mouhahahahaha !! Enfin fini ce chapitre !!!!!!! Rha, qu'est ce qu'on a galéré pour le faire celui-là ! Alors, z'en pensez quoi ? Ca mérite une petite review vous croyez ? En tout cas, si vous avez des questions, des trucs que vous avez pas compris... ou des suppositions pour la suite, allez-y défoulez vous !!! C'est fait pour ça, les reviews !!
Duo (l'air innocent) : Moi, j'ai une question... Quand est ce que je suis heureux ????
Clôtho : Euh... (fait la sourde oreille) lalalla... Je ne fais rien... rien rien rien rien... Il y a une fourmi qui court sur ma jambe... LOL Non sérieux, si quelqu'un d'autre veut poser une question... Allez-y !!!!!!!!
Duo : Oui Moi je veux savoir quand je vais être heureux avec Hee Chan !!!!
Yuna : Euh... dans le chapitre 13 pour l'anniversaire de la fic ?
Duo (plein d'espoir) : C'est vrai ?????????????????????????,,
Yuna et Clothô (air sadique) : NON !!!!!!!!!!!!!!!!
