Titre : Sang et révélations
Auteurs : Taki-chan et Clôtho
Source : Gundam Wing même si on dérive parfois…
Genre : Ansgt, triste, surnaturel, yaoi, romance…
Couples : 4x3, Kari x Yoki (plus que jamais là-dedans) 5x Sally et 1x2 pour de vrai cette fois !
Disclaimers : Rien ne nous appartient, et c'est à notre plus grand regret…
Réponse aux reviews :
Rushie : salut ! Bon, voilà la suite, avec comme d'hab, son retard… Pour la puissance, de Heero, vu que c'est un peu notre chouchou, on allait pas le faire trop faible, c'est clair… Et puis bon, ça fait du bien de se défouler parfois, non ? lol Bon, pour Heero et Duo, la discussion, c'est clair, c'est surtout dans ce chapitre… enfin.. lol Tu verras bien quoi. Bonne lecture et merci pour tes encouragements. Bisous
Lily.B : Hello ! Tu ne pouvais pas nous faire plus beau compliment que ce que tu as dit. Que tu t'en souvenais quand même malgré les longueurs pour les suites. Merci donc ! Ca prouve que tu l'aimes quand même. Pour Duo, effectivement, tu pouvais attendre pour qu'il s'interpose entre Yoki et Heero… mdrr mais bon, il courrait le pauvre et à pied ! Alors c'est un peu normal si ça prend du temps… lol Pour le but de Heero dès le départ, et bien, disons que c'est flou même pour lui. Il y a des fois où on fait des choses et où on a plusieurs justifications. Lui, en l'occurrence, c'était amener Yoki là où était Kari, et puis, déchaîner un peu sa colère, se défouler un bon coup… L'important, c'est qu'il ait su combiner les deux en ne perdant pas de vue l'essentiel. Pour les touches d'humour, c'est clair qu'on cherche à en rajouter de temps en temps parce que sinon, on est mal ! lol Il faut bien alléger un peu le ton de la fic qui serait vraiment trop angst, sinon… Pour la suite, je crois qu'elle a mis encore du temps.. lol mais il fut se dire que beaucoup de choses se résolvent ici… 0 Bisous à toi er merci encore pour tout. Bonne lecture !
Kimiko : Merci ! C'est gentil ! Disons qu'on écrit comme on peut, et que nous on aime bien tous les personnages, malgré les apparences.. lol Je suppose que tu parlais de Yoki pour le personnage que tu n'aimes pas mais dont tu approuves les pensées ? lol C'est vrai qu'on veut que les gens le comprennent ce petit bout de chou. Ok, il est pas si mignon que ça… lol mais oui, on est fière de nous si on arrive à te faire comprendre ce perso. Et si c'était pas pour Yoki et bien, c'est pareil quel que soit le perso ! lol Pour Yoki et Kari, tu as tout compris Effectivement, il faut qu'ils soient dans le même état. Un autre monde quoi. Pour ce chapitre c'est vrai qu'Heero était dominant, mais bon, c'est notre chouchou et peut-être au détriment des autres, tu as raisons… On a essayé de soigner ça pour celui-ci…. Lol merci beaucoup pour tes compliments, moi aussi je trouve qu'on forme une bonne équipe avec Taki-chan, en tout cas on se marre bien à le faire ! Gros bisous et bonne lecture !
Florinoir : Mdr ! C'est vrai que Duo engueule souvent Heero.. mdrrr Et qu'il a pas trop intérêt à la fâcher vu ce qu'il est capable de faire… Comme tu dis, quand il se lâche, Heero, c'est pas à moitié. Mais bon, il a raison d'un côté.. faut pas pousser le bouchon trop loin ! Pour Kari et Yoki, réponse dans ce chapitre… pour la suite la voilà, et merci pour tes encouragements.
Sir : -- C'est vrai on s'excuse, on est toujours lente à l'écrire cette suite… mais bon, il y a beaucoup de pages. Comme tu dis c'est mieux que cinq pages ! mais on doit bien ça vu le temps qu'on met à l'écrire. Ensuite, on ne compte pas du tout abandonner cette suite, ça ne fait pas partie de notre vocabulaire ! Hors de question de laisser une fic publiée inachevée ! surtout s'il y a eu des reviews ! Merci pour tes encouragements ! Pour le pseudo, tu as raison ! Yuna est devenue Draya puis Taki-chan… Mais c'est toujours la même personne derrière qui écrit avec moi ! Et puis tant que ça ne perd pas les lecteurs… En out cas, c'est nous qui te remercions pour ta review ! Bisous et Bonne lecture !
Shuya : Toutes les bonnes choses ont une fin quand même… lol il va falloir t'y faire… Pour Heero, c'est vrai, il ne voulait pas le tuer, Yoki… Merci pour les compliments et les encouragements ! Pour Pâques. ; euh, maintenant, ça tourne à bonnes vacances ! lol Bisous et bonne lecture !
Yami rose aka : Bon, pour Heero, si je crois qu'il a fini de perdre ses plumes quand même ! lol le pauvre, il a pas arrêté d'en perdre depuis le début, je crois qu'il va souffler un peu… Et Heero est puissant, c'est un as.. tu en doutais ? lol Pour Yoki, c'est pas tout à fait fini on va dire… lol le plus dur reste à faire, rappelle-toi.
Ephemeris : Et bien tout lire d'un coup, tu es courageuse, y pas à dire ! lol Contentes que ça te plaise, même si tu n'adhères pas vraiment à l'histoire des pouvoirs… mais bon, perso, je considère que si 10 de mon cerveau est exploité, il y a peut-être des personnes qui en font plus, si elles ont reçu un traumatisme conséquent… d'où l'idée.. lol par contre c'est super que tu aimes bien Yoki, c'est vrai que c'est un perso un peu difficile au départ mais dès qu'on comprend le pourquoi de ses agissements, tout de suite, il devient plus sympathique… lol Bisous et bonne lecture et désolées pour l'attente.
Didinette (1) : Oh, on a pas arête la fic à un moment si tordu que ça.. on a fait pire je crois… lol On va améliorer les relations 1x2 promis. Merci pour ton affection et tes encouragements et gros bisous.
Didinette (2) : Euh, je crois que si c'est possible… lol la suite n'est pas arrivée très rapidement mais tu vas savoir s'il va réussir à la ramener maintenant.. bisous et bonne lecture !
So : la suite est arrivée un peu tardivement, comme d'hab, désolées pour ça. Merci d'apprécier la fic, c'est gentil ! merci d'avoir reviewvé. Bisous et bonne lecture.
Chapitre 17 : Améliorations.
-On est arrivé !
Pagan sortit de la voiture et alla ouvrir aux jeunes gens. Duo et Réléna sortirent Heero doucement, tandis que Trowa, qui avait entendu le bruit du dérapage de la voiture et était allé voir qui étaient ces visiteurs, se chargeait de Yoki.
Sally, qui était présente poussa un cri horrifié en voyant l'état dans lequel étaient les jeunes gens.
-Mais c'est pas vrai ! Vous pouvez pas rester tranquilles un peu ? Faut toujours que vous battiez le record de celui qui est le plus amoché ? C'est quoi, un jeu pour vous, la vie ? cria t-elle alors qu'elle s'occupait du plus urgent pour la santé des adolescents.
Tout le monde avait été mobilisé.
Quatre effectuait une pression régulière sur le masque à oxygène de Heero, qui avait été allongé dans le lit de Hilde.
Hilde avait été installée sur le canapé, sa blessure ne demandant pas forcément un lit. Son plâtre l'empêchait de véritablement aider les autres et elle se contentait de regarder les allées et venues des autres sans pour autant oser demander des nouvelles car les adolescents n'avaient pas le temps de lui raconter en détails ce qui se passait, trop occupés à sauver la vie des autres.
Elle se sentait inutile, prisonnière de sa jambe. Sally et Quatre aidaient activement aux secours alors qu'ils étaient, eux aussi, blessés. Mais eux n'avaient pas de plâtre, ce qui ne les handicapaient pas trop pour marcher.
Elle, elle aurait plutôt gêné les autres, en fait.
L'allemande sentit des larmes d'impuissance couler sur ses joues tandis qu'elle entendait Sally hurler à l'étage des ordres.
Wufei et Trowa dévalaient souvent les escaliers pour aller chercher diverses choses oubliées dans la panique.
A un moment, Trowa fit un léger détour par le canapé et lui passa une main rapide dans les cheveux, dans un geste qui se voulait rassurant. Alors qu'il remontait les escaliers, Hilde se tourna vers lui pour lui adresser un sourire de remerciement, mais il ne le vit pas.
La jeune fille essuya ses larmes, et poussa un long soupir, prenant son mal en patience.
A l'étage, tout était agitation. Duo et Réléna avaient bien fait attention à placer Yoki près de Kari, et lorsque Quatre dut déshabiller Yoki pour que Sally ait accès à ses blessures, il sentit une force s'emparer de son esprit. Il se sentait pris entre deux feux.
Heero avait raison. Ces deux-là communiquaient. Et le fait de se tenir entre eux, était assez néfaste apparemment.
Le jeune arabe contourna le lit pour ne plus être un obstacle entre les deux jeunes gens, et entreprit de finir son travail.
Au dernier moment, il se ravisa et, saisissant la main de la jeune fille, il la glissa dans celle du japonais, priant pour ne pas faire une horrible bêtise.
Les deux mains restèrent liés, et le jeune homme put s'écarter. A ce moment, Sally arriva, vit le lien fragile qui reliait les blessés et, sachant qu'un contact, un dernier ressort pourrait les faire s'accrocher à la vie, ne les bougea pas de place.
Contournant elle aussi le lit, elle entreprit de soigner les contusions et les blessures plus graves qui parcouraient le corps du japonais. Il y avait plusieurs cicatrices anciennes sur son corps, comme sur sa cuisse, une vieille trace de morsure que la jeune femme fut affligée de reconnaître comme étant humaine.
Mais lorsqu'elle palpa le corps du jeune homme, à la recherche de côtes brisées, elle ne trouva rien qui aurait pu vraiment causer ce coma.
Rien de médical.
Il y avait juste cette étonnante faiblesse dans son sang, cet corps qui s'était pratiquement mis en veille.
Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était lui faire des transfusions de sang, pour le renforcer. Le reste, ce n'était pas d'elle que ça dépendait.
Courant au chevet de Heero qui était maintenant pris de convulsions et tremblait dans les bras de Duo qui le soutenait du mieux qu'il pouvait, la jeune fille lui demanda si le groupe sanguin de son frère était bien le même que le sien. Le japonais la regarda sans la voir un moment et elle répéta la question, plus fort, lui hurlant presque dessus vu l'urgence.
Les pupilles du japonais semblèrent réagir et il acquiesça.
-Prends mon sang, je suis du même groupe sanguin, intervient alors Trowa, remontant sa manche droite.
Sally hocha la tête et demanda à Wufei de préparer les perfusions et le matériel nécessaire pour le transfert.
Elle ne prit pas la peine de rentrer l'aiguille lentement dans la veine, se dépêchant le plus possible. Trowa ne réagit d'ailleurs pas lorsqu'il sentit l'aiguille pénétrer sa peau sans douceur.
Sally retourna au chevet de Heero et injecta dans son sang une bonne dose de calmant sans lui demander son avis.
Wufei donna à Duo un verre où un plus léger calmant avait été dissous, le jeune homme étant visiblement sous le choc.
Au bout d'un quart d'heure, le moment de panique était passé. Duo avait expliqué tout ce qui c'était passé dans l'affolement, et Réléna avait confirmé ses dires, y ajoutant plusieurs détails cohérents.
Heero avait été allongé dans son lit et si son souffle était faible, il dormait paisiblement.
-Il se repose, murmura Sally lorsqu'elle le vit. Il est dans le même état que lorsque vous êtes rentrés de la bataille de Stardert. Il a juste besoin de repos.
Duo était assis à son chevet, et caressait lentement sa main, comme pour lui faire sentir sa présence.
Kari ferma les yeux. Elle était bien ici. Le noir l'entourait, mais pas dans une sensation oppressante. Elle était rassurée, ici, rien ne l'atteignait. Elle n'entendait pas de voix pour la déranger, elle ne voyait rien.
Il y avait juste ce courant qui la faisait lentement dériver.
Ici, elle oubliait que Yoki était revenu. Elle oubliait peu à peu ses yeux bleus, son sourire ironique. Elle oubliait ses mensonges, ses caresses.
Là où elle était , elle était bien.
Trowa était redescendu voir Hilde dès que le calme était a peu près revenu dans la maison.
Le jeune homme s'assit à ses côtés et elle lui fit un sourire reconnaissant.
-Comment vont-ils ? demanda t-elle aussitôt.
-Duo veille Heero. Il se repose. Kari est connectée à Yoki. Duo m'a dit qu'Heero voulait qu'ils établissent cette connexion… Je ne sais pas ce que ça va donner. Sally est exténuée, elle a tordu sa cheville blessée tout à l'heure. Wufei lui passe une pommade apaisante. Réléna et Pagan sont avec eux, répondit le jeune homme d'une voix neutre.
-Et Quatre ?
-Toilettes.
-Ah.
Hilde eut un petit rire mais reprit son sérieux devant la tête soucieuse de Trowa.
-Et toi, ça va ? demanda t-elle.
-Hm.
-Tu as un souci ? enchaîna t-elle en voyant l'attitude inchangée du garçon.
-Tu n'as pas eu de nouvelles des profs ? demanda le jeune homme.
-Ah, c'est ça qui te préoccupe… Non. Je leur ai fait un rapport, pourtant. Je ne sais pas s'ils l'ont gobé… Je leur ai dit que peut-être il était parti en Alaska. Parce que c'est là qu'il était allé lorsqu'il était sorti de son coma après son autodestruction…
-Je ne pense pas qu'ils donneront crédit à ton rapport.
-Pourquoi ça ? demanda l'allemande, légèrement vexée.
-C'était pour affronter Zechs que Heero était parti là-bas. Ils ne suivront pas ta piste, Hilde.
-Mais ils ne vont pas rester les bras ballants, n'est-ce pas ? demanda la jeune fille, la mine soudain plus soucieuse.
-Hm.
-On ne peut rien dire tant que ce n'est pas arrivé ! décida la brune en levant le doigt d'un air docte. Alors pour l'instant, je refuse de m'angoisser pour rien ! On avisera le moment venu !
-De quoi vous parlez tous les deux ? demanda Quatre en arrivant dans la salon.
-Des mads, répondit Hilde en se tournant vers lui.
Le jeune arabe se pencha sur Trowa et déposa un baiser sur son front.
-Oui, moi aussi ça m'inquiète, j'avoue. Mais faisons comme tu dis, Hilde. Pour l'instant, on a d'autres choses à faire. Tant que Heero ne sera pas rétabli, on ne peut rien décider. Après tout c'est de lui dont il s'agit. Pour Yoki et Kari, et bien, il faudrait surtout savoir s'ils vont survivre ou non. Ensuite, on avisera.
Yoki avait senti qu'on le poussait dans le noir, dans ce vide. Ou plus précisément, que Heero l'y poussait. Il sentait aussi ce courant qui le faisait dériver lentement. Mais le japonais n'avait pas envie de dériver. Il n'avait jamais suivi les choses, il avait toujours voulu marcher sur sa propre route. En ce moment, encore, alors qu'il se retrouvait confiné au plus profond de son esprit, il ne souhaitait pas se laisser aller par ce courant.
D'abord, parce qu'il le connaissait, ce courant, pour l'avoir rencontré deux fois dans sa vie.
Et qu'aujourd'hui, il n'avait pas envie d'y passer. C'était étrange, la seule fois où justement, il devrait souhaiter la mort, il s'accrochait à ce reste de vie, il voulait survivre.
Il y avait quelque chose qui l'empêchait de suivre ce courant, quelque chose qu'il était venu chercher mais il ne savait plus quoi.
Yoki luttait depuis un bon moment déjà contre ce courant lorsqu'il sentit une petite décharge électrique.
Un contact, une onde qui venait de ce courant. Ce n'était pas le courant lui-même, c'était autre chose.
Qui était en direction de ce courant.
La petite onde lui était si familière que le jeune homme se laissa guider doucement, souhaitant la retrouver. Il savait que c'était dangereux, et ça allait contre son instinct de survie, il le sentait, mais il fallait qu'il aille voir…
Qu'il se rapproche de cette petite décharge qui déjà, faiblissait alors même qu'il se dirigeait vers elle.
Le japonais sentait peu à peu les ténèbres l'envahir, et tandis qu'il s'éloignait de plus en plus de ce qui était sa vie, il sentit de nouveau ce petit choc, cette onde qui venait à sa rencontre.
Une voix dans sa tête lui disait ce que signifiait ce petit signal, mais il n'arrivait pas à la comprendre. Il fallait qu'il aille voir, il le fallait malgré le danger de mort qui régnait désormais autour de lui et qui se faisait de plus en plus oppressant pour le jeune homme.
Il sentait bien qu'il devenait plus léger, qu'il n'y avait plus de douleur, qu'il n'aimait plus, ne haïssait plus, qu'il ne souffrait plus.
Mais Yoki voulait souffrir, il voulait ressentir toutes les choses qu'on pouvait ressentir en étant vivant. Il savait aussi que le soulagement qui l'envahissait lorsqu'il quittait cet état de souffrance l'amenait directement à la mort.
Ca y'est, il flottait, il sentait cette douce torpeur l'envahir, il sentait qu'il se relâchait.
Ici, il n'y avait plus rien, et là où il était, il se sentit enfin bien.
Il se laissait aller lorsqu'il le sentit, plus violent, plus proche, ce petit courant électrique qui le réveilla. Prenant conscience qu'il était sur le point de relâcher tout ce pour quoi il luttait, le japonais se concentra sur cette petite décharge qui l'avait attisé.
Il s'en rapprocha rapidement et lorsqu'il entra enfin en contact, la douleur de la décharge fut si forte qu'il fut violemment rejeté au loin.
Yoki sentit tout le courant le traverser et il sentit une douleur si forte l'emporter qu'il ne fit pas attention au fait que le courant électrique semblait s'être accroché à lui et l'entourait désormais.
Wufei reposa délicatement la cheville de Sally sur le lit.
-Ca va mieux, sourit la jeune femme en penchant la tête. Merci.
-Ca irait mieux si tu évitais d'appuyer sur ta cheville. Tu es blessée, il faut te ménager.
-Oui, et je suis la seule capable de soigner un individu normal dans cette maison. Et quand je dis individu normal, je suis gentille, parce que là, j'ai affaire à des imbéciles heureux qui jouent avec leurs vies sans penser aux conséquences que ça a sur leur entourage…
-Je vois que ta langue n'est pas blessée, elle, constata Wufei d'une voix amusée.
-Il faut bien que quelqu'un exprime tout haut ce que tout le monde pense tout bas, fit Sally en croisant les bras.
Wufei ne répondit rien mais fronça les sourcils alors qu'il lissait un bout de couverture sur le lit.
-C'est vrai, continua Sally en élevant la voix. Je ne comprends rien à tous ces changements, je ne sais même pas pourquoi Heero revient plus amoché encore que la fois précédente, alors que je pensais que ce n'était pas possible. Il a des rapports avec son frère et sa sœur qui sont vraiment…
-C'est son clone, rectifia Wufei distraitement.
-Oui, avec son clone et sa sœur qui sont vraiment bizarres, tu ne trouves pas ? On sent qu'il y a de l'amour entre eux et ils se détruisent tous, c'est à celui qui fait le plus de mal à l'autre…
-Non, je ne pense pas, conclut le brun.
-Comment ?
-Je ne pense pas que ça marche comme ça. Ils ne cherchent pas à faire le plus de mal aux autres, expliqua Wufei.
-Yoki a torturé Heero a un niveau que tu n'imagines même pas, il s'est ensuite gentiment chargé d'éliminer Kari alors qu'il l'aimait soi disant comme un fou, s'échauffa la chinoise. Heero s'est à son tour chargé de trucider Yoki, histoire qu'il soit à égalité avec Kari, si j'ai tout compris. Excuse-moi si je trouve ça un brin masochiste quand on sait qu'ils s'aiment tous très fort, le-monde-est-beau, et que je pense qu'effectivement, ils cherchent à se faire mal mutuellement.
Sally poussa un long soupir, renversant sa tête en arrière.
-C'est peut-être un moyen pour eux de se reconnaître. Ca leur prouve qu'ils sont en vie, murmura t-elle.
-Je crois que Heero savait déjà qu'il était en vie avant ça. Et il semble anéanti par l'état de ceux qu'il aime plus que tout, fit Wufei.
-Pourquoi est-ce que je ressens une once d'amertume dans tes propos ? demanda la jeune femme en relevant la tête vers lui, cherchant son regard.
-Parce que ce gars s'est bien fichu de nous ! Il nous l'a toujours joué grand prince, avec son « je ne tiens à personne, je ne me sacrifierai pour personne, je suis insensible. » récita le chinois en faisant plusieurs pas dans la chambre.
-Tu es jaloux ? Je ne te comprends pas.
-Il nous a menti, voilà. Là où tout le monde a été honnête, il nous a tous menti.
-Tu n'aimes pas le mensonge, constata t-elle.
-Non !
-Il n'a pas vraiment menti, tu sais. Duo m'a dit qu'il ne s'en souvenait pas. Non seulement il les croyait mort, mais il avait occulté de sa mémoire toute cette partie de sa vie. Pour Heero, il avait toujours été seul, du début jusqu'à la fin. Il ne connaissait ni Yoki, ni Kari.
-Comment ça ?
-Une technique d'hypnose assez avancée. Ce qui me choque, c'est la manière dont il s'en est souvenu. Heero a visionné une disquette et tout lui est revenu. Il s'est souvenu de sa sœur, de son clone, de sa vie passée, de son amour pour sa famille.
-Mais à partir de là, il n'a pas été honnête avec nous !
-C'est vrai, admit Sally. Il les a protégé, même lorsque cela risquait de nous affecter. Et Duo en a souffert, je crois.
-Duo ?
-Wufei Chang, tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez. Duo s'est toujours vanté d'avoir toute la confiance de Heero. Ce qui était la vérité. Sauf que là… Il ne lui a pas du tout servi de confident. Ou partiellement, puisque Heero lui a, à lui aussi menti sur certains points. Il en a été blessé.
-Comment tu sais tout ça, toi ?
-J'observe les gens qui m'entourent. Tu n'as peut-être pas remarqué, mais Duo est amoureux de Heero. Il l'admire beaucoup, et lui voue une totale confiance. Savoir qu'elle n'est qu'à moitié réciproque… pourtant, Heero a besoin de lui, ça se voit. Plus qu'il ne le prétend en tout cas.
-Qu'est-ce que tu veux me dire ? Qu'ils s'aiment… Qu'ils s'aiment d'un amour pas tout a fait fraternel ?
Sally éclata de rire.
-Oui, c'est ça. Absolument pas fraternel. Wufei, ouvre les yeux ! Ils sont fait pour être ensembles, ils recherchent sans cesse la présence de l'autre à leur côté ! Duo n'a pas quitté le chevet de Heero depuis qu'il est rentré.
-C'est une très forte amitié, fit le jeune homme en haussant les épaules.
-C'est plus que de l'amitié quand il l'embrasse sur les lèvres, Wufei.
-Le baiser fraternel russe, sourit Wufei avec mauvaise foi.
-Wufei, tu es vraiment…
-Ca va, je plaisantais. Je ne pensais pas que ces deux là s'aimaient, c'est tout. Tu as d'autres informations à me donner du genre ?
-Quatre et Trowa sont…
-Ca je sais, j'ai vu, la coupa le chinois en levant une main.
-Et puis, il y a le plus intéressant.
-Hum ?
-Oui, il y a un autre couple dans la maison…
-Si tu m'annonces que Hilde est zoophile et qu'elle s'est casé avec l'écureuil du coin, je…
-Je parlais de nous ! Tu as vraiment de drôles d'idées dans ta tête… faudrait que tu me passes me voir pour une consultation… mais tu sais, je crois que le couple dont je parlais, ils s'aiment très fort…
-Ah bon ? Comment ça ? murmura le chinois en s'approchant plus près du visage de la jeune femme.
-Comme ça… murmura Sally avant de l'embrasser doucement, tandis que Wufei prenait appui de chaque côté de son corps avec ses mains.
Lorsque Yoki put reprendre conscience de quelque chose, il était dans une pièce sombre. Il n'avait pas de corps, il sentait juste qu'il était là.
Il y avait une autre présence dans la pièce.
« Qui est là ? » demanda t-il doucement.
« Je veux être seule », répondit une voix plus loin.
Et Yoki comprit alors pourquoi il s'était laissé dériver jusqu'à atteindre la petite onde électrique.
Il devait ramener Kari à la vie, il devait vraiment la tirer vers le haut, la forcer à tout remonter. Il fallait qu'elle vive, il ne pouvait pas l'avoir tuée.
« Kari, c'est moi, Yoki. » fit-il lentement, cherchant ses mots.
« Menteur, » trembla la jeune fille.
« C'est Yoki, c'est vrai. Je t'aime, je t'aime, Kari, reviens, s'il te plait, ne reste pas là. »
« Ici, j'ai mal. » gémit la japonaise.
« Là-bas, tu n'auras plus mal. Je te promets que tu n'auras plus mal, si tu reviens. Je ne te ferai plus mal et j'empêcherai les autres de t'en faire. »
« C'est toi qui me fait mal. » hurla Kari d'une voix pleine de détresse.
« Je ne le ferai plus. Je t'aime. » tenta de la convaincre le japonais.
« Menteur. Tu n'es pas Yoki. » cria t-elle.
Yoki sentait la voix s'éloigner de lui. Comme si elle se recroquevillait dans un coin, de peur. C'était horrible comme sensation. De savoir qu'elle avait peur de lui.
« Si ! Bien sûr que si », affirma t-il, peiné.
« Même ici, j'ai mal. Regarde, il y a toutes ces ombres qui avancent, et tu embrasses une autre fille plus loin. Heero est mort, je viens de le tuer avec ce couteau. » pleura la jeune fille.
« Non. Heero n'est pas mort. » protesta Yoki d'une voix plus forte.
« Si. Je viens de le tuer. J va venir me punir, maintenant. Il m'a retrouvé. Mon lycée a déjà sauté sous une de ses bombes. Maintenant, c'est mon tour. » trembla t-elle.
Il y avait de la panique maintenant dans sa voix.
« Kari, c'est faux, tout ce que tu dis n'est pas vrai. » la contredit le jeune homme.
« Je dois partir d'ici aussi parce que je souffre. Il faut que j'aille là où je n'aurai plus mal du tout. Là où les ombres n'avanceront plus. » fit-elle d'une voix frissonnante.
Elle accélérait son rythme de parole à chaque nouvelle intervention, effrayée.
« Non, arrête ! Tu ne peux pas faire ça ! Tu vas trop t'éloigner et je ne pourrai plus te ramener ! » s'écria Yoki.
Il ne fallait pas que Kari abandonne. Il fallait qu'elle le croie !
« Caro est à terre, son bras est plus loin. Elle me crie que c'est de ma faute, c'est vrai. » cria Kari d'une voix méconnaissable pour le japonais.
Yoki ne connaissait aucune Caro. En regardant au sol, il vit le corps d'une adolescente portant un uniforme scolaire. Certainement une amie du lycée.
Garder son calme, se rappela le brun. Il faut que je garde mon calme. Mais devant cette voix tremblante, il ne pouvait pas.
« Je t'ai dit que c'était faux. Ici, il n'y a que toi, toi et moi et il faut remonter maintenant. On ne peut pas rester ici. Tout ce que tu vois est faux, il faut que tu me suives, s'il te plait. » la supplia le japonais.
« Encore une ombre ! » trembla la jeune fille. Non, non, que tout ça finisse, que tout s'arrête, je n'en peux plus, j'ai peur, j'ai froid, je suis seule… Ne m'approchez pas, vous êtes une ombre… J va venir me punir, ici. » frémit-elle.
Et là, Yoki ne répondit rien. Il voyait J avancer et il prit peur. Il voyait J avancer et froncer les sourcils comme lorsqu'il allait le punir.
Et il savait qu'il ne pourrait rien faire contre ça. Et il y avait cette panique qui le glaçait sur place, il y avait cette peur si profonde qui remontait.
« C'est faux, » murmura t-il une dernière fois avant de se mettre à trembler violemment.
Alors qu'il commençait à avoir lui-même des hallucinations qui le mènerait vers sa mort, une voix retentit dans sa tête.
« Yoki ? Yoki ? » murmura Kari en n'entendant plus la voix qui la rappelait toujours.
Son esprit se rapprocha du sien et elle essaya de le rassurer, oubliant sa propre peur devant celle du japonais, ne pensant qu'à sa présence à lui, ici. Lui, ici, il était là, il était venu. Il descendait aussi.
« Kari ? » demanda Yoki d'une voix hésitante.
« Je te crois », murmura la jeune fille.
Il y eut à ce moment un changement soudain d'atmosphère, et Yoki ne sentit plus la peur qui s'insinuait en lui. Il ne sentait plus que cette présence, cette voix à ses côtés, qui lui tenait chaud et dont il avait besoin.
Et il savait ce pourquoi il était venu. Il fallait la ramener à la vie, il fallait qu'ils reviennent à la vie, maintenant.
Duo était toujours au chevet de Heero qui dormait maintenant paisiblement grâce aux calmants que Sally lui avait administré. D'après elle, il lui fallait beaucoup de repos et cette fois-ci, Duo était bel et bien décidé à ne pas le laisser partir quand il se réveillerait.
Il resterait auprès de lui jusqu'à ce que le japonais se réveille sans jamais une seule fois le quitter des yeux, il l'aimait trop pour le voir risquer sa vie ne serait-ce qu'une seule fois.
Et si Heero voulait se lever pour se battre avec quelqu'un d'autre, régler un énième problème de famille ou quoi que se soit d'autre, Shinigami entrerait en jeu.
Alors Duo attendait patiemment que Heero se réveille, ne bougeant pas de sa chaise.
Les heures défilaient sans qu'il ne s'en rende vraiment compte. La nuit allait bientôt tomber maintenant. La maison était calme, si on pouvait le dire comme ça.
C'était plus un répit qu'autre chose.
Il y avait dans la pièce à côté, deux personnes au seuil de la mort, ou trop loin dans le coma pour qu'on ne puisse faire autre chose que de les maintenir sous perfusion et attendre.
C'était un coma des plus profonds, comme disait Sally.
Il y avait des cas où le patient se réveillait au bout de plusieurs mois. Quelquefois une ou deux années.
Mais la majorité des cas se terminaient par une mort clinique. On débranchait les appareils, et c'était fini.
Pour Kari et Yoki, ils n'avaient même pas d'appareils respiratoires.
Ils semblaient dormir mais ils ne dormaient pas. Duo se prit la tête entre les mains, une ombre voilant son visage.
Quatre était venu tout à l'heure. Il avait confirmé ce que Heero lui avait déjà dit. Effectivement, enlever les appareils n'avait pas été néfaste à Kari. Et Yoki n'en avait pas besoin non plus.
Ils étaient maintenant tout deux dans un état stationnaire. Main dans la main. Et Quatre pouvait sentir divers ondes entre les corps, assez fortes mais d'une nature différente de celles qu'il percevait habituellement.
Trowa était passé cinq minutes dans la chambre d'Heero, le temps de déposer à ses côtés son arme à feu et le chargeur vide sur la commode.
Duo avait protesté mais un regard du français l'avait dissuadé de jeter par la fenêtre l'arme.
Le jeune homme était resté un moment immobile devant le corps du japonais, semblant lui parler silencieusement, par leur propre langage.
Et puis il était reparti comme il était venu, sans faire de bruit, discrètement.
Duo s'était retrouvé seul face à Heero.
Sally lui avait certifié qu'il était hors de danger. Mais le teint pâle du japonais, son visage inexpressif faisait peur au jeune homme.
L'américain prit la main du japonais dans la sienne et la serra très fort.
Heero n'était pas un homme parfait. Il avait confondu le soldat parfait avec l'homme parfait.
Mais la perfection est ennuyeuse, n'est-ce pas ?
Et Duo était prêt à pardonner toutes les erreurs du garçon endormi.
Il était prêt à fermer les yeux sur ses mensonges, sur son manque de confiance en les autres.
A sa détestable manie d'agir seul, sans prévenir personne.
A son obstination.
Il était humain.
Bien que parfois, on pouvait réellement se poser la question… sourit le natté.
Duo reprit assez vite son sérieux. Il avait cru comprendre que c'était un sujet que Heero n'aimait pas aborder. Son humanité.
Sa faculté à lire dans les pensées, à se servir de son mental comme une force extérieure en faisait un être exceptionnel.
Presque inhumain. Le clonage de Yoki aussi étai un sujet sensible, Duo l'avait deviné. Comment Heero pouvait-il prendre ses blagues idiotes sur son absence de réaction, sur le fait qu'il n'était pas humain ?
Comment pouvait-il le prendre sachant qu'il avait toujours cherché à en être un, malgré ses étranges dons. Qu'il se trouvait déjà trop différent par rapport aux autres ?
Comment Heero pourrait prendre le rappel, toujours, qu'il est humain et pas Yoki, le garçon qu'il considère comme son frère ?
Mal assurément.
Duo avait intérêt à surveiller ce qu'il dirait devant le japonais, désormais. A ce qui pourrait le blesser.
Le jeune homme se pencha vers le brun et murmura :
-Heero ? Hee Chan ? Tu m'entends n'est ce pas? Je sais que tu peux m'entendre… Tu sais mon ange, ce serait bien que tu te réveilles parce que c'est pas que je m'inquiète pour toi, mais un petit peu quand même, tu sais j'ai pas l'habitude de te voir dans un lit d'hôpital et je crois qu'en une semaine, je t'y ai vu suffisamment. J'aimerai tellement te voir comme avant, en train de piloter Wing pour un essai, au lieu de te voir ici, comme ça…
Sa voix s'éteignit doucement et Duo se racla légèrement la gorge avant de reprendre :
-Je sais que c'est stupide de parler à quelqu'un qui ne peut pas répondre… Mais c'est le seul moyen que j'ai pour ne pas être impressionné par ton regard, pour ne pas avoir la trouille de te dire ce que je pense…
Duo joua un moment avec les plis du draps, les lissant et les froissant, tour à tour.
-Je devrais t'en vouloir, hein ? Je devrais t'en vouloir à mort de me laisser toujours comme ça. De m'abandonner à chaque fois que je te donne des promesses, à chaque fois que je te supplies de pas le faire. Quand tu disparais sans un mot, sans une explication, je devrais t'en vouloir. Mais je ne fais que m'inquiéter comme une pauvre femme dont le mari part à la guerre. Je reste sur le pas de ma porte, les yeux dans le vague, et je prie pour que tu reviennes entier.
Duo eut un sourire désabusé.
-J'arrive pas à t'en vouloir vraiment. Parce que tu es toi, parce que je me mets à ta place aussi. C'est vrai, cela doit être dur de ne plus avoir une grande partie de ses souvenirs, cela doit être dur de voir des personnes qu'on aime se déchirer et vouloir s'entretuer. Ne pas savoir vraiment qui on est, ne pas se rappeler de ce qui a formé ta personnalité… Se découvrir une famille enterrée. Et les voir se battre, finalement. Je peux te comprendre, sur ce point, je peux te comprendre, Heero. Je t'ai vu quand tu te battais contre Yoki, j'ai vu ta haine et ta rage. J'ai vu aussi que tu tiens à lui. Beaucoup. Ca m'a vraiment fait mal, je me suis dit que rien ne pouvait te retenir sur cette terre, pas même moi, je me sentais tellement impuissant... Tu semblais tellement brisé, tellement prêt à tout pour te venger, juste te venger et tant pis pour le reste…
La voix de l'américain s'affirma plus tandis qu'il continuait :
-S'il te plait, regarde autour de toi… Si tu ne te préoccupes plus de ceux qui t'entourent, si tu restes toujours aveuglé par cette rage… s'il te plait, regarde-moi. Parce que tu es en train de me faire exactement la même chose que tu as vécu avec Kari et Yoki. Et je vais être comme toi, après leur bataille. Impuissant et plein de larmes contenues…
Duo secoua la tête légèrement :
-Je ne veux pas être triste à cause de toi, je ne veux pas que tu sois triste. Tu sais, Kari et Yoki sont dans un état stable maintenant. Je suis sûr qu'ils vont s'en sortir, ils s'aiment. Ce serait trop triste s'ils mourraient, non ? Après avoir tant lutté pour qu'ils nous reviennent. Ils vont s'en sortir. Et il faudrait que tu fasses pareil, que tu acceptes de vivre, tout simplement. Je te le demande pas juste pour moi, je ne suis pas si égoïste, je le fais pour tous ceux qui ont appris à bien te connaître et à t'apprécier. Je le fais pour toi aussi, parce que je voudrais que tu soies heureux, compléta Duo dans un souffle.
Il reprit lentement son inspiration avant de poursuivre d'une voix mêlée de tendresse et de détermination :
-Heero, c'est pas ton genre d'abandonner, s'il te plait ouvre les yeux, je t'aime Heero, je sais que j'ai agi comme un idiot en te faisant des reproches à tout bout de champ. Toi tu voyais ton monde s'effondrer et je te reprochais de ne pas me faire confiance… Si j'ai été un imbécile, je ne veux pas que ce soit moi qui aies anéanti tes derniers espoirs de vivre heureux, alors je t'en prie, Heero, réveille toi ! Je t'aime, je te l'ai pas assez dit, pas dit en face, je ne sais pas, mais je t'aime et je ne veux pas que tu t'éloignes de moi comme ça… Je suis un imbécile, mais c'est pas nouveau, hein ? Tu disais toujours que j'étais qu'un baka, ben tu avais raison, mais je t'en prie, ne m'en veux pas… Je t'ai dit des choses qui me faisaient mal sur le moment mais je me rends compte aujourd'hui qu'elles n'ont plus la moindre importance… Seuls comptent tes yeux, ton sourire… Je t'aime, je t'aime, tu m'entends ? Je voudrais pouvoir t'aimer comme tu le mérites, je voudrais pouvoir partager ta peine !
Duo sentit soudain un léger mouvement contre sa main. Une légère pression s'effectuait. Des ongles s'enfoncèrent sous sa peau, comme si Heero cherchait à s'accrocher à sa main. Duo le regarda se réveilla, les yeux brillants de joie contenue.
Lorsque ses yeux rencontrèrent ceux du japonais, un sourire de soulagement fleurit sur ses lèvres et il ne put s'empêcher de se jeter dans ses bras le serrant fort contre son cœur.
Le jeune convalescent essaya d'ouvrir la bouche mais aucun son n'en sortit et il ferma les yeux un instant, comme pour faire le point.
Duo le contempla en silence un moment avant de réagir.
- Ne bouges surtout pas, je vais chercher Sally ! Elle m'a dit d'aller te chercher dès que tu te réveillerais ! Pas un geste, Heero, tu dois te reposer ! insista Duo.
Il lui embrassa le front et courut chercher la doctoresse.
Kari sentit une drôle de sensation tandis qu'elle se réveillait péniblement.
Elle ouvrit doucement les yeux pour s'habituer à la clarté diffusée dans sa chambre d'hôpital.
Pas envie de se brûler la cornée au réveil. Une sensation de chaleur lui fit tourner la tête. On lui tenait la main.
Elle accrocha son regard à la silhouette endormie qui se tenait à côté d'elle.
-Yoki… murmura-t-elle en reconnaissant le corps allongé sur le lit.
Le jeune homme sembla réagir à son prénom et plongea ses yeux dans les siens. Il esquissa un léger sourire, avec une certaine timidité que la jeune fille ne lui connaissait pas.
-Ohayo Yoki Chan, fit-elle en souriant.
-Yatto…Mitsuketa yo (1) répondit le jeune home de sa voix grave.
-Hai.
Le jeune homme lui sourit d'un air tendre, puis son regard se voilà et il baissa la tête, sa mâchoire se contractant.
Kari fit un sourire triste, semblant prendre conscience du lieu où elle était, de sa cause.
-Kari… Je…Je suis désolé, tellement désolé pour tout ça, murmura t-il en faisant un geste vague de la main. Je…
-Les humains font tous des erreurs, le coupa la jeune fille d'une voix posée et claire. Toi, tu en fais des plus grosses que la normale, c'est tout. Tu as toujours tout fait à l'excès, tenta t-elle de plaisanter.
-Je suis sérieux, la reprit le brun. Je n'ai pas d'excuse, juste, ces sentiments contradictoires, cette volonté que tu m'aimes à tout prix…
-Bon, et bien c'est plutôt flatteur, je trouve, fit la jeune fille d'un ton léger. Je te fais perdre la tête, véritablement, conclut-elle.
-Si tu veux me tuer pour te venger, je te laisserai faire.
-Arrête de dire n'importe quoi. Je n'ai pas l'intention de te tuer. Pour l'instant il faut que nous nous reposions alors tais toi et dors d'accord ? On en reparlera plus tard.
-D'accord, répondit-il prudemment.
-Ne t'en fais pas, fit-elle en souriant avant que le jeune japonais n'ait pu ouvrir la bouche. Je garderai ta main dans la mienne jusqu'à notre réveil.
Le jeune japonais lui sourit et reposa sa tête sur l'oreiller pour laisser le sommeil l'emporter.
Sally entra avec Duo dans la chambre du japonais.
La jeune femme vérifia que tout était en ordre, sondant Heero de son regard expert.
Elle se tourna vers l'américain en lui souriant.
-C'est bon, il n'y a pas du tout lieu de s'inquiéter, Heero va très bien et il pourra se lever à partir de deux ou trois jours. Je te conseille le repos, lança t-elle à Heero avant de partir.
L'américain soupira de soulagement et remercia chaleureusement la jeune doctoresse qui s'en allait.
Duo se tourna vers Heero et lui sourit en s'approchant de lui.
-Content de te revoir parmi nous, Heero.
Heero fit un geste pour se lever mais le jeune homme fut plus rapide, et sa voix se fit réellement menaçante :
-Deux trois jours de repos, Heero !
-Je viens de dormir plusieurs heures, objecta le japonais d'une voix neutre.
-Il n'y a pas de discussion possible, tu…
Duo fut obligé de rallonger Heero qui s'était déjà redressé, à moitié assis sur son lit.
-Tu… restes…allongé… compris ? articula lentement Duo en tentant de se maîtriser.
-Je peux me lever, j'ai été entraîné pour ça.
Duo lui jeta un regard noir que le japonais ignora, se redressant sur le lit. Il passa deux coussins sous son dos et s'appuya dessus.
-Je ne bougerai pas plus, promis, le rassura le jeune homme d'une voix atone.
-T'as plutôt intérêt, oui, répliqua Duo en croisant les bras.
Il y eut un court silence que le japonais brisa soudainement.
-Duo… demanda t-il, semblant hésiter.
-Oui ? répondit le natté, le regard posé sur le paysage de la fenêtre.
-Tu peux t'approcher, s'il te plait ? réclama encore le jeune homme.
Heero recherchait le contact, ne fut-ce que le contact visuel. Duo alla au delà de ses espérances lorsqu'il s'assit sur son lit.
Heero lui prit aussitôt la main et la serra dans la sienne, n'osant pas le regarder.
-J'ai entendu ce que tu disais… Tout à l'heure, murmura le japonais d'une voix douce. Tu as faux.
La main du natté voulut se dérober mais il la serra un peu plus fort, la retenant entre ses doigts.
-Tu n'es pas un imbécile, et j'ai des torts. J'aurai du penser un peu plus à toi et à ce que tu ressentais… J'ai agi sans te voir, je suis désolé… Pour ce que j'ai perdu, je ne sais pas vraiment où j'en suis… Duo, tu avais raison, je ne voulais pas me réveiller car je ne voulais pas affronter la haine, celle de Kari, de Yoki, la mienne aussi. Celle des autres. La tienne. Toi qui semblait tant m'en vouloir… Encore une fois, je ne peux que m'excuser… murmura Heero. C'est moi l'imbécile dans cet histoire, j'ai cru pouvoir tout gérer et c'est là que ça s'est mis à… déraper. J'ai compris autre chose aussi… termina Heero d'une voix basse.
-Oui ? l'encouragea l'américain.
-Ca ne sert à rien de vivre dans la peur. J'avais peur de m'attacher à toi, je ne voulais pas revivre mon passé… J'ai eu tort. Ca ne sert à rien d'avoir peur. Je t'aime, Duo. Je t'aime, je n'ai plus peur de ces mots.
-Merci, souffla Duo, plus ému qu'il ne voulait le montrer.
-Je ne veux plus avoir peur de vivre, continua Heero. S'il te plait, embrasse-moi.
Duo laissa un sourire fleurir sur ses lèvres tandis qu'il accédait à la requête du japonais.
-Je t'aime aussi, Heero.
-Je sais, répliqua le jeune homme un brin taquin. Tu n'as pas arrêté de me le dire.
Il s'empara des lèvres du natté, laissant ses doigts courir dans sa chevelure tandis qu'un rire secouait son amoureux.
&&&&&&&&&&&&
Plusieurs heures passèrent pendant lesquelles les convalescents se reposèrent de leurs blessures.
Wufei était assis dans le canapé et parlait avec Sally et Hilde, lorsqu'un bruit de moteur se fit entendre dans le jardin.
Le jeune homme fronça les sourcils et alla à une fenêtre. Déplaçant le rideau délicatement, il jeta un coup d'œil aux nouveaux arrivants.
Le chinois jura et appela Quatre d'une voix urgente.
Quatre descendit les escaliers en l'interrogeant sur la raison de son appel.
-Tous les scientifiques sont là, exposa Wufei d'une voix calme. Qu'est-ce qu'on fait ?
-Hilde ? interrogea Quatre.
-Je ne pensais pas qu'ils viendraient jusqu'ici… grinça t-elle.
-Bon, de toute façon à un moment ou à un autre il faudra les affronter, autant que se soit maintenant, n'est ce pas ? intervint Trowa.
Il alla ouvrir la porte, laissant les scientifiques entrer dans la planque.
-Je suppose que vous vous doutez de la raison de notre venue, messieurs, exposa le docteur J en entrant.
-Assez, oui, fit Duo d'une voix ironique.
Il était lui aussi descendu, souhaitant affronter les mads.
-Le dernier rapport de l'agent Shbeiker nous a mis la puce à l'oreille. Heero, en Alaska ? Est-ce que vous nous prenez pour des imbéciles? grinça le professeur H.
Les jeunes gens re répondirent rien.
-Nous avons créés les gundams et vous êtes sous nos ordres ! L'agent Yuy a causé de sérieux problèmes, c'est vous même qui avez porté plainte Winner ! s'énerva J.
-Il ne pose plus de problème. Nous avons préféré régler ça entre nous, exposa lentement Trowa.
-J'aimerai voir ça. Il est ici n'est-ce pas ? Pourquoi ne se montre t-il pas, ce rat ? cracha J.
Les pilotes sursautèrent devant le ton méprisant qu'avait employé le professeur.
L'insulte en elle-même était assez surprenante.
-Cela suffit, intervint maître O. maintenant, veuillez gentiment nous indiquez le lieu ou se cache votre camarade. C'est un ordre.
-Mais nous n'y obéissons plus, répliqua Wufei d'une voix ferme.
Duo se tourna vers lui, surpris.
Wufei était une des dernières personne qu'il aurait cru pouvoir défendre Heero. Il lui en voulait tellement d'avoir menti…
Et le sens du devoir était si profondément ancré en lui…
-Comment osez-vous ? riposta G. Nous sommes les créateurs des gundams ! Vous ne pouvez pas nous traiter de la sorte.
-Faites quelque chose, lança Duo d'un ton de défi. Allez-y, on vous attend. Sans nous, vous n'iriez pas loin dans cette guerre et vous le savez. Si vous avez besoin de nous pour cette guerre, le contraire semble être remis en question.
S allait intervenir lorsque Trowa le devança.
-Il a raison. Nous n'avons pas besoin de votre ordre hiérarchique pour nous en sortir. Les rapports nous prennent trop de temps et nuisent à nos missions.
-Et nous n'éprouvons plus le besoin d'obéir à des gens comme vous, compléta Quatre.
J les boucula violemment.
-Je me fiche que vous preniez votre liberté, pauvres imbéciles, je veux retrouver 01 ! Cet petit menteur qui m'a trompé ! Cet espèce de…
-Contrôlez vos paroles lorsque vous évoquez son nom, le menaça Duo, pointa vers lui un couteau tout droit sorti de sa poche.
-Il vous a tous monté contre moi ! Mais ça ne se passera pas comme ça, Heero, petit crétin, tu croyais pouvoir échapper à mon contrôle ? Je t'ai dit que je n'acceptais aucune bizarrerie ! hurla t-il en regardant dans la direction des escaliers.
-Et moi aucun ordre de votre part. je pensais avoir été clair.
Debout, devant l'escalier, Heero le fixait dangereusement.
Il avait mis une chemise et un jean et Duo remarqua qu'ainsi, il ne paraissait absolument pas blessé.
Il se demandait comment le japonais faisait pour se tenir debout.
-Tu es sorti de ta tanière, hein ? Maintenant, tu vas me suivre, tu sais que tu dois être ré entraîné, toi aussi tu commences à disjoncter ! parla calmement le professeur, son sang froid soudain retrouvé devant Heero.
-Quand on sait ce que vous faîtes de vos élèves une fois qu'ils vous ont bien servi, je doute sérieusement pouvoir vous suivre, reprit placidement Heero.
Duo ne l'avait jamais entendu parler sur ce ton.
Il connaissait le ton neutre, celui qui était indifférent et que Heero employait le plus souvent, mais celui là restait… dangereux.
Il était froid mais calculateur.
Dangereux.
On sentait poindre sous ce ton calme une colère froide, toute prête à sortir et à éclater.
Heero regardait son mentor de haut, ne descendant pas les escaliers.
-Pour le bien de cette guerre, tu dois me suivre, Heero, ordonna J et Duo crut pendant un instant que c'était ce qu'allait faire le japonais à la tête qu'il fit.
-Pour le bien de cette guerre, alors, je dois me battre, je dois tuer, je dois mourir s'il le faut, je dois passer mes missions avant mes coéquipiers, avant mes amis ? demanda t-il d'une voix innocente, comme un enfant qui pose une question.
-C'est pour la paix, compléta J, visiblement satisfait.
-Alors je n'en veux pas, déclara d'une voix ferme le brun, provoquant la surprise chez les autres.
Son ton avait brusquement changé. Sa voix montait, de plus en plus forte, de plus en plus violente.
-Je ne veux pas d'une paix à ce prix là. Je veux que les missions s'effectuent dans le souci majeur de la survie de ceux qui les effectuent. Pas dans ceux de la réussite au prix de leur vie. Je ne veux pas d'une paix érigée sur les poteaux de sang de mes compagnons, de mon frère ou de ma sœur.
-Comment ? murmura J. Tu te souviens…
- Et comment que je m'en souviens, fils de pute ! T'as buté ma sœur et mon frère et tu croyais que j'allais effacer l'ardoise comme un automate ? Que l'amnésie que tu m'avais imposée resterait indéfiniment ? hurla soudain le japonais, hors de lui, faisant sursauter toutes les personnes présentes.
-01…
-Tu croyais que j'allais gentiment obéir, comme au temps ou tu me tenais par la trouille que tu nous infligeais, toi et tes entraînements ? A nous trois, tu nous as bien bousillés, ça tu peux en être fier, mon salaud ! Tes petites expériences t'ont bien amusé ? Avec tes jolies éprouvettes, tu t'es pris pour Dieu, hein, face de blaireau !
Duo regardait Heero qui s'énervait.
C'était la première fois qu'il le voyait dans cet état.
Le jeune homme aux yeux bleus si calmes continuait de crier sur son mentor, la haine débordant de ses traits.
-Regarde-moi bien, connard ! Je suis debout, devant toi et tu ne pourras plus jamais me donner d'ordres ! Tu t'es planté mon vieux, t'as foncé dans le mur. Aujourd'hui, c'est moi qui suit le plus fort, et je vais pas me priver pour appliquer ta loi ! Je devrais te faire passer par chaque épreuve que tu m'as faite endurer, juste pour bien me fendre la gueule ! Et je devrais te filmer constamment, avec des petits commentaires bien dégueulasses sur tes performances ! Mais regarde-moi bien. T'as pas réussi à faire ce que tu voulais. T'as échoué. Je serai pas comme toi, je te tuerai pas et je m'amuserai pas de ta mort, fit Heero en pointant un doigt accusateur sur le vieil homme.
-Aujourd'hui, je vis comme je l'entends, pas selon tes dictons que tu nous asséné à coups de briques ! Et tu veux savoir ? La moindre chose que tu nous as infligés est restée gravée dans ma mémoire, et je suis pas prêt de l'oublier. Tu veux de la reconnaissance pour avoir construit ce gundam ! Putain mais c'est mon enfer ! Chaque jour, j'ai payé pour pouvoir le piloter et maintenant, tu voudrais que j'ajoute le pourboire ? Tu rêves, vieillard, je reprends mes droits sur ma vie. Je reprends le Wing que tu as construit sur nos propres calculs ! Et je me réserve le droit de t'éclater la tronche quand je veux si je revois un jour ta pince dans les parages ! Et là, crois-moi, je me contenterais pas de te péter une main et d'arracher la jambe droite !
Heero sembla reprendre son souffle un moment, faisant un sourire en coin.
-Les sentiments que j'ai, je les crie à la face du monde aujourd'hui, et ça nuira pas à mes missions, au contraire ! Pour ce qui est des projets sur les cerveaux, tu peux les abandonner, je vais gentiment me servir de ton savoir pour tout détruire. Il ne restera plus aucune trace de toutes ces années de bons et loyaux services, J, continua Heero d'une voix dégoulinante d'ironie. Tu es viré, ton service vient d'être réduit, on doit faire des coupes drastiques, tu sors du cadre de nos activités, tu es victime d'un changement de cap, et si tu veux la traduction, ça signifie que je veux que tu dégages, maintenant, menaça le japonais d'une voix qui était de nouveau maîtrisée. Allez, tout le monde à le droit à sa retraite, la tienne aurait du prendre effet il y a deux siècles… (2)
-Ca ne se passera pas comme ça, fit J en pointant un doigt accusateur vers le jeune homme.
-Je crains fort que si. Dehors. La porte est derrière vous, je ne vous raccompagne pas, vous n'êtes pas le bienvenu. Au plaisir de ne jamais vous revoir, grinça Heero.
Les scientifiques finirent par partir, les jeunes hommes présents les fixant d'un air qui n'était plus tout à fait avenant.
Lorsque le calme revint, tout le monde se tourna vers le japonais, surpris du coup d'éclat qu'il avait fait.
Heero resta impassible un moment avant de descendre calmement les escaliers, un air concentré sur le visage.
Un sourire timide fleurit sur ses lèvres et il passa une main dans ses cheveux, les ébouriffant un peu plus.
Comme le salon restait silencieux, il s'approcha de Duo et lui prit la main, restant derrière lui.
-Quoi, j'ai dit ce qu'on pensait tous ici, non ? murmura le japonais à l'oreille du natté qui éclata de rire.
-Tu as surtout vidé ton sac et on en attendait pas tant de ta part… Je savais pas que tu connaissais autant d'insultes… répondit sérieusement Duo.
-Et bien, c'est que je t'ai attentivement écouté, répliqua le brun à voix basse.
Quatre eut un léger rire, détendant l'atmosphère.
-Si nous n'avons plus de mentors, il est prouvé qu'il faut une tête dans chaque équipe, objecta au bout d'un moment Wufei.
-C'est vrai, approuva Quatre. Je propose que l'on choisisse une personne capable de nous rallier et de choisir des missions raisonnables.
Les jeunes gens se mirent alors à discuter entre eux, autour de la table.
Il y eut un vote au terme duquel on décréta que celui qui représenterait l'autorité dans leur groupe et à qui les autres devraient une totale confiance et obéissance dans les cas extrêmes serait Trowa.
Il fut le premier surpris de cette annonce mais accepta la charge.
Lorsque Heero et Duo furent seuls, l'américain lui posa cependant une dernière question :
-Tu n'as pas dit un mot au sujet de Yoki et Kari au professeur J… Pourquoi ?
-Moins il en sait, mieux ils se porteront… répondit le japonais doucement. Je voudrai leur laisser une chance de vivre sainement… Sans cette guerre, à l'écart des combats…
-Mais toi ?
-Je reste avec toi. C'est tout ce qui compte.
A Suivre….
(1): Je t'ai enfin trouvée.
(2) et voilà une énorme référence à Kuzco… Pour ceux qui connaissent… lol
