Titre : Sang et révélations
Auteurs : Taki-chan et Clôtho
Source : Gundam Wing
Genre : surnaturel, yaoi, romance, amour and co (c'est la fin alors forcément… )
Couples : 4x3, Kari x Yoki ,5x Sally et 1x2 et alors là, pour tout le monde c'est le bonheur complet!
Disclaimers : Rien ne nous appartient, on sait. Lol
Note des auteurs ; alors là, un gros désolé mais le travail demandé cette année était plus prenant qu'auparavant. Donc, une attente trop longue mais on tenait à finir cette fic alors voilà la fin. Merci à tous ceux qui nous ont soutenu.
Réponse aux reviews :
Shuya : Voilà donc la suite et fin de cette fic… Pour le chapitre précédent, c'est clair qu'on s'est marrées avec Heero qui pète un plomb… plus la référence à Kuzco… lol Merci pour tes encouragements, ça nous a fait plaisir, gros, gros bisous et bonne lecture.
Sailor Sayuri : J'espère que tu es quand même un peu patiente, vu la date à laquelle cet épilogue est publié… bref. Voilà la suite et fin, bonne lecture !
Kaorulabelle : Merci beaucoup pour ta review, on voit que t'es à fond dedans… lol Merci pour tes compliments, c'est gentil En tout cas voilà la fin de cette fic, après environ deux ans, quelque part c'est pas trop tôt ! lol Bonne lecture
Thealie : Kikou Merci de suivre la fic avec attention et d'aimer ça, pour les capacités de Heero, je crois qu'il faut garder une part de mystère ? lol disons qu'il est puissant… lol Enfin tu verras, dans la fin quoi Bisous
Rushie : Tu vas pas être déçue par la fin, (donc l'épilogue) puisque c'est exactement ce que tu attends, à savoir Yoki et Kari face à face plus les réactions des autres… Enfin tu verras bien maintenant, c'est à portée de main…. Désolées pour l'attente, mais bonne lecture quand même…
Yami-rose aka : C'est clair qu'on prend notre temps pour l'écrire cette fic… Mais bon, c'est peut-être mieux que se dépêcher et de faire un truc bâclé alors bon.. okay, c'est pas vraiment une excuse… lol En tout cas, voilà la suite et fin, bisous et bonne lecture
Florinoir: Oui, effectivement ça s'arrange enfin ! ben c'était chouette qu'il se rebelle Heero vu tout ce qu'il avait subi depuis la début sans broncher… Alors du coup, c'est clair que si J réapparait, ben il se fait buter avant d'avoir pu dire 01… lol Un gros bisous et bonne lecture c'est la fin !
Lu: Hum pourquoi le chapitre n'était pas là… euh… désolées? Beaucoup de travail mais tu vois on y remédie.. si l'attente est longue, au moins on a le mérite de terminer la fic tu ne crois pas ? d'accord, ok, pardon. On ne recommencera plus ! (ça risque pas dans un sens vu qu'elle est finie là… ) Mais merci pour tes encouragements sympathiques.
Epilogue :
Yoki reprit conscience lentement, luttant contre sa respiration encore faible. Il resta un moment silencieux, les yeux fermés, seul avec lui-même, à faire le point douloureusement sur ce qui s'était passé.
Dans ce silence angoissant, il se souvint que Kari était hors de danger. Il se souvint de l'enfer qu'avaient été ces dernières heures pour lui, lorsqu'il l'avait cru morte. Il se souvint des bords de sa folie, de son désespoir à ce moment.
Et le japonais se souvint de la raison de sa colère… De ce qui lui avait fait perdre le tête, du rejet de la jeune fille.
« Dis-moi que c'est faux ».
Voilà tout ce qu'elle lui avait dit. Dis moi que c'est faux, tu n'es pas un clone…
Ah, le rejet qu'il avait lu sur son visage à ce moment précis…. Il avait été insupportable. Yoki y repensa avec ironie. Il ne supportait pourtant pas la mort de la japonaise.
La preuve, il venait de la sauver. Alors qu'elle l'avait rejetée… Il ne supporterait pas que Kari le rejette…
Tout ça était la faute de J… Il était un clone, un clone réglé, bien huilé, joli produit scientifique. Un clone qu'on ne pouvait aimer.
Sa mémoire mélangée à celle d'Heero, le visage souriant d'Odin, le ciel bleu… Alors qu'il aurait du voir des blouses blanches, des seringues, un éclairage artificiel.
Heero…
Son frère… Il s'était retourné contre lui finalement… Entre sa sœur et lui, il avait fait son choix, c'est vrai entre un clone et une personne avec une vraie personnalité, de vrais souvenirs… C'était facile.
A prendre froidement, il aurait fait la même chose. Non, il avait peut-être un sentiment fraternel vis à vis des autres clones remarque… pensa t-il avec dérision.
Quelle connerie, franchement.
Non, Heero avait choisi et Yoki savait qu'il ne fallait mieux pas qu'ils se revoient… Entre lui et le jeune homme, rien ne serait plus pareil. Depuis le début, il s'était acharné contre lui, il avait cherché la faille chez le japonais.
Et Heero avait encaissé gentiment. Il devait sans doute compter. C'était la manière de raisonner d'Heero. Un coup, j'encaisse, deux coups… Il comptait jusqu'à dix. Et il voyait s'il répondait un grand coup où s'il annulait l'ardoise.
Curieuse façon de raisonner.
Mais c'était exactement ce qui s'était produit.
Le japonais bougea lentement ses yeux sous ses paupières. Une douleur terrible lui envahit le crâne.
Hum, ça n'allait pas être facile. Il ouvrit les yeux brusquement, sachant pertinemment que personne n'était présent dans la chambre où il était. Personne sauf cette main qui s'accrochait à la sienne et qui appartenait à Kari.
Le jeune homme la lâcha lentement, et se releva précautionneusement, malgré son mal de tête.
Il commença à s'habiller en silence, laissant ses pensées dériver de nouveau.
Ils ne seraient plus heureux ensembles, de toute façon, elle ne l'acceptait pas tel qu'il était. Un clone. Cette condition le blesserait toute sa vie apparemment.
Mais tant pis. Le japonais se baissa pour lacer ses chaussures.
Il fallait qu'il parte loin, qu'il se reconstruise. Ca valait mieux pour tout le monde, qu'il disparaisse.
Il avait sauvé Kari, oui, il le savait mais comme c'était lui qui l'avait entraînée dans la mort…
Peut-être même Heero avait-il fait exprès de l'amener près d'elle pour qu'il… Yoki eut un sourire.
Il ne saurait jamais. Il penserait cela, pour garder un meilleur souvenir. Pour ne pas croire que son frère l'avait complètement rejeté, qu'il voulait vraiment le tuer.
Qu'il avait voulu qu'il rattrape ses fautes, un peu.
Yoki fit un pas en avant, écoutant le silence de la maison. Il n'y avait aucune agitation extérieure et à en juger par les étoiles qui scintillaient par la fenêtre, la nuit était avancée.
Le japonais sortit de la chambre et se dirigea vers la cuisine, là où il savait pouvoir trouver quelques biens à emporter avec lui.
Il avala rapidement quelques biscuits, en gardant deux paquets dans sa main. Pour la route.
Le garçon se dirigea vers la porte d'entrée. Il posa sa main sur la poignée et s'apprêtait à sortir lorsqu'une présence dans son dos le fit se retourner.
Il s'attendait à voir Heero, il fut surpris de trouver Kari.
Elle eut un rire amer, restant à un mètre de distance de lui.
-Tu fuis ? Tu te casses, Yoki ? demanda t-elle d'un ton ironique.
Le japonais ne répondit rien, et ouvrit la porte d'entrée, faisant un pas vers l'extérieur.
-Tu fuis alors ! lança la japonaise. Tu fuis encore hein ? fit-elle en l'obligeant à se retourner. Et moi alors ? demanda t-elle doucement.
Yoki croisa son regard, laissant se peindre sur son visage une expression d'intense surprise.
La jeune fille se rapprocha de lui.
-Moi, tu m'abandonnes, tu me trahis… On n'avait dit qu'on s'expliquerait… Et tu pars en pleine nuit, comme un voleur.
-Comme un tueur, rectifia Yoki fermement.
-C'est vrai, comme un tueur, reprit gravement la japonaise. Mais c'est à moi de décider si je te pardonne ou non… Si je t'excuse ou pas.
Yoki ne répondit rien, scrutant avec attention le visage de la jeune fille cachée par l'ombre.
-Je n'ai pas besoin d'entendre ça, répondit-il froidement. Ton jugement plus que celui des autres, je le connais, je l'ai vu.
-Tu l'as vu ? interrogea Kari. Vraiment ? insista t-elle.
Yoki fit un pas en avant et elle ne bougea pas.
-Je n'ai pas d'âme comme je n'ai pas de conscience, commença t-il doucement. Je suis juste… Un corps biologique, une fabrication scientifique… Du sang, un cœur qui bat… Une masse de chair… Mais pas de jugement de valeur, pas de morale, asséna t-il. Je ne ressens rien, conclut le jeune homme amèrement. Je n'ai jamais rien ressenti, insista t-il encore.
-Menteur, souffla la voix tremblante de la jeune fille. Menteur, répéta t-elle plus fermement. Tu crois que je ne vois pas ce qui brille dans tes yeux ? demanda t-elle d'une voix plus douce. L'amertume, la rancœur… Tu ne ressens rien ? Comment peux tu ressentir de la haine si tu n'es pas capable de ressentir ? Comment peux tu trembler en m'affirmant ces choses, pourquoi as-tu peur de moi ? souligna t-elle.
-Je n'ai pas peur de toi… murmura Yoki en baissant les yeux.
-Tu as peur de mes réactions, tu me fuis, tu t'en vas, tu voulais aller où ? Ou voulais-tu fuir que je ne te retrouve pas ? Je t'aurais cherché, Yoki. Si tu disparais, je te chercherai. Et je finirai par te trouver…
-Pourquoi ? Pourquoi voudrais-tu me chercher ? Pour me tuer ou te venger ? Je ne me laisserai pas faire.
-Tu sais très bien que non. Je te l'ai dit. Je ne veux pas ta mort. Je ne veux pas de vengeance, il n'y en a pas qui soit possible.
-Alors pourquoi veux-tu me chercher ?
Kari eut un léger rire attristé.
-Pour toi. Parce que tu crois que je pourrai vivre sans toi ? Tu crois vraiment que je pourrai me passer de ta présence ? Pour toi, évidemment, répéta-t-elle.
-Je ne suis qu'un clone… rappela le jeune homme.
-Et je t'aime, répliqua aussitôt Kari.
Yoki allait répondre quelque chose mais il se tut brusquement devant la déclaration.
-Comment ? souffla t-il.
-Tu veux dire pourquoi ? demanda t-elle. Pourquoi je t'aime encore ? Tu n'es qu'un abruti Yoki, fit-elle en le bousculant de la main.
Il recula légèrement, les yeux écarquillés par la surprise.
-Je t'aime quoi que tu fasses, que tu cherches à me détruire, à t'éloigner de moi, à m'embrasser, je t'aime. Je ne peux pas m'empêcher, je t'aime et tu veux me fuir. Tu crois que je ne t'aime pas, tu veux des preuves. Toi, « un clone » comme tu dis « la petite masse de chair et de sang, » comment je peux t'aimer, c'est ça ta question ? C'est ça que tu oses me demander ?
Yoki ne répondit rien, choqué par la détermination qu'il lisait dans ses yeux.
-Je suis faite de la même manière que toi, j'ai le sang qui coule dans mes veines, j'ai le cœur qui bat… Mon sang est rouge, le tien aussi… Mes larmes coulent, les tiennes aussi… Ne mens pas quand ton visage te trahit… Ne mens pas quand tu dis que tu ne ressens rien…
-Fichue empathie à la con ! jura le jeune homme en détournant les yeux.
-Sers toi en pour lire en moi si tu ne me crois pas. Je t'aime, et c'est tout ce que te crieras mon esprit. Vas-y. Lis en moi, fit la jeune fille en redressant la tête.
-Je ne suis qu'un clone…
-On va le savoir ça, le railla Kari gentiment. Je le sais… Je sais que tu m'as menti toute ta vie, je sais la vaste farce que tu jouais avec Heero, les frères jumeaux, les mensonges enfantins… Peux tu deviner ce que j'ai ressenti à ce moment ? Tu m'as menti. Et ce n'est pas parce que tu es un clone, je m'en fous Yoki de ça, si tu savais, que je rejetterai…
-Et tu m'aimes quand même ?
-Et je t'aime quand même, répéta la jeune fille en souriant tristement. Je t'aime à la folie, à en déraisonner… A ne plus écouter ma tête. A te suivre partout quoique tu fasses.
-J'ai failli te tuer.
-Tu croyais que je te repoussais.
-J'ai failli te tuer.
-Et alors ? Je t'aime, tu vas le comprendre, ça ? Quoi que tu aies fait ! Je ne veux que toi ! Rien d'autre !
Le jeune homme laissa alors tomber toutes ces barrières et s'écroula lentement au sol, tremblant.
Kari le rejoignit et le serra dans ses bras.
-Je ne suis heureuse qu'avec toi, dans tes bras, murmura t-elle. S'il te plait, essayons tous les deux… Je t'aime, tu m'aimes, où est l'obstacle ? Je ne vois que ça moi… Pars avec moi, loin de tout ça, de tous ses souvenirs, des regards des autres, de ceux qui ne nous comprennent pas… Nous on s'aime, et c'est plus fort que les actes passés…
Yoki posa sa tête sur l'épaule de la jeune fille et ferma les yeux.
-D'accord, finit-il par déclarer. Alors partons. Tout de suite.
Le couple se leva d'un même mouvement et s'éloigna de la maison sans plus un regard en arrière.
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Lorsque le soleil vint faire jouer ses rayons sur les fenêtres, Heero était déjà levé, son regard vide semblant contempler les lits inoccupés de Yoki et Kari.
Il ferma les yeux lorsqu'il entendit peu à peu de l'agitation se faire dans la maison, les portes claquer, les voix résonner entre les murs.
Il ne tourna même pas la tête lorsque Trowa vint s'asseoir à côté de lui, posant une main sur son épaule.
-Ils sont partis, constata t-il.
Heero ne répondit rien.
Evidemment. Le japonais haussa les épaules et quitta la pièce, essayant d'éviter les occupants de la maison.
C'était sans compter sur Duo qui dès qu'il le vit, l'enlaça et l'obligea à rester serré contre lui.
-On n'avait pas dit que tu devais te reposer, toi ? lui souffla t-il à l'oreille, ponctuant sa question d'un baiser dans le cou.
-Je vais bien Duo, répondit le brun, comprenant le véritable sens de la question.
-Si tu veux on peut essayer de les retrouver… murmura le jeune homme en voyant les yeux voilés d'Heero.
-Laisse tomber, ils sont loin maintenant… Et bénéficiant d'un entraînement perfectionné à la disparition. De toute façon, je préfère ne pas les revoir… avoua t-il après un silence.
Sentant la surprise du natté, il se retourna vers lui, lui caressant d'une main hésitante la joue droite.
-Heero, c'est ta famille, je sais que tu tiens à elle, finit par dire Duo d'une voix concernée.
-Plus que tu ne peux te l'imaginer sans doute… sourit tristement le brun. Mais je suis la cause de leurs problèmes… Et j'ai bien failli me laisser déborder par ma colère et tuer Yoki… Mieux vaut que je ne les revoie pas, non. Et ce n'est pas tout mais… Je veux qu'ils vivent heureux.
-Et tu renonces à les retrouver.
-Je les aime assez pour ne pas les chercher lorsqu'ils cherchent à se cacher. Ne fais pas cette tête. Ce n'est pas moi qu'ils fuient. C'est ce que je représente, déclara t-il pensivement.
-Qu'est-ce que tu veux dire ? demanda Duo en fronçant les sourcils.
-Que la guerre continue sans eux. Qu'ils ne comptent pas s'en mêler. Qu'ils profitent l'un de l'autre.
-Je ne peux pas y croire… Ils te laissent seul…
-Non répondit fermement le japonais. Il y a toi, ajouta t-il avec un sourire.
-Heero… protesta Duo.
-Je me bats pour ça Duo. Que des gens vivent heureux. Qui serais-je si je les en empêchais ?
-Mais toi, tu te bats justement ! Et nous ? Pourquoi n'avons nous pas le droit d'être heureux ? Pourquoi est-ce qu'on ne peut pas faire la même chose ?
-Parce qu'aussi fort que je t'aime… Je fais passer le combat avant toi. Mais je compte me battre à tes côtés. Et quand la paix viendra… termina t-il avec un sourire pensif. Je te promets qu'on rattrapera le temps perdu. Je te promets tout ce que tu voudras, fit-il en le fixant droit dans les yeux.
-Mais si tu meurs ? Si tu meurs, tes promesses ne vaudront plus rien…
-Je n'ai jamais failli à une seule de mes promesses, Duo. Et je te rendrai heureux. Même si cela me fait sentir triste, je te promets que tu seras heureux. Je ne compte pas mourir avant longtemps.
-Comment peux-tu être aussi sûr de toi ?
-Je suis désolé, mais je ne peux rien te promettre de plus. Je suis comme je suis. Et je crois en cette guerre et en son issue.
-J'y suis engagé de la même manière.
-Alors tu dois comprendre que je ne l'abandonnerai pas.
-Je resterai avec toi jusqu'à la fin de cette guerre. Et après, si tu es toujours d'accord… On construira notre bonheur nous aussi…
Heero sourit.
-J'y compte bien, souffla t-il avant d'embrasser le jeune homme qui lui faisait face, fermant les yeux.
Wufei était allongé sur son lit, la tête plongée en pleine réflexion lorsque Sally entra un peu vivement, le faisant se retourner, les sourcils froncés.
-Je te dérange? demanda la jeune femme.
Wufei se redressa, s'asseyant sur le rebord de son lit et sourit à la chinoise.
-Non, pas vraiment, déclara sérieusement le jeune homme. Je réfléchissais à tout ce qui s'était passé c'est tout…
La jeune femme s'assit à côté de lui, lui prenant la main droite.
-Tu as l'air fatigué, constata-t-elle après un moment.
-Il faut dire que ces derniers jours n'ont pas été de tout repos, répondit Wufei en penchant légèrement la tête.
-C'est vrai, admit la jeune femme. On pensait qu'Heero était schizophrène et on se retrouve avec un clone et une sœur jumelle…
-Je crois que c'est mieux pour nous tous, réfléchit le chinois. Yuy peut déjà être dangereux mais si Yoki avait été sa deuxième personnalité, nous serions probablement morts à l'heure qu'il est.
-Probablement oui. Ce genre de trouble du comportement n'est pas facile à gérer et celui-ci était trop radical pour se finir véritablement bien.
-La force de la haine et parfois bien pire que la mort, fit Wufei avec sagesse.
-En tout cas, je suis contente que tout soit fini.
-A qui le dis tu ? sourit d'un air désabusé le jeune homme.
-Wufei ?
-Qu'y a t-il ?
-Est-ce que… tu es heureux qu'ils soient partis ? demanda finalement Sally.
Wufei réfléchit un instant puis répondit en fermant les yeux.
-Oui et non. D'un côté, ça n'a pas l'air de faire beaucoup plaisir à Heero. Je pense pouvoir les comprendre, ils ont vécu beaucoup de choses tous les trois, et je crois que Kari et Yoki ont besoin de se retrouver tout les deux. Heero a beau se sentir coupable, je suis persuadé qu'ils ne lui en veulent pas le moins du monde et je compte bien sur Duo pour lui rentrer ça dans la tête. Je ne me fais pas de soucis pour ça, fit-il avec un lent sourire.
-Je ne peux pas dire si je suis heureux ou pas qu'ils soient loin de nous, mais je suis heureux de les avoir rencontré car grâce à eux, Heero a pu dire adieu à son sombre passé, même s'il ne pourra jamais l'oublier, reprit-il après un silence. Avec J comme instructeur, je le comprends totalement. Plus d'un serait devenu fou. Il a pu s'en sortir plus fort et avec Duo à ses côtés, il l'est deux fois plus. Je pense également que cela nous a tous aidé à surmonter nos doutes et nous sommes aussi devenus plus forts, synthétisa t-il avec un haussement d'épaule.
-Toi aussi tu as changé Wufei, sourit doucement Sally, passant une main caressante dans ses cheveux.
-Hum ?
-Avant jamais tu n'aurais admis considérer Duo, Quatre, Trowa, Heero et même Hilde comme tes amis.
-…
-Tu ne l'as pas remarqué ? fit la doctoresse en souriant plus largement. Tu les as appelé par leur prénom, avant c'était juste Maxwell ou Yuy etc… Je pense que tout ce qui s'est passé à renforcé vos liens.
-Oui, chacun s'est un peu découvert dans cette histoire…
-Et ça nous a permis, surtout à moi, de découvrir l'être formidable que tu es, ajouta Sally en lui caressant tendrement la joue.
-Toi aussi, tu as l'air fatiguée, fit brusquement Wufei en lui prenant la main.
-Un peu, admit la jeune femme. Et cela va empirer au fur et à mesure que le temps passera je ne le crains…
-Pardon ? Fit le chinois d'une voix inquiète, ne comprenant pas trop ce que Sally voulait dire.
La chinoise ne répondit pas, mais prit sa main et la posa sur son ventre en souriant.
-Wufei, je suis enceinte, déclara t-elle d'un ton posé.
Le chinois avala sa salive de travers et eut une quinte de toux qui l'empêcha de répondre tout de suite. Lorsqu'il put reprendre sa respiration et regagner son calme ce fut pour croiser les bras et hausser un sourcil.
-J'espère que ce sera une fille, déclara t-il enfin, déclenchant le rire soulagé de la jeune femme, qui fut bientôt rejoint par le sien.
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Heero était devant son laptop, pianotant furieusement quand soudain il sentit deux bras l'enlacer et une tête se poser sur son épaule.
-Encore là dessus ! s'exclama l'américain. Pourtant nous n'avons plus de missions puisque c'est toi qui as gentiment envoyé balader J.
Heero fronça les sourcils et se retourna vers son petit ami.
-Justement, fit-il sérieusement. Maintenant, c'est nous qui devons planifier nous même les démarches à suivre. Et décider des points qu'il faut attaquer. Trowa m'a demandé hier soir de lui faire un rapide rapport dessus afin d'organiser notre mouvement.
-Ah, mais pourquoi j'ai voté pour ce gars ? se plaignit Duo. Il te colle le double du travail de J ! soupira t-il. La prochaine fois je vote pour moi, au moins tout sera fait selon mes intérêts, ajouta t-il avant d'embrasser dans la nuque le japonais.
-Le vote est démocratique. Si nous imposons une dictature pour nous diriger pendant cette guerre alors que notre but est d'en éradiquer une autre, nous ne serons pas crédibles. Je risque même de me retrouver à lutter contre toi…
-Quoi, tu lutterais contre le roi Duo ? interrogea le jeune homme en plissant les yeux.
-Tu comptes instaurer une royauté ? s'exclama Heero d'un ton amusé.
-Effectivement, la couronne me va très bien, répliqua le natté en levant la tête, mimant un port royal.
-Réléna est reine et ne porte pas de couronne, signala d'un ton obligeant le japonais.
-C'est parce que cette fille est folle. Je ne la comprendrais jamais.
-Je l'aime bien, répondit Heero simplement.
-Ouais, j'avais compris. Elle nous a bien aidé ces derniers temps… Elle a été courageuse, oui. Tu lui enverras des fleurs, hein Heerounet ? sourit Duo.
Le garçon émit un grognement en réponse et lui tourna le dos. Il esquissa cependant un sourire lorsqu'il entendit le rire communicatif de Duo.
-Tu n'aimes pas ce surnom ? demanda d'un ton faussement triste le jeune homme.
Heero se retourna à nouveau vers lui, lui adressant un regard moqueur.
-Ca se paiera ça, fit-il avec un air détaché. Je pourrai te trouver des surnoms tous plus stupides les uns que les autres.
-Personne ne peut m'égaler ! affirma Duo.
-Vraiment ? interrogea Heero d'un ton dubitatif, penchant la tête vers le côté, un sourire aux lèvres.
Il tendit la main, attirant à lui le garçon doucement. Il déposa un léger baiser sur ses lèvres, avant de pousser un soupir de bien être posant sa tête contre son épaule.
-Promets-moi qu'on restera toujours ainsi, murmura t-il avant de poser ses lèvres sur le grain de beauté qui ornait le cou du jeune homme.
-Aussi longtemps qu'on le pourra, sourit Duo en serrant fort le japonais contre lui. Je ne peux déjà plus me passer de toi…
-Le plus dépendant des deux, c'est moi, murmura Heero sérieusement, passant une main tendre dans les cheveux du garçon. Sans toi, je ne serai rien.
Ils restèrent un long moment enlacés, savourant la présence de l'autre contre soi, le bonheur d'un amour réciproque.
Un bruit précipité leur fit tourner la tête vers la porte qui s'ouvrit avec fracas, dévoilant un Quatre au souffle court.
-Ils sont partis ! cria t-il presque en regardant avec affolement Heero. Kari, Yoki ils…
-Je sais, répondit calmement le japonais en s'écartant de Duo.
Duo hocha la tête doucement, le regard devenu plus grave.
Quatre les regarda d'un air scandalisé.
-Mais enfin… Vous êtes au courant ?balbutia t-il. Je viens de passer dans leur chambre et ils… Complètement vide… finit-il d'un ton désolé.
-Ca va on est courant Quat-chan, t'es en retard d'un train mon vieux…
-Mais Kari ? Yoki va essayer de la tuer de nouveau non ? Pourquoi vous ne faîtes rien ? insista le jeune arabe.
-Il l'aime, répondit simplement Heero.
-Sans vouloir te vexer, il l'affirmait aussi quand il a tenté de la tuer ! répliqua aussitôt Quatre d'un ton enflammé.
-Non, calme-toi Quatre. Attends, commença Duo en faisant un geste apaisant dans sa direction.
-Je connais Kari, le coupa Heero. Elle ne l'aurait jamais suivi si elle avait douté ne serait-ce qu'un seul instant de lui. Et Yoki ne l'aurait jamais obligé à partir avec lui. Le connaissant, il aurait plutôt été du genre à fuir car il aurait trop culpabilisé de lui avoir fait autant de mal.
-Comment ça se fait que tu saches si bien ce qu'il fera ? demanda Quatre.
-On parle de Yoki, là, répondit Heero d'un ton évident. On réagit de la même manière. Suffit que je me mette à sa place. Yoki serait prêt à tuer pour Kari, il l'aime d'un amour… passionnel, termina t-il après un moment d'hésitation. On a une sorte de connexion tous les trois… fit-il en touchant sa tempe. On a été entraîné pour prévoir les gestes de l'autre. Pour penser à sa place. Pour se compléter. Crois-moi quand je te dis que je suis capable de savoir ce qu'il ressent. Et puis… Je les comprends… Tous les deux, ils sont comme une partie de moi…
-Et ça ne te fais rien qu'ils partent ? demanda Quatre après un moment d'hésitation.
-Si. Mais c'est mieux comme ça. Je veux les voir heureux. Et si pour cela il faut qu'ils soient loin de moi, alors je ferai avec. Je sais que Yoki prendra soin d'elle et vice versa. Tous les deux, c'est un peu comme des électrons libres. Je ne comptais pas les retenir auprès de moi. Les savoir heureux passait au delà de ma propre satisfaction… De même, ils ont du penser que se serait plus facile ainsi… Je reprenais ma vie d'avant là où je l'avais laissée… En partant, ils ont voulu réaliser leur bonheur et le mien. Je comprends leur réaction, j'aurais fait exactement la même chose.
-Comment ça ? demanda Duo.
-Si pour te voir heureux, il fallait que je m'éloigne de toi, je le ferai, expliqua Heero en s'approchant de son amant. C'est une chose que je pourrai faire, oui, fit-il après un moment d'hésitation. Sauf si tu continues à me regarder avec ces grands yeux, acheva t-il en donnant une légère pression du doigt sur le front du garçon.
Duo se sentit rougir jusqu'aux oreilles devant la déclaration de son Japonais. Il n'en revenait pas, jamais il ne serait imaginer qu'Heero lui disent ces choses là, surtout devant Quatre.
En fait, tout bien réfléchit, Heero n'aurait jamais dit ça avant.
Les choses changent… Les cœurs aussi…
Duo se rapprocha encore plus prêt de son amant et l'enlaça tendrement, sous le regard attendris de Quatre.
Le japonais détourna la tête, évitant ses yeux dans un geste à la limite de la timidité, croisant ceux du blond.
-Autre chose Quatre ? demanda Heero.
-Hein ? Oh pardon ! s'excusa l'arabe avec un sourire désolé. Non, je veux dire, j'ai fini… Je suis désolé, vous êtes si mignons tous les deux, ajouta t-il avec un large sourire. Je vous laisse ensemble alors… ajouta t-il après un moment.
Il sortit de la pièce avec plus de discrétion que sa précédente entrée, sous le regard des jeunes amoureux.
-Heero ? demanda finalement Duo.
-Hn ?
-Tu as utilisé ton empathie hein ?
-J'avoue mais Quatre a vite compris que je voulais rester encore un peu rien qu'avec toi..., admit le japonais en l'embrassant sur le menton.
L'américain lui sourit et lui rendit son baiser sur la joue.
Il s'écarta cependant rapidement du jeune homme avec un sourire d'excuse.
-Ca te dit pas d'aller manger ? demanda t-il. J'ai faim, moi, j'ai pas déjeuné ce matin…
-Tu n'es qu'un ventre sur pattes, fit Heero affectueusement.
-Maiseuh…
Heero craquait complètement devant sa moue de gamin tellement adorable et l'embrassa passionnément, laissant un Duo pantois qui sembla perdu lorsqu'il s'écarta. .
-On y va ? fit le japonais en haussant un sourcil devant l'attitude rêveuse du garçon.
-Où ? demanda Duo avant de se reprendre. Yes, bien sûr, sourit-il en prenant la main d'Heero et en l'entraînant vers la cuisine.
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-Toutes ses relations sont un peu compliquées pour moi, soupira Quatre en rejoignant Trowa dans la cuisine.
-Tu parles de Kari et Yoki ? interrogea le français d'une voix neutre.
-J'ai beaucoup de sœurs mais… Je ne conçois pas ce genre de relation… Je veux dire, un lien qui les unit à ce point… Au point d'accepter de ne plus se voir… murmura le blond.
-Tout le monde n'a pas la même conception de l'amour, tu ne crois pas ? fit Trowa.
-Quand je pense que c'est toi qui me donne des leçons sur les sentiments, répliqua le jeune homme avec un sourire espiègle.
-L'élève dépasse son professeur, ironisa le brun en l'enlaçant par derrière.
-Alors c'est que le professeur est excellent, non? sourit Quatre.
-Il est tellement plus que ça, murmura Trowa en embrassant doucement sa nuque.
Lentement, il fit glisser sa langue sur le cou, provoquant des frissons chez son partenaire.
-Tu veux vraiment qu'on mange, ce matin ? demanda Quatre en appuyant son corps contre celui du jeune homme. Les autres… n'ont pas besoin de nous pour déjeuner… acheva t-il dans un souffle.
-J'ai peut-être une autre idée… sourit le français en l'entraînant lentement vers leur chambre.
Quatre s'assit sur le lit avant de s'allonger lentement, dégrafant sa chemise, les yeux plongés dans ceux de son amoureux.
Trowa le rejoint avec un lent sourire, se plaçant au dessus de lui tout en embrassant la peau qui s'offrait à lui.
Les deux adolescents s'abandonnèrent alors dans les bras l'un de l'autre, soupirant de bien être, réveillant leurs désirs et leurs passions dans une danse sensuelle, entrecoupée de leurs souffles qui se mêlaient.
Les mains entrecroisées, ils parvinrent ensemble à l'extase, leurs corps en sueur venant se coller aux draps tandis que leurs regards ne se quittaient pas, mélange de complicité et d'amour.
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Heero et Duo descendirent dans la cuisine, s'installant confortablement autour de la table.
-Tu me passes le jus d'orange s'il te plait ? demanda l'américain en se servant d'un croissant.
Il mordit dedans avec appétit mais fronça les sourcils en voyant l'absence de réaction du brun.
-Heero ? interrogea t-il.
-Hum… répondit distraitement le garçon en contemplant son verre vide.
Duo s'assit sur les genoux de son compagnon et le força à le regarder.
-Tu es sûr que ça va? Insista t-il en saisissant son croissant qu'il avait laissé de l'autre côté de la table.
-Hn…
-Hé toi ! soupira le jeune homme. Tu ne vas pas recommencer comme avant ?
-…
-Yuy, tu lâches tout de suite ce qui te préoccupe où je fais un carnage ! gronda Duo.
-Ils me manquent, déclara finalement Heero en calant sa tête sur l'épaule de l'américain. J'arrive pas à me dire que je vais plus les revoir… Alors qu'on venait juste de se retrouver… J'arrive pas à me dire que c'est mieux ainsi…
-Je m'en doutais. Que tu pensais ça même si tu ne le disais pas. Tu as le droit de le dire tu sais ?
-Je ne veux pas que tu penses que ta présence ne signifie rien pour moi.
-Si tu ne réponds plus à mes questions, c'est ce que je risque d'imaginer, tu sais ? répondit doucement le jeune homme. Heero, sincèrement, ça ne sert à rien de regretter maintenant… Dis-toi qu'ils vont vivre heureux. Et qu'un jour vous vous retrouverez… Lorsque le passé sera assez loin…
-Pourtant je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est de ma faute s'ils sont partis…
-Je commence à préférer lorsque tu te tais, plaisanta Duo. Tu penses vraiment des choses… Pourquoi est-ce que ça vient dans ta tête ? Toutes ces choses ? Tu te mets des trucs en tête complètement faux… reprit-il plus sérieusement.
-Mais c'est vrai je…
Duo lui pinça fortement les joues.
-Plus un mot, tu ne dis que des bêtises.
-Duo écoute moi, fit Heero d'une voix calme. J'aurais du dès le début mettre les chose au clair avec vous, avec Kari… J'aurais du deviner ce qui se passait entre Yoki et elle… ce qu'elle croyait… J'aurais du régler toutes ces affaires autrement… Autrement qu'avec une boucherie totale, avec toute cette haine… J'ai vraiment tout raté…
-Je te l'ai déjà dit, les regrets ne te serviront à rien. Et comment voulais-tu deviner toutes ces choses ? Comment aurais-tu pu deviner ?
-Je les connais mieux que quiconque ! J'aurais du savoir !
-Même la personne que tu connais le plus au monde peut te dissimuler des choses si elle concentre toute son énergie dessus. Si elle ne souhaite pas que tu saches, tu ne le sauras pas.
-J'aurais du lire dans leurs pensées, éviter tout ce gâchis… objecta Heero.
-Tu nous l'as dit toi-même. Tu détestes faire ça. Tu ne veux pas le faire parce que ça te fait perdre toute humanité.
-Duo…
-Non c'est à toi de m'écouter maintenant, fit-il en lui posant un doigt sur les lèvres. Heero c'est vrai, tu aurais pu nous faire confiance plus tôt et nous expliquer la situation. Mais tu agis selon ton cœur, comme tu le fais toujours, et tu n'as jamais voulu nous faire du mal. Tu n'as que de bonnes intentions, tu as fait au mieux. Je ne sais pas s'il y avait de meilleurs moyens pour régler cette situation, je n'ai même pas envie d'y penser parce que c'est trop tard et qu'on ne peut pas revenir en arrière. L'important aujourd'hui est d'avancer. Il n'y a pas eu de mort, et finalement, quand tu regardes autour de toi, l'histoire se finit plutôt bien. Trowa s'est déclaré à Quatre, Wufei et Sally filent le parfait amour, Yoki et Kari se sont retrouvés…
-Je n'y suis pour rien là dedans ! protesta Heero.
-Et nous on est ensemble, et on s'aime, poursuivit Duo comme s'il n'avait jamais été interrompu. Nous deux, on s'aime, répéta t-il avec un tendre sourire. Et c'est ça le plus important. Je suis content que l'on se soit trouvé. Que tu m'ait avoué tes sentiments, que tu m'ait embrassé pour la première fois… Je t'aime.
Duo sourit et embrassa Heero. Tout d'abord doucement, puis plus tendrement, puis plus langoureusement, passionnément.. Heero prit les directives du baiser, laissant ses mains remonter le long du corps de son compagnon.
Heero délaissa les lèvres rougies par les baiser pour embrasser sa mâchoire puis suçoter la peau de son cou, à la naissance de l'épaule. Duo gémit en fermant les yeux. Heero avait trouvé un point sensible. Il passa sa main dans les cheveux ébouriffés de son compagnon pour accentuer la caresse.
Grisé par ces caresses qu'il adorait, Heero effleura doucement le torse de Duo à travers sa chemise mais quand il voulut les poser à même sa peau, voulant apprécier la douceur de sa texture, sa main fut arrêtée par Duo.
Le japonais regarda Duo dans les yeux et y vit une lueur d'inquiétude.
-Duo kun ? Daijoubu ?
-Hem… Ca va un peu vite pour moi là, murmura l'américain, les joues rouges.
-Soka…
Heero enleva aussitôt sa main et se détacha légèrement de son partenaire. Maintenant qu'il était libre de les exprimer, il n'avait pas pu les contrôler. Il s'en voulait, mais une main posée sur son épaule et un regard confiant effaça ses craintes et ses doutes.
-Je suis désolé Duo, on ira à ton rythme... Tu ne me croiras peut-être pas mais finalement, c'est mieux comme ça… Je ne suis pas non plus prêt à aller trop loin… ajouta t-il après un moment de réflexion.
- On ira à notre rythme. Sans brûler d'étapes.
-De toutes façons on a toute la vie.
-Oui toute la vie.
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Bercés par une douce brise matinale, Kari et Yoki fixaient l'horizon du haut de la terrasse d'une petite maison perchée sur une colline.
Enlacés étroitement, les deux adolescents se sourirent légèrement, goûtant au bonheur d'être à deux.
-Je voudrais que ce moment dure éternellement, soupira la jeune fille.
-Pas question, répondit le japonais en lui souriant tendrement. Il y aura d'autres moments plus heureux encore, et encore d'autres différents… Je veux tous les vivre avec toi. Atteindre la trentaine avec toi, sourire lorsque nous en aurons le double…
-Et savourer chaque moment passé avec toi, compléta Kari avant de l'embrasser doucement.
Yoki répondit à son baiser, fermant les yeux avant de s'écarter légèrement.
-Tu crois que… commença t-il d'une voix pensive. A ton avis, que fais Heero ? Que pense t-il ?
Kari sursauta lorsqu'il murmura ces derniers mots. Jusqu'ici, les deux adolescents avaient soigneusement évités le sujet douloureux pour l'un comme pour l'autre. Mais c'est avec un certain calme et une nouvelle sérénité que Kari pensa à Heero.
Elle garda un moment de silence avant de répondre à son amant.
-Je ne sais pas… Je suppose qu'il continue sa vie…
-Je voudrais qu'il nous comprenne… Mais je ne suis pas prêt à le revoir… J'aurai trop de choses à me faire pardonner…
-Je pense que lui non plus ne serait pas prêt à te voir, murmura la jeune fille. Je pense à lui parfois mais… Je pense qu'il est plus heureux loin de nous…
-Je t'aime, murmura Yoki à l'oreille de la japonaise.
-Peut-être que c'est réciproque, le taquina t-elle avec un sourire malicieux.
Owari
Voilà c'est terminé! Je suis toute tristounette! Alors je voudrais remercier en mon nom et celui de Clotho touc ceux qui ont lu et apprécié cette fic. Merci à tous et à la prochaine
