Chapitre 3 : la fraternité

Le lendemain matin, au déjeuner :

« On pourrait utiliser les dragon balls… » proposa Goten.

« Non, c'est la troisième fois que Goku meure, et mon père: pareil, on ne saurait pas le ressusciter non plus ! » répliqua Trunks

« Mais et nos mères ? »

« On les ressuscite et après ? Elles vont être malheureuses comme la pierre le reste de leur vie ! » lâcha Gohan.

Goten soupira et Trunks se pinça les lèvres « Juste… Très juste… » fit ce dernier.

« Alors Bra et Videl ! » esseya Goten de nouveau.

« Je serai tout simplement incapable de m'occuper de Bra, tout seul ! » dit Trunks.

« On sera là ! » rappela Mady, jusqu'alors muette.

« Et puis, je ne veux pas qu'elle soit malheureuse, elle est bien où elle est, elle est avec papa et maman ! Qu'elle y reste ! Elle y est bien ! » insista le frère de la petite défunte.

« Mais Videl, si ! Il faut ! » lâcha soudainement Goten en se souvenant que la femme était enceinte.

« Non… Elle est bien au paradis, si on la ramène ici et que je meurs, elle sera quand même seule, alors autant qu'elle soit avec les autres ! » répliqua Gohan.

« Mais si, il faut ! » crièrent presque son frère et Trunks.

« Non ! » insista l'autre.

« Mais… On dirait que tu n'as pas envie qu'elle revive ! Tu ne l'aimes plus ou quoi ? » reprocha son frère cadet.

« Oh si… Oh si, je meurs d'envie de la voir, de l'entendre, de la serrer dans mes bras et de l'embrasser, seulement, ce que je ne veux pas c'est qu'elle soit malheureuse ! »

Les deux autres soupirèrent et Goten eut un rictus nerveux.

« Et si tu la ramènes à la vie, Goten, je te jure que je la tue ! Je ne veux pas qu'elle soit malheureuse ou qu'elle m'empêche de faire ce qu'il faut que je fasse ! Je te jure que je le ferais ! » dit Gohan sèchement.

« Ca va… Gohan, calme-toi voyons… Il respectera ta volonté ! » répliqua Trunks, en le comprenant.

« Vous devriez aller travailler tous les deux, ça vous fera du bien » déclara Goten en attachant son bouton de manchette. Trunks fit un signe d'approbation.

« Oui, mais...je vais utilisé ton ordi, je reste ici ! » répondit Trunks « Faut bien quelqu'un pour protéger Mady et le bébé »

Mady fit une grimace à Trunks: « J'ai pas besoin de toi ! Et de toutes façons, Goten, il travaille à la maison aussi ! »

On entendit un 'bip' répétitif.

« Gohan, t'es sourd ? Ca bipe depuis deux heures ! » lâcha Trunks, après quelques bipes.

Le médecin l'observa, enfuit sa main dans sa pochepuis sortit le petit boîtier noir, dressa sa main au niveau des yeux devant Trunks et écrasa le bippeur d'un geste sec.

« Maintenant,ça bipe plus… » se contenta-t-il de répondre, sous les yeux exorbités de tout le monde. Trunks se refit le même mouvement au ralentis.

« Oui… Si on veut… » lâcha-t-il dans le silence « Ca veut dire que tu ne veux pas y aller… »

Gohan hocha la tête positivement en gardant son poing serré sur les miettes de l'appareil. Mady apporta une poubelle et il vida les morceaux du bippeur à l'intérieur.

« Mais, je vais aller chercher quelques vêtements, et je vais en prendre pour vous aussi, je passerais à Capsule Corporation, si ça ne te dérange pas Trunks. » fit Gohan

« Non, pas du tout… » répondit Trunks.

« Passe-moi les clefs alors… » répondit le père de Pan en tendant le bras.

« Les clefs ? Quels clefs ? Ah ! Les clefs ! » se rendit-il compte bêtementen sortant et en donnant les clefs au demandeur.

San Gohan se leva et se dirigea vers la porte. « Pan, tu viens ? »

« Oui ! » répondit l'appelée en donnant sa main à son père et ils sortirent tous les deux, comme si de rien n'était.

« Ca lui arrive souvent d'être comme ça ? » demanda Mady en regardant les miettes de l'appareil dans la poubelle.

« Depuis 23 ans que je le connais, je ne l'ai jamais vu comme ça… » lâcha Goten.

« Moi non plus… » appuya son ami.

« Ah… »

&&&&&

Un quart d'heure plus tard, Goten et Trunks étaient dans le bureau. Le célibataire sur l'ordinateur et l'autre assit sur un bureau à côté.

« T'es sûr qu'il ne fera pas une bêtise ? » demanda nerveusement Goten.

« Ah ! » soupira Trunks « Mais non ! T'es toujours là dessus ! »

« Ben oui ! Ca fait deux heures qu'il est parti ! »

« Ca fait exactement dix-sept minutes, dix-neuf secondes et quarante-sept centièmes qu'il est parti » répondit l'autre ironique.

« Ah… C'est malin, ça ! T'as de la réplique ! » répondit l'autre sarcastique.

« T'inquiète pas maman, bébé reviendra ! » se moqua le fils de Végéta « Je peux utiliser le téléphone ? »

« Ouais… »

« Merci ». Il prit le téléphone et forma un numéro « allô ? Oui, bonjours, Kawakami ? C'est le PDG à l'appareil… » commença-t-il, et il sourit à Goten en voyant sa mine subjuguée « Oui, c'était juste pour vous dire que vous êtes renvoyé… Oui, je sais, c'est injuste… Enfin, non, c'est juste ! Mais on en parlera plus profondément un autre jour! si on se revoit... parce que, là, je ne suis pas chez moi et je ne veux pas coûter trop de communication, c'est ça… Au revoir ! » et il raccrocha.

« C'est… Dégouttant ! » cracha Goten.

« En fait, ça fait un quart d'heure que je ne fais rien ! Je pensais à faire la même chose que ton frère, tout lâcher ! Quand j'ai pensé qu'il avait fait ça en quelques sortes pour 'rendre hommage à son père' et moi, j'ai pensé rendre hommage à ma mère ! »

« Pourquoi pas à ton père ? »

« Je le ferai, mais plus tard ! »

« Et en quoi ça rend hommage à ta mère en licenciant de pauvres gens n'ayant rien fait ? »

« Ma mère adorait viré ses employés ! Et ne t'en fait pas ! Je ne vire que ceux qui ont une grande chance de retrouver un boulot, ou je les rappelle… Enfin, je ne les mets pas sur la paille ! »

Ils entendirent un bruit, un bip répétitif venant du fax, Goten tira la feuille, et ouvrit les yeux de stupeur.

« Trunks, viens voir ! » appela Goten. Il arriva et s'appuya sur l'épaule de son ami, sur la feuille se trouvait des photos du meurtre de leurs parents.

« Pourquoi ils t'envoient ça ? » demanda Trunks en fixant les photos.

Tout souriant, Goten sortit de sa poche un objet et le pointa devant son ami, « Police criminelle ! » lâcha-t-il fièrement.

« Hein ? T'as piqué ça, où ? »

« Nulle part ! C'est ma plaque ! »

« Eh ! T'as que 23 ans, mon p'tit vieux, tu peux pas être inspecteur ! »

« Eh ! Ils ont remarqué que j'avais du flaire ! Et quand ils ont vu que j'avais réglé cinq affaires en une semaine, ils m'ont monté de grade ! »

« Ah ouais… Prétentieux ! »

« Pu ! Tu peux parler ! 'heu… Oui, heu… Ici le PDG…' » imita-t-il. « J'adore, tu prends même pas la peine de dire "Président Directeur Général" ! »

« T'exagères ! » reprocha Trunks en commençant à rougir.

« Oh… Il rougit! Comme c'est mignon… » se moqua Goten en prenant une voix aiguë.

« C'est pas vrai ! »

« 'C'est pas vrai, méchant !' » se moqua-t-il encore en l'imitant.

« T'as fini oui ? » grinça l'autre en shoutant dans ses jambes.

« Aïe ! Attends… »

Quelques minutes plus tard, la porte se claqua et les deux jeunes hommes sortirent du bureau.

&&&&&

« Mady, pourrais-tu couper les cheveux de Pan ? » demanda calmement Gohan qui venait de rentrer.

« Bien sûr, comment et jusqu'où ? » demanda la femme de Goten.

« Oh… Heu… Ben, un peu le même niveau que Trunks »

« Papa ! J'ai pas envie d'avoir encore des cheveux courts ! Je ressemble à un garçon, sinon ! »

Son père s'accroupis et posa sa main sur son épaule. « Pan, je t'ai déjà expliqué ! C'est plus difficile et plus dangereux de se battre avec les cheveux longs ! »

« Je sais… Bon… c'est… C'est d'accord alors… » accepta-t-elle finalement, pleine de regrets.

« Goten, va donner à manger au bébé, s'il te plaît, sinon il va crié ! Moi, je vais couper les cheveux de Pan. »

« Ok ! Viens avec moi Trunks, je vais te donner des cours »

« Non ! Je reste ici ! Je vais prendre des cours de coiffure » ironisa l'appelé en s'asseyant à califourchon sur une chaise à côté de Mady

« Allez, je viens avec toi… J'aimerais voir comment tu te débrouilles en paternité » se dévoua Gohan en se dirigeant vers la cuisine, Goten le suivit. Ils s'installèrent l'un en face de l'autre, Goten en face du bébé. Il prit un pot préparé sur la table, l'ouvrit, trempa une cuillère dedans et la tendit à son bébé.

« Allez, Yann, c'est l'heure… Ouvre grand la bouche… Miam, miam… Huuumm, la bonne popote que voilà… » commença Goten en avançant la cuillère à Yann, qui ne bougea pas les lèvres « Allez… Huuumm, elle est bonne la popote » insista-t-il. Toujours aucune réaction du bébé qui le regardait de ses grands yeux bleus.

« 'Qu'est-ce que c'est que cet imbécile-là et qu'est-ce qu'il me raconte avec sa popote ?' » fit Gohan. Goten tourna la tête vers lui.

« Comment ça ? Tu critiques ma popote et ma façon de paterner ? » demanda-t-il ironiquement.

« C'est ce qu'il en train de penser là, Yann ! Hein, Yann ? Et oui, tu t'en fiches de savoir si la popote, il la trouve bonne ou pas ? » répliqua Gohan en s'adressant à Yann.

« Pu ! Allez, bouffe Yann ! » insista son père en mettant la cuillère devant sa bouche, le bébé hocha la tête négativement, tira sur le bord de la cuillère, puis relâcha, toute la compote gicla dans la figure de Goten. « Oui… Merci Yann… C'est très gentil… » fit-il sarcastique, il déposa la cuillère sur la table et s'essuya la figure, sous les rires de son frère. Il le regarda du coin de l'œil, en s'essuyant, il avait l'air d'aller mieux, bien qu'il soit revenu en tenue de combat et deux autres tenues étaient sur la table, sûrement destinées à lui et Trunks.

Gohan s'essuya un œil en soupirant. « Ahh… Les bébés… Combien de fois m'as-tu rejeté ta compote dans la figure ? Des milliers de fois…»

« Ah bon… »

« Oui, tu vois, le gamin de dix ans, donner la compote à un bébé… »

« Tu devais avoir l'air malin ! »

Son grand frère, prit le pot de compote et sa cuillère « je peux ? » demanda-t-il.

« Vas-y, du moment qu'il mange… Mais, pas de violence ! »

« Comme si j'allais frappé un bébé ! Et mon neveu qui plus est ! Allez, mange Yann ! »

Le bébé resta là avec la cuillère devant la bouche. « Moi, on peut rester là deux heures, ça ne me dérange pas, j'ai tout mon temps… » fit l'oncle, en voyant le bébé rester immobile. « Ah… Aussi têtu que son père, hein… Bon… » il se leva, tourna la grande chaise du bébé pour être en face « Tu l'auras voulu ! »

« Gohan, qu'est-ce que tu vas faire ? L'avion ? »

Sans répondre, San Gohan pinça le nez de Yann.

« Hey ! Mais arrête ! Qu'est-ce que tu fais, t'es fou ou quoi ? »

Le bébé loucha sur la main de son oncle qui lui pinçait le nez et essaya de le retrousser, il n'y parvint pas, alors il ouvrit la bouche d'irritation, Gohan en profita pour lui introduire la cuillère dans la bouche et il lâcha son nez.

« Eh voilà… » soupira-t-il. Le petit Yann avala, puis se mit à taper des mains et à battre des jambes en ouvrant la bouche pour en avoir encore, Goten fut effaré.

« Co… Comment t'as fait ? »

« Ben... En fait, un jour, quand tu étais bébé, où tu m'as envoyé de la compote à la figure, justement… J'en avais tellement marre qu'il fallait que je te calme, alors, je ne sais pas ce qui m'a prit, j'ai pris ton nez pour proie et par irritation, t'as ouvert la bouche, je t'ai donné ta compote et puis, t'en as encore voulu spontanément ! » expliqua l'aîné en continuant de nourrir le petit.

« Ahh, tu vois que ça sert un petit frère ! »

Gohan haussa les épaules « pas vraiment. »

« Hein ? »

« ça sert à rien ! »

« Ouais, matériellement, c'est vrai, mais psychologiquement, ça sert très fort ! »

« Personnellement, je ne trouve pas… »

« Tu rigoles ? »

« Non, je suis très sérieux. »

« Comment, qu'est-ce que tu veux dire par là ? Que tu ne me considères pas comme ton frère ? »

« Non. »

« Comment ça, 'non' ? C'est une blague, tu rigoles, là ! » s'exclama Goten en se levant.

« Est-ce que j'ai l'air de rire ? »

« Non, mais, tu veux dire que ça ne veut rien dire pour toi ! »

« Non, pour les saiyens, ça ne veut rien dire ! »

« Qu'est-ce que tu me parles de saiyens maintenant ? »

« On est à moitié saiyen, ça, tu le sais ? T'as pas oublié ? Et bien, les saiyens se fichent pas mal des frères et des sœurs ! »

« Mais, tu l'as dis toi-même, on l'est qu'à moitié ! »

« Notre père, n'a pas hésité à tuer ses deux frères ! »

« Il avait des frères ? »

« Oui ! Et il les a tous les deux tués ! »

« Pourquoi ? »

« Parce que Radditz m'a enlevé et papa ne la pas supporter, et pour Thales, c'est pareil, il voulait se venger parce qu'il m'avait transformé en singe ! »

« Attends, attends… Ce que tu veux dire c'est que si jamais, par exemple, ce n'est qu'un exemple ! Il me prend l'envie d'enlever ou de tuer Pan, tu me tuerais ? »

« Je n'hésiterais pas une seule seconde… »

« Non, écoute ! Papa n'a jamais vécu avec ses frères, donc, c'est normal qu'il les prenne pour des étrangers, mais nous deux… »

« C'est exactement pareil ! » le coupa-t-il.

« Mais, je… »

« Goten ! Quand je me suis fait absorber par Boo, tu n'as pas pleuré ! »

« Mais si… »

« Non ! C'est impossible ! »

« Si, je t'assure que si ! »

« Non, tu étais un peu triste, chamboulé et malheureux mais tu aurait été dans le même état si c'était Trunks qui aurait été absorbé ! »

« Non ! Gohan, c'est faux ! C'est toi qui m'a élevé, tu étais plus qu'un frère et même plus qu'un père, pour moi ! »

« Ca ne veut rien dire ! »

« Ecoute… Que tu me tues, parce que je veux te tuer ou détruire la terre, d'accords, et encore, tu essayerais quand même de me raisonner, mais, là… »

« Mais je te rassure, je ferai pareil si c'était Trunks, Krillin, Piccolo ou qui que ce soit d'autre. Ce qui ne veut pas dire que je veuille te tuer ou que je te déteste. »

« Alors… Tu fais passer ta fille avant tout ? »

Gohan hocha la tête d'approbation. « Et tu ferais exactement pareil avec moi ! »

« Non ! »

« Si ! Goten, s'il me prenait soudainement l'envie d'égorger Yann, maintenant, là, tout de suite, tu sais ce qui se passerait ? Tu aurais soudainement une grande colère en toi, et tu t'en foutrais pas mal que celui qui veut tuer ton fils soit ton frère, ton père, ta mère, ton meilleur ami ou un parfait inconnu ! »

« Non ! C'est faux ! ARRETE ! Tu deviens dingue ! »

« Goten, c'est la vérité ! »

« MAIS QU EST-CE QUI TE PREND NOM DE DIEU ? »

&&&&&

Dans la salon :

« Mince ! Oh, zut ! Y'a une mèche qui est trop courte ! » fit Mady en inspectant les cheveux de Pan.

« Ah ! Ah ! C'est normal, Mady, tu n'es qu'une femme ! » lâcha Trunks, toujours à califourchon sur une des chaises. La jeune mère tourna les yeux vers lui.

« Qu'est-ce que t'as dis, espèce de macho ? » demanda-t-elle froidement.

« Qu'est-ce que c'est un "macho" ? » demanda Pan.

« Un macho, ma chérie, est une pourriture, genre Trunks, qui se croit supérieur à tout le monde ! » répondit Mady.

« Non, juste supérieur aux femmes ! « rectifia-t-il.

« AHHH ! Salopard ! » cria la femme de Goten. Trunks se mit à courir quand Mady se mit à le poursuivre. Soudainement, il se fit couper par Pan qui sauta devant lui.

« On écoute ma tante ! » fit-elle « Couché ! ». Et elle envoya une onde de choc qui fit basculer Trunks et tomber en avant. Avant qu'il ne puisse se relever, Mady attrapa ses poignets et s'assit sur lui.

« Alors, monsieur le président, on fait moins le fier maintenant ? » fit Mady.

« Lâche-moi ! » cracha le prisonnier.

« Avant, tu t'excuses en disant 'Pardon, Mady, pardon Pan, vous avez raison, je suis qu'un gros nul, je ne suis qu'un gros imbécile ! Vous avez gagné !' »

« Jamais ! » cracha Trunks.

« Oh… C'est pas bien ça, y'a les petites gènes de papa Végéta qui remontent… » répliqua Mady.

« Gnagnagnagnagna ! » se moqua Trunks en l'imitant.

« Anh ! Quelle tête de cochon ! »

« Tu sais ce qu'elle te dit ma tête de cochon ? »

« Oh… »

« Et dire que j'ai failli sortir avec toi ! »

« Eh oui ! Mais monsieur a eut l'excellante idée de me présenter à son copain et là, c'était le coup de foudre, je ne te remercierais jamais assez ! »

« Bon… On va rester dans cette position inconfortable encore longtemps ? »

« 'inconfortable' parle pour toi ! Moi je suis très bien sur tes petites fesses ! »

« Fait attention, Goten est derrière ! » répliqua la prisonnier à cheval entre l'ironie et le sarcasme.

« Pu ! De toutes façons, j'aime pas les petites gueules de frimeur dans ton genre, Trunks, je l'ai toujours dis, c'est pour ça que j'ai tout de suite préféré Goten ! »

« Bon, Mady, tu te barres ou je te vire moi-même ? »

Soudain, Goten sortit de la cuisine en claquant la porte, il prit le prochain couloir et s'enferma dans le bureau. Les deux autres se tournèrent.

« Ben… Qu'est-ce que tu as, mon chéri ? » demanda doucement Mady au vide.

« Bon… Je dois encore jouer au bon samaritain… J'ai compris… » soupira Trunks en se redressant sur les genoux, expédiant Mady au sol.

« Alors, tu pouvais te lever à n'importe quel moment ? » demanda la femme de Goten, toujours au sol.

« Oui, comme tu ledis si bien, je suis le rejeton de 'papa Végéta' et toi, t'es en insuffisance de poids, ma fille ! » répondit Trunks sarcastiquement. Puis, il se dirigea vers le bureau et entra. Il trouva Goten faisant les cent pas en se rongeant les doigts.

« C'est bon ? » demanda Trunks comme si de rien n'était.

« Quoi ? »

« Tes doigts. » acheva le fils de Végéta en s'asseyant dans un fauteuil. Goten retira nerveusement sa main de sa bouche et la plaça sur sa hanche, comme l'autre.

« Alors ? quel est la cause de ce déchaînement soudain ? »

« Y'a que Gohan n'a aucune considération envers moi ! »

« Tu peux être plus clair ? »

« Faux-frère ! Voilà ce qu'il est ! » et il recommença à se ronger les ongles.

« Personnellement, il ne m'a jamais trahi… »

« Ben moi, si ! Il vient de le faire ! Il m'a trahi ! »

Trunks soupira. « Arrête avec ton ongles, tu m'énerves ! »

« Anh! Ce qu'il m'a dit est… Dégouttant ! »

« Et qu'est-ce qui t'as dit ? »

« Que je n'étais pas son frère ! »

« Ah ben, pourtant si… Vous avez la même mère et le… », il ne put finir, Goten le coupa.

« Je sais ! Enfin, il m'a dit qu'il ne me considérait pas comme son frère ! »

« Anh… Goten… C'est sous le coup de la colère… »

« La colère… Il n'était pas en colère ! Il donnait à manger au bébé, on parlait calmement, il m'expliquait que je lui envoyais ma bouffe à la gueule ! Mais il m'a sortit que 'frère' ça ne voulait rien dire pour lui ! »

« Ah… C'est ça… Mais relax, il a dit que le mot 'frère' ne voulait rien dire pour lui, ce qui ne veut pas dire qu'il ne t'aime pas ! »

« Il a dit qu'il me tuerait facilement, si je touchais à Pan ! »

« Arrête… »

« C'est la vérité ! »

« Anh… Il est peut-être un peu jaloux parce que toi, t'as encore toute ta famille ou je ne sais pas moi… »

« Ah ! ça c'est la meilleure! Le jour ou Gohan sera jaloux de quelqu'un ou de quelque chose, les poules auront des dents, ce sera la semaine des quatre jeudis et la terre arrêtera de tourner ! Il est le type même du je-m'en-foutiste »

« Oh… Je disais ça comme ça, ce n'était qu'une hypothèse… »

« Ouais, ben tes hypothèses tu te les garde ! »

« OH ! J'essaye de t'aider, moi, merde à la fin ! Alors, ne passe pas tes nerfs sur moi, d'accord ? J'y suis pour rien dans tes histoires ! »

« Oui, t'as raison, excuse-moi… Mais il m'a vraiment fait de la peine ! Et il fallait qu'il me dise ça maintenant en plus ! »

« Et puis, lui aussi, il est dans une période difficile, qu'est-ce que tu crois ? Il a perdu ses parents et Videl, il n'a plus que sa fille ! C'est normal qu'il la protège ! » commença à s'emporter Trunks.

« Oui, mais… »

« Et moi ? Tu crois que c'est facile pour moi ? J'ai perdu, ma mère, mon père, ma sœur ! Mais à la différence, San Goten, c'est que moi, je n'ai ni femme, ni enfants pour me consoler ! Et je ne me plains pas ! Là, c'est toi qui exagères ! »

Il y eut un moment de silence durant lequel Goten est resté dans ses pensées.

« Ouais… T'as raison… Désolé… Je ne suis qu'un imbécile… »

« Et arrête de tourner comme ça, tu me donnes le tournis ! ». Goten s'assit en vitesse.

« T'as raison… Mille fois raison… C'est moi le plus chanceux et c'est moi qui me plains le plus… Désolé… Mais je ne sais plus où j'en suis, ce que je dois penser, ce que je dois faire… Nos pères se sont fait avoir si facilement… »

« Oui… Je sais… On est tous sur les nerfs… Et si on y met pas un peu chacun de notre côté, ça n'ira jamais ! » termina Trunks, calmé. Goten esquissa et la discussion s'arrêta là.

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Le soir, Gohan coucha Pan sur son lit.

« Papa ? qu'est-ce qu'on fera demain ? » demanda-t-elle en se couchant.

« Ben… Comme on sera lundi, tu iras à l'école… » commença-t-il, arrêté par un soufflement de sa fille.

« Pourquoi je dois y aller ? Toi, t'as arrêté de travailler ! »

« Oui, mais moi: je suis un imbécile ! »

« Non, t'es pas un imbécile ! »

« Si, mais que je le sois ou non, tu dois quand même y aller ! »

« Tu vas reprendre le travail alors ? »

« Oh non… Sûrement pas ! »

« Papa… Pourquoi t'as changé ? ». Pan se redressa en repliant ses jambes. San Gohan se coucha les bras derrière la tête.

« T'es encore trop jeune pour comprendre… »

« Un jour, tu m'expliqueras ? »

« Je te le promets, en attendant, dors. »

Son père se redressa, se leva, ferma la lumière et ouvrit la porte.

« Papa ? »

« Oui ? »

« Je t'aime papa, fais attention à toi… »

Gohan lui fit un clin d'œil « Moi aussi je t'aime, et je serai toujours là pour te protéger » et il sortit de la chambre.

Une petite heure plus tard :

Trunks s'affala sur le divan en soupirant. « Dormir… »

Après quelques minutes de calme, le PDG entendit dans sa tête l'hymne de mort, il se mit sur le ventre en rabattant son oreiller sur sa tête. Les sonneries ne cessèrent pas, Trunks soupira en se rendant compte que c'était son téléphone portable qu'il avait été recherché dans son bureauqui sonnait.

« Mais, foutez-moi la paix, merde ! » gémit-il. Ca ne cessa toujours pas, il eut un petit sourire cruel, en gardant ses yeux fermé, il éleva son bras vers l'endroit où il entendait la sonnerie, il comptait faire exploser cette boîte qui faisait du bruit pour rien ! Et, en plus, sur une musique de mort !(Y'a rien de plus gai…) Mais, il se résigna, il fit retomber lourdement sa main, après la quinzième sonneries, ça devait être important et puis... "Goten a beau être mon meilleur ami, je doute qu'il n'accepte que jene bousille son salon…" pensa-t-il.Alors, il se leva, les yeux plissés, tituba jusqu'à sa veste, en sortit son téléphone, et le regarda sonner.

« Si c'est pas important, j'en fais des miettes ! » il l'alluma et le porta à son oreille « Allô ? »

« Trunks ? » fit une voix timide à l'autre bout du cornet.

« Lui-même… » soupira l'autre en s'appuyant sur la table.

« Oh ! Je suis trop contente de t'entendre ! » s'exclama la voix.

« Tamarra… » soupira encore Trunks « Tu peux pas téléphoner la journée comme tout le monde, non ? Il est… » il leva les yeux vers l'horloge « 22h47 ! »

« Seulement ! Ne me dis pas que tu étais déjà couché ? »

« Si ! J'ai eu une dure journée ! »

« Oh… Pardonne-moi mon lapin… »

« Ne m'appelle pas comme ça ! »

« Désolé mon Choupinet… »

Elle n'eut pour réponse qu'un gros soupir.

« Pardon, franchement, mais tu me manquais… Fallait que je t'entende ! J'ai été à Capsule Corporation, mais tout était fermé ! T'es où ? »

Trunks était affalé sur la table, à moitié endormi.

« Mon amour ? » appela Tamarra.

« Mouais… ? »

« Je peux venir te rejoindre ? T'es où ? »

Trunks somnolant, prit un certain temps à analyser les paroles de sa copine, puis sourit. Il lui donna l'adresse de Goten. « Mais, je te préviens, je suis chez… »

« Oh ! Merci, c'est super, j'arrive ! A demain, mon chéri ! » le coupa-t-elle en raccrochant.

« …Goten » termina Trunks dans le vide. Puis, il raccrocha et se recoucha.

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et voila 3 chapitres d'un coup! j'attends quelques reviews pour savoir si ça vous plaît! je mettrais 1 ou 2 chapitres par semaine, je verrai...en tout cas si je peux je met le chapitre 4 demain mais c'est pas sur du tout!