Titre: Rock!
Auteur: Black Sharne
Note: Hey! Juste un 'ti os qui traîne depuis plus d'un an sur mon pc. Je le poste seulement maintenant parce que tous ses défauts me faisaient hésiter avant, mais bon qu'à cela ne tienne je me lance lol. C'est juste assez cliché, assez nawak (mais pas dans le sens rigolo) et la fin est très euh... Ouverte. Et il n'y aura pas de suite. Et les sources d'inspiration ont été très diverses, c'est tout ce que je peux dire. :) Cherchez pas de sens profond à tout ça lol. Valààà...
Rock!
Rock!
Envolée poétique
Déhanché magnifique
Eclat de notes.
Rock!
Eclat de vie
Eclat de verres
Eclat de rire
En petites tâches rouge sombre sur les murs
Rock!
Corps qui danse
Corps qui se défait
Corps qui se lache
Au son du doux clapotis
de gouttes écarlates
Rock!
Désespoir en chanson
Haine scandée au loin
Ténèbres hurlées à la lumière
Artificielle.
Rock!
Qu'enfin les gorges cessent d'être des fontaines béantes
Qui viennent inonder mes nuits
Que le rouge ne me répugne plus
Et arrête de prendre la couleur de mes rêves.
Pour qu'enfin les autres corps qui m'effleurent ne soient plus
froids.
Rock.
Pour que le sang continue à pulser calmement dans le creux d'un cou.
Rock...
...Et que les êtres qui m'entourent, qui parlent, et sourient,
M'apparaissent plus réels que les centaines de cadavres qui ont jonché ma vie.
Rock.
Partition à la sonorité violente, écrite avec le sang séché des morts.
Rock
Au milieu des milliers de gens qui m'entourent, se pressent, dansent et s'agressent.
Croyez-vous que l'illusion de votre chaleur
qui s'élève au-dessus de vous en buée irréelle
Parviendra à me faire oublier la froideur d'un cadavre?
L'odeur de votre sueur m'écoeure
Plus que celle d'un corps en putréfaction
L'odeur du mensonge
L'odeur de la lâcheté
Il faut le comprendre...
Dansez de toutes vos forces
Démenez-vous sur des rythmes endiablés
Hurlez votre rage à plein poumon
Poumons crevés
...Il n'y aura toujours rien derrière les façades hypocrites de vos vies.
Exister c'est juste prendre conscience de son néant.
Seul est vrai le fluide 'vital'
matière qui nous parcourt comme les secondes s'égrènent
Et semble s'amenuiser à mesure que le temps passe.
Ding
Dong
Rock.
Vos yeux vifs me donnent la gerbe
Vos mains tendues vers le ciel me révoltent
L'autre n'existe pas.
Et Vous n'existez pas.
Tous!
Menteurs!
Les boîtes craniennes de squelettes anonymes sur les champs de bataille
Sont moins vides que les vôtres
Lâches, vils et méprisables
Pourquoi ne reconnaissez vous pas
Le néant de l'Etre?
Pourquoi bâtir ce qu'on appelle le moi
Sur le mensonge d'un supposé sens
Quel sens...
Quel sens ?
ROCK!
Je me suis battu
Pendant des années
Et maintenant je ne sais même plus
Pourquoi.
J'ai tué
pendant des années
Et maintenant le vide de la mort emplie mes nuits
Seule Vérité.
La mort EST vérité.
Car la vérité, c'est qu'il n'y en a pas.
Vivants, je vous hais.
Vous ne savez pas.
Non.
Vous ne VOULEZ pas savoir.
Mensonges incarnés.
Et moi
Je sais.
Ce n'est pas juste.
Rock.
Ce soir, c'est soir de fête!
Nous célébrons la paix...
3 ans déjà!
Ma bouteille de Vodka et moi
On est bien content.
Les corps se meuvent
Devant nos yeux
Nous, assis en rond autour d'une table
A parler de tout et de rien.
Enfin de rien.
Heero est dans ses rêves
Wuffei discute vaguement avec Réléna
Zechs regarde un couple danser lascivement
Et Trowa et Quatre se mangent la bouche.
Connards.
Rock
J'aurais dû tous vous tuer!
J'aurais dû mourir.
Je n'en veux pas!
Je n'en veux pas!
De cette haine...
Elle me consume
Elle me brûle
Elle me glace
Elle me liquéfie sur place
J'ai peur.
J'ai si peur...
Elle me fait peur.
Hate.
You make me cry.
Bloody tears.
Bloody thoughts.
Bloody guys.
'Wish I was dead.
Dead people
Doesn't think anymore.
Hey! RockStar on the stage!
Tu ne connais rien
à la haine
Donne-moi ton micro!
Amateur.
Et laisse les enceintes
Cracher mon dépit
Rose
bleu
vert
Lumières factices
Des boîtes de nuit
Mettez à jour
Ma déchéance.
Rock!
Haine
Qui m'explose les tympans
Haine
Qui m'indiffère
Et qui me perd.
La musique pleure.
Ou bien peut-être est-ce moi
Qui tremble
Et sert les dents
Qui tremble
Et perd mon sang.
Qui tremble
Indifférent
Sont-ce des bras
Qui ceignent ma taille
Et m'octroient réconfort?
Sont-ce des yeux
Rivés à mes larmes
Et emplis de douceur?
Pourquoi tout le monde me regarde?
Heero, Quatre, Zechs, Wufei, Trowa...?
Je vous encule
Et bien profond.
Vos gestes tendres
Et vos regards compatissants
Vous savez où vous pouvez vous les mettre?
Vos attentions pour moi ne signifient rien.
Vous
Ne
Signifiez
Rien.
C'était avant
Avant
Trop tard
Ding Dong
Je ne souffre plus, maintenant,
j'ai mal.
Comment dirais-je?
(C'est mon sourire à travers mes larmes qui vous effraie?)
Les
Blessures
De mon âme
sont
purement
Physiques.
De simples vestiges de ce que j'ai cru être moi.
Rock.
Répulsion
Du ressenti...
Répulsion
de l'à venir.
Mot dont j'ignore le sens
Avenir
Qui me fonce droit dessus
Temps qui passe
Et qui me frôle
Voleur immonde
De mon innocence
Qui salit et qui tâche,
Profane
Toute beauté
Dictateur de nos vies
Impitoyable.
Fait voler au vent la poussière d'anciens édifices
Fait voler en éclat les illusions de pureté
J'ai oublié
Depuis bien longtemps
Ce que c'était
D'être
Je ne suis
Que par ce qui m'entoure
Et par la haine
Seule résidente en mon 'âme'.
Rock...
Je me souviens
Du sourire du Shinigami
Quelle plaisanterie!
Masque hideux
Pour dissimuler
Que dalle.
Rien!
Néant!
Nothing!
Nichts...
Nada.
Rien...
Chacun porte son propre déguisement
Pour maquiller son vide.
C'était le mien.
Je me souviens.
Il n'y avait rien.
J'en suis sûr...
Il n'y avait rien.
Comment aurait-il pu en être autrement?
Rock...
Je me suis relevé
Dégagé des bras de... Heero?
Les paumes appuyées sur la table,
Je les regarde
Un
à
Un
"Je vous emmerde."
Il n'y avait rien.
Je leur tourne le dos
Et je me barre
Rapidement...
Il n'y avait rien.
Moi, fuir?
Peut-être, et alors?
C'était inscrit dans le contrat
Never lie, ok
But I run and I hide.
Je m'en vais
Et bien lâchement.
Il n'y a jamais rien eu.
Direction
Les chiottes.
Coooool
Il n'y a personne.
Elles sont
Vides.
Rock!
Mes poings rencontrent violemment le mur
Je ne sais pas, pourquoi, ce soir...
Mon front s'écrase sur les carreaux froids
Soudainement, tout m'abandonne
Et glisse lentement
Existences
Sans consistance
Mes genoux heurtent le sol brutalement
Même ma haine me lâche
Et mes mains viennent tirailler rageusement mes cheveux
Pourquoi, ce soir?
J'ai l'impression
D'être enfoui en moi-même
Libre de pleurer
Soudainement
Où sont mon amertume
Mon dégoût
Et mon rejet?
C'est douloureux, vraiment
Pourtant rien de spécial ne s'est passé
C'est la fête
Ca fait trois ans déjà
Nous sommes les héros
On nous encense
Qu'est-ce que c'est? Jamais...
La patrie
Glorifie les meurtriers
Nous sommes de valeureux bienfaiteurs.
Mes ongles griffent mes tempes
Mes poings sont douloureux
Mon front est choqué
Et cependant
Ce n'est pas ça
Qui fait mal.
Qu'est-ce qu'il s'est passé ce soir?
Pour une fois
On ne m'a rien dit.
Personne ne faisait attention à moi.
C'était parfait.
Mon visage... Mouillé de larmes?
Dans mes mains.
Quelle pitié!
Ce n'est pas moi
Qui pleure.
Réminiscences
D'un ancien personnage
Pourquoi, ce soir?
Pourquoi je pleure?
Quel loser!
J'me sens vide
Mais on dirait
Qu'il n'y a que moi
Ici
A me rendre compte.
Tous des bons acteurs?
Tous
là
à vivre,
comme si tout ceci avait un sens.
Pourquoi est-ce que d'un coup tout me lâche?
Ce soir
D'un coup
j'ai l'impression de ne plus croire
Vraiment
Au vide.
Pourquoi?
Pourquoi est-ce que je recommence à me mentir
Comme eux?
Impression d'une soirée
Au matin
Evaporée
Et à nouveau,
Tout ira bien,
Tout ira bien.
-Rock-
Je dors.
Dans mon rêve, une forme floue et lumineuse
Me tend la main
Une forme flou et ténébreuse
Bref, un humain.
Nos yeux
Se rapprochent
Se rencontrent
Se scrutent
Nos cheveux
S'accrochent.
Tout est vide à profusion.
Une main
Dessine des motifs enchevêtrés
Pour me dire
Ce que les mots sont incapables de me faire comprendre.
Elles s'adressent à mon corps
L'orne d'arabesques merveilleuses.
Elles me font pleurer.
Une main
Se pose sur mon épaule.
Des yeux
Rencontrent les miens
Des yeux sombres
Où repose le monde.
Main-bouée
Yeux-océan
Une musique enchantée se joue tout contre mon oreille
Le monde est beau.
Le monde n'est rien.
Mais le néant a un tel charme…
La main se tend vers moi
Une quatrième ?
Les autres ne sont plus là
Elles apparaissent
Tour
A
Tour
Mon corps se chauffe sous les caresses
Invisibles
S'échauffe
Sous le toucher
De ce que je ne peux voir
Et si le Tout résidait en ce qui n'est pas
Et si…
« l'essentiel était vraiment invisible pour les yeux
et que l'on ne le voyait bien qu'avec le cœur » ?
A Songe étrange
Chuchotements étranges
Sensuels
Contre le lobe de mon oreille
Qui par quatre mots m'en disent tellement
Que l'absence d'autres termes signifie tout
« Viens danser
Avec moi »
Chuchotent-t-elles
Les lèvres pulpeuses
Se mouvant
Délicieusement
Contre ma peau
Disant tellement plus dans leur silence.
Alors j'ouvre les yeux.
Quelqu'un est là.
Sa main tendue vers la mienne.
Je suis un
Nihiliste averti
Alors je dis
Que
Je n'y crois pas, non,
Je n'y crois pas.
C'est ce que je lui dis avec les yeux.
Et je prends sa main.
Nous verrons si tu vas savoir m'apprendre à danser la vie le temps d'une chanson, Heero Yuy.
Ou si l'alcool nous fait réellement voir des choses qui n'existent pas.
Rock.
J'ose même pas demander de reviews pour ça. Je reviens après un an sur ce fandom et je sors ça lol. ;p
Bien, aurevoir. :)
