Mille excuses pour ce mois de retard. Je publie quand même un jour de pleine lune. Un chapitre posté sans retard, décidément, cela ne me ressemblait pas... Quant à la surprise, elle arrive très bientôt : c'est un one shot POV severus, qui partait à l'origine d'un défi de Loufoca ( mais je crois que je m'en suis un peu trop éloigné ).

Mille merci de m'avoir suivi jusque là.

Une dernière petite chose, si jamais il a beaucoup plu le mois dernier - en France - ne vous inquiétez pas. J'ai juste appris à chanter de jolies chansons enfantines, du style " il était un petit ministre, il était un petit ministre, qui n'avait ja-ja-jamais gourverné ohé-ohé "... sur un air connu, et je vous laisse deviné la suite.

Bonne lecture.


Epilogue : Le bonheur était au rendez-vous.

Florian Fortarome avait de délicieux sorbets citron – je comprends pourquoi Dumbledore a aidé à faire cette réputation, elle n'était pas usurpée. Durant un mois, je me suis assis à sa terrasse, tous les soirs, à 18 heures, en dégustant une de ses inégalables glaces, et attendant le service du soir.

Ne sachant où aller, je suis resté au Chaudron Baveur durant un mois. J'avais tant à faire et à découvrir. Il était bien sûr hors de question de commencer à chercher un emploi dans le monde magique sans savoir quelques rudiments à son propos.

J'avais économisé assez durant mon séjour chez les Wallace et l'héritage de Mrs Jones était toujours le bienvenu. Alors j'en ai profité pour me cultiver sur le monde magique, sur son histoire, sur les sorciers, mages noirs ou sauveurs de l'Humanité. J'avais d'ailleurs du mal à croire tout ce que l'on disait sur le dénommé Salazar Serpentard. On nous décrit toujours un monstre. Or c'était un homme, et le considérer comme un alien n'est pas une bonne solution : on en oublie que l'on peut l'être. Et matériellement, il n'a pas pu tout faire. Mais que voulez-vous, c'est dans toutes les civilisations pareil : on prend des êtres, certes noirs, sombres à l'origine, mais on les cristallise de telle sorte à se déresponsabiliser.

Les hommes sont toujours des hommes, et je ne m'étais pas attendu à un constat différent en revenant dans le monde magique.

Les seules choses que je connaissais sur ce monde remontaient à mes souvenirs d'enfance et à toutes les histoires que me racontait ma mère.

Autrement dit, il y avait de grands vides dans ma culture. Et cela faisait plus de 20 ans que je n'avais pas touché véritablement à une baguette magique.

Niveau expérience : zéro.

Je voyais le coté positif : cela n'aurait pas pu être pire, et je ne pouvais que progresser.

J'ai dépensé une bonne partie de mes économies chez Fleury & Bott, dans des manuels scolaires – « 1000 et1 potions », « les plantes magiques », « le B.A-ba de la métamorphose. » et j'en passe et des meilleurs.

Si bien qu'au bout d'un mois de travail acharné, j'arrivais à maîtriser les sorts rudimentaires, et à réussir quelques potions basiques, mais nécessaires.

Un jour, je suis tombé sur une vraie feuille de chou, nommée le Chicaneur. Un exemplaire traînait sur le comptoir de Tom, et à première vue, je comprenais pourquoi il avait été abandonné. Je ne connaissais pas vraiment le monde magique, mais ce qui était écrit dedans ressemblait plus à des affabulations de piliers de bars qu'à autre chose.

Pourtant, un encadré attira mon attention.

« Cherche personne motivé(e) pour le poste de correcteur et mission ponctuelle de recherche. »

Mes économies commençaient à sérieusement dépérir et le découvert approchait à grand pas.

Je pris cette annonce comme un signe du destin – ah ! Qu'il se manifeste enfin.

Je fus embauché.

D'un autre côté, il n'y avait eu personne d'autre qui avait postulé. Toutes les probabilités étaient donc avec moi.

Mon patron était un homme loufoque. Mr. Lovegood. Le travail était amusant, et si la plupart de ce que je corrigeais sentait les vapeurs d'absinthe et les fonds de whisky, il me permit de mieux m'intégrer dans ce monde, sans avoir à dépenser des cents et des mille pour étudier.

Je pense quand même qu'aujourd'hui, une part de ma folie vient de là, mais ne vous inquiétez pas, elle n'est pas dangereuse pour la santé, bien au contraire.

Et puis la vie a continué, mais ceci est une autre histoire…

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Aujourd'hui, je suis un homme comblé. Marié, père de deux enfants, j'ai trimé pour me faire ma place, mais, je n'ai rien à regretter. Le bonheur est enfin là – mais n'allez pas croire pour autant que c'est un conte de fée !

C'est ainsi que je terminerai mon récit, en espérant avoir aidé quelques personnes – il faut savoir s'accepter tel que l'on est, rien ne sert de vouloir se mentir à soi-même – et fait d'une histoire souvent triste, mais si réaliste.

Je ne suis pas le seul dans ce cas.

Et n'oubliez pas que c'est dans nos différences que l'on s'enrichit vraiment…