See who I am
Bon,
j'avoue avoir mis un peu de temps à écrire ce
chapitre... et vi… désolée ! Voilà,
j'espère que ça continuera à vous plaire !
Merci,
et bonne lecture.
Chapitre septième : La jalousie de Bellatrix
La mission d'Hermione achevée, le Lord satisfait, Hermione retourna dans ce qui lui servait de chambre. Allongée sur le lit, elle se perdait dans des pensées confuses.
Elle venait d'enlever son meilleur ami, celui avec qui elle était presque sortie. Et maintenant il croupissait au fond d'elle ne sait quelle cellule, à la merci de Lord Voldemort. Après tout, pour un ami, il ne s'était pas montré très encourageant pour sa tentative de ramener Draco…
Il voulait me protéger…
Mais s'il l'avait laissée faire, elle n'aurait pas du faire tout ça ! La situation dans laquelle elle se trouvait, c'était de leur faute, ils auraient du tous la soutenir, l'aider ! Car peut-être que eux ils trouvaient que cette idée était inutile, mais autant Hermione n'avait jamais porté Draco dans son cœur, autant elle ne le laisserait pas devenir une marionnette du Seigneur des Ténèbres. S'ils l'avaient soutenue, elle n'aurait pas eu à tuer tous ces hommes…
Bien qu'elle sache que c'était son idée, et que personne ne l'avait forcée à faire ça, Hermione ne pouvait s'empêcher d'essayer de remettre la faute sur eux. Peut-être que ça l'aiderait à tenir, et à éviter d'avoir un sentiment de culpabilité. Ce n'était pas trop le moment d'avoir des sentiments.
Elle convaincrait Draco de quitter Voldemort, et elle irait récupérer Ron, et elle mettrait les voiles direction Poudlard, l'Ordre du Phénix. Mais comment réussir à convaincre Draco ? Il fallait qu'elle essaye de savoir s'il se plaisait réellement ici… mais vu le récit de Harry, il semblait bien qu'elle ait raison : Draco n'avait pas eu le choix.
Draco était rentré chez lui après la mission, et Hermione était de nouveau seule, dans cet étonnant manoir, avec pour seule compagnie quelques Mangemorts en perdition. Si seulement elle avait quelque part où aller, quelqu'un pour l'héberger… impossible d'aller chez elle ou ailleurs… elle était censée être morte. Et le personnage de Nina était censée avoir vendu la maison de ses parents après la mort de ceux-ci.
Hermione s'endormit quelques instants après, perdue dans ses pensées, devenant de plus en plus fatiguée chaque jour de mission.
---
- Nina ? fit une voix qui venait de derrière la porte.
Hermione était endormie, habillée, sur le lit. Elle ouvrit les yeux, bailla et alla ouvrir la porte.
- Bonjour Nina.
- Bonjour Severus, répondit Nina, des cernes aux yeux et la voix pâteuse.
- Excusez-moi de vous réveiller de si bon matin…
- Pas grave, répondit Hermione en baillant.
- J'ai trouvé un article qui pourrait vous intéresser, dit-il dans un pseudo-sourire.
- Ah ? Merci, fit Hermione en prenant la Gazette.
- Je vous laisse, je dois retourner chez moi. Je reviens dans peu de temps. A tout à l'heure Nina.
- A tout à l'heure, répondit-elle dans un ultime bâillement.
Elle s'allongea sur le lit et ouvrit la première page où un article sur l'enlèvement de Ron était rédigé.
« La famille Weasley a encore subit une attaque. Cette fois-ci, ce sont trois Mangemorts qui ont attaqué le Terrier : Severus Snape, l'assassin de Dumbledore, Draco Malfoy, le fils de Lucius Malfoy, et Nina Eadles, qui avait libéré Lucius Malfoy quelques jours plus tôt. Cette attaque nous permet de compter un Mangemort de plus à rechercher, Nina Eadles.
Alors qu'une jeune sorcière du nom d'Hermione Granger avait été assassinée peu auparavant par un inconnu au Terrier, chez la famille Weasley, les trois serviteurs de Vous-Savez-Qui ont attaqués en plein jour, alors que deux hommes du Ministères gardaient le Terrier et ses habitants. Aucune personne n'a été tuée, mais Ronald Weasley, le plus jeune fils de la famille Weasley, et par ailleurs le meilleur ami de Harry Potter, a été enlevé, et emmené dans un endroit inconnu. On ignore s'il est encore en vie, bien qu'aucune annonce de sa mort n'a été faite.
« Dans ma propre maison, une fois de plus » a témoigné Arthur Weasley, le père de la famille Weasley « Hermione Granger a déjà été tuée, il a fallut qu'ils s'en prennent à mon fils ! En plus, cela s'est passé une fois de plus au Terrier, sous mon toit. Je crois que nous ne sommes plus en sécurité ici. Il faut que je protège le reste de ma famille, et Harry. »
Arthur Weasley nous a déclaré qu'il allait partir avec sa famille et Harry Potter dans un lieu qu'il ne nous a pas indiqué, vous comprendrez les mesures de sécurité. Ils devraient aller dans un lieu secret où ils pourront trouver un peu plus de sécurité.
L'ex-professeur Remus Lupin et l'Auror Nymphadora Tonks devraient retourner vivre avec eux pour assurer une protection, qui cette fois-ci sera efficace selon le Ministère, qui avait dépêché deux hommes pour protéger le Terrier en cas de nouvelle attaque.
« Ils étaient trop nombreux, on était deux contre trois ! Ils nous ont surpris, puis nous ne sommes pas des Aurors, et qui allait prévoir cet enlèvement ? » nous ont confiés les deux hommes en question.
Bien que ce soit compréhensif, le Ministère a encore commis une erreur, une erreur qui aurait pu s'avérer regrettable, car Harry Potter, le Survivant, était au Terrier lors de l'enlèvement, et a même essayer de résister à Nina Eadles. »
Hermione ne lut pas la fin de l'article, et posa le journal au pied du lit. Son esprit s'embrouillait de plus en plus… comment allait-elle faire pour retrouver les Weasley si elle arrivait à convaincre Draco et libérer Ron ? Bah, à Poudlard. Elle réfléchirait à ça plus tard.
Après de longues minutes de réflexions diverses, Hermione se prépara et se décida à aller voir Ron, du moins si elle le pouvait. Mais que pourrait-elle inventer comme mensonge pour aller le voir ? Surtout qu'elle n'étudiait pas l'Occlumancie depuis très longtemps, et elle aurait sûrement du mal à résister à l'esprit de Voldemort. Il faudrait qu'elle se fasse former par quelqu'un de très compétent en la matière, comme Severus Snape par exemple.
Elle se leva, et sortit de la pièce. Elle cherchait Voldemort. Il ne pouvait pas être déjà reparti avec cette Bellatrix de malheur ? Il devait bien être quelque part. Ouvrant la porte de la bibliothèque, endroit qu'elle affectionnait particulièrement, sûrement du fait qu'il y avait des livres, elle vit Voldemort en pleine discussion avec Queudver.
- Personne ne doit aller le voir, c'est bien compris ?
- Mais pourquoi Maître ? Pourquoi avoir enlevé ce jeune garçon ?
- D'après toi ? Tu es trop bête ! Il nous sera très utile !
- C'est pour Harry Potter ? demanda Peter.
- Tu n'as pas à le savoir ! Contente-toi d'obéir à mes ordres ! Personne ne doit aller voir le garçon sans mon autorisation ! Personne, c'est bien compris ?
- Oui Maître, je surveillerai…
- Et vous, ENTREZ ! lança Voldemort en direction de la porte, qui était pourtant à peine ouverte. Vous n'auriez pas eu l'intention de m'espionner Eadles ?
- Moi ? Non, je voulais vous parler, bredouilla Hermione, mais vous étiez avec Peter alors…
- Je ne suis plus avec lui ! Pettigrow, quitte cette pièce !
- Oui Maître…
Queudver s'éloigna du Seigneur des Ténèbres, et sortit en tremblant. Hermione le regarda sortir, tandis que le Lord la fixait intensément.
- Que vouliez-vous Eadles ?
- Je voulais savoir s'il était possible que j'aille voir Ronald Weasley, demanda Hermione, sûre d'elle.
- Et je peux savoir pourquoi ? demanda d'un ton sec Voldemort.
- Et bien j'aimerais juste en savoir un peu plus sur la garçon que je viens d'enlever. C'est un ami du garçon que vous voulez tuer, Harry Potter, c'est ça ?
- En effet.
- Peut-être que j'arriverais à lui soutirer des informations ?
- Et quel genre d'informations ? demanda le Lord, en regardant les yeux d'Hermione.
- L'Ordre du Phénix, peut-être que Harry lui a dit des choses à propos de l'Ordre ? tenta Hermione.
- Peut-être bien.
- Si je puis me permettre, Maître, pourquoi ne pas avoir tué Harry vous-même au Terrier ? dit Hermione, changeant de sujet.
- Tu es bien téméraire pour une nouvelle Mangemort, dit le Lord d'un ton menaçant. Ca ne te paraît pas évident ? Tout simplement parce que si je m'étais rendu là-bas, j'aurais été accueilli par une horde d'Aurors ! En me voyant, un des hommes du Ministère aurait directement transplané pour chercher des renforts, et je n'aurais jamais pu livrer une bataille avec Potter ! Alors qu'en vous envoyant, ils ont pensé pouvoir vous contrôler à eux deux seuls !
- Et pourquoi ne pas avoir tué Harry alors ?
- C'est moi qui le tuerait ! vociféra Voledmort.
- Oui, c'est logique, répondit Hermione, en posant un genoux à terre, histoire de lui montrer qu'elle le respectait à cent pour cent. Et pourquoi ne pas l'avoir enlevé alors ?
Le Lord eu un instant d'hésitation.
- Ce n'était pas le bon moment. Mais nous avons Weasley, il nous sera utile. Maintenant, si tu veux bien me laisser !
- Je peux aller rendre visite à Ronald Weasley ? demanda une dernière fois Hermione.
- C'est d'accord. Mais tu ne restes pas longtemps Nina, Bellatrix doit aller le voir. Et tu ne vas que voir Weasley ! Que je n'apprenne pas que tu es allée ailleurs dans le sous-sol !
- Oui Maître. Merci Maître.
Voldemort sortit de la bibliothèque, suivit de près par Hermione. Bellatrix était encore là, et regarda le Lord conduire Hermione à la porte qui faisait accès au sous-sol. Un rictus de dégoût se dessina sur la bouche de la brune.
Cette Nina Eadles va finir par devenir la préférée ! Comment pourrait-elle me remplacer, moi, Bellatrix Lestrange, de la famille des Black, auprès de mon Maître ?
Bellatrix broyait du noir dans son coin. Voldemort fit un signe à Queudver, et Hermione disparut derrière la porte en compagnie de ce dernier. Voldemort retourna vers Bellatrix au plus grand plaisir de celle-ci.
- Maître, Nina va voir le garçon ?
- Oui, répondit Voldemort d'un ton froid.
- Pourquoi ?
- Mêle-toi de ce qui te regarde !
Des larmes montèrent aux yeux de Bellatrix.
- Et pleurer ne servira à rien ! Allez, arrête de pleurer tout de suite ! Elle ne fait qu'aller lui parler ! Tu auras tout ton temps pour le voir après.
- Oui Maître, répondit Bellatrix en essuyant d'un geste ses yeux. Merci Maître.
- Ton affection et ta loyauté me touchent, dit Voldemort, d'un air neutre, de telle sorte qu'on ne pouvait savoir si il mentait ou était sincère. Mais que je ne te reprenne pas à penser du mal de ma nouvelle Mangemort.
- Je… je n'ai pas…
- NE ME MENS PAS BELLA !
- Oui Maître. Je ne recommencerai plus.
Voldemort s'éloigna, laissant Bellatrix ruminer sa colère toute seule. Elle, Bellatrix Lestrange, membre de la famille des Black ! Mangemort jusqu'au bout des ongles, on osait lui prendre sa place ! Bah, après tout, peut-être que le Lord n'appréciait pas cette Nina tant que ça.
Je me fais des idées. Mais il faut que je la surveille de près.
---
Pendant que Bellatrix essayait de trouver des solutions pour éviter qu'Hermione ne prenne plus d'importance aux yeux de son maître, celle-ci était guidée par Queudver dans le sous-sol. Elle avançait dans un long couloir, avec quelques portes en bois massif, mais elles étaient toutes fermées. Queudver l'amena au bout du couloir, et ouvrit une grande porte.
- Voilà, il est là. Je vous attendrais ici.
- Merci Peter.
- Félicitations au fait…
- Merci.
Hermione entra sans adresser un regard à Queudver, et ferma la porte derrière elle. Il y avait une cellule au fond de la pièce, où Ron était accroupit, le regard vide, dans l'obscurité.
- Weasley, lança Hermione, en s'approchant de la porte.
Ron ne répondit pas, et se contenta de lever la tête.
- Rebonjour, dit Hermione, dans un sourire sarcastique.
- Rebonjour, répondit Ron, d'un ton désagréable.
- Pourquoi ce ton ? dit Hermione, toujours souriante.
- Pourquoi ce ton ? Je viens de me faire enlever. Par vous en plus !
- Oui, je dois avouer que ça ne doit pas être la meilleure situation pour toi, Weasley. Mais si tu coopères, je ne pense pas qu'il t'arriveras grand mal…
- Coopérer avec des gens… comme vous ? Des Mangemorts ! Et avec Vous-Savez-Qui ! Vous vous trompez !
Hermione sortit sa baguette, et la leva en signe de menace. Elle avait prit soin d'y ajouter une sorte d'embout qui lui servait à tenir sa baguette, pour qu'on évite de la reconnaître si elle croisait certains de ses anciens proches.
Ron recula. Il n'avait bien évidement plus sa baguette… comme quoi un sorcier sans sa baguette, à moins d'être très fort, c'est pas la gloire… Hermione prenait un air menaçant. Du haut de ses 27 ans apparents, avec ses longs cheveux noirs comme la nuit, et sa Marque des Ténèbres bien visible, elle pouvait tantôt être séduisante, tantôt terrifiante.
Il ne fallait surtout pas que Ron sache que c'était elle… que dirait-il s'il apprenait que Nina Eadles, la criminelle, assassin, Mangemort… était Hermione ? Hermione ne pourrait tout lui expliquer, et il y avait beaucoup plus de chance pour que Ron soit choqué par ses actes… elle entendait déjà les « comment as-tu osé tuer des gens, m'enlever, et devenir une Mangemort, juste pour Draco Malfoy ? ». Elle comprendrait la réaction de Ron… mais elle ne voulait la voir.
- Ne me parle pas sur ce ton !
- Vous n'allez quand même pas… commença Ron.
- Te faire souffrir ?
- Vous n'allez pas…
- Oh bien sûr que non, tu es ici en hôtel cinq étoiles ! Qui te ferait du mal ici ? Bien sûr que oui ! Du moins, pas moi. Mais je ne connais pas toutes les envies de mon Maître. Severus t'éclairera peut-être sur la question, il est un grand proche du Seigneur des Ténèbres…
- Cet assassin ? cria Ron, en se levant.
Hermione releva sa baguette vers lui, et Ron se ressaya docilement.
- Fais attention Weasley…
Mais Ron s'était mis à verser des larmes de rage dans sa cellule.
- J'en ai marre, j'en ai marre de cette époque… Il est revenu… et qu'est-ce que j'ai bien pu faire…
- Tu connais Harry Potter, voilà ce qui t'est arrivé.
- Et alors ? Je suis Ron Weasley ! Pas Harry Potter !
- Mais tu es un point faible de Harry mon cher... chuchota Hermione à Ron.
Ron releva ses yeux embués de larmes, et s'approcha d'Hermione, pour mieux voir son visage.
- C'est bien ce que je pensais… vous êtes Nina Eadles.
- Elle-même, fit Hermione dans un grand sourire.
- Vous avez tué des gens, et vous avez libéré Lucius Malfoy !
- Je sais, merci.
Ron se recula, pris de terreur et de dégoût.
- Tu devrais être plus sage Weasley, si tu ne veux pas mourir trop vite.
- Qu'est-ce qu'il va m'arriver ?
- C'est de toi que ça dépend je suppose…
- Sirius… Dumbledore… Hermione… je serais donc le prochain… ?
- Je n'en sais rien. Mais sois plus calme Weasley ! rugit Hermione en regardant Ron d'un air menaçant. Tu n'as encore rien vu de ce qui t'attend ici. Tu vas subir des interrogatoires, tu vas peut-être être torturé, qui sait ce qui t'attend. Je ne suis qu'une nouvelle, je ne connais pas grand chose aux plans de mon Maître. Mais si j'ai un conseil à te donner…
- Je ne veux pas recevoir de conseil de votre part. Vous me…
- Je te dégoûte c'est bien ça ?
- …
- Tiens-toi tranquille, obéis, et tu ne mourras pas… tout de suite.
- Je ne trahirai pas mes amis ! Jamais !
- Beaucoup de gens disent qu'ils ne feront jamais ci, jamais ça… ne jamais dire jamais. A bon entendeur.
Hermione se retourna prête à partir.
- Vous n'allez rien me faire ?
- Moi, non, mais Bellatrix, peut-être. Elle prendra un malin plaisir à utiliser toutes les méthodes possibles pour te soutirer des informations…
Ron redoutait l'arrivée de Bellatrix, et paraissait nerveux rien qu'à entendre ça.
- Au fait, ta famille est partie se cacher. On est en sécurité nulle part maintenant, fit Hermione dans un rire. Ah, et avant de partir, il faut que je te dise un truc, pour que tu me détestes encore plus. Hermione Granger, c'est moi qui l'ait tuée. A bientôt Weasley.
Hermione se retourna, sous les yeux à la fois étonnés et furieux de Ron, qui ne pouvait dire un mot. Elle sortit, et Queudver la raccompagna. Une fois sortie, Bellatrix l'attendait.
- Alors Nina ?
- Oui Bellatrix ?
- Tu as réussi à faire quelque chose de lui ? demanda Bellatrix, d'un ton hautain.
- Pas grand chose, il me dit qu'il ne veut pas trahir ses amis. La torture devrait peut-être fonctionner. Mais ce n'est pas à moi que le Maître a confié cette tâche, mais à toi il me semble ?
- Oui, il m'a personnellement chargée d'aller interroger Ronald Weasley.
- Tu vas demander quoi ?
- Ca ne te regarde pas, répondit Bellatrix, d'un ton sec, en entrant.
- Bon bah, amuses-toi bien, dit Hermione perplexe.
- J'y tacherai.
Et elle descendit.
Hermione regarda la porte quelques instants, et décida d'aller dans la bibliothèque. Sur le chemin, elle croisa Narcissa Malfoy qui venait d'arriver.
- Bonjour Nina ! Draco devrait arriver, il avait hâte de vous revoir !
- A bon ? demanda Hermione surprise.
- Oui, il semble qu'il se soit rapidement attaché à vous ! Vous avez libéré son père… il doit beaucoup vous appréciez ! En plus vous êtes sympathique, et il m'a dit que vous le protégiez… il est si jeune, vous savez…
- C'est vrai, il est jeune pour être Mangemort.
- Mais c'est sa destinée de toute façon.
- Oui, ce n'est pas un problème, répondit Hermione dans un sourire.
Draco arriva, et courut vers Hermione.
- Bonjour Nina, dit Draco dans un sourire.
- Bonjour Draco, tu vas bien ?
- Ca va, merci.
- Bon, je vous laisse, je dois retrouver Lucius.
Et Narcissa s'en alla, laissant Hermione et Draco seuls.
- On va dans la bibliothèque ? proposa Hermione.
- Pourquoi ?
- C'est calme, non ?
- D'accord.
Une fois assit au milieu des rangées de livres de magie noire, ils commencèrent à bavarder de la mission de la veille.
- Tu as lu l'article dans la Gazette ? demanda Draco.
- Oui, Severus me l'a donné ce matin.
- Ces Weasley, je me demande où ils vont bien pouvoir loger, ils n'ont pas d'argent. Ca devait déjà être dur pour eux d'entretenir leur taudis. Et ces gens du Ministère, des incapables !
- Je suis bien d'accord, de vrais incapables, dit Hermione.
- Au fait, ça ne te dérange pas que j'aie dit à ma mère que tu avais dit que tu ne laisserais personne me faire du mal ?
- Euh non pourquoi ?
- Parce qu'elle me sous-estime. Elle n'a pas tout à fait tord, je n'ai même pas été capable de tuer un vieil homme sans défense… donc maintenant elle s'est montée la tête : tu es la « protectrice de la famille Malfoy »… tu libères mon père, et tu décides de me protéger… elle se fait tout un tas d'histoire maintenant… j'aurais peut-être rien du lui dire.
- Tu sais, ce n'est pas très grave. C'est vrai, on peut considérer que je te protège…
- Ne va pas croire que je suis sans défense non plus !
- Je n'ai pas dit ça, mais je ferais tout pour que tu sois heureux.
Draco eut un sourire gêné, et c'était la première fois qu'Hermione voyait un tel sourire sur les lèvres de Draco. Mais ce sourire était destiné à Nina, pas à Hermione. Intérieurement, cela la chagrinait, car elle savait très bien que Draco ne l'apprécierait jamais pour ce qu'elle était réellement.
- Au fait, tu ne m'as pas répondu à ma question, dit Hermione.
- Laquelle ?
- Si cela te plaisait d'être Mangemort, si tu faisais ça de ton plein gré…
Draco avala sa salive. Il savait bien que Nina le protégeait, mais que se passerait-il s'il manifestait un sentiment de satisfaction incomplète ? Après tout, il pouvait bien lui parler à elle.
- En fait, je suis fier d'être Mangemort. Je suis… le digne fils de mes parents. Servir Voldemort me plait. Cependant je dois avouer que… c'est difficile. Et de toute façon, je n'ai pas eu le choix.
- Comment ça pas le choix ?
- Mes parents sont Mangemorts ! Je suis Mangemort !
- Ce n'est pas obligatoire…
- Non, c'est essentiel plutôt. Et puis de toute façon, je ne pouvais refuser… mon père avait déjà fini en prison, et le Maître est si fort… comment aurais-je pu refuser de devenir son serviteur ? Il aurait tué mes parents !
- En effet, ç'aurait été embêtant.
- Et toi Nina, pourquoi tu es Mangemort ?
- Et bien… j'ai toujours été fascinée par la magie noire, et donc par les mages noirs… alors le Seigneur des Ténèbres m'intéressait… le servir, ça m'a rendue utile : pour la première fois, j'étais utile à quelqu'un. Alors j'ai libéré ton père… et en te protégeant, je suis encore utile à quelqu'un, je rend service.
- C'est pour… « rendre service » que tu fais tout ça ?
Meuh nan, c'est pour pouvoir te ramener et démonter Voldy, t'as du mal…
- C'est à peu près ça.
- Mais pourquoi avoir choisi la magie noire ?
- Tout comme toi, mes deux parents étaient très passionnés par la magie noire. Et puis ça ne m'intéressait pas trop l'Ordre du Phénix. Et je ne suis douée qu'en magie noire, ou presque… inventa Hermione.
- D'ac… dis-moi, tout ce que je viens de dire… c'est un peu embêtant quand même…
- Pourquoi ? demanda Hermione.
- Cette histoire de loyauté… et tout ça.
- Ce n'est pas parce que tu trouves la situation difficile et que tu n'avais pas le choix que tu n'es pas loyal. Et à moi, ça ne m'importe pas trop, du moment que tu ne fais rien de mal au Maître, je n'ai pas de raison de t'en vouloir, surtout que tu es Draco, celui que j'aide.
- C'est vrai, j'oubliais… dit Draco, songeur.
- Poudlard ne te manque pas ?
- Cette école remplie de Sang-de-Bourbes ? Non ! Plus vraiment, je dois l'avouer…
Aux mots « cette école remplie de Sang-de-Bourbes », Hermione sentit son cœur se serrer. Elle l'avait tellement entendu prononcer ces mots, ça ne l'avait jamais plus atteinte que ça, mais là, ça la blessait.
- Oui c'est vrai, c'est pas une école si super que ça… répondit-elle.
- Des fois, je regrette un peu quand même… j'étais plus tranquille au moins, comparé à maintenant…
Hermione réussissait à gagner la confiance de Draco petit à petit, et cela montrait bien qu'elle avait eu raison : il n'était pas mauvais au point de servir Voldemort de son plein gré.
Mais alors qu'ils continuaient de bavarder, cette fois-ci de choses diverses, la porte de la bibliothèque s'ouvrit à la volée, laissant apparaître Bellatrix, un sourire satisfait aux lèvres, et Voldemort, visiblement en colère. Severus Snape était derrière, avec un air étonné, plongé dans ses pensées.
- Pourquoi tu ne m'as rien dit Eadles ! rugit le Lord.
- Ne rien dire sur quoi ? répondit Hermione, terrifiée.
- Hermione Granger ! répliqua le Lord.
Bellatrix riait silencieusement, en lançant des regards noirs à Hermione. C'est là qu'elle comprit son erreur : elle avait dit à Ron qu'elle avait tué Hermione, et ce dernier l'avait dit à Bellatrix. BELLATRIX ! Toujours à vouloir être la favorite, à vouloir éliminer les concurrents !
- Mais… commença Hermione.
- Bellatrix m'a raconté sa petite discussion avec Weasley… commença le Lord.
Draco regardait la scène, les yeux ronds, en jetant des regards interrogateurs à Severus, qui avait du mal à comprendre lui aussi.
- Il avait l'air très en colère contre toi. Il ne m'a pas tout de suite dit pourquoi, il devait penser qu'on était tous au courant, dit Bellatrix. Mais en fait, je lui ai demandé ce que tu lui avais dit, il m'a simplement répondu que tu lui avais parlé de choses inintéressantes. Je lui ai répondu que je me méfiais un peu de toi, et c'est là qu'il m'a avoué que tu lui avais dit que tu avais tué Hermione Granger… Etant donné que notre Maître ignorait cette information, ainsi que tout le monde, j'ai jugé… nécessaire de l'en avertir. Je trouvais ça étrange que tu n'aies rien dit.
- Et je trouve ça intolérable de ta part de mentir ! cria Voldemort.
- Je n'ai pas mentit… répondit Hermione.
- C'est vrai, mais tu n'as rien dit, c'est pareil ! C'est une information que je me devais de connaître ! Tu as tuée Granger, et on n'en savait rien ! Tu me parais bien étrange Eadles !
- Peut-être qu'elle est une espionne… suggéra Bellatrix à l'oreille du Lord.
- Silence Bella. Severus, apportez-moi du Véritaserum.
- Maître, si je puis me permettre, nous avons d'autres moyens de la faire parler, dit Severus.
- Severus, ne m'oblige pas à…
- J'y vais.
Hermione, terrorisée, regardait Draco, les yeux remplis de peur.
- C'est vrai que tu l'as tuée ? chuchota Draco à Hermione. C'est toi ?
- Oui, répondit Hermione dans un murmure.
- Draco ! Tu parles avec cette traîtresse ! dit Bellatrix.
- Bella ! On ne sait encore rien, mais nous allons le savoir.
Severus revint deux minutes après avec le Véritaserum.
Il le donna au Seigneur des Ténèbres, qui le tendit à Hermione.
- Bois.
Ne voulant pas que les choses empirent, Hermione s'exécuta, et avala d'une traite la potion. Draco s'était réfugié près de Snape.
Quelques secondes après, Hermione ne sentit plongée dans un état différent. Elle avait la sensation que seule la vérité importait.
- Très bien. Assiez-toi ici. Tu m'entends ? commença Voldemort.
- Oui, répondit Hermione.
- Parfait. Quel est ton nom ?
- Je m'appelle Nina Eadles.
- Quand es-tu née ?
- En 1970.
- Est-ce que tu as tuée Hermione Granger ?
- Oui, répondit Hermione, à sa propre grande surprise.
Il n'était pas faux que c'était elle qui avait tuée Hermione Granger. Peut-être pas physiquement, mais elle avait tuée la personne d'Hermione Granger.
- Pourquoi ne m'as-tu rien dit ?
- Je ne pensais pas que c'était très important et vous auriez pu avoir des doutes sur moi.
- Très bien…
Le Lord réfléchissait aux questions qu'il allait poser. Pendant ce temps Bellatrix était ravie et Snape réfléchissait lui aussi, en contemplant Hermione. Draco lui, avait peur pour Hermione.
- Tu es devenue mon serviteur de par ta propre envie ou tu travailles pour l'Ordre du Phénix, ou quelque chose du genre ?
- Je suis venue de mon plein gré, je ne travaille pour personne.
- As-tu toujours été celle que tu es ?
Des larmes montaient aux yeux d'Hermione. Soudain, Snape s'avança, et poussa un « hum hum » à la Ombrage.
- Qui a-t-il Severus ? demanda voldemort en se retournant vers Snape.
- Je crois que le Véritaserum que je lui ai donné n'était pas très puissant. Je pourrais lui en redonner une autre dose…
- Je compte sur toi Severus.
Severus donna le flacon à Hermione, qui le regarda, étonnée.
- Bois, lui ordonna le Lord.
Hermione but à nouveau. Mais cette fois-ci, la sensation fut différente.
- Alors ? As-tu toujours été Nina Eadles ?
- Oui, répondit Hermione.
Elle pouvait de nouveau mentir. Il ne lui restait plus qu'à essayer de fermer l'accès à son esprit, et à mentir. Elle plongea son regard dans celui de Severus, qui lui rendit un regard froid, comme à son habitude. Il l'avait sauvée, pourquoi, elle n'en savait rien, mais c'était tout de même très étrange.
- Pourquoi as-tu tué Granger ?
- Elle aussi s'intéressait à vous, Maître. Mais elle voulait s'infiltrer, alors je l'ai tuée. Elle voulait devenir espionne ou je ne sais pas trop quoi…
- Il est vrai que j'avais remarqué qu'elle s'intéressait d'un peu trop près à nous. Mais pourquoi n'avoir rien dit ?
- Et bien ce n'était pas très important…
- Bon. Comtes-tu me trahir ?
- Non.
- M'es-tu entièrement dévouée ?
- Oui.
- Pourquoi avoir dit à Weasley que tu avais tuée Hermione Granger ?
- Pour le faire souffrir moralement.
Voldemort se tut, et réfléchit. Bellatrix elle, avait retrouvé son air maussade. Elle avait échoué, Nina était bel et bien loyale…
- Bella, merci de m'avoir prévenu, mais il ne semble pas que Nina soit une traîtresse.
- Pardonnez-moi Maître… murmura Bellatrix. J'avais pensé que…
- Je te dis que tu es pardonnée. Tes intentions étaient bonnes. Mais apprends à mieux connaître les gens avant de les juger. Et arrête de gémir et de vouloir éloigner Nina de moi ! Ne me mets pas en colère !
- Oui Maître.
Bellatrix lança un regard noir en coin à Hermione, et partit. Voldemort regarda Hermione.
- Bien, tu peux rependre ce que tu faisais avant. Mais tâche plus me cacher des choses aussi importantes ! C'est bien compris ?
- Oui Maître. Pardonnez-moi, je ne voulais pas faire de mal…
- Oui. En tout cas, c'est une bonne chose de l'avoir tuée. Je te remercie.
Et Voldemort s'en alla, laissant Hermione perplexe.
Draco avait encore la bouche ouverte, l'air complètement ébahit. Severus regardait Hermione, content. Hermione se leva et serra Draco dans ses bras.
- Tu ne l'as pas cru toi, hein ? Que j'étais une espionne…
- Non Nina, elle était juste jalouse… répondit Draco, surpris par cet élan d'affection.
- Merci Draco, merci…
Elle déposa un baiser sur sa joue, et se retourna vers Snape.
- Dites-moi Nina, je crois que vous n'avez nulle part où aller à part ici ? demanda Snape.
- Non, en effet.
- Que diriez-vous que je vous héberge quelques temps ?
- M'héberger ? demanda Hermione.
- Oui, il y aura bien de la place pour deux chez moi. Et puis il faut que nous discutions…
- Euh… c'est d'accord, répondit Hermione, perplexe.
- On part tout de suite alors, dit Snape.
Hermione regarda Draco, triste.
- J'y vais Draco, on se reverra ?
- Oui, on se verra souvent ici, répondit Draco.
- Allez Nina, il est temps, dit Severus.
Hermione serra une dernière fois Draco dans ses bras, en lui chuchotant un « merci » à l'oreille, puis alla chercher ses affaires, et suivit Severus Snape, direction l'Impasse du Tisseur.
A suivre...
Au prochain chapitre, Hermione retrouve William, Snape apprend quelques trucs à Hermione, et celle-ci se rend compte d'une chose bien embêtante… Merci encore de lire, merci d'avance pour les reviews, et à bientôt.
