See who I am
Avant-dernier chapitre. Alors avant tout, pas taper ! J'avais prévenu.
Chapitre onzième : Le vrai visage
- Où sommes-nous ? demanda Bellatrix, alors qu'ils venaient tous d'arriver sur le perron de la maison de William.
- Chez William Josh, spécialiste des potions et transformations, magie blanche, noire, verte même, violette si ça vous chante, et écrivain à ses heures perdues, dit ce dernier qui se tenait dans l'encadrure de la porte. Enfin vous êtes encore dehors pour le moment.
- Bonjour William, dit précipitamment Snape. Je vois qu'on ne te réveille pas.
- Non. Je n'arrivais pas à dormir, alors je suis allé prendre l'air, et vous tombez devant moi. Comme quoi, tout n'est que fatalité. Le hasard n'est pas de ce monde !
- Oui bon tu nous feras part de tes réflexions philosophiques plus tard mon ami, ce n'est pas que nous sommes pressés, mais j'aurais besoin de tes services…
- Severus ! Prend le temps de vivre, au moins un petit peu. Tu ne me présentes même pas ces deux personnes, dit-il en désignant Draco et Bellatrix.
- Et bien, je ne te présente plus Nina. Mais voici Draco, le fils de Lucius Malfoy, et Bellatrix Lestrange, qui n'est autre que la tante de Draco. La belle-sœur à Lucius en quelque sorte.
- Ah oui, je me rappelle, j'ai vu votre avis de recherche, dit-il dans un sourire à Bellatrix, qui l'observait d'un air neutre.
- Bonjour Will, dit Hermione, qui n'avait pas encore ouvert la bouche, et qui tenait toujours la main de Draco.
- Bonjour Nina, je ne m'attendais pas à te revoir de cette manière.
Bellatrix observait la scène avec attention, dans un sourire que les autres prenaient pour un sourire face à l'amitié des deux personnes. A tord. Mais Hermione commençait vraiment à regretter que Bellatrix soit venue ; elle avait du voir que l'auteur du livre était William.
- Entrez, entrez… que me vaut votre visite ? Vous venez à quatre, Vous-Savez-Qui a de grands projets pour avoir recours à mon aide… ?
- William, le Seigneur de Ténèbres se moque bien que ce soit toi ou le premier venu qui m'aide, du moment qu'il m'aide, lança Severus.
- Severus, pouvons-nous faire confiance à cet homme ? dit Bellatrix, d'un ton calme.
- Autant que tu me fais confiance, Bellatrix ! répliqua Snape d'un ton froid, qui laissait comprendre que Snape se moquait ouvertement du fait que Bellatrix fasse confiance ou non à William – vu qu'elle ne faisait confiance à presque personne. Maintenant, si tu pouvais me laisser faire, j'en serai ravi.
- Je suis aussi là pour vous aider ! rétorqua Bellatrix.
- Je n'ai pas demandé à ce que tu m'aides, dit Snape. Mais si tu veux te rendre utile, suis-moi et aide-moi, si tu y tiens tant. Draco, Nina, j'aimerais que vous nous aidiez. William, voici ce dont j'ai besoin…
Il tendit la liste à William qui la regarda attentivement.
- Et bien, rien que ça ? Ca risque de coûter cher… dit-il.
- Parce qu'on doit PAYER ? s'exclama Bellatrix.
- Ma belle dame, vous comptiez venir chez moi, vous servir, et repartir ? Pour chaque chose reçue il faut donner quelque chose de même valeur en échange. Et même si c'est pour votre Lord.
- S'il te plait, elle est très irritable, susurra Severus à l'oreille de William. Essaye de t'adapter un petit peu… bon, tu aurais tout ça ?
- Oui, bien sûr, sauf pour l'Eau de la source de Cristal, je n'en ai plus.
- Ah…
- Cela presse ? Je vais aller en chercher, mais il me faudrait un délai de quelques jours…
Pendant près d'une demi-heure, ils discutèrent de ce que voulait Voldemort, et William partait de temps en temps dans une pièce et revenait avec des objets tous plus étranges les uns que les autres. Il demandait parfois à Bellatrix, Nina ou Draco de venir l'aider à transporter certains objets.
- Pour l'eau, si tu veux, nous pourrions t'aider à aller en chercher, proposa Bellatrix.
- L'eau la plus pure du monde ? Ca serait avec joie, car on n'en trouve pas à tous les coins de rue. Mais non, j'irai seul, je vais devoir aller la chercher moi-même à la source… Severus, franchement, il n'aurait pas pu demander autre chose… ça va lui coûter cher.
- Je n'y crois pas… le Seigneur des Ténèbres accepte de le payer ? s'étonna Bellatrix.
- Pour tout te dire, c'est moi qui le paye, ce radin, dit Snape. En plus il ne fait même pas de crédit.
- Manquerait plus que ça tiens ! s'exclama William d'un ton joyeux.
- Vraiment, je suis un ami, tu pourrais…
- Non, la maison ne fait pas crédit ! Même pour les amis ! Allonge la monnaie, ou repars bredouille, tel est ma devise.
Nina et Draco rigolaient de leur côté en regardant William.
- Il est vraiment sympathique, commenta Draco.
- Oui c'est vrai, un peu spécial, mais gentil. Du moment que tu as de quoi le payer, répondit Hermione dans un sourire.
Pendant que William discutait avec Snape, Bellatrix faisait le tour des lieux, sous le regard soupçonneux d'Hermione. Elle regardait les étagères, et penchait parfois la tête pour lire les titres des livres qui y étaient rangés.
- Pourquoi est-ce qu'elle inspecte sa maison… murmura Hermione à l'oreille de Draco.
- Oublie. Elle a un grain. Elle doit sûrement vérifier qu'un Auror n'est pas caché derrière un livre. Tu sais, il pourrait surgir de derrière Les animaux maléfiques, par Andréa Betnoire en criant « Bellatrix Lestrange, en taule ! » répondit Draco en étouffant un rire.
Mais Hermione était sûre que Bellatrix ne cherchait pas à savoir si un Auror allait surgir de derrière les livres d'Andréa Betnoire. Un sentiment étrange lui serrait l'estomac.
Tu te fais des idées, tu deviens paranoïaque, elle ne fait que REGARDER…
Mais son attitude était vraiment suspecte. Pourquoi avait-elle tant tenu à les suivre ? Voulait-elle suivre Hermione à la trace ? Et elle avait eu l'air si ravie de venir ici.
Tu délires…
- Ca ne va pas ? demanda Draco, voyant qu'Hermione était troublée.
- Moi ? Si, si, ça va…
En guise de réponse, Draco embrassa longuement Hermione. Bellatrix ne leur accorda même pas un regard.
Après une heure, Snape paya William (tout en grognant des « je vais arrêter de venir me fournir chez toi un jour… si si, je trouverais quelqu'un d'autre qui a autant de chose que toi… comment ça il n'y a que toi qui possède ça en Angleterre ? ») et le groupe de Mangemort salua William.
- A bientôt Nina, dit-il en saluant Hermione.
- A bientôt, merci encore pour tout, répondit-elle dans un grand sourire.
- Et, félicitations, tu as bon goût, ajouta-t-il à son oreille alors que les autres étaient devant.
Hermione ne comprit pas, mais en voyant le regard de William se diriger vers Draco, elle lui répondit dans un sourire :
- Essaye de trouver le bonheur toi aussi.
- J'essayerai, mais tâche de faire de même, car je vois bien que ce n'est pas encore super.
Hermione ne répondit rien, et suivit les trois autres Mangemorts.
- Au revoir, j'espère vous avoir été utile… dit William.
Ils lui lancèrent un signe d'au revoir, et tous les quatre transplanèrent.
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Ce soir-là, Draco ne rentra pas avec ses parents. Hermione ne rentra pas chez Severus. Ils avaient décidé de rester tous les deux au manoir, dans une pièce à l'abri des regards, sans personne pour les déranger.
Allongés au milieu des draps blancs comme neige, endormis sur le côté, Draco serrant Hermione dans ses bras, Hermione sentait le souffle du jeune homme sur sa nuque. Il dormait à poings fermés. Cependant, elle, ne dormait pas.
Elle réfléchissait. Il fallait qu'elle lui dise. Partager sa vie avec Draco en se faisant passer pour une autre, c'était comme un mensonge. Et elle ne pouvait plus lui mentir, à lui. Pourtant, elle redoutait sa réaction… elle se disait que s'il l'aimait autant qu'il le disait, il s'en ficherait, il serait surpris, mais il continuerait à rester avec elle.
De plus, il avait promis… il avait promis sans trop savoir ce à quoi il s'engageait, mais il l'avait promis. Elle lui dirait. Demain. Oui, demain, au réveil, elle lui annoncerait… mais avant de risquer quoi que ce soit, elle devait profiter de cette nuit avec lui, cette nuit qui pourrait s'avérer la dernière si Draco ne tenait pas sa promesse.
Elle serra le bras de Draco et resserra son étreinte. Il émit un grognement de protestation. Visiblement, il ne voulait pas bouger, il était bien, comme ça.
- Draco, tu sais, ce que je devais te dire…
Mais il dormait trop bien pour entendre quoi que ce soit.
- Je te le promets, demain, tu le sauras.
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C'était bientôt l'aube. Severus était chez lui. Le calme absolu. Rien n'aurait pu troubler ce repos. Il était assis sur le canapé, et prenait son petit déjeuner.
Crac !
William venait de transplaner devant lui. Il était en sueur, ses cheveux allaient dans tous les sens, ses vêtements étaient déchirés… son regard était comme dément. Severus se précipita vers William.
- William ! Bon sang qu'est-ce qu'il s'est passé ? Qu'est-ce que tu as ?
- Nina… Nina ! Elle est là ?
- Calme toi, reprend ton souffle, et explique moi ce qu'il t'arrive !
- EST-CE QUE NINA EST LA ? s'écria William, en s'agrippant à Severus.
- Non, elle n'est pas là… qu'est-ce qu'il y a ?
- Elle n'est pas là… elle est en danger… Severus… pardonne-moi…
- Mais est-ce que tu vas me dire ce qu'il se passe ? s'écria Snape.
- Je suis désolé, tu lui diras que c'est ma faute, mais elle m'a surpris ! Elle m'a fait croire qu'elle voulait m'aider mais elle a volé ma baguette et elle a voulu me faire boire du Véritaserum… j'ai pas voulu… elle ma lancé le sortilège impardonnable… ça fait mal… j'ai rien voulu dire… mais elle a réussi à m'en faire boire… et j'ai tout raconté… elle va mourir ! Il faut que tu ailles la voir, tout de suite !
William avait éclaté en sanglots aux pieds de Snape, qui s'était accroupi.
- Redresse toi William ! De qui parles-tu ?
- La femme aux cheveux noirs ! Elle est venue me voir… va aider Nina, dis-lui que je m'excuse, mais je n'ai rien pu faire…
- Bellatrix ! Mais qu'est-ce que tu lui as raconté ? répondit Snape, qui commençait à paniquer lui aussi. WILLIAM ! Tu m'entends ?
William était complètement ailleurs il ne cessait de répéter que c'était de sa faute, qu'il fallait qu'il aille sauver Nina.
- J'ai révélé des choses qui devaient rester secrètes, entre Nina et moi… tu sais que c'est vraiment puissant le Véritaserum… quelques gouttes et tu peux raconter tes secrets les plus intimes…
- Je suis au courant William.
- S'il te plaît… va aider Nina… tu sais où elle est ? demanda-t-il, la voix nouée par les sanglots.
- Oui, je le sais. Viens avec moi !
- Je peux pas, sinon elle me tuera… et Tu-Sais-Qui aussi me tuera… pourquoi est-ce qu'elle m'a fait ça ? Pourquoi est-ce qu'elle veut du mal à Nina ? C'est ma faute, j'aurais du être vigilant… VA L'AIDER ! Mais jure-moi de ne pas risquer ta propre vie ou celle de quelqu'un d'autre ! De toute façon, c'est trop tard… c'est trop tard…
- Non William, pourquoi tu dis que c'est trop tard… ?
- Elle est allée tout dire à Tu-Sais-Qui…
Snape ne savait pas du tout ce que William avait bien pu révéler à Bellatrix, mais ce qui était sûr, c'est que la situation était très mauvaise.
- Et si elle est déjà condamnée, poursuivit William, tu lui diras qu'un jour, on ira boire un verre ensemble, elle et moi, quand on se retrouvera…
Severus regarda William avec désespoir, puis se releva.
- Je vais… essayer… dit-il.
- Elle était si gentille quand elle est venue me voir la première fois… murmura William. Je n'ai pas pu refuser de l'aider.
Severus essuya une larme qui coulait sur la joue de William, et ne chercha pas à comprendre son murmure ; cinq secondes plus tard, il était au manoir.
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- Réveille-toi, petite Nina… chantonnait une voix étrange.
- Draco… ?
Mais ce n'était pourtant pas la voix de Draco.
Hermione ouvrit les yeux, s'étira dans le lit, en baillant, et chercha Draco à tâtons. Elle le trouva, étendu sur le dos, juste à côté d'elle. S'approchant de son oreille, elle murmura, à moitié endormie :
- Réveille-toi…
Mais il ne bougeait pas. Sa respiration était lente, il dormait encore profondément.
Hermione pensa d'abord qu'elle avait rêvé en croyant entendre quelqu'un chanter. La pièce était encore dans le noir. Elle ne voyait rien.
J'entends des voix…
- Petite traîtresse, regarde-moi…
Cette fois-ci, elle n'avait pas rêvé. Elle reconnaissait cette voix à lui glacer les entrailles.
- Lumos ! s'écria la voix.
Hermione ne pu retenir un cri en voyant apparaître devant elle le visage déformé par la haine de Bellatrix Lestrange.
Ce cri réveilla Draco en sursaut.
- Nina ? Nina ? Ca va ? Pourquoi tu as crié ?
La lumière l'éblouissait. Il mit quelques secondes avant de comprendre la scène. Sans réfléchir, il attrapa Hermione dans ses bras.
- Bella ! Qu'est-ce que tu fais ici ? s'écria Draco, alors qu'Hermione se blottissait contre lui
Draco attrapa sa baguette et la tendit vers Bellatrix.
- Tu n'oserais pas… ? dit-elle dans un sourire. Tu devrais m'écouter Draco. Le Maître des Ténèbres m'a accordé une faveur.
- Une… quoi ?
Bang !
La porte venait de s'ouvrir à la volée. Severus entra sans se soucier de son arrivée brutale et leva sa baguette vers Bellatrix.
- Je pourrais savoir pourquoi tu déranges un couple de si bon matin ? dit-il d'une voix glaciale.
- Et moi je pourrais savoir pourquoi tu m'as suivie ? dit-elle.
- Je t'ai simplement vu entrer et vu que je sais que tu ne portes pas Nina dans ton cœur, je suis simplement venu voir. Qu'est-ce que tu fais là ?
- Severus, laisse-moi le temps. Oui, nous avons du temps. J'ai des choses très intéressantes à vous dire. Toi aussi tu partageras mon avis. Même Draco.
Mais Draco tenait toujours fermement Hermione dans ses bras.
- Laisse-là tranquille !
- Draco, Draco…
Hermione serrait Draco de toutes ses forces. Elle n'avait pas eu le temps de lui dire.
Puis Bellatrix se leva et attrapa Hermione, et la tira vers elle, sous les protestations de Draco. Hermione essaya de se débattre, en vain.
- Baisse ta baguette, Draco ! lança Bellatrix. Ou je serai forcée de te faire la même chose !
Draco allait se lever pour se jeter sur sa tante, mais une main se referma sur son épaule. Snape le tenait fermement et l'attira à côté de lui.
- Si tu veux vivre, reste en dehors de ça… dit-il à voix basse.
- Mais…
Draco n'eut pas le temps de répondre. Bellatrix était partie dans un fou rire.
- Comme je le disais, le Maître des Ténèbres m'a accordé une faveur, reprit Bellatrix.
- Et quelle faveur ? demanda Snape d'un ton froid.
- Celle d'éliminer cette petite traîtresse.
- Vraiment ? dit Snape avec ironie. Et comment je pourrais te croire sur parole que c'est un ordre qui vient du Seigneur des Ténèbres lui-même ?
- Tu n'as qu'à aller lui demander, Severus ! répliqua Bellatrix d'un ton glacial.
Bellatrix tenait toujours sa baguette face à Hermione, qui elle, n'avait malheureusement pas la sienne sur elle. De toute façon, si ce n'était pas elle, ce serait Voldemort en personne qui viendrait s'occuper d'elle.
- Tu sais, Draco, que tu touches et sors avec une sale petite impure ? dit Bellatrix d'un air dégoûté.
- Une… quoi ?
- Tu l'aimes beaucoup moins tout d'un coup hein ? Mais attend, le meilleur reste à venir…
Draco eut un instant de réflexion, mais voyant le regard suppliant d'Hermione, il reprit :
- Elle n'est pas de sang pur ? Et c'est pour ça que tu veux sa mort ? Et alors ? Ce n'est pas une raison pour la tuer ! Il n'y a pas que des sang pur parmi les Mangemorts ! s'écria Draco.
- Vraiment ? Comme qui ?
- Comme moi, marmonna Snape entre ses dents. Tu sembles l'oublier, Bellatrix ?
- Mais toi tu es un sang-mêlé, alors qu'elle, c'est une sang de bourbe…
- …
- Et bien Draco, tu en restes sans voix ?
- Euh… j'ai eu un blanc…
- Désolée Draco, je voulais te le dire, dit Hermione qui commençait à verser quelques larmes.
- C'était ça… ce que tu voulais me dire ?
- Non… ce n'était pas vraiment ça… balbutia-t-elle.
- Tais-toi, traîtresse ! Impure ! Espionne ! cria Bellatrix en jetant Hermione au sol. Ce qu'elle voulait te dire, mon cher neveu, c'est qu'elle n'est pas, Nina Eadles. Enfin… c'est sa nouvelle identité… avant…
- Mais qu'est-ce que tu racontes ? dit Snape, qui commençait à comprendre et à faire le lien avec William.
- Oh, c'est vrai. Je vais tout expliquer. J'ai trouvé un livre fort intéressant dans ses affaires… « Tout sur les métamorphoses et transformations, de la magie blanche à la magie noire, par W. Josh ». Elle avait cornée une page… celle de la potion d'Anima Conversionis, ça te dit quelque chose, Severus ?
- J'ai enseigné les potions pendant plus de dix ans, je ne suis pas stupide.
- Jusque là, mes soupçons n'étaient pas encore assez… forts… je n'avais pas encore de preuve concrète. Et tu ne peux pas savoir comment j'ai été ravie d'apprendre que nous allions justement chez l'auteur de ce livre ! J'ai commencé à comprendre en voyant qu'ils se connaissaient.
- Nina… mais…
Severus regardait Hermione d'un air interrogateur.
- Tu veux savoir la suite ? J'ai tout de suite vu que ton cher ami William était un puissant sorcier qui était capable de plein de chose. Comme transformer des gens…
- Alors tu es allé le voir cette nuit… dit Snape.
- Tu anticipes mes phrases, Severus. En effet, je suis allée voir ton cher ami… j'ai du utiliser la force pour le convaincre de me dévoiler tout ce qu'il savait sur cette Nina… et je n'ai pas été déçue… tu veux savoir ce qu'il m'a appris ? Je suis sûre que Draco sera ravi d'entendre la nouvelle.
Hermione comprit que William avait tout dévoilé. Mais ce n'était pas sa faute. C'était la faute de cette meurtrière, celle qui avait tué Sirius, et qui allait la tuer.
- Je… je suis… commença Hermione.
- Tais-toi !
- JE SUIS HERMIONE GRANGER !
Hermione avait crié pour couvrir les insultes de Bellatrix. Severus déglutit, Draco tomba par terre.
- L'idiote… murmura Snape.
- Tu m'as enlevé les mots de la bouche, sale menteuse ! Vous voyez, elle s'est infiltré chez nous pour servir l'Ordre du Phénix ! Tu as bien joué ton rôle, hein ? Tu as même réussi à séduire Draco ! C'était sûrement pour avoir encore plus d'informations, hein ?
- Non, ce n'est pas vrai ! cria Hermione sous le regard interloqué de Draco. Draco, je t'aime sincèrement, je ne suis pas venue sur demande de l'Ordre.
- TAIS-TOI ! cria encore une fois Bellatrix.
- Non Bellatrix, je crois que nous devrions la laisser parler, dit Snape d'un ton froid.
- Draco, je voulais te le dire dans d'autres circonstances… je suis venue… pour te sauver… je sais que tu n'es pas un Mangemort dans le fond !
- Tu mens ! Draco est un Malfoy, un BLACK ! Il sert le Maître et il en est heureux !
- Je… commença Draco, mais Snape lui lança un regard noir pour lui faire comprendre de se taire.
- Mais j'avais peur qu'après t'avoir dit qui j'étais, tu ne m'aimes plus… continua Hermione.
- Hermione… c'est vraiment toi ? demanda Draco, à voix basse.
Hermione hocha silencieusement la tête.
- Tu as pris tous ces risques… juste pour moi ? Alors que je te méprisais, t'insultais…
Hermione hocha à nouveau la tête.
- Tu es complètement folle… chuchota Draco.
- Mais il fallait que je fasse ça, il faut que tu quittes Voldemort !
- Comment oses-tu prononcer son nom ? s'écria Bellatrix.
- Il le faut, il le faut… continua Hermione.
Draco lança un regard triste à Hermione.
- Ma promesse… tu te souviens ? demanda-t-il.
- Oui.
- Et bien… sache que je la tiens.
Hermione pleura de plus belle. Draco ne pouvait pas dire ouvertement devant sa tante qu'il restait amoureux d'elle. Mais le message était passé.
- Vous voyez ? Tu vois Severus ? dit Bellatrix dans un sourire maléfique. C'est bien elle qui a tué Hermione Granger… là aussi j'avais eu des doutes… en effet, Hermione Granger est officiellement morte… elle a cédé la place à Nina Eadles… mais tu sais, dans le fond, on ne change pas ! Je n'aurais jamais cru qu'une petite impure puisse s'infiltrer aussi bien ! Mais moi, j'ai compris !
- Hermione a réussi car c'est la meilleure élève de Poudlard ! s'écria Draco.
- Draco, Draco, mon cher neveu… tu ne vas pas me faire croire qu'après tout ça, tu continues de l'aimer, cette espionne ?
- Je…
Mais Snape fit de nouveau comprendre à Draco qu'il fallait se taire.
- Je suppose qu'elle doit mourir ? dit Snape.
- NON ! dit Draco, qui sentait des larmes lui monter aux yeux.
- SI ! Le Maître des Ténèbres était furieux quand il apprit ça ! Elle doit mourir, la question ne se pose même pas ! Elle a osé tromper le Maître ! Et elle voulait te changer Draco ! Elle voulait t'apprendre la faiblesse, elle a voulu te ramener du côté de l'Ordre ! Cette petite impure doit mourir !
- Et pourquoi est-ce que le Maître te croit ?
- Draco, tu es idiot ? Le Maître sait quand on ment ou pas ! marmonna Snape.
Des larmes coulaient silencieusement sur les joues de Draco. C'était trop tard. Voldemort était au courant, si Bellatrix ne la tuait pas, ce serait Lui. Et s'il s'interposait… ça pourrait être pire. Mais après tout, il ne voulait pas quitter Hermione.
Si elle meurt, alors je veux mourir avec elle.
Mais Hermione avait prit un ton suppliant.
- S'il te plaît, achève ma mission, va-t-en d'ici, retourne du bon côté, je t'en supplie, et aide-les à tuer Voldemort…
- N'écoute pas ce qu'elle dit ! s'écria Bellatrix.
- Je ne veux pas que tu me quittes… murmura Draco.
- Maintenant que tout le monde a entendu ma petite histoire, dit Bellatrix, tu vas mourir. N'essaye même pas de résister.
Hermione versait de grosses larmes. Mais elle ne pleurait pas parce qu'elle allait mourir. Elle pleurait parce qu'elle allait quitter Draco.
- Tu sais, Draco, vivre avec toi toute ma vie, ça m'aurait plu… mais j'ai échoué…
- Moi aussi, ça m'aurait plu… répondit Draco, à voix basse, ses yeux plongés dans ceux de celle qu'il avait cru être une autre pendant de nombreux jours.
- Tu diras… à William… que ce n'est pas sa faute…
Snape tenait fermement Draco par l'épaule.
- Severus, il faudra veiller sur Draco…
- TU VAS TE TAIRE ? s'écria à nouveau Bellatrix.
- Je ne me tairai pas ! répliqua Hermione.
- Regarde-toi ! continua Bellatrix. Tu vas mourir et j'aurai délivré tout le monde de ta présence néfaste ! Je ne tolérerai pas que tu portes atteinte à mon neveu !
- Je suppose que tu dois être fière de toi, lança Snape d'un ton noir.
- Evidemment ! Quelle question ! Bon.
Elle pointa sa baguette vers le cou d'Hermione, un rictus aux lèvres.
- Hermione est morte, c'est au tour de Nina, maintenant… chantonnait Bellatrix, joyeuse.
Draco devait se retenir de ne pas sauter sur sa tante, et de s'en aller avec Hermione. Mais s'il faisait ça, il brisait la dernière volonté de celle qu'il aimait : s'il voulait accomplir la mission d'Hermione, il devait rester en vie.
- Je suis désolée… murmura Hermione.
Draco la regarda d'un air triste, et lui sourit. Hermione lui rendit un sourire encore plus beau que le sien.
- Adieu, petite Nina…
Un éclair vert jaillit dans l'obscurité. Hermione s'écroula, inerte, au pied du lit. Alors que les ténèbres prirent possession des lieux, Draco comprit qu'une partie de lui-même venait de s'envoler, loin de Bellatrix et de son sourire, loin du monde et de ses lois, très loin d'ici, avec Hermione.
A suivre...
Et oui, j'ai tué Hermione… enfin « j'ai », Bellatrix l'a tuée. Je la fais un peu passer pour une tarée, cette Bellatrix, enfin JK Rowling ne la décrit pas trop comme une sainte, alors... Bon, bien sûr, ce n'est pas la fin de la fic (j'entends vos protestations « mais c'est quoi cette fin à deux balles ? ») bien sûr il y aura un dernier chapitre… Le devenir de Draco, de Snape, et de Ron (on l'avait zappé celui-là) juste après le meurtre de Bellatrix… parce que Draco ne va pas rester sans rien faire, vous l'aurez deviné. Suite ? Fin ?
