Infiltration – Chapitre 4
La
première semaine fut dure pour les Dursley, surtout pour
l'oncle Vernon, qui ne supportait pas le va-et-vient des Sorciers,
pour les réunions de l'Ordre. La tante Pétunia, au
grand étonnement de Harry, s'était vite liée
d'amitié avec Mrs Weasley. Elles étaient souvent dans
la cuisine, pour préparer des petits plats. Harry n'avait
jamais vu sa tante comme cela. Il la trouvait plus heureuse, et elle
riait souvent (Mrs Weasley lui avait-elle jeté un sort ? se
demandait-il parfois). Dudley, lui, ne cessait de suivre Ginny
partout où elle allait, un sourire béat sur son visage.
Parfois, à table, il en oubliait de manger tellement il la
regardait. Ginny, quant à elle, ne le supportait plus, ce qui
amusait beaucoup son frère.
Une fois, en milieu de semaine,
Fred et George étaient venus leurs dire bonjour (c'était
le jour de fermeture de leur magasin de farces et attrapes), et
Dudley, dès qu'il les avait reconnu, s'était
réfugié dans sa chambre.
Mr Weasley était
très rarement là, son travail au Ministère lui
prenant tout son temps. Et de plus, la Gazette du Sorcier annonçait
que Cornélius Fudge (que Rita Skeeter qualifiait, dans son
article, d'impotent assoiffé de pouvoir, aveuglé par
sa seule personne et ses intérêts) allait être
destitué, et que des élections pour le poste vacant
auraient bientôt lieu.
Un beau matin, alors qu'ils
descendirent prendre leurs petits déjeuners, du courrier les
attendait sur la table.
- Qu'est-ce que c'est ? demanda Harry,
tout en s'étirant.
- Deux lettres de ton école de
cinglés, répondit l'oncle Vernon, qui malgré
le fait qu'il avait fini par se faire à l'idée de
vivre au Manoir des Black, n'hésitait pas à rappeler
aux autres leurs anormalités. Pour toi et ton copain bizarre,
ajouta-t-il en posant sa tasse de café.
- De
Pooooouuuuudlard ? fit Ron en baillant. Cela doit être les
résultats de nos B.U.S.E., alors.
- Des buses ? Qu'est ce
que c'est encore que cette idiotie ?
- Ce sont les résultats
de leurs examens de fin d'année, lui répondit Mrs
Weasley qui entra dans la cuisine, toujours en peignoir. Ron, donnes
moi ta lettre.
Harry saisit sa lettre avec appréhension. Il
ne l'avait pas encore ouverte, que Mrs Weasley s'effondra sur sa
chaise. Tout le monde se tourna vers elle.
- J'ai raté ?
C'est ça ? demanda Ron avec inquiétude.
- Non, tu
as réussi, je n'arrive pas à y croire !
- Merci,
je vois que tu avais confiance en mes capacités, dit-il d'un
air boudeur.
Elle ne répondit pas, et attrapa son fils,
pour le serrer dans ses bras. Elle se tourna vers Harry, après
avoir relâché son fils qui était sur le point
d'étouffer.
- Et toi ? lui demanda-t-elle.
- Heu, je
ne l'ai pas encore ouverte.
Il sortit une lettre, écrite
à l'encre violette, et la lue.
« Cher Mr
Potter,
Nous avons le plaisir de vous informer, que vous avez
passé avec succès vos B.U.S.E., et c'est avec joie,
que nous vous acceptons, en sixième année, au collège
de Poudlard.
Vous trouverez ci-joint à cette lettre, vos
notes.
Minerva McGonagall
Directrice adjointe. »
Il prit alors la feuille, qui se trouvait encore dans l'enveloppe.
«
Nom de l'élève : Harry James Potter
Objet :
résultats des B.U.S.E.
Métamorphose :
Optimal
Potions : Optimal
Botanique : Effort exceptionnel
Sorts
et Enchantements : Effort exceptionnel
Défense Contre les
Forces du Mal : Optimal
Soins aux Créatures Magiques :
Optimal
Astronomie : Effort exceptionnel
Histoire de la Magie :
Acceptable
Divination : Désolant
Etant donné que vous ne suivrez plus la Divination, cette note n'a quasiment pas d'importance. De plus, nous n'en avons pas tenu compte, cette matière étant assez nébuleuse. »
Harry
se sentait soulagé. Il avait réussi lui aussi. Il pensa
alors à Hermione, qui avait dû avoir Optimal dans toutes
ses matières, y compris dans l'étude des runes
anciennes.
- S'il tient de sa mère, fit la tante Pétunia,
il ne peut qu'avoir réussi.
- Vraiment ? Mais il ne peut
être plus intelligent que notre Dudley, dit l'oncle Vernon en
se tournant vers son fils. Arrêtes de regarder cette Sorcière,
ajouta-t-il, voyant Dudley, un coude dans son bol, en train
d'observer avec un regard stupide Ginny.
Il ne réagit
pas, et suivit du regard, Ginny qui quitta la table, d'un air
exaspéré.
Les semaines passaient, et les Dursley s'étaient finalement bien intégrés, même si l'oncle Vernon faisait toujours des commentaires désobligeants. Ginny, pour éviter Dudley, ne venait qu'aux repas, le reste de la journée, elle se rendait au Chemin de Traverse, pour aider ses frères dans leur boutique. Les nouvelles sur Voldemort se faisaient rares, il y avait quelques disparitions partout dans le pays, mais pas de nouveau meurtre. Les membres de l'Ordre du Phénix ne passait qu'en coup de vent, et ne leur disaient jamais rien.
Arriva enfin le 31
juillet. Harry fut réveillé par Ron, qui tenait à
être le premier à lui souhaiter un joyeux anniversaire.
Il n'était pas encore sorti de son lit, que Mrs Weasley et
Ginny entrèrent pour le lui souhaiter également. Ils
lui avaient offert une montre, qui était aussi un détecteur
de mensonge. Quand le cadran clignotait, c'est que la personne ne
disait pas la vérité. Mrs Weasley lui affirma que
c'était un cadeau très utile, et qu'ainsi il
saurait en qui avoir confiance.
- Au fait, Dumbledore est là,
lui dit-elle.
- Il est venu ?
- On n'a pas seize ans tous les
jours, fit-elle simplement. Et d'autres personnes passeront dans la
journée.
- Et Hermione sera là pour le reste des
vacances à partir de ce soir, dit Ron.
Après s'être
habillé, lui et Ron, descendirent prendre leur petit déjeuner.
Dumbledore les attendait en bas des escaliers ; Harry remarqua que sa
barbe et sa chevelure argentée commençaient à
blanchir, il le trouvait vieilli. Dire qu'il y a à peine un
mois, il avait vu le vieux Sorcier se battre contre Lord Voldemort,
s'il n'avait pas était le témoin de ce combat, il
n'aurait jamais cru. Il avait l'air si fatigué…
-
Bonjour Professeur, firent-ils.
- Joyeux anniversaire Harry, lui
dit-il. Seize ans… comme le temps passe…
- Albus, vous
resterez bien pour prendre le petit déjeuner avec nous ? lui
demanda Mrs Weasley, qui venait d'arriver.
- Avec plaisir, mais
je dois d'abord m'entretenir un instant avec Harry.
Il passa
son bras autour de l'épaule d'Harry, et le conduisit dans
un bureau. Il montra un siège, et Harry s'y assit.
Dumbledore lui tendit alors une enveloppe noire.
- Arthur me l'a
confié ce matin, et je lui ai dit que je te la donnerai.
Harry
regarda l'enveloppe noire, son nom était écrit à
l'encre rouge, et au dos était écrit 'Ministère
de la Magie – Département de la Justice'. Il eut une
désagréable impression.
- Qu'est-ce que c'est
?
- Je n'en sais rien, l'enveloppe a été scellée
de telle manière que seul celui à qui elle est
destinée, peut l'ouvrir.
Avec hésitation, il
l'ouvrit et en sortie une lettre écrite sur un parchemin
rose.
« Cher Mr Potter,
J'ai la désagréable
mission de vous annoncer, que ma cliente, Narcissa Malefoy, vous
attaque en justice, afin de récupérer les biens de son
cousin, Sirius Black.
Vous l'aurez donc compris, ma cliente
conteste le testament de votre parrain.
Veuillez prendre note, que
l'audience aura lieu le 25 août, à 10h00.
Avec la
joie de vous revoir bientôt,
Dolores Jane Ombrage. »
-
Alors ? demanda Dumbledore.
Harry ne répondit rien, et lui
tendit la lettre, abasourdi parce qu'il venait de lire. Il vit
Dumbledore, lire la lettre avec ahurissement, ses yeux parcourant le
texte à travers ses lunettes en demi-lune.
- Il faudra te
trouver un avocat, dit simplement le vieil homme.
- Mais, vous ne
pourriez pas…
- Non, le coupa-t-il. Je suis désolé,
mais j'ai d'autres préoccupations, plus importantes. Tu
gagneras facilement sans moi pour te défendre, un autre fera
l'affaire, ajouta-t-il en voyant Harry froncer les sourcils.
-
Mais qui alors ?
- Je demanderai au nouveau professeur de Défense
Contre les Forces du Mal de s'en charger, j'ai vu dans son CV
qu'il avait fait des études de droit en Amérique.
-
Vous le connaissez bien ?
- Pas vraiment, fit Albus en souriant,
je ne l'ai rencontré que la semaine passée, mais il
est compétent. Il a passé tous les tests d'aptitude,
et je n'ai rien décelé d'étrange chez lui.
-
Vous lui faites confiance ? s'étonna Harry, qui ne
comprenait comment Dumbledore pouvait être si sûr de lui.
Vous êtes certain que ce n'est pas un Mangemort ?
- Il
n'en avait pas la marque, dit Albus, comme si cela suffisait. Et il
a demandé à faire parti de l'Ordre. Il passera dans
la journée, avec Remus.
Il se leva, de son fauteuil, et se
dirigea vers la porte. Harry, lui, était toujours assis.
-
Allons, viens. Nous allons déjeuner. Tu dois mourir de faim,
tu n'as encore rien avalé.
Dans la cuisine, ils
étaient déjà tous à table. L'oncle
Vernon buvait son café en lisant son journal, Dudley tartinait
son bras de confiture, tout en regardant Ginny, qui, elle, discutait
avec sa mère, du programme de la journée. Sa tante
s'approcha de lui et lui murmura à l'oreille :
- Bon
anniversaire Harry. Quand tu auras mangé, viens me voir dans
ma chambre, j'ai quelque chose pour toi que j'avais conservée
à la mort de tes parents.
Il fut stupéfait. Non
seulement, c'était la première fois qu'elle lui
souhaitait son anniversaire, mais en plus, elle avait conservé
quelque chose de ses parents, elle qui avait nié leur
existence, se considérant le plus souvent comme une enfant
unique.
- Mon Dudleynouchet, fais attention ! Tu es entrain de
mettre du sel dans ton cacao, le sucre est à côté.
-
Et arrêtes de regarder cette anormale ! Combien de fois
devrais-je te le dire, tu es trop bien pour elle.
Mrs Weasley ne
réagit pas, elle avait pris l'habitude. Et puis, elle
n'était pas d'accord que ce gros bonhomme regarde sa fille
avec tant d'insistance. Heureusement, son père le rappelait
à l'ordre, avant qu'elle ne fasse un commentaire. C'était
arrivé une fois, et Dudley s'était enfui de la
cuisine, rouge de honte. Tout le monde avait ri, sauf les parents de
Dudley, qui étaient partis faire des courses en ville.
Harry
vit sa tante quitter la cuisine, et il se dépêcha de
manger, pour aller la rejoindre. Il monta alors les escaliers par
deux, et arriva devant la porte. Il allait toquer, mais la porte
s'ouvrit. Le visage chevalin de sa tante dans l'entrebâillement.
- Entre mon garçon.
Il pénétra dans la
pièce, et elle lui fit signe de s'asseoir, comme Dumbledore
l'avait fait plutôt. Elle alla alors vers sa garde robe, et
fouilla dans un tiroir. Elle en sortit un grand album photo en
cuir.
- Ce sont les photos du mariage de tes parents.
Il saisit
l'album, l'ouvrit, et vit des photos animées.
- Ce ne
sont pas des photos moldues, remarqua-t-il.
- Non, il n'y avait
que des Sorciers à la cérémonie, mis à
part moi et nos parents, dit-elle en montrant une image où un
couple, encadrait sa mère, vêtue d'une magnifique robe
blanche. Il y avait tous leurs amis, c'est pour cela que j'avais
reconnu Remus Lupin à Privet Drive. Bien sur, je l'avais vu
à la gare quand nous sommes venus te chercher, mais je n'étais
pas sure que ce soit lui. C'est la seule fois où je l'avais
vu, ajouta-t-elle en désignant l'album du mariage.
-
Mais, si tu les connaissais, pourquoi leur avoir tourné le dos
si vite ?
- C'était une décision de ta mère.
Nos parents avaient été tués par des Mangemorts,
deux semaines après le mariage, et elle ne voulait pas que
cela m'arrive. Elle savait que les familles de Sang de Bourbe
seraient les premières à mourir. La dernière
fois que je l'ai vu c'était à mon mariage, mais
elle n'est pas restée longtemps. Ton oncle n'en a jamais
rien su. Lui parler en mal de ma sœur, me faisait souffrir, mais je
n'avais pas le choix.
Harry vit que des larmes coulaient sur les
joues de sa tante. Comment avait-elle tenu le coup, pendant toutes
ces années, avec une menace de mort au dessus de sa tête
? Il n'en savait rien, mais il se doutait que le prix à
payer avait dû être énorme. Il regarda une photo,
et il vit sa tante en train de se faire courtiser par Peter
Pettigrow, le traître qui avait vendu ses parents. Elle riait
avec son parrain sur une autre,…
Pour la première fois de
sa vie, Harry comprenait le sentiment qu'avait du ressentir sa
tante. Pour la première fois, il l'aimait vraiment, et pour
la première fois, il la serra dans ses bras.
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SVP, laissez des revieuws, ça va faire 4 chapitres, et je n'ai aucune idée de ce que vous pensez de mon histoire… Merci d'avance.
