Bonjour Bonjour !

Voilà donc la seconde partie de "La Morsure". Plus longue que la première mais tout aussi triste. Snif(fle)... Parce qu'écrite à un moment où j'étais vraiment tombée dans le puits sans fin du désespoir amoureux (J'y suis toujours d'ailleurs... Quelqu'un pourrait remonter la corde pleeeeaaaaaasssssseeeeee !)

Petit rappel sur la présente fic:

Résumé: Parce qu'il y a des moments où le suicide semble être le meilleur remèdeà nos souffrances...

Sur ce, je vous laisse à votre lecture...


La Morsure
(2nde partie)

By Luna(rd)

Des cris. Des gens qui m'interpellent. Qui me supplient de ne pas bouger. Et j'attends. J'attends quoi, au juste ? Qu'il me pousse des ailes ?

Je regarde en bas. Et je ris. Je suis en haut de la tour d'Astronomie, il ne me reste plus qu'un pas à faire pour me jeter dans le vide, et je ris. C'est fou comme les évènements peuvent prendre un tour sordide, vous ne trouvez pas ? Je suis là, sur le bord du toit, prête à faire le Saut de l'Ange et je ne trouve rien de mieux que de me mettre à rire. Pourquoi faut-il, alors que je suis sur le point de sauter, qu'une pensée idiote me traverse l'esprit ? Sans doute parce que c'est ce que j'ai toujours été… Une idiote…Je baisse les yeux et qu'est-ce que je me dis ? « Comme vous êtes petits vus d'ici ! »

Il est en bas. Je le vois. Je ne peux discerner exactement son visage mais qu'importe… Je ne le connais que trop bien. Ses yeux ambres, sa peau pâle, ces quelques légères cicatrices qui parcourent son visage, lui donnant cet air mystérieux et sauvage que j'aime tant… Et ses cheveux, châtain tirant sur le doré, avec ses quelques mèches qui lui retombent devant les yeux…

Mon cœur fait un bond dans ma poitrine lorsque, fermant les yeux, je me figure son visage pour la énième fois…Qu'ai-je fait pour mériter ça ? Je suis mordue…et la Morsure du Loup-Garou est Irréversible…

J'ouvre les yeux mais c'est à peine si je vois quelque chose parmi mes larmes. En baissant de nouveau le regard, je distingue vaguement James, à ses côtés, une main au dessus des yeux pour chasser les rayons du soleil qui l'éblouissent… Ironique quand on pense qu'habituellement, c'est lui qui éblouit les gens. Et puis de l'autre côté, je vois Peter. Il se ronge les ongles d'anxiété. Etrangement, je ne vois Sirius nulle part. Curieux ; d'ordinaire ces quatre-là sont inséparables. Je parcours la foule du regard à la recherche du beau brun mais, à ce moment-là, une voix m'interpelle dans mon dos. Je tourne la tête. Je l'ai trouvé.

- Gwen…Gwen, ne bouge surtout pas…

Il s'avance prudemment vers moi.

- Reste où tu es Sirius…Sinon je saute…

Ma menace semble avoir fait son effet. Il s'arrête.

- Tu ne le feras pas et tu le sais très bien…

- J'vais m'gêner !

Il recommence à s'avancer doucement dans ma direction.

- Ce serait idiot de faire ça…. C'est vraiment ce dont tu as envie ? Mourir à 16 ans ?

Je ne réponds pas mais une pensée me traverse l'esprit : « Pourquoi est-il interdit d'aimer à 16 ans quand on peut mourir à tout âge ? » Sirius s'approche encore un peu plus.

- Ca ne vaut pas le coup de se tuer juste par amour…

- Qu'est-ce que tu connais de l'amour ? Tu…tu sors avec toutes les filles qui te tombent sous la main ! Du moment qu'elles ont un regard langoureux et de longues jambes, et qu'elle flatte ton ego, tu ne vas pas chercher plus loin !

- Tu te trompes…

Il est juste à côté de moi à présent.

- Qu'est-ce que tu crois ? Que j'apprécie les filles superficielles ? Si c'est ce que tu penses alors tu as tout faux… Je sais ce que les gens pensent de moi… « Il est beau, il a du charme, du charisme, il est talentueux. Il a tout pour plaire. Toutes les filles lui tombent dans les bras. Quel séducteur ce Sirius Black ! » Mais ce que les gens ne savent pas c'est que, contrairement à l'image que je peux donner de moi-même, je cherche… Sans arrêt, je cherche…

Je me retourne vers lui et lui adresse un regard étonné.

- Qu'est-ce que tu cherches ?

- L'Amour…

Je ne peux m'empêcher de rire. Un rire cynique.

- Oui, l'Amour… Tout le monde Le cherche mais, au final, personne ne Le trouve…ou alors on est trop aveugle pour se rendre compte qu'on L'a sous les yeux…

- Et le jour où on ouvre les yeux et que l'on comprend que l'on vient de croiser Son chemin, alors on se dit que nos recherches n'ont pas été si vaines…

- Parce que ce jour là on réalise ce que c'est de vivre…parce que l'on sait ce que veux dire « souffrir »…Vivre et souffrir…Quelle différence ? C'est ce jour-là que l'on comprend nos souffrances…Un Mal pour un Mal…

- Ou un Mal pour un Bien…

Je baisse les yeux et je le vois. Sirius s'approche du bord et regarde en bas à son tour.

- Regarde le. Tu crois vraiment qu'il a besoin de ça ?

Sa question me laisse sans voix.

- Tu crois vraiment qu'il faut qu'en plus de sa condition,il ait ta mort sur la conscience ?

Il me regarde mais je continue à fixer le sol qui se trouve à plus de 20 mètres sous moi.

- Si tu ne le fais pas pour toi, fais le au moins pour lui… Tu étais déjà à ses pieds… Ne meurs pas en plus dans la même situation…

- Ce serait ironique, non ? Mourir à ses pieds quand je l'ai été toutes ces années…

Il me fixe avec compassion. Je ne l'aurai jamais cru capable de dire ce genre de choses, de faire ce genre de choses…

- Tu n'as pas envie de sauter, je le sais…Viens…Descends de là…

Il me tend la main. Je la fixe longuement, pesant le pour et le contre. J'hésite, j'oscille. Dois-je le faire ou non ? Ma raison vacille. Je me sens perdue. Je ferme les yeux, les rouvre, regarde en bas une fois de plus et me décide… Je tends la main à mon tour et la pose dans la sienne. Il m'attire doucement à lui et je m'effondre dans ses bras.

Je me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps. Le fragile barrage de mes nerfs a cédé et le flot de mes souffrances se déverse. Agrippée au pull de Sirius, je laisse ma peine refaire surface, plus douloureuse que jamais. Sans que je ne m'en rende compte, il m'a arraché à son étreinte et ce sont d'autres bras qui m'entourent à présent. Je n'ai pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir de qui il s'agit.

Un nouveau sanglot m'oblige à me retenir un peu plus à lui, comme si ma vie en dépendait. Je me blottis contre lui, dans sa chaleur, m'enivrant de son parfum. Il me caresse les cheveux avec douceur. Nous restons un long moment comme ça et le temps semble s'être arrêté. Il n'y a aucun bruit autour de nous, pas un souffle de vent. Tout juste le soleil qui nous baigne de sa lumière.

Il me prend le menton avec une main et me force à relever la tête. Il me sourit, ce sourire divin qui me fait littéralement fondre. Du revers de sa main, il essuie mes larmes. Alors je me décide à passer à l'aveu cruel :

- Remus, je…

Il me fait taire en posant un doigt sur mes lèvres. Puis il approche son visage du mien et dépose ses lèvres chaudes sur les miennes pour les fondre en un si doux baiser.

Finalement, il me sera vraiment poussé des ailes…

Les Ailes de l'Amour…


Au risque de paraître mal élevée, déséspérée ou tout autre adjectif en "é" qui me corresponderait (Qui a dit "obsédée"?), je vous serais très très très reconnaissante de laisser une p'tite review pour me faire part de vos impressions. Ca ne vous prendra pas plus de deux minutes et ça fait toujours très plaisir. Merciiiiiiiiii d'avance...

'ros 'ros bisoux à tous !

Namarië !