Huitième partie

Mike alla en bas pour appeler Nellie, qui venait de rentrer chez elle et qui s'apprêtait à aller à l'école.

- Nellie ?

- Oui…

- Ma mère est revenue entrain de pleurer…

- Oh non ! Que s'est-il passé ?

- Elle ne veut pas me le dire…

- Je savais qu'il allait encore tout gâcher ! Qu'est-ce qu'il lui a fait ?

- Il va falloir que tu le lui demandes… et ça y est, j'arrête ! Je ne veux plus que ma mère souffre de la sorte aux mains de ton père…

- Je ne comprends Mike, dit Nellie tristement. Je suis désolée. Tout ça est de ma faute… si je n'étais pas obsédée avec l'idée de mettre mon père avec ta mère…. Tout ça parce que je n'ai pas le courage de lui dire que je n'aime pas Livvie…Je suis vraiment désolée pour tout. Je te vois tout à l'heure à l'école. Dis à ta mère, que je suis désolée.

- Ce n'est pas de ta faute Nellie, ton cœur était à la bonne place…

Nellie raccrocha le téléphone et elle se rendit dans la salle à manger ou son père était entrain de prendre le petit déjeuner.

- Papa…, dit-elle

- Nellie, bonjour…

- Papa, que s'est-il passé avec Dr. Candy la nuit dernière ?

- Nous avons dîné ensemble et c'était superbe, merci…

- Alors pourquoi est-ce qu'elle est entrain de pleurer ?

- Elle pleure ?

- Mike vient de m'appeler… sa mère n'arrête pas de pleurer…

- Et ça c'est mon problème parce que… ?

- Tu étais avec elle hier soir… et ce matin !

- Nellie !

- Tu crois que je ne sais pas ce que ça signifie lorsqu'une femme passe la nuit dans ta chambre ? Tu essayes de le cacher, mais je le sais toujours… j'étais si contente de te voir avec la mère de Mike, elle est parfaite pour toi !

- Tu ne sais pas de quoi tu parles….

- Si, je le sais. Grand-mère m'a raconté ce qui s'est passé il y a toutes ces années, quand vous aviez dû sacrifier votre amour pour que tu épouses maman… Maintenant tu avais une chance de recommencer avec la femme que tu aimais, que tu aimes toujours et tu gâches tout !

- Qui est-ce qui t'a dit que je l'aimais ?

- Et bien pour commencer, tu est devenu beaucoup plus gentil depuis que tu as commencé à la revoir… même les domestiques étaient plus contents !

- Ça ne veut rien dire…

- Papa, à part avec moi, tu es un vrai goujat ! Même avec ta chère Livvie !

- Je vais épouser Livvie

- Pourquoi ? Parce que tu es si amoureux d'elle ? Tout ce qu'elle est pour toi c'est une partenaire dans ton lit et elle n'est plus depuis la nouvelle année….

Terry regarda sa fille, surpris.

- Depuis que tu as embrassé la maman de Mike…

- Mais comment… ?

- Je vous ai enfermés dans le débarras et quand je suis venue pour ouvrir la porte et vous sortir de là ; je vous ai vu vous embrasser passionnément… J'ai refermé la porte pour vous laisser savourer votre baiser…

- Quoi ? Tu nous as enfermé dans le débarras ?

- Tu l'embrassais papa, et je ne t'avais jamais vu de la sorte, et je t'ai vu avec différentes femmes ! Je ne te l'ai jamais dit, mais si tu épouses Livvie rien que pour me donner une mère ne le fais pas ! Je la déteste ! Et je ne veux pas qu'elle devienne ma mère !

- Nellie… tu ne m'as jamais dit que tu n'aimais pas Livvie… et ça t'a conduit à faire des choses… me piéger avec Candy…. Oh mon Dieu ! Comment est-ce que je n'ai pas vu ça ?

- Papa, je veux que Candy soit ma mère ! Pas Livvie ! Tu veux Candy aussi ; tu es seulement trop têtu pour l'admettre ! Ou tu as trop peur de la reprendre !

- Nellie, tu ne comprends pas….

- Qu'est-ce que je ne comprends pas ? Que tu regardes Candy avec amour quand tu penses que personne ne te regarde ? Que depuis que tu as commencé à passer du temps avec elle, tu es plus heureux ? Que la nuit dernière tu as passé une des meilleures nuits de ta vie ? Pourquoi es-tu si compliqué, papa ? Tu l'as fait pleurer ! Comment peux-tu la faire pleurer encore ! Tu ne veux donc pas être heureux ! Je vais dans ma chambre me préparer pour aller à l'école !

- Tu ne manges pas ?

- Tu m'as coupé l'appétit !

Terry resta silencieux. Que s'est-il passé le matin ? Pourquoi était-il si méchant avec Candy ? Pourquoi l'avait-il repoussé ?

Candy s'arrêta enfin de pleurer et elle se rendit à l'hospital. Elle essaya de sourire à ses patients, mais elle était toujours de mauvaise humeur. Stewart essaya de lui remonter le moral.

- Candy, tu veux dîner avec moi ce soir ?

- Non, je ne me sens pas bien

- Tu t'es disputé avec ton petit ami ?

- Mon petit ami ?

- Le duc…

- Il n'est pas mon petit ami, dit Candy

- Oh vraiment ? Il venait te chercher pour aller déjeuner, tu ris avec lui, ça m'a tout l'air d'un petit ami…. Et il semblait être amoureux de toi et toi aussi en fait. Que s'est-il passé ?

- Ça… ça n'a pas marché, dit Candy tristement avec des larmes aux yeux

- Oh je suis désolé, dit Stewart, je sais que tu l'aimais beaucoup…

- Merci… maintenant, on peut retourner travailler ?

- Bien sur…

Eleonor appela son fils de l'Amérique.

- Terry… Nellie m'a appelé…

- Maman….

- Qu'est-ce que tu as fait à Candy ?

- Je…

- C'est la seule femme que tu aimes ! Comment peux-tu la traiter de la sorte ?

- Comment ? Tu ne sais même pas ce qui s'est passé !

- Et bien, tu as dîné avec Candy pour ton anniversaire ; elle a passé la nuit avec toi et tu l'as fait pleurer…. Je suis au courant ou pas ?

- Nellie…

- Je t'ai dit qu'elle savait ce qui se passait avec tes petites amies !

- Je la prends toujours pour une petite fille….

- Elle est entrain de grandir, et elle a besoin d'une mère ! Dis-moi que tu ne vas pas épouser Livvie la reine des araignées….

- Maman, c'est ce que j'ai prévu…

- Tu peux changer tes projets, Terry ; les gens le font tous les jours…

- Oui, mais…

- Tu aimes Candy. C'est quoi le problème ?

- Je ne veux plus la blesser encore…. Et s'il se passait quelque chose encore ? J'avais des projets il y a des années, maman, d'être avec elle… et tout s'est mal passé… je l'ai perdue et la douleur était insupportable, ça fait toujours très mal… Je l'aimais tellement, et je l'aime toujours.

- Terry, tu ne peux pas vivre ta vie dans la peur… tu peux être avec celle que tu aimes…

- J'étais tellement méchant avec elle, maman…

- Pourquoi ?

- Pour la repousser…

- Tu ne voulais pas être blessé ? Oh chéri…

- Je sais que j'ai l'air d'être un petit garçon, mais la dernière fois, ça faisait tellement mal… J'ai fait des projets avec Livvie pour être en sécurité, comme je ne l'aime pas… comme ça je ne vais pas être blessé…

- Nellie déteste Livvie…

- Elle me l'a dit. Elle veut Candy… Je veux Candy aussi… mais…

- Pas de « mais », Terry… La vie te donne une autre chance avec la seule femme que tu aies jamais aimé… tu dois aller te réconcilier avec elle… La vie est pleine de risque, tu t'en aies rendu compte bien trop tôt…vous aviez pris une décision tous les deux, que je ne suis même pas sure que je prendrai aujourd'hui si je me retrouverais dans la même situation. Vous étiez trop bons pour votre propre bonheur…Mais maintenant ça fait des années… tu es libre, elle est libre, vos enfants s'aiment et vous aiment tous les deux… Terry, je t'en supplie… va demander pardon à Candy et soyez enfin heureux !

- Je ne suis pas sure qu'elle veuille me voir… J'étais si méchant avec elle… et elle était mariée maman, elle aimait son mari…

- Alors tu es en colère contre elle, parce qu'elle a refait sa vie ? Tu voulais qu'elle t'attende ? Tu lui as dit d'être heureuse… et c'est ce qu'elle a fait, Terry. Elle devait vivre… elle aimait son mari, j'en suis sure, mais elle t'aime aussi… Tu trouves qu'elle t'a trahi en se mariant…

- Ça ne faisait pas si longtemps que ça… après notre rupture, je veux dire…

- Combien de temps aurait été suffisant pour toi ?

- Il ne se serait jamais assez de temps…

- Alors tu voulais qu'elle reste sans être mariée parce qu'elle n'était pas avec toi ? Son fils a sauvé Nellie… alors une bonne chose est sortie de son mariage…

- Tu as raison, je suis ridicule…

- Alors va la voir, achètes-lui des fleurs, fais tout ce qu'il faut pour la reprendre. Elle est ton âme sœur…

- Merci, maman.

Terry raccrocha le téléphone et il alla dans la chambre de sa fille. Elle ne lui parlait plus depuis leur confrontation. Il frappa à la porte. Elle ne répondit pas. Il ouvrit la porte.

- Eleonor Marie Grandchester, est-ce que je peux te parler, s'il te plait ? Dit-il

- Qu'est-ce que tu veux, papa ? Je suis entrain de faire mes devoirs…

- Je voudrais m'excuser

- A propos de quoi ?

- Pour tout… mes petites amies, qui passaient la nuit dans ma chambre… Je ne me suis pas rendu compte que tu n'étais plus une petite fille… à propos de Livvie… J'aurai dû te parler avant de la demander en mariage, car après tout, elle devait devenir ta mère. J'aurai du m'assurer que tu l'aimais bien…

- Tu devais l'aimer aussi papa, mais tu ne l'aimais pas…

- Il n'y a qu'une seule femme que j'aime dans ce monde et c'est Candice Neige André Durand…

- Je le savais ! Alors pourquoi l'as-tu rabroué ?

- C'est compliqué… mais je vais essayer de la reconquérir et je prie pour qu'elle me pardonne… et si elle me pardonne, je vais l'épouser et tu auras la maman que tu voulais…

- Ne le fais pas rien que pour moi…

- Oh crois-moi, je le fais pour moi… le fait que tu l'aimes est un bonus !

- Superbe ! Achètes-lui des fleurs, ou ce qu'il faut, tu la connais mieux que n'importe qui…

Elle serra son père dans ses bras.

- Je suis désolée d'avoir crié sur toi, papa. Mais tu étais tellement têtu !

- C'est rien bébé, j'en avais besoin… Maintenant, laisse-moi aller voir Candy et oh mon Dieu, j'ai du pain sur la planche !

- Ça tu peux le dire ! N'oublie pas de rompre avec Livvie

- Livvie qui ?

Ils éclatèrent de rire. Terry embrassa sa fille sur les deux joues et il quitta sa chambre. Il se sentait comme si un voile avait été levé de ses yeux et son cœur. Qu'est-ce qui lui a donc pris de traiter Candy de la sorte ? Il passa voir Livvie d'abord…

Le matin suivant, Candy arriva dans son bureau et elle le trouva plein de fleurs, toutes sortes de fleurs, multicolores… elle était bouche bée. Une infirmière passait par là, et elle la vit.

- Oh Dr. Candy, je ne savais pas quoi faire avec les fleurs, ça envahissait les couloir, alors je devais les mettre dans votre bureau… ça va ? Dit-elle

- Oui, bien sur, dit Candy en entrant dans son bureau qui avait maintenant l'odeur de mille parfums différents.

Elle prit une carte sur un des bouquets et elle lut.

« Taches de son, j'étais un idiot ! Peux-tu me pardonner ? » Terry

- Non, mais il plaisante ! Dit-elle à haute voix, après la façon dont tu m'a traité ! Il n'en est pas question !

- S'il te plait, je t'en supplie ! Fit une voix qui venait de derrière la porte

Candy sursauta et elle se retourna. Terry était là.

- Je pensais t'avoir dit que je ne voulais plus jamais te revoir, dit-elle froidement

- Je sais, j'étais horrible avec toi, Candy, mais s'il te plait, écoutes-moi… après tu peux me demander de partir et je ne te dérangerai plus jamais…

- Je ne suis pas sure…

- Allons, s'il te plait, donne-moi quelques minutes… Laisse-moi le temps de m'expliquer. S'il te plait, Candy…

- Je t'écoute, dit-elle, je voudrais te proposer de t'asseoir, mais tu as envahi mon bureau avec ces jolies fleurs…

Terry enleva quelques bouquets de fleur de la chaise et il s'assit. Candy alla s'asseoir derrière son bureau.

- Candy, je voudrais m'excuser pour mon comportement ce matin-là, j'étais horrible, je voulais te faire mal, te repousser…

- Pourquoi Terry ? Pourquoi voulais-tu me faire mal de la sorte ?

- Parce que… j'avais peur d'être blessé encore une fois… je sais que ça semble stupide… mais avec Livvie, il n'y avait pas d'amour, alors pas de danger pour moi d'être blessé…

- Alors tu m'as fait mal avant ? Demanda-t-elle surprise

- J'étais en colère contre toi…

- Pourquoi ? On venait de faire l'amour toute la nuit ; notre première et merveilleuse nuit d'amour…pourquoi serais-tu en colère contre moi ?

- Quand… je t'ai regardé le matin sur mon lit, si belle et si heureuse, entrain de me sourire… J'ai pensé à l'époque où tu étais mariée à ton mari et que tu lui avais probablement souris de la même façon… et ça m'a mis en colère…

Candy le regarda comme s'il venait de tomber de la dernière pluie.

- Tu étais jaloux de mon défunt mari ? Quand c'est toi qui venais de me faire l'amour ? Oh mon Dieu, on n'a pas déjà vécu une scène similaire !

- Pas très original, hein ? Tu vas me dire que je recommence…

- En effet, tu n'as pas grandi du tout ! Dit-elle ironiquement

- Je t'imaginais avec un autre homme…

- Quoi de neuf, docteur ! Fit-elle ironiquement, pourquoi ? J'étais avec toi !

- Je cherchais un moyen pour être en colère contre toi pour te repousser…

- Et bien tu as réussi, dit Candy, et tu m'as fait très très mal…

- Peut être que c'était une réaction tardive à ton mariage… peut être que je n'ai pas eu le loisir d'être jaloux de ton mariage, il y a toutes ces années … Je voulais que tu m'attendes, quand je t'ai demandé d'être heureuse… Je me souviens t'avoir vu avec ton mari, je t'ai entendu lui dire que tu l'aimais… pour moi tu étais ma femme dans mon cœur… alors j'ai craqué…. Je voulais épouser Livvie pour être à l'abris du mal, pour être en sécurité… pour ne plus souffrir

- Comme il y a toutes ces années …

- Candy, s'il te plait, pardonne-moi… je t'aime. Tu es la seule femme que j'aime… J'étais froid avec toi au début parce que j'étais en colère ; tu t'étais mariée… ensuite après notre baiser le jour de l'an, la glace était brisée et je pensais que c'était passé, jusqu'à notre nuit ensemble… Peux-tu me pardonner ? S'il te plait, mon amour, je t'en supplie… On peut tout avoir, cette fois-ci. Même si 100 femmes perdaient leurs jambes en me sauvant la vie aujourd'hui, je ne vais plus jamais te laisser partir, si tu me reprends ! Vivre sans toi, c'était l'enfer. Nellie était le seul soleil de ma vie et tu lui as sauvé la vie avec ton fils… je savais que tu as été faite pour moi… tes recherches et ton fils ont sauvé ma petite fille et elle t'aime tant… et j'aime ton fils. Allons, Candy, s'il te plait, excuse ma folie et faisons notre vie ensemble….

Candy ne savait pas quoi dire. Vivre sans Terry avait été un cauchemar jusqu'à ce qu'elle retrouve Michael…Il y avait seulement une seule réponse possible…

- Terry… J'ai rencontré Michael un peu avant que tu viennes à Chicago pour le « Roi Lear ». Il est venu au manoir des André comme invité d'Eliza. Il était lieutenant français et étudiant en médecine et j'étais encore étudiante infirmière… Daniel et Eliza ont essayé de nous humilier, Annie et moi, mais ça n'a pas marché, alors Daniel a caché la valise d'Annie et il dit qu'elle était dans une haute tour sur la propriété des André, il m'enferma ce qui me força à sortir de la tour par la fenêtre avec une corde et la valise à la main. Michael est venu m'aider, nous avons dansé… ensuite il fut rappelé par l'armée pour retourner en France et il m'a accompagné à l'hôpital… il est revenu après notre rupture vers la fin de la guerre, il était blessé et bien entendu, nous nous sommes rapprochés… J'avais besoin de quelqu'un, et Michael était là. Il me poussa à devenir docteur, ensuite chirurgienne. Je l'aimais, et il m'aimait et nous avons eu un fils… Il est mort il y a quelques mois dans un accident de voiture à cause d'un autre chauffeur en état d'ébriété… Ce que j'ai éprouvé pour Michael, était différent de ce que j'ai éprouvé pour toi… Tu n'as pas à être jaloux, parce que je n'aimerai aucun autre homme comme je t'aime… Oui, je t'aime Terry et je te pardonne…

Terry eut un soupir de soulagement et il se leva, il fit le tour du bureau, prit Candy dans ses bras et la serra très fort avant de l'embrasser passionnément.

- Merci Candy, merci de nous donner une autre chance

- La vie est trop courte ; je l'ai vu quand la vie de mon mari fut abrégée par un chauffeur saoul…

- J'ai viens avec une fille…

- Je viens avec un fils…

- Tu sais qu'ils nous ont piégés ?

- Ils nous ont piégés ? Comment ?

- Toutes les fois où nous nous sommes retrouvés seuls ; le soir après la pièce de Noël à l'école, le débarras, l'anniversaire…

- Oh …ils ont vraiment fait tout ça ? Je soupçonnais quelque chose pour l'anniversaire…

- Ils voulaient que nous soyons ensemble, comme ça ils n'allaient pas être séparés…

- Rien que pour eux ?

- Et ils ont aussi cru que nous serions parfaits ensemble… et quand ma mère leur a raconté notre histoire… ils étaient plus déterminés que jamais de nous remettre ensemble, pour effacer l'erreur du passé… et ils nous ont vu le jour de l'an, entrain de nous embrasser et ils refermèrent la porte…

- Je n'arrive pas à croire que je n'ai rien vu ! Dit Candy en riant

- Tu étais occupée à m'embrasser, dit-il en souriant

Il l'embrassa encore.

- J'ai des patients à voir, Terry…

- Je vais te laisser travailler, mais je reviens te chercher pour le déjeuner…

- D'accord mon amour, dit-elle en l'embrassant encore, merci d'être venu me voir pour qu'on se réconcilie ! Je me sens tellement mieux ! Ces quelques jours sans toi furent un vrai cauchemar !

- Pour moi aussi… je t'aime Candy. Je ne pensais pas que j'avais encore le droit d'être heureux …

- Après le sacrifice que nous avons fait ? Nous méritons tout le bonheur du monde Terry !

- J'ai quelque chose pour toi…

Il lui donna une boite en velours avec des boucles d'oreilles en émeraude.

- Ça c'est pour avoir été un goujat ce matin-là

- Merci, Terry…, dit-elle en souriant, et merci pour les fleurs

- De rien… je vais partir maintenant…

Il l'embrassa encore et il finit par s'en aller. Quelques infirmières arrivèrent et Candy leur demanda d'amener la plupart des fleurs dans la chambre des patients. Elle était redevenue le docteur joyeux, elle ne faisait que sourire. Stewart remarqua le changement.

- Candy, j'ai vu un camion plein de fleurs tout à l'heure, c'était de la part de ton duc, n'est-ce pas ?

- Je lui ai pardonné, dit Candy en riant

- Oh, il en a de la chance… tu es tombé amoureuse de lui, dit-il tristement

- Stewart, ne le prends pas mal. Le duc et moi avons un passé ensemble ; nous avons du rompre il y a des années et maintenant nous sommes libres d'être ensemble… alors l'aime depuis toujours…

- Même lorsque tu étais mariée ?

- Je ne dis pas que je n'aimais pas mon mari ; mais je l'aimais différemment…

- Oh… je suis heureux pour toi, même si je suis un peu jaloux…

- Je sors pour le déjeuner…

- Prends tout ton temps, dit Stewart, et célèbre vos retrouvailles, je m'occupe de tes patients…

- Vraiment ? Merci Stewart, dit-elle en l'embrassant sur la joue

- De rien…

Candy alla dîner avec Terry ; ils allèrent au château, où un bon repas les attendait.

- Ça a l'air très bon, dit Candy

- Combien de temps as-tu ?

- Stewart vas s'occuper des mes patients…

- Super !

Il lui donna une autre boite en velours avec un collier en diamant.

- Terry…

- Ça c'est pour avoir appelé notre nuit d'amour « une partie de jambe en l'air ». Je suis te demande pardon. C'était la plus belle nuit que j'ai jamais eu… et je faisais l'amour pour la première fois de ma vie ; toutes les autres fois, c'était « une partie de jambes en l'air »…

- Tu ne vas tout de même pas me donner un cadeau pour toutes les méchantes choses que tu m'as dite… ?

- Oh que si, mon amour. Je failli te perdre encore une fois…

Ils déjeunèrent ensemble et Sa grâce fit tout pour plaire à la femme qu'il aimait. Il l'inonda de cadeaux ; un cadeau pour toutes les méchantes choses qu'il lui avait dite.

- Terry, je n'ai pas besoin de tous ces présents, je n'ai besoin que de toi, dit-elle doucement, tu m'as tellement manqué pendant toutes ces années…

- Pas plus que tu m'as manqué. Susanna est morte en couche. Alors j'étais seul avec Nellie, et elle m'a donné le courage de continuer à vivre…

- Et le théâtre ? Pourquoi as-tu arrêté d'être acteur ?

- Quand Nellie tomba malade, et que les docteurs semblaient ne pas savoir ce qui n'allait pas avec elle, j'ai décidé de passer le plus de passer le plus de temps possible avec elle, alors j'ai abandonné le théâtre. Je pensais qu'elle allait mourir, mais à chaque fois, on avait un miracle, elle survivait… Quand mon père mourut, je suis venu ici pour sa succession… mais l'année dernière, les docteurs nous ont dit qu'il n'y avait vraiment plus rien à faire et que nous étions chanceux qu'elle soit toujours en vie… Alors je ne voulais plus voir de docteurs qui lui faisait mal avec leur aiguilles rien que pour nous dire qu'ils ne pouvaient rien faire…Ensuite tu arrivas….tu me donnas de l'espoir. Rien qu'en te voyant, je savais que tout irait bien, même si j'étais un goujat la plupart du temps…

- Quand j'étais dans ton bureau entrain de t'attendre le jour de ton anniversaire, j'ai vu des manuscrits, tu as écrits plusieurs pièces de théâtre… Je suis désolée d'avoir lu ça sans ta permission…

- Ça va Taches de son, ma vie est un livre ouvert pour toi. Oui, j'écris des pièces de théâtre et je dois te dire que depuis que je t'ai revu, mon inspiration a décuplée… tu m'as rappelé ce que j'étais avant… tu es mon ange, comme le dit ma mère ; tu m'as rendu ma mère, tu m'as donne l'envie de poursuivre mon rêve, tu m'as donné du courage, quand tu ne le savais même pas…

- Oh… quand tu es venu à Chicago et que tu m'as vu de loin… et que tu es parti ? Et bien au moins ça t'a donné du courage… mais j'aurai aimé que tu me parles… j'attendais tous les jours que tu réapparaisses et que tu me dises que tu ne pouvais pas vivre sans moi…

- Je suis désolé, ce n'était pas notre temps, et je le sais maintenant. Maintenant des années après, tu as sauvé ma petite fille. Il était dit que tu reviendrais dans ma vie pour sauver ma fille… alors mon ange aux taches des sons…

Il mit un genou à terre et il avait une petite boite en velours dans ses mains…

- Veux-tu m'épouser ? Demanda-t-il

Elle sourit et elle pleurait de joie. Son rêve devenait réalité après toutes ces années…

- Oui, Terrence, oui, oui, oui ! Je veux t'épouser !

Il prit la bague de la petite boite et la lui mit a son doigt. C'était une bague de fiançailles en diamant. Ensuite il se leva et il la prit dans ses bras, l'embrassant au cou, ils riaient tous les deux, et ensuite il embrassa ses lèvres.

Candy retourna à l'hôpital très tard. Elle avait un sourire aux lèvres qui semblait ne pas vouloir disparaître…

Les enfants revinrent de l'école et ils se rendirent au château. Mike avait reçu un message à l'école de se rendre au château avec Nellie. Ils comprirent pourquoi quand ils virent leurs parents incapables de se séparer physiquement. Ils étaient comme un couple d'adolescents.

- Hum hum ! Fit Mike en entrant dans le salon avec Nellie

Les tourtereaux s'arrêtèrent et les regardaient en souriant.

- Maman ? Dit Mike

- Papa ? Dit Nellie

- Et bien dit Terry, nous sommes ici pour vous dire que votre piège a fonctionné…

- Notre piège ? Dit Nellie

- Oui, dit Candy, vous nous laissiez seuls à la moindre occasion, et vous nous aviez enfermés dans le débarras, et la fête d'anniversaire pour deux… votre piège a bien fonctionné

- Merci à vous deux de nous avoir forcé à tomber de nouveau amoureux l'un de l'autre…, dit Terry

- Votre souhait a été exaucé…nous allons nous marier…, continua Candy

- Vraiment ? Dit Nellie en souriant, vous allez vous marier ? C'est merveilleux !

Elle courut les embrasser. Mike embrassa sa mère et serra Terry dans ses bras. Ils étaient tous contents.

Le mariage se passa quelques jours plus tard. Terry ne voulait pas de grande cérémonie ; il voulait simplement s'unir à la femme de ses rêves. Les Bakersfield furent leurs témoins. Candy portait une robe blanche avec des fleurs dans ses cheveux. Terry était très beau dans son costume noir.

Terry fut le premier à prononcer ses vœux ;

- Nous nous sommes finalement retrouvés, après tous les problèmes de la vie, dans ce monde incertain, tu es revenue vers moi. Comment ne pas connaître une personne que l'on a chérie toute sa vie ? Nous célébrons un jour de fierté, où nous nous unissons dans le mariage, comme nous nous sommes unis dans nos cœurs depuis le jour de notre rencontre. Notre amour s'est montré plus fort au cours des années à travers les orages et conflits. Nous sommes toujours aussi fort, plus sage à présent, pour avoir vécu cette vie. C'est un signe d'espoir pour les amoureux, qui sont obligés de se sacrifiés, qu'ils peuvent toujours finir ensemble. Je t'aime et je t'aimerai de tout mon cœur jusqu'à la fin des temps.

Des larmes de joie et d'émotions coulaient sur les joues de Candy.

- Je pensais qu'on n'y arriverait jamais. Mais maintenant nous y sommes. Aujourd'hui, nous célébrons notre amour, nous honorons qui nous sommes l'un pour l'autre ; mari et femme dans nos cœurs. Nous avons eu un début difficile, adultes avant l'age, mais en grandissant nous avons renforcé les racines de notre amour, même si nous n'étions pas ensemble. Tu es ma vie, mon amour, mon espoir, mon ami, mon monde, ma chanson, le miroir de mon cœur que l'on ne peut voir, là où je dois être. Je t'aime et je t'aimerai jusqu'à la fin des temps.

Ils s'embrassèrent pendant un long moment ; ils étaient enfin mariés. Candy et Mike déménagèrent au château des Grandchester. Terry retourna au théâtre et il produisait aussi les pièces qu'il avait écrites. Candy continua à travailler à l'hôpital et faire des recherches et son mari était le plus grand donateur en matière d'argent. Les enfants étaient heureux de vivre ensemble sous le même toit vivant en famille. La famille bien sur, ne tarda pas à s'agrandir. Candy eut un autre garçon, Terrence junior et une petite fille… pour le nom… Candy était à l'hôpital avec Terry et les enfants. Le petit Terrence avait deux ans et il était dans les bras de son père. Nellie avait le nouveau bébé dans ses bras.

- Terry, tu as pensé à un nom ? Demanda Candy

- Pourquoi pas Candice Junior ? Dit Mike

- Un autre junior ? Dit Candy, allons ! Soyons un peu plus original cette fois-ci !

- Et bien j'ai pensé à quelque chose, dit Terry

- Uh oh… écoutons ce que tu as à dire ! Dit Candy en souriant

- Quoi ? Tu penses que je suis incapable de trouver un nom original ? Dit Terry

- Bien sur que tu le peux chéri, dit Candy, je t'écoute…

- Et bien, je sais que tu « déteste » tous les surnoms que je t'ai donnés… mais je pense qu'il y en a un que tu aimais bien…

- « Ange »…, dit Candy, il est parfait !

- Oui, Ange Candice Grandchester, dit Terry

- Merveilleux ! Dirent les enfants

Terry s'assit sur le lit toujours avec le petit dans ses bras et il embrassa sa femme. Le petit Terrence se mit à applaudir et cria :

- Yeahhhhhh !

Tout le monde éclata de rire.

La vie peut être heureuse, la vie peut être triste. Pour nos deux êtres, dont l'amour était écrit dans les étoiles, ça avait été toute une épreuve. Quand la vie vous donne des oranges, on fait de l'orangeade : c'est ce que notre couple a fait. Mais des années plus tard, par hasard, leur destinée s'était finalement décidé à rendre leurs rêves réels ; ils étaient finalement ensemble, avec l'aide de leurs enfants et leurs pièges bien intentionnés… Les enfants eurent leur vœu, Candy et Terry eurent leur vœu et ils vivaient tous ensemble ; c'était une très belle famille qui continuait à grandir. Quoi qu'il leur arrive maintenant, leur famille passera en premier. Parce que, il n'y a rien de plus important dans la vie que l'amour et la famille. Le bonheur s'était installé à demeure.

FIN