Merci beaucoup Bobylasagesse pour ton commentaire ! C'est le premier que je reçois ! C'est d'autant plus agréable que c'est ma première fanfiction.
J'espère que la suite va te plaire, c'est une histoire que j'ai écrite "avec amour"d'autant quej'adore le perso de Paul...Et j'attends ta fanfiction avec impatience !
J'attendais Emily depuis déjà deux heures. Je commençais sérieusement à m'inquiéter quand je la vis à dix mètres de la grange. Tout d'abord, je ne remarquai rien, j'étais heureux de la voir. Puis je vis qu'elle boitait. Ses cheveux, détachés, lui tombaient devant les yeux. Je couru vers elle, la pris dans mes bras. Sa chevelure était collée à certains endroits par…oui, c'était bien ça, du sang ! Son visage, baissé, présentait de nombreuses ecchymoses et son œil gauche était enflé et noir.
« Mon Dieu….que t'est-il arrivé, qui t'as fait ça ? »
Elle se mit à pleurer et s'effondra dans mes bras. Je la portai jusqu'à la grange, l'allongeai et renouvelai mes questions.
« Mon père. Quand je suis rentrée ce matin, j'ai fais attention à ne pas faire de bruit. Je ne voulais pas le croiser. Il aurait du dormir à cette heure là. Il aurait du dormir…»
«Il m'a demandé d'où je venais. Je lui ai répondu que ça ne le regardais pas et il a commencé à me gifler. »
Elle sanglotait en racontant ce qu'il lui était arrivé.
« Il m'a traité de traînée et de plein d'autres noms. Ensuite il m'a enfermée dans la cave… Toute la journée. Je ne suis pas allée à l'usine. Ce soir, lorsqu'il est rentré de son travail, il est descendu dans la cave et a recommencé à me frapper… Toujours plus fort. Il m'a donné un coup à la tête et je me suis évanouie…Quand je suis revenue à moi, la porte de la cave était ouverte et je me suis enfuie. Je suis venue ici directement.»
« J'ai peur Paul. Il faut qu'on s'en aille ! Partons, partons d'ici tout de suite, tous les deux. »
« D'accord » répondis-je sous le choc. « D'accord, mais nous partirons plutôt demain matin. La nuit est trop sombre ce soir ça serait dangereux de partir maintenant. Et surtout tu dois te reposer. »
Elle accepta sans discuter.
Sa tête saignait encore et elle avait quelques difficultés à se tenir debout. Je la couvris du mieux que je pu avec mon veston et la veillai toute la nuit. Malheureusement personne n'est infaillible même le plus amoureux des hommes : je m'endormi au petit matin. A mon réveil, je trouvai mon aimée plus couverte de sang que jamais, la plaie qu'elle avait à la tête ayant continuer de saigner. Lorsque je tentai de la réveiller en secouant doucement son bras, je senti que ce dernier était froid et semblait inerte.
« Tu as froid » dis-je tout haut. « Je vais voir si je ne peux pas trouver un vieux morceau de tissu ou quelque chose pour te tenir chaud. On ne peux pas faire de feu, on risque de mettre le feu à la grange. »
Je revins deux minutes après avec un vieuxcarré de toile.
Je m'agenouillai à son chevet. Elle était si pâle. Je pris sa main pour lui signifier mon retour. Elle était si froide. Je voulu la redresser légèrement. Elle était si rigide.
« Non » dis-je, commençant à comprendre l'insoutenable réalité. «Non… »
Ma douce amie, mon amour…était morte durant les quelques instants de sommeil que je m'étais accordé.
Elle était morte, j'en était sûr. J'avais suffisamment examiné de corps d'animaux morts pour le savoir.
Je me mis à pleurer. Comment tout cela avait-il pu arriver ? Son père. Son père l'avait tuée. Mais son père l'avait tuée parce qu'elle était avec moi. Après tout, peut-être mes parents avaient-ils raisons, peut-être que je n'apportais que du malheur aux gens qui m'entouraient. Non, il ne fallait pas que je parte dans un délire d'idées nuisibles. Peu importe ce qui s'était passé et pourquoi.
Emily était morte, c'était tout ce qu'il fallait avoir en tête.
« Si jamais je meurs, je te donne la permission et même l'ordre d'ouvrir mon corps pour voir comment c'est là-dedans ! »
Ses paroles me revinrent en mémoires. Il me semblait presque sentir son souffle dans mon oreille me murmurer doucement ces mots.
« Non » prononçais-je tout haut. « Je ne pourrais jamais faire ça. »
Je caressais sa joue pâle et froide sur laquelle j'avais jadis déposé tant de baisers.
« Je ne te demande pas ton avis, si je meurs, je veux que tu progresse dans tes recherches…grâce à mon cadavre. »
« Non…Non… »
Je restai un long moment à la contempler. Les larmes roulaient toutes seules sur mes joues, je n'avais même plus la force de pleurer.
Soudain, je me levai et allai chercher ma sacoche dans laquelle se trouvaient mes « instruments » de dissection et que j'avais caché quelques temps auparavant dans la grange les pensant plus en sécurité que chez mes parents. Je revins auprès d'Emily et lui baisait une dernière fois les lèvres. J'ouvris ma sacoche. Pris un scalpel. Que je posai près de son corps. J'enlevai ses vêtements. Pris en main mon scalpel. Respirai une grande bouffée d'air. La tête me tournait.
Enfin, je fis une première incision. Puis une deuxième. Puis une autre J'inspectai les organes, tentai de comprendre les mécanismes du corps humain.
J'étudiais depuis un peu moins d'une heure quand j'entendis des bruits de pas derrière moi. Quelqu'un ? Oui, quelqu'un, de nombreuses personnes. Pourquoi ne les avais-je pas entendues avant ? J'étais trop pris par mes explorations.
Un homme cria : « Ils sont là ! ».
« Eh, toi, salle monstre ! Qu'est-ce que tu fais à ma fille ? Emily, est-ce que ça va ? Qu'est-ce que tu… » dit le même homme.
Il me tira par les épaules pour m'écarter de sa fille. Car c'était en effet le père d'Emily. Je le reconnu au premier regard.
Il vit sa fille, massacrée ; du moins c'est comme ça qu'il l'interpréta. Des policiers l'avaient accompagné. Ils me regardaient d'un air dégoûté et presque terrifié.
Les mains pleines de sang, le visage ruisselant de larmes, celui qui un instant plus tôt était penché sur le cadavre d'une jeune fille, devais en effet faire peur.
« Ordure ! » me lança le père d'Emily. « Qu'a-tu fait à ma fille ? »
Il se jeta sur moi mais des policiers s'interposèrent. Ces derniers m'entraînèrent plus loin.
« Tu as tué ma fille ! » hurla l'homme à présent agenouillé auprès de sa fille.
« Non….Non je ne l'ai pas tuée. Elle….elle m'avais dis qu'elle me laisserait faire, elle…c'est vous qui l'avez tuée…je…c'est de votre faute !…Je…. »
« Tais-toi » intervint un policier. « Il délire, c'est un fou. Vous avez vu ce qu'il a fait !…C'est…c'est un monstre ! Emmenons-le. Et estime-toi heureux qu'on ne t'abatte pas sur le champ ! »
Je voulu me dégager de l'emprise des policiers pour aller frapper le père d'Emily. Pas seulement le frapper, le tuer. Le tuer à petit feu, en le rouant de coups pour qu'il sache ce qu'avait enduré sa fille. Mais les policiers étaient trop nombreux. Ils me rattrapèrent bien vite et, pour que je me tienne tranquille, me donnèrent un coup sur la nuque, ce qui m'assomma…
(suite le 18/03/06)
