Un Battement d'Aile de Papillon
Note de l'auteur : Cette histoire est un univers alternatif, c'est à dire que je reprend les personnage du merveilleux roman de J.K Rowling et que je les place dans une situation tout droit sortie de mon imaginaire.
Donc, il y aura de nombreux changements avec l'univers que vous connaissez : tout d'abord Poudlard n'existe pas, en suite, Voldemort n'a pas tué James et Lily, et bien évidemment, notre Sirius adoré n'est pas mort .
Ensuite, je tiens à prévenir que cette histoire est un Slash ce qui veut dire qu'il sera question de relations homosexuelles entre deux hommes.
Enfin, je suis bien forcée d'admettre que je ne suis pas J.K Rowling (snif !), que les personnages de cette histoire ne m'appartiennent pas (pourtant si on pouvait me laisser Harry et Draco quelques heures, ça me ferait très plaisir….. non ? Même pas pour mon anniversaire ? boude )
PROLOGUE
La pièce était très sombre, seulement éclairée par les braises mourantes dans le foyer. Un immense bureau en chêne trônait devant une fenêtre aux épais rideaux de velours rouge. La bibliothèque couvrait les trois autres pans de mur et contenait des volumes paraissant anciens et précieux.
La grande porte de bois menant à cet havre de paix pour les érudits s'ouvrit doucement et sans grincer, laissant filtrer la lumière tamisée venant du couloir.
L'homme qui entra dans le bureau portait une bougie qui éclairait son visage, accentuant les rides profondes qui marquaient son grand âge, et rejetait les ombres dans les coins de la pièce.
Il referma soigneusement la porte et se dirigea vers le bureau, y déposa sa bougie et s'assit sur le fauteuil qui y faisait face.
Il prit un livre dans un des tiroirs et l'ouvrit en murmurant un sort incompréhensible, découvrant un journal intime couvert d'une écriture serrée. Il relut quelques pages du livre jusqu'à arriver devant celles restées vierges. Il prit alors une plume, la trempa dans l'encrier et commença à écrire.
La Mission des Observateurs parfois me pèse.
Regarder les autres graviter autour de moi sans pouvoir participer, les voir commettre des erreurs qui, pour moi, étaient prévisibles sans pouvoir les en empêcher.
Tel est le devoir des Observateurs : regarder, connaître le futur mais ne pas pouvoir intervenir.
Les évènements présents me poussent à vouloir violer le plus sacré des commandements des Observateurs : ne jamais intervenir dans l'histoire et modifier le cours du Destin.
En effet, la situation présente semble inextricable : le haine qui perdure entre les familles Malfoy et Potter dure depuis si longtemps qu'elle semble ancestrale et les membres des deux Clans se sont installés si confortablement dans cette inimitié qu'il serait difficile de les y déloger.
La querelle date de tellement longtemps qu'ils ne se souvenaient même plus de ce qui l'avait commencée.
Une vague histoire de dragon, de trésor, de jeune vierge enchaînée à un rocher et de pudding à la cerise que les membres des deux familles marmonnent vaguement, plaçant bien évidemment les leurs dans la position de victime face aux autres.
Toujours est-il que cette haine s'est encore accentuée ces vingt dernières années avec l'arrivée du Lord Noir : Voldemort.
Voldemort était un sorcier très puissant, traumatisé dans son enfance par les moldus et qui avait décidé, une fois adulte, de dominer le monde.
Le raisonnement prêtait à rire, mais pas les méthodes qu'il utilisait pour arriver à ses fins.
Il s'était en effet mis à assassiner quiconque s'opposait à son dessein (ça faisait beaucoup de monde, je vous prie de croire !) et plus particulièrement les sorciers nés de moldus qui, soit disant, « salissaient la race »
On raconte, mais ça n'a jamais été prouvé, que les Malfoys faisaient partie des disciples du Seigneur des Ténèbres : les mangemorts.
Mais celui-ci a fait son ultime erreur en s'attaquant à la famille Potter.
En cette nuit de Halloween, Voldemort est allé à Godric's Hollow, le château du Clan Potter, où vivaient James et Lily Potter.
Il se dirigea directement vers la nurserie, utilisant sa magie puissante pour passer inaperçu.
Il n'eut que le temps de blesser le jeune Harry Potter, qui n'avait qu'un an à l'époque, et de le marquer d'une cicatrice qu'il porte aujourd'hui encore. Il fut terrassé à ce moment par Albus Dumbledore, qui avait été prévenu de cette attaque par une source inconnue.
Cette triste affaire, qui avait terrorisé tout le monde sorcier, n'avait fait qu'approfondir la haine qui existait entre les deux familles.
Et aujourd'hui,15 ans plus tard les brandons de la discorde brûlaient de plus belle en raison des récents meurtres mystérieux signés Voldemort qui semblaient annoncer sa résurrection.
Je n'ignore pas, moi, que cela ne fera qu'empirer jusqu'à diviser entièrement le monde sorcier et le détruire. Et je ne pouvait absolument rien faire pour empêcher ça.
Il arrêta d'écrire un instant, levant les yeux du livre d'un air pensif, ses sourcils froncés, plongé dans ses pensées.
Tout à coup, son expression s'éclaira et un sourire malicieux se dessina sur son visage. Il se pencha à nouveau sur le livre et se remit à écrire.
Bien sûr, il m'est interdit d'agir directement et de me mêler aux évènements.
Directement étant le mot clef. Rien ne m'interdit de donner un petit coup de pouce au Destin.
Bien sûr, il y aura de nombreuses épreuves et des évènements douloureux, mais je pense qu'ils pourront s'en sortir et qu'ils remettront les choses en ordre. Ils en ont la capacité.
Car la règle que tout Observateur apprenait dès sa formation c'était que le futur n'était jamais totalement déterminé à l'avance et qu'un battement d'aile de papillon pouvait provoquer un ouragan.
L'Observateur quitta sa plume, ferma le livre et se reposa sur le dossier de sa chaise, les mains croisées sur son ventre, tout son être dégageant un air de satisfaction intense.
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Des six années où Jessica avait été Auror, elle n'était jamais allée au Quartier Général de nuit.
Et maintenant qu'elle y était, elle pouvait sincèrement dire qu'elle aurait souhaité ne jamais l'avoir vu.
Les immenses couloirs, qui de jour étaient aérés et éclairés grâce à d'immenses fenêtres, semblaient à présent former des labyrinthes prêts à engloutir le moindre passant innocent. Et la salle des archives, qui en temps normal avait des accents joyeux en raison des couleurs bariolées que l'archiviste avait donné aux casiers, prenait un aspect lugubre.
L'unique bougie qui trônait sur le bureau qu'avait choisi Jess pour travailler ne parvenait pas à disperser l'obscurité de la pièce. Elle ne faisait que rendre plus impressionnantes les ombres qui hantaient la périphérie du regard de la jeune femme.
Jessica repoussa une mèche de ses cheveux blonds qui s'était égarée devant ses yeux et la ramena derrière son oreille.
Elle ne pût s'empêcher de tressaillir quand elle entendit un léger craquement dans le couloir et leva les yeux nerveusement du dossier qu'elle compulsait.
Elle n'était pas censée se trouver ici, et encore moins lire les documents qu'elle avait sous les yeux, aussi était elle doublement prudente.
Jessica était une jeune femme timide et plutôt effacée en temps normal, mais elle compensait ces traits de caractère, qui la désavantageaient dans son métier d'Auror, par une dédication, un sens du devoir qui la poussaient à dépasser ses propres limites et à affronter ses peurs pour les vaincre.
De plus, elle était appréciée dans son job pour son esprit minutieux et consciencieux qui lui avait permis de résoudre maintes affaires compliquées sur lesquelles des Aurors plus anciens et plus chevronnés s'étaient avoués impuissants.
Aujourd'hui, elle faisait appel plus que jamais à ces qualités qui faisaient d'elle un excellent Auror pour l'aider à résoudre de son côté, et contre l'avis de ses supérieurs, une affaire.
Elle devait résoudre cette enquête. Elle se le devait à elle même mais elle le devait surtout à Emilio.
Il avait été le premier à avoir confiance en elle et à l'encourager quand tous les autres, même sa famille, lui disaient qu'elle n'avait aucune chance de devenir Auror.
Il avait été son pilier, son confident, son ami, son premier amour, son amant.
Elle devait trouver qui l'avait assassiné et pourquoi.
A ce moment là, elle pourrait envisager de se pardonner elle même de n'avoir pas pu le protéger et commencer son deuil.
Les circonstances de son meurtre étaient troublantes.
Emilio Visconti était un sorcier italien, né de parents moldus, travaillant pour une filiale de la société d'import-export Potter&Black. Il avait tout juste 28 ans et menait une vie calme et rangée entre son travail et sa famille à Rome, et sa fiancée à Londres (Bénis soit Merlin pour la magie et les portoloins !)
Un jour, il plaisantait avec Jess sur leur mariage et leurs futurs enfants en repartant pour Rome, et le lendemain on le retrouvait dans l'appartement qu'il partageait avec elle dans les faubourgs de Londres, la gorge tranchée, et la Marque Noire imprimée sur le mur.
Il était la quatrième victime tuée de cette manière qui faisait redouter la résurrection du Mage Noir, ou du moins la reprise d'activités des mangemorts.
Jess avait été folle de douleur et avait dû prendre plusieurs semaines de congé pour se remettre un minimum de sa perte.
Lorsqu'elle était revenue, elle avait exigé d'être intégrée dans l'équipe qui enquêtait sur le meurtre.
Maugrey Fol Œil, qui dirigeait cette équipe, avait catégoriquement refusé. Elle était soit disant « trop impliquée émotionnellement »
« J't'en ficherai, moi, des impliquée émotionnellement » grommela Jessica en se rappelant la conversation qu'elle avait eu avec lui.
Mais maintenant, après un mois de travail et d'acharnement, elle sentait qu'elle atteignait son but. Elle était si proche qu'elle pouvait sentir le goût de la victoire, et de la vengeance, dans sa bouche.
Elle referma le dossier qu'elle tenait, prit le suivant et l'ouvrit.
« Bingo ! » siffla-t-elle entre ses dents après en avoir examiné le contenu.
Elle avait la preuve qui lui manquait, le dernier indice qui la menait vers….
Elle écarquilla brusquement les yeux lorsqu'elle vit un détail qui, jusque là, lui avait échappé. Un détail si important, si essentiel, qu'il bouleversait toutes les théories qu'elle avait pu avoir jusqu'ici.
Son estomac se retourna et elle fût prise de nausées.
Le nom de l'immonde meurtrier de son fiancé s'étalait devant elle et lui brûlait la rétine.
L'expression de la jeune femme se transforma de la stupeur en une haine violente, incommensurable.
Ses yeux bleus n'étaient plus que deux fentes de malveillance pure et sa bouche un trait mince, comme une coupure faite au couteau sur son visage.
Elle poussa un grognement de détresse et de rage mêlés.
A présent elle détenait tous les éléments, savait où se cachait où se cachait le Lord Noir, le meurtrier de son amour et il allait payer.
Payer très cher.
« Oh oui. Tu ne t'en sortiras pas aussi facilement, ordure. » grinça-t-elle.
Elle se leva du bureau, prit le document qui l'intéressait et rangea les autres dans leurs casiers respectifs.
Une rage justifiée guidait ses pas alors qu'elle traversait les couloirs sombres du Quartier Général des Aurors vers la sortie.
Elle déboucha sur la ruelle brusquement et plus vite qu'elle ne l'avait pensé, transportée par sa haine.
Tout à coup, cette dernière l'abandonna, la laissant étrangement vide et brutalement consciente de l'état de vulnérabilité dans lequel elle se trouvait.
Elle était seule, dans une ruelle obscure, loin des quartier à grande circulation. Même si elle criait, personne ne l'entendrait et ne viendrait à son secours. Son manque de vigilance ne lui faisait pas honneur.
Que penserait Fol Œil s'il la voyait ? se demanda-t-elle. Sans doute qu'il avait eu raison de ne pas l'avoir prise dans son équipe.
Un frisson qui n'était pas uniquement dû à la fraîcheur de cette nuit de mai lui parcourut le dos et ses jambes se mirent à vaciller.
Bien sûr, le croquemitaine n'existait que dans les comtes pour enfant que les parents leur racontaient pour leur faire peur, et il n'y avait absolument personne d'autre dans les ombres de cette ruelle.
Les mains tremblantes, Jess se mit à fouiller fébrilement dans son sac à la recherche de sa baguette.
« Vous n'auriez pas dû vous occuper de ce qui ne vous regardait pas » fit doucement une voix dans son dos.
Jessica s'immobilisa brusquement, pétrifiée de peur.
Elle ne sentit pas le coup et , heureusement, n'eut pas le temps de souffrir alors qu'une main armée d'un couteau passait sous son cou et lui tranchait la gorge.
Alors que le corps s'écroulait lourdement sur les pavés, son meurtrier sortit de l'ombre et se pencha sur elle, lui fermant les yeux.
« Je suis désolé d'avoir dû en arriver jusque là, petite Jessica » chuchota l'ombre.
Un rictus haineux et pas tout à fait sain d'esprit lui retroussait les lèvres alors qu'il prononçait la formule qui imprimerait sa marque sur le mur.
« Morsmordre ! »
Fin du prologue
Voilà, le prologue est terminé. J'aimerai beaucoup que vous me disiez ce que vous en pensez fait des yeux suppliant de mendiante de review
Je ne mord pas et j'accepte volontiers les critiques.
A la prochaine !
