Un Battement d'Aile de Papillon

Auteur : Mona May56

Genre: Univers Alternatif , romance et mystère

Couple : Harry/Draco, SB/RL et HG/RW (mais celui là va probablement changer)

Rating : Et oui, maintenant c'est M (anciennement R) !

Disclaimer : Les personnages de Harry Potter ne m'appartiennent pas, ils sont à la divine J.K Rowling que nous vénérons tous.

Note : Je m'excuse à l'avance pour toutes les fautes que je pourrai faire mais je lis beaucoup de fics HP en anglais et j'ai oublié certaines traductions françaises des termes sorciers. Merci de votre indulgence !

Cette fic est du slash, c'est à dire des relations homosexuelles entre hommes, et elle contient des scènes classées dans le rating M ce qui veut dire que ceux que ça gêne ou qui n'ont pas 16 ans ne doivent pas la lire !

Pas de scène vraiment hard ici, donc pas d'avertissement spécial.

Je tiens tout spécialement à remercier Claddaugh qui m'as beaucoup aidée pour ce chapitre et sans qui ça serait beaucoup moins facile pour moi d'écrire !

Chapitre 5

La chambre de Ginny était petite, à peine plus grande qu'un placard, avec juste la place pour son petit lit et une armoire, mais c'était SA chambre à elle seule, ce qui était un privilège pour les habitants du Terrier. L'un des avantages d'être la petite dernière et l'unique fille d'un famille de sept enfants, ça et le fait que presque tous ses vêtement étaient neufs, contrairement à ceux de Ron. Ses frères avaient, en effet, toujours été plus ou moins parqués les uns avec les autres.

Elle n'avait pas pu faire de miracle mais avec les moyens du bord elle avait réussi à rendre la petite pièce accueillante et chaleureuse. Les murs étaient peints d'un jaune très pâle qui capturait la lumière de l'unique fenêtre et rendait la pièce lumineuse. Les rares meubles qu'elle possédait avaient été colorés en bleu turquoise, assorti aux rideaux qui ornaient sa fenêtre. Elle avait accroché sur ses murs toutes les images, les posters sur lesquels elle avait pu mettre la main dans les mêmes tons. Ce n'était pas le grand luxe, mais elle se sentait confortable et c'était son coin à elle dans une maison qui avait le plus souvent des allures de moulins à vent.

Mais à l'instant elle ne se sentait pas du tout détendue, même dans ce lieu familier. Une boule de la taille d'un souaffle lui obstruait la gorge et elle sentait le picotement de larmes retenues derrière ses paupières. Elle inspira et expira profondément, espérant calmer les sanglots qu'elle sentait monter en elle. Elle serra et desserra les poings d'un mouvement convulsif qui témoignait de sa douleur et de sa colère.

Aujourd'hui était le grand jour, le jour du mariage de Harry et elle avait vraiment, sincèrement pensé qu'elle y était préparée, qu'elle ne craquerait pas. Mais visiblement, elle s'était trompée.

Avant, quand elle avait visionné le mariage du brun, elle s'était imaginée elle même dans une robe blanche, des fleurs d'oranger dans les cheveux et un sourire de félicité sur son visage. Elle s'était vu annoncer la merveilleuse nouvelle à sa famille et à ses amis. Elle n'avait certainement pas imaginé que la mariée serait en fait Draco Malfoy et qu'elle même serait reléguée au rôle de figurante, l'ex-petite amie bafouée, pleurant dans son coin.. Elle n'avait pas imaginé les larmes, les nuits d'insomnie, l'humiliation et le cœur brisé que lui apporterait l'événement.

Tout s'était passé si vite qu'au début elle n'avait pas bien compris qu'il était possible que Fudge puisse obliger Harry à se marier, elle avait cru jusqu'au bout que son père ou James Potter allaient trouver une solution qui les sortirait de ce pétrin. Dans plusieurs années ils auraient ri de la stupidité du ministre de croire qu'il pouvait forcer Harry, la coqueluche du monde sorcier, à se marier avec Malfoy, son pire ennemi. Mais tout s'était enchaîné à toute vitesse jusqu'aux fiançailles, le jour où Ginny Weasley pouvait affirmer avoir vu tout son monde s'écrouer sous ses pieds. Il n'y avait pas eu de solution miracle à la dernière minute, pas de réveil en sursaut pour se rendre compte qu'en fait ce n'était qu'un mauvais rêve, pas de happy end comme dans les films moldus américain que Harry l'emmenait voir de temps en temps.

Elle avait passé toute une semaine à pleurer et à attendre des nouvelles de Harry. La lettre qu'elle lui avait envoyé lui avait été retournée sans être décachetée, mais elle ne s'inquiétait pas, sa mère lui avait dit qu'il ne répondait à aucune lettre ni ne voyait personne sauf ses parents. Pas même Ron et Hermione. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait qu'il lui dise mais elle aurait aimé qu'il la contacte. Peut être pour la rassurer, lui dire qu'il l'aimait mais qu'il n'était pas possible qu'ils continuent de se voir et que ça lui brisait le cœur à lui aussi. Ou bien qu'il ne pouvait pas vivre sans elle, que les fiançailles étaient une grossière erreur. Elle rêvait parfois qu'il venait l'enlever du Terrier et qu'ils partaient tous les deux pour une destination exotique où on ne les retrouverai jamais.

Elle savait bien que ce n'étaient que des fables, que jamais ça ne se passerait comme ça, mais elle ne pouvait s'empêcher d'espérer.

Tout cela s'était effondré une semaine auparavant, quand ils avaient reçu le faire-part de mariage.

Elle avait un souvenir étonnement précis de ce jour. Ils étaient dans la cuisine en train de prendre leur petit déjeuner. La mère de Ginny houspillait son père pour une histoire de grille-pain sauteur. Fred et George ricanaient dans leur coin parce qu'ils avaient changé la couleur des cheveux de Ron en vert fluo et que ce dernier n'avait rien remarqué et enfournait joyeusement son petit déjeuner, comme si de rien n'était. Percy était venu très tôt leur dire bonjour avant d'aller à son travail comme il le faisait chaque semaine (Molly avait vu deux de ses fils partir au loin dans des pays étrangers, alors elle tenait à voir régulièrement son petit qui, même s'il était parti du nid, n'en était pas trop éloigné) et il avait été convaincu par leur mère de rester manger.

Le hibou était noir comme du charbon et était resté chez eux jusqu'à ce qu'ils lui aient donné leur réponse à l'invitation.

Le faire-part était une carte qui, lorsqu'on l'ouvrait, lisait elle même le message qu'elle transportait. Ginny pouvait encore aujourd'hui entendre la voix joyeuse et féminine s'exclamant :

Oyé! Oyé!

Gentes dames et preux seigneurs!
Qu'il soit proclamé que samedi,

Vingt-huitième jour du mois de Mai
de notre an de grâce mille neuf cent quatre-vingt dix-sept

Sieur Harry Potter, fils et héritier
de Messire James et de Dame Lily

et Sieur Draco Malfoy fils et héritier
de Messire Lucius et de Dame Narcissa
convoleront en juste noce

en l'humble demeure de Godric's Hollow.

La cérémonie débutera
à la seizième heure
de l'après midi.Tous leurs nobles convives
sont invités à festoyer avec eux
afin de célébrer ce doulz événement.

Une fois le message se replié sur lui même, Ginny avait senti le poids du regard du toutes les personnes présentes sur elle. Des regards apitoyés qui la faisaient se sentir encore plus mal.

Le soir même, elle recevait un hibou de Harry contenant ces seuls mots : Je suis désolé.

Ginny s'était cloîtrée dans sa chambre pendant tout le reste de la semaine. Les deux premiers jours elle n'avait cessé de pleurer et de se lamenter sur son sort. Puis elle avait réfléchi aux conséquences de ce mariage pour elle et sa réputation et s'était enfoncée un peu plus dans la dépression. Elle se rendait compte maintenant qu'en plus d'avoir le cœur brisé, elle était à présent la risée d'une bonne partie du monde sorcier et, pire encore, l'objet de la pitié du reste de ces gens.

Au cour de son isolement, sa famille avait essayé de la consoler, surtout sa mère qui avait tenté plusieurs fois de lui parler. Mais la rouquine avait refusé de les voir et d'avoir à supporter les faux air encourageants et leurs regards apitoyés.

Elle avait eu toute la semaine pour reprendre courage et se draper dans sa dignité en loque pour assister au mariage avec un autre de celui qui avait été juste un mois auparavant son petit ami. Le fait que ce soit un mariage arrangé n'adoucissait que très peu la morsure de l'humiliation qu'elle avait subi.

Aujourd'hui elle se retrouvait devant son armoire ouverte, ses mains tremblantes se tendant vers le cintre qui portait la robe qu'elle allait mettre pour la cérémonie. C'était la seule robe élégante, faite sur mesure, qu'elle possédait. Elle l'avait achetée l'hivers précédant en vue du bal de l'été qui aurait lieu cette année à Pré Au Lard. Elle effleura doucement du bout des doigts la soie lisse et froide pour laquelle elle avait passé de nombreux week end à travailler au magasin de ses frères.

Elle n'avait vraiment pas envi de la mettre pour ce mariage, mais les autres robes qu'elle possédait étaient beaucoup moins bien. Si elle allait là bas, ce serait fièrement, la tête haute et vêtus correctement. Il était hors de question qu'elle se présente honteuse, la mine déterrée, les yeux rougis et habillée comme une pauvresse. Cela ne ferait qu'alimenter les rumeurs qui devaient déjà courir sur elle.

Elle décrocha la robe d'un mouvement vif et la déposa sur son lit presque avec révérence. En dessous de celle-ci, elle portait un corset blanc tout simple dont elle avait fermement resserré les attaches. Hermione avait essayé de la convertir aux sous vêtements moldus, et la rouquine devait admettre qu'ils étaient très pratiques dans certaines circonstances, mais pas à l'heure actuelle. Elle enfila ensuite les jupons blanc qui devaient donner un volume gracieux à la robe, puis elle passa enfin cette merveille concoctée par les doigts de fée de la meilleure couturière sorcière de toute l'Angleterre, frissonnant sous la caresse froide et sensuelle de la soie.

Ginny était tombée littéralement amoureuse d'elle le jour où elle l'avait vu dans la vitrine de Mme Guipure. Elle était d'un bleu pervenche qui contrastait agréablement avec la couleur presque rouge des cheveux de la jeune fille. Elle n'avait ni volants, ni nœuds, ni excès de dentelle qui aurait fait ressembler celle qui la portait à un œuf de Pâques. Elle était au contraire élégante dans sa simplicité, un drapé ingénieux de la soie conférant à celle qui la portait une fraîcheur et une grâce de bon aloi pour une jeune fille de seize ans.

Sur la poitrine un long ruban bleu pâle s'entrecroisait, resserrant les deux pans du haut de la robe et dévoilant subrepticement la chemise en fine mousseline blanche que Ginny portait au dessous. Les manches longues de la robe étaient serrées tout le long de son bras et s'évasaient au niveau de ses poignets pour recouvrir ses mains jusqu'à ses phalanges.

La jeune fille ne se reconnaissait pas dans la femme mince et élégante au regard sérieux et un peu triste qu'elle voyait dans son miroir. Elle avait tressé ses cheveux et les avait fixé sur sa tête en un chignon élaboré qui couronnait son visage d'une auréole flamboyante.

Quelques coups légers frappés à sa porte la firent tressaillir. Elle l'ouvrit d'une main ferme et sourit faiblement quand elle vit que c'était Percy qui était de l'autre côté.

Ils avaient toujours été très proches tous les deux, depuis leur enfance. Il était son baby-sitter attitré quand elle était petite, son preux chevalier qui la défendait des taquineries des jumeaux et de Ron, l'épaule sur laquelle elle avait pleuré ses chagrins d'enfant, et l'oreille discrète qui l'écoutait attentivement durant toute son enfance et son adolescence. Il était le seul à qui elle avait accepté de parler depuis l'annonce du mariage et le seul de qui elle avait admis des consolations. Elle savait pertinemment qu'il ne la jugeait pas et qu'elle pouvait tout lui dire. Elle avait confiance en lui et, s'il lui parlait toujours franchement et n'adoucissait jamais les choses par un mensonge, elle savait qu'il serait toujours là pour elle et qu'il n'aurait jamais pitié d'elle.

Il l'avait encouragé et lui avait remonté le moral et pour cela elle lui serait à jamais reconnaissante. C'était beaucoup grâce à lui qu'elle osait aller au mariage de Harry.

Il lui fit un sourire affectueux et la regarda de haut en bas d'un air appréciateur.

"Ma petit sœur s'est transformée en une éblouissante jeune femme !"

Les yeux bruns de la jeune fille perdirent un peu de leur tristesse et son sourire se raffermit.

"Tu n'es pas mal toi non plus !"

Elle vit avec amusement ses joues s'empourprer de gêne.

"Nous allons bientôt partir. Tu descends ?"

Elle lui prit le bras en lui répondant qu'elle l'accompagnait.

Maintenant qu'elle pouvait bien l'étudier, elle pouvait admettre que sa remarque précédente était vrai. Elle profita de ce sujet de réflexion pour se concentrer sur autre chose que ses problèmes personnels.

Il avait changé, physiquement et mentalement.

Il était devenu… bizarre ces derniers temps. Il avait démissionné assez brutalement de son poste au ministère de la magie pour prendre une place dans une association quelconque dont le but n'avait été que vaguement exposé par le rouquin. A chaque fois que le sujet revenait sur le tapis, il détournait l'attention de son interlocuteur en l'assommant de détails ennuyeux. Ginny n'avait pas été dupe mais elle aimait trop son frère pour s'immiscer dans sa vie privée.

D'ailleurs sa vie sentimentale était elle aussi mystérieuse. Il parlait sans arrêt de sa petite amie Pénélope Deauclaire, mais personne dans la famille Weasley ne l'avait plus jamais revu accompagné d'elle, et il avait semblé à Ginny qu'elle avait vu la jeune fille aux cheveux bouclés sortir d'un restaurant au bras d'un autre. Mais cette même jeune fille était la cavalière de Percy pour le mariage. Elle se demandait s'ils n'avaient pas rompus et que le rouquin en avait honte ou si c'était un secret plus obscur.

Même l'apparence physique de Percy avait changée : il avait laissé ses cheveux pousser un peu et ils formaient maintenant un halo roux légèrement bouclé autour de son visage. Il s'habillait avec plus d'attention et avait changé ses lunettes qui était maintenant rectangulaires avec une fine monture en acier. Et si elle ne connaissait pas mieux son frère, elle aurait parié qu'il s'était mis au sport. Alors qu'avant il était simplement grand et maigre, il semblait aujourd'hui se tenir plus droit, être plus en forme et ses muscles semblaient s'être développés.

En bref, son frère était passé petit à petit du look de Monsieur Je-Sais-Tout maigre et binoclard à celui d'un jeune homme décontracté mais visiblement porté sur les choses de l'esprit. Ginny était curieuse de savoir ce qui avait provoqué ces changements.

"Comment te sens-tu ?" demanda-t-il avec sérieux.

"Comme si j'allais à ma propre exécution," rétorqua-t-elle avec ironie.

"Tout va bien se passer, je suis avec toi."

"Je sais, et ça me soulage beaucoup. Mais j'ai l'impression que je ne pourrai plus jamais me sentir bien."

Il lui fit un sourire tendre et, alors qu'ils arrivaient dans la cuisine, il lui désigna du menton une silhouette de dos qui discutait avec Ron.

"Tout n'est pas perdu. Il y aura des jours meilleurs pour toi si tu ne te laisses pas abattre. Il y a d'autres hommes que Harry sur cette terre et il y en a qui t'apprécient peut être mieux que lui ne l'a jamais fait."

La personne désignée par Percy se retourna vers eux et la rouquine ne pu s'empêcher de sourire devant son air ébahi et admiratif lorsqu'il la vit. Neville rougit et lui sourit timidement en retour.

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Narcissa Malfoy était rayonnante.

Le mariage se déroulait exactement selon les plans qu'elle avait soigneusement élaborés avec Lily et cela suffisait à son bonheur à l'instant présent. Les invités avaient tous été installés dans le grand hall de Godric's Hollow, qui avait été magiquement agrandit pour l'occasion, sur deux longues rangées de bancs séparées en leur milieu pour laisser une allée jusqu'à l'autel. La rangée de gauche était réservée aux invités de Draco et celle de droite à ceux de Harry. De luxueuses tentures rouges et vertes avaient été accrochées aux mur et des guirlandes de lierre et de chèvrefeuille ornaient la pièce et la parfumaient d'une fragrance délicate du meilleur goût.

Les invités étaient calmes, peut être un peu sombres, mais au moins il n'y avait pas de bagarres ni de friction. Pour l'instant. Elle avait passé deux heures la veille à sermonner calmement Sévérus (elle l'avait menacé de castration sans anesthésie) et elle avait réussi à le raisonner (il avait acquiescé à tout ce qu'elle disait d'un air apeuré). Elle avait l'esprit tranquille : il n'y aurait, pour une fois, pas d'accrochage entre lui et Sirius Black.

Elle examinait la foule d'un œil d'aigle, s'assurant que tous les invités étaient présents, désarmés et à leur place, que personne n'était là qui ne devrait pas l'être (maudits journalistes !) et qu'aucun petit malin ne se mettait dans sa petite cervelle de piaf de gâcher SON mariage. Enfin, celui de Draco, mais ce n'était qu'un détail. Gare à celui qui encourait ses foudres parce qu'elle serait sans pitié et aucun châtiment ne serait trop cruel pour celui qui essayait de nuire au jour le plus important de la vie de son fils chéri !

De l'autre côté de l'allée elle croisa le regard de Lily et hocha la tête vers elle d'un air satisfait. Celle-ci s'était avérée un allier précieux lors de l'élaboration du plan de bataille… euh des préparatifs de la cérémonie. Et la blonde était maintenant persuadée qu'une merveilleuse amitié avait commencé.

Tout était en ordre et la cérémonie pouvait bientôt commencer. Il ne manquait plus que les mariés et leurs pères qui ne devaient arriver qu'au dernier moment. Elle était particulièrement satisfaite des demoiselles d'honneur. Il n'avait pas été facile de s'accorder avec les deux jeunes filles pour trouver une tenue qui leur irait à toute les deux et qui leur plaisaient. La jeune Granger n'avait pas vraiment posé de problème étant donné qu'elle avait le nez plongé dans un bouquin sur les mariages sorciers tout le long des essayages et qu'elle avait donné carte blanche à Narcissa et Lily pour le choix de sa robe. C'était Pansy qui leur avait mis des bâtons dans les roues en faisant exprès de choisir des couleurs et des coupes qui affadissaient le charme sa compagne.

Après une sérieuse discussion entre Lily et elle dont la jeune fille était sortie tremblante et adoucie, elles avaient pu choisir des robes ravissantes dont la coupe et les couleurs, crème et bronze, mettaient en valeur la beauté brune de Pansy et le charme naturel, plus discret mais néanmoins bien présent, d'Hermione. Narcissa était d'ailleurs particulièrement satisfaite de cette dernière, surtout depuis qu'elle avait accepté que la blonde se charge de sa coiffure. La jeune sorcière brune en était sortie transformée, ce que le garçon d'honneur de Harry, le plus jeune des garçons Weasley, avait remarqué et apprécié si on pouvait faire confiance à ses yeux écarquillés et au sourire idiot qu'il affichait.

A ce moment, la salle se fit silencieuse et tous les yeux se tournèrent vers les deux portes de part et d'autre de l'autel où venaient d'apparaître Harry et Draco accompagnés de leurs pères. Aux regards stupéfaits de l'assemblée, la blonde pu voir que les costumes de cérémonie qu'ils avaient choisis faisaient leur petit effet. Celui de Harry était d'un beau vert profond rebrodé de dragons verts amande sur les manches et sur le bas de la robe. Celui de Draco était identique dans la coupe mais d'un rouge très sombre avec des phœnix rouge clair brodés à la place de dragons.

Narcissa vint se placer à côté de Lucius, juste derrière son fils qui, lui, était devant l'autel, face à face avec le jeune Potter. Dumbledore leur sourit d'un air malicieux de son poste derrière l'autel et ouvrit le Livre des Mariages où chaque mariages sorciers étaient enregistrés dès leur validation. Il avait accepté avec joie d'être celui qui allait unir les deux jeunes gens et la blonde espérait qu'il n'allait pas faire une de ces facéties dont il avait le secret. Le petit pétillement au fond de ses prunelles lui faisait craindre le pire.

Le vieux sorcier à la longue barbe blanche posa ses mains de part et d'autre du livre et commença à parler :

« Nous sommes venu aujourd'hui pour célébrer l'union de Harry Potter et de Draco Malfoy. Il y a beaucoup de choses à dire à propos du mariage. Une grande sagesse concernant l'union de deux âmes ensemble nous est venu par l'entremise de différentes croyance et différentes cultures. A chaque mariage, plus de savoir est gagné et plus de sagesse rassemblée. Bien que nous ne soyons pas capables de donner tout ce savoir à ces deux personnes qui se tiennent devant nous, nous pouvons espérer les laisser avec la connaissance de l'amour, de sa force et de l'anticipation de la sagesse qui vient avec le temps. L'amour de tous les êtres est la loi de la vie. Sans amour, la vie n'est rien, sans amour, la mort n'a pas de rédemption. L'amour est antérieur à la vie et postérieure à la mort. Si nous devons apprendre quelque chose de la vie, que ce soit cela. »

Narcissa sentait qu'elle allait littéralement exploser de rage.

Ce vieux blaireau mal embouché, cette vermine puante et ricanante, ce cadavre ambulant avait osé changé le texte que Lily et elle avaient soigneusement choisi !

Elle avaient mis des jours pour trouver un texte qui convenait au genre de mariage qu'était celui de leurs enfants. C'était un mariage arrangé, elles avaient donc soigneusement évité toute mention aux notions d'amour, de félicité conjugale et autres balivernes romantiques qui ne cadraient vraiment pas avec ce que leurs enfants vivaient. En fait, elles avaient eu aussi un peu peur de leur porter malchance si la cérémonie était célébrée au nom de l'amour étant donné qu'il serait surprenant si les jeunes mariés venaient à éprouver un sentiment qui y ressemble l'un pour l'autre !

Mais, bien qu'elle en meure d'envie, elle ne pouvait tout de même pas se jeter sur Albus Dumbledore et le bâillonner devant tout le monde. Non, sa vengeance devrait attendre.

Elle n'aurait jamais du écouter Lily quand celle ci l'avait supplié d'accepter ce vieux sénile pour célébrer le mariage de son petit garçon adoré ! Elle s'était laissé séduire par des « C'est un des sorcier les plus puissant du monde Narcissa ! »et des « Cela ferait tellement plaisir à Harry de se faire marier par un vieil ami de la famille ! ». Plus jamais elle ne se ferait avoir !

Dumbledore continuait son discours, apparemment inconscient des deux mères écumantes de rage qui lui faisaient face.

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« …. amour est antérieur à la vie et postérieure à la mort. Si nous devons apprendre quelque chose de la vie, que ce soit cela. »

Harry était complètement affolé. Il y avait eu une répétition de la cérémonie et ça ne s'était pas du tout passé comme ça !

Pourquoi est-ce que Dumbledore serait allé changer le texte de la cérémonie au dernier moment ? Est-ce qu'il cherchait à l'humilier totalement devant les deux Clans et tous les monde sorcier ?

Apparemment, ce changement n'était pas prévu parce que Draco avait l'air tout aussi surpris que lui. Oh Merlin tout puissant, qu'allait-il pouvoir dire quand ça sera son tour de parler !

Au milieu de ses réflexions affolées, il sentit Draco lui tirer discrètement sur la manche. Il se tourna vers lui, espérant qu'il aurait une solution miracle à ce désastre imminent, comme par exemple s'enfuir en courant ou mieux encore, transplaner pour un lieu inconnu !

Le blond pencha légèrement sa tête vers lui et lui murmura en bougeant à peine les lèvres :

"C'est une vieille et puissante cérémonie de mariage. Ne t'inquiètes pas, tu as seulement à suivre ce que te dis ce vieux fou. Tu réponds aux questions qu'il te pose comme pendant la répétition et tout ira bien."

A la suite de quoi il lui fit un sourire et un clin d'œil.

Harry eut l'impression qu'il pouvait à nouveau respirer. Du moment qu'il n'avait rien à faire de spécial, tout irait bien. Enfin, il espérait.

Il se demandait si Draco était au courant de ce changement de dernière minute. C'était peut être lui qui l'avait organisé ? Non, sinon il ne l'aurait pas aidé et l'aurait laissé se dépêtrer tout seul.

Pendant ce temps, Dumbledore continuait de parler de sa voix douce et étrangement rassurante (bien qu'à ce moment là Harry avait bien envi de l'étrangler avec sa barbe !) :

« Le Mariage est un lien dans lequel il ne faut entrer qu'après mûre réflexion. Comme tous les aspects de la vie, il a des cycles, des hauts et des bas, des épreuves et des triomphes. Avec une parfaite compréhension de cela, Harry et Draco sont venus ici pour être unis comme un seul être dans le mariage. D'autres demanderaient quelles sont les personnes donnant ces deux jeunes gens en mariage, mais comme un homme n'est pas une propriété qui peut être vendue ou achetée, donnée ou prise, je vais simplement leur demander s'ils sont venu ici de leur propre accord et s'ils ont la bénédiction de leur famille. »

"Harry, est-il vrai que tu viens de ton plein gré ?" demanda-t-il doucement au brun

"Oui, c'est vrai" répondit-il avec soulagement, heureux de savoir quoi dire.

"Avec qui viens-tu et de quelle bénédiction est-tu accompagné ?"

Lily et James s'avancèrent d'un pas et dirent :

"Il vient avec nous et est accompagné de la bénédiction de toute sa famille."

Dumbledore se tourna ensuite vers Draco, réitéra les mêmes demandes et reçu les mêmes réponses.

Il fit face alors aux deux fiancés et leurs dit :

"S'il vous plaît, joignez les mains à celles de votre fiancé et écoutez ce que je vais vous dire."

Harry prit les mains de Draco et entrelaça ses doigts avec ceux du blond. Les mains de son fiancé étaient grandes avec de longs doits fins, des mains d'artiste très différentes des siennes qui étaient plus larges et caleuses. Mais il pouvait voir ça et là quelques coupures et abrasions qui marquaient la perfection de sa peau blanche. Il sentit comme un léger courant qui le parcouru tout entier quand il les toucha, et au frisson qu'il vit Draco avoir, il soupçonna que le blond avait ressenti la même chose. Celui ci pressa doucement ses doigts et Harry leva les yeux vers ceux de son fiancé. Il eut l'impression de se noyer dans les profondeurs argentés qui accaparaient la majorité de sa vision. La voix du vieux sorcier le fit descendre de son petit nuage.

«Au dessus de vous sont les étoiles, au dessous de vous sont les pierres et alors que le temps passe, souvenez vous…

Que votre amour soit solide comme la pierre, et qu'il soit aussi constant qu'une étoile. Puisse le pouvoir de l'esprit et de l'intellect vous guider dans votre mariage, puisse la force de votre volonté vous unir ensemble, puisse le pouvoir de l'amour et du désir vous rendre heureux, et la force de votre dédication vous rendre inséparables. Soyez proches mais pas trop. Possédez vous l'un l'autre mais soyez compréhensifs. Ayez de la patience l'un avec l'autre car des orages vont venir mais ils passeront rapidement.

Soyez libres de donner de l'affection et de la chaleur. N'ayez pas peur et ne laissez pas les manières des ignorants vous mettre mal à l'aise, parce que la Magie est avec vous toujours. »

Puis il se tourna vers Draco et dit :

"Draco, je n'ai pas le droit de t'unir à Harry, toi seul a ce pouvoir. Si cela est ton désir, dis le à l'instant et place ton alliance dans sa main."

"Je le veux," répondit Draco en glissant dans la main de Harry la bague toute simple qui allait leur servir d'alliance.

Dumbledore s'adressa alors vers Harry et lui dit :

"Harry, si cela est ta volonté que Draco te soit uni, place l'alliance à son doigt."

Le brun mit l'alliance à l'annulaire de la main gauche de Draco d'une main qui tremblait un peu.

"Harry, il n'est pas en mon pouvoir de t'unir à Draco, toi seul le possède. Si cela est ta volonté, dis-le à l'instant et place ton alliance dans sa main."

Le brun suivit les instruction d'une main plus ferme que tout à l'heure et posa l'alliance dans le creux de la main de Draco.

"Je le veux," dit Harry d'une voix faible mais ne vacillant pas.

"Draco, si cela est ta volonté que Harry te soit uni, place l'alliance à son doigt."

Le blond plaça la bague au doigt du brun et lui effleura la main un peu plus longtemps qu'il n'était nécessaire pour la cérémonie. Harry se sentit légèrement rougir.

"Répète après moi :"

A ce moment là, Harry n'entendit plus la voix de Dumbledore avant celle de Draco, il n'entendait que celle du blond qui disait les mots qui allaient les lier ensemble pour le reste de leur vie, les yeux plongés dans l'océan d'argent en fusion qu'était le regard de son fiancé.

« Moi, Draco Lucius Malfoy, au nom de l'esprit de la Magie qui réside en nous tous, par la vie qui cours dans mon sang et l'amour qui réside dans mon cœur, je te prend toi, Harry James Potter, à ma main, mon cœur et mon esprit, pour être mon Elu. Pour te désirer et être désiré par toi, pour te posséder et être possédé par toi, sans pécher ni honte, car aucun pécher ni aucune honte ne peut exister dans la pureté de mon amour pour toi. Je promet de t'aimer entièrement et complètement sans retenue, dans la maladie comme dans la santé, dans la richesse et dans la pauvreté, pour la vie et au delà, où nous nous rencontrerons, nous souviendrons et nous aimerons à nouveau. Je ne chercherai à te changer en aucune façon. Je te respecterai toi, tes croyances, ceux que tu aimes et tes choix comme je me respecte moi même. »

Harry ne se souviendra jamais d'avoir prononcé les mêmes paroles en retour. Pour ce qu'il était concentré sur son discours, il aurait pu tout aussi bien être en train de réciter les scores des matchs de la dernière saison de Quidditch. Il pouvait seulement sentir la magie qui les entouraient lui et Draco et les accueillaient en son sein, leur donnant une force et une joie de vivre à nulle autre pareil. Il pouvait seulement voir le visage de celui qui devenait son époux et entendre sa respiration qui devenait de plus en plus saccadée. Brusquement, il ressentit comme une brûlure aux tréfonds de lui même, une douleur sourde mais présente qui le poussait à se blottir aux creux des bras de celui qui était à présent lié à lui. Un tressaillement sur le visage du blond lui fit réaliser qu'il n'était pas le seul à ressentir cela et il ne pu s'empêcher de lui faire un sourire éblouissant, heureux comme il ne l'avait jamais été qu'il existe entre eux une sorte de connexion étrange, qu'il ne comprenait pas.

Ron lui raconterait plus tard qu'ils avait chacun bu dans un calice que leur avait donné Dumbledore pendant que l'autre le leur tenait. Il ne pouvait se souvenir d'autre chose que de cette étrange exaltation qui le possédait à ce moment là. Il entendit à peine le vieux sorcier leur dire :

« Par les pouvoirs qui me sont conférés par la Magie et le ministère, je vous proclame maintenant mari et époux. Que la lumière de votre amour soit un phare éclairant votre chemin. Messieurs Potter-Malfoy, vous pouvez vous embrasser ! »

Ce ne fut qu'à ce moment là qu'il céda à son impulsion, prit le visage de Draco dans ses mains et posa ses lèvres sur les siennes dans un baiser tendre et passionné. La douleur qu'il avait ressentie explosa alors littéralement en un sentiment de joie et d'exultation qui lui parcouru tout le corps, laissant à sa traîne la flamme du désir, plus brûlante que jamais entre les deux hommes. Leurs deux corps se plaquèrent brutalement l'un contre l'autre, cherchant le plus de contact possible l'un avec l'autre pour apaiser cet incendie intérieur qui les consumait littéralement.

Leur baiser avait pu durer une seconde comme un an quand un toussotement à leur droite brisa l'espèce de sortilège dont ils étaient tous deux prisonniers et les fit revenir à la réalité. Tous les invités, parents et amis, les regardaient bouche bée d'étonnement et, pour une grande partie, d'envie.

Harry se remit à rougir mais il s'amusa de voir que les joue de Draco, Monsieur l'Imperturbable, était elles aussi légèrement rosies par l'examen dont ils étaient les victimes.

"Bien ! Maintenant il est temps de célébrer !" fit joyeusement Dumbledore.

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Draco était complètement lessivé.

Il avait passé l'après midi à recevoir des félicitations plus ou moins hypocrites, à saluer des gens qu'il ne voulait pas voir, à faire des risettes aux photographes, à aller d'un bord de l'autre du Manoir Malfoy pour vérifier si tous le monde allait bien, s'ils étaient confortables, et si il n'y avait pas de bagarres prévues. Bref, il était épuisé, affamé et de mauvaise humeur.

Il n'avait même pas eu le temps de se reposer cinq minutes ou de croquer dans un des délicieux petits fours que les elfes de maison avaient eu tant de mal à faire et que tout le monde semblait beaucoup apprécier. Il détestait les mariages et le sien n'était visiblement pas une exception.

Bien sûr, la cérémonie lui avait bien plu, surtout le moment où il s'était retrouvé avec les bras plein d'un petit brun aux lèvres chaudes et au sourire malicieux. Oui, ça il avait beaucoup apprécié, même si il ne comprenait toujours pas ce qui s'était passé à ce moment là. Il n'avait jamais ressenti un tel sentiment. Et il voulait à nouveau l'éprouver. Tout de suite si possible.

Malheureusement, ça faisait plusieurs heures déjà qu'il avait perdu la trace de son cher époux, depuis qu'une horde sauvage de barbares aux cheveux roux le lui avait enlevé, en fait. Maudits Weasley !

Il poussa un profond soupir et, alors qu'il passait devant la porte d'une pièce qu'il savait déserte, il sentit une main l'attraper par son col et le tirer dans le petit salon avant de refermer la porte. Avant qu'il ait pu émettre une vague protestation, il fut poussé violemment contre le mur et une bouche se plaqua durement contre la sienne. Il reconnu immédiatement l'odeur de son agresseur et la saveur de ses lèvres. Il écarta bien vite les siennes pour laisser entrer une langue possessive et curieuse qui envahi sa bouche de sa douceur humide et chaude. Il fit un léger bruit de gorge qui l'encouragea à se presser un peu plus fort contre le corps du blond et à glisser ses mains contre ses hanches et son flanc.

Draco plongea une de ses mains dans les courtes mèches brunes du jeune homme qui l'embrassait si passionnément pour les ébouriffer et défaire la coiffure un tant soit peu ordonnée qu'avait réussi à lui faire sa mère. Son autre main se glissa le long de son dos et se posa sur le fessier rebondit du brun, l'encourageant à plaquer ses hanches contre les siennes.

Le blond avait l'impression de ne jamais avoir désirer une personne aussi fort de toute sa vie. Et les étreintes passionnées qu'il avait partagé avec d'autres lui semblaient bien tièdes comparé à la passion qu'il ressentait au plus petit baiser de Harry Potter.

Il ne savait pas vraiment ce qu'il s'était passé lors de la cérémonie, mais il était certain d'une chose : la joie qu'il avait ressentie n'était pas la sienne, mais plutôt celle d'une entité plus puissante et plus large que ce qu'il pourrait imaginer. Peut être étais-ce la Magie elle même, ou bien le Destin ? Mais en tout cas, il savait que, peut importe la raison pour laquelle cette entité était si exaltée par leur union, ce désir, cette soif inaltérable qu'il ressentait pour le brun venait du plus profond de lui même et il n'avait jamais ressenti quelque chose de plus sain, de plus naturel et de meilleur de toute sa vie.

La bouche de Harry avait quitté la sienne et se promenait sur son cou, laissant une traînée de feu sur son sillage. Il pu l'entendre marmonner tout bas :

"Où était-tu ? Ca fait au moins une heure que je te cherche !"

"Je te cherchais moi aussi," fit le blond en mordillant délicatement le lobe de l'oreille du brun et en réprimant un frisson lorsque celui ci se mit à sucer doucement la peau juste au dessus de sa clavicule.

Leur deux corps se mouvaient ensemble sensuellement, leurs bouches se rejoignirent et se lancèrent dans un balais dont ils étaient à la fois les chorégraphes et les seuls interprètes. Des bruits de pas à l'extérieurs se firent alors entendre mais les deux jeunes gens n'y prêtèrent pas attention et continuèrent leurs baisers.

Ce n'est que lorsqu'ils entendirent deux voies s'interpeller dans le couloir et les portes voisines de celle de la pièce où ils étaient s'ouvrir, comme si ces personnes cherchaient quelque chose qu'ils réagirent. Draco interrompit leur baiser et écouta avec attention les bruits en posant son front contre celui de Harry. Il pouvait sentir sa respiration saccadé sur ses joues et les battements frénétiques de son cœur contre sa poitrine.

Ils se séparèrent brutalement, Draco perdit presque l'équilibre, quand la porte du petit salon s'ouvrit pour laisser passer la tête de Lily, qui sourit en les voyant.

"Ah ! Vous êtes là ! Nous vous cherchions partout. Le dîner va bientôt commencer."

Puis elle fronça les sourcils en voyant leur air légèrement dépenaillés.

"Vous n'étiez pas en train de vous battre j'espère, dit-elle d'un ton sévère, parce que ce serait vraiment mal commencer votre vie de couple."

Draco éclata de rire, ce qui parut soulager Lily.

"Non, on ne se battait pas. On était là simplement pour se … reposer."

En disant ce dernier mot, il regardait d'un air malicieux le brun et il s'amusa de le voir rougir comme une collégienne. Il était surprenant de voir à quel point Harry pouvait être audacieux dans certaines circonstances, et dans d'autres à quel point il était timide.

"Bien, fit-elle avec doute, alors il faudrait que vous veniez maintenant."

C'est ainsi que Draco se retrouva au centre de l'immense table dans la salle à manger, à déguster un excellent fois gras en regardant d'un air un peu blasé les convives tout autour de lui. Jusqu'ici, il n'y avait pas eu d'incident majeur. Bon, les jumeaux Weasley avaient réussi à transformer temporairement sept personnes en canaris et à transfigurer plusieurs meubles en diverses animaux mais l'ambiance avait été de façon surprenante assez détendue. Même si, évidemment, les membres des deux Clans ne se mêlaient qu'avec parcimonie et qu'ils s'examinaient les uns les autres avec méfiance.

Le blond ne se faisait aucune illusion. Ce calme n'était ni du à un éventuel respect que les invités auraient eu pour eux ou pour l'institution sacrée du mariage, ni même à une illumination divine qui les auraient frappés brusquement et collectivement sur le fait que, oui c'est très mal de se battre et que Peace and Love seraient leur nouveau motto.

Non, en fait ils étaient tous purement et simplement terrifiés par Lily Potter et Narcissa Malfoy.

Ils avaient tous été prévenus avant la cérémonie qu'il n'y aurait aucune bagarre, querelle, dispute, discussion vive ou commentaires acerbes, même sur la nourriture, qui seraient tolérés. De même pour le lancement de sorts, de coups en tous genres, de gifles et de tapes, mêmes amicales. Les blagues elle mêmes seraient contrôlées : il était interdit de faire des plaisanteries se rapportant au mariage, au sexe, à la nuit de noce, au voyage de noce, à la tranquillité domestique, et à la famille en général. Tout manquement, même minime à ces règles, serait puni d'une agonie lente et douloureuse dont le choix était réservé à l'une des maîtresses de maison (chacune son tour, il ne fallait pas laisser tout l'amusement à une seule, ce ne serait pas juste !).

Bien sûr ça limitait de beaucoup les interactions entre les invités mais ça prouvait être une source illimitée d'amusement pour Draco de les voir lutter pour se contenir et suivre les règles établies.

Le blond n'avait été au courant de ces règlements qu'après la cérémonie parce que Grégory Goyle les lui avaient rapportées en râlant comme quoi sa mère n'était vraiment pas drôle et comment est-ce qu'ils allaient pouvoir s'amuser, Vincent et lui ?

Il avait attendu presque toute la soirée qu'il y ait une dispute entre Sirius Black et Sévérus (oui, il s'ennuyait vraiment beaucoup), mais il n'y avait rien eu ! Pas même un mot de travers. Il avait donc trouvé cela particulièrement suspicieux et l'avait fait remarquer à Harry en lui demandant si son parrain n'était pas malade. Celui-ci lui avait sourit malicieusement (s'ils n'avaient pas été en public, Harry Potter serait passé à la casserole pour ce sourire là, foi de Draco Malfoy !) et lui avait révélé que Rémus, le compagnon de Sirius, lui avait fait prendre avant de partir « les gouttes bleues qui font voir la vie en rose » ce qui le rendait légèrement euphorique et d'une bonne humeur imperturbable. En tout cas, quoi que soient ces gouttes, elles étaient diablement efficaces. Draco se demandait s'il n'allait pas demander à Lupin leur nom, il pourrait peut être ne avoir besoin un jour !

Alors qu'il était en train de boire un excellent vin de Bordeaux, il faillit s'étouffer avec son verre quand il sentit une main baladeuse se glisser sur sa cuisse. Il tourna immédiatement la tête vers le coupable qui discutait innocemment avec Granger tandis que sa main se faufilait sous la robe de cérémonie de Draco et remontait vers l'intérieur de sa cuisse. Le blond eut un sourire à la fois satisfait et un peu fiévreux alors qu'il se détendait sous l'intrusion et écartait les jambes pour laisser plus de territoire à explorer pour son époux. La main caressait doucement sa jambe à travers son pantalon et il pouvait sentir les arabesques que formaient les doigts faussement distraits du brun.

Draco étouffa un gémissement dans un morceau de pain quand il sentir la main de Harry atteindre le renflement proéminent entre ses jambes. Il eut envi de mordre les lèvres du brun alors que celui-ce souriait doucement face à sa découverte. La vengeance était un plat qui se mangeait froid ! Mais son jeune époux continuait toujours ses caresses et appuyait doucement mais avec une pression de plus en plus forte avec sa paume, contre la bosse qui déformait le pantalon du blond.

"Tu vas bien Draco ? Tu as l'air un peu fiévreux," fit d'une voix moqueuse Pansy.

Elle le regardait avec curiosité et malice de ses grands yeux noirs brillant, sa bouche s'étirant en un sourire qu'elle n'essayait pas de cacher. Elle le connaissait depuis toujours et il n'était pas à exclure qu'elle soit au courant de ce qui se passait là dessous. Il réprima un grognement à l'idée de tenir une conversation cohérente avec sa meilleure amie pendant que son époux le rendait fou avec des caresses sous la table. Il n'aurait jamais deviné que sous cette façade d'ange qu'affichait Harryse cachait une créature diabolique, tentatrice et cruelle !

Mais s'il y avait quelque chose que Draco Potter-Malfoy aimait, c'était les défis. Et il était bien décidé à remporter celui là.

"Alors, comment as-tu trouvé la cérémonie Pansy ?"

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Harry était en train de danser avec sa mère et il ne savait pas vraiment où il en était.

Il faut dire que la journée avait été épuisante, riche en émotions et en rebondissement. Et pas seulement de bonnes émotions. Il avait été obligé de revoir Ginny après la cérémonie et ça n'avait pas été facile. Il n'avait rien trouvé à lui dire à part bonjour aussi s'était-il esquivé le plus rapidement possible après ça.

Elle était ravissante aujourd'hui. Il ne l'avait jamais vu aussi belle, mais ça n'avait fait que le conforter dans le fait qu'elle ne l'attirait vraiment pas comme Draco et qu'il ne ressentait pour elle que l'affection que l'on voue à une petite sœur préférée. Qu'est-ce qu'il aurait bien pu lui dire ? Bonjour Ginny, moi je vais parfaitement bien. Je viens de découvrir que je serai peut être homosexuel et je suis dingue de désir pour mon mari. Et toi, ça va ?

Heureusement, il y avait beaucoup d'invités et il avait pu facilement se perdre dans la foule et ne plus la croiser.

Il avait dansé la première danse du bal avec Draco et ça avait été horriblement gênant. Il n'aimait pas du tout être exposé comme ça au regard des autres et danser avec un autre homme, seuls, au beau milieu d'une salle de bal de la taille d'un aéroport, ce n'était vraiment pas son truc. Le blond avait, lui, paru tout à fait à l'aise face à toute l'attention concentrée sur eux. Les regards et les murmures des deux Clans ne semblaient pas l'atteindre. Mais Harry était moins stoïque et s'était rapidement retrouvé avec le teint d'une tomate écrasée. Il se demandait d'ailleurs si un abus de rougissement n'était pas mauvais pour le cerveaux à long terme. Ce serait ennuyeux qu'il se retrouve complètement débile à vingt ans parce qu'il avait eu un trop plein d'afflux sanguin au visage !

Alors que la danse se terminait, Lily lui chuchota doucement à l'oreille :

"Il est l'heure, mon chéri."

Harry déglutit péniblement et hocha la tête. Ils sortirent discrètement de la pièce en faisant un signe de tête à son père, qui était en train de discuter avec M Weasley.

Harry suivait calmement sa mère dans les couloirs obscurs du Manoir, elle était la seule à savoir où se situait la chambre réservée aux jeunes mariés. Ils avaient décidés par avance de ne pas attendre que les invités soient partis pour que les deux garçons aillent se coucher (apparemment c'était un coutume sorcière). Le brun n'aurait pas refusé de patienter, mais ce n'était pas possible, vous comprenez, la Tradition… Malgré toutes les caresses, les baisers et autres (hum !) qu'ils avaient échanger, il était très nerveux en se dirigeant vers leur chambre. Que dirait Draco quand il saurait qu'il était inexpérimenté ? Se moquerait-il ? Et s'il ratait sa nuit de noce ? S'il faisait quelque chose qu'il ne fallait pas… ?

Il mourrait d'envie de s'enfuir du Manoir et de ne revenir que dans quelques jours, quand toute la pression serait retombée. Mais on n'accuserait jamais un Potter (ou dans le cas présent un Potter-Malfoy) d'être un lâche !

Quand il arriva devant la porte, il prit une profonde inspiration et alors qu'il avait posé sa main sur la poignée, son père arriva en courant, essoufflé et haletant. Le jeune sorcier brun fronça les sourcils mais continua d'ouvrir la porte sans l'attendre. Alors qu'il allait entrer, son père posa sa main sur son épaule et lui dit :

"Je n'ai qu'un conseil à te donner : il ne faut pas qu'il soit au dessus pendant que vous… hum!"

Harry haussa les sourcils d'un air interrogateur. Mais qu'est-ce qu'il racontait ?

Fin du Chapitre 5

J'espère que vous avez aimé ce chapitre, laissez moi un commentaire pour connaître vos avis pour des améliorations.

J'ai traduit de l'anglais le texte de la cérémonie du mariage, alors si y a des fois où c'est pas bien français, ben c'est de ma faute ! Je le trouvait très beau (c'est un texte païen pour le mariage).

Le prochain chapitre est bien entendu la nuit de noce ! Et pas d'interruption cette fois ! Ca ne sera probablement qu'une succession de lemons (si j'y arrive !) alors, âmes sensibles s'abstenir !

Réponses Aux Reviews :

vega264 : Merci de m'avoir rassurée pour le chapitre précédent ! Je suis pas très sûre de moi même comme tu peux le constater. La nuit de noce est pour le prochain chapitre, je suis nerveuse à l'avance ! Merci pour tes encouragements bisou !

Lovely A : Et oui, la frustration, ça les connaît ici lol ! Mais dans cette fic ce sera pas de sexe avant le mariage ! Merci pour tes encouragements ! Bisou !

La nouille : J'aime James et Lily, je trouve qu'ils forment un beau couple (même si on n'en entend pas beaucoup parler dans les bouquins) et je pense qu'ils auraient ce genre de relation, à la fois conflictuelle et tendre. Je vois James comme quelqu'un d'un peu arrogant et Lily comme une fille à tempérament : un mélange explosif ! L'histoire du hamster n'était pas prévue, à l'origine je voulais écrire que Harry avait appris la mort de son grand père, puis j'ai trouvé que c'était trop dramatique alors c'est Hamtaro qui est mort (le pauvre !) et puis je te ferai dire que c'est très traumatisant pour un enfant de perdre un animal de compagnie ! lol ! La nuit de noce sera pour le prochain chapitre et tu n'es pas du tout obsédée, tu es juste une slasheuse digne de ce nom ! Bon, alors j'avoue que le maillot de Harry était, dans ma tête, celui de l'OM (mon frère m'aurait étranglé si il avait su que j'écrivait quelque chose avec un perso portant l'emblème d'une certaine autre équipe au maillot bleu que je ne mentionnerai pas!) mais bon, je l'ai pas précisé parce que d'abord Draco connaît pas le foot et encore moins les équipes, et ensuite parce que je doute qu'un anglais mette un t-shirt d'une équipe française lol ! J'espère que le mariage t'as plu, gros bisou !

Lunamoon : Merci pour tes compliments ! Voilà la suite, j'espère qu'elle t'as plu !

Hannange : Je te remercie pour tes encouragements, bisou

vert emeraude : Merci pour tes compliments, ça m'encourage beaucoup. Je suis contente que tu ai compris les sentiments que j'ai voulu faire passer, ça me rassure beaucoup ! Non, ils ne s'aiment pas encore, mais ça viendra faut pas s'inquiéter. Je voulais pas qu'ils se rendent compte du jour au lendemain qu'ils sont amoureux l'un de l'autre, ça aurait pas été très réaliste. Le désir par contre….. James est un peu trop arrogant des fois, il faut bien que Lily mette les points sur les i de temps en temps, j'avoue qu'ici elle a un peu été brutale ! J'avais hâte de faire parler Harry et son père de sexe entre homme, j'avais prévu de le faire depuis que j'avais commencé la fic (sadique, moi ? Peut être un tout petit peu lol !) Merci pour tes compliments et tes encouragements. Bisou !

anhelo : Chuis toute rouge après tes compliments, merci ! Il est probable que je fasse un flash back pour Sirius et Sévérus ou alors que j'explique ce qu'il s'est passé, mais je sais pas trop quand. J'aime l'amitié qui s'instaure entre Lily et Narcissa, je pense qu'elles se ressemblent plus qu'elle ne le pensaient c'est pour ça qu'elles ont autant d'affinités. Tu avais dons un hamster acteur ! Ce pauvre Harry, lui, n'a pas eu cette chance lol ! Merci de me rassurer pour la dernière scène du chap 4, le prochain chapitre c'est le premier lemon que j'écrirai, j'espère pas trop me planter ! bisou !

gaelle griffondor : DEUX BEBES ! Ouah ! Tu as bien du courage ! Je t'admire énormément, j'arrive à peine à me gérer moi même alors avec deux bébés en plus OO. Malheureusement, j'ai beaucoup de travail et je peux pas me concentrer autant que je le voudrai sur les fics, alors je vais essayer de rester sur mon rythme d'un chapitre par semaine et de pas trop dépasser ce délai. Bisou !

dmoniac Cat's : Merci de tes encouragements, j'espère que le mariage t'as plu ! Bisou !

zaika : Je pense que tu vas pas être déçue de sa réaction sur la nouvelle de la virginité de Harry ! Pour les enfants, je sais pas. Faut que je réfléchisse déjà s'ils vont en avoir et si oui, ce sera peut être pas une mpreg. Bisou !

onarluca : Merci pour tes compliments, j'espère que la suite te déçois pas !

Lou : Merci de tes compliments, je savais pas trop si j'avais réussi à rendre drôle ce que je voyais dans ma tête. Tu n'est pas du tout sadique, j'adore quand ils sont interrompu et qu'ils sont tout frustrés ! En fait, c'est peut être moi la sadique lol ! J'espère que le mariage te déçoit pas. Pour les enfants, il est possible qu'ils en aient, j'ai pas encore décidé. Bisou !

History : J'aime bien les fic où on voit à quoi auraient ressemblé James et Lily alors j'ai tenté le coup ! Merci pour tes compliments ! Bisou !

Loryah : Merci beaucoup pour tes compliments (j'en rougi de confusion !), j'espère que la suite ne va pas te décevoir. Bisou !

Maggie : merci pour ton commentaire bisou à toi aussi

Alfa : Merci de me rassurer. J'admet que j'ai toujours pensé que je ne serai jamais capable d'écrire moi même des lemons, j'admirai le courage des auteurs qui en écrivait lol ! Finalement, faut juste se lancer petit à petit et ça vient, avec quelques efforts mais ça vient. Je suis contente que tu me dises que tu as souffert de la même gêne que moi, ça prouve que je suis pas totalement à la masse ! lol ! Merci pour tes encouragements, j'espère que la suite t'as plu. Bisou !

Hermionnepotter : Voilà la suite ! Euh… m'étripe pas s'te plaît ? lol ! Bisou !