Un Battement d'Aile de Papillon
Auteur : Mona May56
Genre: Univers Alternatif , romance et mystère
Couple : Harry/Draco, SB/RL et HG/RW (mais celui là va probablement changer)
Rating : Et oui, maintenant c'est M (anciennement R) !
Disclaimer : Les personnages de Harry Potter ne m'appartiennent pas, ils sont à la divine J.K Rowling que nous vénérons tous.
Note : Je m'excuse à l'avance pour toutes les fautes que je pourrai faire mais je lis beaucoup de fics HP en anglais et j'ai oublié certaines traductions françaises des termes sorciers. Merci de votre indulgence !
Cette fic est du slash, c'est à dire des relations homosexuelles entre hommes, et elle contient des scènes classées dans le rating M ce qui veut dire que ceux que ça gêne ou qui n'ont pas 16 ans ne doivent pas la lire !
Enfin me revoilà ! Les partiels sont enfin finis (ouf !) et pour me faire pardonner, ce chapitre est le plus long que j'ai écrit. Comme promis, la suite début juin, pile deux jours avant mon anniversaire ! Elle est pas belle la vie ?
Pas d'avertissements spéciaux pour ce chapitre, il n'y a pas de lemon.
Pour ceux qui se posent la question : Draco et Harry auront au moins un enfant mais la grossesse ne sera pas décrite.
Merci énormément à Claddagh pour m'avoir supporté et écouté patiemment mes élucubrations pendant trois semaine où j'ai fait que râler parce que je pouvais pas écrire. Gros bisou!
Bonne lecture !
Chapitre 8
Hermione fixait, hébétée, la porte fermée de la chambre de Harry. Elle était faite d'un très beau bois de peuplier, sans doute très ancien et avait une jolie poignée en cuivre brillant. Sa couleur était un beau brun sombre, sans doute avait-elle été teinté et cirée encore récemment. Décidément, les elfes de maison des Malfoy entretenaient bien le Manoir. Il faudrait qu'elle leur en fasse le compliment. Elle était sûre que ça leur ferait plaisir.
Le cerveau tournant à vide, la jeune femme faisait un bilan de la journée qui venait de s'écouler et un seul mot lui venait à l'esprit pour la qualifier : bizarre.
Pourtant, la matinée s'était déroulée plutôt normalement : elle était arrivée au quartier général cinq minutes en avance, comme d'habitude, mais bien entendu après Snape. Il l'avait toisé du regard froid qui lui était coutumier et l'avait assigné immédiatement à la tâche ingrate de peler des limaces du Pérou et de les découper en fines lamelles. Ce faisant, il avait pimenté son labeur de remarques aussi acides que désobligeantes autant sur sa façon de tenir un couteau que sur l'épaisseur de ses tranches. Rien d'inhabituel.
A la fin de sa première semaine d'affectation avec Snape, c'est-à-dire trois semaines auparavant,elle avait les larmes aux yeux, les mains tremblantes et avait décidé de ne plus jamais remettre les pieds dans le laboratoire après une énième remarque sardonique de leur croque-mort préféré. Mais après une nuit presque blanche à ressasser son envie irrésistible d'abandonner la médicomagie légale et de devenir gardienne de moutons dans les Highlands, elle s'était rendue compte de la lâcheté qu'impliquait cette décision (ça et le fait qu'elle soit allergique à la laine). Après l'abattement qui l'avait saisie pendant toute la semaine, une saine colère l'envahit. Non mais pour qui se prenait-il, cet espèce de vampire décati, pour la traiter d'une telle manière ! Elle était une élève avide d'apprendre et dévouée à son travail et qui, en prime, n'était pas incompétente ! Et s'il croyait qu'il allait la faire partir avec ses remarques mesquines, il se mettait le doigt dans l'œil jusqu'au coude ! Elle ne cèderait pas et gagnerait cette bataille contre le maître de potion.
Lorsqu'elle était revenue le lundi matin, les yeux cernés mais la tête haute, s'il avait été surpris de la revoir, il ne l'avait pas montré. Mais elle avait cru entrapercevoir un sourire satisfait sur son visage quand elle avait répondu du tac au tac à une de ces remarques amères dont il était le spécialiste.
Depuis ils étaient arrivés à une sorte d'entente tacite qui les faisaient travailler en paix ensemble, n'échangeant que de rares paroles, qui étaient soit des ordres de la part de Snape, soit pour s'engager dans des joutes verbales que ce dernier gagnait le plus souvent. Hermione se sentait étrangement à l'aise dans cette atmosphère de fumée nauséabondes et de remarques cinglantes. Comme si elle était dans son élément ici. Ce qui était étrange quand on connaissait la nature quasi toxique du caractère de Snape.
Mais au bout de trois semaines de ce régime, elle s'était habituée et éprouvait même un certain plaisir à lui donner la réplique. Et puis il y avait le fait qu'elle aimait discuter avec quelqu'un d'une telle intelligence et qui était aussi doué dans son domaine. Elle apprenait énormément à son contact étant donné que Bingley avait tendance à négliger les méthodes d'investigation utilisant les potions.
Pour en revenir à sa situation actuelle, la journée avait commencé à tourner en eau de boudin en fin d'après midi. Ils avaient eu un débat animé à propos des vertus respectives de la poudre de corne de zébu et de la bave de colombe grise dans une potion de révélation. Dans la chaleur de l'argumentation, elle s'était retrouvée littéralement nez à nez avec le maître de potion et s'était brutalement rendue compte qu'il avait les plus beau yeux noirs qu'elle ait jamais vu. Cette pensée incongrue la fit s'interrompre au beau milieu d'une phrase et fixer Snape de l'air choqué d'une personne piétinée par une horde de caribous sauvages en plein sahara. Ils étaient si proches l'un de l'autre qu'elle pouvait voir l'ombre d'une barbe naissante sur ses joues et la lueur de satisfaction qui brillait dans ses yeux.
Hermione recula précipitamment, les joues en feu, le cœur battant à un rythme effréné et renversa dans sa précipitation une éprouvette vide qui roula sur la table et se brisa sur le sol. L'expression de Snape s'assombrit et il la regarda avec une légère trace d'inquiétude alors qu'elle bafouillait des excuses incompréhensibles et lançait un sort pour réparer l'éprouvette. Après lui avoir jeté un dernier regard intrigué, il se détourna et se remit à piler des feuilles de laurier rose pour en extraire le jus.
La jeune femme resta un court instant accroupie sur le sol, tenant dans sa main l'éprouvette réparée. Elle se sentait ridicule et gênée au delà de tous les mots. Non seulement par la petite scène dont Snape avait été le témoin, mais encore plus par la pensée si absurde qui avait traversé son esprit et provoqué ce désastre. Même en se relevant elle garda le visage tourné vers le sol, cachant derrière ses cheveux défaits la rougeur de ses joues. Au milieu de tout l'embarras qu'elle éprouvait, un sentiment plus sombre et plus entêtant se frayait un chemin dans sa conscience : la culpabilité. Elle avait presque l'impression d'avoir trompé Ron rien que par l'instant fugace où elle avait regardé le maître de potion comme autre chose que son tortionnaire et un professeur honni. Ce qui était totalement ridicule. Elle était un être humain et si elle avait des yeux, c'était pour voir. Ce n'était pas la première fois qu'elle regardait un autre homme qu'elle trouvait attirant sans pour autant éprouver ce sentiment (d'ailleurs elle ne trouvait PAS Snape attirant. Il avait juste de très jolis yeux.). Mais une petite voix dans un recoin de son esprit qu'elle s'empressa d'étouffer lui souffla doucement que ce n'était pas la même chose.
Le reste de l'après midi se déroula dans une sorte de brouillard pour Hermione qui, après coup, ne se rappela pas de ce qu'elle fit. Et à en juger par le regard désapprobateur que Snape lui adressa lorsqu'elle rassembla ses affaires pour rentrer chez elle, elle ne devait pas avoir fait grand chose de constructif. Mais bizarrement il ne fit aucune remarque désobligeante et se contenta de la regarder partir les sourcils froncés.
Alors qu'elle se dirigeait vers la sortie du QG, une jeune secrétaire lui tendit deux messages qui lui étaient adressés. Hermione la remercia et ouvrit les parchemins. L'un était de Harry, qui lui annonçait que Draco et lui avaient enfin trouvé un appartement qui leur convenait à tous les deux (ce qui n'avait pas été une mince affaire) et que dès qu'ils seraient installés, Ron et elle seraient le bienvenu pour pendre la crémaillère.
Le second message était beaucoup plus bref et sec. Il provenait de Pansy qui lui ordonnait littéralement de la rejoindre au salon de thé « Chez Francine » dès qu'elle quitterait son travail.
Si d'un côté Hermione voulait se révolter contre une injonction d'une telle impolitesse, elle était tout de même curieuse de savoir ce que la brune avait appris et avait hâte de lui annoncer le résultat de ses propres recherches sur l'invraisemblable association qui existait entre Percy Weasley et Marcus Flint.
Elle n'avait jamais mis les pieds auparavant dans le célèbre salon de thé où se retrouvait tout le gratin du monde sorcier. Elle s'assit à la table que lui indiqua une hôtesse toute de rose vêtue et lissa nerveusement ses cheveux, espérant vainement leur donner une apparence moins broussailleuse. Hermione eut le temps de boire le thé hors de prix qu'elle avait commandé et de manger la moitié des petites pâtisseries pas plus grandes que des pièces de monnaie qui l'accompagnait quand Pansy arriva, habillée comme une gravure de mode dans une robes sorcière d'un magnifique vert amande. La jeune sorcière s'assit à la table sans même jeter un coup d'œil à son occupante et commanda un thé glacé tout en vérifiant que ses cheveux artistiquement coiffés n'étaient pas sortis du filet rebrodé de perles qui les retenaient. Hermione se sentait totalement moche et insignifiante à côté d'elle, le tailleur gris qu'elle portait à son travail lui donnait l'impression d'être un moineau à côté d'un oiseau de paradis.
Cette impression s'aggrava lorsque la jeune femme en face d'elle leva les yeux vers elle et l'examina de haut en bas puis s'exclama :
"Par la grande Morgane et toutes les fées d'Avalon ! Il faudra que nous refaisions ta garde robe, Granger ! Et regardez moi ce nid de pie que tu appelles tes cheveux ! Il est hors de question que l'on me voit m'associer avec un tel épouvantail ! A l'avenir, tu devras faire plus attention quand nous devront nous rencontrer."
Un mois auparavant, si Pansy lui avait sorti un truc du même genre, Hermione aurait été clouée de rage, n'aurait pas su quoi dire et se serait enfuie du salon de thé en claquant la porte, des larmes de colère au coin des yeux. Mais ça, c'était avant qu'elle ne passe quatre longues semaines presque tous les jours en tête à tête avec Sévérus Je-suis-le-roi-de-la-remarque-assassine Snape. Aussi se contenta-t-elle de lui lancer un regard ironique en lui disant
"Si cela gêne sa majesté d'être vue en ma présence telle que je suis, je peux toujours repartir chez moi et ne plus l'importuner. Je ne savais pas qu'il fallait ressembler à un paon endimanché pour pouvoir être accepté en ta présence Pansy" fit-elle avec un coup d'œil appuyé pour l'élégante robe de la brune.
Pansy la regarda un instant d'un air stupéfait, ne s'attendant visiblement pas à une telle répartie. Puis elle plissa ses yeux noirs d'un air scrutateur en examinant le visage moqueur de Hermione pour enfin lui adresser un sourire satisfait, comme si elle venait de réussir haut la main un test que la jeune aristocrate lui avait préparé.
"Enfin bref," fit Pansy d'une voix presque joyeuse," je ne suis pas venue discuter de ça, mais plutôt pour que nous puissions réunir les informations que nous avons recueilli sur notre mystérieux duo. Mais ne crois surtout pas" rajouta-t-elle vivement, "que j'ai laissé tomber mon idée de te relooker, tu en as bien besoin !"
"Je n'aurai jamais oser l'espérer", marmonna Hermione assez fort pour que son interlocutrice l'entende
Pansy ignora royalement cette remarque et prit une délicate gorgée de thé puis se tamponna doucement les lèvres avec une serviette, réussissant le miracle de rester élégante et distinguée, sans pour autant effacer le moins du monde son rouge à lèvre. Hermione était complètement dégoûtée. Comment ce faisait-il qu'il existait toujours la fille toujours élégante et sûre d'elle même, qui accomplissait avec grâce les tâches les plus triviales de la vie alors que nous autres, pauvres mortelles, avions l'air de godiches mal dégrossies en comparaison, se demanda intérieurement Hermione. La vie était vraiment trop injuste !
"J'ai posé des questions à Ginny, la sœur de Percy, pour avoir quelques renseignements sur lui" commença Hermione en traçant du bout du doigt le motif brodé sur la nappe de leur table. "Elle n'a pas pu m'apprendre grand chose. Apparemment, il est devenu très secret ces derniers temps et sa famille n'est pas parvenue à lui arracher deux mots sur sa vie privée. Je sais qu'il a démissionné de son boulot au ministère pour une raison inconnue et pour un travail tout aussi mystérieux. Il ne semble pas avoir de problèmes financiers étant donné qu'il a réussi à offrir à sa famille des places pour le match de la coupe du monde de Quidditch. Il a également déménagé de son appartement mais Ginny ne connaissait pas sa nouvelle adresse. Avec les hiboux, elle n'en avait jamais eu besoin et elle a supposé qu'il ne les avait jamais invité chez lui parce qu'il avait honte de la modestie de son logement. J'ai réussi à lui arracher qu'il sortait toujours avec Pénélope Deauclaire mais qu'elle soupçonnait que leur couple battait de l'aile. Je n'ai pas pu lui poser d'autres question parce qu'elle devenait curieuse du pourquoi de cette interrogation."
Après ce long discours, Hermione releva les yeux vers Pansy et la vit froncer les sourcils d'un air pensif tout en effleurant du bout du doigt le rebord de son verre. Lorsqu'elle croisa enfin le regard de la brune, son expression était légèrement tendue et ses lèvres pincées.
"Malgré tous mes efforts, je n'ai pas eu plus de succès que toi pour trouver des renseignements sur Marcus. Ce type à toujours été une tombe sur sa vie privée, mais en ce moment il est devenu un cimetière à lui tout seul et je ne sais pas si c'est en raison de sa liaison avec un célèbre joueur de Quidditch ou si c'est parce qu'il traîne dans des affaires plus… louches" fit Pansy en se penchant vers le brune et en baissant la voix de telle façon que cette dernière du se pencher elle aussi pour pouvoir l'entendre. "Je sais qu'il travaille avec son père dans l'entreprise familiale. Ce sont des fournisseurs d'ingrédients pour potion de père en fils depuis des générations. Leur magasin se situe dans l'allée des Embrumes, c'est pour ça que tu ne le connais sans doute pas" rajouta-t-elle rapidement en voyant son interlocutrice ouvrir la bouche pour faire un commentaire "Et oui, je te confirme qu'ils vendent des ingrédient plus ou moins légaux, mais toujours d'une qualité excellente, et ils arrivent toujours à s'en procurer de très rares. Ils ont une très bonne réputation pour la qualité de leurs services, d'ailleurs ils font partie des fournisseurs de la Malfoy Corporation. Je suis en train de chercher l'adresse de son domicile, mais malheureusement, étant donné qu'il vit avec une célébrité, elle ne sera pas facile du tout à obtenir. Mais j'ai découvert un détail intéressant en tortu… en interrogeant un elfe de maison du magasin du père de Marcus. Il y a quelques temps, il est allé au laboratoire situé derrière le magasin, et qui est strictement interdit aux clients, avec un jeune sorcier. Ils y sont restés enfermés pendant un bon moment et lorsqu'ils en sont ressortis, la pièce avait encore des relents de fumée, comme s'ils avaient mené des expériences."
"En quoi cela peut il nous intéresser ?" demanda Hermione
"Le sorcier qui l'accompagnait était grand, maigre et avait des cheveux roux" dit Pansy d'un air victorieux.
Hermione écarquilla les yeux de surprise et son esprit se remplit de milles hypothèses toutes les plus abracadabrantes les une que les autres pour expliquer la présence du rouquin chez un vendeur d'ingrédients de potion peu scrupuleux, à faire des expériences. Dans quoi s'était il donc fourré ? S'était-il impliqué dans le commerce illégal d'ingrédients rares ? Ou alors était-il mêlé à une affaire beaucoup plus grave encore ?
"Je ne sais pas dans quoi trempe le frère de ton petit ami" dit Pansy comme si elle lisait dans les pensées de la brune, "mais en tout cas nous pouvons être sûre que c'est quelque chose de très sérieux si Marcus Flint y est mêlé et s'il a ressenti le besoin de lui faire des menaces à peine voilées le soir du mariage."
Hermione aurait aimé pouvoir la contredire, mais elle ne se trouvait pas la force de lui mentir alors qu'elle même voyait ses pires craintes se profiler devant elle.
Elles restèrent encore une heure dans le salon de thé à discuter « stratégie » et à échanger leurs hypothèses et leurs soupçons sur le pourquoi d'une telle association entre les deux jeunes hommes. Et les conclusions qu'elles en avaient tirées n'étaient guère rassurantes.
Elles s'étaient quittées sur une promesse de rester en contact en cas de nouvelles découvertes et, Hermione n'en revenait toujours pas, Pansy avait réussi au milieu de tout ça à lui extorquer une promesse de rendez-vous pour du shopping. La brune ne savait pas comment c'était arrivé, mais elle avait bel et bien l'impression de s'être retrouvée avec une nouvelle amie à la fin de cette journée éprouvante.
Alors qu'elle était sur le point de rentrer chez elle en utilisant la poudre de cheminette dans le Chaudron Baveur, elle changea d'avis tout à coup et décida qu'elle devait à tout prix faire part de ses soupçons à Harry. Il aurait un regard neuf sur la question et saurait lui dire si elles se faisaient des films ou si les éléments qu'elles avaient réussi à réunir étaient sérieux. Elle prononça donc le nom du Manoir et se retrouva dans la ravissante pièce réservée aux voyages en cheminette et au transplanage, accueillie par un elfe de maison nommée Nonny. Cette dernière lui confirma que Maître Harry était bien au Manoir et qu'il se trouvait actuellement dans sa suite.
Hermione se laissa guider par la petite créature le long des couloirs jusqu'à une grande porte devant laquelle elle la laissa pour retourner à ses occupations. La jeune sorcière réfléchit qu'il faudrait qu'elle ait une discussion sérieuse avec Draco sur la propension de sa famille à l'esclavagisme elfique.
Elle toqua légèrement à la porte et attendit une réponse qui ne vint pas. Elle frappa une deuxième fois, en insistant un peu plus, mais n'eut pas plus de résultats. Elle se demanda si Nonny ne s'était pas trompée et si Harry était bien dans la suite réservée au jeune couple, mais elle n'avait vraiment pas envi de se perdre une nouvelle fois dans le labyrinthe des couloirs du Manoir pour se faire entendre dire au final qu'il était bien dans sa chambre mais qu'il ne l'avait pas entendu. Aussi insista-t-elle une dernière fois et lorsqu'il n'y eut toujours aucune réponse, elle ouvrit la porte qui n'était pas verrouillée.
Alors qu'elle faisait un pas dans la pièce, elle eut une étrange sensation, comme celle de plonger la tête sous l'eau pour ré émerger de suite après. Elle connaissait bien cette sensation. C'était celle que l'on ressentait quand on traversait un sort de silence. Pas étonnant qu'il ne l'ait pas entendu frapper. Mais pourquoi Harry aurait-il installé un sort de silence dans sa cham…….
….bre.
Hermione porta la main à sa bouche, à la fois pour étouffer le cris de surprise qui voulait s'en échapper et pour empêcher sa mâchoire de s'écraser sur le sol.
Et c'était comme ça qu'elle s'était retrouvée devant cette porte close, à essayer de faire intégrer à son cerveau fatigué par une journée éprouvante ce que ses yeux venaient de voir. Elle ne se souvenait pas vraiment de ce qui s'était passé après qu'elle les ait vu. Ce devait être elle qui avait refermé la porte sinon il aurait fallut qu'un d'eux se lève et… Non, c'était sans doute elle même qui avait refermé la porte. Voilà comment elle se retrouvait seule, plantée devant une porte fermée comme une idiote, à réfléchir à la meilleure façon de complimenter les elfes de maison sur leur excellent entretien de la-dite porte.
Et maintenant elle ne savait vraiment pas quoi faire. Comment devait on réagir quand on surprenait son meilleur ami totalement nu et dans une position assez gênante, mais visiblement très agréable si elle pouvait en juger par les preuves physiques qu'elle avait eu. Elle secoua vivement la tête pour détourner son esprit des pensées qui tentaient de s'y introduire.
Mais elle ne pu s'empêcher, lorsqu'elle ferma les yeux, de revoir la scène dont elle avait été le témoin, gravée derrière ses paupières. Le corps nu de Harry chevauchant celui de Draco, sa peau hâlée formant un contraste artistique avec celle si pâle du blond, leurs lèvres gonflées par des baisers qu'elle imaginait passionnés, leurs yeux voilés de désir qui s'étaient arrondis de surprise quand ils s'étaient aperçus de sa présence. Elle pouvait maintenant constater dans toute son ampleur les bienfaits que le Quidditch pouvait procurer à un corps masculin. En tout cas, ceux de Harry et de Draco en avaient bien profités et leurs formes souples et déliées, délicatement musclées étaient un vrai plaisir pour les yeux. Elle ne dirait plus jamais de mal du Quidditch. Non, plus jamais.
Ce qu'elle venait d'entrapercevoir était sans doute l'image la plus érotiques qu'elle ait jamais eu la chance de voir. Et elle pouvait sentir une chaleur suspecte lui envahir le ventre alors qu'elle rejouait en détail le tableau qu'elle n'avait pu admirer que quelques précieuses secondes. Elle ne savait pas si elle devait se sentir honteuse ou pas d'éprouver de telles sensations alors que Harry, son meilleur ami, était mêlé intimement au souvenir (c'était le cas de le dire !).
Elle poussa un gloussement incontrôlable quand elle se souvint des paroles que Pansy avait prononcé pendant le mariage : "Ne me dit pas que ça ne te fait rien d'imaginer Draco et Potter pendant leur nuit de noce ? La beauté blonde glaciale de l'un et le charme brun torride de l'autre ?"
Lorsqu'elle lui avait dit ça, Hermione aurait pu (presque) honnêtement affirmerqu'elle ne voyait pas ce qu'elle voulait dire par là. Mais maintenant, elle devait bien admettre que la fille aux cheveux noirs avait bel et bien raison. Quand Hermione lui raconterait ce qu'elle avait vu, elle serait verte de jalousie ! Pendant environ un dixième de seconde, elle se demanda si ce ne serait pas en quelque sorte une trahison que de raconter ça à Pansy. Puis elle se débarrassa de ses scrupules en se disant que si ils ne voulaient pas que les nouveaux développements de leur relation de couple soient découverts, ils auraient du verrouiller la porte ! Elle poussa un deuxième gloussement, elle avait l'impression d'être saoule.
Cela faisait bien cinq minutes qu'elle rêvassait devant la porte close quand celle-ci s'entrouvrit sur un Draco Malfoy portant pour unique vêtement un pantalon noir. Ses cheveux en bataille retombaient devant ses yeux d'une façon incroyablement sexy et Hermione n'arrivait pas à détacher ses yeux du torse pâle et musclé et des épaules larges qui lui faisaient face. Le jeune homme se racla la gorge avec insistance et la jeune fille se rendit brusquement compte qu'elle était en train de le reluquer et leva les yeux vers son visage en rougissant. Il lui adressa un sourire mi charmeur mi moqueur et elle s'empourpra de plus belle.
"Harry n'est pas en état de te parler pour le moment" dit il d'une voix totalement sereine, comme si elle ne venait pas de les surprendre lui et Harry dans une situation compromettante.
Il jeta un coup d'œil à l'intérieur de la chambre vers quelque chose que la brune ne pouvait pas voir, mais qu'elle soupçonnait être son époux, et lorsque son regard revint vers elle, il y avait une lueur de pure malice au fond de ses prunelles.
"A l'heure actuelle il est entrain d'essayer de creuser un trou au milieu du matelas pour se cacher. Il te contactera quand ses joues auront repris leur couleur normale et qu'il pourra te parler sans mourir de honte."
Hermione ne pu retenir le sourire qui apparu sur son visage quand elle vit un coussin qui avait volé au travers de la pièce s'écraser sur le dos de la tête du blond, qui se contenta d'agrandir le sourire qu'il affichait déjà.
"Bien sûr" fit-elle d'une voix tremblante de rire. "Tu lui diras que j'attends de ses nouvelles avec impatience."
Le blond hocha la tête, lui dit au revoir et referma la porte de la chambre. Hermione n'arrivait pas à croire que Harry ait pu lui cacher la nature exacte de ses relations avec son mari. Et elle qui avait cru qu'ils ne pouvaient pas se supporter ! Un sourire mauvais ourla les lèvres de la brune. Il ne perdait rien pour attendre, elle lui arracherait uns à uns les détails les plus croustillants.
HDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHD
Harry errait comme une âme en peine dans les couloirs du Manoir Malfoy, incapable de penser à autre chose qu'au pétrin dans lequel il s'était fourré.
Trois jours s'étaient déroulés depuis que Hermione les avaient surpris tous les deux et il ne s'était toujours pas expliqué auprès d'elle. D'abord parce qu'il ne voyait pas vraiment ce qu'il y avait à expliquer. La scène dont sa meilleure amie avait été témoin était assez explicite pour qu'il n'y ait pas besoin de grands discours métaphysiques. De plus, il redoutait la confrontation avec elle. Pas qu'il pense qu'elle désapprouve de sa relation avec Draco. Hermione était une jeune femme tolérante et compréhensive et il était sûr qu'elle serait heureuse de son bonheur en ménage.
Non, ce qu'il redoutait c'était l'interrogatoire dont il était sûr qu'il aurait droit étant donné qu'il lui avait caché si longtemps son intimité avec Draco. Il connaissait la brune comme s'il l'avait faite et il était persuadé qu'il n'allait pas apprécier certaines questions qui allaient lui être posées. Il n'était pas évident qu'elle ne lui demande pas des détails aussi intimes que gênants sur ses rapports avec le blond. Et bien sûr, elle prétendrait que ce n'était absolument pas pour se venger du trop long silence que Harry avait gardé, mais seulement pour sa culture personnelle. Il pouvait déjà voir dans son esprit la lueur vengeresse qui illuminerait ses yeux bruns.
Avec un peu de chance, il réussirait à l'esquiver pendant les dix prochaines années en prenant soin de ne jamais rester seule avec elle ( il était presque sûr qu'elle n'oserait pas aborder le sujet si Ron était dans les parages. Presque.) et peut être qu'elle oublierait. C'était un plan minable, il en avait conscience. Mais il ne savait vraiment pas quoi faire d'autre.
Heureusement, ces derniers jours Draco et lui avaient été trop occupés à emménager dans leur appartement pour que le blond ne le harcèle trop pour qu'il aille s'expliquer avec la brune.
Il poussa un soupir à fendre l'âme. Si en plus d'Hermione Draco se retournait contre lui, il ne savait vraiment plus comment s'en sortir.
Alors qu'il poussait un second soupir son regard se posa sur une porte familière dans le couloir sombre menant à un autre couloir qui lui même menait à sa chambre ( Harry était très fier des progrès qu'il avait fait pour se diriger dans le Manoir. Il arrivait presque à situer un dixième des pièces qui y existaient).
Cette porte était le symbole de la tentation. Dès qu'ils étaient rentrés de leur voyage de noce et qu'il avait été décidé qu'ils habiteraient le Manoir en attendant de trouver un endroit bien à eux, Draco avait expliqué à Harry l'unique règle qu'il devrait à tout prix respecter : ne pas entrer dans le bureau de Lucius.
Les raisons que le blond avaient données pour expliquer cette interdiction avaient été vagues et n'avaient pas satisfait la curiosité de Harry. Aussi, à chaque fois qu'il passait devant cette porte n'avait-il qu'une seule envie, celle de l'ouvrir et de découvrir ce que pouvait bien cacher le chef du Clan Malfoy. Il hésita un instant, regarda des deux côtés du couloir si quelqu'un arrivait et ouvrit la porte d'un simple alohomora.
Il entra dans une vaste pièce lumineuse, à la tapisserie vert pâle assortie aux rideaux qui encadraient la porte fenêtre donnant sur un balcon. Un grand bureau en chêne trônait au milieu de la pièce en face de l'immense foyer de la cheminée, qui aurait pu contenir au moins quatre adultes. Tout le pan du mur le plus long de la pièce était couvert de livres, les trois autres murs étant couverts de plusieurs tableau champêtres et d'armes aussi diverses que variées comme une épée antique et un fleuret.
Harry s'avança vers le bureau doucement, comme s'il avait peur de déclencher un piège sur son passage. Il y vit deux photos posées dessus dans de lourds cadres en argent. L'une d'elle devait représenter le mariage de Lucius et Narcissa. Ils avaient l'air de n'avoir pas plus d'une vingtaine d'année et tandis que la jeune femme arborait un sourire radieux, le sorcier blond regardait sa jeune épousée d'un air intense tout en jetant de temps à autres des coups d'œils meurtriers au photographe. La seconde photo représentait un Draco qui n'avait pas plus de deux ans, son petit visage aux joues rondes et aux grands yeux gris argentés fixaient d'un air concentré un hochet en argent qu'il agitait dans ses petites mains potelées. Il lâcha tout à coup le jouet et arracha le petit bonnet vert posé sur sa tête, ébouriffant par la même occasion ses cheveux blonds presque blanc, et fit un sourire adorable à une personne se trouvant hors du cadre de la photo avant de lui tendre les bras pour qu'elle le porte.
Harry sourit avec tendresse à l'image du bébé qui deviendrait plus tard son époux. Il le trouvait adorable et avait hâte de trouver d'autres photos sur lui. Mais ça ne le faisait pas oublier pourquoi il s'était rendu dans le bureau de Lucius pour autant.
Alors qu'il tendait la main pour ouvrir un des tiroirs il entendit du bruit venant du couloir. Il se figea et chercha dans la pièce un endroit où se cacher. Complètement paniqué, Harry se précipita vers les lourds rideaux en velours vert sombre et se planqua derrière, prenant garde que les lourds plis du tissus cachent la forme de son corps.
C'était seulement au moment où il entendit des pas se diriger vers le bureau après que la porte se soit ouverte qu'il se traita d'idiot. Il aurait mieux fait de rester à découvert et de mentir à son beau père si celui-ci le questionnait sur sa présence. Mais maintenant il ne pouvait plus reculer, il était bel et bien pris au piège. Il ne pouvait tout de même pas sortir de derrière les rideaux comme une fleur en disant qu'il s'était perdu et y cherchait une issue.
Il écarta tout doucement un bout du rideau pour pouvoir jeter un coup d'œil dans la pièce, il était inquiet parce qu'il n'entendait plus un bruit. Lucius était assis sur sa chaise devant le bureau et feuilletait un livre ancien à la reliure de cuir noire usée. Le brun rabattit précipitamment le rideau quand il entendit un bruit sourd puis un autre de chute annonçant l'arrivée de quelqu'un par la cheminée. Le brun ne savait pas que la cheminée du bureau du maître de maison était reliée au réseau de cheminette. Ca devait être pratique pour faire entrer discrètement des visiteurs, pensa-t-il, soupçonneux.
"Bonjour M. Flint" fit la voix de Lucius pour accueillir son visiteur.
"Bonjour M. Malfoy" répondit une voix rauque que Harry ne connaissait pas.
Il écarta à nouveau le rideau et vit le père de Draco serrer la main d'un homme d'une cinquantaine d'années à l'embonpoint prononcé et aux cheveux noirs grisonnants.
"Vous avez la potion ?" fit Lucius d'une voix sèche.
"Bien sûr M. Malfoy, je l'ai préparée moi même pour être sûr qu'elle soit efficace" dit l'homme en tendant une fiole au blond.
Lucius s'approcha de la porte fenêtre et donc dangereusement proche de Harry, qui ne parvenait pas à le lâcher des yeux et qui n'eut pas le réflexe de rabattre le rideau. Mais le blond ne se rendit compte de rien, trop occupé à contempler le récipient transparent dans lequel brillait une potion d'un bleu intense aux étranges reflets rouges. Un sourire satisfait se dessina sur son visage et il retourna à son bureau, ouvrit un des tiroirs et en retira une bourse en cuir pleine qu'il tendit à l'autre homme. Ce dernier avait à peine touché le petit paquet que le chef du Clan Malfoy le lui retira en lui disant :
"Et n'oubliez surtout pas, Gaspard Flint, que s'il parvient aux oreilles des Potter que vous m'avez vendu cette potion, la moindre des conséquences sera le retrait de ma compagnie de votre clientèle" ajouta-t-il d'une voix glaciale.
"Vous pouvez compter sur moi pour être discret. Je comprends votre inquiétude et je vous assure qu'il n'y a aucun risque pour qu'ils apprennent que je vous ait vendu…"
"Au revoir M. Flint" le coupa brutalement le blond en lui tendant la bourse et en le raccompagnant vers la cheminée.
Harry vit l'homme partir et pensa uniquement à ce moment là à se dissimuler derrière le rideau. Il pouvait toujours entendre les allées et venues du père de Draco dans la pièce. Il marmonna quelque chose d'inintelligible, il y eut encore des bruits, comme si l'on ouvrait puis refermait un placard et enfin les bruits de pas s'éloignèrent vers la porte qui s'ouvrit et se referma avec un léger son étouffé.
Harry ne ressortit de sa cachette que quelques minutes après que les bruits de pas dans le couloir se soient évanouis. Il était complètement dérouté par la conversation dont il avait été le témoin. Qui était ce Flint ? Il connaissait de vue Marcus Flint, qui sortait avec Oliver depuis plusieurs mois. Etaient-ils parents ? Et qu'est ce que c'était que cette potion que la famille Potter devait ignorer être en la possession de Lucius ?
Il revint à Harry le souvenir de ses propres doutes sur l'honnêteté de Lucius Malfoy et surtout la peur qu'il avait eu avant le mariage de se faire empoisonner par lui. Il avait pensé que ses soupçons étaient ridicules à l'époque, mais après avoir entendu cette conversation, il n'était plus sûr de rien. Pourquoi Lucius voudrait-il cacher à la famille Potter qu'il a acheté une potion si celle ci n'était pas destinée à faire du mal à un de ses membres. Lucius Malfoy, son propre beau père voudrait-il se débarrasser de lui ?
Un frisson glacial parcourut le corps tout entier de Harry et il n'avait rien à voir avec la température ambiante. Il sentait un étrange pressentiment l'envahir. Celui que la conversation qu'il venait de surprendre jouait un rôle essentiel dans son avenir. Et il n'était pas sûr d'aimer beaucoup la direction vers laquelle cela l'emmenait.
Il fallait qu'il parle de ses inquiétudes à quelqu'un. Certainement pas Draco. Il avait confiance en son époux et était sûr que quel que soit le plan machiavélique qui avait germé dans l'esprit de son père, le blond n'y était pas mêlé. Mais le brun avait appris à connaître son époux et il n'ignorait pas l'attachement qu'il éprouvait pour son père. Il ne prendrait jamais au sérieux les doutes de Harry. Ou pire, ils se disputeraient à cause de ça. Et ça, le brun ne le voulait pas pour tout l'or du monde.
Il devrait donc parler à une personne de confiance. Une personne qui avait la tête sur les épaules et qui saurait analyser calmement la situation, sans s'emballer et sans préjugés.
Il fallait absolument qu'il en parle à Hermione. Oui, Hermione était la personne idéale.
Hermione.
Et merde !
HDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHD
Harry poussa la porte d'entrée du pied et tenta de la maintenir ouverte ainsi tout en portant dans ses bras le carton qui pesait environ une tonne, contenant les cours et les bouquins qui lui étaient nécessaires pour sa formation. Il appuya son dos contre le chambranle de la porte, son pied droit tendu face à lui pour maintenir la porte ouverte et son autre pied faisant un pas vers l'intérieur pour qu'il puisse entrer dans la pièce dans une sorte de démarche ressemblant vaguement à celle d'un crabe complètement saoul.
« On peut savoir ce que tu fabriques ? » demanda une voix moqueuse juste derrière lui.
Harry tourna brutalement la tête vers celle ci et faillit perdre l'équilibre (et en même temps se casser un os ou deux) si une paire de bras bienvenus n'avait pas soulevé en même temps que lui le carton. Il se retrouva alors face à face avec le visage intrigué de son époux qui, un sourcil levé, le regardait avec un demi sourire.
"Ben.. Je transporte mes affaires dans mon nouveau bureau, ça ne se voit pas ?" dit il en faisant un mouvement de tête vers l'intérieur de l'appartement.
"Ca je le vois bien, mon cœur" fit le blond avec patience, "mais est ce que tu ne crois pas que ce serait plus simple si tu avais, je ne sais pas moi, par exemple réduit le volume de ton carton ou encore lancé un sort pour le rendre plus léger ?" Il eut un sourire malicieux et rajouta, "Il faut que je t'annonce une grande nouvelle, Harry. Tu es un sorcier et tu es capable de faire ces choses là !"
Harry se contenta de lui tirer la langue, ses joues rougies en raison de l'utilisation par le blond du surnom affectueux. Il n'avait vraiment pas pensé à utiliser de sort sur ce carton. Ces derniers temps il était très distrait et il avait l'impression de tout faire à l'envers. Il était toujours perturbé avec cette histoire de potion et, en plus, il ne s'était toujours pas décidé à contacter Hermione et ça faisait bientôt deux semaines depuis le malheureux… incident. Mais il avait une bonne excuse : il avait été très occupé pendant ce temps étant donné que Draco et lui avaient déménagé dans leur nouvel appartement.
Ils posèrent le carton sur le sol et Harry en profita pour voler un baiser au blond qui lui sourit et se dirigea d'un pas non chaland vers le salon.
Le brun réduisit la taille de son paquet à celle d'une balle de golf, le prit dans sa main et se dirigea à la suite de son époux. Il entra dans le salon et ne pu s'empêcher de sourire quand il vit Draco assis sur leur immense canapé en cuir vert sombre les yeux rivés, comme hypnotisés, sur la télévision écran géant en face de lui.
Avant qu'ils emménagent ensemble, le blond n'avait jamais vu une télévision et encore moins regardé les programmes qu'elle diffusait. Il avait été élevé dans une famille de Sangs Purs qui considéraient tout ce qui touchait aux moldu comme étant des inventions diaboliques crées uniquement dans le but de pervertir l'esprit droit et immaculé des sorcier. Aussi, il n'était pas étonnant qu'une mini polémique ait émergé quand, lors de l'aménagement de l'appartement, Harry avait insisté pour acheter une télé. Après maintes cajoleries et promesses de rétributions sexuelles diverse (Draco avait négocié âprement au sujet de ces dernières, et puis après tout, ça ne gênait pas trop le brun de devenir son esclave sexuel pendant deux semaines), il l'avait accepté avec répugnance.
Mais maintenant il craignait d'avoir fait une erreur fatale.
Ca avait d'abord été comique de voir Draco détourner les yeux de la télé comme si c'était un objet répugnant et essayer de cacher sa curiosité quand Harry l'avait allumé pour la première fois. Le brun l'avait même surpris une fois à tourner autour comme une poule ayant trouvé un couteau, toucher avec hésitation le bouton power et faire un bond en arrière d'au moins un mètre quand elle s'était mise en marche. Harry gloussait secrètement de voir à quelle manœuvres se prêtait son mari pour pouvoir regarder la télé sans admettre qu'il avait eu tort, faisant semblant de lire un journal ou un de ses nombreux livres de potion mais ses yeux ne pouvaient se décoller de l'écran.
Quatre jours après que leur nouvelle acquisition ait trouvé sa place dans leur foyer, Draco ne prétendait même plus ne pas la regarder et assistait, fasciné, pendant des heures à diverses émissions qu'il prenait un plaisir intense à critiquer, jetant de temps en temps des regards meurtriers à Harry au cas où celui ci s'aviserait de se moquer de lui. Ce dont il ne s'était d'ailleurs pas privé au début. Il trouvait adorable l'admiration presque enfantine qui brillait dans les yeux du blond alors qu'il regardait une émission culinaire le midi ou un soap en début d'après midi.
Mais au bout d'une semaine où il restait presque vingt-quatre heures sur vingt-quatre scotché devant le poste, le brun trouvait ça plus agaçant qu'adorable. Il avait hâte que le blond s'en lasse et se désespérait de savoir quand ce jour bénit arriverait.
Il traversa le salon et entra dans la pièce destinée à être leur bureau à tous les deux. Il se dirigea vers son secrétaire et commença à ranger ses affaires.
Quand il retourna au salon, Draco ne regardait plus les programmes qui passaient à la télé mais s'était mis un DVD. Et à en juger par la musique mélodramatique celtique, il avait mis Titanic. Harry étouffa un soupir. Hermione lui avait offert ce DVD comme une blague pour son anniversaire en lui disant qu'il avait besoin de développer sa sensibilité. Etant donné que Draco faisait le tour de tous les films en sa possession avec l'avidité d'un toxicomane en manque, il aurait du se douter qu'il tomberait un jour sur la superproduction et voudrait la regarder.
Le brun prit sa dernière édition de « Quidditch à travers les Ages » et s'affala sur le sofa à côté de son époux. Il le regarda du coin de l'œil et lui dit :
"Alors, ça te plait Dray?"
"Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça. Je déteste les surnoms" fit-il en lui jetant un regard de reproche et comme il voyait Harry lui adresser un sourire innocent, il lâcha un soupir dégoûté et reporta son attention vers le film."Ca va," dit-il sans détacher son regard de l'écran où on pouvait voir l'héroïne se balader sur le pont du bateau avec le héros, "j'attend avec impatience que ça devienne intéressant. Le bateau va couler, il paraît. Franchement, les moldus ont des idées bizarre : traverser un océan sur une espèce de baignoire géante, très bien équipée certes, mais en métal ! Et après ils s'étonnent qu'elle coule !"
Harry eut un sourire devant le raisonnement pragmatique de son époux et se replongea dans son livre.
Environ un heure plus tard, alors qu'il était au milieu d'un passage passionnant, il sentit un poids se poser sur son épaule. Draco y avait posé sa tête et entourait sa taille de ses bras. Le brun examina le visage de son époux et vit l'étrange brillance de ses yeux. Il jeta un coup d'œil sur l'écran. Le film en était au moment où les musiciens jouaient « Plus près de Toi mon Dieu » sur le pont et on pouvait voir un vieux couple se serrer l'un contre l'autre sur un lit alors que l'eau montait et une mère qui bordait ses enfants dans une couchette en leur racontant une histoire alors qu'elle savait qu'ils allaient mourir.
Harry examina à nouveau le visage du blond dont les yeux humides clignaient rapidement. Le brun se détendit et renversa sa tête en arrière, regardant le plafond blanc, un sourire tendre illuminant ses traits. Le poids de la tête de Draco sur son torse était étrangement rassurant et il entoura ses épaules de son bras pour le réconforter. Il était vraiment adorable.
Il pouvait sentir à l'intérieur de sa poitrine son cœur se gonfler d'un sentiment qu'il ne parvenait pas à identifier mais qui lui donnait envie de hurler sa joie à la face du monde ou tout simplement d'enfouir son visage dans les cheveux blonds de son mari pour sentir son odeur. Cela faisait déjà un moment qu'il avait cette impression mais jamais elle ne s'était faite aussi insistante qu'à ce moment là.
Tandis qu'il fermait les yeux, il réalisa ce que ce sentiment voulait dire et il embrassa tendrement le front du blond. Alors qu'il s'avouait à lui même cela, il sentit comme un poids libérer sa conscience et il savait qu'il n'avait jamais été aussi heureux qu'à cet instant de réalisation. Il chérirait le reste de sa vie cette petite seconde où tout s'était éclairé et où il avait enfin compris.
Harry était amoureux de Draco.
HDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHD
En cette glorieuse journée du 23 juillet de l'an 1997, le soleil brillait dans un ciel d'un bleu limpide, les rares oiseau présents au cœur de la ville de Londres gazouillaient joyeusement en essayant de ne pas se faire étouffer par la pollution ambiante, les voitures circulaient difficilement dans les rues encombrées et Harry Potter était acculé dans la cuisine de son propre appartement par Hermione Granger, sa future ex-meilleure amie si il continuait à vouloir l'éviter comme ça.
Etant donné que plus de deux semaines s'étaient écoulées depuis qu'elle les avaient surpris au lit, Hermione avait légitimement décidé que si Harry ne venait pas à elle, elle le prendrait d'assaut et gare à lui s'il se mettait en tête de s'esquiver encore une fois. Elle avait eu de la chance. Lorsqu'elle était arrivée à la porte de l'appartement, Draco en ressortait pour partir à son travail. Il lui avait sourit diaboliquement et lui avait ouvert toute grande la porte pour la laisser entrer.
Harry se trouvait donc dans une position délicate, coincé contre le lavabo, ses grands yeux verts brillants de la lueur affolées d'un biche prise au piège, devant une Hermione qui lui souriait avec une expression trop polie pour être honnête. Elle ouvrit la bouche pour commencer sa tirade quand Harry lui coupa le sifflet en disant avec précipitation :
"Je crois que j'aime Draco."
Le visage de la brune prit une expression bizarre, comme si elle était en train de s'étouffer avec sa propre salive. Elle toussa et le brun s'approcha d'elle avec prudence et lui tapota le dos. Lorsqu'elle leva ses yeux bruns écarquillés de surprise, sa diatribe totalement oubliée, Il su que son plan de diversion avait parfaitement fonctionné.
"Quoi ?" dit-elle d'une voix légèrement rauque.
"Je crois, non, je suis sûr que je suis amoureux de lui."
La jeune fille resta un moment silencieuse, ses yeux plongés dans ceux de Harry. Puis elle se détourna et commença à préparer du thé.
Après qu'elle l'eut servit dans le salon et qu'elle eut pris une gorgée de thé, elle reposa sa tasse sur la petite table en face d'elle et se tourna vers lui une expression concentrée sur le visage.
"Raconte moi tout" dit-elle d'une vois ferme.
"Je ne sais pas trop ce qu'il y a à raconter" hésita-t-il en touillant avec sa cuillère son thé brûlant. "On aime bien être ensemble tous les deux et… hum… enfin, on s'entend bien aussi pour… enfin tu sais…"
"Le sexe" fit la brune d'un air pragmatique.
"Hermione !" s'exclama-t-il, les joues brûlantes.
Elle haussa un sourcil ironique qui voulait dire : dis moi le contraire, que je rigole un peu.
"Enfin… Oui, c'est vrai" il ajouta avec précipitation, "Je pensais que c'était juste du désir, tu sais, une simple attirance entre nous…"
"Oh, Harry !" fit-elle dans un soupir, "Tu sais très bien que rien n'est jamais simple avec toi !"
"Je sais" répondit-il, "mais je pensais qu'en l'occurrence…"
"Visiblement tu avais tort. Es-tu sûr que tu l'aimes ?"
Il prit un air concentré, réfléchissant sérieusement à la question qui lui était posée.
"Je ne suis jamais tombé amoureux, alors je ne peux pas te dire si c'est vraiment ça. Mais j'ai cette impression tout au fond de moi qui me dit que même si je ne veux pas m'avouer ce que je ressens vraiment, le sentiment restera. Toi, tu es amoureuse, non ? Tu pourrais me dire si c'est ce que je ressent ?"
"Ca ne marche pas comme ça, Harry ! Chacun ressent ces choses là différemment et il n'y a pas d'explication standard. Peut être que tu te précipites un peut trop pour qualifier tes sentiments. Attends un peu de voir s'ils persistent."
"Tu as peut être raison" dit-il en fronçant les sourcils, "mais ce que je ressent pour lui est si fort ! Je n'avais jamais rien ressenti de tel !"
"Peut être que tu avais raison. C'est peut être tout simplement du désir pour lui. Il est fréquent de confondre les deux, mais le désir et l'amour sont quand même différents."
Harry secoua la tête négativement, ses yeux s'étaient assombris par la réflexion et ils regardaient un point invisible au dessus de l'épaule droit de Hermione.
"A chaque fois qu'il est près de moi, j'ai l'impression que je peux tout faire, que rien n'est impossible. Bien sûr que je le désire, mais ce n'est pas seulement ça. J'aime tout chez lui" dit-il en souriant d'un air tendre et heureux qu'elle ne lui avait jamais vu "J'adore qu'il passe sa main dans mes cheveux pour les remettre en ordre et sa façon de mordre sa lèvre inférieure quand il se concentre. Il m'appelle mon cœur alors qu'il déteste tous les surnoms, et il me laisse l'appeler Dray sans trop râler."
Son sourire se fit amusé mais son regard restait perdu dans le vague, plongé dans des souvenirs que lui seul pouvait voir. Puis il secoua la tête d'un air exaspéré.
"J'aime même ses défauts ! Il ne range jamais ses affaires et attends que la vaisselle se fasse toute seule. On se dispute tout le temps pour des choses idiotes, il ne veut jamais admettre qu'il a tort et demander pardon. Mais il sait me montrer qu'il est désolé par d'autres gestes. Parfois, il m'amène le petit déjeuner au lit avec une rose dans un petit vase" dit-il en souriant à nouveaux de ce mystérieux petit sourire puis il leva les yeux vers les siens et ajouta "Il cuisine très bien, tu savais ? Ca doit être tout ce temps passé à faire des potions. C'est lui qui cuisine pour nous depuis qu'on habite ici, il dit que ça le détend. J'adore le regarder faire."
Hermione resta silencieuse, encore complètement surprise par cette confession du brun. C'était Harry qui venait de se confier totalement à elle, de se mettre à nu émotionnellement devant elle et cela la stupéfiait totalement. Il était d'habitude si silencieux sur ses sentiments, il se confiait encore moins que Ron sur ce point de vue, et c'était dire si il ne se confiait jamais. Il fallait toujours lui arracher la moindre confidence. Pas parce qu'il n'avait pas confiance en eux, mais tout simplement parce que ce n'était pas quelque chose qu'il faisait naturellement. Elle le vit alors afficher un sourire moqueur :
"J'en viens à devenir jaloux de tout ce qui peut retenir son attention loin de moi. Je me trouve ridicule."
"Tu n'es pas ridicule" dit Hermione doucement, "tu es juste apparemment … très amoureux."
Harry lui sourit, lui prit la main et la serra dans la sienne.
Hermione était … troublée. La description de sentiments qu'avait faite Harry l'avait convaincue qu'il était bel et bien amoureux de Draco. Mais ce n'était pas ça qui la dérangeait. Ce qui la gênait c'était ses propres sentiments face à cette confidence. Elle était jalouse. Non pas parce qu'elle éprouvait plus que de l'amitié pour Harry, mais parce qu'elle doutait avoir jamais ressenti pour Ron ce que lui décrivait le brun. Et ça lui faisait peur.
Elle refusa de s'appesantir sur la question, du moins pour le moment. Elle attendrait d'être seule pour mieux analyser et comprendre ce qu'il lui arrivait. Elle revint au sujet de préoccupation de Harry et lui demanda :
"Et tu lui as dit ce que tu ressentais ?"
Il la regarda d'un air incrédule, comme si elle lui avait suggéré de porter un soutien gorge en guise de chapeau.
"Tu plaisantes j'espère ? Jamais je le lui dirait ! Il se moquerait de moi et je ne le supporterait pas."
"Qu'est ce que tu en sais ? Peut être qu'il ressent la même chose mais qu'il n'ose pas te le dire ?"
"C'est ça oui !" fit-il ironiquement "Et demain il va s'inscrire à la S.A.L.E !"
"Tu es trop pessimiste."
"Je préfère juste ne pas me faire de faux espoirs" dit il avec résignation.
Hermione allait essayer de le convaincre lorsqu'elle fit un mouvement un peu trop large avec son bras et renversa sur la table son thé qui s'écoula un peu sur le pantalon en lin qu'elle portait. Harry s'empressa de lancer un sort pour faire disparaître le liquide renversé et Hermione sortit du salon pour aller à la salle de bain et nettoyer la tâche qui s'était formée. Les sorts de nettoyage étaient bien beaux mais ils avaient tendance à abîmer les tissus délicats. Parfois il fallait se résoudre à oublier qu'on était un sorcier et faire le travail à la façon moldue.
HDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHDHD
Pendant que Hermione s'occupait dans la salle de bain, Harry se dirigea dans la cuisine pour préparer à nouveau du thé. Il se sentait soulagé d'avoir pu se confier à quelqu'un même s'il était persuadé que malgré tout ce que pourrait lui raconter la brune, jamais il n'admettrait rien à Draco.
Il lui restait encore à parler à la jeune sorcière de l'étrange conversation qu'il avait surprise dans le bureau de Lucius. Elle saurait peut être de quoi il était question s'il arrivait à lui décrire la potion.
A ce moment, quelqu'un sonna à la porte d'entrée. Harry se dirigea calmement vers elle et après l'avoir ouvert, il se retrouva face à face avec une ravissante jeune femme aux longs cheveux blonds dorés qu'il n'avait jamais vu auparavant. Elle était vêtue d'une petite robe moldue d'été rose et de tongs de la même couleur, ses grands yeux bleus le fixaient d'un air intense, presque inquisiteur.
"Bonjour" lui dit Harry avec hésitation, pensant qu'elle s'était trompée d'adresse.
"Bonjour" répondit elle d'une voix mélodieuse, "Vous êtes Harry Potter n'est ce pas ?" Après qu'il eut hoché la tête elle continua, "Je m'appelle Susan Bones et il fallait à tout prix que je vous parle. C'est à propos de Draco."
Un mauvais pressentiment envahit Harry. Il avait l'envie irrésistible de fermer la porte au nez de la visiteuse en lui disant qu'il ne voulait rien savoir. Mais il avait été trop bien élevé par Lily pour faire une chose pareille. Par contre, il s'accorda la dispense de ne pas la laisser entrer.
Avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit elle se lança :
"Je ne sais pas si je dois vraiment être ici et si ce que je fais est bien, mais ma conscience l'exige de moi même. Il faut que je vous avoue quelque chose. Votre mari… Draco et moi étions ensemble juste avant que Fudge ne vous oblige à vous marier."
Harry sentit sa gorge se serrer à ces mots. Il savait que Draco avait été avec d'autres personnes avant lui, mais il ne voulait pas avoir plus de détails. Et surtout pas se retrouver nez à nez avec l'une de ses anciennes conquêtes.
"Je sais que Draco n'aimerait pas que je vous dises ça. Mais même si votre mariage n'est que de convenance, je refuse d'être hypocrite avec vous… Et je refuse de continuer à jouer le jeu de Draco."
Alors qu'elle disait ces paroles, les yeux bleus de la jeune fille se mirent à briller et ses lèvres à trembler. Elle baissa ses paupières et une larme coula le long de sa joue.
"Je me fiche des conséquences et de ce que Draco dira ou fera" ajouta-t-elle d'une voix vacillante puis elle releva ses yeux vers lui et lui dit, "Notre liaison ne s'est pas arrêtée avec votre mariage. Nous continuons à nous voir fréquemment. Mais je vous en prie, ne lui dites pas que c'est moi qui vous l'ai dit ! Je ne sais pas ce qu'il me ferait !"
Elle s'effondra alors dans les bras de Harry en sanglotant. Il posa sa main sur son épaule, comme pour la réconforter. Mais en son fort intérieur, il avait envie de la frapper, de la piétiner, celle qui venait d'anéantir tous ses rêves et ses espoirs. Celle qui venait de réduire ces deux derniers mois de bonheur en une parodie ridicule dont il était le dindon de la farce, lui laissant uniquement un goût de cendre dans la bouche.
Et le dernier son qu'il pu entendre ce fut celui de son cœur qui se brisait en milles morceaux.
Fin du Chapitre 8Alors je tiens à préciser qu'on ne tue pas l'auteur !
Je sais que cette fin est sadique, mais vous aurez la suite(normalement) la semaine prochaine. Et je tiens à préciser également que je suis horriblement fleur bleue, donc il y aura un happy end (pour la plupart des perso).
J'espère que je suis pardonnée pour cette fin désagréable.
Titanic n'est pas mon film préféré, mais il cadrait bien avec ce que je voulais faire. Et je ne sais pas vous, mais la scène ou Jack meurt ne m'a jamais tirée la moindre larme. Par contre celle où la mère borde ses enfants me fait sangloter à chaque fois !
J'ai été surprise par les réactions que j'ai eu pour le dernier lemon, vous le trouvez tous si hard que ça ? J'ai l'impression d'avoir lu bien pire dans d'autres fic !
Si vous avez aimé ou détesté, laissez moi un commentaire!
Bisou à tous et à la semaine prochaine !
Réponses Aux Reviews
Tobby : Je te remercie une nouvelle fois pour ta gentille review. Ca m'a fait plaisir de t'avoir parlé sur MSN.
vert emeraude : Mon côté voyeur ressort un peu trop dans cette fic je trouve ! Entre Harry qui fait des bêtises sous la table en pleine réunion de famille et Hermione qui les surprend, je sais pas si j'en fait pas un peu trop lol ! Tant mieux si tu stresses pas pour le bac, mais je te dis quand même merde pour tes examens ! Je suis contente que le lemon t'ai plu, tu trouves que Harry a un coté SM ? Je l'avais pas vu comme ça, mais peut être que ce sont ses fantasmes inavouables ! Je verrai ce que je peux faire pour le lemon dans le bureau de Lucius, mais je te garanti rien. Gros bisous !
hanna : Je suis contente que tu trouves ça mignon. J'espère que ce chapitre te plait aussi ! Bisou !
Lunenoire : J'espère que ce chapitre répond à tes questions. Pour ce qui est de Harry, je trouve que trop souvent on a tendance à le traiter comme un ange alors que c'est une être humain comme tout le monde. C'est pour ça que j'ai essayé de faire en sorte que Draco ne soit pas le seul à avoir une libido ! Bisou !
Onarluca : Je suis contente que le chapitre précédent t'ai plu. Merci de tes encouragements ! bisou !
Shali Maxwell : Merci énormément pour tes compliments ! La suite ne sera pas longue à venir. Bisou !
Ingrid : je suis contente que le chapitre précédent t'ai plu, mais si tu as trouvé la fin sadique cette fois là, tu dois me détester maintenant lol ! Désolée d'avoir du vous faire attendre jusque là mais j'ai été vraiment très prise par les révisions et les partiels. Pour le mpreg : ils auront sans doute des enfants mais je ne décrirait pas la grossesse. Ils ne seront sans doute mentionné que dans l'épilogue. Bisou !
ange de un cisme : Je suis une fan inconditionnelle d'Hercule Poirot, il fallait que je le mentionne quelque part dans la fic lol ! J'espère que ta question sur le refus de Harry de parler de sa relation avec Draco à Hermione a été répondue dans ce chapitre. Hum… Pour l'histoire d'être séquestrée dans ta cave (qui n'existe pas), je dois admettre que j'hésite, les endroits sombres et humides n'ont jamais été super pour mon inspiration. Mais c'était bien tenté lol ! Merci beaucoup pour tes compliments, ils me font très plaisir et j'espère que tu n'es pas déçue par ce chapitre. Gros bisous !
zaika : Hermione est plus solide que tu ne le crois. Elle aurait plutôt envi de prendre des photos que de s'évanouir lol ! Bisou !
Belagrion de Riva : Voilà la suite !
Loryah : Merci pour tes compliments, ça me fait très plaisir. J'admet que Polgara a une attitude assez dictatoriale dans la Belgariade (je déteste la scène sur le bateau où Garion et elle se disputent et que tout retombe sur sa tête à lui. Personne lui dit jamais rien et on s'attend à ce qu'il prenne tout avec le sourire !) , mais j'adore la relation naissante entre Garion et Ce'Nedra et je trouve que la Mallorée ressemble un peu trop à la Belgariade. Bon, je critique, mais en fait ce sont mes livres de fantasy préférés. Tu as pensé quoi de la trilogie des joyaux ? Je l'ai lu y a quelques années et j'avais bien aimé mais la fin m'avait laissée mal à l'aise (j'ai jamais pu me résoudre à lire la suite) et j'ai détesté le comportement macho de Tulath (c'est bien comme ça qu'il s'appelle le grand blond ?), mon côté féministe se hérissait à chaque fois ! Il y a quelques semaines j'ai lu le premier livre d'une nouvelle décalogie de eddings : le réveil des anciens dieux. Ca commençait plutôt bien. Alors comme ça tu trouvais la fin de la dernière fois sadique ? Et bien tu peux constater avec ce chapitre que ça aurait pu être pire lol ! Gros bisous !
Lily.B : J'ai laissé des indices pour que vous puissiez trouver le meurtrier, c'est tout ce que je dirai. Je te remercie pour tes compliments. Moi aussi j'adore l'Egypte et j'ai pensé que ce serait un cadre de rêve pour un voyage de noce.
loyal man : J'espère que l'attente à pas été trop longue, j'ai fait la mise à jour aussi vite que j'ai pu mais les partiels m'ont mené la vie dure. J'espère que la suite te déçoit pas. Bisou !
Sélène : J'ai fini le bouquin dont je t'avais parlé et il était bien. J'ai hâte de pouvoir lire la suite. C'est vrai que j'aurai bien aimé être à la place de Hermione quand elle les a surpris ! Il devaient former un joli tableau ! Et moi aussi j'adore leur façon de se battre, d'ailleurs je vais les faire « lutter » l'un contre l'autre aussi souvent que possible lol ! Je suis heureuse que le chapitre t'ai plu et j'espère que celui ci te déçoit pas. Et merci pour tes encouragements pour mes partiels ! Enorme bisou !
PS : dis donc, t'as 15 ans, mais tu serais pas un peu jeune pour lire ça ! (Regarde qui donne des leçons: la perverse qui écrit les lemon lol !). En parlant d'âge, dans deux jours c'est mon anniversaire, 21 ans, Veux pas devenir une grande, snif !
Lovely A : Plus les lemons sont nombreux, meilleure est la vie, c'est ce que je dis toujours lol ! Désolé, dans ce chapitre y en avait pas, mais je me rattraperait au prochain ! J'espère que ce chapitre t'as plu et que l'attente à pas été trop longue ! Bisou !
demoniac Cat's : Je m'excuse de t'avoir rendu triste lol ! Faudra que tu te plaigne à mes méchants profs qui m'ont torturés pendant une bonne semaine ! J'espère que ce chapitre vaut le coup de l'attente. Merci pour tes compliments. Bisou !
Quiproquo : Tes compliments m'ont fait extrêmement plaisir, ça m'a encouragé à écrire plus vite ! J'espère que tes exam à toi se passeront bien, et oui, il faudrait vraiment réviser lol ! Je trouve que l'utilisation du regard du Chat Potté devrait être illégale ! C'est une arme de destruction massive à laquelle rien ne peut résister lol ! Bisou !
Ichy-chan : Les pauvres, je les ai bien assez frustrés comme ça au début de la fic pour faire arriver Hermione à un trop mauvais moment lol ! Pas de flash back du voyage de noce dans ce chapitre, mais promis juré, y en aura un dans le prochain. Merci pour tes compliments et tes encouragements. L'intrigue avance bien mais on ne connaîtra l'identité du meurtrier qu'à la fin et tu as bien raison de te faire du soucis pour Hermione, c'est vrai qu'elle est très impliquée dans l'affaire. Bisou !
gaelle griffondor : Merci pour tes compliments ! Alors tes filles sont toutes jeunes ! Tu dois te régaler. J'adore leurs prénoms ! Gros bisous à toi et à elles !
