Chasing Memories
Auteur : Pame-san
Genre : Général/Drama
Disclaimer: Je sais que cela risque de vous choquer, mais j'y suis pourtant obligée… Voilà, Hikaru no Go ne m'appartient pas mais à Hotta Y. et Obata T. Je sais que vous êtes tristes, mais ne pleurez pas. C'est moi qui devrais pleurer…
N/A : Voilà je vous présente ma toute première fiction HnG, alors soyez indulgents. R&R
Prologue : L'enfant et l'arbre.
Le jeune homme regarda étonné le paysage autour de lui, sans savoir comment il s'était retrouvé au milieu d'un champ où s'étendait du blé à perte de vue. Au loin, un seul cerisier sans doute millénaire prêtait au vent ses flancs torturés. Le jeune homme décida de s'en approcher. Avec un peu de chance, pourrait-il voir un peu plus loin en grimpant dessus. Le soleil haut dans le ciel effaçait les ombres alors que seul le vent semblait ne pas avoir déserté ce champ que les oiseaux semblaient avoir abandonné. Le jeune homme se mit en route sous le soleil implacable.
Alors que la chaleur l'accablait, chaque pas lui coûtait de plus en plus en énergie et chaque respiration lui faisait mal, si mal que sa poitrine semblait sur le point de rompre à chaque inspiration et il suffoquait à chaque expiration.
Il lui semblait avoir marché pendant des heures dans la même direction alors que le soleil commençait à décliner. Le cerisier semblait s'éloigner de plus en plus alors que la douleur dans sa poitrine s'accentuait et que ses forces diminuaient.
Il avait soif et faim, et son corps entier le faisait souffrir. Il commençait à se demander si cet arbre était réel ou bien un mirage tel qu'il en avait lu dans les livres de science ; ou peut-être en avait-il entendu parler au cours de l'un de ces nombreux cours pendant lesquels il n'avait pas daigné écouter le professeur. Force lui était de constater qu'il n'avançait pas, alors que le soleil commençait à disparaître dans une débauche de rouge et d'orange laissant dans le ciel vide des traînés de violets.
Le corps douloureux, le regard trouble, la gorge sèche, le jeune homme était sur le point d'abandonner et se laisser tomber dans les blés. C'est alors qu'une voix lui dit :
« Avance encore un peu tu y es presque maintenant. »
« Qui a parlé ? Où êtes-vous ? » Répondit le jeune homme d'une voix inquiète alors qu'il avança d'un dernier pas en direction de l'arbre millénaire.
« Je suis ici, juste derrière toi » répondit une voix claire et passablement aiguë.
La voix appartenait à un enfant, un jeune garçon qui au vu de sa taille, ne devait pas avoir plus de dix ans. Il était assis contre le tronc brun à l'écorce défraîchie du cerisier. Il était vêtu d'un bermuda noir, d'un T-shirt rouge sur lequel se dessinait un grand '5 ' couleur or et des toutes dernières baskets à la mode, elles aussi noires.
« Que fais-tu ici ? Et où sommes-nous ? » Demanda le jeune homme d'une voix étoffée que la soif rendait rauque.
« J'attends quelqu'un mais je ne sais pas où nous sommes. » Répondit l'enfant sans le regarder. Les yeux dans le vague, il semblait réfléchir. Un souffle de vent fit virevolter ses cheveux. Ils étaient noirs surmontés de deux mèches blondes à l'avant.
Le jeune homme s'approcha un peu plus de l'enfant, il avait toujours soif mais pas une seule goutte d'eau ne semblait vouloir venir à son secours. Il désirait partir mais ne savait même pas comment il était arrivé dans ce champ. Et cet enfant ne savait même pas où ils étaient à moins qu'il ne voulait pas le lui dire. La situation semblait pour le moins désespérée.
« Tu peux boire l'eau de ce ruisseau je ne pense pas qu'elle soit mauvaise, à moins bien sûr que tu ne préfère mourir de soif. Tu peux aussi attendre avec moi si tu veux, tu trouveras peut-être une réponse. Mais tu sais, je ne te mens pas, je ne sais vraiment pas où nous sommes ; cependant, libre à toi de me faire confiance ou pas. » Dit le garçon aux cheveux bicolores interrompant le cours des pensées de son compagnon.
« Un ruisseau ? Quel ruisseau ? Il n'y a jamais eu de… » regardant à ses pieds, le jeune homme remarqua un petit ruisseau à l'eau claire qui dégringolait joyeusement la pente douce. Cet endroit était des plus déconcertant, de l'eau apparaissait soudain au moment où il le désirait, la chaleur étouffante s'était envolée comme par magie… et puis… Comment était-il arrivé jusqu'à cet arbre qui lui avait semblé si loin ?
« Le ruisseau a toujours été là, il n'a jamais fait chaud, c'est le printemps regarde, les fleurs du cerisier n'ont pas encore éclot et puis tu n'as marché que dix mètres. » Répondit le garçon aux interrogations muettes du jeune homme qui se précipitait déjà sur cette eau bénie afin d'étancher sa soif.
Reprenant le cours de ses pensées, le jeune homme demanda à son jeune compagnon comment celui-ci faisait pour connaître ses moindres pensées. A cela, le garçonnet haussa les épaule et lui répondit : « Je ne sais pas, toi aussi tu lis dans mes pensées, puisque je n'ai pas ouvert la bouche une seule fois. »
« Je trouve cet endroit de plus en plus déconcertant. » Soupira le jeune garçon regardant au loin le soleil se coucher.
« Qui attends-tu ? Ca fait longtemps que tu attends ? » Demanda le jeune homme se souvenant des paroles de son jeune compagnon d'infortune.
« J'attends une personne qui m'est très chère, mais il fait nuit maintenant, peut-être qu'elle ne va pas venir. » Chuchota l'enfant. Sa voix était douce et remplie de tristesse. « Je ne sais pas depuis quand je suis ici. Peut-être devrais-je m'en aller. » « Toi aussi tu dois attendre quelqu'un non ? Ceux qui viennent ici y viennent toujours pour rencontrer quelqu'un. Tu attends qui ? »
« Je … Je ne sais pas … Je ne crois pas que j'attends quelqu'un. Je veux juste rentrer chez moi. » Répondit le jeune homme d'une voix faible.
« Si tu veux partir, tu devrais peut-être prendre ce chemin là bas. » Dit le garçon, tournant pour la première fois son visage vers son interlocuteur en lui montrant dans la plaine aux herbes rases ayant remplacé les blés, un petit chemin de terre tortueux qui ne semblait mener nulle part.
« Hm mm. » Marmonna le jeune homme visiblement sceptique. Bien que n'ayant pas remarqué le moment où le champ avait disparu laissant place à cette plaine et que l'arbre à présent en fleur laissait s'envoler des pétales au gré du vent, cela ne le déconcerta pas le moins du monde. Au contraire, il venait enfin de voir le visage de son compagnon qui se tournait à présent vers lui. Il avait un visage rond éclairé par deux grands yeux d'un vert profond qui jaillissaient littéralement par-dessus deux joues rondes de hamster. Comme il souriait, son visage entier semblait s'illuminer alors que ses yeux pétillaient de vie. Malgré cela, le jeune homme ne put s'empêcher de remarque que son sourire était terriblement triste. Il se demanda ce qui pouvait rendre cet enfant si triste, mais n'osa pas formuler sa question et son compagnon ne répondit pas à son interrogation muette. Peut-être ne l'avait-il pas entendu.
Se tournant vers le chemin, le jeune homme fit quelques pas avant de s'arrêter et de demander : « Tu ne viens pas ? »
« Non, je vais attendre encore un peu, peut-être qu'il viendra. » Répondit le jeune garçon se recroquevillant contre le tronc du cerisier. « Je m'en voudrais s'il venait alors que je ne suis pas là. Mais ne t'inquiète pas pour moi, je ne vais pas rester longtemps, je vais juste attendre encore un peu. »
« Dis mois, pourquoi attends-tu cette personne ? » Demanda doucement le jeune homme.
« J'aimerais juste le revoir avant qu'il ne m'oublie… » Répondit tristement l'enfant. « Tu devrais y aller, regarde, le jour se lève. » Fit remarque le garçonnet aux cheveux bicolores.
« Elle doit être très importante pour toi cette personne, pour que tu attendes seul ici depuis si longtemps. J'espère que tu la reverras. Bonne chance. » Dit doucement le jeune homme à l'enfant avant de finalement reprendre son chemin au milieu d'une plaine de hautes herbes avant que tout ne disparaisse.
