Disclaimer : parce qu'il le faut, je rappelle, au cas où certains ne le sauraient pas encore, que tous les personnages appartiennent à J.K.R. Je ne possède encore moins Severus, bien que la lectrice fidèle que je suis, le mérite amplement.

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Genre : Parodie/Humour

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RAR :

Miss Vany : Boah! C'est être pessimiste que de dire que les griffondors n'auront plus de points, Snape n'est pas comme ça! Lol! Merci pour ta review et je te dis à bientôt GSPR !

Flo-Fol-Œil : Ola ! Flo ! Comment vas-tu Control of electricity ! lol ! Je suis bien contente que le chap précedent t'ai plus et que t'adore mon humour ! Tu peux me vénerer si tu veux ! lol ! Je crois que j'exagère un tout petit peu, là ! Merci, à pluche !

Rebecca-Black : Comment ça t'avais perdu ma fic ! Je suis choquée ! Heureusement que les miracles existent ! lol ! Ravie de t'avoir cramper, comme tu dis ! En tout cas, voilà la suite ! bises

Violette Silva : Une, deux, une, deux ! Allez on sert les abdos plus que ça ! Plus haut les zygomatiques ! lol ! merci pour ta review ! A bientôt ! bises

Thrilmalia : Mouahahaha ! J'adore torturer les lecteurs ! GSPR que cette suite va te plaire ! Merci ! Bises

Séléné : lol ! Je ne peux pas te dire, je n'ai pas encore lu ta fic ! Je l'ai selectionné mais j'ai pas eu le temps de la lire ! Merci de dire que mes chapitres sont excellents ! C'est vrai ! Hum ! Soyons modeste ! C'est pas beau de se moquer de Severus ! C'est la victime quand on y repense ! Merci beaucoup ! bises

Vyrses : T'as vu ça un peu, un vrai pro ouais ! En espérant que tu sois toujours là et que la suite te plaise ! Merci !

Lilly.malefoy : Surtout pas ! Ne meurs pas, malheureuse ! Et si on me fait un procès après ! Hein ? Tu penses à ça ! lol ! Contente que ta première review soit pour moi ! Merci beaucoup ! Bises.

Syrianne : Ola ! Merci beaucoup pour tes reviews madame ! Le jeu de mots fait référence à une insulte qui, en gros, concerne une maman quelconque et le travail qu'elle exercerait sur un trottoir lui aussi quelconque. Vu la nullité de ma blague, il vaut mieux passer rapidement ! lol ! (et pour répondre à ta question, j'ai effectivement lu le tome 6)

Ilys : Elle est chiante, hein, Hermione ? Je l'adore ! Machin c'est Machin en fait ! O.o T'es pas avancé avec ça ! lol ! Au début j'avais mis ce nom en attendant d'en trouver un autre, puis finalement je l'ai laissé ! C'est plus pratique ! Comme je te l'ai déjà dit, tu a d'excellentes références ! J'ai un peu honte aussi ! Lire le Petit Spirou ! A mon âge ! lol ! Merci beaucoup ! Bises.

Aeria : Merci beaucoup pour ta review ! Pour l'explication du jeu de mots, il faut aller voir la RAR de Siryanne. Mais rassures-toi, c'est la dernière fois que je fais un truc aussi débile ! lol ! Quoi que…À plus tard ! Bises.

Tan : Enfin quelqu'un qui remarque le nom du parc ! lol ! Je commençais à désespérer ! C'est vrai que c'est laid Raoul ! lol ! C'est ma mère qui a trouvé le nom ! Merci maman ! Et merci beaucoup pour ta review, tu peux continuer si tu veux ! lol ! Bises, à plus !

Le Saut de l'Ange : Le meilleur pour la fin, comme on dit ! lol ! Pas de quoi pour la pub pour le forum ! Pour le coup de la bourgeoise s'en fout, c'est ce qu'a dit une très bonne amie à moi à son mec lors d'une dispute ! Et j'avais promis de le placer, parce que ça m'avait fait rire, quand elle me l'a raconté ! lol ! Au passage je la traite indirectement de rancunière ! Elle ne l'a pas encore lu ! Je vais me faire lyncher, je crois ! lol ! Je te dis à plus et te remercie ! Bizes !

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Résumé de l'épisode précédent : Severus Snape, Professeur intérimaire d'Etudes des Moldus, doit amener ses élèves faire du camping sauvage. Après être arrivés à l'entrée du parc où Snape a dû s'inscrire sur le registre (révélant ainsi son deuxième prénom : Raoul), ils entrèrent dans la forêt où ils installèrent leur campement près d'une rivière.

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Note : Je tiens à remercier spécialement Madame Siryanne pour avoir accepté d'être ma bêta lectrice et correctrice. Donc, si vous avez des réclamations suite à la gêne occasionnée par les fautes, c'est elle qu'il faut frapper ! Mouahahaha ! Hum, désolée.

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Petits tracas de la vie quotidienne d'un moldu, par Severus Snape

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Chapitre 4) Severus fait du camping : paix et amour.

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Peu rassurée et se rappelant qu'elle avait à faire à un soi-disant ex-mangemort, Hermione Granger la mit momentanément en sourdine, laissant ainsi la parole à son professeur. Ce dernier venant de finir la lecture du Chapitre 2, paragraphe 3, alinéa 4, de son manuel « Prendre un campeur par la main », intitulé « Comment faire un bon feu sans user de la magie», débuta, avec un air sérieux, son exhibition.

− Alors, voilà comment cela va se passer. Nous avons la possibilité entre 4 feux : le feu polynésien, le feu enveloppant, le feu en dolmen et enfin, celui qui nous intéresse, le feu en croix. Celui-ci nécessite de fair−

− C'est d'un ennui, se lamenta Machin à l'oreille de Neville. C'est ennuyeux comme sa vie à mon avis. Tu crois qu'il a donné un surnom à ses chaudrons ? Ça ne m'étonnerait pas qu'il leur parle et qu'il les tripote en poussant des gémissements ! continua-t-il, en faisant, par la même occasion, pouffer Neville.

Ceci ne manqua pas d'attirer l'attention du Professeur, qui stoppa son exposé, pour se pencher sur le cas de cet élève perturbateur.

− Puis-je connaître la raison pour laquelle vous avez émis ce gloussement, Londubat ? fit-il d'une voix glaciale.

Neville sentit immédiatement ses joues s'empourprer. Les mains moites, les pieds poites, la bouche sèche, tremblant de toute part et le regard fuyant, il balbutia à voix basse:

−Je…je ne vois pas de quoi vous parlez, Monsieur.

− Londubat, regardez-moi dans les yeux, exigea Snape froidement, en s'approchant de lui.

Neville, la tête basse, triturait nerveusement ses doigts. Une fois arrivé à sa hauteur, Snape lui attrapa le menton et lui souleva la tête afin de planter son regard noir, dur et sévère, dans celui, apeuré, de son élève.

− Est-ce je ressemble à un troll, Londubat ? murmura Snape.

Se disant qu'il en avait quand même plus l'haleine que le physique, Neville fut tenté de répondre par l'affirmative. Tenté, certes, mais pas fou, Neville opta pour garder le silence.

− Je crois vous avoir posé une question, Londubat, fit Snape en approchant son visage de celui de Neville.

−Je…je n'ai pas ri, Monsieur, menti effrontément Neville.

Blême de rage, Snape lâcha le menton de son élève, et, une fois n'étant pas coutume, s'emporta.

− MAIS C'EST QU'IL EST CULOTTÉ EN PLUS ! VOUS N'AVEZ QU'À DIRE QUE JE DEVIENS GÂTEUX, LONDUBAT ! IL N'Y A PAS MARQUÉ « ALBUS LE ROI DU BONBON AU LEMON» SUR MON FRONT !

− Monsieur ?

− QUOI ENCORE, GRANGER ?

− Neville a raison, Professeur. Il n'a jamais ri. Vous l'accusez à tort, Monsieur. C'est indigne de vous et du corps enseignant tout entier.

− Non mais, de quoi je me mêle Granger ? En quoi ma dignité vous regarde ? J'en fais ce que je veux ! C'est clair ?

− Soit, si vous le prenez comme cela, Monsieur. Toujours est-il que vous accusez un innocent.

− LONDUBAT ? INNOCENT ? Hu hu hu ! Non mais, laissez moi rigoler Granger ! Vous l'avez bien regardé ? Cela se voit tout de suite qu'il est coupable ! Il n'y a qu'à voir sa tête !

− Hé ! s'indigna Neville.

− Ne t'en mêle pas, je m'en occupe, fit Hermione à Neville, puis s'adressant à Snape. JE VOUS DIS QU'IL EST INNOCENT !

− IL EST COUPABLE, GRANGER !

− INNOCENT !

− COUPABLE !

− INNOCENT, JE VOUS DIS !

− ET BIEN, VOUS DITES FAUX GRANGER ! IL EST COUPABLE ! IL MERITE LA PEINE DE MOOOOORT ! accusa Snape en pointant du doigt Neville.

− Je crois que vous vous emportez, Professeur.

− Je crois aussi, Granger. L'émotion, sans doute.

− Essayez de vous calmer, nous reprendrons un peu plus tard, Professeur.

− Vous avez raison, Granger.

Snape commença à faire des exercices de respiration et une fois sa tension diminuée, il reprit en repointant du doigt le pauvre Neville.

− COUPABLE !

− INNOCENT ! JE SUIS PRETE À LE JURER !

− Ah oui ? s'étonna Snape.

− Oui ! Parfaitement ! Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vous épouse ! s'engagea Hermione sous le regard pétrifié de ses camarades.

Snape, submergé par la terreur, et nauséeux à l'idée de devoir partager son quotidien avec Miss-bonne-hygiène, tiqua puis céda.

− Je vous crois, miss Granger. Inutile d'en arriver à de telles extrémités. (S'adressant au reste de la classe) Sur ce, les défroqués, je vais vous montrer comment faire un feu. Pour cela, nous allons avoir besoin de brindilles et de plus gros morceaux de bois. Mais bien évidemment (il jeta un regard à Neville), ceci je l'ai déjà dit. Vous allez vous occuper du bois et moi, je me chargerai d'allumer le feu (Yeah !)

Sur ces paroles, les élèves partirent à la recherche de quoi alimenter le futur bûcher. Une dizaine de minutes plus tard, ils avaient amassé assez de matière. Snape regarda une dernière fois son manuel, puis prit quelques brindilles et se plaça au milieu du campement. Il disposa les brindilles en croix dans un cercle constitué de pierres, prit sa baguette et la pointa vers les brindilles.

− NOOOOOON ! s'écria Hermione faisant sursauter l'allumeur.

− Non mais ça ne vas pas de crier comme cela, Granger ! fit Snape la main sur le cœur. Vous avez une nonaïte aigue ou quoi ?

− Vous n'avez pas le droit d'utiliser la magie, Professeur ! C'est interdit ! C'est le Directeur qui l'a dit !

− C'est le Directeur qui l'a dit, l'imita Snape avec une voix aigue. Et gna gna gna !

− Vous êtes d'un puéril, Professeur !

− Je ne suis pas puéril, Granger ! Je suis éloigné, c'est tout ! Eloigné de Dumbledore ! Et si vous croyez que je vais l'écouter, vous pouvez toujours espérer, Granger ! Je ne vois vraiment pas qui va pouvoir m'empêcher d'allumer le feu (yeah !) de cette manière !

− Moi, je peux ! se fit entendre une voix reconnaissable entre mille.

Snape déglutit au son de cette voix, puis lentement, se retourna pour faire face à son pire cauchemar.

La vieille dame de l'accueil mais, cette fois ci, avec un sac à dos et non plus un registre.

− Alors, Raoul ? On s'emporte ? prononça la dame âgée en s'avançant en direction du professeur. On critique son supérieur ?

− Mais pas du tout, Madame, réussit à articuler Snape, une fois le choc passé.

− C'est c'la oui, se moqua la vieille dame.

− C'est la vérité, Madame…. Madame comment, au fait ?

− Scourge, Thérèse Scourge.

− C'est la vérité, Madame Scourge ! Croix de bois, croix de fer, si je mens, j'épouse Granger !

− Il dit la vérité ! s'emporta l'intéressée.

Thérèse regarda Hermione qui lui fit immédiatement un sourire faux-cul. Puis elle détourna son regard vers Snape qui, heu…tenta de faire un sourire aussi, mais avec moins de réussite que son élève, il faut bien l'avouer.

− Je veux bien vous croire, concéda-t-elle enfin. Et pour prouver vos dires, vous allez devoir allumer le feu (yeah !) devant moi, Professeur.

Notons au passage que personne ne s'inquiète du fait que Thérèse Scourge soit une simple moldue et qu'elle n'a rien à faire là.

− Et je fais comment, sans baguette, moi !

− Qu'est-ce que je vois par terre, là ?

− Mon manuel, pourquoi ?

− Et…, continua-t-elle en l'encourageant à aller plus loin.

− Et…quoi ? demanda Snape.

− ET PEUT-ÊTRE QUE C'EST EXPLIQUÉ DEDANS ! fit-elle excédée.

Snape se baissa, attrapa son livre, l'ouvrit à la page qui l'intéressait et la lut.

− Ah oui ! C'est expliqué ! J'avais sauté ce passage !

Thérèse, soutenue par Hermione Granger qui lui tapotait amicalement l'épaule, soupira d'exaspération.

− On s'y fait avec le temps, lui murmura Hermione.

− Bon alors, reprit Snape, 3 techniques sont possibles : frotter des bouts de bois, faire des étincelles avec des silex et enfin, les allumettes. Les allumettes ? Qu'est-ce que c'est que ça, encore ?

− Professeur ? intervint Thérèse.

− Oui, Madame Scourge ?

− Selon vous, qu'est-ce qui est long, dur et qui a le bout rouge ?

Cette simple question perturba notre cher Professeur des potions, qui, gêné, passa par toutes les couleurs de l'arc en ciel.

− Et bien, heu…c'est-à-dire que…voilà…heu…

Thérèse, comprenant où l'esprit pervers de ce professeur s'était aventuré, déclara sur un ton las.

− Je parlais d'une allumette, Professeur. D'une simple allumette.

− Mais j'avais compris, Thérèse ! s'indigna Snape.

− Nous allons faire comme ci, Professeur. Alors ? Avez-vous des allumettes ?

− Non Thérèse!

− Donc ils ne vous restent plus que deux options, n'est-ce pas ?

− Oui Thérèse!

− Deux options qui sont…

− Les bouts de bois ou les silex ! fit Snape avec un air triomphant.

− Ouiiiiiiii, s'exclama Thérèse en tapant des mains, puis elle reprit. ET VOUS ATTENDEZ QUOI DANS CE CAS ? QUE JE ME MOMIFIE SUR PLACE?

Severus Snape s'accroupit près du cercle, puis prit deux bouts de bois, et commença à les frotter énergiquement l'un sur l'autre comme indiqué dans le manuel.

− Ça fait mal aux mains, se plaignit Snape au bout de quelques minutes.

− Ne me dites pas qu'un célibataire endurci comme vous, n'est pas habitué à cela, Professeur, se moqua Thérèse.

Un lourd silence empli de susceptibilité fut la seule réponse de Severus Snape. Ce dernier continua de frotter ses bouts de bois jusqu'à que les brindilles s'enflamment.

− Londubat ! Passez-moi du bois ! ordonna Snape en se relevant.

Neville alla chercher le bois amassé et le passa à Snape, qui le jeta allègrement dans le feu. Peu de temps après, ce dernier s'enflamma anormalement. En effet, non seulement le feu prit rapidement mais les flammes avaient une couleur étrange.

− Professeur ? C'est normal les flammes bleues ? s'inquiéta Hermione.

− Je ne crois pas, Granger. A moins que…LE PORTOLOIN !

Snape prit son courage à deux mains et attrapa, en se brûlant lesdites mains, la bûche incriminée. Puis, dans un geste digne des plus grands lanceurs de javelot, la balança dans la rivière où, certes elle s'éteignit, mais où elle fut aussi emportée par le courant.

− Non, mais je rêve ! Non, mais dites-moi que je rêve ! Dites-moi qu'il n'a pas fait ça !

− Dites donc, Granger ! Je vous prierais de ne pas la ramener ! C'est clair ?

− Que je ne la ramène pas, Professeur ? C'est ça ! Que je ne la ramène pas ! ALORS QUE VOUS VENEZ DE BALANCER À LA FLOTTE NOTRE UNIQUE CHANCE DE RENTRER CHEZ NOUS ! ET VOUS NE VOULEZ PAS QUE JE LA RAMENE ! NON MAIS, VOUS VOUS FOUTEZ DE MOI, PROFESSEUR ?

− SUR UN AUTRE TON, GRANGER ! SI VOUS CROYEZ QUE CA ME FAIT RIRE D'ETRE BLOQUE ICI AVEC VOUS !

− SILENCE ! s'interposa avec autorité Thérèse. Miss Granger, cette situation dramatique n'est en aucun cas de la faute de votre Professeur.

− Ah ! Vous voyez !

− Professeur, s'il vous plaît, laissez-moi finir.

− Désolé, Thérèse.

− Bien, je disais donc que cela n'était pas la faute de votre professeur mais de…LUI, s'exclama Thérèse en désignant Neville.

Tous les regards de l'assistance se braquèrent sur lui.

− En effet, reprit-elle, c'est LUI qui a passé le bois à Raoul. Alors je ne dirais qu'une seule chose : SUUUUUUUUUUS SUR LONDUBAT !

Puis Thérèse se jeta sur Neville, qui n'eut pas le temps de s'enfuir, bientôt suivie par le reste de la classe et du Professeur Snape.


Plus tard, une fois que la nuit fut tombée en même temps que l'enthousiasme général provoqué par le lynchage, Ô combien justifié, de Londubat, tout ce petit monde se retrouva autour du feu, afin de dîner.

− Quand ils verront qu'on ne rentre pas, ils viendront nous chercher, dit Snape en ouvrant le sac à dos préparé par Dumbledore. Mais en attendant, nous devons reprendre des forces, continua Severus en fouillant le sac.

Il en sortit une boîte métallique qui, selon lui, devait contenir son repas. Il ouvrit la boîte et qu'elle ne fut sa surprise quand il s'aperçut qu'elle ne contenait que des bonbons à la camomille.

− Mais qu'est ce que ça veut dire ! fit Snape en vidant son sac sur le sol. JE N'ARRIVE PAS À LE CROIRE !

− Que vous arrive-t-il encore ? demanda Thérèse.

− REGARDEZ ! LE DIRECTEUR NE M'A MIS QUE DES BONBONS À LA CAMOMILLE AU REPAS !

− Vous devriez être content. C'est bon, les bonbons ! s'amusa Thérèse.

− Ah ah ah ! Très drôle ! J'AI FAIM, MOI ! GRANGER ! DONNEZ-MOI VOTRE CHIPPOLATA !

− Non mais ça va pas ! s'offusqua Hermione en protégeant sa saucisse. Ne comptez pas sur moi ! Vous connaissez bien les plantes, vous n'avez qu'à vous faire une soupe !

− LONDUBAT ! DONNEZ-MOI LA VÔTRE !

− Et ta cheur ! se rebella Neville-sans-plus-de-dents.

− ÇA SUFFIT, MAINTENANT ! VOUS MANGEZ VOS BONBONS ET VOUS VOUS TAISEZ ! s'énerva la vieille dame.

Snape, obéissant, commença à manger ses bonbons, non sans avoir râlé un petit peu avant.

− Grrrrrmmmmlvaismmmlavoirmmmdesmmmmcariesgrrrmmml !

− Arf ! Pour ce que ça va changer à vos dents ! s'esclaffa Hermione.

Regard courroucé du Professeur de potions. Hermione se calma et replongea le nez dans sa chippo.

Après un petit moment, Thérèse décida de rompre le silence.

− Dites-moi, Professeur ?

− Ouich ? répondit Snape la bouche pleine de bonbons et se débattant avec un papier trop collant.

− Vous n'avez pas envie de nous raconter une histoire d'horreur ?

− Pourquoi !

− C'est la tradition, vous savez.

− Soit, si c'est ce que vous voulez. Laissez-moi réfléchir. J'ai bien une histoire qui m'a traumatisé étant enfant mais−

− Je suis sûre que se sera parfait, Professeur !

Laissant de côté ses bonbons à la camomille, le Professeur débuta son histoire à voix basse.

− « Il était une fois un gentilhomme, qui épousa en secondes noces une femme, la plus hautaine et la plus fière qu'on eût jamais vue. Elle avait deux filles de son humeur, et qui lui ressemblaient en toutes choses. Le mari avait, de son côté, une jeune fille, mais d'une douceur et d'une bonté sans exemple (Snape frissonna en disant ces mots) : elle tenait cela de sa mère, qui était la meilleure personne du mond− »

− Excusez-moi, professeur, l'interrompit une Hermione hilare. Mais si mes souvenirs sont bons, vous êtes en train de nous raconter l'histoire de Cendrillon !

− Oui, et alors, Granger ? Ça vous pose un problème ? s'offensa son Professeur.

− Non, pas du tout ! Mais comme histoire d'horreur, il y a mieux, non ?

− PUISQUE CETTE HISTOIRE CHOQUANTE N'INTERRESSE PERSONNE, JE VOUS LAISSE TRANQUILLE ! hurla Severus en se relevant. SUR CE, JE VAIS ME DELESTER !

− N'oubliez pas de recouvrir votre méfait, après ! lui conseilla Thérèse.

− Ouais ! C'est ça ! Thérèse qui chie dans la bordelaise pleine de punaises ! murmura Severus pour lui-même.

− J'ai entendu ce que vous avez dit, Raoul ! Contrairement à vous, je n'ai pas passé ma vie à m'exercer à des activités solitaires qui auraient pu me rendre sourde !

Ignorant la vieille dame, Snape s'engouffra dans le forêt afin de rendre à la nature ce qu'Albus Dumbledore lui avait donné au repas. Après quelques instants de marche rendus difficiles par l'obscurité qui régnait dans la forêt, Snape trouva enfin un endroit assez convenable pour son méfait. Il baissa son pantalon, puis son caleçon, et enfin, il souleva sa cape afin de ne pas la souiller. Il était tranquillement accroupi, sur le point d'être délivré, quand tout à coup, il entendit un craquement. Serrant les fesses, levant la tête, scrutant les alentours, il ne vit rien (c'est-à-dire qu'il fait noir, mais bon !). Il retourna à sa tâche mais fut interrompu de nouveau par un autre craquement. Serrant les fesses une seconde fois, relevant la tête, il s'aperçu que les buissons à côté de lui bougeaient tout seul. Puis, en une fraction de secondes, quelque chose sortit des buissons et se dirigea à vive allure vers le Professeur. Celui-ci, apeuré, se releva et accouru au camp en trébuchant tous les mètres, dans des cris hystériques et suraigus et poursuivi par la chose.

− Hiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Je suis attaqué ! fit Snape en déboulant dans le camp.

− Professeur Snape ! Que vous arrive-t-il ? s'affola Thérèse en accourant vers Severus.

− UN MONSTRE ! LÀ ! hurla-t-il en désignant la forêt.

Madame Scourge n'eut pas le temps de faire quoi que se soit, quand, soudain, un des buissons tressaillit. Formant un groupe solide et uni, prêt à se battre jusqu'à la mort, contre ce fameux monstre, quel ne fut l'étonnement de chacun, quand sortit dudit buisson, un petit animal à la fourrure rousse, à la queue touffue, et au regard intéressé.

Un écureuil.

− Ne me dites pas que vous avez eu peur de ça ! dit Thérèse en désignant le petit écureuil flatté qu'on lui porte toute cette attention.

− Il faisait noir, tenta de se justifier Severus.

Gloussement général qui énerva notre cher Professeur. Celui-ci essaya alors de faire peur à son tour au petit écureuil, en gesticulant des bras et en sautant sur place, tout en criant :

− Blablabla !

Regard affolé du petit mammifère qui s'enfuit dans la forêt dans un couinement.

− Ah ! Bravo ! Vous lui avez fait peur ! s'exclama Hermione.

− C'était le but recherché, Granger !

− A LA PLACE, VOUS AURIEZ MIEUX FAIT DE REMETTRE VOTRE CALECON ET VOTRE PANTALON, PROFESSEUR ! PARCE QUE FIGUREZ-VOUS, QUE ÇA BALLOTTE SÉVÈRE DEPUIS TOUT A L'HEURE !

Snape, un peu honteux, s'empressa de remonter le tout, puis il annonça :

− Je vais me coucher. Je ne vous souhaite pas bonne nuit !

Alors qu'il commençait à se diriger vers sa tente, Thérèse Scourge le retint.

− Professeur ! Attendez ! Je vous accompagne !

− Je vous demande pardon, Thérèse ? fit Snape en se retournant.

− Je dors avec vous ce soir, répondit la vielle dame. Je n'ai pas de tente, et je ne vais quand même pas dormir avec les enfants.

− Pourquoi pas !

− Ce sont des mineurs, Professeur ! Cela ne se fait pas !

− Et alors ! Moi, je suis un homme !

− Nous avons eu l'honneur de le constater de visu, Professeur. Et si vous ne voulez pas que cette affaire s'ébruite, je vous conseille fortement d'accepter ma proposition.

− Dans ce cas, je prend la place du fond, abdiqua Severus. ET PUIS, TOUT LE MONDE AU LIT ! se vengea-t-il.

Chacun des élèves, en traînant des pieds, se dirigea vers sa tente. Thérèse et Severus allèrent en direction de la sienne. Arrivé devant celle-ci, la dame âgée qui avait récupéré son sac, entra à l'intérieur.

− Une minute ! J'avais dit que je prenais la place du fond ! s'écria Severus.

− Il faut bien que je me change, Professeur ?

− Oui, mais moi aussi je dois me changer !

− Et bien, vous n'avez qu'à le faire dehors ! fit-elle en fermant la tente.

Snape prit alors son sac et en sortit un magnifique pyjama en soie vert foncé. Il se déshabilla puis une fois le pyjama mit, il demanda à la tente :

− Je peux rentrer ?

− Oui, je suis prête.

Snape ouvrit la tente éclairée par une lampe torche et rentra à l'intérieur avec son sac et ses couvertures, en passant héroïquement par-dessus la vielle dame, pour pouvoir accéder à la place du fond.

Une fois installé, le Professeur de potions, tira de son sac, divers magazines spécialisés « Tu la sens ma potion ? » ou alors « Tu l'as déjà vu mon gros chaudron ? » pendant que Thérèse tricotait. Il était en train d'admirer, tout en suçant un bonbon à la camomille, le poster central de la revue « Elle te plaît ma belle baguette ? » quand un bruit, à l'extérieur de la tente, se fit entendre. Stoppant toute activité, le couple détonnant tendit l'oreille.

Le bruit se rapprochait.

Thérèse, l'épingle à tricoter en alerte et Snape un magazine roulé dans la main, s'apprêtaient à sortir de la tente afin d'affronter vaillamment l'intrus, quand, à travers l'ouverture de l'abri, une petite frimousse pleine de poils roux fit son apparition.

L'écureuil.

Snape était sur le point de jeter l'animal dehors, quand Thérèse l'arrêta.

− Ne faites pas ça, malheureux !

− Quoi ?

− Ne le mettez pas dehors !

− Vous ne croyez tout de même pas que je vais passer la nuit avec ça !

− Et pourquoi pas ?

− Parce que !

− Parce que quoi ?

− Parce qu'il est mignon, déclara-t-elle en prenant l'animal docile dans ses bras. Regardez, n'est-il pas chou ?

Snape observa l'intrus qui le regardait avec ses petits yeux noirs pleins de tendresse et papillonnants. Le professeur, un peu shooté voire beaucoup par les bonbons à la camomille, se laissa attendrir pendant un millième de seconde puis accepta.

− Vous n'oublierez pas d'éteindre la lumière, fit Snape en se saucissonnant dans ses couvertures et en lui tournant le dos.

− Bonne nuit, Professeur, dit Thérèse sur un ton maternel.

− Hummmbonnemmmnuit, marmonna Severus à moitié endormi.


Le lendemain, aux alentours de midi, Thérèse et les enfants étaient assis en cercle, en train de discuter de tout et de rien. Hermione Granger était sur le point d'entamer un discours interminable sur l'Histoire de Poudlard, quand elle fut interrompue, au grand bonheur de tous, par des bruits provenant de la forêt. Ils virent apparaître au bout de quelques instants, Albus Dumbledore, leur cher Directeur, la barbe pleine de brindilles.

− Monsieur le Directeur, s'exclama le petit groupe.

− Bonjour, mes enfants ! leur répondit Albus dans un signe de la main.

− Mais que faites-vous là ? lui demanda Hermione.

− Et bien, figurez-vous Miss Granger, que vous auriez dû être au collège depuis deux heures déjà. Et au vu de ce qui s'est passé la dernière fois, j'ai préféré venir en personne pour connaître la raison de ce retard.

− Le portoloin a brûlé, Monsieur.

− Pourquoi ne suis-je pas étonné ? dit Albus, plus pour lui-même que pour son entourage. Bonjour Madame, fit-il en apercevant Thérèse. Je ne crois pas vous connaître ?

− Oh ! Professeur Dumbledore, laissez-moi vous présenter, Madame Scourge, intervint Hermione. Elle a campé avec nous. Elle a secondé le Professeur Snape, en quelque sorte.

− Seconder Severus! s'étonna Albus. Et il vous a laissé faire !

− Je ne crois pas qu'il ait eu le choix, Professeur, s'amusa Hermione.

− Je vois, fit Dumbledore en faisant un clin d'œil à Thérèse. En parlant de Severus, où est-il ?

− Il continue de dormir, lui répondit Thérèse. Il est plutôt en bonne compagnie d'ailleurs !

− En bonne compagnie ? demanda Albus intrigué.

− Venez voir !

Ils s'approchèrent « traîtrement » de la tente du Professeur de potions, puis Thérèse l'ouvrit, laissant apparaître un Severus boudiné dans ses couvertures. Il dormait paisiblement, un filet de bave à la commissure des lèvres. L'écureuil complètement affalé, coiffait la tête dudit Professeur.

C'est sur cette image, qu'Albus demanda :

− Cela ne vous dérange pas si nous restons un peu plus longtemps ?

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A suivre…

C'était l'avant dernier chapitre ! Merci de l'avoir lu ! Au début, la vieille dame ne devait pas revenir, et puis suite à la review d'Amducias, je me suis dis : Pourquoi pas ! Apparemment ça n'a traumatisé personne chez les sorciers ! lol !

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