Disclaimer : parce qu'il le faut, je rappelle au cas où certains ne le sauraient pas encore, que tous les personnages (sauf mes inventions) appartiennent à J.K.R. Je n'ai même pas Severus ! La vie est injuste !

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Genre : Parodie de type humoristique. Du moins je l'espère ! Fait suite à « Severus va au supermarché et au camping».

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Notes de l'auteur : Remercions gentiment Zazaone qui a accepté de bêta reader et de corriger ce chapitre. Une ola pour Mémézaza !

Je tenais à préciser qu'il s'agira d'un mariage catholique (même si on est en Angleterre, Zaza !) car, ben, heu, je connais que ça ! lol !

Vous trouverez les RAR sur mon LJ, dont l'adresse est disponible sur mon profil.

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Je vous souhaite une bonne lecture.

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Petits tracas de la vie quotidienne d'un Moldu, par Severus Snape

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Chapitre 2) Severus se marie ? Non, ce n'est pas possible !

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L'église du Mont-de-Vénus était, pour la circonstance, bondée à craquer, à tel point que des chaises avaient dû être rajoutées. Les familles respectives, l'ensemble des amis, les témoins, ainsi que le futur époux, attendaient patiemment que la future mariée fasse son entrée. L'attention de l'assistance fut brusquement attirée par des chuchotements provenant de derrière les épaisses portes en bois de l'Eglise. Croyant que la cérémonie était sur le point de commencer, tout le monde se leva et l'organiste entama la marche nuptiale. Puis, la porte s'ouvrit lentement dans un grincement et un visage encadré par deux rideaux de cheveux noirs et, selon certaines rumeurs, gras, se fit voir dans l'entrebâillement. Constatant de visu qu'il ne s'agissait pas de la mariée, malgré une certaine ressemblance, l'organiste s'arrêta de jouer. Tous les regards se fixèrent sur l'importune tête. Son propriétaire s'empressa alors de refermer la porte et de nouveaux murmures se firent entendre.

Au bout de quelques instants, elle se rouvrit pour laisser place cette fois-ci aux Professeurs Snape et Trelawney, suivis des élèves composant la classe d'Etude des Moldus. Severus Snape, comme tout ex-mangemort qui se respecte, tenta d'être le plus discret possible, mais c'était compter sans la présence de Sibylle Trelawney et la bonne soixantaine de paires d'yeux qui les scrutaient avec étonnement. Il est vrai qu'étant peu habituée à descendre de sa tour, le professeur de divination ne pouvait s'empêcher d'être éblouie par la beauté des lieux et ne cessait d'exprimer son enthousiasme à travers des petits cris d'admiration. Cris qui exaspéraient profondément notre cher Professeur de Potions essayant désespérément de trouver des places libres. Face à l'ampleur des dégâts (le manque de places), Snape fut contraint, avec toute l'amabilité et la courtoisie dont il était capable, autrement dit, un grognement et un regard satanique, de forcer les gens à se serrer afin que lui aussi puisse s'installer confortablement tout en évitant de froisser sa robe. Tel une Zazaone sur son god à manivelle récalcitrant, le sort s'acharnait inexorablement sur Severus Snape. Sa consœur ayant décidé de s'asseoir à sa gauche tandis qu'Hermione Granger s'appropriait la place de droite. Il était pris au piège mais il n'avait point peur. L'homme en avait vu d'autres. Le reste des élèves s'étaient installés juste derrière eux, non sans quelques difficultés venant notamment de personnes aux mises en plis violette, issues du troisième âge voire du quatrième. Comme quoi, quand on veut, on peut faire de la place pour les autres. Après tout, les déambulateurs et les fauteuils roulants n'avaient qu'à être garés à l'extérieur.

Snape était sur le point de sortir un parchemin dans le but de commencer son cours quand un vieil homme à béret, assis en face de lui, se retourna dans sa direction et lui tint à peu près ce langage.

− T'es qui, toi !

Bien que surpris dans un premier temps par le ton brusque et familier du vieux Monsieur, le Professeur de potions ne lui en tint pas rigueur et lui répondit de sa voix la plus calme.

− Je me prénomme Severus−

− Tu sors d'où ! T'es de la famille ! Pourquoi t'étais pas à la mairie ! Pourquoi t'as les cheveux sales ! le questionna-t-il de nouveau en lui coupant la parole.

Tout comme ses chaudrons, Snape commençait à bouillir. Malgré tout, après un discret soupir d'agacement, il consentit à satisfaire la curiosité de l'ancêtre moldu.

− Nous n'étions pas à la mairie, car, à cause de certaines personnes dont je ne citerai pas le nom mais qui se reconnaitront, surtout celles situées sur ma gauche, nous avons raté le premier port−

− Transport ! le coupa Hermione. Le premier transport Monsieur, à savoir l'avion.

− C'est exact Miss Granger. Et pour répondre à votre autre question, continua-t-il en s'adressant de nouveau au vieil homme, je n'ai en aucune façon les cheveux sales !

Le vieillard, peu convaincu par les propos de Severus, se leva puis se pencha sur Snape afin de réaliser un frottage capillaire énergique avec sa main rugueuse. Constatant l'état effroyable de cette dernière, le vieil homme ne put se retenir d'esquisser un sourire railleur édenté à un Snape décoiffé et encore sous le choc de cette intrusion dans son intimité. Profitant de ce moment d'absence neuronale, le moldu, après s'être rassis, continua son interrogatoire.

− Alors, Severus l'Adipeux, t'es de la famille ?

Après avoir pesé le pour et le contre, Snape se dit qu'il ne pouvait tout bonnement pas mettre fin aux jours de l'ancien devant tant de témoins. Même si, le fait de se trouver déjà dans une église aurait facilité ses funérailles. Severus prit donc sur lui.

− Oui, je suis bien de la famille, admit Snape. Je suis un parent éloigné.

− Très éloigné même, s'autorisa à rajouter Granger.

− Aaaaah, je vois, s'exclama le vieil homme. T'es pas le fils à l'autre qu'on n'a plus vu depuis longtemps ? Comment qui s'appelle déjà ? Mildiou ! Je l'ai sur le bout de la langue !...Glandus ! Ouais, c'est ça ! T'es le fils Glandus ? Ca serait étonnant quand même !

− Celui-là même, céda Snape.

− Ben ça alors ! Je n'en reviens pas ! s'exclama le vieux.

− Quoi ! Qu'est ce que vous voulez dire par là ? s'emporta légèrement Severus.

− Ben, aux dernières nouvelles, il était quand même parti en Amérique avec le fils Touchela! T'es homo toi aussi ?

− JE NE SUIS PAS GAY , hurla Snape en bondissant de sa chaise. J'AI COUCHÉ AVEC THÉRÈSE!

Tous les regards se tournèrent vers le Professeur. Ce dernier, réalisant la situation, préféra se rasseoir calmement comme si de rien n'était, toujours en évitant de froisser sa robe.

− En tout cas, si tu veux en parler, n'hésite pas à m'appeler, lui proposa l'homme en lui tendant une carte prise dans sa poche. Je suis à la retraite depuis bel lurette, mais je peux encore aider ! Et tous ces mômes, ils sortent d'où ?

Snape lui prit la carte des mains et la lut : Maurice Patchouli, Psychiatre.

Hermione Granger qui avait également lu la carte, sentit son Professeur se crisper et tenta de désamorcer la situation.

− Nous sommes ses élèves, Monsieur. Le Professeur Sna…heu…Glandus, hésita-t-elle, nous a amené ici afin que l'on étudie scientifiquement ce fait social qu'est le mariage.

− C'est exact, je suis suçologue, continua Snape fièrement.

− Vous voulez certainement dire sociologue, le corrigea Hermione. A moins que vous n'ayez passé l'examen d'admission SASU-CE qui fait la fierté de certaines secrétaires dans notre chère Administration, Professeur. (1)

− Si vous préférez, Granger. Mais si cela ne vous dérange pas, Monsieur, je souhaiterai débuter mon cours, fit Snape sur un ton qui ne laissait place à aucune discussion.

Le vieil homme se retourna alors et Snape en profita pour déchiqueter avec frénésie sa carte en petits morceaux. Puis, il sortit enfin son parchemin.

− Bien, nous pouvons définir cet agissement grotesque qu'est le mariage comme étant un acte solennel par lequel un homme et une femelle établissent une union dont les conditions, les effets et la dissolution, Merlin en soit loué, cela est encore possible, sont régis par les dispositions juridiques en vigueur dans leur pays. Il s'agit aussi de l'un des sept sacrements de l'Eglise catholique. Il existe donc d'un côté le mariage civil et de l'autre le mariage religieux. Comme vous avez pu le constater, grâce à l'aide inestimable apportée par votre pseudo-Professeur de divination, nous avons raté la première étape.

− Je ne suis pas entièrement fautive, Professeur, tenta de se défendre Trelawney.

− Vous avez remarqué ces magnifiques vitraux, Professeur ? lui demanda Snape en les désignant du doigt.

Trelawney, encore sous le charme des lieux, s'empressa de les examiner. Sa ruse réussie, Snape put continuer et sortit une photographie.

− Comme vous pouvez le voir sur cette photographie moldue, n'importe quelle femelle, malgré un physique absolument ingrat, a la faculté de se marier. Certains hommes ne semblent pas difficiles ou alors sont poussés par un fort, et je dois l'avouer, incompréhensible désir, de ne pas rester seul quelqu'en soit le prix à payer.

− Personnellement, je trouve cette jeune femme très belle, Professeur, le contredit Hermione. Elle a comme un petit air d'une actrice moldue.

− Ridicule Granger ! 10 points en moins pour Gryffondor !

− Et pourquoi donc ! s'indigna Hermione.

− Pour clairvoyance inversée, Granger !

− Quelqu'un a parlé de voyance, s'enquit Trelawney.

− Vous avez notez les couleurs resplendissantes des différentes fresques, Professeur ? tenta Severus. Et une fois de plus, sa collègue, partit en contemplation laissant ainsi Snape tranquille. Chaque famille a son lot de Sang-de…heu…de phénomènes, poursuivit Snape. Par exemple, vous avez celle qui met un grand chapeau, empêchant ainsi les personnes derrière elle, de bien voir. Bien sûr, la dame au grand chapeau se met toujours au premier rang. Ou alors elle a une coiffure effroyable. N'est-ce pas Granger ?

− Je ne vois absolument pas de quoi vous voulez parlez, Professeur, s'indigna-t-elle en tentant vainement de remettre une mèche à sa place.

− Voyez-vous tous la femme, là-bas, qui tire la tronche comme si on lui avait volé sa potion de rajeunissement ? C'est normal, il s'agit de la belle-mère de la future mariée. Vous trouverez sur votre droite, les amis du futur marié. Nous pouvons affirmer que ce sont des gens corrects. Contrairement aux amis de la future épousée que Monsieur déteste forcément. Par contre, et nous le comprenons, ses amieuh sont les bienvenues.

− Tss, c'est typique des hommes cette attitude, constata hargneusement Hermione.

− Sincèrement Granger, qu'est-ce que vous y connaissez aux hommes ? ironisa Snape.

− Je l'avoue, Professeur. Je n'en connais pas autant que votre père, rétorqua son élève.

− Encore 10 points en moins, Granger. On ne dit pas de mal de ma famille, se vengea Snape. Ensuite, nous trouvons le beau-frère. Ce dernier est quelqu'un d'utile et toujours prêt à vous aider. Lui seul ne rechignera pas à vous prêter main forte lors de vos déménagements. Lui seul vous aidera à porter vos affaires les plus encombrantes, jusqu'au cinquième étage sans cette invention moldue nommée généralement ascenseur. Il est donc nécessaire d'entretenir de bonnes relations avec lui. Un bémol toutefois, vous ne pourrez pas empêcher qu'une certaine compétition naisse entre le mari et le frère de la mariée. C'est génétique, chacun voulant toujours être le meilleur quelque soit la situation.

− Cela ne concerne pas seulement le marié et son beau-frère, Professeur, intervint Trelawney avant d'être distraite par Snape qui lui fit noter la présence d'intéressants détails sur certaines statues.

− Je terminerai ma présentation par un être qui mérite toute votre attention : l'ex. L'ex peut-être en premier lieu celui de Madame. Il s'agit d'un être abject qui ne cesse de faire des private jokes avec votre femme et que, bien évidemment, vous ne comprenez pas. Il est séduisant, à le teint hâlé, gagne énormément d'argent. Vous tenterez tout au long de votre mariage, d'une part, d'essayer de comprendre pourquoi votre femme vous a choisi VOUS et d'autre part, par tous les moyens, de l'éliminer de la vie de votre épouse et ainsi, par la même occasion de la vôtre.

− Cela sent le vécu, non, Professeur ? le questionna, pour changer, Hermione.

− De quoi je me mêle, Granger ? 10 points en moins pour Gryffondors pour atteinte à la vie privée, fit Snape. Enfin, il y a cette personne exquise qui est l'Ex de Monsieur. Bien sûr, elle est blonde et ne rechigne pas à mettre des vêtements mettant en valeur ses atouts féminins. Bien qu'elle ne les comprenne pas toutes, elle rit toujours aux plaisanteries de Monsieur. La mariée la détestera, sans raisons valables il faut le dire. Sûrement parce qu'elle ne comprendra pas leurs private jokes. Je crois avoir fait le tour des principaux personnages, cette cérémonie peut enfin commencer, termina-t-il en rangeant son parchemin.

A ces mots, comme un fait exprès, la musique démarra et les portes de l'Eglise s'ouvrirent.

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A suivre…

(1) ce concours existe réellement ! Je ne mens pas! (cf LiveJournal de Zazaone)