Disclaimer : Tout à JKR. Rien à moi…Idem avec « J'accuse » d'EMILE ZOLA.
Genre : Parodie.
Rating : M
Notes : Remercions très gentiment Zazaone qui a accepté de bêta reader et de corriger ce chapitre. Ainsi que Siryanne qui fut ma première bêta alias Celle-qui-me-sauva-des-fautes !
Joie de Vivre appartient à La Folleuh que je remercie grandement !
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Merci à Ophia Rookwood, Chrichri45, Titus de Mystique, Frudule, Violette Silva, Ilys, La Folleuh, Zazaone et Amducias pour vos reviews.
Merci enfin à Aleera la femme de Dracula, Darklinn, Dekado, Evanesca97, Flo-Fol-Œil, Jellyka, Karmilla, Kloonah, La Folleuh, Miss Lup Lup, Mysm, NalaHalliwell et CordonsBleu, Ophia Rookwood, Panthere, Rebecca-Black, Siryanne, sunny'z, sylia maxwell, TaNnNnNnYa, Titus de Mystique, Trunkya, et Amducias (sans qui cette histoire n'aurait jamais vu le jour…ben vi ! C'est elle la mariée !) pour avoir mis cette fic dans vos favoris.
Je vous embrasse très fort !
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Je vous souhaite une bonne lecture.
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Petits tracas de la vie quotidienne d'un Moldu, par Severus Snape
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Chapitre 5) Epilogue.
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– Je vous écoute Miss Granger, dites-moi tout, l'invita Dumbledore en s'asseyant derrière son bureau.
– Vous savez Monsieur le directeur, commença-t-elle, nerveuse, je ne crois pas que ce soit une si bonne idée en fait. Et je pense, que je ferais sûrement mieux de partir…
Elle allait se lever quand Dumbledore l'en empêcha d'un geste de la main. Elle semblait réellement inquiète et ne cessait de regarder par-dessus son épaule en direction de la porte, comme si elle craignait que quelqu'un ne les surprenne.
– Rassurez-vous Miss Granger, murmura Dumbledore en comprenant son angoisse, il ne sait rien de cette petite entrevue et donc, il n'y a aucun risque pour qu'il vienne jusqu'ici vous…euh…anéantir, lui sourit-il.
– Je ne trouve pas cette situation drôle, Monsieur! s'enflamma Hermione, s'étonnant elle-même d'oser hausser la voix contre son directeur. Mais cela sembla plus l'amuser qu'autre chose et il l'encouragea plutôt à débuter son récit.
– Je…je courre de très grands risques en venant vous voir, Monsieur et… (Elle soupira) il faut bien se rendre à l'évidence, le professeur Snape est…comment dire ?...fou ?
– JE NE SUIS PAS FOU GRANGER ! vociféra le susnommé en ouvrant violemment la porte et en pénétrant en trombe dans le bureau.
– Monsieur le Directeur ! couina Minerva qui suivait son collègue complètement affolée. Je suis vraiment désolée ! Je n'ai pas pu le retenir ! Je ne sais comment il a été mis au courant mais…
– QU'EST-CE QUE C'EST QUE DONC QUE C'EST QUE CE COMPLOT ?. !. ! MISS GRANGER ! SORTEZ DE VOTRE CACHETTE ! ESPECE DE LÂCHE !
– DON'T CALL ME COWARD ! hurla Hermione qui s'était réfugiée sous le bureau de Dumbledore à la grande surprise de ce dernier qui ne l'avait ni vue ni sentie passer.
– Mais comment avez-vous fait ?. !. ! lui demanda-t-il. Et puis sortez de là-dessous par Merlin ! Ce ne sont pas des choses à faire.
Contrainte, elle s'extirpa alors de sa cachette.
Gênée, elle baissa le regard et comme pour essayer de se donner une contenance, elle frotta sa robe pour en enlever la poussière. Puis, elle tenta, nerveusement, de se passer une main dans les cheveux mais cette dernière y resta bloquée, ses cheveux emmêlés en étant la raison plus qu'évidente. Puis elle–
– VOUS N'AVEZ PAS BIENTÔT FINI GRANGER ?. ! s'impatienta Snape.
Affolée, elle s'en arracha une mèche mais réussit enfin à déloger sa main de sa touffe.
– Severus, l'interpella Dumbledore. Asseyez-vous et surtout, essayez de vous calmer, conseilla-t-il en retrouvant sa place. Miss Granger, vous devriez en faire autant et cessez de vous inquiéter, le Professeur Snape ne va rien tenter contre vous. N'est-ce pas Severus ?
Un ange passa.
– Severus ? insista le directeur.
Un autre ange passa.
– Se-ve-rus !
– Très bien ! Je ne ferai rien qui pourrait intenter à la vie de cette petite sang de–
– Nous avons compris! l'interrompit sèchement Dumbledore en le fusillant du regard.
– Parfait ! l'ignora royalement Snape en s'asseyant et lissant sa robe de façon à ne pas la froisser. Donc, continua-t-il en s'adressant à Hermione, la mâchoire crispée et les narines frémissantes, réussissant difficilement à contenir sa colère, et si vous nous répondiez ?
Préférant rester à l'abri derrière le fauteuil du directeur, elle répondit d'une petite voix, se demandant cependant si faire cette confidence était vraiment une bonne chose.
– En fait, c'est le professeur Mac Gonagall qui nous a appris ça.
Cette dernière ne put retenir un cri de surprise en entendant son élève.
– Quoi donc ?. ! s'étonna Snape.
– Et bien ! Se faufiler sous le bureau ! s'exclama Hermione comme s'il s'agissait d'une évidence. Elle a dit que cela pouvait toujours servir…
– Mais servir à quoi ?. ! fit Snape, déconcerté.
Puis, s'apercevant que sa collègue était en train de virer au cramoisi et que son directeur semblait soudainement s'intéresser aux toiles d'araignées qui se balançaient au plafond au rythme des courants d'air, Snape comprit. Une image mentale s'imposa tout à coup à lui le faisant frissonner. En tant que mangemort, il en avait vu des horreurs mais des comme ça…On n'est jamais suffisamment préparé se mit-il à penser.
– Granger, reprit-il, nauséeux, je ne voulais pas parler de…enfin…je voulais juste savoir ce que vous étiez en train de comploter dans mon dos.
– Mais rien du tout ! Je le jure !
– Vous mentez !
– Non ! Vous n'avez qu'à demander au professeur Mac Gonagall, elle vous le dira, elle ! s'exclama-t-elle en la suppliant du regard d'aller dans son sens.
– Elle ment, lâcha froidement la directrice des Gryffondors en fixant dédaigneusement son élève qui sentait ses jambes se dérober sous elle. Si elle est venue ici, c'est uniquement dans le but de faire des révélations à votre sujet. Il semblerait que l'on ne puisse pas lui faire confiance, Severus. Et je ne vous blâmerais pas si vous décidiez de la châtier comme il se doit.
– Minerva ! s'écria le directeur. Gardez contenance, je vous prie.
– Cela serait le plus raisonnable à faire en effet, et donc, avant de perdre tout contrôle de moi-même, je préfère vous laisser tranquille. Messieurs, les salua-t-elle en s'approchant de la porte restée ouverte, je vous souhaite bien du plaisir ! Quant à vous, Miss-je-vends-la-mèche, cracha-t-elle, ne croyez pas que j'en ai fini avec vous. Rejoignez-moi dans mon bureau dès cette entrevue terminée….enfin, si vous vous en sortez vivante bien sûr ! siffla-t-elle dans un rictus mauvais avant de claquer la porte derrière-elle.
Un lourd silence suivit le départ de Mac Gonagall durant lequel les pensées fusèrent.
« Je suis vraiment mal là »
« Soit méfiant Sev' ! Elle est capable de te concurrencer sur le terrain de la cruauté, te prendre cette place de professeur le plus haï de tout Poudlard si convoitée…»
«Sacrée bout de femme cette Minerva ! J'en ai la tri…hum…faire comme si de rien n'était surtout…dissimuler...faire l'innocent…faire diversion, voilà la solution !»
– Alors Miss Granger ? Vous comptez rester derrière moi encore longtemps? Asseyez-vous donc à côté de Severus et surtout…oui, surtout…COMMENCEZ A PARLER MILLE GORGONES! s'emporta-t-il sous le regard satisfait de Snape, qui, bien que sachant ce qui allait se dire lors de cet entretien, ne put s'empêcher d'apprécier la panique instaurée ainsi en Granger qui se hâtait de prendre place.
Si l'on ne connaissait pas aussi bien l'homme, on aurait pu croire qu'il en aurait souri.
– Je me demande ce que vous avez d'aussi important à dire au Directeur, Granger, la défia-t-il en se repaissant du sentiment de mal-être qui ne cessait de grandir en elle depuis le début de ce chapitre.
– CNE ! scanda Hermione le point levé. (Pour les non initiés, CNE signifie : Contrat Nouvel Enseignant)
– Quoi ? demanda-t-il aussitôt en plissant des yeux. Vous savez de quoi elle parle, Albus ?
– Je l'ignore, Severus. Sûrement une des ces expression moldues, répondit-t-il en haussant les épaules. Toujours est-il que nous n'avançons pas plus que ça ! Miss Granger, venez en aux faits je vous prie et cessez de vouloir noyer le strangulot avec ce genre d'expression que vous seule saisissez !
Elle consentit, au grand réconfort de tout le monde (et surtout des lecteurs…), enfin à parler.
– Je pense, fit-elle en se libérant d'un poids, que le professeur Snape n'est pas la personne adéquate pour assurer le poste de professeur intérimaire d'étude des moldus.
– Et vous avez trouvé cela toute seule, Granger ? se moqua Snape. Il serait temps, que vous vous en rendiez compte, Miss. Personnellement, depuis le début je pense que c'est une mauvaise idée. Mais que voulez-vous, on ne fait pas toujours ce que l'on souhaite dans la vie. Sinon, il y a bien longtemps que–
– Nous avons compris l'essentiel de votre pensée Severus, le coupa Dumbledore, inutile d'être aussi prolixe.
– Et vous, inutile de m'offenser de la sorte !
– Prolixe n'est pas une insulte, Severus. Cela veut seulement dire que vous êtes bavard. Ce qui est totalement antinomique venant de vous…Contradictoire, expliqua-t-il en voyant que Severus ne percutait toujours pas.
– Oh ! Mais je le savais, fit-il de mauvaise foi.
– Cela va de soi, Severus, acquiesça le directeur amusé. Cela va de soi. Et donc Miss Granger, vous disiez que le professeur Snape n'était pas apte pour ce poste. Pouvez-vous être plus explicite ? Qu'est-ce qui vous fait penser cela ?
– Les récents évènements Monsieur le directeur. Ceux qui se sont déroulés lors du mariage. Je considère que le professeur Snape a été complètement irresponsable durant ce qui devait être un cours relativement important pour nos futurs examens et donc, je pense que nous devrions en changer…de professeur bien sûr, pas de cours.
– Qu'est-ce que vous parlez bien, Granger, dit Snape d'un ton railleur.
– Severus, s'il vous plaît, le raisonna Dumbledore. Certains évènements disiez-vous ? répéta-t-il avec intérêt. Il est étrange que je n'en aie eu aucun écho…
– Pour quelqu'un qui prétend tout savoir, ces paroles sont assez paradoxales, ironisa Severus, fière lui aussi d'avoir sorti un mot contenant plus de trois syllabes...
– Nous faire part de vos réflexions est très honorable, professeur, répliqua le directeur avec un légère pointe d'agacement dans la voix, toutefois, je pense que cela le serait davantage si nous laissions Miss Granger poursuivre, acheva-t-il en fixant Snape par-dessus ses lunettes en demi-lune.
Ce dernier, un sourire narquois sur les lèvres, approuva et, dans un geste nonchalant, encouragea Hermione à continuer.
– Nous sommes tout ouïe, Miss, dit Snape.
Agacée par l'attitude plus qu'irrespectueuse du professeur de potions, Hermione ne put se retenir de l'injurier intérieurement. Elle le traita notamment d'eunuque slovaque et se dit qu'elle prendrait certainement un immense plaisir à l'émasculer avec une petite cuillère.
Pendant un instant, il sembla à Hermione que Snape avait pu lire dans ses pensées. Peut-être était-ce cette manière empressée de croiser les jambes avec une vague lueur de panique dans les yeux?
Le trouble qu'elle avait provoqué en son professeur, fit qu'elle se sentit brusquement un peu plus confiante, et c'est sur un ton teinté d'arrogance qu'elle leur lança :
– J'ai fait une piste ! (1)
Puis elle sortit plusieurs feuilles pliées en quatre de l'une de ses poches et les tendit à Dumbledore.
– Une piste ? dit-il dans un froncement de sourcils en prenant les papiers. Je croyais que cela se nommait « liste » ?
– Oh, vous savez Monsieur le directeur, lui sourit-elle, la langue évolue si vite, que de nos jours, on se retrouve très rapidement dépassé, acheva Hermione en lançant un regard espiègle à Snape.
– C'est de bonne guerre, Granger, admit-il d'une voix basse, presque amusée.
Elle acquiesça aux propos de Snape d'un signe de tête.
– N'est-ce pas, Professeur. Il semblerait que l'élève dépasse…commença Hermione mais Dumbledore l'interrompit.
– Vous allez devoir remettre vos joutes verbales à plus tard, Miss Granger, murmura-t-il en parcourant les feuilles. Ce que vous reprochez au professeur Snape est particulièrement grave, continua-t-il avec sérieux en levant les yeux vers elle.
– Tiens donc ? ricana Snape. Grave ?
– Laissez moi vous lire ce qu'elle a écrit, Severus. Vous pourrez ainsi vous en rendre compte par vous-même, rétorqua Dumbledore constatant que son subordonné paraissait prendre la nouvelle avec beaucoup trop de légèreté.
Après qu'il se soit assuré que toute l'attention était portée sur lui, Dumbledore s'éclaircit la gorge et commença :
« Lettre à M. Albus Percival Wulfric Brian Dumbledore
Directeur de Poudlard
Par Hermione Granger.
Monsieur le Directeur,
Me permettez-vous, dans ma gratitude pour le bienveillant accueil que vous m'avez fait un jour au sein de cet établissement, d'avoir le souci de votre juste gloire et de vous dire que votre étoile, si heureuse jusqu'ici, est menacée de la plus honteuse, de la plus ineffaçable des taches ?
Vous êtes sorti sain et sauf des basses calomnies. Vous avez conquis les cœurs depuis ce glorieux jour de 1945 où vous avez vaincu le mage Grindelwald. Mais quelle tache de boue sur votre nom - j'allais dire sur votre règne - que cette abominable collaboration avec Severus Snape! Profitant de l'autorité que sa fonction de professeur intérimaire d'étude des moldus lui conférait (sans omettre l'utilisation d'un magnum calibre 747 baptisée « Joie de Vivre » à forte capacité persuasive), il a osé commettre les plus effroyables méfaits que l'on ait jamais observés. C'est fini, Poudlard a sur la joue cette souillure. L'histoire écrira que, sous votre direction, de tels crimes ont pu être perpétrés.
Puisqu'il a osé, j'oserai moi aussi. Je me suis promis de dire toute la vérité. Mon devoir est de parler. Je ne veux pas être complice. Mes nuits seraient hantées par le spectre des innocents ayant subi lors de cette union moldue, les plus affreuses tortures.
Et c'est à vous, Albus Percival Wulfric Brian Dumbledore, que je la crierai, cette vérité, de toute la force de ma révolte d'honnête Gryffondor. Pour votre honneur, je suis convaincue que vous l'ignorez. Et à qui donc dénoncerai-je la tourbe malfaisante du Professeur Snape, si ce n'est à vous, le plus grand des directeurs qu'ait connu Poudlard ? »
La vérité sur ce qui s'est passé lors du banquet.
Un sorcier néfaste a tout mené, a tout fait, c'est Severus Snape, alors simple professeur intérimaire d'étude des moldus. Il est l'affaire tout entière ! Il apparaît comme un esprit brumeux tel les vapeurs qui s'échappent de ses chaudrons, l'esprit le plus incontrôlable, le plus vil, le plus dépravé.
C'est lui qui, dans un geste d'une rare violence, a planté sa fourchette dans la main de son voisin de table (Celui de gauche, autrement dit le marié. Le professeur étant assis entre les deux époux…) croyant que ce dernier voulait lui dérober son quignon de pain.
C'est lui qui, ayant abusé de substances alcoolisées et provocant ainsi en lui une envie quasi insoutenable d'évacuer le liquide ingurgité, a projeté à terre une dame très âgée (centenaire d'après certains membres de la famille). Elle ne pouvait se déplacer qu'à l'aide d'un déambulateur. Il a agit de la sorte pour la seule et unique raison qu'elle se trouvait devant la porte des toilettes des hommes. Sa prothèse de hanche s'en déboîta.
C'est encore lui qui, lors de cette coutume moldue de lancer de bouquet (qui désignerait selon certaines croyances, celle qui sera la prochaine à se marier) s'est introduit subrepticement dans le groupe des élues, dans le but manifeste de se le récupérer.
C'est enfin lui qui, lors de cette seconde coutume qu'est « la jarretière » a décidé unilatéralement qu'il serait le seul à la faire monter ou descendre et avec les dents. La jarretière n'eut qu'un mouvement ascendant. Emporté par le jeu, il s'est retrouvé le visage dans l'entrejambes de la mariée au grand déplaisir de son époux. Bien que cette dernière affichât, pendant que le Professeur Snape s'afférait entre ses cuisses, un sourire radieux, je ne peux m'empêcher de penser qu'il avait dû la menacer.
Mes doutes furent confirmés lorsqu'il l'attrapa par la taille et la coucha sur le sol. Apeurée certainement, elle ne prononça aucune parole (si ce n'est quelques discrets soupirs prouvant qu'une seule chose : elle attendait avec impatience sa délivrance…) quand il entreprit, toujours en public, de lui arracher le délicat slip brésilien en dentelle blanche dans un grognement bestial. Le mari à ce moment là, tenta enfin de s'interposer à cette évidente agression. Toutefois, il se retint d'agir à la vue de l'énorme engin (alias Joie de Vivre) que le Professeur Snape brandit à cet instant avant de n'en brandir un autre et de la pénétrer doucement lui arrachant un râle de…»
– Je pense qu'il est inutile que j'aille plus profondé…pardon, plus loin dans ma lecture, s'interrompit le directeur dans un raclement de gorge, mal à l'aise. Il plia nerveusement les feuillets et les glissa rapidement dans un des poches de sa robe de sorcier dans le but de les relire plus tard…dans la soirée…à gland reposé.
Severus n'en semblait pas moins incommodé. Ces propos licencieux émanaient de la bouche de son supérieur et il était en présence d'une élève. Malgré tout, se remémorer ce délicieux moment l'excitait. Attitude indécente qu'il ne manqua pas de dissimuler aussitôt à l'aide de son ample robe.
Hermione, quant à elle, regarda alternativement les deux hommes. Elle n'en revenait pas. Elle percevait la gêne que ses écrits avaient fait émerger en eux. Sentant le rouge lui monter aux joues et détournant son regard, elle murmura sur un ton de reproche :
– Tous les mêmes…
– Et vous vous attendiez à quoi Miss Granger ?.! répliqua Dumbledore en s'enflammant. J'ai beau avoir seulement 70 ans et des poussières, je n'en reste pas moins un sorcier avec des envies, des besoins !
Et des poussières ? pensa Hermione. Plutôt énormes les poussières ! A ce niveau là, ce ne sont plus des poussières mais des…
– MISS GRANGER !. !. !
Severus buvait du petit lait. Il était de mauvaise augure de se mettre Albus Dumbledore à dos (ou ailleurs) et ce n'était certainement pas d'une grande ingéniosité de l'attaquer sur son âge. Tout bon sorcier qui se respecte, connaissait la susceptibilité du directeur sur ce sujet et gare à celui ou comme ici, à celle qui se risquait sur ce terrain glissant…très très glissant.
Hermione ne savait quoi dire. Elle le voyait pour la première fois dans cet état là. Deux options s'offraient à elle : tenter de désamorcer cette bombe humaine ou alors, s'entêter dans son raisonnement (et avoir ainsi l'honneur de mourir par la main du plus célèbre et puissant sorcier de tous les temps).
Elle choisit la première option et se mit en mode « lèche » (NDA : autrement dit fayoter…l'auteur préférant préciser vu le degré de perversité de certaines lectrices…Oui ! Toi ! Zaza ! NDC : je ne dirais qu'une chose : RECLAMATION !. !. !).
– Votre Seigneurie, loin de moi l'idée de penser que vous êtes d'un âge avancé et encore moins, celle d'oser vous juger. Je… (Elle s'interrompit). Si je puis me permettre, reprit-t-elle d'une voix faussement intéressée, n'est-ce pas un bouton d'acné juvénile que nous voyons là ?
– Pitié Granger ! Cessez cette vaine comédie et qui en plus, est d'un grotesque sans nom!
– Vous êtes tout simplement jaloux, Professeur !
– Moi ?. ! Jaloux ?. ! Non mais vous savez ce que vous êtes Granger ?. !. ! cracha-t-il en bondissant de son fauteuil.
– Ah ouais ! Et quoi ?. ! fit-elle en l'imitant.
– VOUS N'ÊTES QU'UNE SALE PETITE–
– AVADA KEDAAAAAAAAAAAAAAA–
– MISS GRANGER!. !. ! Rangez cette baguette immédiatement! la coupa Albus.
Elle restait planté là, haletante, le regard plein de haine, sous l'œil effaré de Snape toujours dans sa ligne de mire.
– Il semblerait que les français aient débarqué, parvint-il à articuler au bout d'un instant, un sourire effleurant ses lèvres. Ceci expliquant cela…cette si soudaine nervosité.
– Excusez-moi Severus ?
– Tout paraît clair, Albus. Il paraîtrait que Miss Granger ait ses équerres, affirma-t-il en se rasseyant.
– Ses quoi ?. !
– Ses riens du tout, intervint Hermione, soudain calmée et surtout amusée par les propos totalement erronés de Severus. Une fois de plus, cet homme veut nous montrer toute sa science et une fois de plus, il se tourne en ridicule. Dites-moi Professeur, n'êtes-vous jamais fatigué par votre propre stupidité ?
– AVADA KEDAAAAAAAAAAAAAAA–
– SEVERUS !. !. ! RANGEZ CETTE BAGUETTE IMMEDIATEMENT ! le coupa Albus.
Il restait planté là, haletant, le regard plein de haine, sous l'œil blasé d'Hermione toujours dans sa ligne de mire.
– Avec toute la sincérité dont je suis capable, Professeur, je préférerais que vous me menaciez avec un autre genre de baguette…
– Miss Granger ! s'écrièrent ensemble les deux hommes.
– Ses propos sont inacceptables venant de vous ou de quiconque encore mineur !
– Mineure sans aucun doute Albus, mais plus vraiment innocente si l'on en croit certaines rumeurs…Miss Granger aurait une préférence toute particulière pour les joueurs de Quidditch et ne serait pas la dernière pour participer à ce que l'on appelle dans le monde moldu, la troisième mi-temps et finir, complètement pleine – et ceci dans tous les sens du terme – lors de la quatrième…
– RECLAMATION !. !. ! (2) se défendit Hermione en piquant un fard. Cet homme ment ! Il se sait en sursis du fait de son attitude déplacée lors du mariage et il a tout simplement décidé de mener une stratégie de calomnie pour faire diversion ! Avez-vous seulement des preuves de ce que vous avancez ?. !
– PARFAITEMENT !. !
– SILEEEENCE !. !. ! hurla Dumbledore qui en avait plus qu'assez d'être témoin de leurs échanges houleux. Vous vous rasseyez tous les deux et surtout, oui surtout ! Vous vous taisez !. ! Je suis en train de perdre patience, et croyez-moi, il vaut mieux pour vous que je ne m'énerve pas si vous ne voulez pas rejoindre l'Ami Grindelwald, l'Ami des Petits Putréfiés !
Le temps semblait s'être arrêté au sein du bureau et désormais, seul le silence régnait. Le directeur, le souffle court, était au bord de l'apoplexie et risquait à tout instant une rupture d'anévrisme, tandis qu'Hermione et Severus se lançaient des regards meurtriers, prêts à se jeter l'un sur l'autre.
Qui cédera le premier ?
Hermione ?
Severus ?
Ou l'anévrisme ?
Ce fut la porte qui faillit finalement céder quand elle s'ouvrit à la volée et qu'un Harry Potter en hyperventilation se précipita dans le bureau.
– Désolé…pour…le…retard. Il respira profondément pour reprendre son souffle devant les yeux ébahis de son amie et de Dumbledore. Seul Snape ne semblait pas étonné de cette intrusion et il se rassit, fixant Hermione, une étrange expression de satisfaction sur le visage. Cette dernière, soutint son regard pendant un instant puis, elle lui demanda d'une voix étranglée qui montrait clairement qu'elle fulminait de rage.
– Vous saviez, n'est-ce pas ?
Il eut un petit rire ironique et croisa ses jambes l'une sur l'autre en ne se rassasiant pas d'admirer son élève, au bord de l'explosion.
– Que je savais quoi, Miss Granger ? murmura-t-il caressant ses lèvres d'un doigt long et fin, ses yeux noirs étincelants. Que cette petite réunion devait avoir lieu ?
Hermione allait répliquer mais Dumbledore la devança.
– Harry peux-tu sortir un instant, s'il te plait ? fit-il sur un ton laissant deviner qu'il s'agissait plus d'un ordre que d'une requête de sa part.
Le jeune homme, ne comprenant pas la scène qui se jouait devant lui, hésita un petit moment. Il tenta d'accrocher le regard d'Hermione. Il voulait qu'elle lui explique ce que tout cela signifiait. En vain, cette dernière était occupée à toiser Snape, les bras croisés sur sa poitrine, son pied tapotant nerveusement le sol.
– Harry, insista Dumbledore.
Voyant qu'il ne pouvait rien tirer de son amie, il ne chercha pas plus longtemps à comprendre et accepta de sortir de la pièce. Il ferma lentement la porte derrière lui en se disant que tôt ou tard il finirait bien par apprendre ce qui se jouait là-dedans.
Le directeur attendit un court instant avant d'adresser la parole à son subordonné.
– Severus, j'ai la vague impression que vous n'êtes pas étranger à cette arrivée si…théâtrale.
– BIEN SÛR QU'IL N'Y EST PAS ETRANGER !. !. ! CET HOMME NOUS MÈNE EN BATEAU DEPUIS LE DÉBUT !. !
– MISS GRANGER ! ÇA SUFFIT ! C'EST MON BUREAU ICI ! JE SUIS LE SEUL Á POUVOIR CRIER !
– PARFAITEMENT ! le soutint Severus.
– JE FAIS CE QUE JE VEUX ! se rebella la Gryffondor.
– Houla ! laissèrent échapper les personnages dans les tableaux.
– NON ! C'EST CHEZ MOI ICI !
– VAS-Y BUBUS ! cria Snape en sortant des petits fanions avec écrit dessus : « BYBY, L'ATTILA DES BUREAUX ! ».
– Inutile de faire du zèle, Professeur Snape ! Nous le savons tous que le directeur vous a à la botte ! Le surnom que l'on vous donne dans les bas-fonds de Poudlard, vous va à merveille je trouve…
– Le surnom ?. ! Quel surnom ?. !. ! firent-ils à l'unisson.
– Le redresseur…
– De torts ? dit Snape crânement.
– Pas vraiment Professeur…mais plutôt celui du Mou-du-Thermomètre-à-Moustache… Il semblerait que votre relation Professeur/Directeur/Soumission ait prit un nouveau tournant au cours de ces derniers mois. Et Le Professeur Mac Gonagall s'avère très prêteuse apparemment...
– Mais qu'est-ce que c'est que ces trolleries, Miss Granger ?. !. !
– Tout me paraît clair Albus. Granger a sûrement pris une substance illicite et cela lui embrume le cerveau !
– Je n'ai strictement rien pris ! Je vous rapporte juste ce qui se dit de ci, de là…
– Mais c'est ignoble !
– Severus a raison, Miss ! Je suis loin d'être aussi mou !
– Je ne parlais pas vraiment de cela, Monsieur, mais plus du fait que…je…enfin…cette rumeur qui dit que je vous redresse…et Merlin seul sait comment ! s'exclama Snape.
– J'ai bien quelques idées…
– Merci beaucoup Miss Granger, l'interrompit le directeur, mais voyez-vous, nous nous passerons de certains détails. Cette réputation que vous prête le Professeur Snape ne semble pas au final si mensongère, non ?
– Je…mais non ! Voyons ! Je ne suis pas comme ça ! s'indigna Hermione.
– Pourtant cette entrevue nous prouve le contraire, intervint Snape.
– Tout n'est pas rose au royaume des Gryffondors, mon Ami, rajouta le directeur en lançant un regard suspicieux à Hermione.
– Tout ceci n'est que manipulation! Je suis sûre que vous êtes de mèche tous les deux ! Et ce, depuis le début ! Je me plaindrais à qui de droit ! Des têtes vont tomber ! Vous pouvez me croire ! s'emporta-t-elle en se dirigeant vers la porte.
Snape et Dumbledore se dévisagèrent un court instant.
– Vous vous chargerez des autres, Severus. Je vous fais confiance, fit ce dernier d'une voix grave.
L'homme en noir acquiesça d'un mouvement de tête.
– Il semblerait que le temps des réjouissances soit finit, déplora Albus. Je regretterais sincèrement le récit que vous me faisiez de vos aventures…aussi coquines soient-elles. Mais Miss Granger a raison, il faut que cela cesse.
Puis, le directeur, d'une voix douce appela Hermione qui venait de saisir la poignée.
– Miss Granger, attendez je vous prie…
– Quoi ! fit-elle sèchement en se retournant.
A ce moment là, le vieil homme brandit sa baguette et murmura, non sans quelques regrets :
– Oubliette…
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FIN DE LA TRILOGIE !. !. !. !
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(1) Cf. Severus au supermarché.
(2) Expression piquée à Dame Zazaone et à sa fic que je vous invite à lire « Miss Poudlard ».
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Et bien, si on m'avait dit que tout ceci durerait 8 mois…Il était temps que ça s'arrête je pense. J'ai beaucoup gagné toutefois. Un paquet de connaissances dont une merveilleuse illustratrice, et une bêta du tonnerre. Sansoublier les lecteurs et lectrices!
Merci d'avoir lu !
Et Gros bisous !
