Epuisée, Hermione s'avachit sur son livre dans un soupir. Courbaturée après ses heures de danses avec sa Tutrice, elle étira ses jambes avec peine et se délesta de ses escarpins dans un frisson douloureux. Décidément, cette discipline l'achèverait avant le bal… Même les potions de son Médicomage ne parvenaient plus à calmer ses crampes. De quoi faire doucement rire Voldemort, mais l'horrifier un peu plus chaque jour.

Le souffle court, elle releva la tête et contempla le cœur toujours scintillant devant elle. Silencieuse, elle le détailla de longues minutes avant de déglutir et de regarder ses notes brouillonnes avec frustration. « Une première dans le monde de la magie », avaient-ils dit. Un bel échec oui ! Contre attente, les découvertes incroyables et avancées spectaculaires de leur quête se faisaient désirées… et encore, c'était peu dire. Imperméable à toute forme de magie, insensible à leurs sorts et silencieux malgré leurs tentatives, ce qui aurait dû être la réponse à leurs questions s'était transformée en une énigme de plus à résoudre ! Rien ne marchait sur ce maudit cœur. Rien ! Et ce n'était pas peine d'essayer ! Même la baguette de Sureau n'avait eu aucun effet ! A croire que les sirènes s'étaient concertées depuis l'au-delà afin de se venger de leurs sorts et laisser la clé de tous leurs mystères scellés à jamais… Aussi, c'est avec une soudaine hargne qu'Hermione regarda le cœur flotter insolemment devant elle. Une parfaite vengeance… un affront sadique et malicieux qui avait transformé leur promesse de réussite en une insupportable perte de temps !

- On fatigue Granger ? Demanda Voldemort dans un soupir.

- Non, je… je désespère.

- Et moi donc. Gronda-t-il.

Un livre de magie noir posé sur les genoux, il la regarda se lever dans un élan de frustration. Tournant autour de l'objet de leurs tourments, il sourit en la voyant grimacer, décoiffée et pieds nus devant ce qui semblait être le deuxième plus grand mystère du monde.

- Je ne comprends pas. Souffla-t-elle.

- C'est pourtant évident. La magie prophétique de ce cœur est impénétrable.

- Mais pourquoi ?! Elle a réagi au Feu Ancestrale ! Elle devrait donc être réceptive à la Vieille magie et pourtant… rien ne marche.

- Je sais.

- On a essayé les Sortilèges de Merlin, les Potions de Morgane, la Magie Divine…

- Récapitulez nos échecs ne nous nous aidera pas. Grinça-t-il subitement.

- Quelque chose nous échappe !

Comme avec la prophétie, un détail évident leur restait aveugle. Un détail qui éclaircirait tout ce qu'ils ne parvenaient pas à comprendre ! Mais Grand Dieu… que pouvait-il être ?! Dix jours qu'ils s'exerçaient, cherchaient et s'acharnaient sur ce maudit organe ! Dix jours perdus, à n'essuyer que des tentatives ratées et théorie impossibles ! Dix jours à regarder cet artefact leur rire au nez, dans son insupportable silence…

- Nous ne sommes qu'à notre premier stade d'étude. Dit le Mage plus apaisé qu'elle. Ce genre de recherche prend du temps…

- Un temps que nous n'avons pas ! S'agaça-t-elle brusquement. Ça… ça n'a aucun sens ! Ce cœur rayonne littéralement de magie !

A bout de nerf, elle fit les cents pas devant lui. Les mains sur les hanches, elle sentit son esprit s'enfiévrer autour de ce mystère et serra les dents sous la douleur de sa migraine. Ils ne pouvaient perdre d'avantage de temps. Ils ne pouvaient pas buter sur quelque chose d'aussi enfantin ! Ce n'était qu'un cœur ! Un cœur bouillonnant de magie ! Ils auraient déjà dû en avoir extrait les réponses qu'ils attendaient ! Ils auraient déjà dû avoir compris ses secrets ! Mais non… les Dieux les accablaient de nouveau, heureux et repus devant leur incompétence évidente ! Une incompétence qui plus elle durait, plus la rendait folle.

- Depuis quand es-tu devenue la plus impatiente de nous deux ? Demanda-t-il amusé.

- De toute évidence, votre sale caractère déteint sur moi. Railla-t-elle.

- Tant que tes principes Gryffodiriens et ta morale naïve ne me contaminent pas, je suis prêt à te faire don de mes défauts.

Grimaçant à son sarcasme, Hermione déglutit dans sa colère. Ils devaient trouver des réponses ! Elle devait comprendre ! C'était essentiel ! Inestimable ! C'était… sa seule chance de se repentir. Mais une fois de plus, le repos ne lui serait jamais accordé. Pourquoi le serait-il d'ailleurs ? Elle avait arraché ce cœur à la cage thoracique de son hôte… pourquoi voudrait-il s'ouvrir à elle ?Pourquoi voudrait-il lui révéler ses secrets ou l'aider à se racheter ?!

- Calme-toi. Soupira-t-il en la regardant ruminer.

- Comment ?! S'exclama-t-elle. Nous n'avons rien découvert !

- J'en suis conscient. S'agaça-t-il.

- Mais… pourquoi ?! Pourquoi échouons-nous ? Pourquoi le sort s'acharne-t-il ?!

Intrigué devant la vigueur de sa colère, le Mage referma son livre et la détailla. Le regard fou, elle déambulait telle une lionne en cage, sa paire de talon à la main et les pieds bandés. Aussi, la voir ainsi se mit à l'inquiéter. Il l'avait rarement vu aussi contrarié. Pourtant, il ne put croire que seul leurs échecs la mettaient dans un tel état. Non, il y avait autre chose… quelque chose de plus profond encore.

- Comment se passent tes leçons ? Demanda-t-il subitement.

- Quoi ?!

- Tes leçons. Répéta-t-il plus fort. Comment se passent-elles ?

Désorientée par son soudain changement de conversation, Hermione grimaça. Ils faisaient face à une impasse et seules ses leçons l'intéressaient ? Pour l'amour de Merlin, les préparations de ce maudit bal leur montaient tous à la tête !

- Bien ! Dit-elle vivement.

- Tu es sûr ?

- Mes leçons sont le dernier de nos soucis !

- Pas si elles affectent ton humeur. Dit-il plus soucieux.

- Mon humeur va parfaitement bien !

Le ton et la colère avec laquelle elle cria ces mots ne l'aidèrent pas convaincre son Mage qui ne cacha plus sa surprise devant son comportement. Décidément, les femmes étaient des êtres de contradictions.

- Je suis sûr que tu peux faire mieux que ça.

- Ça n'a pas d'importance. Ce qui compte c'est ce cœur ! S'exclama-t-elle.

- Tu auras beau le répéter, ça n'a changera rien au fait que quelque chose te tracasse plus que nos recherches.

Muette devant une telle réponse, Hermione déglutit dans un faux ricanement. Elle avait assez à penser pour que Voldemort ne cherche à fouiller son esprit. Pourtant et devant son regard abyssal, la jeune femme ne put s'empêcher de baisser la tête. Il lisait en elle… voyait ses peurs et angoisses… aussi, elle savait d'avance qu'il ne la laisserait pas se défiler.

- Non. Non, je…

- Epargne moi tes petits mensonges de complaisance et viens-en aux faits. Tonna-t-il plus durement.

- Ce cœur me contrarie ! Nos recherches n'avancent pas et j'ai peur que… notre échec se fasse ressentir.

- Ressentir ?!

- Oui, je… je vais être présentée comme Hermione Granger, l'Initiée d'Honneur la plus prodigieuse de l'Histoire et pourtant je n'arrive à rien ! S'exclama-t-elle vaincue. Je n'arrive pas à danser, à faire la révérence ni même à garder une fichue encyclopédie sur la tête ! Le savoir est mon seul talent ! Et pourtant je n'arrive même pas à comprendre la magie de cet insupportable artefact !

Confus, Voldemort fronça les sourcils en l'imaginant garder une encyclopédie sur la tête. Pourtant et alors qu'elle reprenait son souffle après sa tirade désespérée, le Mage ne mit pas longtemps à comprendre le véritable objet de ses tourments.

- Je vois… il s'agit du bal.

- Non ! Pourquoi tout le monde pense que j'ai un problème avec ce bal ?!

- Parce que c'est le cas.

- Mais…

- Hermione, je ne suis peut-être pas un expert en matière de… tracas féminins, mais je suis ton Maître. De ce fait, je peux sentir ta marque te brûler au troisième degré en ce moment même. Alors ne me mens pas.

Déstabilisée, Hermione cacha son bras bouillonnant de magie derrière son dos dans un reflex. Était- ce possible ? Il… il pouvait sentir quand elle ne se respectait pas sa parole ? Quand sa marque la punissait ? Bon Dieu… Quelle bonne nouvelle ! A croire que cette journée n'allait que de surprise en surprise !

- Je… je suis peut-être un peu stressée, oui. Mais cela n'affecte pas mon humeur.

- Vu tes cris de harpies, permets-moi d'en douter.

- C'est juste que… il y a beaucoup d'enjeux. Tout le monde attend de moi que je sois parfaite.

Surpris, Voldemort se leva et la regarda s'assoir lourdement sur sa chaise. Certes ce bal était important et attendu par toute la communauté Magique, mais il n'était que ça : un bal. Un événement festif où se réuniront les notables de la société. Rien de plus ! Pourtant, il ne pouvait manquer la détresse de son élève. Un détail qui le contraria à son tour et le fit soupirer devant elle.

- Tu prends tout ceci beaucoup trop à cœur. Dit-il.

- Je le dois ! Narcissa se donne tant de mal pour m'éduquer, je ne veux pas la décevoir. Quant à vous…

- Quant à moi ? Répéta-t-il intrigué.

Hermione se mordit la lèvre et déglutit. Bon sang… elle parlait trop.

- Vous m'avez honoré d'un Grand Titre. Vous m'avez donné une chance de laver mon nom et… et je ne souhaite pas vous décevoir vous non plus.

Un sourire aux lèvres, le Mage la regarda triturer les coutures de sa robe dans un geste nerveux. Elle craignait le décevoir… lui faire honte. En un sens c'était appréciable, car cela signifiait qu'elle comprenait les enjeux de sa nouvelle réputation. Pour autant, Voldemort ne put s'empêcher de rire devant ses préoccupations infantiles. Il avait eu beaucoup de tracas au cours de sa vie mais jamais l'opinion de la populace n'en avait été un. Une chance qui lui avait permis de s'élever parmi les Grands, tandis que les langues de vipères et autres braillards de misères étaient restés dans leurs caniveaux, à ramper parmi les faibles.

- Hermione… j'apprécie que tu te soucies de ton image. Mais ne laisse pas ces craintes te dévorer.

- Comment ? Demanda-t-elle. Ces unes, ces invitations, ces remerciements… je n'ai jamais connu ça !

- Bien sûr que si ! Ne crois pas que Potter était le seul à faire parler la Gazette.

- Mais c'était différent ! On… on se battait contre vous.

- Et aujourd'hui tu te bats pour toi.

Surprise, la jeune femme ne sut que répondre à ces mots. Jamais encore elle n'avait eu l'impression de se battre pour elle… même ici dans cette bibliothèque ! Elle avait l'impression de se battre pour une cause ! Pour sauver le monde ! Mais pas pour elle.

- Ne devrais-je pas me battre pour vous ? Demanda-t-elle.

- Tu le fais déjà.

Oui… en servant d'exemple à suivre pour les rebelles et d'objet de convoitise. De quoi lui remonter le moral.

- Tu sais… nous avons plus en commun que tu ne le pense. Déclara-t-il subitement.

- Vraiment ?

- J'ai été discrédité, moqué, humilié, chassé et redouté pendant des décennies. Mas tout comme toi, je n'ai jamais laissé les rumeurs et jugements m'arrêter. J'ai continué de me battre, d'apprendre et de lutter pour me faire une place dans ce monde. Voilà ce que j'attends de toi aujourd'hui.

- Mais si… si j'échoue ?

- Ceux qui échoue sont ceux qui ont peur de réussir. La seule question que tu dois donc te poser est pourquoi crains-tu de réussir ?

La simplicité de ces mots l'ébranla violement. Avait-il raison ? Avait-elle peur de réussir ? De s'intégrer dans ce nouveau monde et d'endosser ce rôle ? D'embraser sa destinée ? Muette devant lui, Hermione n'osa répondre. Grand Dieu… tant de choses étaient arrivées. Tant de changements et de responsabilités. Elle s'évertuait encore à penser qu'elle ne méritait pas cette attention, cette reconnaissance et admiration. Mais avait-elle le choix ? Tout exploit apportait son lot de défis et les siens ne tarderaient pas à l'appeler. Mais le voulait-elle seulement ? Voulait-elle être reconnue pour tout ce qu'elle exécrait le plus en elle ? Pour son génocide ? Pour sa magie destructrice ? Bien sûr que non… comment le pourrait-elle ?! Elle-même peinait à se regarder dans une glace… alors parader fièrement ? Autant la rejeter dans les eaux du Lac.

- Je ne sais pas…

- Non Hermione. Tu sais.

Déstabilisée, la jeune femme sentir de nouveaux sanglots l'envahir. Elle ne voulait pas pleurer devant lui. Elle ne voulait pas être cette petite chose frêle et naïve qui se laisse écraser par le poids du monde ! Et pourtant, elle le savait… malgré son courage, sa témérité et sa force, ses peurs l'avaient toujours étouffé.

- J'étais une résistante. Un symbole d'espoir contre l'oppression et la tyrannie. Mais aujourd'hui… aujourd'hui je ne sais plus ce que je suis. Avoua-t-elle la gorge serrée.

- Et que voudrais-tu être ?

- Je ne sais pas ! Ma vie… ma vie m'a toujours semblé tracé ! J'aurais fini par trouver un moyen de vous vaincre, Harry et Ron vous aurez combattu… la guerre aurait été gagné et j'aurais repris mes études. Je serais devenue une savante reconnue, j'aurais fait avancer la science de la magie et militer pour les droits des oppressés. J'aurais réalisé mes rêves et fondé une famille. Mais aujourd'hui, je ne sais plus. Ma vie semble si incertaine avec cette prophétie et la fin du monde. Je ne suis plus celle que j'étais.

Intrigué par son récit, Voldemort la regarda fixer le vide. Elle semblait si perdue… si désespérée qu'il sentit sa marque s'activer. Ses doutes étaient trop grands, et sa confiance trop faible.

- Et qui es-tu aujourd'hui ?

- Une meurtrière. Cingla-t-elle amère. Une Sorcière puissante, au pouvoir de destruction sans égale. Mais aussi… une Initiée d'Honneur incompétente et une piètre danseuse.

- N'est-ce pas assez ? Demanda-t-il dans un sourire.

- Non ! Non, je… je veux plus !

Plus ? Un mot intéressant, fort et puissant. Un mot que Voldemort connaissait mieux que personne et qui le fit frissonner. Elle n'était pas assez sotte pour vouloir être ignorée… non, elle voulait plus encore.

- Quoi de plus ? Insista-t-il l'œil brillant.

- Je veux être reconnue pour mon savoir et pas pour mes crimes ! Je veux… être capable de me présenter au bal en étant fière et sûr de moi. Je veux que le monde comprenne que je ne suis pas uniquement une arme, passant d'un camp à l'autre ! Je veux… je veux qu'ils me respectent ! Qu'ils voient ma véritable valeur ! S'exclama-t-elle.

- Et bien… fait ! Soit plus !

Son soutient galvanisa sa détermination. Mais elle ne pouvait se bercer d'illusions. Les carquois de leurs sociétés étaient ancrés et l'étouffaient autant que ses corsets. Jamais le monde ne la laisserait être ce qu'elle désirait devenir.

- Jamais ils n'accepteront… soupira-t-elle. Vos fidèles me lyncheraient si je prétendais les surpasser.

- Hermione… te rends-tu seulement comptes de ton pouvoir ? Tu es une Initiée d'Honneur. Ton Statut surpasse tous ceux qui existent, excepté le mien ! Tu n'as pas à prétendre. Tu les surpasses.

- Et votre réputation ?!

- J'ai la réputation d'un Seigneur fou et cruel, je doute pouvoir faire pire. Dit-il amusé.

- Mais…

- Les forts gouvernent le monde. Alors ne laisse pas les faibles te gouverner ! Insista-t-il avec fougue. Tu pourrais châtier Bellatrix d'un Doloris en pleine réception, tu n'aurais que des applaudissements ! Tu es leur supérieur ! Alors montre leur ! Montre-leur qui a le pouvoir ! Montre-leur vers qui va ton allégeance et revendique ta place à mes côtés ! Revendique ton statut, les honneurs et la gloire ! Revendique tout ce que ton cœur désire !

Il parlait bien. Il parlait fort et il parlait juste. Mais aurait-elle assez de courage ?

- Ne crains pas leurs jugements, leurs doutes et leurs médisances ! Toise-les comme ils t'ont toisé. Méprise-les comme ils t'ont méprisé. Fais-les ramper, s'agenouiller et te supplier, comme ils t'ont fait supplier ! C'est ainsi que je suis devenu le plus Grand Seigneur des Ténèbres de tous les temps. C'est ainsi que j'ai réussi à m'élever ! C'est ainsi que je suis devenu plus que ce qu'ils attendaient de moi….

Subjuguée, Hermione se perdit dans l'abysse de son regard de jais et déglutit. Il la soutenait… Il la soutenait à revendiquer ses droits sans implorer ; à revendiquer son titre sans se justifier. Plus encore, il l'y encourageait. C'était… c'était impensable, inattendue et pourtant étonnement grisant. A tel point qu'elle s'en sentie frémir. Jamais elle n'avait agi ainsi. Toujours gênée et intimidée, jamais elle n'avait osé s'imposer de peur que son sang, sa maison ou son passé de résistance ne lui soit jeté à la figure. De peur d'être humiliée, rabaissée et discréditée devant tous… Mais son Maître disait vrai. Aujourd'hui, elle avait le pouvoir et le droit de se faire entendre. Plus encore, elle en avait le devoir ! Personne ne la respecterait si elle doutait d'elle-même. Personne ne la prendrait au sérieux si elle n'affichait qu'un regard timide. Personne ne l'écouterait si elle n'offrait que des bafouillements. Oui. Elle serait traitée comme elle se traite elle-même, avec dédain et défiance. Mais si elle changeait ça… Si elle décidait de ne plus se cacher et de ne plus craindre leurs regards… elle pourrait suivre les pas de son Mentor.

Elle pourrait s'élever.
Elle pourrait devenir plus.

- Et vous ? Demanda-t-elle malgré tout. Vous n'avez pas peur que vos fidèles et ministres ne…

- Hermione, tu es ma protégée et je suis ton Maître. Dit-il. Tant que tu m'es loyale et dévouée, le monde peut continuer de parler… tu seras la seule que j'écouterais.


- On recommence !

- Hermione, vous allez vous épuiser.

- Non, je… je peux faire mieux.

Attendrit devant l'air revanchard de sa Pupille, Narcissa soupira malgré tout. Une après-midi entière ne lui suffisait donc pas ? Il fallait qu'elle continue encore… A sa grande surprise, elle avait vu l'assiduité de la jeune femme croître à mesure que la date du bal approchait. Plus déterminée que jamais, c'est une véritable transformation qu'elle avait opérée, laissant sa Tutrice tout aussi impressionnée qu'intriguée. Enfermée dans leur salle de répétition nuits et jours, elle avait dévoré tous les ouvrages abordant de près ou de loin les traditions des sang-purs, s'était mise à porter un livre sur la tête hors de leurs d'entraînements et avait même insisté pour rallonger leurs séances. De quoi ravir les espoirs de Narcissa qui en à peine six jours, l'avait vu faire plus de progrès qu'en plusieurs semaines. Comme quoi tout n'était question que de motivation… et Hermione était motivée. Plus qu'un devoir, elle s'était jurée de donner au monde une Initiée d'Honneur digne de ce nom. Elle serait forte, belle et puissante, ne craignant ni les murmures ou jugements, et ne reculant devant rien ni personne ! Oui. Elle serait ce que personne ne s'attendait à voir ! Elle serait plus, que ce qu'ils s'attendaient tous à voir. Aussi, c'est en sueur et essoufflée qu'Hermione se remit en position. Les danses étaient presque toutes acquises mais elle voulait atteindre la perfection ! Le bal était demain… aussi, elle n'avait plus le choix. Quitte à danser toute la nuit, elle les surprendrait tous.

- Faîte une pause où vous allez vous écrouler !

- N'ayez crainte Narcissa. Assura-t-elle en replaçant son encyclopédie. Je vous ferais honneur.

- Vous le faîte déjà ! Mais vous tuer à la tâche ne servira à rien.

- Comme vous l'avez dit, j'ai survécu à bien pire. Ce ne sont pas quelques pointes qui m'achèveront, je vous le garanti.

- Ravi de l'entendre !

Sursautant à la voix de Voldemort dans leurs dos, les deux femmes firent volte-face. Pourtant et alors que le Maître se tenait fièrement dans l'embrasure de la porte, leurs regards ne se porta pas sur lui… mais sur son invité.

- Drago ?!

Intimidé mais heureux devant sa mère, le Malfoy lui sourit tendrement. Le dos droit aux côtés de son Maître, élégamment vêtu d'un costume gris et les cheveux impeccablement coupés, il sembla se retenir pour ne pas l'enlacer mais s'inclina respectueusement et les salua. Un geste protocolaire qui ne put contenir les élans de sa mère. Emue aux larmes et n'ayant que faire des convenances, elle accourut jusqu'à son fils dans un sanglot heureux et l'enlaça avec force. Une étreinte sincère, puissante et maternelle qui attendrit Hermione dont le souffle s'était coupé. De ce qu'elle savait, Drago était un élément précieux pour le Mage Noir. Aussi, il résidait essentiellement au Ministère de la Magie avec son père, devenu Premier Conseiller du Nouveau Ministre. Un rôle prenant et important, qui avait cependant divisé la Famille Malfoy aux quatre coins du pays et séparé Narcissa de son fils. Constamment en déplacements ou en missions, leurs rencontres n'étaient plus que fortuites, courtes et espacées ; à tel point qu'elle ne l'avait plus vu depuis son jugement, il y a presque deux mois de cela.

- Oh Merlin… Souffla-t-elle contre lui. Mon fils.

- Je suis heureux de vous voir mère.

- Nous le sommes tous. Déclara Voldemort dans un sourire.

Un sourire au lèvres, Narcissa essuya ses joues d'un revers de main avant de s'incliner devant son Maître et de lui présenter ses excuses. Même si le protocole exécrait ce genre de démonstration, rien n'aurait pu l'empêcher d'enlacer son enfant.

- Drago séjournera ici quelques jours. J'espère cependant que cela ne vous détournera pas de vos obligations de Tutrice.

- Oh non, ne vous en faîtes pas Maître. Assura-t-elle ardemment.

- Bien. Lucius devrait également arriver en cours de soirée. Vous aurez la joie d'assister au Bal en famille.

Comblée, Narcissa ne trouva plus les mots et bafouilla ses remerciements entre deux sanglots. Un instant de bonheur et de délivrance, qu'elle n'avait plus espéré depuis longtemps.

- Merci infiniment.

- Je vous en prie. Comment se portent vos leçons ?

Surprise que les regards se tournent subitement sur elle, Hermione rougit devant eux. Vêtue d'un justaucorps et de pointes, elle ôta nerveusement le livre qui était encore sur sa tête et bredouilla.

- Très bien, ne vous en faîte pas.

- Hermione a fait des progrès spectaculaires ! Elle sera éblouissante ! Déclara Narcissa heureuse.

- J'ai hâte de voir ça.

Gênée, la jeune femme sourit du mieux qu'elle put avant de subitement détourner le regard. Visiblement amusé, Drago esquiva un sourire mais ne dit rien. Nul doute que voir la Miss-je-sais-tout de Poudlard en justaucorps tenter de se conformer aux traditions des sang-purs devait le faire hurler de rire…

- Narcissa, pourrais-je vous entretenir en privé un court instant ?

- Bien entendu Maître.

Dans un dernier sourire, Voldemort jeta un bref regard à son Initiée et quitta les lieux. Pourtant et alors que la porte se refermaient derrière eux, Hermione sentit son ventre se nouer à l'écho du nouveau silence. Laissée seule avec Drago, elle ne sut où regarder et se pinça les lèvres en contemplant le carrelage. Grand Dieu… existait-il instant plus gênant ? Son ancien bourreau d'école, son ennemi de toujours, le mangemort à qui elle s'était rendue… ici avec elle… Elle ne l'avait plus vu depuis son jugement. A vrai dire, elle ne lui avait plus parlé depuis son arrestation. Un souvenir qui semblait remonter à une véritable éternité. Pourtant, le blond platine ne sembla pas partager son malaise. Droit et souriant devant elle, il la détailla aussi surprit qu'amusé et laissa échapper un ricanement. Il savait qu'elle était devenue une personnalité importante au sein de la Communauté Magique, mais de là à devenir une parfaite Initiée ? A vouloir se conformer à toutes ses obligations ? Il ne l'aurait pas cru possible.

- Je dois dire que… le contraste est brutal. Dit-il alors en s'avançant jusqu'à elle. La dernière fois que je t'ai vu tu étais prête à mourir. Pas à danser en pointe.

Une véritable éternité… en effet.

- Oui. Les choses ont beaucoup évolué depuis. Souffla-t-elle.

- Je vois ça. Alors… comment se passe ton apprentissage ?

Surprise de le voir engager une conversation cordiale, Hermione ne sut que répondre. Ils n'avaient rien échangé d'autre que des insultes aux cours de leurs scolarités. Même après, ils n'avaient fait que se haïr de loin entre deux combats, souhaitant silencieusement la mort de l'autre. Pourtant, elle ne put le nier ; lui avait aussi avait énormément changé. Loin du petit garçon hargneux qu'elle avait connu, c'est un homme posé et courtois qui s'adressait à elle. Le regard franc, il ne la jugeait ni ne la méprisait. Un contraste tout aussi brutal, dont elle avait eu un aperçu quand elle s'était rendue, mais qu'elle n'avait alors pas cru. Peu désireux de l'arrêter, il avait tenté de la convaincre de fuir ; il avait pris le risque de lui donner une chance de vivre. Un geste qu'elle n'avait pas oublié et qui apaisa étrangement ses angoisses à l'heure où plus aucune guerre ne les séparait.

- Bien. Dit-elle. Ta… ta mère est un ange. Elle m'aide beaucoup et me soutient énormément. Je suis chanceuse qu'elle soit ma Tutrice.

- A qui le dis-tu ! Ma tante était prête à tuer pour cette place. Rit-il.

- C'est ce que j'ai entendu dire. Et… et toi ? Tu te plais au Ministère ?

Cette conversation était surréaliste. Jamais encore ils n'avaient échangé la moindre banalité. Jamais encore ils ne s'étaient retrouvés l'un avec l'autre sans s'insulter ou se jeter un sort. A croire que tout était véritablement possible…

- C'est ennuyeux. Je pars en reconnaissance, je rends des rapports, j'assiste à des réunions… Dit-il. Mais je fais bien mon boulot. Je suis respecté.

- C'est une bonne chose.

- Oui… même si j'imagine que tes leçons avec le Maître sont bien plus divertissantes.

Esquivant un sourire, Hermione rit devant sa grimace. Etonnement, il avait raison. Et encore… il était loin de la vérité. Même si leurs avancées étaient lentes et leurs résultats maigres, ses leçons étaient d'une instruction et d'un enrichissement qui la surprenait toujours. Quant à ses rapports avec Voldemort, et bien… elle n'aurait su trouver les mots. Attentif, soucieux et exigent, il la traitait avec respect et écoute. Bien plus à l'aise qu'il y a deux mois, ils avaient pris leurs marques et habitudes, n'avaient plus honte de rire de leurs sarcasmes et communiquaient avec autant de franchise et de hargne, que de sincérité. Une relation basée sur le savoir, l'entraide et un petit élan de compétitivité.

- Oui. Ce qui est sûr, c'est que je n'ai pas le temps de m'ennuyer avec lui. Dit-elle en souriant. La rumeur dit vrai, c'est un acharné du travail et un perfectionniste compulsif.

- Ainsi vous avez des points communs. Railla-t-il.

- Il faut croire. Ajouté à nos deux caractères, je te laisse imaginer nos débats.

Surpris, Drago la regarda sourire et ranger son livre. Oui… le contraste était brutal. En bonne santé et les joues roses, la Hermione rachitique qui s'était présentée à lui n'existait plus. Et le plus fou, était qu'elle semblait heureuse. Heureuse avec le Seigneur des Ténèbres. Une image étrange et inattendue qui le laissa pantois un court instant.

- Je ne pensais pas que tu tiendrais le coup. Avoua-t-il alors.

- Comment ça ?

- Au jugement. Quand tu as perdu connaissance, j'ai bien cru que ta sentence allait t'achever… que jamais l'impétueuse Hermione Granger n'accepterait de vivre en servant le Seigneur des Ténèbres.

Sa remarque ne l'étonna pas. Il était vrai que ce changement de voie était particulière déroutant. Mais même si les circonstances de sa venue à Poudlard l'avaient contrainte à s'y faire, Hermione ne pouvait le nier. Elle appréciait sa vie ici.

- J'imagine qu'on s'habitue à tout. Mais je dois dire que c'est bien moins pire que ce que je redoutais. Le Maître est bon avec moi.

- Le Maître ? Répéta-t-il surpris. Alors tu… tu reconnais ton allégeance ?

Déstabilisée par sa remarque, Hermione bafouilla. C'était vrai… malgré ses principes et convictions, elle n'hésitait plus à le nommer tel qu'il était : son Maître. A vrai dire, elle n'y faisait même plus attention. De quoi l'étonner d'elle-même et la faire rougir.

- Je te l'ai dit. Il est bon avec moi. Dit-elle mal à l'aise. Il aurait pu me tuer mais m'a épargné, me loge, me nourrit et m'instruit. Je… je lui suis reconnaissante.

- Et Potter ? Demanda-t-il de plus en plus curieux. Weasley ? Et toute ta bande de joyeux amis ?

A sa grande surprise, Hermione réalisa qu'elle n'avait pas pensé à eux depuis plusieurs semaines.

- Toujours vivants il me semble. Dit-elle dans un hochement d'épaules.

- Et c'est tout ?

- Je ne sais pas trop. J'ai assez perdu mon temps à jouer leur nounou et infirmière de service. Aujourd'hui je pense à moi.

Sa franchise le laissa bouche bée. Il savait qu'elle avait donné leurs localisations et soutiens au Mage Noir, mais pas qu'elle s'était détournée d'eux. Aussi, c'est très agréablement surpris qu'il la regarda ranger ses pointes et resserrer les bandages de ses chevilles. Oui… la Hermione Granger qu'elle avait connu n'était plus. Une évidence qui le fit sourire et qui étonnement, lui plût.

- Fais attention. Tu commences à parler comme une Serpentard. Fit-il remarquer.

- Parler comme une Gryffondor ne m'a pas franchement aidé jusque-là… Je me risque au changement. Dit-elle amusée.

- Un changement plutôt radical vu tes récents… exploits.

Grimaçant à l'évocation des Sirènes, Hermione se releva dans un soupir. Drago était le premier mangemort à revenir au château mais ne serait certainement pas le dernier à lui rappeler ce qu'elle avait fait.

- Un exploit dont me je serais bien passée.

- A écouter la Gazette, tu aurais délibérément déchaîné le Feu Ancestral afin de prouver ta valeur à ton Maître et punir les Sirènes pour leurs défiances.

- Oui… et à écouter la Gazette, je me baigne tous les jours dans leurs sangs et envisage de déchaîner mes pouvoirs sur les centaures afin de pouvoir manger de la viande de cheval trois fois par jours. Ironisa-t-elle.

- Ne dit pas ça trop fort, ça pourrait faire la une ! Rit-il.

- Qu'ils se fassent plaisir ! J'aurais une bonne excuse pour libérer le Feu Ancestral sur les rédacteurs de ces odieux torchons !

Amusés, ils rirent de bon cœur et continuèrent de discuter avec entrain. S'échangeant les dernières nouvelles du monde Magique et grimaçant aux souvenirs de leurs adolescences, ils perdirent la notion du temps, à tel point que la soirée était déjà entamée quand Narcissa réapparut. Surprise, elle s'émut devant le tableau que lui offrirent son fils et sa pupille et dû retenir un nouveau sanglot.

De nouveaux changements se préparaient… Mais les querelles du passé étaient oubliées. Un avenir glorieux les attendait. Et pour la première fois depuis longtemps, la Malfoy se risqua à croire que ce bonheur pourrait durer.


Cinq heures.

Cinq petites heures avant l'ouverture du Bal.

Bon Dieu c'était le moment… c'était le moment ! Le souffle court et le cœur battant, Hermione sortit de sa salle de répétition à vive allure. Ignorant les douleurs de ses pieds et l'échauffement de ses tempes, elle traversa les couloirs le dos droit et le regard franc, le bruit régulier de ses talons résonnant avec force autour d'elle. Digne. Elle devait se montrer digne, fière et inébranlable. Et pour cause, une nouvelle inquiétude l'habitait… une inquiétude qu'elle n'aurait pas cru connaître après deux mois de vie quotidienne en ces lieux, mais qui la frappait désormais de toute part : celle de croiser l'un de leurs invités.

Infesté de Mangemorts, Ministres et autres joyeuses personnalités du monde Magique, Poudlard s'était transformé en un immense hôtel. Arrivés par calèches, bateaux, transplanages ou balais, plus d'une centaine de sorciers et de sorcières du monde s'étaient agglutinés devant les portes du château. Attendant avec bagages, cadeaux et offrandes, aucun ne s'était privé pour scander leur impatience… un chaos qui avait bien failli leurs coûter quelques Elfes et dont la clameur se faisait encore entendre à mesure que les cartons d'invitation volaient au plafond. Trois cents personnes étaient attendues ce soir… Dont deux cent anciens ennemis qui se feraient une joie de disséquer chacun de ses gestes et de la mettre dans l'embarras. Deux cents visages de cauchemars, qu'elle avait fui, haï et maudis de toute son âme pendant plus de quatre longues années. Deux cents cibles de rêve, qu'elle avait souhaité égorger plus de fois qu'elle n'aurait su le compter. Et pourtant… aujourd'hui elle était leur hôte. Elle. Hermione Granger, la Sang de Bourbe qu'ils exécraient le plus au monde. Pire encore ! Elle était l'Initiée de leur Maître et de ce fait… leur supérieur. Un détail ironique pour ne pas dire comique, qui avait laissé un sourire amusé flotter sur ses lèvres. Pourtant, ce dernier n'avait pas duré. En particulier quand certains de leurs invités s'étaient éloignés de leurs couloirs attitrés.

Rasant les murs à sa vue, Nott avait fui sans la regarder ; les Carrow s'étaient aplatis tandis que Rosier avait haleté entre haine reflexe et surprise, avant de continuer sa route les poings serrés. Des rencontres inattendues, fortuites et relativement très courtes, qui avaient cependant suffi pour que ses habitudes de résistante ne reprennent le dessus. Sa baguette cachée dans sa manche, l'œil alerte et l'échine frissonnante, elle fixait chaque intersection de couloir avec méfiance, anxieuse à l'idée d'y voir un fidèle égaré. Bien entendu, tous avaient reçus des consignes explicites de la part de leur Maître. Mais Hermione n'était pas naïve… personne ne pouvait museler toute une horde de chiens enragés ! A la moindre faute, maladresse ou faiblesse, ces rats grouillants auraient pour réflexe de l'attacher et de l'éventrer en place publique. Oui… personne ne pouvait réfréner les élans perfides et natures sanglantes de ces sorciers maudits. Personne ne pourrait les tenir à l'écart. Personne ne pourrait les convaincre de se taire devant sa nouvelle supériorité ! Du moins, personne à part elle. Aussi, c'est fière et forte qu'Hermione déambulait dans ses couloirs. Elle n'avait pas l'intention de se laisser intimider, humilier ou rabaisser par ceux qui avait passé leurs vies à la pourchasser. Oui, le temps de la fuite était fini. Il n'y aurait plus de plan de repli, de cachette et de stratagème d'évitement. Il n'y aurait qu'elle. Elle face à eux… elle face au monde.

Fort heureusement, certaines personnalités ne seraient pas aussi hostiles. Car si les Mangemorts étaient conviés au bal, les Ministres et autres célébrités de la Communauté Magique l'étaient également… De grands noms politiques qui s'étaient ralliés à Voldemort devant sa victoire écrasante ; des émissaires étrangers qui avaient fait le déplacement pour la rencontrer ; des notables qui n'avaient jamais pris parti pendant la guerre ; certaines familles de Mangemorts fortunées qui voyaient en ses capacités une chance de pouvoir… que de gens riches, célèbres, avides et curieux qui attendaient avec impatience de pouvoir juger eux-mêmes de sa valeur. Certes les enjeux étaient plus grands, mais Hermione préférait de loin l'hypocrisie diplomatique aux regards acerbes des mangemorts. Et puis, elle serait au bras de Voldemort… un ultime détail qui suffisait à apaiser ses dernières craintes.

Oui. Ce soir elle ferait son entrée dans le monde. Elle imposerait le respect et la crainte, quitte à devoir revendiquer son abominable crime. Elle leur montrerait une Initiée d'Honneur comme ils n'en avaient encore jamais vu.


Alors ? Quels sont vos pronostiques pour ce bal ? Des idées ? Des doutes ? ;) Dites moi tout ! Personnellement je suis TROP impatiente de vous publier la suite !

Par contre, petite annonce : le bal se déroule sur 3 chapitres DONC je vous les publierais tous les 3 dès la semaine prochaine ;)

A très vite :))))