Rêves de gosses
Auteur : aziliz
Disclaimer : vous connaissez la chanson.
Avertissement : Cette histoire se situe après la fic intitulée « collisions ». Bien que vous puissiez les lire séparément. Je me suis librement inspirée d'un excellent roman de Fred Vargas, « Pars vite et reviens tard ».
« Taylor…
- Mac ? C'est Clara… Je ne sais pas si vous vous souvenez
- Bien sûr. Comment allez vous ? » De l'autre côté de l'Atlantique, la voix lui parvenait assourdie. Il lui sembla déceler un sanglot. « Que se passe-t-il ?
- Je suis désolée de vous déranger mais… Je ne sais plus quoi faire. Je ne tiens plus ici. Est-ce que votre offre tient toujours ?
- Bien sûr. »
Mac entra dans le laboratoire où ses collègues travaillaient. Il se racla la gorge.
« S'il vous plaît. » Tous les regards se tournèrent vers lui. « Je voulais vous annoncer… je ne sais pas si vous vous souvenez de Clara.
- Clara ? Bien sûr ! » S'exclama Stella. « Vous avez eu de ses nouvelles ?
- En effet.
- Comment va-t-elle ?
- C'est de cela dont je voulais vous parler. » Le visage de sa collègue s'assombrit. « Ne me dites pas que…
- Non, non. Elle va bien. Mais elle va quitter la France. » Tous le regardèrent intrigués, que diable venaient ils faire la dedans ? « Elle quitte la France pour s'installer à Manhattan. Et elle nous rejoindra le mois prochain. Voilà, vous pouvez vous remettre au travail. »
UN MOIS PLUS TARD
Une silhouette entra dans les bureaux de le police scientifique. Menue, pas plus d'un mètre 60, elle semblait totalement inoffensive. Pourtant son regard décidé, laissait deviner que l'on ne lui marcherait pas sur les pieds. La jeune femme frappa à la porte du bureau de Mac où celui-ci tentait tant bien que mal de rédiger son rapport sans succomber à la fatigue.
« Entrez… » Dit il d'une voix lasse. Un sourire apparut lorsqu'il reconnut l'arrivante.
« Clara ! Bonjour. Comment allez vous ?
- Bien. Je sais qu'il est un peu tard mais je voulais savoir si il restait des formalités à accomplir…» Mac la regarda, et fut frappé par la tristesse qui émanait de son regard. Ses yeux mauves, d'ordinaire si pétillants de joie, étaient ternis et cernés. Son visage accusait une fatigue immense. Entièrement vêtue de noir, elle paraissait encore plus mince et petite que dans ses souvenirs. A son cou, suspendu à une chaîne, brillait un anneau d'or orné de turquoises. Mac se souvint de la petite boite bleu nuit, de la bague et du mot scotché à l'intérieur…
« Je sais, je n'ai pas très bonne mine. » Sourit elle en sentant le regard de son nouveau supérieur sur elle. « Mais je vais mieux, Mac.
- Si vous avez encore besoin de temps…
- Non. Je veux me remettre au travail. J'ai passé deux mois, à ne rien faire et j'ai cru que j'allais devenir folle. » Il hocha la tête, il comprenait. Après la mort de sa femme, il n'avait pas pu cesser de travailler. C'était ce qu'il l'avait aidé à tenir. Et ce qu'il l'aidait encore. C'est pour cette raison qu'il était encore là, à une heure si tardive… Parce que plus personne ne l'attendait chez lui.
« - Bien. Alors bienvenue parmi nous. Pour les papiers tout est en ordre, revenez demain matin, à 8h00.
- D'accord. » Elle s'apprêtait à sortir, lorsqu'elle se retourna. « Merci Mac.
- De quoi ?
- De m'accueillir, d'avoir été là, de…
- C'est normal. Et puis, ma démarche n'est pas totalement désintéressée. » Elle haussa les sourcils. « Eh oui ! Avoir un élément aussi brillant que vous dans une équipe, ce n'est pas rien. Vos collègues ont du être jaloux de nous. » Elle eut un sourire. « Ils n'étaient pas ravis, mais ils ont compris. En tout cas, je ne sais pas comment vous remercier…
- Essayez d'être heureuse ici. Et efficace. »
Le lendemain matin, Clara fut accueillie chaleureusement par ses nouveaux collègues et se fit rapidement à leur rythme. Les jours passaient, Clara semblait reprendre doucement le goût à la vie… Ses sourires étaient de plus en plus nombreux, et l'équipe pu découvrir qu'elle possédait une superbe voix de soprano ; Bientôt le labo, résonna de chansons fredonnées en plusieurs langues. Personne ne s'en plaignit jamais.
Ce matin, justement Clara était en pleines analyses. Son front était barré d'une ride horizontale, signe de concentration intense et elle chantonnait.
« Mon oncle un fameux bricoleur
Faisait en amateur des bombes atomiques
Sans avoir jamais rien appris c'était un vrai génie question travaux pratiques » Danny, Stella et Lindsay souriaient bien qu'ils ne comprissent pas les paroles. Mais l'air était entraînant. Mac se racla la gorge. « Clara, Stella, vous venez avec moi… On a un meurtre sur Central Park. » Les filles soupirèrent, et le suivirent.
