Stella et Clara s'étaient plongées dans les affaires des Trois mousquetaires. Il n'y avait pas grand-chose, à peine un carton. Trois vies dans si peu de place… Clara attrapa soudain un roman écorné. « Je le connais celui-ci. C'est marrant, je ne pensais pas qu'il serait traduit en anglais…

- Ça raconte quoi ?

- C'est l'histoire d'un couple qui ne se sent à sa place nulle part, ils haïssent le genre humain. Ils essaient d'abord de fuir, mais voyant que cela ne marche pas… ils décident d'exterminer l'humanité pour repartir à zéro, sur de bonnes bases. Une sorte d'arche de Noë à eux tout seuls.

- Comment ils s'y sont pris ?

- Ils essaient de… » Elle s'interrompt. « Lancer un virus mortel. » Les deux femmes se regardèrent. « Allez voir si Flack est toujours ici, je vais chercher Mac ! »

Flack était sur le point de partir, il allait franchir la porte vitrée lorsque la voix de Clara le fit sursauter. « Flack ! Attendez ! » Il se retourna. « Oui ?

- On a une piste. Enfin, plutôt une sorte de théorie, suivez moi. S'il vous plait » Ajouta –t-elle, confuse. Flack se retint de lui dire qu'il l'aurait suivie n'importe où, il n'allait pas virer dans l'eau de rose tout de même. Lui qui trouvait que ce genre de phrase était stupide, dans les films d'amour. Maintenant, il se sentait capable de dire des âneries de ce genre… et même pires !

Il arriva dans le labo, au même moment que Mac qui suivait quant à lui, une Stella surexcitée.

La jeune scientifique prit la parole.

« Voilà, on a retrouvé ce bouquin dans leurs affaires. Il appartenait à Tom. » Elle leur résuma l'histoire. « Et ?

- Mais c'est évident. Ces gosses non plus n'avaient pas de place sur cette terre, ils devaient en être arrivés à détester tout le monde. Alors ils ont peut être voulu, rester seuls et ils ont l'idée de la peste.

- Cela ne nous dit pas pourquoi ils ont été tués.

- Peut être que quelqu'un a compris leur plan, et a voulu les éliminer.

- Il y a un petit détail… Je veux bien que ce ne soit que des enfants mais ils devaient se douter qu'une fois seuls tous les trois… Ils auraient quelques difficultés à se reproduire.

- exact. Ce qui implique qu'il y ait une où plusieurs filles qui vivent avec eux. Et qu'elles sont probablement en danger de mort.

- Où ? Où des gamins fugueurs peuvent se cacher ? » Stella se mordit les lèvres, avant de se tourner vers Clara. « Où ils se cachaient dans votre livre ?

- les catacombes. Ici je doute que vous en trouviez… » Mac réfléchit un instant. « Des catacombes non. Mais des égouts nous en avons un réseau assez vaste pour cacher un régiment. Et puis c'est là que l'on a retrouvé les deux derniers corps… » Flack sauta sur ses pieds, il y fallait agir, vite. « Je mobilise le plus d'unités possibles, on va fouiller autour des deux corps puis on élargira. Ça risque de prendre des semaines… » Lindsay entra à cet instant, un papier à la main. « Vous savez notre fameuse puce… Eh bien, elle a piqué quelqu'un, qui n'est aucun de nos trois fugueurs.

- Le meurtrier ?

- Peu probable. C'est un ADN féminin.

- Voilà, qui confirme notre théorie. Eh bien nous n'avons plus une minute à perdre ! »

Ce n'est que vers trois heures du matin, que les chiens flairèrent quelque chose. A quelques souterrains des premiers cadavres se trouvaient un campement de base. Deux jeune filles, y dormaient profondément. Flack se précipita, persuadé qu'elles étaient mortes mais dès qu'il approcha la plus jeune se releva et hurla. Elle tenta de s'enfuir, mais les forces de l'ordre étaient plus nombreuses. Le jeune détective appela les experts en renfort, afin qu'ils examinent les lieux. Quant à lui, il devait interroger les deux petites sauvageonnes.

Après le coup de téléphone de Flack, Mac partit à la recherche de son équipe. Tous avaient refusés de rentrer chez eux, mais deux nuits de veille commençaient à se faire sentir. Il trouva Danny, endormi sur un banc dans la salle des casiers. Non loin de lui, Lindsay avait empilé des serviettes et dormait profondément. Le sourire aux lèvres, Mac les regarda. Dommage de les réveiller, songea-t-il, pour une fois qu'ils ne se chamaillent pas. Il hésita un instant. Devait-il réveiller Danny en premier, et voir la joie qu'il aurait à secouer sa coéquipière ? Où valait il mieux la lever d'abord ? Finalement il frappa dans ses mains. « On a du nouveau, annonça-t-il. Flack les a retrouvées. » Et il sortit.

Un peu plus loin, il tomba sur Clara, elle ne dormait pas. Debout, à la fenêtre elle regardait le soleil se lever sur la ville. « Vous n'avez pas dormi ?

- Si, si. Ne vous en faites pas. » Elle regarda New-York s'éclairer doucement. « Flack les a retrouvées. Vous ne savez pas où est Stella ? » Du doigt, le jeune femme lui désigna la salle de repos.

Sa collègue s'y trouvait, couchée en chien de fusil. Elle semblait si paisible, et souriait dans son sommeil. Il posa une main sur l'épaule de la jeune femme. « Stella. » Celle-ci ouvrit les yeux. « Mac ? » demanda –t-elle d'une voix ensommeillée. « Qu'est ce que…Flack les a repérées ? Devina-t-elle. Il rit. « Vous êtes encore plus perspicace endormie. Oui, ils les a trouvées. Il faut que nous y allions… »