Chapitre 3 :

S : Je… (commençant à sourire) j'y réfléchirais au calme.

Sark eut un geste de recul pour montrer sa surprise. Avait-il bien entendu ? Avait-elle vraiment dit qu'elle allait réfléchir ? Il n'en croyait pas ses oreilles… lui qui lui disait ça pour la taquiner, l'énerver…

Sydney, elle, utilisa à son profit la surprise de sa réponse pour se dégager du jeune homme.

Maintenant qu'il n'y avait plus Sydney sous lui, Sark s'étala la tête en avant sur le sol.

Sydney jeta un coup d'œil pour voir si Sark allait bien. Elle le vit bouger. C'était tout ce qu'il lui fallait pour s'assurer de sa bonne santé.

Elle se dirigea vers le pupitre où était placé le parchemin. Elle était sur ses gardes, bien qu'elle regardait si Sark allait l'attaquer pour avoir l'objet, elle savait très bien qu'il était redoutable, surtout quand cela concernait Rambaldi.

Elle atteignait la sortie sans que Sark n'ai essayé de l'empêcher. Elle jeta un dernier regard dans son dos pour voir ce que manigançait Sark.

Il la regardait partir. Cela perturba Sydney. Le néant représentait les pupilles bleus de Sark… il n'y a pas de vie dans le néant… c'était ce que Sark voulait croire… ce qu'il voulait que les autres croient. Mais à ce moment-là, de l'incompréhension, de la surprise, un mélange de tous les sentiments d'incertitude avait pris place dans les yeux du jeune homme.

Il pensait qu'elle allait l'arrêter, là qu'il était désemparé devant elle, elle pouvait l'arrêter sans problème. Elle l'observait seulement. Il sentit ses yeux marrons percer, mettre à nue ses propres yeux bleus… Elle lisait en lui, elle lisait dans quel état il était en ce moment même.

Chacun des deux espions s'observait, chacun étonné par l'autre, par son attitude…

Sydney sortit de la pièce laissant Sark seul dans la pièce.

Sydney était dans l'avion qui la ramenait à Los Angeles. La mission qu'elle venait à peine de terminer occupait entièrement son esprit ; Sark occupait son esprit.

Sark conduisait à travers la France en direction de la Suisse. Sa dernière mission l'intriguait ; Sydney l'intriguait.

8h. Aéroport de Los Angeles.

Sydney descendait à peine de l'avion, qu'elle aperçut 5 agents qui l'attendait. Dès qu'elle fut à leur hauteur, ils l'encerclèrent pour la diriger où ils voulaient. L'un des hommes se pencha vers elle

H : Nous faisons partis du DSR… nous vous escorterons jusqu'au bureau de la CIA.

S : Pourquoi ?

H : Pour nous assurer de la protection du parchemin.

S (ironique) : La confiance règne…

Ils la firent montés dans leur voiture de fonction.

Après 10min de voyage, ils arrivèrent dans les bureaux de la CIA. Tous les agents présents se retournèrent au passage des 6 agents. Sydney étaient toujours entourés des 5 hommes du DSR. Ils étaient devenus le centre d'attention de toute la CIA. Kendall, suivis de Jack et de Vaughn, s'avança vers le groupe arrivant.

S : Je peux savoir pourquoi à mon arrivée j'ai eu droit à ce cher comité d'accueil ?

K : Calmez-vous agent Bristow. Langley a donné la priorité au DSR pour examiner ce document.

S : M…

B( comme Bristow –sont chiant d'avoir tous les même initiales ! lol-) : Toutes nouveautés nous seront communiqués immédiatement. Nous n'avons juste à attendre.

S : Attendre ? J'ai pas failli me faire tuer par Sark pour juste attendre que des bureaucrates fassent des recherches que Marshall aurait été tout aussi capable de faire !

K : Attendez, vous avez dit qu'il y avait Sark ?

S : Oui.

V : Pourquoi n'as-tu rien dit ?

S :…

K : Debriefing dans 5min !

Sark gara sa voiture et coupa le contact. Après une bonne dizaine d'heures de route, il était enfin arrivé. A peine avait-il fermé la porte de sa décapotable, qu'il sentit plusieurs présences derrière lui.

J : Que se passe-t-il ?

H : Mr Sloane désire vous voir immédiatement avant que vous ne montiez dans votre chambre.

J : Ai-je l'habitude de me reposer avant de lui donner les objets qu'il veut ?

L'homme ne dit rien mais fit signe à Sark de le suivre. Sark soupira.

J « Dommage que ce soit un homme de main à Sloane… »

Un petit sourire sadik se dessina sur son visage.

La pièce où se trouvait Sloane était assez spacieuse. Une aura émanait de celle-ci. Son propriétaire était un homme de très bon goût. Il avait dû choisir soigneusement chaque éléments de la pièce, donnant une certaine harmonie à la pièce, à la fois chaleureuse et froide. Un tel contraste était le maître mot de Sloane.

A : Mr Sark. Comment s'est passé cette mission ?

J : Tout a été parfait…

A : Très bien.

J : Pour la CIA.

A : Que s'est-il passé ?

J : En descendant des conduits d'aération je me suis retrouvé à l'opposé de là où je devais me retrouver. Soit en dit en passant, la pièce aurait mieux fait l'affaire pour le parchemin que dans celle où il se trouvait, mais ce n'est pas moi qui fait la décoration du musée…

A : Venez-en au fait s'il vous plaît, je croirais entendre Marshall…

J(se renfrognant) : Quand je suis arrivé dans la pièce du parchemin, il n'était plus dans la cloche et Sydney sortait de la pièce. Je me suis élancé à sa poursuite… mais elle a disparut… elle doit être la descendante de David Copperfield.

A : Vous pouvez disposer.

J : « Qu'est-ce que je hais cette phrase… »

J : Pendant ces prochains temps, vous auriez besoin de moi ?

A : Non.

J : Je vais m'absenter pendant un moment.

A : Pour ?

J : Je m'absente seulement, c'est tout ce que vous devez savoir.

Sur ce, il tourna les talons et alla chercher des affaires.

Sloane le regarda partir, un sourire en coin, les yeux pétillants.

Quand Sydney rentra, elle trouva Fran occupait à cuisiner.

F : Bonjour ma chérie ! Tu as passé un bon séjour à…

S : New York. Et oui ça va, quelque peu troublant, mais il n'était pour une fois pas trop ennuyeux.

F : Troublant ?

S : Un… homme m'a fait une proposition…pour me recruter… et quand je l'ai envoyé sur les roses… son expression m'a gênée. Ce n'est rien, et toi ?

F : Oh moi ça va ! Au restaurant tout baigne, donc je me plains pas ! Oh j'ai pas pu te dire !

S : Quoi ?

F : J'ai confié le restaurant à Monica pendant 2 semaines…

S : Mais pourquoi ?

F : Je prends des vacances pour décompresser…

S : On part où ?

F : Comment ça ?

S : Mon patron m'a donné 2 semaines de congés… forcés.

Flash-back

K : Le debriefing est terminé. Oh, Agent Bristow !

S : Oui ?

K : Vous avez 2 semaines de congés. Voilà.

S : Attendez ! Mais je n'ai pas besoin de congés…Monsieur. Je peux assurer les mission !

K : Ce n'est pas l'avis…

S : L'avis de qui ?… Papa !

B : Sydney, ces semaines de vacances te feront le plus grand bien.

S : Mais…

K : Il n'y a pas de mais ! Tous vos accès au bureau ou à tout ce qui se rattache à la CIA vous seront inaccessible durant ces 2 semaines ! Au revoir et bonnes vacances.

Fin du flash-back

F : C'est super ma chérie ! Attends !

Elle sortit de la cuisine pour aller dans sa chambre. Elle revint avec une pile monstrueuse brochures de voyage.

S (morte de rire) : Fraaaaaaaaaan…

F (s'installant sur le canapé) : On perd pas une minute on choisit la destination et on part très vite ! Je veux pas que ta banque te rappelle ! Il manquerait plus que ça !

S : « Tu peux en être sûr de ça… »

Sydney rigola et se mit à regarder toutes les brochures que Fran avait.

Au bout de quelques heures de recherches et de fous rires, elles avaient réussi à ne devoir choisir qu'entre deux destinations : l'île Maurice et la Nouvelle Calédonie.

W : Salut les filles !

F : Will ! Notre sauveur ! Ile Maurice ou Nouvelle Calédonie ?

W : Hein ?

S : En voyage ? On part en voyage mais on hésite entre les deux !

W : Veinarde !

F : Will !

W : Oui bon c'est bon ! La Nouvelle Calédonie mes jolies !

S : Tu peux pas venir ?

W : Eh non ! Je suis nouveau au journal, ils vont pas me donner des vacances comme ça…

En deux temps, trois mouvements Fran avait réservé le club de vacance, acheté les billets et préparé le voyage.

F : Regarde Sydney ! La vue que le club offre ! La piscine ! Le…

S (morte de rire): Fraaaan… on a choisit ce club pour ça !

Depuis qu'elles avaient décidés d'aller en vacances ensemble, Sydney redevenait de plus en plus proche de Fran. Cela n'avait jamais été possible avant. Avant quoi ? Avant Sark…

F : Syd ?

S : hum… quoi ?

F : Tu m'as écouté ?

S : Non désolé, je réfléchissais…

F : Syyd, arrête de penser à la banque !

S : J'y pense plus ! Je pensais à…

H : Bonjour Messieurs-dames et Mesdemoiselles. Tout d'abord je vous souhaite la bienvenue au club 47 et j'espère que vous allez passer un bon séjour en notre compagnie. Je me présente : David Dersand. Je suis l'organisateur des activités du club pour ceux qui s'y sont inscrits… c'est-à-dire vous tous… ah ah ah…hum… Donc vous allez devoir passer 2 semaines ensemble… et une des règles première de ce club… pas de groupes où tout le monde se connaît !(il rigola)

Tout le monde le regarda comme si c'était un fou. Sydney eut une pensée pour Marshall

S « La prochaine fois que je vois Marshall, je le bénie !… »

D (l'organisateur): Donc en vue de cette règle, nous faisons des groupes de 3.

Il répartit ainsi différentes personnes ensemble. 12 personnes étaient réunis en 4 groupes. Il ne restait plus que deux jeunes filles et un jeune homme.

D : Eh bien Mesdemoiselles, je crois que vous allez faire amis-amis avec notre habitué… Mr Julian MacCallister.

Le jeune homme blond se retourna vers les jeunes filles. Deux yeux bleus contre quatre yeux marrons. Un homme face à deux femmes.

S : « Sark… »

J : « Sydney… »

F : « Il est pas mal… »