Chapitre 5 :
Un homme face à deux femmes… l'incarnation du sadisme masculin face aux incarnations du sadisme féminin…
Que rêvait de mieux pour des vacances pimentées ?
Sark prit à profit le temps que lui laissait Sydney et Fran pour regarder la jeune espionne, pour avoir une idée de sa vie, de l'attitude qu'elle a avec ses amis, de voir Sydney Bristow, la femme et non l'espionne.
Elle riait aux éclats accompagnée dans son hilarité par Fran. Son visage était dépourvu de toute ride, ses yeux s'illuminaient au fur et à mesure de la soirée et, en cet instant, s'intensifiaient crescendo. Ses cheveux ondulaient suivant le mouvement de ses épaules, la couleur châtain parsemaient sa chevelure d'une multitude de nuances révélant une parfaite harmonie.
Elle se tourna vers lui et croisa son regard. Elle perçut l'intérêt qu'il lui portait.
Il prit un verre de verre. Un sourire gêné se dessina sur son visage (cf. : épisode où Syd chante et qu'elle «drague » Sark et Khasinau).
Il leva son verre et en bu une gorgée.
Ils continuaient à se fixer.
Fran reprit son sérieux devant le silence des deux autres. Observatrice de l'échange qu'il se passait devant elle, elle les observa un moment Mais son exclusion était trop évidente. Elle se leva et se dirigea vers les toilettes.
Du côté de Fran :
F « Je sais pas du tout ce qu'ils ont, mais je me sens vraiment mis à l'écart… on dirait que je tiens la chandelle, comme s'ils étaient un couple… Pfff ! Fran arrêtes de délirer et de te faire un roman !Syd et Julian ensemble ? pffffff ! Regarde comment Syd le rembarre, elle ne peut pas le supporter ! Comme s'il lui avait fait quelques choses… Fran arrêtes tout de suite ! Ils ne se connaissent pas, t'as toujours été avec eux ! Comment veux-tu qu'il lui ait fait quelques choses alors ? Fran ! Tu regardes trop de série d'espions ! Arrêtes les James Bond ma pauvre ! Mais tu me diras… le vin, les piques qu'ils se lancent… on dirait deux vieux ennemis…
Du côté de Syd et Sark :
Ils n'avaient pas remarqués l'absence de Fran. Toute leur attention était porté sur l'autre. Pourquoi ? Aucun des deux n'auraient pu le dire, mais la seule chose qu'ils savaient, c'était qu'ils ne devaient en aucun cas lâcher le regard de l'autre. Mais plus ils se soutenaient mutuellement le regard, plus une tension naissait. Sydney se raidit, un frisson venait de la parcourir. En face d'elle, elle vit Sark lui sourire… son sourire merveilleusement sadik.
J : Sydney…vous sentez-vous mal ?
S : Vous devriez être habitué… votre présence m'insupporte…
J (souriant) : Je l'avoue, je vous ai tendus une perche. Mais pourquoi tant de haine ?
S : Pour… (élevant la voix) vous avez… (voyant que des personnes se retournaient, elle baissa d'un ton) torturé mon meilleur ami… fait du chantage pour sauver Vaughn… m'avoir fait croire que j'avais tuer Sloane… ce n'est donc rien à vos yeux ?
J : Voyant Sydney, vous me connaissez…
S : … vous êtes sans pitié et sans cœur !
J : Mais c'est tout ce qui fait mon charme…
S : Mais arrêtez de rêver éveillé !
J : Mais, Sydney, n'avez-vous point de rêve ?
F : Bien sûr que si !
Les deux espions se retournèrent vers la source de la voix. Fran était debout derrière eux. Ils s'aperçurent qu'ils étaient seuls depuis un moment. Heureusement pour eux, car leur conversation était pour le moins compromettante vis-à-vis de Fran. Mais…
S : « Depuis combien de temps est-elle là ? »
J : « Elle nous écoute depuis quand ? »
J : Ah bon ? Lesquelles ?
S : Fraaaaan…
F : Mais ça n'a rien de désobligeant… elle aimerait suivre les traces de sa mère.
Sark se tourna vers Sydney, un grand sourire aux lèvres
J : « Ah bon ? Terroriste classé dans les 5 premiers de la CIA ? Je savais pas ça… »
S : Oui. Devenir professeur de littérature.
J : Ah d'accord.
F : C'était une femme extraordinaire, chaleureuse, gentille, elle avait le sens de la famille…
J : Et Irina est froide, imperturbable, antipathique, manipulatrice… quelle femme extraordinaire…
J : Pourquoi parlez-vous au passé ?
Fran regarda Sydney.
F (tout bas à Sydney) : A toi de raconter ton passé ma puce. (à Sark) C'est à elle de le dire…
Sark se tourna vers Sydney et porta toute son attention sur elle
J : « Pourquoi avant tu n'étais pas concentré sur Sydney ? Première nouvelle ! »
Sydney croisa le regard de Sark. Ses deux yeux d'un bleu océan, aussi froid qu'un glacier, aussi attirant qu'un aimant attire le fer, la fixaient intensément. Durant une fraction de seconde, Sydney vit une lueur dans ces deux pupilles, amour ou malice ? En cette seconde, Sydney ne pouvait se décider. Mais comme les instants se succèdent, une seconde succéda à cette seconde. Et Sydney reprit ses esprits.
S : « Arrêtes de divaguer Syd ! C'est Sark ! Ca ne peut être que de la malice venant de sa part ! de l'amour ? Pfff… n'importe quoi ! C'est… »
F : Syd ?
S : Euh… oui. Comme je l'ai dit, ma mère était professeur de littérature. Et alors que j'avais 6 ans, un soir mon père est rentré et m'a dit : « Chérie, maman ne rentrera plus jamais à la maison. Tu ne la reverras plus jamais ». Voilà, ma mère était morte dans un accident de voiture, car un chauffard ivre mort avait pris le volant.
Elle leva les yeux vers Sark. Son regard était dur. Sa voix n'avait pas trahi l'émotion qui l'habité mais Sark put tout de même lire dans son regard, une once de chagrin.
J : « Ta mère, Sydney, n'est peut-être pas revenu à la maison, mais tu as pu la revoir… La petite fille de 6 ans est toujours au fond de ton cœur, tu ne l'as jamais laissé sortir… comme moi… jusqu'à ce soir… »
Aucun des trois n'ajouta un seul mot. La froideur dont Sydney avait fait part en racontant son passé avait placé chacune des trois personnes dans un mutisme.
A quelques pas de là :
: Allez ! Vas-y !
: Nan ! Il me fait peur le gars !
: Arrêtes tes conneries ! C'est juste un gars qui prépare le terrain pour attaquer !
: Nan mais je te jure ! Il m'aurait tué sur place s'il avait pu !
: Ben voilà il peut pas ! Alors t'y vas sinon tu vas te faire virer par le patron, il te regarde bizarrement !
: C'est bon j'y vais…
Le serveur (vous savez celui à qui Sark a fait peur !) se dirigea vers la tables de nos deux espions et de Fran.
Serveur : Aaaavez-vous biiiien mmmmanggggés ?
S/F (avec un grand sourire) : Oui merci.
J : Oui.
Serveur : Vouvouvoulez-vous la caaarte des des des desserts ?
Sark parcourra des yeux la table et devant les affirmations des deux jeunes femmes qui l'accompagnaient
J (ton dur) : La carte des desserts s'il-vous-plaît.
Serveur : Bien.
Il prit les assiettes (oui c'est pas logique mais que voulez-vous ? je suis moi-même pas logique donc…) et retourna en cuisine.
: Ben tu vois il t'a pas mangé !
Serveur : Je te le dis : il aurait pourtant bien aimé !
: Psssss.
Du côté de la table :
Même après le départ du serveur, aucune conversation ne fut démarré. Fran ne supportant pas cette ambiance, décida de s'engager sur un sujet, même s'il pouvait être voué à ne pas perdurer.
F : Alors Julian, que faîtes vous dans la vie ?
S : « Fran, tu sais que je t'adore ! »
J : En fait, je suis un agent.
S : Hum hum…
F : Sydney ça va ?
S : Oui oui, je me suis juste étrangler avec le vin.
J : Bonté divine, comment avez-vous fait pour vous étrangler avec du Château Pétrus ?
S : Allez savoir.
F : Alors comme ça vous êtes un espion. Pour quel pays ?
J (souriant. Ses yeux pétillaient) : Angleterre.
Quelques secondes passèrent. Fran sautillaient sur place, elle avait rencontré un agent secret :Ouaw ! Sydney, quant à elle, se demandait à quel jeu se livrait le jeune homme. Il ne pouvait pas s'exposer, exposer son travail, ses agissements devant Fran.
S : « A quoi il joue ? »
J : Non c'était une plaisanterie. A chaque fois, on prend ce métier dans le sens le plus excitant… comme si ces personnes voulaient sortir de leur vie monotone… non, dans mon cas, être agent c'est, pour les stars et leurs agent, je traite des marchés au nom de mes employeurs, je veille à ce que ces traités soient respectés, je peux aussi agir en conséquence s'il n'est pas respecté et… lorsque mes employeurs ne sont pas de bonnes humeurs, je joue aussi les toutous.
Sydney sourit à la dernière remarque.
F : Et cela vous plaît ?
J : Bien sûr. Il me passionne même. Je voyage beaucoup, j'ai beaucoup de souvenirs aussi… tenez, mon dernier en date, un pic à glace.
S : Un pic à glace ? Intéressant. Mais pourquoi ?
J : Oh pour la bonne raison que ces pics me poursuivaient, à chaque endroit où j'allais j'en apercevais un… et vers la fin de mon voyage, l'un d'eux s'est comme qui dirait offert à moi (le sourire de Sydney s'élargit) et j'ai décidé de l'emporter avec moi.
F : Votre chez vous doit être bondé d'objets non ?
J : Oui. Dommage que je ne puisse pas vous y emmener.
F (d'une voix qui se voulait langoureuse) : Oui, mais nous pourrions peut-être y remédier…
Du côté de Sydney :
Mais à quoi il joue ? Fran ! arrêtes de le draguer LUI ! Bon Dieu mais que quelqu'un les arrête ! Pas ma meilleure amie avec ce psychopathe !
Du côté de Fran :
Une voix délicieusement douce et envoûtante… Quel délice… Et on dirait que je ne lui suis pas indifférente… Il a tout pour lui, sexy (ouiiiiiiii –hum, oui je sais je ne devrais pas parler mais c'est pas ma faute !-), intelligent, sympathique… j'ai une chance incroyable…
Du côté de Sark :
Quel chance j'ai… une femme me désirant et une femme prête à m'écorcher vif si je touche à sa meilleure amie…que d'aventures prometteuses…
Fran qui me dévore des yeux…
Sydney qui me foudroie du regard… oh je sais ce que tu penses Sydney, tu me détestes… moi aussi je te détestes… je te hais tant mais… qu'est-ce ce petit quelque chose que je sens en moi quand tu es là ? A chacune de nos rencontres, je me mets en mode psychopathe ('tite dédicaces aux différents modes dont est doté UnAmourDeSark… mdr), rien ne peut transparaître de moi… mais je ressens tout de même mes émotions… on ne pourra jamais être ensemble , tu devras toujours faire la gentille espionne de la CIA et moi le mauvais espions des méchants… toujours à s'affronter, à se tirer dessus, à se massacrer… mais jamais à s'unir délibérément… il n'y aura jamais de « nous »…
Julian ! Dans quoi tu t'embarques ? Tu parles d'une relation qui n'aura jamais lieu comme si elle voulait de toi !
Elle veut de moi… elle n'aurait jamais dit qu'elle réfléchirait à ma proposition même pour se foutre de moi… c'est pas dans sa nature…quand je pense que pour ça, il faudrait que je remercie l'agent Vaughn… un agent brillant soit… mais trop gentil à mon goût, il lui faudrait quelque chose qui le noircisse (du feutre noir ? ok ma blague est nul !)… genre une femme qui le trahisse…voui, ça pourrait bien lui faire de l'effet ça…
S : Vous trouvez pas que le serveur met longtemps à nous apporter la carte ?
F (foudroyant Sydney du regard) : C'est vrai, mais nous avons tout notre temps… n'est-ce pas Julian ?
J (d'un sourire qui se veut dragueur) : C'est vrai Sydney… la soirée est à nous.
Serveur #2 : Tenez voilà la carte.
S : Tiens ce n'était pas vous tout à l'heure.
Serveur #2 : Oui mais mon collègue a eu peur de je ne sais quoi et il a demandé à être remplacé.
F : Alors je vais prendre un banana split avec comme parfum chocolat, fraise et praline.
Serveur #2 : hum.
S : Pour moi ce sera café liégeois, merci.
J : Et pour moi, un sorbet citron avec quelques gouttes de vodka. Merci.
Le serveur repartit. 5 minutes seulement après, leurs desserts respectifs arrivèrent.
La fin du repas se déroula sans aucun anicroche, bien que Sydney dut se retenir à maints reprises d'écorcher vif Sark pour son discours visant à draguer Fran.
Serveur #2 : Tenez, voilà l'addition.
J : Merci.
Il régla la note et, suivit des deux jeunes femmes, se dirigea vers les vestiaires afin de reprendre leur manteau.
Leur restaurant n'étant qu'à 5 minutes du camp, ils étaient venus à pieds. C'était sous un ciel étoilé que notre trio regagna leur hôtel. Tel un gentleman, Sark raccompagna les jeunes demoiselles vers leur chambre.
J : Vous voilà arrivez mesdemoiselles.
S : Merci.
Elle rentra rapidement dans la chambre, mais ne fut en aucun cas suivit de Fran.
F : Merci beaucoup Julian. J'ai passé une bonne soirée.
J : Moi de même. Mais je ne dirais pas la même chose de Sydney.
F : Il ne faut pas lui en vouloir, elle a perdu son fiancée et… c'est dur pour elle.
S : FRANCIE CALFO !
J (amusé) : Je crois que vous allez vous faire taper dessus…
F : Oui. Bonne nuit Julian.
J : Bonne nuit Fran. (criant à Sydney) Bonne nuit Sydney !
Il tourna les talons et se dirigea vers sa propre chambre.
F : « Ca sera pas pour cette fois ma tite Fran ! Le baiser viendra plus tard !
S : Fran ! Pourquoi t'es allé lui raconter pour Danny ?
F : Mais tu as vu comment tu te comportes avec lui ? On dirait que vous êtes les deux meilleurs ennemis !
S : « Touché coulé »
S : Je vois pas pourquoi tu dis ça ?
F : Arrêtes, tu n'arrêtes pas de lui lancer des piques, tu… fais tous pour lui rendre la vie dur ! Il a assez souffert dans son enfance tu trouves pas ?
S : Tu as sûrement raison.
S : « Fran… oh Fran… tu ne le connais pas… je t'en supplie ne tombe pas amoureuse de lui, il ne te ferait aucun bien, il ne ferait que te faire du mal… Fran… »
F : Bonne nuit Sydney.
S : Bonne nuit Fran.
F : « Sydney, tu es ma meilleure amie et pourtant je ne peux même pas me confier à toi… tu a l'air de détester Julian, mais pourquoi ?Vous avez souffert tout les deux, pratiquement autant, alors pourquoi vous ne vous entendez-vous pas ?…ces vacances promettent beaucoup de choses. »
S : « Julian… je ne te connaissais pas cet aspect de toi… fin blagueur, jeune homme ayant une enfance difficile, voire très difficile… qui dois-je voir moi maintenant sous ton apparence physique ? Julian ou Sark ? Le jeune homme ou le tueur ?… pourquoi je me soucis de ça maintenant ?… ces vacances vont être pleines de rebondissements je sens… »
J : « … Playmobile en avant pour les histoires … »
Non c'est pas la vrai fin !
DRING DRING
J : Oui ?
: c'est Sloane. Vous passez de bonnes vacances ?
J : Très bien merci. Que me voulez-vous ?
A : Le parchemin que vous avez laissé à la CIA, ils ont pu enfin le déchiffrer…
J : Que dit-il ?
A : Je ne sais pas encore. Mais si, là où vous êtes vous en entendez parler… n'oubliez pas de me prévenir.
J : Bien entendu.
A : Bonnes vacances.
J : « Sloane commence à me faire peur avec ces insinuations…s'il sait que Sydney est là… je suis mort… »
