Vala la suite! Ne me tuez pas pour la fin...
Chapitre 10 :
Il voyait qu'il était pris au piège. Sark devant lui, Sydney derrière lui. Il décida de tenter le tout pour le tout…
Il braqua son arme sur Sark et tira. Sark et lui tombèrent tous les deux à terre. Du sang inondait le parquet. Sydney ne pouvait pas voir si Sark était lui aussi touché.
Elle s'approcha et retourna Sark, la vision qui lui apparut l'effraya. Une grosse tâche rouge avait teinté la chemise blanche du jeune homme.
Il avait du mal à respirer, un rictus de douleur lui déformait le visage. Il saignait abondamment, Sydney le voyait mais elle était trop paniquée pour faire quelque chose. Seulement, autour d'elle, il n'y avait plus personne, tout le monde s'était soit enfui, soit était mort. Ses mains, comme dirigées par une force extérieur, vinrent se plaquer contre la plaie du jeune homme et s'efforcer d'arrêter l'hémorragie.
Plusieurs minutes plus tard, elle entendit des sirènes se rapprocher, elle savait que c'était la police, on avait dû les prévenir, sûrement des voisins qui avaient entendu les coups de feu et avaient pris peur.
Cinq policiers, l'arme au poing, étaient entrés dans la salle de restaurants. Ils aperçurent de suite Sydney, c'était la seule qui bougeait dans toute la pièce. Ils se dirigèrent vers elle et vit pour quelle raison elle était restée là, au milieu de tous ces cadavres. Ils appelèrent une ambulance pour Sark et restant tout de même méfiant en gardant leur arme au poing, ils la questionnèrent :
- P : Madame, qu'est-ce qui s'est passé ?
- S : Ces hommes sont entrés dans le restaurant et sans rien dire, ils ont… ouvert le feu, c'est comme ça que vous dîtes dans votre jargon ? (ils acquiescèrent de la tête et baissèrent leur arme) Mon… ami est champion de fléchette, il s'est servi des bouts de miroir pour « arrêter » ces hommes, il a réussi mais… mais… il s'est fait toucher… nous étions venus pour passer une agréable soirée, sans… tracas et voilà que… (elle éclata en sanglots)
Un ambulancier vont la prendre en charge et lui donnait un calmant. A quelques mètres d'eux, Sydney entendit l'un des policiers dire à son supérieur :
- P : Ils n'y sont pour rien, ce ne sont que de simples touristes qui se sont trouvés au mauvais moments, au mauvais endroits.
Son plan avait marché, ils n'allaient pas être l'attention de la police. Ils allaient pouvoir reprendre leur vacances tranquillement sans craindre que la police ne les surveille.
A l'hôpital
Sark état en salle d'opération tandis que Sydney, elle, était allongé sur un lit pour se reposer. Les calmants avaient mis du temps à faire effet, mais au bout du compte, ils l'avaient quand même endormis.
Elle n'avait pas eu de nouvelles de Sark depuis que les ambulanciers l'avaient amenés.
Lorsque Fran arriva à l'hôpital, on l'informa d'abord de l'état critique du jeune homme. Le foie avait été touché et un morceau de balle était resté coincé dans la colonne vertébrale. Pis, comme s'ils avaient voulu lui remonter le moral, ils l'amenèrent dans la chambre de Sydney afin qu'elle annonce à la jeune femme la nouvelle pour Sark et aussi être là pour elle.
Une demi heure plus tard
Fran était assise sur une chaise, tournée vers la fenêtre. Elle contemplait le paysage extérieur.
Un froissement de drap la fit sursauter. Elle se retourna et vit Sydney bouger, elle allait bientôt se réveiller. Quelques minutes plus tard, des yeux noisettes s'ouvrirent puis se refermèrent aussitôt, la lumière du soleil était trop agressive. Lorsqu'ils s'habituèrent à la luminosité, ils scrutèrent la pièce dans laquelle l'hôte dans lequel ils servaient se trouvait. Puis, ils rencontrèrent un objet… non un humain.
- S : Fran ?
- F : Sydney ! Ca va ? Tu te sens mieux ?
- S : Euh… oui. (Essayant de se rappeler les derniers événements) Comment va Julian ?
- F : Sydney, Julian a été gravement blessé, il… il est encore en salle d'opération.
- S : Ca fait combien de temps que je suis endormie ?
- F : 1h30.
- S : Il devrait bientôt sortir du bloc alors…
- F : Sydney ! Tu m'écoutes ?
- S : Bien sûr !
- F : Il est grièvement blessé ! L'opération était prévue pour au moins 4-5h !
- S : Il… il saignait à peine…
Fran ne reconnaissait plus Sydney, elle avait toujours été celle qui « détestait » Julian, qui l'envoyer sur les roses à chaque occasion qui se présentait. Et là, elle ne pouvait même pas imaginer qu'il pourrait être entre la vie et la mort, qu'elle pouvait le perdre. Elle ne comprenait plus son amie.
La soirée l'avait-elle changée ?
La soirée !
- F (d'une voix mielleuse) : Dis-moi Sydney… que s'est-il passé ce soir ?
- S : Ce soir ? Il y a eu une fusi…
- F : Non, avant même la fusillade. Tu… tu as changée Sydney, qu'est-ce qui s'est passé pour que tu change si radicalement d'avis sur lui ?
- S : Je n'ai pas…
- F : Si Sydney, aie au moins le courage de te l'avouer.
Sydney regardait Fran qui paraissait si sérieuse sur ce sujet. Avait-elle vraiment changée après cette soirée ? Après la discussion, après avoir failli l'embrasser…
- S :… on a failli s'embrasser…
- F : Quoi ?
- S : Non, rien oublies. Mais qu'est-ce qui m'as pris de lui dire ? Oh non ! Les calmants… ils annihilent tous réflexes pour dissimuler tout ce que je dois lui cacher !
- F : Sydney ! Je suis ta meilleure amie ! Tu pourrais au moins me raconter ! Tu me racontes rien depuis la mort de Danny !
Mais rien n'y fit, elle n'eut aucune confidence de la part de la jeune femme. Fran détourna la tête, hargneuse et reporta son attention sur le paysage extérieur.
- S : Fran… comprends-moi, je…
Mais ses mots moururent avant d'avoir franchi ses lèvres, laissant place à un silence de mort… comme si Sark était mort.
…
TOC TOC TOC
- S : Oui ?
- M : Bonjour je suis le chirurgien qui a opéré votre ami…(cherchant sur le dossier) Julian MacCallister.
- S & F : Comment va-t-il ?
- M : Comme vous le savez, il a été grièvement blessé. Le foie a été touché ainsi que la colonne vertébrale. Nous avons réussi à extraire le fragment de la colonne, il pourra donc, normalement, remarcher.
- S : Mais, parce que je sens qu'il va y avoir un mais.
- M : Oui, vous avez raison. En extrayant la balle, nous avons crée une hémorragie. (Il vit les deux femmes choquées, il reprit donc rapidement) La balle faisait office de caillot et donc… quand nous l'avons enlevé, l'hémorragie a donc pu se faire. Nous avons réussi à l'arrêter, mais votre ami a perdu beaucoup, beaucoup trop de sang et… (il marqua une pause)
- S & F : Et ?
- M : Je suis désolé, il est…
