Au Pensionnat des Marins, Le nouveau ne va pas bien…

AUTEUR: Fanderpg

GENRE: Univers Alternatif (encore que pas tout à fait… plutôt très longtemps après la guerre de l'anneau… que les héros n'ont pas connu). Romance. Probablement un chouïa de psychologie du coup

BASE: Le Seigneur des Anneaux

DISCLAIMER: Si les Héros de la guerre de l'anneau étaient à moi, la pensée même de trouver Arwen attirante n'aurait jamais ne serais-ce que frôlé l'esprit d'Aragorn. Il coulerait des jours heureux, quelque part dans une forêt, dans les bras d'un certain Elfe blond (le premier qui dit Haldir, je l'étripe et je l'étrangle avec ses boyaux) Boromir ne serait pas mort (bah voui, je l'aime bien) et Merry et Pippin ne penseraient plus à faire de farces (ils auraient autre chose à faire ensemble… )

NOTE DE L'AUTEUR: Je vous conseilles vivement le livre "Survivre avec les loups" par Misha Defonseca. C'est un livre exceptionnel! A LIRE ABSOLUMENT!

Sur ce, bonne lecture!

Chapitre 4: Titre a trouver

"Je crois qu'il n'aimerait pas te voir dans cet état, Aragorn, répéta Gimli pour au moins la centième fois. Je suis sur qu'il voudrais que tu te remettes à vivre, même si tu te sens triste…

-Vide. Marmonna Aragorn d'une voix dépourvue de timbre.

-Pardon?

-Je ne suis pas triste, Gimli, je suis vide…"

Vide. Oui, c'était exactement le mot. Comme si quelque chose avait vidé Aragorn de toute envie de vivre, de se battre. Les préoccupations triviales telles que manger, boire et dormir lui importaient peu. Les tentatives de ses amis pour lui remonter le moral ne comptaient pas. Le temps n'avait plus de prise sur ses pensées. L'univers tout entier ne comptait plus.

Ne comptaient plus les lycéens qui tentaient de s'adapter à cette bulle incroyable qu'était la Tessallonie. Les Elfes, les Hommes, les Semis Hommes et les Nains qui mourraient par milliers pour défendre la ville lui importaient peu. Ne comptaient plus les Orcs ou les araignées géantes qui assiégeaient l'épaisse muraille de ronces et d'orties. N'avaient aucune importance les plaies et les ecchymoses qui parsemaient son corps.

Ne comptaient désormais pour Aragorn que les sensations de vide et de froid que provoquait en lui l'absence de Legolas à ses côtés. Ne comptait encore, que le souvenir si déchirant de cette chute dans le vide. Que cette image si douce et amère à la fois, d'un Legolas souriant d'une manière à la fois si triste et si heureuse à l'avant du bac. Plus rien ne comptait que sa peine, son désespoir, son désir à la limite du besoin de quitter cette vie pour rejoindre "son" Elfe, bien qu'il ne l'ait connut que peu de temps auparavant.

"Je me sens vide, poursuivit le jeune homme. J'ai l'impression que je ne pourrais pas survivre sans lui…

-C'est toujours dur, acquiesça Gimli, de perdre un ami…

-Tu ne me comprends pas! S'emporta Aragorn. C'est pire que ça!

-Attends, je…

-JE L'AIME GIMLI! Coupa l'adolescent fou de rage et de chagrin. JE L'AIME DEPUIS LE PREMIER JOUR, ET JE NE M'EN RENDS COMPTE QU'UNE FOIS QU'IL EST MORT! Aragorn se rassit, enfouissant sa tête entre ses mains pour dissimuler ses larmes. Je ne suis qu'un minable…

-Je ne risque pas ma vie pour les minables."

Relevant la tête, Aragorn faillit attraper un torticolis. Mais, et c'était bien la première fois, il fut extrêmement déçut de voir le visage de Gimli.

"Je pense que c'est ce qu'il aurait dit si il était là.

-Vous avez tout à fait raison, jeune homme. Acquiesça la jeune femme nommée Arwen en se joignant à leur conversation.

-J'imagine que vous avez raison. Mais cela ne vous donne pas le droit de me considérer comme un gamin…

-Si mes deux cent trente quatre ans d'age ne me donnent pas le droit de vous considérer comme un enfant, alors rien ne le pourra… soupira Arwen.

-Capitaine Arwen! S'exclama un soldat non loin de la, venez voir!"

Arwen se dirigea vers la muraille, suivie de Gimli, d'Aragorn et des Elfes jumeaux, puis regarda dans la direction qu'on lui indiquait.

"Mais, qu'est-ce que…"

Arwen étouffa un juron. De l'autre côté du champ de bataille, hors de vue de Gimli et d'Aragorn se tenait une troupe d'individus de tout poils. Ils étaient d'apparences, de tailles et de toilettes diverses: nains en pantalons de cuir et T-shirts, femmes Elfes en robes ample ou pantalons, femme humaines en shorts et mini jupes, Hobbits en chemise à carreaux et salopettes ou en pagnes. Tous étaient vêtus simplement, avec des affaires pratiques, sans fioritures. Ils étaient tous armés selon leurs convenances. Lances pierres et frondes étaient majoritaires chez les Hobbits. Les nains préféraient généralement la hache, les Elfes et les humains l'arc ou l'épée.

Mais ce qui intéressait tant Arwen ce n'était pas réellement ce renfort inattendu de tout les exilés volontaires… non, elle s'intéressait plus particulièrement à leur chef.

"C'est Legolas! Il faut faire une sortie pour le récupérer!"

Sitôt dit, sitôt fait. On se mit à cheval, hommes et femmes confondus, puis une sortie fut menée contre les Orcs. On ramena la grande majorité des renforts à l'intérieur, abandonnant néanmoins les cadavres. Aragorn se précipita vers les cavaliers sitôt qu'ils eurent franchi la porte et aperçut une chevelure longue et blonde "jetée" en travers du dos d'un cheval baie.

Il s'approcha du cavalier et découvrit un Elfe autre que celui qu'il espérait, aux traits plus carrés, plus durs, plus vieux aussi.

"Haldir! S'exclama une voix qu'Aragorn savait désormais maîtresse de tout son être, Haldir! Réveillez vous bon sang!"

L'Elfe inconnu entrouvrit les yeux et Legolas, apparemment satisfait, l'envoya vers la salle de soin. Aragorn aurait voulu pouvoir exprimer sa joie, mais Legolas ne lui en laissa pas le temps, repartant vers des soldats pour donner des instructions, passant d'un, blessé à l'autre pour dispenser quelques paroles réconfortantes, dirigeant parfois un petit groupe de combattants non officiels vers leur nouveau chef. Aragorn, terriblement abattu par ce comportement, obéit sans discuter lorsqu'on lui ordonna de rejoindre le palais royal.

La bas, il fut surpris de voir que tout le peuple, mais vraiment la totalité de la populace, s'était rassemblé dans la salle du trône. Il le fut encore plus en constatant qu'on distribuait des couteaux aux blessés.

"C'est au cas ou les Orcs gagneraient."

Aragorn se tourna vers la personne qui avait parlé. C'était une jeune humaine d'environ un mètre soixante. Ses cheveux couleur lilas étaient coupés mi-longs et collaient à son front, maintenus par la sueur, le sang et la crasse, autant que par le pansement rouge de sang qu'elle portait à la tête. Elle ne semblait guère avoir plus de dix-neuf ans, mais elle avait l'air bien plus mature que la plupart des adolescents…

Une Elfe à la peau brune et aux longs cheveux blancs les rejoignit.

"Vaut mieux se suicider plutôt qu'être dévoré vivant par ces bestioles… dit elle sombrement.

-Je m'appelle Larmes de Cendres. Dit l'humaine. Et ma compagne se nomme Cœur de Sang.

-Vous avez des noms étranges… constata Aragorn, sans penser à mal.

-Nous n'avons pas été baptisées ainsi. Répondit la dénommée Cœur de Sang. Ce sont les noms que nous avons choisit de porter, c'est tout.

-Ah… mais pourquoi prendre des noms si violents?

-Tu n'es pas e seul à avoir des problèmes petits. Répondit Larmes de Cendres. Nous sommes des exilées volontaires de Tessallonie. Tout ceux que tu as vus arriver par cette porte, poursuivit-elle en désignant l'entrée de la cité à travers la fenêtre, vivaient ailleurs dans le monde.

-Nous nous établissons à paris, Marseille, Tokyo, Washington ou dans d'autre grande ville, expliqua Cœur de Sang, afin de ne pas nous faire trop remarquer par nos différences. Et le soir, nous nous retrouvons dans des bars tessalloniens, ou nous discutons du pays, du mal du pays… nous chantons et dansons aussi, quelquefois. Et puis nous nous entraînons au combat.

-Vous ne parlez pas de ce qui vous a poussé à quitter votre pays? S'étonna Aragorn, oubliant pour un temps ses propres soucis.

-Très rarement. Répondit Larmes de Cendres. Car se sont généralement des problèmes plus gros que nous, et que les autres ont assez à supporter avec les leurs. Mais le fait de savoir que tous peuvent comprendre le vrai sens du mot souffrance est réconfortant.

-Tu devrais aller dormir maintenant, dit Cœur de Sang. Tes copains sont la bas. Ajouta-t-elle en désignant un coin de la salle.

-Mais vous deux… vous étiez ou?

-A Marseille.

-C'est donc ça, ce que faisait Legolas tout les soir… murmura Aragorn."

Puis, il obéit aux injonctions de Larmes de Cendres et Cœur de Sang et alla se coucher, roulé en boule à l'écart des autres lycéens, le poignard serré contre son ventre, priant pour ne pas avoir à s'en servir. Il allait sombrer totalement dans les bras de Morphée quand une main sur son épaule le réveilla.

C'était le prince Ulmaiar. C'était la première fois qu'Aragorn le voyait. Auparavant, il n'avait jamais daigné s'approcher des lycéens.

"J'ai besoin de ton aide petit. Chuchota-t-il.

-Hein? Mais… pourquoi?

-Je veux ton avis sur une question. Vient."

Le prince entraîna donc Aragorn à l'écart, derrière un gros rocher. De cette cachette, on pouvait voir ce que faisaient les soldats Elfes et autres. Les Elfes, rassemblés entre eux, restaient droits comme des i, sans sourire, ni chanter. Ils se faisaient passer une cruche d'hydromel en discourant dans une langue proche de l'anglais. La plupart- si Aragorn avait bien compris- disaient qu'il aurait mieux valu que tout le monde s'enfuie, laissant les lycéens et Umgurth se faire massacrer.

"J'ai déjà entendu ce mot, Umgurth. Qu'est-ce qu'il signifie?

-Assassin, ou stratège. Legolas est les deux. Odùrin ne vous a pas mentit sur la falaise. Legolas est effectivement un assassin, mais parce qu'il a été élevé dans ce but depuis sa naissance. Il a dû commettre son premier meurtre à neuf ans…

-C'est tellement jeune! S'indigna Aragorn.

-Plus encore que tu ne le crois. A neuf ans, la plupart des Elfes portent encore des couches culottes… maintenant, regarde à droite."

Aragorn obéit et tourna la tête. Les soldats Nains, Humains et Hobbits avaient rejoins les nouveaux arrivants et faisaient doucement connaissance avec eux. De ce côte, on pouvait entendre des rires et des chants. Les part de viandes obtenues plus ou moins légalement circulaient entre eux, perdant chaque fois une bouchée. Le vin, l'hydromel et la bière circulaient bien plus vite que chez les Elfes, et de manière beaucoup plus conviviale. En fait, malgré la bataille imminente qu'annonçaient les cris d'Orcs en bas du palais, ils semblaient s'amuser.

Legolas était parmi eux, souriant à demi. Comme lui, la majorité des exilés volontaires souriaient et riaient, mais gardaient toujours une part de tristesse, comme si ils avaient gardé l'expression sur leur visage trop longtemps pour pouvoir la perdre totalement… le jeune prince s'amusait tout de même davantage avec cette bande d'énergumènes disparates tantôts vêtus de jean et basket, tantôt de smokings, tantôt de kimonos, qu'avec les lycéens de sa classe.

Un vieil homme arriva près du cercle. Il devait avoir dans les soixante dix, quatre vingt ans. Son manteau gris, élimé et troué de partout, était jeté sur une robe et une cape de la plus éclatante blancheur, à l'image de son bâton. Il portait un chapeau à larges bords qui masquait son visage. Lorsque Legolas le vit, il se précipita vers lui en riant.

"Corbeau de Tempête! S'exclama-t-il. Comment allez vous, mon ami?

-Fort bien, fort bien, Lasgalen. Un peu plus fripé qu'à notre dernière rencontre sans doute, mais je me porte bien. Je suis venu vous aider.

-Et nous aurons grand besoin de toute l'aide que vous pourrez nous apporter! S'exclama Legolas. C'est en vain que j'ai recherché Sylv' avant de venir. Pas moyens de mettre la main sur lui, ni sur aucun Ent, d'ailleurs…

-Ce vieux Sylvebarbe est encore plus âgé que moi, Lasgalen. Ne lui en veuillez pas de vouloir être tranquille.

-Il a donc connu les deux guerres de l'anneau? S'étonna Legolas.

-Oh oui, et bien plus encore! Il a connu des époques dont même les Elfes ont parfois du mal à se souvenir.

-Je l'ai toujours énormément apprécié. Quand j'étai petit, et que j'ignorait ce qu'étaient les Ents, je grimpait souvent dans ses branches. Il me laissait faire sans rien dire, sans bouger, et je pouvais me laisser aller entre ses feuilles. Le jour ou il m'a parlé pour la première ois, j'ai eu si peur que je ne suis pas retourné le voir avant une semaine!

-Vous avez depuis surmonté votre peur, n'est-ce pas? S'amusa Corbeau de Tempête.

-Oui. Fit tristement Legolas. J'avais et ai toujours des peurs bien plus pressantes à combattre. Le mot souffrance m'est familier plus qu'à quiconque…"

Derrière leur rocher, Ulmaiar et Aragorn écoutaient la conversation. A la dernière remarque de Legolas, Ulmaiar soupira.

"Les souffrances doivent t'être bien familières en effet, pour les prendre comme nom… murmura-t-il avant de se tourner vers Aragorn. Si tu en était capable, si tu étais un homme de chez nous, avec qui te battrait tu?

-J'irais avec Legolas et ses amis, sans hésiter. Ils auront probablement le même destin que les autres, à savoir la mort, mais au moins ils savent faire ce qu'il faut. Et puis, quand je vois la manière dont le regarde votre père…

-Oui, sans doute… alors je mourrais avec eux.

-Dites moi… commença Aragorn, comment font-ils? Comment est-ce qu'ils peuvent rire et chanter alors qu'ils vont sûrement mourir?

-Cela tient probablement au fait que pour la plupart d'entre eux, la mort serait une délivrance… mais tu sais, il y a des milliers de manière de tuer, mais seulement deux pour mourir. On tremble, ou on ne tremble pas. Les gens de chez nous n'ont encore jamais trembler."

Et sans en dire plus, Ulmaiar quitta l'abris du rocher et se dirigea vers le petit cercle, plus précisément vers Legolas. Aragorn les observa discuter un moment, et repartit vers les autres lycéens au moment ou Legolas repoussait violement son frère.

Aragorn somnolait doucement, lorsqu'il fut réveillé par des éclats de voix.

"C'est de la folie Legolas! S'exclama la voix d'Arwen. Vous risquez gros avec une stratégie pareille! Aucun de nos guerriers n'est capable de mettre en œuvre un plan pareil!

-Je n'ai jamais parlé d'employer les soldats de l'armée! Les frères de larmes feront bien mieux l'affaire.

-Les frères de larmes comme vous les appelez ne sont pas de combattants!

-Bien sur que si. De toute façons, Arwen, vous devez m'obéir.

-Legolas, être mon cousin ne vous donne pas la suprématie sur moi! Et vous n'êtes pas encore mon époux, que je sache.

-Non, mais je peu vous commander en vertu du droit d'aînesse! J'ai trois cent vingt deux ans! Vous devez m'obéir!"

Allongé parmi ses camarades de lycée, Aragorn retint son souffle. Trois cent vingt deux ans?

Je peux laisser tomber se dit-il. Si il est si vieux, jamais il ne voudra de moi… je ne serais rien de plus qu'un gamin pour lui… c'est fichu…

Aragorn pinça les lèvres et jura entre ses dents, mais retint néanmoins ses larmes pour continuer d'épier la conversation.

"Vous devriez rester avec les autres blessés, Legolas. Vous n'êtes pas encore remis de votre chute… vos bandages pourraient céder et vos blessures se remettre à saigner à tout moment…

-Arwen, il faut que vous compreniez bien que malgré toute l'affection que je vous porte, il y a beaucoup de choses qui me poussent à ne pas craindre la mort, voir même à la souhaiter… sauvez votre vie, Arwen. Restez avec les blessés dans l'arrière garde. Si les Orcs gagnent, je compte sur vous pour qu'ils n'attrapent pas Gimli et Aragorn vivants. Ni vous, d'ailleurs.

-Mais…

-Pas de mais, Arwen. Je préfère qu'ils dévorent vos restes plutôt qu'ils vous emmènent dans leur cachot pour faire de vous leur jouet de torture. Arwen, je connais trop bien la souffrance pour vous laisser subir ce sort, vous comprenez?

-Je comprends. J'obéirais.

-Fort bien. Vous me rassurez."

Un boum effroyable retentit dans toute la salle, réveillant les blessés et les soldats endormis, puis un cri d'alerte: les Orcs avaient amenés des Huruk-Hai et des trolls avec eux, et ils attaquaient les portes au bélier.

Aragorn se leva et, le couteau qu'on lui avait donné toujours dans la main, se dirigeait vers les portes lorsqu'on l'appela.

"Aragorn! Aragorn! Hurlait Legolas par dessus le tumulte. Bon sang, ou est-il… Aragorn!

-Je suis l…"

Avant qu'il ait eu le temps de finir sa phrase, Aragorn sentit le poing de Legolas s'abattre sur sa joue et chancela.

"Ca, dit le prince, c'est pour ne pas avoir tenté de me retenir quand je suis partit tout à l'heure."

Nouveau direct.

"Ca, c'est pour avoir écouté ma conversation avec Gandalf!"

Un autre direct, du droit celui-ci, et beaucoup plus puissant.

"Ca c'est pour avoir mis ta vie en danger en refusant de trancher cette foutue échelle de corde!"

Cette fois-ci, le coup atteignit Aragorn en plein milieu du visage, lui brisant le nez.

"Ca c'est pour avoir pensé ne serais-ce qu'une seconde que je pourrais te détester!"

Aragorn, hébété ne réagissait pas, et n'en aurait de toute façons pas eu le temps. Alors qu'il chancelait, meurtris physiquement et mentalement par cette attitude, Legolas attrapa son visage entre ses mains et l'embrassa presque violement, désespérément, pourrait-on dire, ignorant les flots de sang qui coulaient de son nez.

"Et ça c'est parce que je vais probablement mourir et que je voulais l'avoir fait au moins une fois dans ma vie."

Et Legolas tira son épée et s'éloigna. Mais cette fois, Aragorn fut plus rapide à réfléchir que précédemment. Il rattrapa l'Elfe et le serra convulsivement dans ses bras, terrorisé à l'idée de ce qui pourrait lui arriver.

"Ne tremble pas.

-Il y a toutes les chances pour que tu meures ici, Legolas… toutes les chances pour que je ne te revois jamais, alors que je viens seulement de me rendre compte à quel point je t'aime…

-Je sais. Mais saches que si je meurs, tu seras mon seul regret.

-Mais je ne suis pas comme toi! Moi j'ai peur de la mort. J'en ai horriblement peur! Je ne veux pas que tu meures… jamais… je veux vivre toute ma vie avec toi et mourir dans tes bras… Je veux au moins apprendre à te connaître! Je

-Aragorn! Coupa Legolas, le visage dur et sévère, cesse de te lamenter. Jusqu'à nouvel ordre, je suis encore en vie. De plus, et je te l'ai déjà dit, je ne regretterais rien de cette vie si je meurs dès demain, a part toi.

-Mais…

-Je préfères mourir dans la minute, plutôt que de vivre encore l'éternité sans vous avoir connu, Gimli et toi. Rien d'autre que vous ne me retiens ici.

-Même pas tes frères?

-Rien. Elladan et Elrohir… peut-être un peu. Mais en dehors d'eux, Gimli et toi, rien ne me retient ici. Je te le répète, ne tremble pas. Cela ne me protègera pas davantage."

Legolas repartit dans la direction de ses hommes donner des instructions. Les portes consolidées tiendraient encore une heure, peut être une heure et quart, avec de la chance. Il fallait se préparer.

Aragorn observait le prince, son prince, donner des instructions à droite et à gauche pendant un long moment, avant de retourner vers les soldats improvisés qu'il appelait les Frères de Larmes.

"Hé, Lasgalen! Interpella l'humaine qu'on appelait Larmes de Cendres, tu viens nous faire l'échauffement?

-Oui, renchérit une autre humaine on dirait qu'on serait en chine pour défendre le pays contre les Huns!

-Donc, c'est vous, l'armée qui est sensée sauver la chine? Fit Legolas, couvrant les murmures amusés des non membres du groupe. Laissez moi me marrer… il va falloir vous entraîner…"

Aragorn observait la scène, un peu surpris. Legolas lui passait ses troupes en revue, puis se mit à chanter, et Aragorn compris qu'ils avaient juste besoin d'une excuse pour placer une chanson connue des amateurs de Walt Disney.

"Attaquons l'exercice

Pour défaire, les huns…

M'ont-ils donné leurs fils

Je n'en voit, pas un…

Vous n'êtes qu'une bande de femmelettes

Vous êtes plus faibles que des fillettes,

Mais envers, et contre tout...

Je saurais faire de vrais hommes de vous!"

"Ils font une comédie musicale ou quoi? S'indigna Harlem en voyant le petit numéro des soldats. Ils sont pas au courant qu'on va tous crever?

-Si, répondit la voix rocailleuse de Gimli derrière lui. Mais ils s'en moquent éperdument…

-Hein?

-Ne me demandes pas pourquoi, Harlem, mais il semblerait qu'aucun d'entre eux n'ai peur de mourir…"

Les portes cédèrent soudain, coupant court aux interrogations. De la bataille, Aragorn ne garda que peu de souvenir. La seule chose dont il se souvenait nettement c'était de s'être demandé depuis quand Legolas partageait ses sentiments, avant qu'un Huruk-Hai ne s'avances vers lui une massue à la main, et ne la lui abatte sur la tête.

A SUIVRE

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Réponses aux Rewiews:

Louange: Sadique, moi? Ahem... OUI! Et donc, Voila la suite

Admonentia Lune-Argent: Bah, voila la suite Contente que cette fic te plaise

Lyravage: C'est la première fic du SDA que j'écris Je suis contente de voir qu'elle plait, j'avais très peur de la rater...

Naw: Je l'ai dit: PAS PETER SUSPENS!