Au pensionnat des Marins, le nouveau ne va pas bien.

AUTEUR: Fanderpg

GENRE: Univers Alternatif (encore que pas tout à fait… plutôt très longtemps après la guerre de l'anneau… que les héros n'ont pas connu). Romance. Probablement un chouilla de psychologie du coup

BASE: Le Seigneur des Anneaux

DISCLAIMER: Les Personnages du Seigneur des Anneaux ne sont malheureusement pas à moi :( Mais ça ne m'empêches pas de les utiliser ici :p

NOTE DE L'AUTEUR: Nous approchons de la fin de l'histoire. Je ne penses pas qu'elle durera encore plus de deux chapitres, Epilogue inclus. Peutêtre encore trois, si ça se trouves...

Chapitre5:

Haldir s'ennuyait. Il voyait sans regarder, ou plutôt regarder sans voir, les cinquante Elfes qui s'agitaient dans tous les coins, au mépris des convenances. Il aurait dû être heureux, nerveux, s'attendre au meilleur et au pire pour le lendemain, mais non. Sincèrement, cet enterrement de vie de garçon le faisait vraiment chier.

Vulgaire, cette expression? Certes, mais tellement en dessous de la réalité! Il ne s'ennuyait pas. Pas plus qu'il ne se faisait chier… mais chaque seconde qui passait ajoutait un peu plus à son désespoir à son envie de se cogner le crâne contre un mur jusqu'à ce que mort s'en suive, aux larmes qui montaient du fond de son estomac jusqu'à sa gorge.

Haldir soupira et quitta la salle pour le balcon, laissant les invités tenter de noyer le héros de la fête sous des litres et des litres d'hydromel. S'accoudant à la rambarde, l'Elfe leva les yeux vers le ciel, prêt à éclater en sanglot à la moindre question sur son état.

Un bruit sur sa droite lui indiquait la présence de quelqu'un à ses cotés. C'était lui. Le prince de "Tessallonie". C'était comme cela qu'on appelait cette île de quoi? Deux cents kilomètre carrés au mieux. Le tout dernier bastion de l'ancien temps. De la terre telle qu'elle était avant la colonisation par les hommes. Le dernier endroit au monde ou l'on croyait encore aux Elfes, aux Orcs et à la magie… La plupart du temps.

"Bonsoir majesté.

-B'soir Haldir. T'as pas l'air bien… tristounet?

-Pas plus que toi j'imagine…

-Qu'est-ce que je vais devenir sans toi? Jamais je supporterais ton absence!

-Bof… soupira Haldir, feignant l'indifférence, ça ne changeras pas beaucoup d'avant.

-Crétin. Bien sur que si ça va changer des choses… et je n'en ai pas envie! Enfin, si mais… pas comme ça!"

Haldir pris le jeune prince dans ses bras en soupirant.

Ce furent des sanglots contre son torse qui l'éveillèrent…

--

Aragorn s'éveilla en sursaut. Sans savoir pourquoi, ni comment, il sentait qu Legolas avait un problème. Lequel, il l'ignorait. Mais il savait que c'était le cas. L'adolescent se leva et enfila une robe de chambre (1) avant de gagner la chambre de son petit ami.

Lorsqu'il entra, Legolas se redressa dans son lit, l'air soulagé.

"Haldir, C'est toi?

-Non… corrigea Aragorn. C'est moi…"

Un seul regard à Legolas lui appris qu'il n'était pas le bienvenue dans sa chambre. Il y avait dans l'attitude de l'Elfe quelque chose de raide et nerveux qui disait "non, pas toi"

"Je te dérange un peu je crois…

-Oui. Répondit Legolas avec difficulté. Tu dérange même beaucoup…

-Mais… pourquoi…

-Aragorn soit gentil, sort s'il te plait!"

Aragorn, le cœur serré, obéit sans rien ajouter. Il referma la porte derrière lui en soupirant et s'y adossa pour réfléchir. Il ne s'était pas sitôt assis qu'un gémissement étouffé retentit dans la chambre.

Le jeune homme se releva précipitamment et réouvrit la porte. Legolas était allongé sur le lit et un Elfe inconnu le manipulait sans état d'âmes.

"Qu'est-ce que vous faites? Lâchez-le!

-Attendez jeune homme…

-Ne le touchez pas!"

Aragorn, hors de lui, bondit sur l'inconnu, qui le mit à terre en moins de trente secondes et lui attacha les poignets avant de le baillonner.

"Comme ça vous serez moins suceptible d'alerter Thranduil.

-Haldir… j'aimerais mieux qu'il sorte… demanda Legolas d'un ton presque suppliant.

-Il a le droit de savoir. Il peu t'aider.

-Personne ne peu m'aider. Le seul qui aurait pu n'est plus là… Fait-le sortir je t'en prie…

-Je désapprouve, et tu le sais. Mais j'obéit.

-Merci."

Sans avoir vraiment le temps de comprendre, Aragorn se retrouva sur le dos du dénommé Haldir, porté en direction de la sortie. Jetant un coup d'œil à Legolas qui se couvrait avec difficulté, l'adolescent aperçut de larges cicatrices plus ou moins récentes qui zébraient le dos de l'Elfe. Haldir le transporta jusqu'à l'auberge ou logeaient les élèves et l'enferma dans sa chambre.

Lorsqu' Aragorn s'éveilla le lendemain, il n'était plus attaché, ni baillonné. Il se leva et contempla ses poignets: ils étaient intacts. Sa porte? Ouverte à tout les vents. Et lorsqu'il demanda aux aubergistes s'il était rentré tard la veille, on lui répondit qu'il n'était pas sortit ce soir là…

Alors quoi? C'était un rêve? Pourtant, lorsqu'il avait vu ces cicatrices, elles lui avaient semblée bien réelles… beaucoup trop réelles même! Le lit était couvert de sang, il en était sûr! Aragorn se leva vivement et rejoignit le réfectoire, dans le but de déjeuner au plus vite afin de se rendre au palais.

Il descendit donc, bouscula deux Hobbits, s'attira les foudres d'un nain inconnu et faillit heurter son professeur en entrant dans la salle à manger. Et la, ils frôla l'arrêt cardiaque. Legolas se tenait tranquillement assis au bar en train de siroter une bière.

"Eh, Vertefeuilles! S'exclama Harlem Baxter, tu carbure à la bière dès le matin?

-Ca, répondit Legolas d'un ton totalement indifférent, c'est parce qu'aujourd'hui je n'ai aucun rendez-vous désagréable. Sinon je prend une vodka.

-T'est malade? Comment tu peux faire ça?

-C'est simple, repris le prince toujours de son ton calme, chez les Elfes, la vessie lâche avant le système nerveux.

-Et ça prends du temps?

-Six ou sept litres en moyenne."

Aragorn n'en croyait ni ses yeux, ni ses oreilles… Legolas donnait l'impression d'être plus détendu que jamais! Il ne se comportait pas seulement comme si rien ne s'était passé, il se comportait comme si la meilleure des nouvelles venait de lui tomber sur le nez.

"Legolas? Interrogea Aragorn en s'asseyant aux côtés de l'Elfe, ça va?

-Merveilleusement bien. Répondit Legolas avec un sourire. Pourquoi?

-Je… c'est par rapport à hier… toutes ces cicatrices… Legolas tiqua. Elles viennent d'où?

-Quelles cicatrices? Les seules que j'ai datent de la bataille contre les Orcs. Sans compter qu'on ne s'est pas vu hier…"

Impossible. C'était impossible. Il n'était pas fou tout de même… Si? Non, non sûrement pas… mais pourtant, personne ne semblait se souvenir de quoi que ce soit… se pourrait-il qu'il ai rêvé?

"Legolas…

-Aragorn, ça te dirait d'aller faire un tour dans le nord de la ville? Les mallormes y sont vierges de toute habitation. C'est le seul endroit au monde ou l'Elanor pousse encore. Et puis, il y a la tombe du roi Theoden. Il faudra que je te parles de lui un jour, et de la guerre de l'anneau aussi. Enfin, des guerres. On n'en parle pas à l'extérieur. C'est une période de l'histoire que la majeure partie du monde à oublié. C'est nul. Il faudrait en parler davantage. Mais le temps des Elfes s'en est allé depuis belle lurette. Legolas contempla son verre quasiment vide d'un regard lointain et nostalgique. Avant ici, c'était le cœur du monde Elfique. Ma grand-mère, Galadriel, était la reine de ce pays. La Lorien. C'était le pays le plus puissant et le plus respecté du monde…

-Leg…

-Tu sais, reprit Legolas sans réellement entendre, j'ai vu ce monde une fois, en rêve. C'était le plus beau spectacle qu'on puisse imaginer. Pas d'automobiles à l'époque. L'elanor poussait sur une surface beaucoup plus grande. Et puis, la forêt noire formait un royaume a part entière. C'était tellement plus beau… moi quand je suis né, c'en était déjà finit de tout ça. Avec mon père et mes frères, on passait notre temps à faire des voyages diplomatiques. Les rois avaient encore du pouvoir à l'époque. Et puis il y a eu le progrès. Les fusils, les bombes, la révolution, les guerres, la traite des noirs, les guerres mondiales et leurs génocides… notre pays est devenu de plus en plus isolé, se retirant de plus en plus des affaires du mondes. Au final, nous n'avons plus aucune influence sur le monde. Personne ne nous écoutes, alors que nous pourrions aider les autres, ou en tout cas je le crois…"

Aragorn se taisait, contemplant Legolas dans la plus longue tirade qu'il ai prononcé jusqu'alors. C'était en quelque sorte étrange de le voir si bavard tout à coup. Il n'avait jamais beaucoup parlé, et l'entendre faire un si long discours était assez surprenant.

"Je t'ennuie la, non? Fit Legolas en haussant un sourcil.

-Non, c'est juste que je n'ai pas l'habitude de t'entendre parler autant. En revanche, je serais d'accord pour un tour au nord de la ville. Mais je voudrais savoir…

-Quoi?

-Hier soir… on s'est vu non… j'en suis persuadé…

-Eh bien c'est que tu fait des rêves très réalistes. Maintenant si tu veux bien m'excuser, je dois rencontrer un président cet après-midi. Père est absent."

Legolas se leva, déposa un baiser rapide sur la joue d'Aragorn puis quitta la salle en sifflotant.

Aragorn, perplexe, laissa ses pensées vagabonder un instant avant d'être rejoint par Gimli.

"Il a l'air en forme Legolas aujourd'hui. Constata le surveillant.

-Oui, répondit pensivement Aragorn, c'est vrai qu'il a l'air bien aujourd'hui. Mais je m'inquiète quand même pour lui. Il y a un truc que je ne comprend pas…

-Le mieux, ce serait peut-être de mener notre petite enquête. Proposa Gimli. On pourrais faire un tour dans sa chambre, ça nous aiderais peut-être. Enfin, j'ai l'impression que c'est surtout toi qui patauge…

-…D'accord. Mais discrètement alors… je ne veux pas que Legolas saches ce qu'on a fait…"

Aragorn et Gimli quittèrent l'auberge pour gagner le palais, puis la chambre de Legolas, toujours aussi blanche et immaculée. Ils fouillèrent les armoires, retournèrent les sommiers et passèrent la pièce au peigne fin. Après une heure de fouilles infructueuses, Gimli poussa une exclamation étouffée et sortit vivement la tête d'une armoire, ouvrant grand la porte.

"Ce livre est bizarre! S'exclama-t-il en désignant un bouquin relié de noir dans la pharmacie.

-Qu'est-ce que tu veux dire? S'étonna Aragorn. Je comprends pas.

-Quand je l'ai touché… il y a eu comme un truc bizarre. J'ai eu l'impression de me retrouver dans une forêt… c'était vraiment déstabilisant!

-… a trois on le touche ensemble?

-…Un, deux… trois!"

Aragorn ferma fortement les yeux et posa le doigt sur la couverture du livre. Il se sentit aspiré par quelque chose, comme si on avait tiré son esprit hors de son corps pour l'attirer. Il atterit dans une clairière vaste et ensoleillée, avec l'impression de voir et d'entendre mieux que quiconque, mais surtout, il avait la sensation de tout comprendre, de tout savoir de ce qui ce passait à ce moment.

Impressionné par l'expérience, Aragorn resta coi, jusqu'à ce qu'un cri retentisse non loin de lui.

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

(1) Perso, je considère ça comme le tue l'amour absolu (trop pantouflard comme image) mais il faut penser qu'ils sont au dessus de la russie quand même! Le soir il doit peler…

Voila la fin du chapitre Cinq. Il est court, certes, mais nous approchons de la fin de cette histoire, et je voulais couper ici pour pouvoir prendre mon temps dans le récit de la "suite" des évènements (je met suite entre guillemets pour une raison précise) et voici maintenant les…

Réponse aux Rewiews:

Flubb, Eriole, Simbelmude, Jo et Zaika: Je suis très touchée par votre impatience, Vraiment Je suis contente de voir que mon travail est apprécié -Toute rouge-
Voici donc la suite

Louange: Je survis à ma soeur depuis quatorze ans, alors c'est pas un bête boucher qui va me foutre la trouille, NA!

Admonentia Lune-Argent: Une fille? C'est quoi? Ca existe? Nan, sérieusement, il n'y a pas de danger pour que ces deux là soient séparés par une fille! (Si il y en a un des deux qui pense à une fille, je l'étrangle avec ses propres boyaux... Et si la fille c'est Arwen, là je m'énerve (désolée pour ses fans, je ne l'aime pas vraiment... Elle empêche Aragorn et Legolas d'être tranquilles ensembles...) Très fort.)