Souviens-toi de moi

Chapitre 15

« Flagrant délit de mariage »

Susanna rejoignit Daniel qui l'attendait dans le café du coin. Il était impatient. Susanna n'était pas revenue avec eux comme ils l'avaient prévu, ça lui a prit quelques jours.

- Alors ? demanda Daniel

- J'ai la clé, voilà. Ils ont dit que c'était un mariage blanc

- Superbe ! Maintenant, il faut les attraper en flagrant délit…

- Comment ?

- Je vais amener un policier pour arrêter Grandchester pour fraude…

- Arrêter Terry ?

- T'en fais pas, on ne lui fera aucun mal… Je vais me servir de ça pour forcer Candy à m'épouser…

- Je n'aime pas trop ça…Tu es sûr ? Car je ne sais pas si je veux continuer… Il me reviendra quand elle retrouvera la mémoire

- Susanna, c'est Candy qu'il a épousée ! La femme qu'il aime… Il a même fréquenté mon insupportable de sœur pour se rapprocher d'elle. Tu crois qu'il va la laisser partir une deuxième fois ? Tu peux toujours courir ! Si on ne fait rien, il va rester avec elle, mémoire ou pas !

Susanna resta sa voix. Daniel avait-il raison ? Mais… Lionel… Elle aurait besoin de lui si Terry la laissait tomber. Lionel, elle devait retourner à New York demain matin.

Le lendemain matin, Daniel, Eliza, un policier et la grande-tante Elroy, entrèrent chez Juliette et Terrence. La grande-tante étant à la tête de la famille disait qu'elle pouvait entrer chez sa nièce sans crier gare. Il était très tôt et notre couple s'était réveillé de bonne heure, s'était lavé ensemble et… ils étaient retourné au lit et s'adonnaient aux plaisirs de la chaire, sous les draps. Pendant que Terrence l'embrassait au cou, Juliette se sentit observée et ouvrit les yeux… Elle fut surprise de voir du monde en train de la regarder, mais elle resta calme.

- Terrence, dit-elle

- Oui mon amour, dit-il entre deux baisers

- On a des spectateurs…

- Quoi ? Arrête de plaisanter ma chérie !

- Et bien regarde si tu ne me crois pas…

- Mais… Quoi ?

Terrence se retourna et il vit effectivement qu'ils avaient des spectateurs !

- Que Diable se passe-t-il ici ? Dit-il en colère et se couvrant avec le drap Eliza ? Legrand ?

- Et la grande-tante Elroy ! Dit Juliette

- Un policier ? Vous avez un mandat ? Demanda Terry

- Excusez-moi, dit le policier, il semble y avoir une erreur…

Et il s'en alla sans demander son reste. Il était venu pour prouver que le mariage était faux, mais ce mariage était on ne peut plus vrai ! Daniel et Eliza n'arrivaient pas à croire ce qu'ils voyaient. La grande-tante était furibonde.

- Daniel, Eliza comment avez-vous osez m'amener pour assister à ce spectacle indécent ! Avec ou sans sa mémoire, ce n'est qu'une vulgaire petite traînée !

- Oui, elle s'en donnait à cœur joie avec Daniel…dit Eliza

- Daniel, on te trouvera une fille digne de ce nom, pas une vulgaire petite orpheline…dit la grande-tante

- Mais j'aime Candy, dit Daniel

- Madame, dit Terrence, avec tout le respect que je vous dois, veuillez ne pas parler de ma femme de la sorte devant moi…

La grande-tante le toisa et sortit de l'appartement. Daniel et Eliza étaient toujours là.

- Tu voulais voir si le mariage était vrai ? Dit Juliette à Daniel, je n'arrive pas à croire que tu sois allé jusque là !

- Et moi, je n'arrive pas à croire que tu sois avec lui au lit ! Dit Daniel

- C'est mon mari…. Daniel, maintenant sors d'ici et prends ta méchante sœur avec toi !

- Mais…commença Daniel

- Vous l'avez entendu… dit Terrence, dehors !

- Rien ne me dit que vous le faites vraiment, dit Eliza sceptique

- Tu ne t'attends tout de même pas à ce que nous vous donnons un spectacle personnel ? Dit Juliette

- Oui, Eliza tu voulais que Juliette et moi te croyions sur parole et sur la vue… Maintenant après ce que vous venez de voir…Legrand, Juliette est ma femme dans tous les sens du mot, alors toutes les fantaisies ou les rêves que tu as pour elle, tu peux les embrasser et leur dire adieu. Ton plan pour piéger Candy a échoué !

- Merde ! Dit Daniel, tu vas me le payer Grandchester, tu verras ! Viens Eliza…

- Espèce d'orpheline à trois sous ! D'abord mon frère…

- Tu vas arrêter avec ça, dit Juliette, nous savons tous les trois que ton frère ne m'a jamais touché, j'étais vierge… N'est-ce pas Terrence ?

- Oui. Tu peux en dire autant, Eliza ?

Eliza sortit de là, rouge de colère, son frère sur ses talons, en claquant la porte. Juliette et Terrence étaient encore stupéfaits.

- Tu crois qu'ils vont nous laisser tranquille maintenant ? Demanda Juliette

- Je crois, enfin j'espère. Je n'arrive toujours pas à le croire ! Je n'aurai jamais cru qu'ils seraient venus nous surprendre au lit…

- Avec la grande-tante, dit Juliette en riant, tu as vu sa tête ? J'ai du me retenir pour ne pas rire !

- Elle était au bord d'une crise d'apoplexie !

- C'est bon qu'on se soit réconciliés hier soir après l'affaire Susanna…. Sinon, on t'aurait trouvé sur le canapé au salon

- La bible dit ; « que le soleil ne se couche pas sur votre colère… »

- « Ta fiancée » part après avoir appris que notre mariage était « blanc » et le lendemain, Daniel, Eliza, la grande-tante et la police nous surprennent dans une position compromettante ? Coïncidence ? Je ne pense pas

- Susanna ? Mais…

- Terrence, réveilles-toi ! Elle veut que tu lui reviennes, comme je refusais d'obtempérer…

- Oh… Enfin, je ne pensais pas qu'elle était comme ça…

- Comme quoi ? Comme une femme amoureuse qui veut être avec l'homme qu'elle aime en dépit de tout ? Les hommes, vous êtes aveugles ! Toute cette situation avec Susanna sent le traquenard à plein nez… Sans l'accident…

- Que veux-tu dire ?

- Elle était amoureuse de toi, m'a-t-elle dit, elle a empêché Candy de te voir…

Elle s'arrêta de parler et elle eut un flash. Terrence savait que c'était un signe qu'elle se souvenait de quelque chose. Elle vit Candy en uniforme d'infirmière en train de courir dans le champs en suivant le train qui s'en allait… et elle vit Terry à la porte du train en train de crier son nom Candy ! Elle tomba et le train disparut…

- Juliette ?

- Je courrais dans un champ en suivant le train… En criant ton nom, tu étais à la porte… C'est le résultat des manigances de Susanna n'est-ce pas ? Elle a empêché Candy de te voir…

Elle vit Susanna qui l'appelait une fan et que Terry ne pouvait être dérangé…

- Elle a appelé Candy une fan, expressément et elle a dit que tu dormais et que tu ne voulais pas être dérangé par une fan…

Sa tête tournait un peu… Elle ferma les yeux. Terrence la serra dans ses bras.

- Je l'attendais devant l'hôpital… J'ai laissé un message pour qu'elle vienne me joindre à la gare mais elle a eu un retard

- C'est pour ça qu'elle courait… Oh… Vous vous êtes vu pendant quelques secondes… Merci à Susanna… Candy est infirmière, dit-elle en réalisant tout à coup que Candy avait un métier

- Oui…

- Oh… Mais sans sa mémoire, je ne peux rien faire… Enfin, je disais donc… Ensuite elle te sauve la vie- Dieu merci- mais elle s'est servi de ça pour te piéger en jouant sur ta culpabilité… Candy lui a sauvé la vie aussi…

- J'ai entendu ce que tu lui as dit, donc d'après toi, Candy mérite que je lui revienne, car elle aussi a sauvé la vie de Susanna ?

- Terrence vous êtes fait l'un pour l'autre, c'est un crime de rester séparé par le devoir et la culpabilité, la preuve, l'accident de train est arrivé et… nous a réunis…

- Tu n'as pas besoin de me convaincre Juliette. Pour moi cet accident a été providentiel…

- Que veux-tu dire ?

- Si Candy n'avait pas disparue et que ses amis n'étaient pas venus me voir pour demander si je savais où elle était, j'aurai quitté Susanna, pour noyer mon chagrin dans l'alcool…

- Parce que tu ne pouvais plus vivre sans Candy… J'espère que tout s'arrangera.

- L'amour, le vrai, triomphe toujours

- Que le ciel t'entende ! Maintenant, on peut finir ce que les Legrand et la grande tante ont interrompu avant que tu n'ailles au théâtre…

- Avec plaisir…

Susanna retourna à New York, passa chez elle et se rendit à l'hôpital voir Lionel. Elle ne savait pas comment il allait l'accueillir, comme elle avait disparue après leur nuit de passion. Elle trouva Maman Sally dans le couloir

- Susanna ! Dit-elle enfin ! Où étais-tu ?

- En voyage…

- Il ne veut pas enlever les pansements sans toi…

- Quoi ? Oh… Mon Dieu, dit Susanna, tout à coup sur un nuage, je peux le voir ?

- C'est toi qu'on attendait… Vas-y !

Susanna entra dans la chambre un peu effrayée. Lionel était sur le lit, les yeux bandés. Il entendit le bruit des pas.

- Qui est là ? Demanda-t-il

Susanna fit quelques pas, elle retint son souffle.

- Susanna ? Dit-il

- Oui, Lionel, c'est moi. Bonjour…

- Bonjour, dit-il, en souriant, où étais-tu ?

- En voyage j'étais aller voir Terry…

- Oh… dit-il simplement

- Lionel à propos de ce qui s'est passé l'autre soir…

- Susanna, pas besoin d'en parler, c'était un moment de faiblesse, c'est tout… Oublions ça. Je ne veux surtout pas que notre amitié soit affectée par une nuit de faiblesse

- D'accord, Merci Lionel, dit Susanna, je suis désolée de ne pas avoir été là…

- Tu es là maintenant…

Lionel était blessé : prononcer ces paroles était un supplice pour lui. Susanna était amoureuse de Terrence Grandchester, il perdait probablement son temps, mais il l'aimait…. être en sa compagnie.

- Tu peux appeler les docteurs, je suis prêt pour enlever les pansements

- Tu m'attendais vraiment ? Je suis flattée… Je suis désolée d'être partie sans te dire aurevoir, mais Terry… Excuse-moi, Lionel

- Susanna tu peux parler de Terry sans avoir peur de moi

Mais c'est elle qui se sentait drôle ; Terry était marié à Candy et elle avait l'impression qu'il n'allait pas abandonner sa femme pour lui revenir. Mais pour une raison étrange, ça ne la dérangerait pas autant qu'elle aurait voulu le croire… Que disait-elle ? C'est Terry qu'elle aimait !

- Non, tes yeux d'abord, je vais appeler les médecins, dit Susanna

Mais les médecins étaient déjà là. Maman Sally, les avait appelés.

- Alors Lionel, ta bien-aimée est là maintenant tu es prêt, dit un des docteurs

- Oui… dit-il en souriant, je voulais qu'elle soit la première personne que je vois

- Ooohh…Comme c'est romantique, dit une infirmière

Susanna se contenta de sourire. Lionel la mettait toujours très à l'aise et il la mettait en valeur. Les médecins enlevèrent les pansements. Les yeux de Lionel étaient fermés.

- Vous pouvez y aller, dit un des docteurs, doucement… Ouvrez les yeux

Lionel ouvrit les yeux très doucement

- Ça va faire mal au début, mais ne pressez pas…, dit le docteur

Il eut effectivement mal aux yeux au début mais il put voir des ombres

- Vous n'allez pas voir clair aujourd'hui, dit le docteur

- Je vois des ombres…, dit Lionel

- C'est normal, ne forcez pas, ça viendra tout seul

Susanna se mit devant lui. Lionel vit sa silhouette, les longs cheveux blond et raides. Il put voir son visage, pas très clairement, mais après tous ces mois dans l'obscurité, c'était un régal de distinguer des formes et des ombres. Il toucha son visage avec sa main, sa joue gauche.

- Tu es encore plus belle que dans mon souvenir, dit-il doucement

Susanna avait des larmes aux yeux. Lionel sentit les larmes sur sa main.

- Tu pleures, ma chérie ? Demanda-t-il

- De joie, je suis tellement contente pour toi… Oh Lionel, c'est merveilleux !

Il la prit et il l'embrassa devant tout le monde pendant un moment. Les docteurs et les infirmières et Maman Sally commencèrent à applaudir. L'opération fut un succès. Une infirmière lui donna des lunettes noires pour protéger ses yeux de la lumière.

Georges, l'assistant de l'oncle William, avait assisté impuissant à tous les évènements depuis l'arrivée de Juliette. Il avait essayé de joindre son patron par lettre, télégramme mais sans aucun succès. Se déplaçant comme il le faisait, aussi souvent, il était parfois dans une zone perdue ou sans moyen de communication avec l'extérieur ou l'étranger ou la civilisation. Mais il continuait à lui envoyer des lettres et des messages télégraphiques. Mais comme Georges était content de voir le jeune Grandchester venir au secours de sa bien-aimée, comme un prince des contes de fées sur un destrier blanc… ! Georges savait que son patron aurait voulu être le sauveur de Candy et s'occuper d'elle comme elle s'était occupée de lui pendant son amnésie, ça aurait été une sorte de justice poétique. Ils auraient rit en plaisantant que Albert l'avait contaminé…. Dommage. Il avait aussi entendu que cette Candy se faisait appeler « Juliette », elle était bonne, mais plus osée et elle ne se laissait pas marcher sur les pieds. Son patron allait rire en lisant les lettres. Mais il serait aussi triste d'apprendre la nouvelle au sujet de son neveu Alistair…

Le soleil était brûlant et l'air était sec. Dans la case, se trouvait Albert avec d'autres missionnaires en train de, manger. Il avait pour mission enseigner pour les petits enfants africains. Il aimait l'Afrique, il était au Congo-belge dans la région du Kasai-Occidental à Luluabourg. ça faisait des mois qu'il n'avait pas reçu de courrier, car ça faisait longtemps qu'il n'était pas allé à la capitale, au quartier général. Il avait repris ses voyages après le départ de Candy pour New York. Il l'avait regardé partir le cœur brisé. Il était tombé amoureux d'elle, après avoir vécu tout ce temps avec elle quand il n'avait pas de mémoire. Elle était tellement belle, douce gentille, généreuse comment ne pas comprendre tous ceux qui étaient tombé amoureux d'elle ? Il ne pouvait rien lui dire car elle ne parlait que de Terry, elle ne jurait que par Terry. Il n'avait aucune chance. Mais une partie de lui se disait qu'elle l'aimait certainement un peu, après la façon dont elle avait insistée pour qu'il vienne habiter avec elle, elle était si pleine d'amour, de tendresse et de compassion. Elle était certainement mariée à Terry et attendait peut être un bébé… Il était loin de se douter que ce n'était pas le cas, mais les circonstances étaient totalement et complètement différentes….

- Mulongishi, dit la voix d'un enfant, on a besoin de toi

« Mulongishi » signifiait « maître, enseignant » dans la langue locale qui était le tshiluba.

- J'arrive, dit Albert en souriant

Il sortit et il vit un camion avec de nouveaux missionnaires, ils apportaient aussi du courrier de la capitale, du quartier général. Albert en avait un paquet de la part de Georges ; ce qu'il lui avait écrit et le courrier des affaires de la famille. Il aurait beaucoup de lecture ce soir….

Archibald, depuis la disparition de son frère, se dit que la vie devait être vécue au maximum. Anthony et Alistair étaient morts avant d'avoir pu vivre leur vie au maximum. Il était fiancé à Annie, il décida d'avancer la date de son mariage, de se marier le plus tôt possible. Il alla voir Annie chez elle un bon matin.

- Archie ? Bonjour chéri, dit-elle en souriant

- Annie, bonjour, dit-il en souriant, ça va ?

Il s'approcha d'elle et l'embrassa sur la joue.

- Oui, et toi chéri, tu tiens le coup ?

- Je suis le seul mousquetaire à survivre… Mais je tiens le coup. La vie hélas, continue avec la douleur de la perte de mon frère et d'Anthony

- Je suis désolée, dit Annie, je peux faire quelque chose pour toi ?

- Comme tu me le demandes, oui. Tu veux te marier plus tôt ?

- Plus tôt ? Que veux-tu dire ?

- Pas dans six mois, dans combien de temps peux-tu planifier notre mariage ?

- Euh… deux mois… je crois, dit Annie

- Alors, marrions-nous dans deux mois. Anthony croyait qu'il allait épouser Candy un jour et Alistair pensait qu'il allait être avec Patty… Je ne veux pas prendre le risque de ne pas être avec toi, je ne veux ni te perdre, ni prendre la vie pour acquise. Annie, ma chérie, veux-tu m'épouser plus tôt ?

- Oui, mon amour, je t'épouserais tout de suite, si tu le voulais, mais ma mère me tuerait et elle ne me le pardonnerait jamais ! Il faudra déjà la convaincre de le faire dans 2 mois…

- Alors c'est réglé, dit-il en la serrant dans ses bras, on se marie dans deux mois

Il chercha ses lèvres et l'embrasa passionnément… Archibald resta un peu avec elle, ils prirent le petit déjeuner en attendant Mme Brighton, pour lui annoncer la nouvelle. Il demanda des nouvelles de Juliette.

- Elle va bien, dit Annie, elle commence à se rappeler

- Super, Grandchester est vraiment la clé comme avait dit le docteur Green. Et Daniel ?

- Oh tu ne sais pas ?

- Quoi ?

- Il a amené sa sœur, la grande-tante et la police chez Juliette pour les attraper en flagrant délit de faux mariage si l'on veut…

- Quoi ? Que s'est-t-il passé ?

- Et bien, ils ont trouvé Juliette et Terrence au lit en train de…

- Oh mon Dieu ! Dit Archie, ils ont consommé le mariage ?

- Apparemment, oui, dit Annie, et c'était une bonne chose sinon, Daniel aurait put prouver que le mariage était faux…

- Mais quand la mémoire de Candy va revenir…

- C'est ce que je pensais aussi… Mais comme dit Patty, sera-t-elle fâchée d'être la femme de l'homme qu'elle aime de tout son cœur ?

- Je dois avouer que c'est mieux que de se réveiller Mme Daniel Legrand…

Ils éclatèrent de rire. Mme Brighton arriva avec Patty qu'elle avait rencontré à la porte.

- Bonjour le couple, dit Mme Brighton, en souriant

- Salut Annie, Archie… dit Patty

- Bonjour Mme Brighton, dit Archie, Patty

- Bonjour Maman, dit Annie, Patty salut

- Annie, je sens que vous avez quelque chose à me dire, fit Mme Brighton

- Oui, Maman… Voilà. Archie veut se marier dans deux mois

- Deux mois ?

- Oui, dit Archie

- Pourquoi ? Demanda Mme Brighton, Annie, tu n'es pas enceinte ?

- Non maman ! Dit Annie en riant

- Ah. Tu me rassures, dit Mme Brighton

- Non, Madame, dit Archie, avec la disparition de mon frère, je ne veux plus prendre la vie pour acquise

- Oh, dit Mme Brighton, deux mois ? C'est à peine assez

- C'est suffisant et c'est faisable, maman, dit Annie, j'avais déjà tout planifié, j'ai un portefeuille dans ma chambre… Tout ce qu'il faudra c'est le mettre en action…

- Alors d'accord, dit Mme Brighton

- Super ! dit Annie

- Merci Madame, dit Archie

- Patty viens, dit Annie, allons chercher Juliette, on a beaucoup de chose à faire…

Juliette était seule, Terrence était allé au théâtre. Elle avait fini les travaux de la maison et elle pensait à la mémoire qu'elle avait eu en train de courir après le train de Terry en uniforme d'infirmière. Candy était infirmière…. Elle devait peut être aller se faire voir à ses employeurs ? Mais elle travaillait dans quel hôpital ? On frappa à sa porte. C'était Annie et Patty

- Juliette, ça va ? Demanda Annie

- Oui, dit Juliette en souriant, entrez, je vous en prie

- Juliette, tu es occupée ?

- Non…

- Alors tu peux venir avec nous… dit Annie

- Où ?

- Faire des achats

- Pour…

- Mon mariage…

- Oh… C'est pour quand ?

- Dans deux mois…

- Deux mois ? Annie tu n'es pas enceinte ? Demanda Juliette

- Pourquoi est-ce que tout le monde me demande ça ? Non, je ne suis pas enceinte ! Je suis toujours vierge….

- Alors pourquoi êtes-vous pressés ?

- Archie, ne veut pas attendre, Avec ce qui est arrivé à son frère et son cousin Anthony

- Son cousin Anthony ? Demanda Juliette, comment est-il mort ?

Patty et Annie se regardèrent.

- Quoi ? Dit Juliette, en les regardant, je le connaissais n'est-ce pas ? Et je dois m'en souvenir toute seule…. A voir vos expressions, Anthony devait être très important pour moi… Enfin pour Candy

- Juliette… dit Annie

- Ne vous en faites pas. La mémoire reviendra éventuellement. Alors des achats ? Mais a propos, je peux vous demander un service ? J'ai eu un flash de Candy qui courrait dans un champ après le train de Terry

- Oui, après que Susanna vous avait empêché de vous voir, dit Annie

- Oui j'étais en uniforme d'infirmière du moins, Candy. Elle travaillait dans quel hôpital ?

- Ste Joanna, dit Patty

- Alors, si on m'avait amené ici, Daniel ne m'aurait pas trouvé, car le personnel m'aurait reconnu et aurait averti ma famille. Et Terry ne serait pas venu…. Enfin, avec des « si » on mettrait Rome en bouteille ! Vous pouvez m'amenez à l'hôpital on doit prendre Candy pour une « déserteuse… »

- D'accord, dit Patty, ensuite on va faire les courses