Souviens-toi de moi
Chapitre 17
« Une vague d'espérance »
Susanna resta près de Lionel pendant toute sa convalescence. Elle essayait d'oublier ce qui s'était passé à Chicago. Lionel avait senti qu'elle avait des soucis.
- Susanna, quelque chose te tracasse, je le vois… dit Lionel
Il faisait des plaisanteries sur sa vue récemment retrouvée à Susanna qui sourit.
- J'aime ton sourire. Et je suis content de pouvoir enfin le voir. Alors dis-moi ce qui ne va pas… C'est ton fiancé ?
- Terry, oui
- Que s'est-il passé ?
- Tu sais que je suis allée à Chicago pour le voir ?
- Oui…
- Ce que tu ne sais pas c'est que j'ai reçu la visite de Daniel et Eliza Legrand. Daniel Legrand est amoureux de Candy…
- L'ancienne petite amie de Terry… ?
- Oui. Et comme Candy a perdu la mémoire, Daniel voulait la manipuler pour qu'il puisse l'épouser
- Mais Candy voulait de lui ?
- Candy ne peut pas le voir en peinture, mais sans sa mémoire…
- Oh…
- Daniel l'a trouvé en premier et lui a dit qu'ils étaient fiancés
- Quoi ?
- Je sais… Alors il a essayé de persuader Candy de l'épouser mais Terry l'a prise et ils se sont enfuis…
- Oh… Sans sa mémoire, elle avait toujours confiance en Terry ?
- Etrange, non ? Eliza m'a dit qu'elle faisait semblant. Bref, pour empêcher la famille de Daniel de forcer Candy à épouser Daniel, car en l'absence de l'oncle William, le responsable de Candy, c'est la grand-tante et elle peut forcer le mariage… Alors Candy et Terry se sont retrouvés acculés au mur… Ils se sont mariés !
- Terry a épousé Candy !
- Oui, pour empêcher Daniel de l'obliger à l'épouser…
- Oh, Susanna, je suis désolé
- Merci
- Qu'as-tu fait ?
- J'ai confronté Candy pour lui rappeler qu'elle m'avait laissé Terry
- Lui rappeler ? Elle a perdu la mémoire, Susanna… Et… ?
- Elle m'a dit qu'elle s'appelait « Juliette » et que j'avais eu mon accord avec Candy
- Quoi ?
- Elle se fait appeler Juliette sans sa mémoire et elle m'a dit qu'elle n'avait aucune intention de me rendre Terry, qu'il était son mari, et qu'elle avait besoin de lui. Quand Candy reviendrait, elle me le rendrait. Mais pour le moment, c'est son mari….
Lionel ne put s'empêcher de rire.
- Tu trouves ça drôle ? Dit Susanna étonnée
- Oui ! Je m'excuse, mais je suis entrain d'imaginer ta tête… !
- Je lui ai tout raconté, tout…
- Et qu'est-ce qu'elle a dit… ?
- Elle était étonnée par le sacrifice de Candy et que comme Candy m'avait sauvé la vie, je devais lui rendre Terry
- Elle n'a pas tort…
- Lionel !
- Mais oui. Avoue Susanna, tu as manipulé la situation pour être avec Terry…
- Mais non, je … J'ai même dit à Terry de la suivre quand elle est partie…
- En sachant bien qu'il n'allait pas le faire… Parce qu'il venait de la laisser partir… Et tu savais qu'il était amoureux d'une autre
- Je l'aime tellement, Lionel…
- C 'est pour ça que tu supportes cette situation. A la seconde où il a appris que Candy était en danger, il t'a quittée à la quatrième vitesse. Il l'a épousée… Sans te le dire… Pour lui c'est un rêve devenu réalité. Tu crois qu'il pourra la laisser partir une deuxième fois ? Susanna…
- Candy prendra la bonne décision tu verras…
- D'accord, mais Susanna. Tu vas te contenter d'un homme qui pense à une autre…. ? Ok, bon. Ce n'est pas mon problème après tout, dit-il sèchement.
Depuis leur nuit ensemble, ils faisaient comme s'il ne c'était rien passé. Il l'avait embrassé à l'hôpital, mais depuis lors, rien. Susanna réfléchissait aux paroles de Lionel. Allait-elle se contenter d'un homme qui était amoureux d'une autre ? Ne méritait-elle pas mieux que ça ? Terry… Non, elle aimait trop Terry pour renoncer à lui !
Au Congo, en Afrique, Albert avait les lettres de Georges qu'il avait trouvé plus intéressant qu'un roman d'aventures ; Candy amnésique aussi ! Il l'avait contaminé ou quoi ? Il regrettait de ne pas avoir été la pour l'aider à son tour. Il aurait empêche le fiasco avec Daniel en se révélant être l'Oncle William… Mais son absence avait forcé Terry à venir l'aider, car ils étaient séparés ; Terry était avec Susanna Marlowe qui lui avait sauvé la vie. Mais il avait épousé Candy pour l'empêcher d'épouser Daniel… Et bien Terry valait mieux que Daniel pour Candy en tout cas. Le destin les avait séparé et il avait trouvé un moyen de les remettre ensemble… Candy serait surprise de se réveiller Madame Terrence Grandchester, quand la dernière mémoire qu'elle avait était une très douloureuse séparation…
Mais la nouvelle de la disparition de son neveu Alistair était très douloureuse. Il décida d'aller en Italie voir où l'avion avait disparu, pour y déposer une gerbe de fleurs. Terry s'était occupé du problème de Candy en tant que son époux, il était son responsable et il ne laisserait rien lui arriver. Il devait aller en Italie en guerre voir ce qui était arrivé à son neveu… Mais il espérait y aller et avoir le temps de revenir pour le mariage d'Archie et Annie, il venait de recevoir un télégramme de Georges, alors il fallait faire vite…
Il quitta l'Afrique pour l'Italie à la recherche de son neveu, porté disparu et présumé mort. Ses recherches l'amenèrent à Pavie une ville célèbre pour son université, mais qui maintenant était en ruines à cause de cette guerre insensée. La population était malheureuse, la nourriture était rationnée et on ne savait pas si il y en aurait pour le lendemain. Il y avait des enfants qui jouaient au parc et devant leurs maisons. Ils étaient insouciants, mais ils sentaient l'atmosphère de tristesse répandue dans toute la ville, tout le pays, tout le continent et le monde entier.
Les responsables de cette guerre horrible, insensée semblaient ne pas vouloir y mettre fin. Toutes ces vies perdues, tout ce sang versé… ça ne leur suffisait pas du tout, il en fallait encore. Il n'y avait aucune excuse pour cette effusion de sang inutile, alors que tout aurait pu se résoudre avec des pourparlers. Enfin, ces « malades » qui nous gouvernent, prenaient un plaisir malsain à regarder tout ce monde mourir et la population en train de souffrir moralement, physiquement et émotionnellement.
Albert rencontra un jeune soldat en permission appelé Paolo, il avait été blessé à la jambe après un accident de camion. Sa jambe droite avait été fracturée en plusieurs endroits et la guérison de sa jambe se passait lentement et elle était maintenant plus courte que l'autre ce qui donnait désormais à sa démarche une légère claudication qu'il essayait de cacher. Il faillait faire attention pour voir qu'il boitait un peu. Il parlait l'anglais qu'il avait appris à l'université. Il aida Albert à trouver une camionnette pour pouvoir se déplacer sans trop de problème à part qu'il fallait économiser le carburant, qui était bien sûr, rationné pendant la guerre.
Ils arrivèrent après plusieurs jours et plusieurs heures de recherches à un endroit où devait s'être écrasés deux avions. Ce n'était pas la première fois qu'ils arrivaient sur ce genre de terrain où on sentait la désolation, le sang versé, la mort, ils regardèrent et fouillèrent parmi les décombres pour voir s'il y avait des indices sur Alistair. Ils regardaient sans trop de conviction, car après avoir fait le tour de tous ces terrains, ils étaient fatigués et ils avaient faim. Ils rentrèrent se reposer et se commandèrent à manger dans une auberge.
- Albert, tu crois vraiment trouver quelque chose ?
- On n'a pas retrouvé son corps, Paolo, il y a toujours de l'espoir…
- Mais peut être on l'a mis dans une fosse commune…
- Peut être, mais c'est le fils de ma sœur, je me dois faire toutes ces recherches pour en avoir le cœur net…
- Ok, dit Paolo… Tu as une fiancée qui t'attends en Amérique ?
Albert pensa à Candy, tout ce temps où ils habitaient ensemble… Il se sentait bien avec elle. Mais elle n'avait qu'un seul nom dans la tête ; Terry… Elle aimait Terry, même si elle ne l'avait pas épousé, il serait toujours dans son cœur. Il ne voulait pas être son prix de consolation.
- Non…
- Ton regard me dit qu'il y avait quelqu'un
- Pas tout à fait… J'habitais avec cette jeune fille…
- Habitait ?
- C'est pas ce que tu crois ; j'ai adopté cette jeune fille à la requête de mon neveu. Mais il est mort avant d'avoir pu jouir de la joie que cette jeune fille lui apportait
- Je suis désolé
- Merci. Je l'ai envoyé au collège en Angleterre et elle a rencontré ce jeune aristocrate anglais…
- Elle en est tombée amoureuse ?
- Oui, mais des années après, je m'étais retrouvé à l'hôpital où elle travaillait comme infirmière, sans ma mémoire, alors elle s'est occupé de moi
- C'est comme ça que vous habitiez ensemble. C'est ta fille adoptive… Oh….
- Je sais, c'est un peu incestueux…
- Un peu…
- Alors tu vois. Je ne peux pas espérer. Après que ma mémoire soit revenue, je ne lui ai rien dit. Elle est allée à New York voir la pièce de l'homme qu'elle aime… J'ai décide de repartir à l'aventure. Mais je viens d'apprendre qu'elle s'est séparée de l'homme qu'elle aimait, qu'elle était dans un accident de train et qu'elle avait perdu la mémoire…
- Quoi !
- Bizarre, non ? C'est comme si je l'avais contaminée, dit Albert en souriant
- Bizarre en effet…
- Pour raccourcir l'histoire, elle est mariée à celui qu'elle aime maintenant. Mais j'aurai aimé l'aider à mon tour, mais…
- Plus d'espoir pour toi donc…
- Il n'y a jamais eu d'espoir… Voilà, je suis libre…
- Tu es encore jeune, tu trouveras une compagne… Peut être ici en Italie, on ne sait jamais…
- Peut être… Et toi ?
- Moi ? Cette guerre m'a empêché d'accomplir mon rêve, épouser la fille que j'aime…
- Où est-elle ?
- Son père était un homme d'affaires, ils voyageaient à travers l'Europe…
- Tu sais où ils sont ?
- Non, quand j'étais au front, on s'écrivait, mais maintenant…
- La guerre a un peu ralentit la poste tu sais…
- Je sais mais, peut être ne suis-je qu'une passade pour elle et comme elle passe dans plusieurs pays…
- Si elle t'aime, c'est toi qu'elle attendra
- Je l'espère.
Il y avait un petit garçon et une petite fille qui jouaient dans l'auberge. Ils parlaient en italien, pendant qu'ils jouaient, la petite fille lança quelque chose qui atterrit sur la table d'Albert et Paolo, c'était un petit écusson avec un « A » au milieu. C'était l'emblème de la famille André ! Albert regarda et ramassa l'écusson… Son cœur bondit ! La petite fille arriva pour chercher l'écusson
- Scuzi signor, dit la petite fille
Albert lui sourit et dit à Paolo
- Demande-lui où elle a trouvé ça, c'est l'emblème de ma famille…
Paolo lui posa la question et le petit garçon arriva et ils se mirent à parler en italien pendant un temps. Finalement, il dit à Albert
- Ils ont trouvé ça dans le bois, pas très loin d'ici. J'ai du parler longtemps car ils n'avaient pas le droit d'aller aussi loin et ils avaient peur que je les accuse chez l'aubergiste. Je leur ai promis de ne rien dire, s'ils nous donnaient l'écusson et promettaient de ne plus désobéir à leurs parents et ne plus retourner au bois.
- Merci, ça doit être celui d'Alistair, dit Albert tout content. Merci Paolo, merci dit-il aux enfants, grazie….
Les enfants sourirent et s'en allèrent jouer en courant.
- C'est celui d'Alistair, j'en suis sûr
- On peut aller voir les hôpitaux des environs si tu veux, dit Paolo
- Il est tard. Finissons de manger, allons nous coucher et demain après le petit-déjeuner, on va faire le tour des hôpitaux. Pour la première fois depuis que j'ai appris cette horrible nouvelle, j'ai de l'espoir. Alistair, si tu es vivant, tiens bon. J'arrive !
Juliette, Terrence, Annie et Patty se rendirent à la maison Pony le samedi matin. Ils prirent le train ensemble. Quand ils arrivèrent à la maison Pony, les enfants les virent de loin. Ils coururent à leur rencontre. Lorsqu'ils arrivèrent à proximité ils virent Juliette et ils se mirent à crier :
- Le chef ! C'est le chef ! Le chef est là ! Candy ! Chef ! Tu es venue nous voir…. ! Youpi !
Juliette souriait, elle se sentait bien avec tous ces petits enfants ; Ils sautèrent sur elle en riant et la firent tomber par terre bien sûr. Juliette riait et se leva et elle se mit à courir avec les enfants et grimper aux arbres. Annie, Patty et Terrence les regardaient courir et grimper aux arbres. Ils arrivèrent à la maison Pony et Annie présenta Patty
- Bonjour, Melle Pony, Sœur Maria, dit Annie en les embrassant, je vous présente Patricia O'brien et …
- Terrence Grandchester, dit Melle Pony, on se connaît, Bonjour
- Oh… dit Annie
- Bonjour Melle Pony, dit Terrence, Sœur Maria…
- Bonjour, dit Patty
- Bonjour, dit Sœur Maria
- Candy est restée dehors ? Demanda Melle Pony
- Oui, dit Annie, on doit vous parler de Candy
Annie, Patty et Terrence expliquèrent l'histoire de Candy à Melle Pony et Sœur Maria. Les deux « mamans » de Candy étaient stupéfaites. Candy avait perdu la mémoire ? Elle se faisait appeler Juliette ? Et elle était mariée à Terrence Grandchester ? La porte s'ouvrit et Juliette entra avec tous les petits entrain de rire et tous essoufflés !
- Melle Pony ! Sœur Maria ! Dit Juliette en se jetant à leur cou !
- Can... Juliette, dit Sœur Maria
- Juliette, bonjour, dit Melle Pony
- Les autres vous ont raconté ? Demanda Juliette
- Oui, comment vas-tu, petite ? Dit Melle Pony
- Bien merci. C'est seulement bizarre de se réveiller sans savoir qui on est
- Juliette ? Dit Sœur Maria, pourquoi Juliette ?
- C'est le seul nom qu'il y avait dans ma tête vide. Le personnel de l'hôpital m'appelait « visage d'ange » et la « belle au bois dormant » Le docteur voulait m'appeler « Jane Doe »…
- Oh… dit Sœur Maria
- Je préférais « Juliette » évidemment !Dit-elle en souriant, je n'ai pas la mémoire de Candy, alors…
- Je comprends, dit Melle Pony, et bien, « Juliette » est un très joli nom…
Ils se mirent à parler et Juliette leur raconta ce dont elle se souvenait et Melle Pony et Sœur Maria lui racontèrent les détails. Les deux mamans de Candy furent surprises de voir Juliette se débrouiller si bien dans la cuisine, elle prépara le dîner avec l'aide d'Annie et Patty. Pendant le dîner, les enfants racontèrent leurs mésaventures et tout le monde riait. Après le repas, Juliette fit la vaisselle avec Annie et Patty. Pendant ce temps, Terrence alla sur la colline Pony avec quelques petits qui courraient avec lui. Quand il arriva sur la colline, il demanda aux enfants de dirent à Juliette qu'il l'attendait là. Les enfants s'en allèrent et Terry s'assit sur la pelouse. Il était de l'autre côté de l'arbre et la colline, si bien que de loin, on ne le voyait pas. Il se coucha et ferma les yeux.
Juliette et ses amies terminèrent la vaisselle et elles continuaient à parler à Melle Pony et Sœur Maria.
- Vous savez où est Terrence ? Demanda Juliette
- Tu ne peux pas t'en passer, n'est-ce pas, Juliette ? Dit Annie
- Je l'aime, dit Juliette en souriant, je vais aller voir dehors
- Ok, dit Annie, vas-y nous on reste ici…
- A tout à l'heure, dit Juliette en souriant
Juliette sortit de la maison et elle vit Jimmy de loin qui venait en criant. ;
- Candy ! Candy ! Ton ami Terry te cherche…
Juliette se revit avec des bagages, en hiver. Jimmy lui avait dit que son ami était venu les voir. Elle se vit en train de parler à Melle Pony et Sœur Maria, elle vit la tasse encore chaude sur la table que Terry avait laissé. Elle se précipita dehors à la recherche de Terry, malgré les cris de Melle Pony et Sœur Maria. Elle courut aussi vite qu'elle le pouvait dans sa mémoire et en réalité…. Elle allait revoir Terry ! Son cœur était prêt à exploser, tellement il battait fort ! Terry, elle allait revoir Terry, le garçon qu'elle aimait ! Comme il lui manquait ! Terry, Terry… ! Elle arriva sur la colline…
- Terry ! Terry !
Personne, il était partit. Les trace de ses pas étaient dans la neige. Elle l'avait manqué de quelques minutes ! Son cœur était brisé en mille morceaux…Encore ! Non!
- TERRY !TERRY ! Je t'ai encore raté… ! Non !
Elle se mit à pleurer. Sa tasse était encore tiède à la maison Pony, il était là… Mais il était parti !
- TERRY ! NON !
- Candy ? Dit la voix de Terry
Juliette se retourna comme dans un rêve. Terry était debout devant elle. Elle se jeta à son cou. En courant vers sa colline Pony, elle avait revécu simultanément la mémoire de la rencontre manquée avec Terry. C'était tellement intense que pendant un moment elle croyait que c'était vrai… Mais, heureusement, ce n'était qu'une mémoire de Candy ! Terrence était là.
- Oh Terrence ! Serre-moi fort !
- Juliette ? Tu vas bien ?
- Je viens d'avoir un flash… Candy courrait vers la colline en appelant ton nom, c'était en hiver et quand elle est arrivée, tu étais déjà parti…
- C'était à son retour d'Angleterre… J'étais venu ici voir la colline Pony, on s'est probablement manqué de quelques minutes… Oh mon Dieu…. Si on s'était vu, tout aurait été différent entre nous… Oh… !
- Oh Candy a beaucoup de souvenir douloureux… Je ne veux plus jamais éprouver ça. Serre-moi fort Terrence…
Terrence la serra dans ses bras. Il comprenait que pour Juliette, cette mémoire qui venait d'arriver, avec tous les sentiments, était encore bouleversante pour elle. Lui aussi venait de réaliser que s'il avait attendu quelques minutes de plus, il aurait vu Candy, il l'aurait amené à New York… Il l'aurait épousée…
- Je suis là, chérie, et je ne te laisserais plus jamais partir…
Il chercha ses lèvres et il l'embrassa longuement pour la rassurer.
« Oh Candy se dit Juliette, tu as souffert… Et je n'essaye même pas d'imaginer ce que ça t'a fait de laisser Terrence à Susanna ! Mais je suis là et je vais essayer d'arranger les choses. Je vais te faire de belles mémoires et si tout va bien, ça veut dire si tu ne t'obstines pas, tu pourras vivre heureuse avec l'homme que tu aimes ».
- Je t'aime Terrence…
- Je t'aime Juliette… Tu vas mieux ?
- Oui… Merci. Nous sommes sur la colline Pony, dit-elle en se défaisant de son étreinte.
Elle se retourna et il lui mit les bras autour de la taille, par derrière, ils regardèrent ensemble du haut de la colline Pony.
- C'est beau ici…, dit Juliette
- Je suis content de partager ce moment avec toi cette fois-ci… dit Terrence
- Moi aussi… Je me sens bien sur cette colline, je me sens bien avec toi… Je ne sais pas quand la mémoire reviendra totalement. Quand Candy reviendra, elle risque de te résister. Sois patient, ne te décourage pas. Elle t'aime et en fin de compte, elle va se rendre compte que, être avec toi, c'est la meilleure chose à faire…
« Je vais m'en assurer se dit-elle »
Ils retournèrent à la maison Pony quelques temps après, ils passèrent une bonne soirée avec les autres.
