Souviens-toi de moi

Chapitre 18

« Une très grande décision »

Albert se réveilla tôt le matin avec Paolo. Ils se préparèrent, prirent leur petit déjeuner et se mirent à faire le tour des hôpitaux et cliniques des environs. Ils arrivèrent finalement dans une clinique où ils furent accueillis par la Sœur Joséphine. Comme elle parlait l'anglais, Albert était ravi.

- Ma sœur, dit-il. Je cherche mon neveu, son avion s'est écrasé pas très loin d'ici… vous avez des blessés américains ?

- Oui, on a beaucoup de nationalités… Allons voir les blessés…, dit la Sœur Joséphine

Ils firent le tour des chambres et virent la désolation, qu'avait fait la guerre. Certains étaient aveugles, amputés des bras, jambes, dans la douleur. Albert regarda et ne vit pas Alistair parmi tous les pauvres patients heureusement.

- Allons voir ceux qui se souviennent de rien, dit la Sœur Joséphine

Ils firent les tours des chambres, toujours rien, pas de signe d'Alistair. Albert était découragé.

- C'est tout ? Demanda Albert

- Il y a l'homme en plâtre, dit la sœur Joséphine

- L'homme en plâtre ?

- Oui, venez, le docteur va lui enlever les pansements à la tête aujourd'hui…

Ils arrivèrent dans la chambre et trouvèrent le docteur qui venait d'enlever les pansements du malade avec des infirmières autour. Ils ne voyaient pas son visage. Lorsque le docteur eut terminé, les infirmières ramassèrent les pansements et quittèrent la salle. Le soleil brillait en entrait pas la fenêtre de la chambre. Les infirmières quittèrent le chevet de l'homme en plâtre et le soleil tapa dans l'œil d'Albert, il ferma les yeux. Il entra dans la chambre les yeux à moitié fermés et il vit sur le lit un jeune homme aux cheveux noirs et une barbe grandissante, les yeux fermés et son cœur bondit ; il ouvrit les yeux plus grands pour être sûr ne de pas se tromper. Oui… C'était bien lui, son neveu, Alistair ! Il était vivant…

- Albert ? Dit Paolo

- C'est lui Paolo, c'est lui ! Merci, mon Dieu !

Le malade se réveilla et regarda Albert, étonné. Que faisait-il là ? Il ne pouvait toujours pas parler, ses cordes vocales étaient toujours endommagées.

- C'est lui ? Dit Sœur Joséphine

- Oui, c'est le fils de ma sœur…,dit Albert

- Il ne semble pas vous reconnaître, dit la sœur Joséphine

- Il est étonné de me voir… Alistair ? Tu me reconnais ?

- Il n'a pas de voix, ses cordes vocales sont endommagées…

- Oh… dit Albert

- Mais on peut communiquer avec les yeux… Alistair ? C'est ton nom ? Cligne les yeux une fois pour « oui » et deux fois pour « non »…, dit la Sœur Joséphine

Alistair cligna les yeux une fois.

- Bien, c'est bon d'avoir un nom à ton visage, au lieu de « l'homme en plâtre », dit la sœur Joséphine en souriant

Alistair sourit. Albert s'approcha.

- Tu te souviens de moi ? Demanda-t-il

Alistair cligna les yeux une fois.

- Ce que tu ne sais pas c'est qui je suis vraiment… Je suis ton oncle William, le frère cadet de ta mère….

Alistair ouvrit les yeux et la bouche, stupéfait.

- Je sais… vous me preniez pour un vieil homme, c'est un choc. Mais je suis là pour te ramener à la maison. Archie va se marier avec Annie, tu ne veux pas rater ça ! Et Patricia….

Alistair sourit. Enfin de la lumière au bout du tunnel ! Il allait pouvoir retourner chez lui, voir sa famille et Patricia ! Albert fit des arrangements avec Paolo pour amener Alistair en Amérique. Il invita Paolo à venir avec eux pour le mariage d'Archie. Il accepta avec joie, aller en Amérique allait lui changer les idées. Albert grâce à ses moyens, fut en mesure d'être en route vers l'Amérique en quelques jours seulement. Pendant les quelques jours, où Albert était avec Alistair, il devint très proche de la sœur Joséphine. Ils avaient beaucoup de points communs avec leurs voyages. La sœur Joséphine, bien qu'on l'appelait « sœur » n'avait pas encore présenté ses vœux. Etre avec Albert, lui fit réfléchir un peu sur son avenir. Albert aussi se sentait bien avec elle. Mais comme elle était une religieuse…. Il en parla à Paolo.

- Tu ne trouves pas que je suis en train de commettre un péché ? C'est bizarre, mais on dirait que j'en suis tombé amoureux…

- Un péché ? L'amour est la force la plus puissante de l'univers, s'il y en avait plus, nous ne serions pas en guerre entrain de nous entretuer. C'est bon d'éprouver des sentiments même si c'est pour une « presque sœur »

- « Presque sœur » ?

- Oui, elle n'a pas encore épousé le Christ officiellement…

- Oh… dit Albert, tu crois que j'ai le droit de lui demander de m'épouser à la place du Christ ?

- Tu l'aimes. Tu as le droit de lui demander ce que tu veux… Ne perds pas de temps…En amour comme à la guerre, tous les coups sont permis

- On dirait que tu parles de toi, tu regrettes de ne pas avoir demandé à la fille que tu aimes de t'épouser. Comment s'appelle-t-elle ?

- Marie-Alice… J'aurai dû l'épouser. Maintenant je ne sais pas si je la reverrais avec cette guerre insensée. J'aurai dû l'épouser. Alors Albert, ne perds pas de temps, si elle refuse, tant pis, au moins tu auras essayé. Sinon tu ne sauras jamais…

Allez se dit qu'il n'avait rien à perdre à part essuyer un refus… Il se rendit le soir même au dortoir du personnel de la clinique. Il connaissait la chambre de Joséphine. C'était le numéro 27. Il y avait d'autres gens venus visiter les membres de leur famille ou fiancées… Albert frappa à la porte de la chambre. Joséphine ouvrit la porte et son cœur bondit de joie.

- Joséphine, bonsoir, dit Albert en souriant

- Albert, entre, je t'en prie. Ça va ? Tu es prêt à partir ?

- Presque, il me reste une chose à faire

- Laquelle ?

- Et bien, voilà ; je sais qu'on vient à peine de se rencontrer, mais je n'arrive pas à te sortir de ma tête… Je sais maintenant que tu n'as pas encore prononcé tes vœux. Je te demande si tu veux venir avec moi et m'épouser moi, au lieu du Christ. On pourrait continuer à être missionnaires partout où l'on veut. Je sais que c'est sûrement un choc. Alors je m'excuse d'avance. Je pars demain matin, si tu veux venir, tu sais où me joindre…

Avant qu'elle n'ait pu émettre le moindre mot, il la prit dans ses bras et l'embrassa longuement sur les lèvres. Leurs langues se caressèrent avidement pendant un temps. Elle ferma les yeux et répondit instinctivement au baiser passionné. Quand Albert la lâcha enfin, elle avait le vertige, et elle dut s'asseoir sur son lit.

- Je t'aime, dit Albert

Et il sortit de la chambre. Joséphine ne savait pas quoi dire ou quoi penser. Elle n'avait pas fait ses vœux. Et être avec Albert avait éveillé en elle des sentiments dont elle ne soupçonnait pas l'existence. Et le baiser… Mon Dieu ! Elle avait entendu dire que c'était bon de se faire embrasser, mais elle n'avait jamais imaginé même dans ses rêves les plus fous, qu'un baiser lui fasse tourner la tête de cette façon, tellement il était bon ! Elle s'agenouilla pour prier. Consacrer sa vie au Christ, faire le vœu de célibat pour toujours et épouser Albert et être en mesure de continuer le travail du Christ en ayant l'homme qu'elle aimait…. Aimait… Oui, elle aimait Albert ! Mais devait-elle prendre la vie pour acquise ? Avec cette guerre insensée… Elle avait vu combien des gens qui avaient été déchirés par la mort des membres de leurs familles ou de leurs conjoints. La vie lui donnait l'occasion d'être heureuse. La nuit portait conseil.

Le lendemain, Albert s'apprêtait à prendre le train avec Alistair et Paolo. Alistair était sur un fauteuil roulant. Comme ils n'avaient pas beaucoup de bagages, ils ne tardèrent pas à s'installer dans un compartiment en première classe de l'Orient Express.

Joséphine se réveilla à l'aube et elle eut l'impression que quelque chose manquait à sa vie. Elle alla voir la mère supérieure au couvent, qui était déjà réveillée dans son bureau.

- Ma mère ?

- Joséphine, entrez mon enfant

- Ma mère, je viens me confesser…

- Pourquoi, mon enfant ?

- Ma mère, j'ai reçu un homme dans ma chambre hier soir, et je l'ai laissé m'embrasser

- Oh… Et vous avez aimé le baiser ?

- Oui, dit-elle en rougissant, mais… Je voulais consacrer ma vie au Christ… Et maintenant, quelques jours passés avec cet homme, ont remis toutes mes décisions en questions… J'éprouve des sentiments et des désirs dont je ne soupçonnais pas l'existence…

- Joséphine, mon enfant. Vous n'avez pas encore présenté tes vœux. Si votre cœur vous dit que vous êtes amoureuse de cet homme, vous devriez l'écouter…

- Mais…

- Regarde, toute votre vie, vous vouliez devenir une religieuse et après quelques jours passés en compagnie d'un homme, vous commencez à éprouver tous ces sentiments. Ça serait une erreur de les refreiner. L'amour est la plus belle puissance de l'univers. Vous en priver serait une erreur, mon enfant

- Vous me suggérez de suivre l'homme que j'aime…

- Je suggère que vous laissez l'amour te guider…

- Merci ma mère, dit Joséphine en souriant. Excusez-moi, je dois aller faire mes bagages… Je vous donne ma résignation…

Elle sortit du bureau comme une furie. La mère supérieure sourit. Cupidon venait encore de frapper l'une de ses novices. L'amour… S'il y en avait plus au monde, la terre changerait de couleur…

Joséphine n'avait presque rien comme vêtements, car les novices donnaient tous leurs habits aux pauvres. Elle prit ce qu'elle avait et elle fut prête en 5 minutes. Elle alla dire aurevoir à la mère supérieure et aux autres sœurs et novices

- Aurevoir Joséphine, bonne chance, dit la mère supérieure

- Bonne chance ! Dirent ses collègues !

Joséphine se rendit à la gare de trains. Il y avait beaucoup de monde, des soldats et leurs familles, venu leur dirent aurevoir. Le cœur déchiré. Joséphine regardait un peu partout à la recherche d'Albert et son neveu en fauteuil roulant. Mais elle ne les voyait nul part. Etait-elle trop tard ?

Albert et Paolo finirent d'installer Alistair dans le compartiment. Il se mit à la fenêtre pour regarder les soldats faire leurs adieux aux membres de leur famille qui pleurait à chaudes larmes. Au milieu de tout ce brouhaha il vit la silhouette d'une jeune fille entrain de demander quelque chose à un contrôleur de train. Il ouvrit les grands yeux, étonné… Joséphine ! Elle était venue ! Mais elle ne savait pas dans quel train il était !

- Joséphine ! Cria-t-il

Paolo et Alistair sursautèrent, tellement la voix d'Albert était forte.

- Joséphine ! Elle ne m'entend pas ! Je dois aller la chercher…, dit Albert

- Mais le train va bientôt partir, dit Paolo

- Je ne peux pas la manquer, elle est venue…. Elle est venue !

Albert sortit pour se rendre à l'extérieur, quand il arriva à la porte pour descendre, le contrôleur lui dit que le train partait dans cinq minutes.

- Je serai là, dit-il en courant au milieu de tout ce monde, JOSEPHINE !

Joséphine qui continuait à demander des renseignements à tous les employés de la gare, crut entendre son nom. Elle se retourna et son cœur bondit. Elle vit Albert souriant qui se dirigeait vers elle. Elle remercia l'employé et se mit à courir vers Albert quand ils arrivèrent finalement tout près, ils se serrèrent dans les bras.

- Le train part, dit Albert, on doit faire vite

Il prit sa petite valise et il l'entraîna en courant vers le train et ils embarquèrent à la dernière minute avant que le train ne ferme ses portes. Ils se rendirent dans le compartiment d'Albert tout essoufflés devant les regards et visages souriants d'Alistair et Paolo. Albert prit Joséphine et l'embrassa sur les lèvres, pendant un moment. Quand finalement ils s'arrêtèrent, Joséphine dit ;

- Je t'aime, Albert, et je veux venir avec toi. Je veux t'épouser au lieu du Christ…

Albert se mit à rire.

- Et bien le train est déjà parti, heureusement que j'ai compris que ta présence signifiait que tu venais avec moi…

- Heureusement sinon on serait dans de beaux draps ! Oh… Mais je n'ai pas de ticket…

- Ne t'en fais pas pour ça, je m'en charge. Tu m'as rendu tellement heureux, dit-il en la serrant encore dan ses bras

- Toi aussi, dit-elle en lui rendant son étreinte

Alistair et Paolo les regardaient en souriant. Quand Albert et Joséphine finirent de s'attendrir, celle-ci dit à Alistair

- Et bien, je serai ton infirmière pendant tout le trajet chef futur neveu

- Tant mieux, chuchota Alistair en souriant

- Ne force pas ta voix. Ça viendra tout seul. Maintenant je vais te lire des histoires de la bible

Ils discutèrent tous de la bible et autres choses pendant tout le trajet. Joséphine avait tourné la page sur son passé, sans un regard en arrière. Ses yeux étaient tournés vers le futur.

A New York, pendant une réception mondaine, Eleonor Baker, était en train de parler avec des connaissances. Elle était toujours vêtue élégamment et coiffée à la perfection.

- Eleonor on voit plus ton fils… Il a rompu avec Susanna Marlowe ? Demanda une des dames

- Pas que je sache, il travaille à Chicago pour le moment

- Mais Susanna est dans toutes les réceptions avec Lionel Sands, l'ancien Playboy devenu aveugle qui vient de recouvrir la vue devenu humanitaire ! Ils sont pratiquement inséparables !

Eleonor ne dit rien, elle avait aussi entendu les rumeurs sur Susanna et Lionel. Que se passait-il ? Pourquoi Terry l'avait-il laissé si longtemps ? Elle vit Susanna de loin avec Lionel.

- Excusez-moi, dit Eleonor, j'arrive

Elle se dirigea vers la fiancée de Terrence.

- Susanna, dit-elle

- Eleonor, dit Susanna en souriant, Lionel Sands. Eleonor Baker, la mère de Terry

- Mme Baker, dit Lionel, vous êtes encore plus belle en personne. Enchanté de faire votre connaissance

- Moi de même, dit Eleonor en souriant, votre réputation vous précède, M. Sands. Votre croisade pour aider les handicapés… Je suis pour et j'envoie des chèques régulièrement.

- Merci, Mme Baker, merci beaucoup

- De rien, tout le plaisir est pour moi. Susanna je peux te parler ? Dit Eleonor

- Bien sûr, dit Susanna, Lionel, j'arrive

Elle alla un peu plus loin avec Eleonor.

- Susanna, dit Eleonor, je sais que Terry est parti, mais les gens commencent à parler…

- Parler de quoi ?

- De toi et Lionel Sands…

- Oh… C'est un ami, c'est tout. Je l'aide pour sa cause et il me tient compagnie

- Vous semblez très proches…

- Il m'a aidé à me remettre à marcher et retourner sur scène…

- Mais Terry…

- Terry a épousé Candy, Eleonor…

- QUOI !

- Il a épousé Candy. Tu sais qu'il est à Chicago surtout pour aider Candy ? Elle est amnésique. Un certain Daniel Legrand voulait en profiter pour épouser Candy amnésique en lui racontant qu'ils étaient fiancés… Bref, Terry n'a rien trouvé de mieux à faire que d'épouser Candy pour la sauver des griffes du méchant Daniel !

- Mais… Et toi ? Il ne t'a rien dit ?

- Il m'a dit que Candy avait besoin d'aide et qu'il l'avait épousé seulement pour la sauver d'un mariage désastreux avec son pire ennemi…

- Alors, il va te revenir ?

- Oui, dès que Candy recouvre la mémoire…

- Mais entre-temps…

- Entre-temps, je passe du bon temps avec mon meilleur ami, Eleonor c'est tout…

- C'est tout ?

- Oui… Et je n'aime pas du tout tes insinuations…

- Il n'y a pas de fumée sans feu, Susanna… Bien. Merci pour l'information. Bonne soirée…

Elle retourna vers ses amies. Terry avait épousé Candy ? Elle ne tarda plus à la soirée et s'éclipsa ! Elle prendra le train le lendemain pour Chicago, après avoir pris l'adresse de son fils chez Robert Hathaway.

Susanna retourna auprès de Lionel en souriant

- Et alors ? Demanda Lionel

- Je crois que Terry va avoir la visite de sa mère…

- Et ça te réjouis…

- Un peu… Enfin…

- N'oublies pas que c'est sa mère, elle suivra ce que son fils va dire…

- Je sais… Elle voulait me parler des rumeurs sur nous deux

- Oh…

- Je lui ai dit que tu étais mon meilleur ami, dit-elle d'une voix douce… Elle m'a dit qu'il n'y avait pas de fumée sans feu… Et elle a raison…

- Je peux être plus Susanna, tu le sais… La balle est dans ton camp

- Je sais, Lionel.

Elle hésitait encore, car son cœur était divisé ; entre ses sentiments grandissants pour Lionel et son obsession pour Terry. L'idée de laisser Terry à Candy la rendait malade. L'attitude de Juliette, l'avait énervée au plus haut point. Candy lui avait laissé Terry et elle avait à peine habitée avec lui, qu'il était parti à sa recherche. Une personne normale aurait comprit que Terry ne l'aimerait jamais, mais pas Susanna. Elle était obsédée par Terry. Pour le moment elle préférait le savoir malheureux avec elle, qu'heureux avec une autre… Non pas une autre, avec Candy… Oh pardon, Juliette !

Juliette et Terrence étaient en train de faire la cuisine, Terrence était revenu tôt du théâtre. Il y eut un coup à la porte. C'était Annie et Archie.

- Bonsoir… dit Juliette en souriant et les embrassant

- Bonsoir, dit Terrence

- Bonsoir Juliette, Terry

- Bonsoir Can... Juliette, Grandchester, dit Archie

- Quel bon vent vous amène ? Demanda Juliette

- Les préparatifs, ça va ? Demanda Terrence

- Oui tout va bien, merci Terry, dit Annie

- Je voulais te parler, Terry, dit Archie

- Oh… A quel sujet ?

- Et bien pour mon mariage, notre mariage. J'ai toujours cru que mon frère serait mon témoin, mais… La vie en a décidé autrement. Alors je voulais te demander si tu voulais être le témoin de mon mariage…

Terrence était stupéfait. Archie aimable avec lui ? Il faut dire qu'il avait perdu son frère et depuis il avait changé… Témoin de son mariage ? C'était sûrement un très grand pas.

- Je sais que nous n'avons toujours pas eu de bonnes relations. Mais te voir aussi dévoué pour la cause de Candy, tu as littéralement tout laissé pour l'aider sans réfléchir. Tu as même fréquenté mon insupportable cousine…et tu as sauvé Candy de Daniel. Tu es un type bien… Et je m'excuse pour toute l'animosité du passé. La vie est trop courte pour garder rancune…

Terrence lui serra la main et lui sourit.

- Tu as raison, la vie est trop courte pour garder rancune. Et je serai honoré d'être le témoin de ton mariage à la place de ton frère. Il était très sympa. Merci Archie.

Annie les regarda en souriant. Juliette semblait trouver ça normal. Annie l'entraîna dans la chambre.

- Oh Juliette c'est un événement !

- Quoi ?

- Archie et Terry en bon terme…

- Vraiment ?

- C'est vrai que tu ne t'en souviens pas… Disons que c'est un très grand pas…

- Et tu es contente ?

- Oui…

- Alors c'est tout ce qui est important, dit Juliette en souriant, vous restez dîner ?

- Non, Archie m'amène au restaurant ce soir…

- Oh… Amuse-toi bien alors…

Elles rejoignirent les hommes au salon. Ils parlèrent pendant un petit temps ensuite Archie et Annie s'en allèrent.

- Et bien pour une surprise, ça en est une ! Dit Terrence

- Je suis heureuse pour vous deux…, dit Juliette

- C'était Candy la pomme de discorde entre nous…

- Vraiment ? Il était amoureux d'elle ?

- Je crois qu'il l'est toujours, mais il s'est résigné…

- Oh… Je me demandais pourquoi il me regardait parfois avec tant de tristesse… Et Candy ?

- Elle l'aime comme un cousin. Et puis elle ne ferait jamais de mal à Annie. Candy m'aime…

- Tu me rassures, britannique…. Allons manger !