Un ciel d'encre, orageux et tourmenté.
Une mer violente, pâle et déchaînée.
Une pluie battante, froide et glacée.
Voilà tout ce qu'Hermione parvînt à voir entre ses cils ; une nature en furie… une plage dénuée de toute vie… un Océan à l'écume grise… un paysage aux allures de ruine. Désorientée, elle se sentit haleter sous la force d'un vent enragé, la laissant tituber sur le rivage à mesure que de nouveaux éclairs l'aveuglaient ; à mesure que le monde lui-même semblait se fracturer sous ses pieds… Que se passait-il ? Que faisait-elle ici ? Etait-elle toujours sur l'île ?! Elle n'aurait su dire. Pourtant elle ne se trompait pas ; les arbres, le sable, la plage… tout était là ! Tout et rien à la fois…
« Cette île est votre maison… »
Par Merlin… cette voix.
« Vous devez la protéger comme elle vous a protégé. Vous devez la chérir et l'aimer comme elle vous a chéri et aimé. Vous devez lui être fidèle et ne jamais la quitter… »
Ces mots….
« Voguez mes amis… Voguez ! »
Cette hargne…
« Prenez ces navires et voguez jusqu'au Grand Versant ! Reprenez lui ce qu'il vous a si égoïstement pris et amassez richesses, trésors, nourriture et habits ! Lever vos voiles, prenez le large et remplissez vos calles jusqu'à ce que les vagues plies sous votre passage ! »
Elle les avait déjà entendus. Elles les avaient déjà entendus ! Mais où ?! Et pourquoi les sons étaient-ils si distordus ?! Etait-ce à cause de la pluie ? Du tonnerre ? Du vent ? Et de cet impitoyable déchaînement d'éléments ? Probablement… et pourtant, la voix était partout. Dans l'air, le ciel, la mer, la pluie et le sable qui se dérobait sous elle… dans sa tête, son cœur, son âme, ses acouphènes et les tressaillements de sa chaire ! Dans tout ce qui l'entourait et s'effaçait ! Dans tout ce qu'elle percevait et devinait ! A tel point qu'elle l'entendit résonner dans chaque fibre de son être…
« Volez ! Pillez ! Vengez ! Collectez ! »
Assourdis par la violence de nouveau cris, Hermione sentit ses tympans vriller dans l'écho de sa propre adrénaline. Plongée dans une nouvelle apnée, ses lèvres se pincèrent, ses yeux s'écarquillèrent et son corps s'écroula de lui-même, vaincu par la rancœur de ce souhait acerbe… par l'avidité de cette quête pêcheresse... et par la puissance de ce vœu éternel.
« Et ne laissez rien au hasard !»
Seigneur… C'était trop fort. Trop présent ! Trop exigent ! Trop étouffant !
« Car seulement ainsi, notre abondance perdurera… et seulement ainsi, mon héritage vivra ! »
Il fallait que cela cesse. Il fallait que cela cesse ! Mais ni la pression de ses mains sur ses oreilles, l'écho grondant du tonnerre ou ses supplications muettes n'auraient su faire taire la force d'une telle promesse. Celle-là que le Sorcier avait exigé des pirates avant de rendre l'âme… et que le Capitaine avait fait respecter, au prix de la vie de son équipage.
- Hermione !
Incapable de bouger, la jeune femme se sentit haleter, les joues battues par l'eau meurtrière d'une pluie enragée. Agenouillé au sol, elle ne parvenait plus à penser, parler, respirer ou hurler, le corps paralysé en dépit du vent qui tentait de la faire plier… en dépit de cette voix qui ne cessait de la hanter.
« Ô toi, île de mes rêves ! »
Oh non… non, non, non ! Assez de hurlement !
- Hermione !
« Je lève mon verre en ton nom et implore ton pardon ! Ton équipage t'a failli ce soir, mais que je sois damné sur l'heure, ton Capitaine te reste loyal ! »
Abasourdit, Hermione hoqueta devant les contours d'une silhouette… d'un chapeau… et d'un verre… avant que la magie ne résonne et que le ciel ne s'embrase entre milles éclaires. Frappée par des bourrasques de plus en plus fortes, elle sentit la pluie érafler son corps, la laissant tremblante devant ce qui ressemblait au mirage d'un mort. Mais elle ne rêvait pas… cet homme était bien là ! Ou était-ce une femme ?! Elle ne savait pas. Incapable de distinguer quoi que ce soit sous les foudres de l'orage, elle ne vit de lui ni visage, ni trait, habit ou regard… mais seulement une frêle stature accroupit sur le sable. Pourtant elle n'en doutait pas ! Qui qu'il soit, il était là. Le Capitaine des pirates…
« Alors entend ma prière… et aide moi à honorer notre promesse ! »
Non… non ! Il ne devait pas le faire ! Il ne devait pas les plonger dans le sommeil ! Mais il était déjà trop tard… et cet instant n'était qu'un cauchemar…
« Je t'en conjure, empêche les de prendre la mer ! »
- Hermione !
« Et fais en sorte que jamais ils ne s'éveillent… »
- Elle est là ! Je la sens !
Elle est là ?! Mais à qui était cette autre voix ? Elle se le demanda… avant que ses genoux ne s'enfoncent brutalement dans le sable et qu'une nouvelle nausée ne lui retourne l'âme.
- Oh non… il y a un problème.
- Quoi ?! S'écria une autre voix.
- Quelque chose… quelque chose la retient !
Par tous les Dieux, que se passait-il ? Que se passait-il ?! Et… et pourquoi le sable semblait-il vouloir l'avaler ? Pourquoi ne pouvait-elle pas bouger ? Hurler ? S'échapper ? Et pourquoi ces voix se battaient-elles pour la trouver ?!
- Je ne vais pas pouvoir tenir très longtemps !
- Non ! Non, on doit la voir !
La voir ? Mais pourquoi faire ? Et pourquoi ces voix lui semblaient-elles si… familières ?
- C'est trop puissant ! On dirait… on dirait une forme de magie mais…
Le sable l'avalait, l'étouffait, l'aveuglait… prêt à la dévorer toute entière. Prêt à la faire sienne. Prêt à la garder à jamais prisonnière…
- Non ! Non c'est autre chose !
Autre chose ?
- Ce n'est pas une magie !
Mais il ne s'agissait pas de la magie de l'île, alors…
- Mais alors quoi ?!
- Par Rowena, c'est…
Un cauchemar.
- Quelqu'un…
- Hermione !
S'écriant tout aussi violemment que son Maître, Hermione se redressa dans un jappement, les joues rouges et les yeux plissés sous la brutalité de son éveil. Engluée dans la moiteur de ses draps, elle sentit ses jambes se débattre, ses bras voler, son cœur palpiter et sa poitrine s'oppresser, mélange de peur et de reflexes incontrôlés… Un bref instant pendant lequel se mélangèrent cris et tonnerre, vent et éclairs, serments et silhouette… avant que la griffure du sable contre sa peau ne s'efface, que le hurlement des vagues ne trépasse et que les mirages de son cauchemar se fuient brusquement son regard. Désorientée, elle vit se redessiner les contours d'une réalité qu'elle avait presque oublié ; celle où elle s'était allongée contre son Maître, heureuse et délassée… celle où elle s'était endormie, le corps nue et tremblant de plaisir… celle où le soleil était haut et la nuit invisible… celle où aucune de ces voix ne pouvait la poursuivre et où le brouhaha fracassant de la tempête laissa lentement place à un soupir.
- Hermione ?
Grand Dieu… elle devait respirer. Elle devait respirer ! Elle devait respirer !
- Hermione !
Confuse, la sorcière loucha sur les contours de sa peau ambrée, sur ses muscles saillants et ses cheveux désordonnés… A peine réveillé, elle vit la figure du Mage grimacer, ses paupières balbutier et ses sens s'agiter, le corps prostré devant la brutalité de ses sursauts étouffés ; avant de ne sentir ses pupilles abyssales la détailler et la chaleur de ses bras tendrement l'enlacer. Pourtant et quand ses mains virent effleurer son visage, tous deux ne purent que tressaillir en sentant un torrent de larmes rouler sous ses doigts… des larmes humides, salée et bouillantes, dont le flot incessant lui retourna l'âme.
- Hé… chuchota-t-il contre elle.
Inquiet, Voldemort se redresse de moitié, prit son visage en coupe et l'examina avec fébrilité… mais ni son regard, sa tendresse ou sa proximité ne parvinrent à éteindre la terreur qui l'étreignait.
- Je… je…
En nage, Hermione s'entendit balbutier contre lui, incapable d'aligner deux mots après l'effroi qui l'avait saisi. Essoufflée, elle parvînt à peine à respirer sans s'étouffer, ses lèvres scellées par la crainte de ne voir une montagne de sable l'asphyxier. Pourtant, elle n'eut besoin de rien dire… et pour cause ! Ce cauchemar était devenu le berceau de ses nuits...
- Ce n'est rien ! Ce n'est rien, je suis là…
Oui… il était là. Et elle aussi.
Dans leur tente… avec lui.
Dans leur tente… avec lui.
Dans leur tente… avec lui.
- Ma… mais les… voix. Bafouilla-t-elle. Elles… elles…
Elles voulaient la trouver. Elle voulait lui parler. Elle voulait la libérer ! Mais le sable l'engloutissait, le tonnerre l'assourdissait et la pluie l'accablait ! Impuissante sous la noirceur du ciel, les éléments se retournaient contre elle, désireux de lui mettre des chaînes ! Impatients de la voir gésir sous leurs assauts providentiels ! Et pressés d'en faire à jamais leur prisonnière... Non… non, non, non ! Elle devait respirer ! Elle devait respirer !
- Les vagues, elles… et les éclairs avec…
- Chut… c'est fini… c'est fini…
Elle haletait… désorientée, son pouls s'emballait, ses yeux pleuraient et son front ruisselait, symptôme de la fièvre qui l'étouffait. Une image face à laquelle son Maître ne parvînt qu'à grimacer dans un frisson désarmé.
- Mais… mais les voix parlaient… elles… hurlaient ! Elles hurlaient ! Elles…
- C'est fini, ce n'était qu'un cauchemar… Souffla-t-il contre elle.
- Mais… mais les…
- Viens là…
Acculés contre leurs oreillers, le Mage l'enserra entre ses bras, laissant alors leurs corps nus s'entremêler dans une étreinte empressée ; plaquée contre son torse, il la sentit trembler, hoqueter et sangloter, sa poitrine tressautant un peu plus à mesure qu'elle s'accrochait à lui entre deux murmures étouffés… Que lui était-il arrivé ? De quoi avait-elle rêvé ? Il n'osa le demander, le cœur serré devant la douleur de son regard noyé ; mais comprit à la force de sa poigne qu'il ne devait pas lâcher… jamais. Aussi, c'est sans rien dire qu'il la pressa davantage contre lui, lui caressa les cheveux, embrasa le front et les rallongea dans leur lit. Un bref instant de silence, seulement ponctué par ses hoquets et légers tressaillements, dont la délicatesse finit peu à peu par apaiser la douleur de ses tempes bourdonnantes…
- Je suis là… souffla-t-il du bout des lèvres. C'est fini…
C'est fini…
C'est fini…
C'est fini…
Elle n'était plus sur la plage. Elle n'était plus ensevelie dans le sable. Et elle n'était plus sous les jougs de ses voix…
Elle était réveillée.
Elle était réveillée.
Elle était réveillée !
Oui ! Après des heures de cauchemars et cris étouffés, elle était enfin réveillée ! Une évidence qu'elle mit de longues minutes à réaliser et dont le soulagement lui laissa échapper un soupir résigné. Seigneur… de quel enfer venait-elle encore de s'échapper ? A cette question, une réponse la fit frissonner… la seule dont elle ne pouvait plus douter. Un enfer qui ne cesserait jamais de les tourmenter.
- Ce n'était qu'un rêve… Murmura-t-il contre son oreille.
Un rêve…
Un rêve…
Un rêve…
Oui… ce n'était qu'un rêve. Qu'un rêve. Qu'un rêve ! Qu'un rêve ! Et se faisant, rien de ce qui la hantait encore n'était réel. Ni les voix, ni les vagues ou le tonnerre ; ni le sable, la pluie ou le serment du Capitaine ! Ne restait de concret que les bras de son Maître autour d'elle, que la chaleur de son souffle et la douceur de ses lèvres… des sensations saines et légères, dont les quelques frissons ne tardèrent pas à dissiper le brouillard de ses ténèbres. Loin d'être sortie de sa transe, elle vit ses mains trembler en essayant ses joues délavées, sentit sa poitrine s'oppresser à mesure qu'elle se redressait et se mordit la langue entre deux gémissements étouffés… mas trouva enfin le courage de pleinement respirer. Des inspirations longues et silencieuses, qui ne tardèrent pas à supplanter le chaos de ses pensées pernicieuses…
- Je suis là…
Reprenant lentement son souffle, la jeune femme s'accrocha à sa rengaine, le cœur battant tandis que son regard se perdait lentement sur les quelques rayons du soleil, sur leurs draps défaits et toile de tente tâchée de sel… un décor quelque peu simplet, seulement composé de leur lit, baguettes, corbeilles de fruit, tapis, habits et tabouret, mais dont la familiarité lui fit remercier le ciel.
- Dé… désolée… Bafouilla-t-elle la gorge serrée. Je… je ne voulais pas… vous réveiller…
- Non, ce n'est rien.
Allongé à ses côtés, Voldemort dégagea les cheveux de son front trempé, révélant alors la terreur de ses yeux écarquillés. Peinant encore à respirer, il l'entendit déglutir avec peine entre deux tremblements, la figure grimaçante sous la migraine lancinante de ses tempes. Une image toute aussi étrange qu'incontestablement effrayante, qui lui fit amèrement grincer des dents.
- Cela faisait longtemps que je ne t'avais pas vu dans cet état… Souleva-t-il inquiet.
- Qu… quoi ?
- Tu as commencé à te débattre, à t'agiter et à parler ; j'ai essayé de te réveiller mais j'ai eu beau te secouer, tu semblais… enchaînée.
Enchaînée… Oui.
Tout comme les pirates que le Capitaine avait ensorcelés.
Tout comme l'île que le Sorcier avait isolée.
Tout comme l'Autre Versant, que le monde ne découvrirait jamais…
- J'ai… j'ai parlé ?! Releva-t-elle confuse.
- Hum hum…
- Qu'est-ce… qu'est-ce que j'ai dit ? Demanda-t-elle.
- Rien de très compréhensible. On… on aurait dit que tu étouffais.
Qu'elle étouffait ? Oui… elle aussi avait eu cette impression ; celle de se noyer dans le gosier d'un immense sable mouvant.
- Je… je me sentais avaler…
- Avaler ?
Se redressant de moitié, la jeune femme passa une main sur son visage trempé, la figure grimaçante sous le capharnaüm de ses pensées… et sous tout ce qu'elle peinait encore à intégrer.
- C'était étrange, je… Il y avait ces voix qui n'arrêtaient pas de… de hurler. Hoqueta-t-elle. Celle du Sorcier de l'île, du Capitaine et…
Ensuquée dans ses souvenirs, sa voix mourut dans un frisson, symbole de l'horreur qu'elle avait cru vivre. Pourtant, elle en était persuadée… bien qu'elle soit éveillée, ces voix ne l'avait pas quitté. Résonnant avec force dans le miasme de ses pensées, elle pouvait encore sentir leur puissance la paralyser, la force du vent la faire céder, la violence de la pluie l'accabler et le grondement du tonnerre la faire trembler ! Oui… elle pouvait sentir le monde s'écrouler, alors même qu'elle restait là… incapable de bouger… prête à se faire ensevelir par un sable affamé.
- Il y en avait d'autres aussi… Dit-elle du bout des lèvres. Je croyais les connaître mais… elles étaient distordues, lointaines et…
Et quoi ? Et quoi ?! Paniquées ? Effrayées ? Désespérées ? Oui… mais également prêtes à toute pour la trouver ; la libérer des chaînes qui l'entravaient et l'atteindre par-delà le chaos qui l'entourait. Mais pourquoi ? Pourquoi ces voix l'avaient-elle hanté ? Et plus important encore… pourquoi semblaient-elles avoir échoué ?! Certes, il était idiot de se le demander – en particulier maintenant qu'elle était réveillée ! Et pourtant, leurs peurs, espoirs et déterminations l'avait désarmé… Comme un vieux souvenir cherchant désespérément à se faire entendre, leur familiarité l'avait pétrifié, laissant alors son âme résonner au rythme de leur efforts empressés. Des efforts qui n'avaient malheureusement pas suffi à la sauver…
- Elles m'appelaient. Je ne sais pas pourquoi mais… elles m'appelait. J'en suis certaine !
- Que disaient-elles ? S'inquiéta-t-il.
Beaucoup de choses… et si peu à la fois.
- Qu'elles… qu'elles me sentaient. Réfléchit-elle. Que j'étais là, mais qu'elles n'arrivaient pas à m'atteindre… et que quelque chose me retenait.
Etonné, Hermione vit les sourcils du mage se froncer dans un balbutiement intrigué. Et pour cause ! Ce qu'elle lui racontait ressemblait davantage à une métaphore de leur propre situation, qu'à une étrange fabulation…
- Qu'est-ce qui te retenait ? Demanda-t-il.
- Je l'ignore. Les voix ont cru à une magie, mais…
- Mais quoi ?
Mais la vérité était bien troublante que cela… une vérité qu'elle peinait encore à croire.
- Quelqu'un. Dit-elle sans le regarder.
- Quoi ?
- Elles… elles ont dit que ce n'était pas la magie ; mais quelqu'un…
Sonnée par la signification d'un tel présage, Voldemort se redressa brusquement sur leur matelas, le regard transit d'un nouvel éclat…
- Qui ?! S'empressa-t-il de demander.
Je ne sais pas… Tout ce dont je me souviens c'est que j'étais pétrifiée ; que je ne pouvais pas bouger et que le sable s'est mis à m'avaler ! C'était comme… comme si l'île toute entière œuvrait pour m'emprisonner ! Et pour que jamais ces voix ne puissent me trouver…
Troublés, les sorciers se jetèrent un regard muet, leur cœur vibrant aux tambours d'un nouveau danger… mais en était-ce vraiment un ? Fallait-il croire en ce rêve ? Avoir foi à ces prémonitions ? Y voir un message ? Un sens ? Ou une quelconque signification ? Ils ne savaient pas… mais ne purent ignorer leurs frissons d'effroi.
- Je suis désolée… souffla-t-elle soudainement. Vous devez me prendre pour une folle.
- Non… loin de là.
Et pour cause ! La magie trouvait toujours un moyen de se faire entendre ; et celle qui les emprisonnaient, était à n'en pas douter la plus bruyante…
- C'est juste que… depuis que nous sommes là, je n'arrête pas de faire des cauchemars. Grimaça-t-elle.
- Le même ?!
A sa question, Hermione ne fut pas certaine de la réponse.
- Oui et non ; les détails changent mais je finis toujours par à entendre ces… hurlements.
Le rugissement de l'Océan, du sable mouvant, l'ombre de la déferlante ; tout s'entremêlait dans la cacophonie harassante d'un présage de mort imminente… ne laissant d'elle qu'un corps pétrifié sous une pluie battante.
- Par Rowena… je perds la tête. Soupira-t-elle entre ses lèvres.
- Ça aussi tu l'as dit.
- Quoi ?
- « Par Rowena… ». Souleva-t-il. Tu l'as dit une bonne dizaine de fois…
Une bonne dizaine de fois ?! Troublée, Hermione sentit une nouvelle migraine la faire grimacer. Plus cinglante que les autres, elle raviva les échos qui l'avaient assourdi, mélange de tonnerre et de cris… et de tout ce qui hantait encore son esprit.
- Ça m'a surpris… Ajouta-t-il.
Oui… ça l'était.
- D'ailleurs, depuis quand jures-tu au nom de Serdaigle ?!
Depuis quand ?! Jamais… d'ailleurs, personne ne jurait au nom de Serdaigle ! C'était élégant, certes ; mais désuet… un vieil hommage que les élèves de Poudlard prenaient l'habitude d'honorer mais oubliaient bien vite à la fin de leur scolarité ! Du moins, sauf pour…
- Tu devrais te rendormir un peu. Déclara brusquement le Mage.
- Qu… quoi ?!
- Il est tôt… et tu as besoin de sommeil.
Confuse, Hermione sentit ses pensées lui échapper, bien vite remplacées par la chaleur d'un rapide baiser. Pourtant et alors qu'elle s'attendait à le voir se rallonger à ses côtés, c'est étrangement tourmenté qu'elle vit son Maître se lever dans un élan empressé…
- Que faîtes-vous ? Demanda-t-elle.
Se saisissait d'un pantalon et de sa baguette, Voldemort déglutit dans une grimace amère… la seule qu'il ne parvînt pas à faire taire et qui, insufflé par l'étrange vivacité de son rêve, le transit d'une énergie nouvelle.
- Cette île se joue de nous… et sa magie aussi.
Et il était temps d'en finir…
- Ne t'inquiète pas. Fit-il dans un sourire. Je reviens vite.
- Mais où allez-vous ?!
Hésitant un court instant, le Mage soupira devant l'entrée de leur tente. Pourquoi ? Il ne fut pas certain de la réponse… mais le savait. Ils ne pouvaient rester plus longtemps.
- Tester une théorie.
Helloo tout le monde ! Un nouveau combat commence ! Et comme vous pouvez le deviner, il ne va pas manquer de piquant !
D'où venaient ces voix ? Ce cauchemar ? Son présage ? Et ce très suspect "par Rowena"... ? ;) Je suis sûr que vous le devinez déjà ! Mais patiente, le suspens touche à sa fin ! Le chapitre de la semaine prochaine comportera une importante découverte, ainsi que beaucoup de questions ( comme toujours XD ) mais comme l'a dit notre cher Voldy : il est temps.
N'hésitez pas à me donner vos théorie ! Sur ce je vous dis à la semaine prochaine ! Bisssee
